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[RP] Carnets de voyage d'une famille pas comme les autres

Thomas


[Proposition indécente.]

Ils vivaient dans leur mas depuis trois jours à peine, après avoir dû le retaper de leurs mains, quand Thomas se réveilla dans leur grande chambre, ce matin de janvier, alors que le jour n'était pas encore levé.

Dans la cheminée, d'où rayonnait une douce chaleur, rougeoyaient encore les dernières braises.

Le blond tira la couverture, il était nu comme un ver, puis se leva du lit, rajouta deux bûches dans la cheminée, et alluma la chandelle à un tison enflammé.

Le spectacle qu'il vit quand la lumière régna dans la pièce réveilla ses insticts les plus primaires: Mary dormait placidement en tenue d'Eve, à demi-couverte par la grande couverture de cachemire , les cheveux en bataille.

Soudain, un désir irrésistible d'explorer de sa bouche et de ses doigts la moindre parcelle de sa peau blanche comme albâtre et douce comme velours, une envie folle de se perdre dans ses recoins les plus secrets, de la réveiller avec les premiers gémissements du plaisir saisit le blond, réveillant en lui les insticts les plus primaires.

Ce n'est que trois quarts d'heure plus tard, enlacés et nus, leurs coeurs battant encore la chamade, mais leurs sens enfin apaisés, au moment où la tendresse s'installe entre homme et femme, qu'il lui fit part de son projet.

Ma douce, que me dirais tu si je te demandais de m'épouser?

Avant qu'elle ait eu le temps de répondre, mais voyant ses pupilles s'agrandir sous l'effet de la surprise, il déposa un doigt sus ses lèvres, lui coupant net la parole.

Amour, je tiens à vous protéger, toi, Lélouna et le bébé à venir. Je ne voudrais pas que le premier imbécile venu puisse te faire rougir en te traitant de pécheresse, ou pire.

Je sais que l'argent n'a aucune importance pour toi, pas plus que pour moi, mais, mariés, je pourrais veiller à ce que tu ne manques jamais plus de rien.

Et puis, finalement, plus le temps passe, plus j'acquiers la certitude que tu es la femme qu'il me faut, la femme de ma vie, et plus il passe, plus mon amour pour toi grandit!

Mary, ma douce, ma moitié, ma muse, plus les jours se succèdent aux jours, et plus je t'aime! Et, aujourd'hui, en ce moment, je n'envisage pas, je ne peux plus envisager de vivre sans toi...

Aussi, choisis la raison que tu préfères, et...hum...épouse moi!

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Petitemary03


[Réponse indécente]

Etalée de tout son long, joue contre la couche, dormant paisiblement et surtout profondément, le mouvement de la couverture de cachemires qui glissa le long de ses reins ne l’a réveilla même pas.
Seul la chaleur humaine qui venait de s’éloigner d’elle, l’a fit changer de position, doucement, une main vint se remonter près de ses yeux, inconsciemment, dans son sommeil.
C’est quelques minutes plus tard, que la douceur des caresses qui vinrent effleurer son corps l’a réveilla, faisant naître en elle, un désir profond.
Les baisers chaud de son amour et ses mains quelques peu râpeuses mais pleine d’amour qui se baladaient tout autour d’elle avaient fini par avoir raison d’elle, et ils se livrèrent donc à une folle partie de jeu à deux.

Elle sentait son cœur s’emballer à chaque contact que son corps avait avec celui de Thomas.
L’amour qu’elle éprouvait pour lui avait grandit, peu à peu, la ficelant à lui à jamais.

Une fois cet échange fini, enlacer l’un dans l’autre, le regard amoureux qu’elle posait sur lui, l’a rendait lumineuse et le sourire aux lèvres comme souvent présent à son contact, lui donnait un petit air niais.
Il se mit à parler, dans un murmure doux mais qui se voulait rassurant, il exposait son projet, un projet de les unir à jamais, un projet qui terrifier la blonde mais présenté comme il venait de le faire, il avait un petit côté attirant.

Non pas qu’elle n’avait pas confiance en lui, mais le mariage n’était pas vraiment un bon présage aux yeux de la blonde. Mais Thomas avait toujours su l’a rassurer et lui prouver son amour pour elle, alors après quelques minutes lui laissant le temps de digérer la chose elle prit la parole, calmement


Tu sais que je t’aime? Un tendre mais rapide baiser vint de coller sur ses lèvres avant qu’elle n’enchaine d’avantage.

Je t’aime plus que tout, et depuis que je t’ai rencontré, ma vie à terriblement changé. Elle sourit donc à ses paroles, c’est lui qui l’avait changé, peut être inconsciemment, mais il l’avait peu à peu rendu moins sauvage, l’ouvrant aux autres et surtout à lui.

Alors pour l’unique raison qui est que je ne peux plus moi aussi vivre sans toi, j’accepte ta demande ! Finit-elle en riant et l’embrassant fougueusement.

Elle le trouvait beau en homme amoureux, il savait y faire avec elle, et Mary savait que son équilibre à elle et à sa fille, c’était lui.

Elle lâcha son étreinte et s’étala sur son dos, un bras le long de son visage, tournicotant une mèche de ses cheveux entre ses doigts et son autre main, posée sur son ventre, comme une protection instinctive sur l’embryon qui se développait en elle.

