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Le Borde de la Miséricorde

---fromFRReyne de Feu

Vacillement...


Un feu s'éteint, une braise naît...
Braise incandescente d'amour, chaude à vous brûler le cœur, rouge à vous teinter la peau de la couleur de vie...

Soufflera-t-on dessus pour rallumer le feu ou la laissera-t-on se consumer jusqu'aux cendres?
L'amour fait vivre l'âme comme le souffle anime un corps.

Par delà la mort, par delà la souffrance, ne perdez jamais l'envie d'offrir un baiser...

...ou une simple bise...


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Reyne_X est ma vraie nature...
---fromFRHémoPhage

Il avait reçu missive d'une connaissance d'antan...

"La Cour a bien changé, du
Sang neuf est arrivé."

Sa lecture du courrier s'était arrêtée sur cette phrase... il n'en fallait pas plus pour que sa décision soit prise, HémoPhage retournerait à la Cour.


Le dédale de ruelles lui semblait inconnu tant il y avait longtemps qu'il n'y traînait plus ses pas.

C'est alors qu'il aperçut un vieillard dont la longue barbe trahissait sans méprise possible son penchant pour la bière. Il portait une longue épée et semblait être en poste.

HémoPhage ralentit le pas et s'approcha de cet homme, point trop près tant il empestait...

J'ai perdu mon chemin vieil homme...
HémoPhage s'interrompit un instant

Mais à vrai dire, je ne sais pas réellement ce que je cherche...
Peut-être saurais-tu me dire tout simplement où je suis. Tu sembles garder quelque chose, quel est cet endroit?

HémoPhage vit quelques lépreux ramper à terre et il commença à comprendre... tout était en ruine, sale et puant...

Gardes-tu ces gens là? Qui te paie pour cela? Qui donne crédit pour ces lépreux mourants?

La méfiance se saisit d'HémoPhage sur ces paroles car aucun homme de cette Cour n'était assez philanthrope pour s'inquiéter du sort de ces miséreux et cela cachait sans doute quelque chose...

Ses yeux se plissèrent et il fixa le vieillard en inclinant la tête.

Veux-tu bien m'avouer ce que renferme ce lieu?


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Les baisers sont plus profonds quand ils vont droit au coeur...
---fromFRsyletco
Un.
Qui saute d'un toit ecroulé.
Deux.
Qui tombent comme feuilles mortes
Trois.
Arrivant comme morceaux arrachés à la nuit.
Ils se posent tout autour du petit cadavre blanc et rouge.
D'autres suivent, toujours plus nombreux.
Foule silencieuse de grands corbeaux aux yeux comme perles d'obsidiennes.

Un.
Il sautille, une bague corrodée de cuivre vert décore sa patte gauche.
Sur le visage.
Sans préavis pour prouver sa préeminence il enfonce son bec en forme de couteau dans un oeil aux larmes presques séches.
Un chagrin aqueux ruisselle à nouveau sur une joue d'albâtre.

Deux.
Voletent jusqu'au ventre et le perforent sans maniéres.
Trois.
Picorent des doigts entrouverts, faisant lancer à une main un drôle de salut à la lune .
Et tous les autres qui se ruent en flot ondoyant.
Mais pas un cri, pas un croassement.

Le festin est fait d'un silence nauséeux...Bruit de frottement de becs engloutis dans des entrailles, tirant des lambeaux de peau sanglante avec un son de glissement spongieux.

Cette nuit les rats restent à l'écart.
Chats galeux et roquets vicelards sont absents.

L'aube.

La nuée s'envole, fait trois rondes au dessus de la Cour qui cuve encore.
Trois.
Sautant de pierres en pierre avant de disparaitre.
Deux.
nettoyant leurs ailes longuement pour mieux decoller subitement.
Un.
Perché sur le crâne jaune souillé de sang et de fientes grises.
En son bec une mince chaîne dorée.
Arpente de ses serres brillantes le squelette gisant sur le pavé.
Lance son cri metallique vers les ombres qui se meuvent lentement dans les ruines.
Va et vient un peu.
Les maillons tintent juste un peu.
Le voilà prenant son envol, droit entre sud et couchant.

De Hinata ne reste que les os et une pose d'enfant recroquevillé autour d'une mince dague.
Aucune chair, mais les cheveux intacts et deployés en une vaste corolle de jais.
Si elle avait une âme...Elle va comme son coeur en menus morceaux.
Dans les jabots d'une nuée d'oiseaux, le tout vole vers Vendôme.



