Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[Vote] [RP] Arrivée et sélection des bourreaux.

Anaon
    La pulpe délicate frôle les larges pierres. Toujours cette manie de chercher à entendre du bout des doigts. Comme si la roche avait une mémoire, des souvenirs qu'elle lui livrerait sous l'assaut de ses caresses. Cueillir le frémissement de l'immuable. Aspiration étrange. Celle qui ne supporte plus le contact à pourtant toujours scellé ses souvenirs dans le toucher. Effleurer la pierre, le bois, la peau, graver chaque aspérités dans les parcelles de son âme. On retient une image, une odeur, un son, alors pourquoi pas un toucher? Mais sous ses doigts le mur ne frémit pas. Il vibre simplement des cris qui font trembler l'air électrique de la pièce. Et l'attention de la balafrée ne s'y porte pas.

    L'affaire n'est pas dégueulasse et c'est une mûre réflexion qui l'a mené à venir là, se poser le front contre ce mur froid. Financer au début pour récolter par la suite, ayant pour seul mission celle de se salir les mains en salissant la vie des autres. Elle avait hésité, longuement même, alors qu'il a de cela quelques lunes, à peine, elle aurait foncé sur l'occasion sans se poser la moindre question. Depuis quelque temps pourtant les contrats officieux qui la menaient à exécuter n'importe quoi pour de la l'argent ne pleuvaient plus. La tête-brûlée avait alors tout le loisir de la réflexion et du recul. Et depuis quelques événements l'Anaon avait retrouvé le goût de l'émotion... et du sentiment.

    Les ressentis, eux, étaient toujours présents, même si parfois ils se radoucissaient, rendant plus supportable les plaies qu'elle a au cœur. Et çà, çà lui faisait peur... S'habituer à la douleur c'est le premier pas vers l'oubli. Jamais pourtant elle ne pourra oublier ce qui l'a rendu ainsi. Jamais elle ne le doit! Oublier ce pourquoi elle est devenu Anaon, c'est abandonner le souvenir de ceux pour qui elle vit, pour qui elle tue. Ces moments d'apaisement, de bref bonheur parfois, lui laissait toujours un goût de culpabilité au fond de la bouche. Elle n'a pas le droit au repos, ni à l'allégresse tant que son âme ne sera pas apaisé. Et ce n'est pas le temps qui doit effacer les rancœurs, non... mais bel et bien le sang. Alors pour la haine de deux êtres elle s'apprête à en faire souffrir bien d'autre, dans l'espoir qu'un jour ceux qu'elle aura sous le jugement de ces couteaux soit les-mêmes qui ont réduit son existence à néant.

    Nouvelle plainte qui perce le silence. Souviens-toi Anaon, un jour tu avais un idéal macabre. Celui de réduire en poussière toute vermine en ce monde... Quitte à devenir vermine à ton tour. Paladin du bien avec du sang sur les mains. Aujourd'hui tu as une fois de plus la chance de purifier le monde. Entretient à triple enjeux. L'argent, la vengeance, l'idéal. Étrange de voir que les êtres les plus noirs sont parfois les plus utopiques. L'enfer est pavé de bonne intention, n'est-ce pas?

    Soudain la voix féminine résonne dans la pièce, attirant sur elle les azurites de l'ainée au sourire de l'ange. Elle demeure un instant immobile, contemplative, doigts toujours posés sur le mur de pierre. Un bref regard vient accrocher la silhouette de l'homme qui sort de la salle. Le mordoré s'est teinté de carmin. Aux mains hyalines de la femme de se faire vermeilles.

    La mercenaire quitte son mur pour s'approcher calmement de la jeune femme. Démarche toujours lente, sans empressement aucun, elle vient se figer face à la Maitresse des lieux. Les blondes et les ébènes, pour mille et une raison, elle a toujours eu de gros problème avec des créatures-là. Et bien que souvent son regard crache tout le dédain qui lui est possible d'avoir à la vue de pareils filins, ses yeux aujourd'hui n'expriment rien. Ils se contentent simplement de toiser nonchalamment celle dont elle doit à avoir deux fois l'âge.

    Au timbre placide, à l'image de sa personne de se faire connaitre.

    _ Anaon... Pour vous suivre.


_________________

Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
Eliane_
Une femme, ça tombe bien c’est ce qu’elle préfère après tout. Audacieuse de surcroit, elle avait tout à y gagner, restait donc à voir ce qu’elle valait avec un prisonnier entre ses doigts. La blonde lui offre un léger hochement de tête comme signe de salutation et elle avance avec elle dans les couloirs pour finalement choisir la salle de torture qui se trouve juste à droite dès le seuil de l’aile gauche franchit. Les salles de tortures une et trois ayant été déjà utilisées, elle jugea bon d’en choisir une autre…plus saine.
Elle l’invite donc à pénétrer les lieux et lui laisse le temps de se familiariser avec l’ambiance qui règne ici lieu. Pendant ce temps, elle s’avance vers l’ancienne salle pour y récupérer le registre.
Léger regard en passant aux soldats qui déjà s’activent à nettoyer le sol et à son bras droit qui dirige les opérations.

Je vais avoir besoin d’un autre prisonnier rapidement…

Revenue donc à la salle de torture, elle présente le livre à la jeune brune.

Je vous laisse inscrire donc votre nom et votre prénom, si vous n’avez pas de nom, vous pouvez mettre un « X » cela suffira amplement.

Et enfin, on refait sinon la même démarche de présentation. Eliane s’avance présente le large établi qui longe le mur et sur lequel gît plusieurs instruments.