Le regard fixe sur le plafond de leur chambrée, elle repensait à tout se qu’ils avaient accomplit, ensemble, depuis le début de leur rencontre.

Une idée lui traversa l’idée et d’un mouvement brusque elle se redressa sur ses deux bras légèrement en arrière de son buste, et donc semi assise sur leur couche elle s’écria :


Et si on partait ? En voyage ? Le visage surexcité elle le regardait amoureusement.

Me marier oui mais pas sans mon frère ! J’ai personne ici moi, je ne trouverai jamais de témoins. Tout en parlant elle s’était redressée d’avantage pour finir cette fois assise bien droite comme un i, ses jambes ramenées contre ses fesses.

Ses travaux nous ont prit énormément de temps, on pourrait bien partir un peu, tu rencontrerais Tridant comme ça et Lélouna fera elle aussi la connaissance de son oncle, t’es d’accord ?

Elle le regardait activement, une envie folle de le secouer pour qu’il parle enfin l’a rendait nerveuse, et tout son corps sautillait avec de tout petits à-coups d’impatience.

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Thomas


[Un grand bonheur.]

Alors pour l’unique raison qui est que je ne peux plus moi aussi vivre sans toi, j’accepte ta demande !

Thomas ne s'attendait nullement à ce qu'elle accepte aussi facilement, aussi était il fou de joie, quand il répondit tout aussi fougueusement à son baiser, caressant doucement l'ovale de son doux visage.

Je t'aime, Mary, comme un dingue, tu sais...

Mais, déjà, elle n'écoutait plus, et ne le laissa pas parler

Et si on partait ? En voyage ?

Me marier oui mais pas sans mon frère ! J’ai personne ici moi, je ne trouverai jamais de témoins.

Les travaux nous ont prit énormément de temps, on pourrait bien partir un peu, tu rencontrerais Tridant comme ça et Lélouna fera elle aussi la connaissance de son oncle, t’es d’accord ?


Le blond riait de la voir aussi heureuse, sautillant sur place comme une petite fille avec un jouet neuf.

Soit, Amour, soit! Allons à Montpensier, marions nous là bas si cela te chante. Lélouna connaitra son oncle et son cousin, et moi mon beau frère. Et, pour le voyage de noces, je t'emmène où tu veux, à Venise, en Touraine, ou sur une étoile filante!


C'est vrai qu'il était vraiment très amoureux d'elle, épris au point de céder à tous ses caprices, mais elle lui donnait tant! Tout!! Tout ce qu'il avait tant désiré, touché du doigt, puis perdu en même temps qu'il perdait Line.

Le Très Haut lui avait il pris Line pour qu'il se réserve pour Mary? Voilà la question qu'il se posait parfois, mais à laquelle il avait décidé de ne pas chercher de réponse, se contenant de vivre son bonheur sans chercher à plus, au jour le jour...

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Petitemary03


[Quand tout se décide vite]

Le jeune couple profitait de ses moments à deux, chaque seconde de bonheur, Mary la savourait hâtivement.
Elle vint se glisser contre lui et l’embrasser tendrement, répondant avec amour à ses mots doux.

Dans le passé, elle avait souvent émis des réticences à propos du mariage, refusant même à céder à quelconque demande. Mais, ce qu’elle avait vécue avec Dono, leur amour scellé devant le très haut, ça elle ne pouvait pas l’oublier.

C’était deux histoires différentes, l’amour qu’elle avait pu éprouver pour Donotach dans le passé, n’avait rien à voir avec ce qu’elle ressentait pour Thomas.
Deux hommes différents, mais son histoire passée avait eut pour mérite de lui prouver que l’amour se devait d’être vécue.

C’est pourquoi, les paroles que Thomas lui avait conté, ces mots d’amours, ses sentiments ainsi dévoilés, elle ne pouvait refuser sa demande en mariage. S’unir à lui, était une belle promesse de futur, et par amour pour lui, Mary avait envie de croire en l’avenir.

Elle s’allongea de tout son long sur lui, posant ses deux coudes, délicatement, sur le haut de son torse, ses deux poings de part et d’autre de son visage et l’observa avec tendresse, le regard heureux.


Alors comme ça tu es d’accord ? On va aller à Montpensier ? Quand ? Comment ? Ses deux pieds battaient la mesure de son excitation.

Tu voudrais aller en Touraine aussi ? C’est vrai ça ? Son cœur s’emballa, partagée entre la peur et l’impatience. Retourner là où elle avait vécu sa belle histoire avec son époux, retrouver tout ses amis, retrouver son chez elle, là où elle s’était battue corps et âme pour son village.

Un sourire d’ange illuminait son visage. Toujours dans la même position, quelque peu perdue dans ses pensées, elle resta comme figée, le cœur heureux et les pensées occupées.

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Thomas


[Décision rapide.]

Alors comme ça tu es d’accord ? On va aller à Montpensier ? Quand ? Comment ?

Tu voudrais aller en Touraine aussi ? C’est vrai ça ?