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---fromFRLe Rouquin
Le Rouquin n’avait plus les jambes si tremblantes quand il sortit de la demeure, il souriait d’un air béat, la tige d’une sombre rose bien serrée dans sa main, elle la lui avait offerte.

Il partit courant presque en direction du Borde et s’il était peu rassuré d’approcher la zone des démembrés, il ferait beau voir qu’il ne délivre pas sa commission !


La Dame, une Comtesse, voulait bien rencontrer les deux hommes, elle les attendait au Palazzo, c’est comme ça qu’elle appelait la grande maison.

Il arriva dans la ruelle menant au Borde et déjà les effluves putrides assaillaient ses narines, ah ! pas b’soin d’chien d’garde ici, la puanteur sert de r’poussoir ! Se faufilant dans les décombres, agitant la rose devant son nez en vain, il arriva essoufflé jusqu’à l’entrée, se dandinant, ne sachant par quel bout commencer sa recherche de... ils m’ont mêm’ pas dit leur nom les deux zygotos ! bah.. y’a qu’des galeux ici j’vais bien les r’connaitre.

Il se glisse derrière un pan de mur écroulé, évitant le gardien en conversation avec un encapuchonné égaré, suit des colonnades écroulées, et s’arrête net devant un groupe... et si ce gamin des rues avait été à l’école apprendre dans les livres, il aurait pensé que le mot : hétéroclite convenait bien à ce rassemblement.
Il ouvrit des yeux ronds... passant de l’un à l’autre, la mâchoire décrochée, avança encore de quelques pas timides, évitant une femme aux cheveux d’un rouge... morbleu quelle créature
se dit il... elle n’avait pas l’air commode, il en vit une autre qui... fumait la pipe ? ! baste ! il avisa l’un des hommes, le tout blanc, puis il vit l’autre aussi avachit sur un tas de caillou et bravement s’avança au milieu de ces gens.

C'est une Dame qui vit là bas, elle est Comtesse ! j'lui ai parlé, elle dit qu’elle veut bien vous écouter, à votre heure et sous son toit.

Elle vous attend...
et tout fier il ajouta c’est moi qui doit vous y mener, vous savez où m’trouver, dans la ruelle, d’mandez l’rouquin... quand vous s'rez décidés.

Sans même attendre les écus promis, il saute par dessus un éboulis de caillasse, fuyant cette odeur de mort qu'il sent autour d'eux.
---fromFRLarmes de Maux
Une ombre avance, lentement
Sur le sol de poussière, rampant
Ne sachant où aller
Ne sachant que trouver
Où pouvoir s'arrêter enfin ?
Pour que de ses maux, de sa peine
Elle n'en souffre de son dessein
La plénitude de l’être exalté
S’est enfoui, l’a abandonnée
De son désespoir elle se torture
De la douleur en subit la morsure


De mes yeux saigne la violence de ma peine
Maux et démons qui envahissent mon cœur
La pénombre d’une vie remplit mes veines
Que le malheur atteigne son indicible labeur
Tant de mal, tant de larmes
Tant d’épines, tant de cris
Que mon cœur s’endorme d’une lame
Que trop de chagrins il ne soit épris
L’âme noire, sombre et aride
Danse avec le miséricordieux
Une étreinte, un baiser insipide
Pleurant les jours heureux
L’âme en peine, le cœur en saigne
De cette blessure coule ma haine
De cette souffrance supporter il me faut
Bat mon cœur aux rythmes de mes maux
De l’abandon je suis née et j’erre à jamais
Qui voudrait de cette âme emprisonnée ?
Des lianes d’épines s’y enfoncent à souhait
Qui voudrait de cette lave morte essuyer
Je me traîne, je rampe en pleurant
Sur le rêve d’une main qui se tend
Mais qui peut entendre mon cri ?
Qui voudrait d’une âme assombrie ?
_________________
Mon âme se tord de douleur
Rampe et se traîne à vos pieds
De mes larmes s'émane mon odeur
Mais qui voudrait m'essuyer
Truffian
Une goutte de pluie s'écrase sur son front. Puis une autre. Il regarde les espaces bleus entre les nuages noirs. Retire sa dague du coeur d'Hinata. Sent ses lèvres caresser les siennes, son corps glisser à terre. Il s'étire, détendu. S'accroupit aux cotés de la folle, le visage apaisé, considère les lames d'un tarot légendaires échapper à son décolleté.