Vous trouverez donc sur cette table le matériel léger…Fouets, pinces, piques, fourchettes, sein Rippers, des branks variés, les chaînes, les entraves, couteaux, poires et j’en passe…A chaque appareil mentionné, Eliane en profita pour faire une rapide démonstration. Certains effectivement étaient plus connus que d’autres.
Quant aux installations plus lourdes, vous avez le chevalet, le grill, le Whirligig, le berceau de Judas, le fer de Vierge, la Chaise, le Stappado et le Headscrucher, croix de Saint André...

A nouveau, elle présente, fait marcher les machines pour qu’elle puisse se faire une idée et n’hésite par ailleurs pas une seconde pour lui présenter toutes les possibilités offertes par ce genre d’appareils.
Doucement, elle se recule, reprenant sa place habituelle non loin de la table, le fessier posé sur la chaise. Regard intrigué vers la jeune femme qui tout comme elle désormais…attend le prisonnier…

Ils vont chercher un prisonnier et l’attacher au centre de la pièce, sur cette chaise centrale. Une fois fait, vous pourrez commencer. Si vous avez besoin de bras pour porter, déplacer le prisonnier, vous avez l’autorisation de demander aux soldats.

_________________

Envie d'un RP ? Envoyez un MP précis, sans tabou.
--Gorthaur


Voila que commençait la catégorie féminine du défilé des tortionnaires et autres comiques de services. Au final il aurai été bien en peine de décider lequel d'entres eux avait le plus la tête de l'emploi même si certains devaient probablement déjà avoir fait un tour en cellule par le passé mais cela ne le tracassait guère, après tout on disait bien que les anciens bandits faisaient les meilleurs gardes n'est ce pas?

Tandis que sa patronne faisait visiter les locaux comme elle l'aurait fait pour un site touristique, il se remit à la tache retraversant les locaux ,que nous ne présentons plus, afin d'aller chercher un nouveau détenu à soumettre. Il sélectionna pour la peine un personnage un peu plus robuste que le précédent, incarcéré pour diverses rapines, viols, pillages et autres truanderies et dont l'instant se révélait rêvé de lui rabattre le caquet car l'individu en question s'était montré des plus insolents envers lui. Il l'installa donc le teigneux sur la chaise pieds et poings attachés en attendant qu'on lui indique d'éventuelles exigences. Après tout certains pendaient leurs victimes par les pieds, d'autres les noyaient à moitié, les brulaient, les emmenait dans la neige couverts d'eau et nus comme des vers...Ce ne sont pas les idées qui manquent après tout.
Anaon
    Sans un mot, le pas de la blonde est suivi. L'esprit, lui, est toujours concentré sur ce qu'il voit. Phobique de l'oubli, fanatique du souvenir. Tout doit se gravé dans son âme dans les moindres détails. De la poussière jusqu'à la cambrure de reins qui la précède. Quoi qu'un caillou à toujours eu pour l'Anaon bien plus d'intérêt de l'aspect de ses congénères.

    Bien vite menée, bien vite abandonnée. La mercenaire promène un regard inexpressif sur les murs qui l'entourent. Les engins qui peuplent la salle lui sont connus, cela va sans dire, et si ce n'est par leurs utilisations ils le sont au moins de vue. Pendant des années l'Anaon a été femme de paperasse et de terrain. Les malandrins, les malfrats, elle leur donnait la chasse, les collait en cellule avant de remplir des pages et des pages de formulaire. Des mains de l'Anaon, ils passaient sous les couteaux de la justice. A la prévôté d'en faire ce qu'elle voulait, ce n'était plus du ressort de la brune. Lieutenant de maréchaussée, une activité des plus honorables. Soumettre à la question n'était pas son lot... pas officiellement. Mais parfois il fallait désengorger le système judiciaire. Parfois il fallait faire parler.

    Un sourire ironique tend à pointer sur le faciès défiguré. Des années à travailler sans jamais voir la moindre couleur du salaire. Elle, tout comme les autres, auraient put finir de ruiner le duché s'ils avaient été assez cupides... ou moins stupides. Qu'importe l'Anaon avait prit ses clics et ses clacs non sans s'être remboursé auparavant d'une certaine manière.

    Les pas puis la voix, le visage de la mercenaire se tourne vers la Piccolini. Elle penche son nez au-dessus du registre et vient à apposer son nom. Anaon. La plume se suspend au dessus du vélin. Un nom de famille. Il n'y a bien que les noble pour en avoir un... Elle hésite. Un nom? Une initiale? La balafrée s'abstient et marque le papier d'une simple croix.

    La blonde attire de nouveau son attention, présentant ce qu'elle connait, jouant avec ce qu'elle a put subir. Ironie. Les mains se sont croisées dans son dos, par réflexe, dans la position la plus respectueuse qu'elle pouvait avoir. Vivre au Louvre depuis deux mois avait finit par la roder. L'éducation avait reprit le pas sur les sales manières.

    Un hochement de tête vient répondre à la blonde partit se poser dans son coin observation. L'aîné prend alors ses aises, se baladant d'un pas calme dans la salle à son service. Les doigts frôlent çà et là quelques machines avant que leur dévolu ne se porte sur l'établit aux outils légers.

    _ Pourquoi a t-il été enfermé?

    La Piccolini est dans son dos, elle ne la regarde pas, bien trop occupée à toucher et frôler les lame qui se présente à elle. Mouvement plus bruyant, une masse entre, prisonnier enchainer devant ses pas. Ainsi se sera lui. Peu d'attention lui est porté. Il attendra que la blonde ai répondu et qu'elle ai réfléchit.

_________________

Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
Eliane_
Le bras droit s’avance, fidèle soldat, fidèle allier. Le prisonnier est donc un mâle, d’une carrure plus imposante que le prisonnier précédent.
La blonde observe cette candidate qui ressent un besoin étrange de toucher, de ressentir. C’était une approche plus féminine, plus sensible qui avait un charme. Elle attendait donc de voir ce qu’elle valait une fois, un homme entre ses mains. Ressentira-t-elle le de toucher ce sang tiède qui coule sur sa peau ? Eliane esquissa un sourire, le toucher était un élément qu’elle affectionnait…Artiste, elle n’hésitait pas à pendre de ses doigts, ressentir les pigments sous ses doigts, la matière encore et toujours…Il en était de même lorsqu’elle torturait. Les objets étaient effleurés, la peau du prisonnier également. Une lubie légèrement perverse à vraie dire.