Il ne répondit pas tout de suite, se limitant à lui passer son bras doit autour des reins et le gauche dans le dos, la serrant un peu plus tout contre lui, alors qu'il plongeait, se noyait presque dans l'émeraude de son regard, et finissant par dévorer ses lèvres des siennes dans un long, interminable baiser doux et chaud, plein de tendresse et de fougue.

Oui, Oui! Dit il en riant. Nous irons, si tu le veux, en Touraine ou ailleurs, peu importe, si c'est avc toi! Et le plus tôt sera le mieux!

Il lui caressa le visage, avant de l'embrasser à nouveau, à de multiples reprises.

Thomas ne pouvait comparer les sentiments qu'il avait éprouvé envers Line et ceux qu'il éprouvait en cet instant présent pour Mary. C'était deux femmes diamétralement opposées l'une de l'autre, et deux amours tout aussi différents.

Et d'ailleurs, il ne voulait pas comparer. Il avait aimé Line, et aujourd'hui aimait Mary, chacune à sa façon, à en devenir malade, à en predre la raison, à en mourir!

Mary de Brimousant, je t'aime, à mourir! Lui souffla t'il à l'oreille, alors qu'il commencait à chantonner à demi voix en lui caressant doucement le dos et la nuque.

Moi je n’étais rien
Et voilà qu’aujourd’hui
Je suis le gardien
Du sommeil de tes nuits
Je t’aime à mourir

Vous pouvez détruire
Tout ce qu’il vous plaira
Tu n’a qu’à ouvrir
L’espace de tes bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je t’aime à mourir

Tu as gommé les chiffres
Des horloges du quartier
Tu as fait de ma vie
Des cocottes en papier
Des éclats de rire

Tu a bâti des ponts
Entre nous et le ciel
Et nous les traversons
À chaque fois que tu
Ne veut pas dormir
Ne veut pas dormir
Je t’aime à mourir

Tu as dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd’hui
Tu as dû faire toutes les guerres
De la vie, et l’amour aussi

Tu vis de son mieux
ton rêve d’opaline
Tu danse au milieu
Des forêts que tu dessines
Je T’aime à mourir

Tu portes des rubans
Que tu laisses s’envoler
Tu me chantes souvent
Que j’ai tort d’essayer
De les retenir
De les retenir
Je t’aime à mourir

Pour monter dans ta grotte
Cachée sous les toits
Je dois clouer des notes
À mes sabots de bois
Je t’aime à mourir

Je dois juste m’asseoir
Je ne dois pas parler
Je ne dois rien vouloir
Je dois juste essayer
De t'appartenir
De t'appartenir
Je t’aime à mourir

Tu as dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd’hui
Tu as dû faire toutes les guerres
De la vie, et l’amour aussi

Moi je n’étais rien
Et voilà qu’aujourd’hui
Je suis le gardien
Du sommeil de tes nuits
Je t’aime à mourir

Vous pouvez détruire
Tout ce qu’il vous plaira
Tu n’auras qu’à ouvrir
L’espace de tes bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je t’aime à mourir


[*Francis Cabrel, Je l'aime à mourir.]

Une fois de plus, l'émeraude et et l'azur de leurs regards se fondirent l'un dans l'autre, lui donnant la sensation de plonger dans ses yeus.

Il la serra une fois de plus tout contre lui, calant son menton au creex de son épaule, et s'ennîvrant du parfum de sa peau.

Alors, oui, partons! Quand tu veux, où tu veux, peu importe, du moment que nous sommes et restons ensemble!

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Petitemary03


[Aimer]

Elle le contempla attentivement, profitant de chaque parole, le visage radieu, une femme amoureuse, répondant avec passion à ses baisers, à ses étreintes.
Bien, on part alors, et vite!


[Et voilà, un nouveau départ.]


Alors que Mary reprenait goût à la vie, alors qu’elle était auprès d’un homme qu’elle aimait, alors que sa fille grandissait dans un cocon d’amour, alors qu’elle se faisait peu à peu à sa nouvelle vie, alors qu’elle commençait à croire en l’avenir, alors qu’elle se savait enceinte et qu’elle se faisait peu à peu à l’idée, alors qu’ils avaient trouvé un endroit plaisant où ils se donnaient corps et âme pour rénover Ce mas et alors qu’elle s’adaptait difficilement mais courageusement à Arles, là où aucuns amis ne se soucie de son bien être ou bien se demande ce qu’elle peut bien être devenue.

Alors que tout ça, d’abord sous la demande de son tendre aimé et ensuite d’un commun accord, et avec soulagement, ils se décidaient à partir en voyage mais surtout à ne pas revenir? Ici.

Jour après jour, Ils avaient vendu leurs champs, puis Mary sa forge et Thomas sa menuiserie et son dispensaire.
Mary avait vendu le plus d’outillage possible, pour finir par garder seul les biens chers à son cœur. Ils avaient rassemblaient le plus de meubles possibles, qu’ils pouvaient emmener avec eux et chargeaient le bateau, doucement.
Mary s’était chargée de préparer un panneau de la mise en vente du mas, tout neuf ou presque, certes décoré à leurs goûts à eux, mais bien plus habitable qu’il ne l’était quand ils y ont mis les pieds pour la première fois.
S’était sûre, ils gagneraient quelques écus dessus et ça les aidera bien pour voyager sereinement.