Une présence... Marlowe's se relève d'une roulade, à nouveau prêt au combat. Ses pupilles s'écarquillent, sa raison bascule plus de coutume. La Faucheuse... du fil de sa dague s'écoule les dernières gouttes d'un fluide vital. Halluciné il prends les deux cartes tendus. Voit le visage de son astre apparaître sous le maquillage de la Mort. Se laisse basculer en arrière, allongé sur le pavé, parmis sept cartes distribuées par le chaos, il se marre.

Un rire se mélange au sien. Dantesque l'interpelle d'une proposition tentante pour son gosier desséché. Oui, quelque choses commence ici et maintenant. En contre-plongée, voit l'homme du Nord lui adresser un sourire. Celui d'un guerrier connaissant l'âme des batailles. Il se relève à sa suite, attrape la flasque tendue par Tythia, la vide d'une longue goulée. La brûlure de l'alcool se mélange à la brûlure de la vie.


Du sang tu va en avoir La Balafre... A satiété. Je gage qu'il va nous falloir tuer pour nous imposer en ces lieux. Et le premier sur la liste... Sa bouche se tord en un rictus de colère. ...mourra dans la douleur. Danilo...

Il tends soudain l'oreille, un murmure porté par le vent... Un hommage creusant le silence par le silence... Un sifflement attire son attention, Gunther, parti se dégourdir un peu les jambes, lui adresse un signe du haut de la barricade. Avec un mouvement d'humeur, il le rejoint en quelques bond. Arrive à ses cotés sur les derniers mots d'un inconnu élégant. Sa dague toujours en mains, sombre de sang coagulé.

Vous êtes perdus ? Egaré ? Pas le meilleur endroit de la Cour pour ça...

Une ombre couvre le soleil, une nuée de corbeaux s'abat sur un cadavre avec délectation et amour, ponctuation noire d'une fin d'histoire. Marlowe's sourit. Sacré Art Tisanneur. Fidèle en tout lieux, loyale à ses promesses. Hinata va ainsi s'envoler, rejoindre le Principe. il se retourne vers Hémophage, lors le gamin du Palazzo pointe son museau mal léché. Une Comtesse... Une rumeur titille sa mémoire. Baste, il sait où le trouver, l'information est en sa possession. Il perçoit alentour les lépreux s'assembler. Inquiets de ce soudain envahissement. Sortant planches cloutées et armes rouillées. Il s'adresse à nouveau à l'inconnu d'un ton dur.

Alors ? Votre recherche ? Le hasard seul ici vous a conduit ? Un conseil, prenez garde à vos réponses et attitudes.Si vous connaissez un peu la Cour, et j'incline vers l'affirmative, vous savez l'égarement solitaire propice aux... égarements définitifs.

Une ombre rampante attire son regard. Mouvement perçus du coin de l'oeil. Il soupire. La journée sera étrange. Les signes se multiplies. Libertad attire dans son sillage la folie. L'orage s'éloigne en grondant. Si le doute l'avait effleuré, Marlowe's en est sûr à présent. Ils sont de retour à la Cour.
---fromFRHémoPhage

Sur ses dernières paroles, sans que le vieil homme n'eut le temps de dire mot, un homme apparut. Le regard tourmenté et une dague sanglante à la main, les yeux d'HémoPhage ne voyait de la scène que ces gouttes de sang figées sur cette lame...
Quelques instants perdus par ce regard déplacé puis la voix de cet homme le ramena à la raison...

Perdu... je le suis depuis longtemps... qu'il s'agisse de mon corps ou bien de mon âme, tous deux vivent bien moins qu'ils ne survivent...
J'ai plusieurs fois cru m'être retrouvé, mais l'illusion n'a jamais persisté...

Le ton de l'homme en face de lui s'était durci, l'air devenait lourd... lourd comme le sang coagulé sur une arme chômante.
HémoPhage tira un sourire incliné vers ce visage blafard...

Ne vous inquiétez pas pour moi l'inconnu, je ne porte point dague car n'en ai nul besoin... sauf peut-être pour quelques amusements assez peu sanguinaires...
Ma bouche me défend par sa verve bien mieux qu'un lourd bouclier et m'arme par ses crocs plus puissamment qu'une lame...

Il fit un pas en avant, mêlant son haleine à celle de cet homme, leurs visages en regard tout juste à s'effleurer, et posant doucement sa main sur ce cou inconnu.

Je me nomme HémoPhage
Et je cherche le sang...
Non point pour le carnage,
Mais pour être vivant!!!

Et si d'aventure on croise mon chemin lorsque mon corps est en appel du liquide de vie, que j'aime ou que je haïsse... le sort en sera le même...

Saurez-vous me ren...saigner?

Il recula alors, retirant délicatement sa main en une caresse gourmande...