Puis soudain la question tombe alors qu’elle s’apprête à reposer le registre. Qu’avait-il fait ? Assurément que s’il avait été amené ici c’est qu’il n’avait pas suivi la voie du Très Haut. Elle regarde donc dans le registre la partie réservée aux arrivées. Une case pour un nom, une case pour la description physique, une case pour le jugement rendu et celle qui comporte donc les actes. Elle cherche, observe le prisonnier pour retrouver sa description et donc sa partie réservée puis relevant doucement la tête, elle annonce le verdict, accent italien toujours à moitié avoué.

Gontave…Encore un prénom qui laisse à désirer. Pillages nombreux, viols à répétitions sur des enfants d’un même village, certains furent tués. Ce sont les parents qui ont fini par l’amener aux maréchaux.

Oui, parfois les gens sont preuves d’une force surhumaine pour ne pas faire justice eux-mêmes. Eliane toise alors la brunette, plus vieille qu’elle, pour observer sa réaction. Est-ce que cette nouvelle allait changer sa façon de procéder ? Serait-elle plus douce pour de simples pillages ou prises de mairies ? Bonne question. Enfin, pour le moment, elle veut juste la voir à l’œuvre….Qu’importe ses pensées fugaces.

Vous pourrez donc procéder dès que vous vous sentirez prête…

Eliane est ainsi, veillant avec soin sur la tranquillité d’esprit et sur le confort de ces candidats. Il y en avait qui attendaient mais qu’importe, ils avaient tous leur temps…Ses iris finissent par se poser sur Gorthaur, un sourire est esquissé devant sa droiture et son calme. Il était le seul qui pouvait assister directement à une séance de torture. Elle avait besoin de bras…Il en avait. Elle avait besoin d’un homme aux tripes solides…Il en avait.

Si vous voulez que mon bras droit vous aide pour une quelconque tâche, vous pouvez lui demander. Sachez que si vous êtes sélectionnée, vous aurez la possibilité d’avoir votre propre bras droit pour vous aider dans vos séances de tortures…Nous avons assez de maréchaux ici lieu pour que finissiez par trouver chausse à votre pied
.
_________________

Envie d'un RP ? Envoyez un MP précis, sans tabou.
Anaon
    L'oreille se prête, attentive, alors que les doigts s'affairent à défaire ce qui l'intéresse. Pour torturer, on a besoin de rien, deux mains et quelques mots, l'un pour appuyer ce que l'autre dit. Dans l'absolu, du moins. Le reste n'est que fioriture et mise en scène, des jouets bien souvent pour ceux qui ont les plaisirs déviants. M'enfin, chacun ses vices. L'Anaon préférait sans contexte en la torture son art à son spectacle. Ainsi sur la table elle ne pose qu'un simple couteau sur lequel une main se fige. Le regard se relève pour fixer l'établit qui lui fait face. Il n'y a que deux cordes sensibles chez l'Anaon. L'une s'appelle "Enfant", l'autre "Paganisme". Le duo forme "Passé". L'immobilité est brève, mais bien présente aux mots de la blonde. Crispation fugace, ombre d'effroi qui passe sur le regard qui retrouve bien vite son marbre. La main se meut alors de nouveau. Les doigts viennent flirter avec les lanières d'un fouet court. Dans son dos les balafres frémissent. L'objet du diable est descendu de son piédestal et il vient rejoindre le couteau sur la table.

    Le visage de la mercenaire se fait plus grave alors qu'elle réfléchit. Les manches sont remontées sur ses coudes. Ses cheveux noués en chignon sur son crâne, elle vient se tourner pour acquiescer aux dires de la jeune femme. Un regard est porté au-dit bras-droit puis toute l'attention de la mercenaire vient enfin se poser sur le prisonnier. Sans le lâcher du regard, elle coince le couteau dans son ceinturon puis cale le fouet sous son bras. Dernière crispation. L'Anaon laisse la passion de la torture aux fanatiques, elle, elle préfère se parer d'un simple professionnalisme. Mais pas de chance pour elle, l'inconnu à toucher la première corde. L'esprit se braque. Les ressentis se chassent. L'Anaon se glace. Elle s'avance alors sans empressement, contournant la chaise pour venir faire face au condamné. De son corset elle a tiré une paire de gant noir dont elle vient couvrir ses mains. Étrange pour celle qui ressent toujours l'envie irrépréhensible du toucher. Il n'y a bien qu'un seul contact qui la répugne pourtant. Celui de l'humain. Puis l'habitude s'est faite, travailler gantée, devenu plus naturelle que conscient.

    Les talons se plantent de profil au prisonnier et elle le parcoure d'un regard inexpressif continuant d'ajuster pensivement ses gants. L'homme est.... homme. Dans la force de l'âge, vigoureux. Sous la musculature solide on le sent nerveux. Impulsif? Il y a fort à y parier. L'homme rabaissé devant la femme. La force maitrisée par la faiblesse. Y'aurait de quoi faire sourire. C'est ce que "Gontave" ne manque pas de faire. Le visage de la mercenaire reste d'une platitude extrême quand elle vient sévir sans attendre. Au fouet de baiser le tendre de la joue dans son claquement distinctif.

    _ Il n'y a que moi qui ai le privilège de sourire.