Malgré l’aisance que Mary dégageait, l’envie de partir mais surtout de le suivre, elle avait le cœur serré de quitter le mas, de quitter les quelques projets déjà mis en place. Non pas la perte humaine que ce départ causait mais la perte matériel.
Le mas était maintenant presque vide, le peu de meuble qui s’y trouvés avaient déserté l’endroit, il ne restait plus que les bêtes et la roulotte, pleine, à transporter jusqu’au port.

Elle n’arrivait pas à croire qu’ils avaient fait tout ça pour rien, mais elle s’efforçait à se dire que s’était pour leur bien être, que cette ville n’était pas pour eux et qu’ils devaient partir et vite. C’est en allant installer sur la devanture du portail de bois le panneau « A Vendre » que Mary emmena les deux êtres chers de sa vie. C’est habillé chaudement, que les trois membres de cette nouvelle famille se tenaient, devant la grande bâtisse qui se devait être le futur chez eux.
Alors d’un grand soupire, elle plongea son regard dans celui de Thomas puis regarda Lélouna qui devait pas tout comprendre du haut de ses un an.

Elle se mit à sa hauteur, prit ses deux petites mains dans les siennes et lui sourit en les frottant doucement pour qu’elles gardent leur chaleur de l’intérieur, puis se voulant rassurante elle dit:


Ne t’en fait pas ma chérie, ici c’était bien mais on va trouver mieux, tu verras.

En plus on va aller chez tonton Tridant, pour lui rendre visite, et puis comme ça tu y verras Alex, ton cousin. Il est bien plus grand que toi,
les yeux en direction du ciel pour s’aider à réfléchir, hum sept ans cette année, oui oui c’est ça sept ans, dit elle en reposant à nouveau son regard sur sa fille.

Dis ma princesse ? dit-elle en la soulevant dans ses bras et en lui déposant un tendre baiser sur la joue :

Tu sais que comme ça tu pourras t’amuser de nouveau à repeindre les murs de notre future maison ? un regard malicieux en direction de Thomas, elle savait qu’il aimait passer de tels moments avec la petite et que s’était réciproque.
Après tout, tout ça n’était que matériel et eux étaient bien vivants. Il fallait juste avoir envie de recommencer ailleurs, et ça, peu importait où ça serait, du moment qu’ils restaient ensemble.





"Dans un voyage, le plus long est d'arriver à la porte."
Varron

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Thomas


[Lyon, à l'arrivée du bateau.]

Moins d'une semaine s'était écoulée depuis qu'ils avaient pris la décision de partir, et les voilà déjà loin d'Arles et de la Provence.

Depuis leur départ, le blond se sentait mieux, plus léger, maintenant que les voiles du doute qui planait sur leur vie s'étaient levés, aussi c'est détendu et gai qu'il veillait au déchargement de leur roulotte et de tous leurs bagages.

Pour lui, Lyon était en quelque sorte un nouveau départ, car c'est dans une chambre d'auberge au dessus des toits de la Croix Rousse qu'il avait eu pour la première fois conaissance de l'existence de sa compagne, il y avait plus d'un an de cela.

Bien de l'eau avait coulé sous les ponts depuis ce jour! Mary n'était plus une parfaite inconnue, mais sa compagne et future épouse. Et quant à Lélouna, elle etait devenue, avec le temps, sa fille adoptive.

En réfléchissant à tout cela, alors que Mary et Lélouna descendaient la passerelle à ce moment même, se rendant directement au relais de poste pour y louer une chambre pour la durée de leur séjour à Lyon, le blond avait bien des raisons pour se sentir gai, détendu et léger.

Thomas comptait mettre leur absence à profit pour finir de débarquer la roulotte et les charettes du convoi, puis s'entretenir avec Bertin, le capitaine, à propos du convoyage du navire jusqu'à son port d'attache, aussi se sépara t'il d'elles avec un petit signe de la main et un baiser lancé à la volée.

Prenez garde à vous, mes douces chéries!


Puis, se retournant vers Bertin, son capitaine.

Alors, cette roulotte, on la décharge?


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Petitemary03


[Arrivés à Lyon et déjà repartis, enfin elle espère...]

La petite famille avait voyagé le cœur léger, enfin les autres tout du moins, Mary et le mal de mer formaient un beau duo, rien de tel pour garder la blonde pâlotte mais ravie tout de même.

Alors que comme d’habitude, Thomas s’occupait de tout, les deux nénettes, et surtout Mary, précipitèrent leur retour sur la terre ferme. Un tendre baiser plus tard, une caresse au passage et les voilà toutes deux en routes pour de nouveaux horizons.

Bien que le paysage était accueillant, la foule de nobles gens qui se promenaient ne donnèrent guère envie à la blonde sauvage de rester bien longtemps.

La fillette par la main, elles prirent tout de même plaisir à se balader toutes deux, Mary essayant de ne faire aucunes remarques sur ce qu’elle pensait de l’image de la plupart des villageois, pour ne pas influencer sa fille, qui prendrait avec le temps son propre caractère et ses propres opinions.

Elles trouvèrent un petit coin plus calme que le port et les diverses boutiques qui ouvraient l’entrée à la ville, et s’y installèrent pour manger une part de gâteau, ce qui ne pouvait pas faire plus plaisir à Lélouna.

