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Sakaï, torture mentale …

Aniki
Le liquide lui brula la gorge puis chuta à travers sa poitrine, ajoutant sa dose supplémentaire d’alcool dans son organisme. Aniki ressentit aussitôt une brusque vague de chaleur l’envahir. Peu à peu, son esprit et ses pensées commençaient à s’embrumer, c’était évident.

Il fixa Megu, un moment, de son regard légèrement vacillant.
Elle était courageuse, c’était vrai. D’ailleurs dès les premiers instants, il avait pu s’en rendre compte et puis … ses derniers propos à son égard l’avaient touché et, un peu troublé …

Finalement, il répondit.


Peur ?

Ya des tas d'choses qui m'font peur … la mort, Izanami bien sûr, les yôkai …


Ses yeux se perdirent un instant sur ses mains et ses doigts qui, tour à tour, s’attardaient consciencieusement sur l’un et l’autre des jolis petits pieds.

Ah pis Umi ! … Et les bateaux aussi …

Tu sais qu’à Kiyosu j’ai vu Ayakashi passer juste devant moi ? Il est énorme !!!


Sous l’effet de l’alcool, Aniki parvenait de plus en plus difficilement à maintenir sa concentration, ses idées, à l’image de son regard, semblant se reporter sans cesse d’une chose à une autre sans grande logique.

Ah … Pis j’ai peur de la vieillesse aussi, et de la maladie …

Puis, se focalisant sur Megu, d’un air tout ce qu’il y a de plus sérieux.

Dis Meg’ … Tu m’tueras si un jour j’deviens vieux ?
Megu
Son énième verre de saké fut engloutit, alors que Megu écoutait Aniki.

C'est vrai qu'en y repensant, il avait fuit une première fois, peu après leur rencontre; qu'il préférait parler plutôt que donner des coups, et qu'il ne fonçait pas tête baissée comme Megu avait tendance à le faire, sans se poser de questions. Il avait un peu plus de recul sur les actions qu'il faisait, même si son apparence joviale et détendue tentait de montrer tout le contraire.

La vieillesse. C'était une des choses à laquelle Megu ne pensait quasiment jamais. Pourquoi y penser d'ailleurs ? La mort pouvait l'attendre au prochain tournant comme après plusieurs succession de lignes droites, de tournants et de nouveau de lignes droites. Vivre au jour le jour autant que possible, c'est ce qu'elle faisait. Ne pas penser à la vieillesse, à la mort, ou même à ce qu'il y a après, s'il y a quelque chose...

Alors que le saké faisait finalement effet, lui donnant une impression de flottement, de légèreté apaisante, la question d'Aniki tomba. Celle-ci la laissa sans voix quelques secondes, le saké n'ayant pas vraiment aidé à la compréhension. Puis intégrant ce qu'il venait de lui demander, elle secoua la tête dans un signe négatif, avant d'essayer de calquer son regard sombre sur le sien.

Comment voudrais-tu que je fasse une chose pareille... Je sais que je suis capable de tuer n'importe qui, mais... Toi, je ne pourrai jamais. Même si tu deviens vieux ! Je le sens, ici, que ça me sera impossible, dit-elle en ponctuant sa phrase d'un geste vers son propre cœur. Je me suis déjà trop attachée à toi... finit-elle, comme pour elle-même.

Posant les mains sur celles, masculines, qui massaient ses petits pieds, elle les enleva doucement de leur place. Ses mains, retrouvant le sol pour l'aider dans l'optique de se rapprocher de lui, délaissèrent alors les grandes mains d'Aniki. Ses jambes passèrent derrière lui, formant un étau -ouvert, pour le moment...- autour de lui, alors que son corps ne se retrouvait qu'à deux doigts du sien. Elle le prit dans ses bras, posant la tête contre son torse et le serra doucement contre elle.

Si ça se trouve, on sera encore ensemble quand on sera vieux. Tu crois pas ?

L'esprit embrouillé par l'alcool l'aidait beaucoup pour les gestes tendres qu'elle essayait de faire en ce moment. Ça décuplait aussi son envie de tendresse...
Maintenant silencieuse, elle attendait sa réponse.

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Aniki
Aniki sourit, l’image d’un vieux couple rivalisant de rides et de cheveux blancs, assis au milieu de toute une ribambelle d’enfants et de petits enfants tous plus turbulents les uns que les autres, venait de subrepticement lui traverser l’esprit.

Bah oui … Qui sait, après tout ?

Enfin … Vu le style de vie qu’ils menaient en ce moment, les probabilités n’étaient pas tellement éloignées de zéro. Il fallait bien rester réaliste ...

En attendant, il enveloppa Megu dans ses bras, l’attirant encore d’avantage contre lui, glissant sa main dans ses cheveux. Derrière il sentit ses jambes se refermer sur lui, comme pour l’emprisonner. Il ferma les yeux, juste un instant, profitant pleinement du moment …

Puis ses lèvres s’étirèrent, deux petites fossettes creusant un peu ses joues.


Dis …

Il hésita, juste une seconde, puis repris.

Demain, on pourra enfin quitter c’foutu trou à rats. Dehors c’est quoi la première chose qu’tu f'ras ?
Megu
La réponse qui fut donnée fit sourire Megu. Ils ne sauraient que dans quelques années s'ils seraient toujours ensemble ou non dans la vieillesse, et il est vrai que vu leur envie de bouger sans arrêt et leur activité, ce ne sera peut-être jamais le cas.

La tête toujours posée dans le creux du cou d'Aniki, elle prit plusieurs secondes pour réfléchir à la question. Puis, se redressant légèrement, son regard sombre plongea dans celui du petit berger, un petit sourire en coin trônant sur ses lèvres.


Dès que j'aurai passé les portes, je me mettrai à courir les bras grands ouverts en criant : "Liiiiberté !" ! lui répondit-elle en criant à tue tête pour le dernier mot.

Leurs rires éclatèrent dans la cellule, manquant de réveiller les gardes. Quand les rires se calmèrent, son visage vint à nouveau se nicher contre son cou, et elle reprit.


Et je continuerai mon chemin, les poches grandes ouvertes -elles aussi !- prêtes à ramasser tout ce qu'il pourrait tomber dedans...


Mais pour l'instant...
glissa-t-elle à voix basse.

Mais pour l'instant, seul le moment présent comptait. La perspective de leur sortie et de la reprise de leur activité ainsi que leurs corps si proches, avec l'aide du saké, éveillèrent bien vite son désir. Les bras du jeune berger l'entouraient et ses propres jambes vinrent se refermer sur lui, comme un étau. Sa bouche se glissa jusque sur la fine peau de son cou, et commença à la parsemer de tendres baisers. Ses mains remontèrent lentement sur son torse pour finir sur sa nuque et dans ses cheveux, alors que ses lèvres allaient à présent à la rencontre des siennes. Elle l'embrassa d'abord doucement avant d'appuyer son baiser, le changeant en un baiser langoureux et emplit d'envie.

Toujours accrochée à lui alors qu'Aniki se levait, les emmenant tout deux loin de la petite table, loin de la lumière, dans le fond discret de la cellule, loin des oreilles indiscrètes également, aucun d'eux ne rompit le contact.
Là, ils pourraient se dire tout l'amour qu'ils ressentent l'un pour l'autre, simplement avec des gestes, des caresses... Jusqu'au lendemain...

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