    Timbre placide. Punir la première insolence, instaurer la première limite. Le Maistre doit s'affirmer à la prime erreur, surtout quand il est Maistresse. En tant que femme, elle a toute une crédibilité à lui imposer. D'autant plus avec un faciès comme le sien. Il y a ceux qui la craindront pour cette balafre qui lui scie les joues en sourire éternelle et il y a ceux qui en joueront. Pas tanche, le Gontave, il a bien comprit que son bourreau s'est un jour retrouvé à sa place.

    _ Je suppose qu'il n'est nullement question de... "Question", mais bien de punition...

    Visage à demi-tourné vers la blonde, phrase à mi-ton. Pensée à voix haute qui n'attend qu'une hypothétique rétorquation. Le regard de la mercenaire retourne se poser sur le visage du prisonnier. On verrait presque la joue palpiter sous le cuisant de la morsure du cuir. Aux azurites d'accrocher le regard haineux qui lui est porté. L'homme à le visage bas, mais le regard trop haut. Insolence. Sans appel, le fouet vient baiser l'autre joue.

    _ Ici, tu ne provoque pas, tu subis. Tu ne me regardes ni de haut, ni de bas. Tu réponds quand je l'ordonne, tu te tiens au silence quand je l'impose.

    Les doigts se resserrent sur le manche, attendant la riposte. Mais elle n'a pour réponse qu'un grognement à peine réprimé. Le fouet retourne alors se caler sous son bras et la senestre de la balafrée vient trouver celle de l'homme.

    _ C'est par la main que tu as fauter une première fois. C'est par la main que tu vas expier... une première fois.

    La senestre gantée enserre la pogne de l'homme et l'accoudoir. Le pouce vient écraser sans vergogne l'articulation de l'auriculaire, bloquant ainsi tout mouvement de ce dernier. Calmement, la gauche dégage le couteau.

    _ Un jour, ton Dieu à dit: "Honore ton père et ta mère". Tu ne les honores pas en te livrant à ces exactions. Souviens t'en...

    Le couteau s'abat sur l'extrême phalange, le pouce se raffermit sur l'articulation. Si d'ordinaire l'Anaon évite par dessus-tout les effusions de sangs inutile, aujourd'hui elle n'accorde pas cette chance au Gontave. Pas de bol, bête et disciplinée la beste. On lui dit punition, elle punit sans détour. L'ainée prend son temps, comme à son habitude, platement insensible aux cris que l'homme étouffe derrière ses nacres serrées. Le pouce vient bloquer l'articulation de l'annulaire.

    _ Ton Dieu a dit: "Tu ne commettras pas de meurtre". Souviens t'en.

    La lame vient faucher le bout de son doigt. Au majeur.

    _ Ton Dieu a dit: "Tu ne commettras pas de vol" . Souviens t'en.

    Geste sec. Soubresaut de la main sous la sienne. Premier grognement du prisonnier qui passe la barrière d'émaux. La mercenaire tique. A l'index.

    _ Ton Dieu a dit: Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne... Ni ses enfants... Retiens-le!

    Le fer tranche dans le vif une quatrième fois, faisant éclater de surcroit la plainte déchirante de l'homme. La senestre lâche la main mutilée pour aller chercher une fois encore le fouet qui vient s'abattre en pleine face du scélérat, lui coupant la chique alors qu'elle lui crache la sienne des plus sèchement.

    _ Tu réponds quand je l'ordonne, tu te tiens au silence quand je l'impose, j'ai dis!

    Briser. Briser pour mieux régner. Lui interdire l'ultime soulagement d'une souffrance exprimée dans un cri. Ressasser sa douleur sans pouvoir la laisser s'éclater. Il n'y a rien de pire, l'Anaon le sait pour avoir été réduite au silence pendant trois lunes. Trois lunes à se taire pour arrêter de faire sauter les points de suture de ses entailles qui lui crevaient les joues sans vouloir guérir. Supplice voué au silence. Le cris est le dernier échappatoire quand les mouvements sont enrayés. Elle ne lui laissera pas cette liberté.

    Les perles azurs se posent un instant sur les doigts estropiés qui se font spasmes. Rigoles vermeilles qui ruissellent le long de l'accoudoir. Retour au carmin du visage, crispé de l'alliage de la douleur et de la rage. Les azurites se posent un instant sur la blonde qui guète dans son coin. Dans la théorie de l'Anaon il y a trois étapes dans la torture. La question préparatoire qui a pour but de faire avouer le malfrat seulement par les mots et la pression. La "Question" pour lui arracher les aveux qu'il veut taire. Puis la punition. Puisqu'ils en sont à la troisième étape autant finir le travail, pas besoin de faire durer.

    N'ayant pas de médecin pour l'assister, la mercenaire se charge elle même de bander prestement les doigts raccourcis du Gontave afin d'atténuer l'hémorragie temporairement. Puis elle va chercher une sangle qu'elle vient serrer au coup du scélérat. Œillade portée au bras-droit pour s'assurer qu'il sera là en cas de grabuge et la mercenaire vient défaire elle-même les liens du prisonnier. Pied en premier, puis poing de nouveau lié ensemble. Les doigts viennent tirer d'un coup sec sur le bout de la sangle en parure à son cou.

    _ Tires et tu t'étrangleras tout seul comme un con.

    Ordre sec de la main, la balafrée se fait méfiante et aux aguets, ne manquant pas de raffermir son geste sur la lanière de cuir quand le supplicié fait mine de se rebeller. A défaut d'une simple table, elle le mène au chevalet. Paroles au titan qui veille non loin.

    _J'aurais besoin de vous pour la peine, je vous prie...

    Délaissant le criminel à la poigne du bras-droit de la Piccolini, l'Anaon repart calmement chercher de quoi continuer sa sentence.

    _ Connaissez-vous, Gontave, Brocéliande et les légendes qui naissent sous ses feuillages? Connaissez-vous celle de Gwenaëlle? Depuis ce jour, on trouve en Brocéliande des champignons dressé, à la tête gluante et enflée, dont la forme douteuse lui vaut le nom de "Satyre puant" ou "Phallus impudique"....