Le temps avait ainsi passé plus vite que la normal, et quand elles revinrent retrouver le seul homme de leur vie, elles en profitèrent pour lui faire un tendre câlin.

La blonde se serra dans un de ses bras et l’observa amoureusement avant de lui déposer une bise remplie d’amour sur sa joue barbue de plusieurs jours.

Un sourire aux lèvres quand le regard de Thomas se posa sur elle.


Bon c’est bon pour toi ? Tu as fini de régler les derniers détails ? Encore plus souriante, amusée de le taquiner en sa qualité de capitaine.

Marchant à ses côtés, Lélouna dans les bras de son poupa, elle ajouta après avoir passé son regard sur les alentours, sur eux puis sur les alentours :


On ne reste pas hein ? Le regard plein d’espoir qu’il daigne ne pas lui faire subir une journée de plus en ville. Ici c’est beau mais le Bourbonnais Auvergne encore plus ! ces derniers mots sortirent sur un air de sureté, voulant ainsi s’aider à le convaincre de ne pas tarder à repartir.

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Thomas


[Lyon, suite et fin.]

Les percherons attelés à la roulotte piaffaient d'impatience sur les quais de la ville Rhodanienne, Thomas mettait la dernière main à l'attelage de leurs deux charettes lourdement chargées, et Bertin, le capitaine par intérim de l'Aigueloun, avait déjà reçu toutes les instructions nécéssaires pour le voyage du retour quand Mary revint auprès de lui, la main droite de Lélouna dans la sienne, et un panier de victuailles dans l'autre.

La jeune femme semblait trépigner sur place à l'idée de ce voyage, de ce nouveau départ.

Bon c’est bon pour toi ? Tu as fini de régler les derniers détails ? On ne reste pas hein! Ici c’est beau mais le Bourbonnais Auvergne encore plus !

Le blond ne pût retenir un de ses rires en la voyant si impatiente.

Oui, oui! Nous partons sur l'heure, ma mie, d'autant que tu nous as ramené de quoi nous restaurer en cours de route, et que je sais bien que, pas plus que moi, tu n'aimes les grandes villes!

Moins d'une demie heure plus tard, la première borne de l'ancienne Via Agrippa, voie romaine menant de Lugudunum (Lyon) à Portus Namnetum (Nantes) en passant par Nemossos (Clermont), apparaît devant leur convoi.

[Clermont, quelques jours plus tard.]

Soixante douze heures après leur départ de Lyon, leur convoi s'arrêtait sous les remparts de Clermont. devant la porte Est de la ville, pour mener à bien les formalités douanières.

Au cours de la route, Thomas avait remarqué que Mary était de plus en plus tendue et excitée, sans doute à l'idée de revoir son frère, qu'elle n'avait revou depuis plus de deux ans.

Le soir venu, tous se retrouvèrent dans l'une des tavernes de la ville.

Lélouna était folle de joie d'avoir un oncle plour la cajoler, en plus de ses parents, et un cousin pour jouer.

Thomas découvrait avec plaisir en son beau frère un homme intelligent et bon, avec qui il avait de nombreux goûts en commun, et qu'il espérait pouvoir mieux connaître dans un avenir proche.

Seule Mary ne semblait pas heureuse de ses retrouvailles, ne cessant de morigéner son frère pour un oui ou pour un non, finissant par agacer le blond qui, la conaissant par coeur, savait bien que ce n'était qu'une façade pour tromper les doutes de la jeune femme.

Son regard d'azur allait du frère à la soeur et de la soeur au frère, les trouvant à la fois pareils et très différents. Il voulait faire cesser cette mascarade qu'il estimait totalement déplacée et ridicule, surtout lorsqu'il pensait combien lui même aurait donné pour ne pas être seul au monde, à certaines époques de sa vie...

Or, ne pouvant rien dire à Tridant, faute de confiance, de mieux se connaître, il s'en prit à Mary.

Oh boundiou, ma douce, tu m'agaces ce soir!!

Dis, as tu bientôt fini de te comporter comme une sotte?? Cela fait deux ans que tu n'as revu ton frère et les seules choses aimables que tu trouves à lui dire sont des piques pas très sympathiques!!

Mary, amour, je t'en prie, arrête!! C'est ton frère! Pense que tu as une énorme chance de l'avoir, de vous avoir l'un l'autre! Alors cessez de vous crêper le chignon comme deux enfants!!! C'est idiot. voyons!

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Petitemary03



Heureusement, Thomas avait lui aussi hâte de partir de Lyon. Le voyage se passait très bien, la blonde prenait plutôt bien le fait de revoir son frère en fait. Ce qui l’agaçait le plus en fait, c’était les remarques de Thomas la pensant stressée, alors qu’il n’en était rien.

Mais comme prédéfini à l’avance, les retrouvailles fraternelles ne furent pas si chaleureuses que ce que Thomas l’aurait voulu. Mary, ce soir là, fit de nombreux efforts, hélas invisible aux yeux de son tendre amour, qui s’entêta tout le long de la soirée à lui faire remarquer son mauvais caractère, sa mauvaise foi et tout le tralala.

