Aniki
[ Sakaï, Miyoshi, une sombre geôle ... ]
Peu à peu, les blessures subies lors de leur arrestation se refermaient laissant place à de nouvelles cicatrices. Si la guigne continuait de sabattre ainsi sur eux, on pourrait bientôt lire lintégralité de leur épopée rien quen parcourant leurs peaux des yeux.
Trois gros murs, aussi épais que froids, le dernier pan fermé par une lourde grille presque entièrement recouverte de rouille, cela faisait déjà quelques jours que, sans ménagement on les avait jetés dans cette sordide cellule où, depuis, ils navaient eu dautre choix que de prendre leur mal en patience. Au moins, les autorités locales navaient jusque là pas jugé nécessaire de les séparer et ils avaient pu demeurer ensemble, ce qui, après tout, pour eux était lessentiel
Daprès ce quils avaient pu comprendre, cest aujourdhui quils allaient devoir comparaitre devant le juge, ou plutôt la juge, pour une fade histoire de tentative de vol, la plainte émanant sans doute de ce voyageur qui, non content de leur avoir filé une volée sur les sentiers, avait du, dès son retour en ville, se précipiter chez le procureur pour aller pleurer dans ses jupes.
Aniki était tout de même confiant. Après tout, la juge, il la connaissait. Navaient-ils pas vidé ensemble toute une cargaison de saké lors de leur dernier passage à Sakaï, alors que lui même se remettait à peine des coups portés justement par la victime ? Drôle de vie parfois, que celle dun brigand des chemins
En milieu de journée, en effet, quatre gardes lourdement armés de présentèrent devant la grille de leur cellule. Lheure était venue daller plaider leur cause au tribunal. Aniki, tout en souriant, adressa un vif clin dil complice à lintention de Megu
Ten fais pas ma belle ! Zont rien Dès demain on sra dehors, en train de fêter ça en senfilant leur saké !
Peu à peu, les blessures subies lors de leur arrestation se refermaient laissant place à de nouvelles cicatrices. Si la guigne continuait de sabattre ainsi sur eux, on pourrait bientôt lire lintégralité de leur épopée rien quen parcourant leurs peaux des yeux.
Trois gros murs, aussi épais que froids, le dernier pan fermé par une lourde grille presque entièrement recouverte de rouille, cela faisait déjà quelques jours que, sans ménagement on les avait jetés dans cette sordide cellule où, depuis, ils navaient eu dautre choix que de prendre leur mal en patience. Au moins, les autorités locales navaient jusque là pas jugé nécessaire de les séparer et ils avaient pu demeurer ensemble, ce qui, après tout, pour eux était lessentiel
Daprès ce quils avaient pu comprendre, cest aujourdhui quils allaient devoir comparaitre devant le juge, ou plutôt la juge, pour une fade histoire de tentative de vol, la plainte émanant sans doute de ce voyageur qui, non content de leur avoir filé une volée sur les sentiers, avait du, dès son retour en ville, se précipiter chez le procureur pour aller pleurer dans ses jupes.
Aniki était tout de même confiant. Après tout, la juge, il la connaissait. Navaient-ils pas vidé ensemble toute une cargaison de saké lors de leur dernier passage à Sakaï, alors que lui même se remettait à peine des coups portés justement par la victime ? Drôle de vie parfois, que celle dun brigand des chemins
En milieu de journée, en effet, quatre gardes lourdement armés de présentèrent devant la grille de leur cellule. Lheure était venue daller plaider leur cause au tribunal. Aniki, tout en souriant, adressa un vif clin dil complice à lintention de Megu
Ten fais pas ma belle ! Zont rien Dès demain on sra dehors, en train de fêter ça en senfilant leur saké !