    La main de la Roide vient prendre seau et liens de cuir. Calmement, elle revient au chevalet pour bâillonner Gontave.

    _ On dit qu'elle n'avait pas treize ans, la Gwenaëlle. Elle était blonde, aux grand yeux verts et avait le corps doux et délié des adolescentes. Un jour, elle alla chercher des champignons près de l'Hostié de la Fée Vivianne. La pauvrette ne vit pas surgir d'un amoncellement de roche un faune aux jambes torses et aux poils de bouc.

    Sans pudeur, la mercenaire vient tirer les braies de la vermine.

    _ Le silène difforme, l'étreignit par surprise et lui vola son innocence sur un lit de mousse sauvage. Bien que chahutée, Gwenaëlle ne pleura pas et essuya sa souillure. Elle grandit et mûrit sa vengeance. Elle apprit à lire auprès d'un vieux prêtre. Grec, latin, arabe, hébreu, runes nordiques... jusqu'à savoir déchiffrer grimoires, formules magiques et livres des arcanes... Quand elle eut vingt on dit de sa beauté qu'elle fut inégalable, s'attirant même les bons sentiments du jeune fils du Duc de Bretagne. Aubaine pour elle, la château regorgeait de volume et tablette ancienne, de parchemins et de palimpsestes parmi lesquels Le Grimoire: le Grand Mêle. Gwenaëlle s'y plongea et réussit à trouver les formules qui lui permettrait d'invoquer les faunes et les satyres.

    Ce disant, c'est avec une patience chirurgicale que la balafrée vient nouer en garrot le lien de cuir autour des bijoux du scélérat. Brusque sursaut du corps. Faisant fi des gesticulations heurtées qui animent le corps qui a comprit la sentence à venir, la Roide continue de son timbre imperturbable.

    _Elle retourna sous le feuillage de Brocéliande et elle y invoqua les faunes. Parmi eux, il y avait son tortionnaire. Elle l'envouta alors et l'endormi d'une incantation. Puis elle l'émascula. Gwenaëlle s'est vengée.

    Les azurites viennent se planter dans le regard affolé de la vermine.

    _ Pardonne-moi, mais moi je ne connais aucune incantation.

    Le geste est vif et sans appel. Elle vient trancher les organes par lesquels il a péché avec plus de dextérité même qu'elle n'en aurait eu en castrant un cheval. La complainte du mutilé s'étouffe contre son bâillon et le regard de la mercenaire vient s'accrocher sur les chairs qu'elle tient entre ses mains. Elle serre dans sa paume ce qui a poussé cet être abominable à commettre ses crimes impardonnables. Partagée entre dégout et satisfaction, elle ne laisse paraître qu'une indifférence des plus feintes. Qu'importe le jugement de la Piccolini au final. L'Anaon a presque l'impression d'avoir fait quelque chose de bien en se souillant les mains. Cette vermine ne pourra plus recommencer ses exactions infâme.

    Nonchalamment, les doigts se desserrent laissant choir les bijoux sanglants dans le seau à ses pieds.

    _ Il fera moins mal à présent... et moins mâle.

    Fini pour l'Anaon. Un dernier regard se pose sur l'homme qui tourne de l'œil. Paroles pour le colosse.

    _ Vous devriez faire venir un médecin rapidement. Le garrot ne tiendra pas longtemps. Celui-là je ne le soignerais pas...

    De toute manière, ce n'est pas ce que l'on attend d'elle, mais dans tous les cas il sera hors de question pour elle de mettre ses connaissance de médicastre aux services d'une telle raclure.

    Et l'ainée se détourne. Dans un dédain qu'elle ne peut réprimer, elle vient ôter ses gants qu'elle ose à peine tenir. Dans la torture, il faut l'avouer, l'Anaon préférait rester à la première étape. Simple jeux sur les nerfs, sans une goutte d'hémoglobine. Ça a au moins l'avantage de laisser propre.

    Les pieds se plantent alors devant la blonde assise. Un regard silencieux puis la mains tenant les gants se lève.

    _J'aimerais pouvoir brûler çà....

* Merci à Yves Paccalet pour la légende
_________________

Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
Eliane_
La cruauté a bien des visages. Et Anaon venait de montrer le sien. La Balafrée est intransigeante, la Balafrée est Femme Cruelle et affirmée. La Balafrée, lui plait. Assise, Eliane observe ses gestes, observe sa façon de procéder et dès le début les choses sont claires.
Elle se fait Maîtresse. Le prisonnier respecte, obéit ou subit. Le Pouvoir est aussi fourbe et perfide que la femme et c’est quand il est absolu, qu’il est dangereux. Assise, Eliane ne bronche pas et à sa question-réponse, elle hausse un sourcil. Oui, il s’agissait de sanction, purement et simplement. Brimer ces prisonniers, sanctionner leurs péchés pour qu’ils en soient marqués à vie mais non au nom de Foi, mais au nom de la Justice.