Elle accusa le coup de colère de Thomas, sans vraiment broncher en fait, très bizarrement, au lieu de claquer la porte et de fichtre le camp, elle s’entêta à faire les efforts que personne ne voyait.

Mais lorsqu’elle se retrouva seule, avec Thomas, le silence ne pu dominer la pièce bien longtemps. Un regard noir, incompréhensif, se posa sur lui.
Ne voulant pas réveiller Lélouna, endormie comme très souvent, elle ne cria pas, bien que l’envie d’hurler lui tortillait l’estomac.


Comment oses-tu ? Comment peux-tu penser cela de moi ? Comment… ? arf les mots ne sortaient plus… je suis aimable, j’ai été aimable et toi, tu… tu m’as agacé toute la soirée. Argh qu’est ce que tu es … tsss… le meilleur dans tout ! Monsieur je sais tout ! elle s’énervait, pas qu’il avait tort, non, mais se sentir si peu soutenue, face à Tridant en plus, ça non, elle n’avait pas vraiment apprécié.

Mon frère est mon frère, oui je sais, je ne suis pas la parfaite petite sœur qu’il puisse rêver, mais c’est comme ça, à prendre ou à laisser ! et je trouve que j’ai fais beaucoup d’effort face à un individu qui ne s’est à peine soucié de moi et de ma fille pendant presque deux ans ! Je ne l’aie point giflé, et encore moins provoqué, j’ai été correct, bien plus que je ne pouvais le penser ! Alors, je ne te permets pas de me juger dans mes actes ! Oui bien sûre que c’est inadmissible pour toi, toi qui n’a plus aucunes attaches avec ton passé, j’en suis vraiment désolé pour toi, mais je te demande un peu de temps pour ma part. Il est ce qui me rappelle tout ce que je veux oublier, toutes ses années auprès de lui… le regard noir et les joues rouges, un haussement d’épaules : m’enfin tu ne peux pas comprendre, alors laisse tomber mais ne t’avises plus à me faire la moral en sa présence !

_________________
Lelouna_
[Direction Clermont !]

Pendant la route jusqu’à Clermont, j’avais fait tout mon possible pour être « plutôt » sage. Mais c’est un gros gros effort pour moi ! Parce que les bêtises j’aime trop ça.
Mais malheureusement on n’a pas beaucoup de place dans la roulotte pour courir et en plus on bouge…Dommage !
Dehors c'est cent fois mieux pour courir !
Mais pour passer le temps, je voyageais des bras de papa aux bras de maman puisque j’avais une vue différente du paysage encore hivernal qui nous entourait. Et quand on découvre la vie du haut de ses 1 an, c’est que du bonheur !
Mais bon c’est beau tout ça mais c’est quand qu’on arrive ! Agacé de toujours bouger de ville en ville, surtout que pour moi une journée de route devient une éternité, je m’exprime dans mon langage à moi…


- Poupa ! Mama ! I arriv’ mison tonton ? Nouna i veu zoué ! *

Les deux interrogés me demandèrent alors de patienter encore un peu…Bon soit ! C’est ce que je vais faire ! Mais c’est long patienter ! Surtout en sachant que c’est la toute première fois que je fais connaissance avec mon tonton et mon cousin. Y’a de quoi à être toute excitée !
Comme promis, la roulotte fini par s’arrêter devant la « mison » de tonton et je m’agrippe alors aux bras de maman pour descendre.
Aussitôt arrivée, je suis accueillie chaleureusement par ces deux nouvelles personnes, le tonton et le cousin ! Toute heureuse je prends volontiers tous les câlins qu’on m’offre, même ceux de Poupa et Mama ! Hihi !
Par contre, y’a Mama qui ne semble pas bien s’entendre avec tonton…Mais bon j’y comprends rien du tout et je n’y prête pas attention. En revanche, je m’attarde à faire connaissance avec mon cousin et à partager quelques jeux avec lui, riant de quelques grimaces échangées.
Je termine finalement ma journée avec un dodo bien apprécié, parce que je suis suuuuper fatiguée de ma journée moi !


* Poupa ! Mama ! On arrive quand à la maison de Tonton ? Moi je veux jouer !
Petitemary03


La blonde en voulait à son futur époux, non mais oh, comment qu’il osait lui parler, lui ? rooo bon ok, elle avait de la chance de l’avoir, et puis, elle lui pardonnait tout à son amour, ou presque, faudrait pas que l’envie d’aller voir ailleurs lui prenne en fait, parce que là non seulement elle ne pardonnerait pas, mais elle pourrait frapper pour le coup !

Le lendemain, la nuit porte conseil apparemment, ben la blonde se réveilla toute penaude, un peu confuse mais tellement si peu fière qu’elle n’en dirait rien.

Elle s’était levé à l’aube, avait préparé le petit déjeuné en guise d’excuses, pourquoi ? Ben on ne sait jamais, si elle avait été trop loin, fallait se faire pardonner.

Une tendre bise sur la joue de sa fille qu’elle venait de rejoindre dans sa petite chambre de la roulotte. Une caresse maternelle sur sa petite joue, puis sur son dos encore toute endormie.
Pour éviter de se disputer à nouveau avec Thomas, rien de tel que la petite au milieu, le respect de deux adultes pour une enfant, apaise les tensions.
Elle attrape la petite délicatement et lui fait un gros câlin de maman.