La torture commence donc, coup de fouet au visage, brutal et sanglant. Ça claque et elle sourit. Le fouet est une arme si redoutable et pourtant si féminine. Le toucher des franges, la poigne du manche, la sensualité et la précision du geste, et la violence du claquement soudain. C’est une arme féminine, c’est une arme gracieuse, c’est sa préférée. Mais pour le plus grand malheur du prisonnier, Anaon porte son dévolu sur la lame, étincelante, tranchante, glaciale.
La Balafrée, se joue de lui, de sa faiblesse, de son esprit et à chaque gestes, à chaque phalange tranchée, une parole. Pendant un court instant, elle se revoit au couvent, encaissant les coups sous le poids d’une prière. Une parole céleste, un coup. Ce fut son impression et pourtant, on est loin de la foi, on est loin d’un possible Pardon.
Puis, la sanction change et le prisonnier se voit soignée de manière précaire, bandage autour de ses doigts ensanglantés. Le sang a coulé et les cris ont plu. Il est bougé à l’aide du bras droit et la jeune femme la suit du regard. Cette brune est marquée, défigurée, certainement une ancienne torturée. Et qui mieux qu’un être brimé et molesté, peut connaître le goût d’une baffe, d’un coup, d’une coupure, d’un fouet…
Le prisonnier est donc amené au chevalet et là, Ananon fait ce qu’une femme seule, peut commettre. Priver un mâle de sa virilité. Elle a un plus. Elle a quelque chose d’autre outre sa cruauté, elle est instinctive, elle ressent, elle vibre. Elle allie la torture à la narration, la violence à l’intransigeance d’un écrit poignant.
Eliane ne perd pas une miette alors qu’elle fait un garrot, elle suit du regard son geste alors qu’elle le prive de son sexe, elle comprend. Les parties sont jetées dans le seau comme s’il ne s’agissait que de simples choses insignifiantes, des restes…des objets sans charme, sans âme. Elle ne bronche donc pas la Pucelle, au contraire, elle admire cette audace.

Et voilà que justement, Anaon s’avance vers elle, réclamant une faveur. Anaon désire brûler ses gants et soit, elle lui désigne donc de l’index l’âtre. Elle peut ainsi les jeter, elle est libre de ses gestes d’ailleurs.
La blonde se relève donc, voyant que c’est la fin de la séance et se rapproche du prisonnier. Elle le lorgne, trempe ses bottes à même le sang et observe le visage du prisonnier. Transpiration, teint blafard. Elle ouvre ses paupières closes du bout des doigts et constate que les yeux sont révulsés. Elle retrousse le museau, comme gênée et porte son attention sur le bâillon. Du vomi dépasse un peu sur le côté, imbibe presque le tissu. Elle grimace et le retire doucement. Libéré, la semence s’écoule, il en a plein la bouche, plein la gorge…Une ultime convulsion. Qu’importe s’il se vide de son sang, il n’est déjà plus de son monde…Noyé dans sa propre putréfaction. C’est l’inconvénient quand on bâillonne quelqu’un et lui inflige une douleur si forte qu’elle vrille les tripes et révulse le corps. Elle l’avait appris à ses dépens d’ailleurs.

Il n’aura pas besoin de soin supplémentaire.

Impassible, elle revient s’emparer du registre pour rayer le nom du prisonnier et les informations le concernant. Un trait léger qui permet de lire qui, il était mais qui affirme qu’il n’est plus. Se tournant vers son bras droit, elle le salue et propose.

Je vous laisse gérer le cadavre, nettoyer la salle et m'en apporter un autre pour le prochain candidat, vous voyez avec les hommes ?….Je vais raccompagner la candidate à la salle de réception.

Elle a en lui une totale confiance, il est celui qui est le plus gradé des hommes, celui qui ainsi peut transmettre les ordres et seconder sans soucis. Eliane s’avance donc vers Anaon et sourit en coin. Une manière de l’apaiser, de lui dire qu’après tout sa mort ne les empêchera pas de dormir. C’est ainsi et elle avait peut-être bien fait. Les habitants seront heureux de savoir qu’il fut mort sans avoir été un homme.

Je vous ramène. Si vous désirez vous pouvez aller à la Bibliothèque, visiter les jardins ou même les écuries. A votre guise, si vous désirez qu’un soldat vous fasse la visite guidée, vous pouvez lui demander. Toutefois…Je tiens à vous dire une chose.

Tout en se dirigeant vers la salle où les autres candidats attendaient, elle vient doucement lui souffler son compliment. Une chose si rare.
Vous êtes une femme de ressenti…Votre toucher est votre façon de découvrir les choses, de les ressentir. Quant à votre poigne, elle est digne d’une femme forte, d’un futur bourreau du Purgatoire ?...Peut être bien. Elle sourit, amusée et la relâche donc.

Visage à nouveau froid envers les autres…
Suivant ?

_________________

Envie d'un RP ? Envoyez un MP précis, sans tabou.
_kael
C'est son tour... Enfin.

Lui, il n'a aucune disposition ni connaissance en matière de torture.
Lui c'est pas un bavard, on pourrait même dire que la compagnie ce n'est pas ce qu'il préfère. C'est un solitaire. Tout au plus il a vu une affiche qui l'a conduit ici.
Pourquoi?
Ptet bien pour assouvir quelques perversions, ptet bien pour aller plus loin encore dans son désir d'autodéstruction, ptet bien parce qu'il aime ça, faire du mal aux autres. Pour peu il ne le sait même pas lui-même. Tout ce qu'il sait c'est qu'il a besoin de faire autre chose, qu'il a besoin de se diversifier.
L'occasion s'est présentée...

Lorsqu'on l'appelle il ne répond pas. Il se lève. Cela suffira à l'annoncer.
Anaon
    Les azurs suivent la direction pointé par l'index de la blonde. La silhouette s'ébranle et arrivée face à l'âtre elle jette ses gants aux flammes sans l'ombre d'une émotion. Le bleu de ses yeux se perd un moment dans l'éclat rougeoyant qui dévore avidement le tissu offert puis la balafrée se retourne. La Piccolini est auprès du prisonnier et sa première réplique fait tiquer la mercenaire. C'est un échec cuisant. L'homme n'en réchappera pas. La mort n'est pas une punition. C'est un délivrance. C'est le crédo de l'Anaon, c'est la règle première de la torture. Le trépas est trop doux pour être une sentence. Que l'homme meurt ou vive, dans l'absolue çà n'a pas d'importance pour l'Anaon, mais c'est le perfectionnisme de son professionnalisme qui s'en trouve piqué à vif. La vermine mourra. C'est une fausse note pour Anaon.

    Sourire de la Piccolini. Lèvres pincées, la mercenaire reste un moment figée sur le corps qui se fera bientôt cadavre. Puis elle se décide enfin à suivre le pas de la blonde. L'oreille se fait attentive aux paroles qui lui sont versés et un sourcil se rehausse. Regard à sa voisine puis le "compliment" tombe. Si la mercenaire avait la courbe aux lèvres facile sans doute aurait-elle sourit. Pourtant il n'en est rien. La femme se contente d'un hochement de tête et d'un "Je vous remercie" discret. L'Anaon n'a pas honte de son "doigté", mais elle n'en est pas particulièrement fière non plus.

    Arrivé dans la salle où patiente les autres prétendants, l'ainée se tourne vers Eliane pour la saluer d'un signe de tête. Et la balafrée se détourne afin. C'est l'air des jardins qui trouvera grâce à ses yeux. A ses poumons surtout. Quelques flâneries anodines pour calmer la frustration de ce qu'elle considère comme un échec.

    Viendra ensuite le moment de vérité. L'heure d'entamer un nouvelle page dans le recueil macabre de sa vie, ou bien celle d'avorter une écriture à peine entamée.

_________________

Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
Eliane_
La blonde s’avance et observe cet homme qui se lève. Léger regard par-delà son épaule. Il semblerait qu’il ne reste plus que trois autres candidats. Anaon poursuit sa route et c’est la directrice de continuer la sienne, accompagnée. Elle acquiesce et hoche la tête en guise de salutation. La démarche se fait toujours aussi sereine, et ce même si ce lieu est propice au désarroi des autres.
Elle avance vers l’aile Gauche, regagne la salle de torture la plus proche de l’entrée, celle de droite et elle reprend ses aises. Il lui faut recommencer à nouveau les présentations, sortir encore une fois le registre, demander le nom…ainsi de suite. Une routine qui n’a de surprenante que l’imagination sadique et malsaine des candidats.
Eliane invite l’homme d’un signe de la main pour qu’il pénètre la salle et la découvre. Une large cheminée dans un coin, une table qui longe tout un pan de mur et qui sert ainsi d’établi et de support pour tous ces instruments de torture. Au centre de la place, une chaise et pour combler le vide, des machines lourdes dont elle fera la présentation et la démonstration en temps voulu.

Bonjour messire…Vous êtes ?

Elle s’empare du registre, d’une plume qu’elle trempe dans l’encrier et se rapproche de lui.

Je vous laisse marquer votre prénom ici et pour votre nom, vous pouvez le marquer ou simplement signer d’une croix.

Là était la liberté des bourreaux, pouvoir choisir si son identité sera ou non affichée, su et assumée. Bourreau est un métier à part, un métier merdique où l’on doit faire le sale boulot, se salir les mains tout en essuyant les crachats et la crainte qu’inspire un tel travail. On est la mort, la violence, la douleur de tout un être. Certains le font par plaisir, c’est son cas…D’autres le font par obligation, pour faire comme le père….pour vivre une fois de sa vie ce sentiment de puissance et de maîtrise. C’est malsain un bourreau…

Je vous présente donc les matériaux…Vous avez sur cette large planche en bois tous les instruments légers….Fouets, pinces, piques, fourchettes, sein Rippers, des branks variés, les chaînes, les entraves, couteaux, poires et autre.

Comme pour les autres, elle fait une démonstration, donne de sa personne. Elle comble l’ignorance de ceux qui viennent pour découvrir, tenter une expérience. Elle comble le savoir de ceux qui dans leurs métiers anciens manquaient de moyens et n’avaient pas de telles ressources. Elle enseigne à sa façon, neutre et inspirée. Puis vient le tour des machines lourdes, celles présentes dans toutes les salles, celles qui sont radicales…

Pour les installations lourdes, vous avez le chevalet, le grill, le Whirligig, le berceau de Judas, le fer de Vierge, la Chaise, le Stappado et le Headscrucher, croix de Saint André.

Ces appareils sont cruels et pourtant, ils sont si impersonnels. Car après tout, elles ne sont que des machines sans âme…Il n’y a que l’Homme pour les rendre sanguinaire, que l’Homme pour être assez mauvais et sadique naturellement pour transformer une simple croix, une corde, une chaise, en instruments de torture…

Mon bras droit en devrait pas tarder, il vous apportera ainsi le prisonnier, vous le placera au centre. Il sera attaché sur cette chaise. Vous pourrez alors commencer et vous avez votre temps.

Oui, c’était ça aussi la liberté…Savoir prendre son temps, être mis à l’aise dans un lieu qui parait si étrange…

_________________

Envie d'un RP ? Envoyez un MP précis, sans tabou.
--Gorthaur
Il avait observé respectueusement le rituel de la balafrée qui lui évoquait par instants quelque noire cérémonie interdite que certains osaient parfois évoquer et dont l'on disait permettre d'invoquer les démons dans les ténèbres afin de s'attirer leurs faveurs lorsque l'on n'y perdait pas sa raison ou même son âme. Il n'était pas fervent croyant lui même, n'ayant jamais ressenti le besoin de s'appuyer sur autre chose que sa propre force mais il n'était pas assez fou pour ignorer qu'il était des choses contre lesquelles il ne pouvait rien et c'est peut être ces mêmes choses qu'il voyait aujourd'hui à l'action s'exprimant à travers cette femme.