Au bout de plusieurs minutes, la jeune femme, câlinant sa fille, se dirigea à la cuisine et y retrouva Thomas levé entre temps, en train de surveiller le chaud sagement en train de chauffer.


Vient ma poulette, on va allez manger un peu et après il faut qu’on discute, poupa et moi, on va surement devoir te laisser un peu chez tonton, en vacances. Ça te dirait ? De rester un peu avec Alex ?

_________________
Lelouna_
Je suis si bien dans mon lit à moi toute seule...je dors à poing fermé, emmitouflée sous ma couverture, le pouce dans la bouche parce que c'est plus fort que moi ça me sécurise et couchée un peu de travers dans mon lit parce que je bouge beaucoup.
Mais voilà que Maman arrive pour me réveiller tout doucement. Arf ! Le dodo est déjà fini ?! Au moins je me suis bien reposée et je suis prête pour une nouvelle journée même si là tout de suite j'ai les deux yeux qui ont beaucoup de mal à s'ouvrir.
Maman me caresse la joue et le dos, j'ouvre un oeil et m'étire un peu, la louve de maman fait ça quand elle se réveille alors je fais pareil ! Et c'est vrai que ça fait du bien s'étirer.
Une fois dans les bras de Maman, on part en direction de la cuisine pour aller manger. Je pose alors mon regard émeraude sur Papou et sourit, à moitié réveillée.


- 'Zour Poupa ! Poupa faim ?

Maman m'installe alors pour manger et j'avale avec appétit une délicieuse crêpe.

-On va surement devoir te laisser un peu chez tonton, en vacances. Ça te dirait ? De rester un peu avec Alex ?

- I Nouna vacances !! Nouna i zoué 'vec Alex ! Poupa et Mama pa'tir loin ?

Non pas qu'elle était contente de se séparer de son Poupa et sa Mama, mais elle était contente de rester en vacances chez son tonton et de s'amuser toute la journée avec Alex.
Thomas


[Une famille, c'est pas toujours facile.]

Comment oses-tu ? Comment peux-tu penser cela de moi ? Comment… ? Je suis aimable, j’ai été aimable et toi, tu… tu m’as agacé toute la soirée. Argh qu’est ce que tu es … tsss… le meilleur dans tout ! Monsieur je sais tout !

Mon frère est mon frère, oui je sais, je ne suis pas la parfaite petite sœur qu’il puisse rêver, mais c’est comme ça, à prendre ou à laisser ! et je trouve que j’ai fais beaucoup d’effort face à un individu qui ne s’est à peine soucié de moi et de ma fille pendant presque deux ans ! Je ne l’aie point giflé, et encore moins provoqué, j’ai été correct, bien plus que je ne pouvais le penser ! Alors, je ne te permets pas de me juger dans mes actes ! Oui bien sûre que c’est inadmissible pour toi, toi qui n’a plus aucunes attaches avec ton passé, j’en suis vraiment désolé pour toi, mais je te demande un peu de temps pour ma part. Il est ce qui me rappelle tout ce que je veux oublier, toutes ses années auprès de lui… le regard noir et les joues rouges, un haussement d’épaules : m’enfin tu ne peux pas comprendre, alors laisse tomber mais ne t’avises plus à me faire la moral en sa présence !


Le blond était autant sidéré par la longueur de sa tirade que par sa véhémence. Il savait bien qu'elle avait un caractère décidé, mais à ce point...

Malgré tout, elle ne savait pas tout, elle ne conaissait rien de l'existence de Denys, et de sa triste fin, l'un des épisodes les plus noirs de la vie de Thomas. Elle ne pouvait savoir, car lui n'en avait jamais parlé.

C'est à demi-voix, très sérieux, et fixant du regard la pointe de ses bottes qu'il lui expliqua.

Amour, il fut une époque de ma vie, entre quatorze et dix et huit ans, où j'aurais donné tout ce que j'avais, et bien plus pour avoir la chance de pouvoir partager le poids de la vie avec un frère, ou une soeur...

Je n'ai pas eu cette chance là, vois tu, ou si peu...

Il y a eu Denys, mais pendant si peu de temps... Et, en outre, neuf années après sa disparition, je ne me pardonne toujours pas sa mort, vois tu...


Il baissa encore plus le regard, soupirant avant de continuer son récit.

Denys avait treize ans, et moi un peu plus de quinze quand il fut adopté par les de Harlemont, mes parents adoptifs

C'était un garçon gentil et plein d'entrain, et je me suis très vite attaché à lui, mais hélas, à cause de sa vie dans une famille d'alcoholiques il portait en lui cette tare là, et préfèrait passer sa vie dans les tavernes qu'à la maison, avec son frère et ses parents adoptifs.

Moins de deux mois après son arrivée dans la famille, alors que la veille au soir nous sous étions disputés sur sa façon de vivre, Je voulais qu'il reste à la maison, et lui préfèrait aller boire, on l'a ramené au petit matin dans une brouette, ivre mort, avec une dague plantée dans le dos, à cause d'une rixe avec un autre buveur...


À cet instant de son récit, le blond ne pût empêcher les larmes d'afleurer son regard au souvenir de la triste fin de son frère.

Une heure après, il trépassait... dans mes bras...et...vois tu...je ne me suis jamais... non, jamais...pardonné cette mort là! Même aujourd'hui, neuf années après, je m'en sens toujours responsable, et son absence me pèse parfois très, trop lourd!!

J'aimerais tant qu'il soit encore là, pour pouvoir partager mon bonheur et ma vie avec lui, un repas en famille, un verre de vin, ou encore un moment de détente... Il n'était pas de mon sang, mais c'était mon frère...Je l'aimais comme un frère...et il est mort....


Mary, mon coeur, Tridant est soldat, une révolte pourrait éclater demain...et lui, finir blessé...ou pire... Je ne veux pas que tu endures ce que j'ai enduré à la mort de Denys, c'est trop...inutile! Idiot!! Stupide!!!

Le blond essuya ses yeux d'un revers de manche, avant de continuer à parler.

Je sais que, malgré tout, à ta façon, tu aimes ton frère, je le vois bien dans tes yeux, aussi, n'aie jamais à regretter de ne pas t'être montrée sous ton meilleur jour envers lui, c'est ce que je te souhaite de tout mon coeur.

[Le lendemain matin, au petit déjeuner]

Le blond s'était réveillé d'humeur maussade, après la discussion de la veille, mais le regard heureux de sa petite fille avait un don très particulier pour lui, celui de mettre un soleil dans sa vie!

Quand il la vit arriver dans la cuisine, les yeux encore rougis de sommeil, il ne put s'empêcher de la soulever dans ses bras, et la couvrir de baisers.

'Zour Poupa ! Poupa faim ?

Ensuite, un regard d'un azur de ciel d'été, chargé de tendresse, couvrit les épaules de Mary, qui préparait des crèpes pour le pett déjeuner.

Il posa la petite fille au sol, s'approcha de la jeune femme, passa ses bras autour de sa ceinture qui s'arrondissait de jour en jour, et déposa un baiser sur son cou gracile.

Bonjour, toi! Tu sens bon au petit matin, sais tu..Puis, il rajouta à demi-voix. Pardonne moi, pour hier soir, j'ai été trop loin, mais c'est plus fort que moi...

Après qu'elle ait retiré la crèpe de la poële, il la força à se retourner sans quitter ses bras, à lui faire face, et plongea dans l'émeraude de son regard, avant d'approcher le visage du sien, et l'embrasser avec fougue.

Je t'aime! Lui dit il quand il se sépàrèrent enfin.

Ensuite, il alla s'asseoir à sa place, juste entre Lélouna et Mary, alors que cette dernière déposait un plat plein de crèpes débordantes de confiture sur la table

Poulette, Poupa a une grosse faim, alors soit tu manges toutes tes crèpes, soit c'est moi qui les mange, et ensuite, je te croque pour mon dessert!!!

La cruche pleine de lait chaud dans une main, et la tasse de Lélouna dans l'autre, alors qu'il avait réparti les crèpes, le blond riait aux éclats.

On va surement devoir te laisser un peu chez tonton, en vacances. Ça te dirait ? De rester un peu avec Alex ?

I Nouna vacances !! Nouna i zoué 'vec Alex ! Poupa et Mama pa'tir loin ?


Ce fut Thomas qui répondit, une moustache blanche de lait ornant sa lèvre supérieure.

Tu sais, Poulette, maman et moi on va se marier, bientôt! On fera une grande fête, et ensuite on partira un peu en voyage, juste maman et moi.

Mais ne t'en fais pas, on ne partira pas trop loin, et pas pour très longtemps. On ne veut pas oublier notre petite fille chérie, tu sais, alors nous reviendrons vite, bien avant l'été.

Cet automne, souviens toi, il y a la cigogne qui vient nous amener un petit frère, ou une petite soeur, pour toi, mais, avant de partir, il faut qu'on trouve une nouvelle maison.

On pourra toute la repeindre, comme l'autre, tu sais, ce sera chouette!

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Lelouna_
-Poulette, Poupa a une grosse faim, alors soit tu manges toutes tes crèpes, soit c'est moi qui les mange, et ensuite, je te croque pour mon dessert!!!

Ah non pas question ! Il est hors de question que Poupa me mange pour le dessert ou qu'il mange mes crêpes. Le vilain Poupa !

- Poupa pas manzer Nouna i pas manzer crêpe à Nouna ! dit-je avec tout le sérieux possible, mangeant rapidement mes crêpes pour ne pas me les faire voler par un Poupa affamé, et en plus moi aussi je suis affamée !

Poupa lui s'était mis à rire aux éclats et moi, ne pouvant résister à l'idée de rire aussi, j'en fis autant ! Mais moi je riais surtout de la moustache de lait que Poupa avait au dessus des lèvres, mais je n'étais pas mieux avec de la confiture partout autour de la bouche !

- Nouna aime fête ! I Nouna veut pitite soeur !

Évidemment vu que je suis une fille c'est mieux d'avoir une soeur non ? Comme ça je peux partager mes poupées !

- Où nouveau mison ? Nouna i avoir nouveau chambre ? Nouna i peind'e 'vec les mains Poupa !
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