C'est pourtant sans crainte qu'il s'approcha lorsqu'elle sollicita son aide et il ne sourcilla pas d'avantage lorsqu'elle émascula le prisonnier qui n'aurait probablement que peu de chances de conserver sa raison ou même sa dignité après pareille séance si dignité il eut un jour. Il fut dès lors question d'un médecin mais ce n'était que du temps perdu que d'en chercher un car peu nombreux étaient ceux qui ressortiraient du purgatoire vivants et ceux qui servaient alors de cobayes étaient tous des condamnés à mort et les survivants devraient dès lors ressentir dans leur chair et dans leur esprit la terreur de l'enfer dans laquelle ils étaient tombés.

Maintenant que quelques candidats étaient passés, il avait pris le coup de main et était déjà sorti de la pièce pour envoyer certains de ses hommes chercher le prochain jouet vivant tandis que les autres iraient jeter le précèdent dans une quelconque basse fosse ou il pourrait enfin se rendre utile en laissant ses chairs, ses muscles et ses os êtres parcours par une multitude d'insectes grouillants qui se repaitraient de lui jusqu'à ce qu'il n'en reste presque rien.

Prudent, il retourna dans la salle afin de surveiller la suite des opérations tandis qu'arrivait derrière lui une femme enchainée que les gardes devaient trainer tant elle se débattait consciente de ce qui pouvait l'attendre ayant croisé le groupe en charge de son prédécesseur. Il prit alors son registre afin de lire l'acte d'accusation avant qu'on ne lui en fasse la demande ces éléments pouvant apparemment servir pour certaines tortures moins physiques.


Isolda ou Isolda la tavernière. Inculpée pour avoir assassiner plusieurs voyageurs qui logeaient en son auberge . Elle à été arrêtée après avoir été dénoncée par des villageoises l'ayant aperçue se débarrassant des corps dans le fleuve tandis qu'elles mêmes lavaient leurs linges. On estime qu'elle aurait fait une douzaine de victimes avant d'être arrêtée et envoyé au Purgatoire.

Il fit signe à ses hommes de l'installer et de veiller à bien replacer le bâillon alors qu'elle tentait de l'enlever avec ses dents.
Eliane_
Le bonheur des uns, nâit de la souffrance des Autres...

Hum, finalement le prochain candidat, ne sembla pas plus emballé et pour cause, c’est en voyant l’étalage qu’il s’excusa poliment. Eliane ne retient pas cette soudaine réédition, après tout, il était humain. Alors elle acquiesce, simplement pour soulager son esprit d’un possible malaise et d’un signe rapide de tête, invite son bras droit à surveiller la prisonnière. Finalement le malheur des uns fait le bonheur des autres. Son heure n’est pas pour tout de suite, mais pour le prochain candidat.

Eliane quitte donc la pièce et revient vers la salle de réception. S’en suivra donc les autres aller et venues, rythmées par le nombre de candidat. Les prisonniers vont également s’enchainer, le talent de certain aussi. Les prisonniers vont bien évidement déguster pour le plus grand bonheur d’Eliane. Mais malgré les talents qu’elle a pu apercevoir, il y a que quelques candidats qui ont su marquer son intention. Ceux-là même qui devaient pour le coup, attendre depuis bien longtemps que tous passent et tous tentent leur chance.

Finalement, la fin justement est là et tant mieux car Eliane commençait à fatiguer à force d’expliquer, de manipuler encore et encore le matériel. C’est donc vers le début de soirée que la Directrice regagna pour la dernière fois la salle de réception. Elle avait invité les soldats à ramener les candidats de manière à ce que tous soient là pour l’annonce, le verdict final.

La Sélection était en marche.

Déjà merci à vous tous d’être venu et d’avoir montré ce talent qui est votre. La journée fut longue, éprouvante pour certain, je ne vous le cache pas. Concernant la mort des prisonniers, pendant la torture, rien de bien grave. Ne sont toutefois retenues que les fautes stupides qui les ont conduits trop rapidement et inutilement vers le dernier monde. J’ai pu voir le talent de certains, l’expérience d’autres et l’alliance de ces deux éléments n’a été vu que pour quelques candidats.

Ainsi…Je vais demander à ceux que je vais citer de s’avancer vers moi, quant aux autres…Cela sonnera la finit de votre voyage.

Léger moment de silence, moment de suspens oblige. Plus tard, on y mettra une publicité, pour le moment, on se contente d’une bouche close.

Philogène…..Janutis….Anaon…Avancez, je vous prie….Bienvenue au Purgatoire, vous êtes la crème des crèmes…Vous avez su faire preuve de talent et de sérieux et vous avez chacun votre propre signature…C’est pour cela que je vous invite à revenir dès demain, aux aurores. Il y aura une réunion, celle où vous vous allez mettre un pied à l’étrier. Félicitation et donc, à demain.

Puis se tournant alors vers ceux qui ne purent pas être sélectionnés, elle reste naturellement froide et les salue d’un simple hochement de tête.

Les gardes vont tous, vous raccompagner à la sortie. Sachez toutefois que tout n’est pas perdu, si vous désirez réellement intégrer le Purgatoire, je recommencerai la sélection, si jamais le Purgatoire vient à être victime de son succès.

D’un signe de main, trois soldats sont donc invités à se présenter pour ramener les sélectionnés et les non sélectionnés vers la sortie.

Eliane peut enfin souffler alors que les lieux redeviennent alors à nouveau silencieux. Au fond, un bruit, les plaintes de ceux qui agonisent, de ceux qui refusent la séquestration, mais qu’importe, c’est le calme…Le Repos. Un univers à part qui est sien, une part entière de son âme rongée par le sadisme et la cruauté, une part enfin assumée entre ses murs, une part…insoupçonnée pour son plus grand bonheur.
Un sourire s’étire vers son bras droit…Les épaules se relâchent presque sous la pression qui se dissipe. Elle part rejoindre son annexe….Un bain pour se laver de ce sang, une bulle pour ne plus être….Noyée…Non, assurément vivante et fière de l’être.

_________________

Envie d'un RP ? Envoyez un MP précis, sans tabou.
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)