Et quel nom porte cette enveloppe de sang dressée devant mois?

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Les baisers sont plus profonds quand ils vont droit au coeur...
Truffian
Ses pupilles restent de marbre, se contentant de fixer Hémophage. Se demande fugitivement la raison poussant certaines personnes à vouloir le toucher à toute force. Décide de s'en foutre.

Essuyant le sang séché de sa lame sur le talon de sa botte, il observe le festin silencieux. Hormis les légers bruits de succions et d'éclatement des chairs. Les humeurs s'écoulent.

Sa dague disparaît dans sa manche. Il se retourne vers ses compagnons, il est temps de mettre un plan d'action en place, leur parler du Palazzo. Entends un toussotement dans son dos. Ah oui... L'homme se rêvant créature de l'ombre.


Je me nomme Marlowe's. Si vous cherchez un instant de repos, le Borde ne refuse rien aux démunis. L'écot de votre présence sera le respect de ses occupants... Maintenant, si vous le permettez, nous avons affaires trop longtemps repoussées...

Marlowe's rejoint Libertad sous le porche du cloître. Se choisis un pilier branlant et moussue, s'y juge en souriant à tous. Réfléchis un instant, puis laisse courir sa voix, doucement.

Nous voilà de retour. Le Prophète.. Sa main se porte machinalement à la bourse de cuir contenant la statuette, serrée à présent avec les arcanes. ..est tombé sous les coups d'un marmot se prétendant Roy. Un seul est frappé, tous répondent. Un seul tombe, tous le relèvent. Un seul cri, tous le reprennent. Un seul meurt, tous le venge. Voilà ma croyance. Je ne sais que peu de chose sur ce Danilo. Mais je gage qu'il va découvrir qui nous sommes. Une moisson sanglante nous appellent... Son visage se durcit, une étincelle mauvaise au fond du regard. Autre chose, le Borde nous accueille, mais il ne suffira à nos projets. Sur le chemin, j'ai... L'image du Palazzo lui revient avec force. Sa voix prends des intonations heureuses. ...aperçu un lieu pouvant nous convenir. Une sublime réplique de palais vénitien. Une Comtesse en est propriétaire. Je dois la rencontrer... Le rouquin était son messager.

Marlowe's descend se chercher une chopine de gueuse, les lépreux se prépare à une nouvelle journée. Mendicité, récolte d'informations, rapines, routine bien rodée. La Cour est paisible. Pour l'instant...
---fromFRRis Dantesque
Une étincelle rieuse au fond de ses prunelles illumine un instant son visage hilare et perdu dans sa fumée violette de pipe dantesque... Ris se tient toujours avachie contre sa colonne et regarde moqueuse ce pauvre homme en mal de nid.... pour se poser... *Il trouvera bien quelque lépreux ici bas pour lui tenir compagnie... à moins qu’ils ne veuillent pas de lui...* Elle glousse alors, espiègle...

Marlowe’s se perche sur sa colonne penchée.... tel un roi du haut d’une tour de Pise... oh combien moqueuse... ne sachant ce qu’elle veut... tomber ? une chute vertigineuse ? non point. Comme notre funambule... elle préfère se tenir en semi hauteur ... un chat perché.... laissant le haut des cimes aux vents rieurs emportant avec eux les feuilles perdues... éphémères...

Ris exhale sa fumée teintée.... sourire aux lèvres.... Ils sont enfin entre eux... tous... dans leur folie.... de grandeur ? ... non... de liberté....
Au mot
« Le prophète est mort » ... Ris s’arrête... un instant, un court instant, le temps fait une pause....son rire se tait... *Non ! pas lui*... elle se demandait bien où il avait pu finir.... se perdant dans le labyrinthe de la Cour accroché à sa canne noueuse...
Une ombre passe, voltige un instant encore sur le visage de Dantesque... elle se souvient de cet homme aux deux âges à qui elle avait pris la main et entrepris de partager une danse et un rire sur le chemin vers Libertad... *Rire Pur aux Ailes d’un Ange...* ainsi l’avait-il surnommée... Elle le tiendra pour dit... et prouvera partout que se nom lui allait... comme un rire... Ce sera son hommage rendu à ce prophète perdu....

Un rire machiavélique résonne alors dans la galerie... rebondissant de murs en murs délabrés telle une douce mélopée aux oreilles de ces invités d’un Borde isolé...
Ce Danilo doit payer... un gamin... un marmot jouant au petit roy... avec ses rats... de l’opéra ?.... Rires dantesques se mélangent au reste... et s’adressant à Marlowe’s Je me lève avec toi à ce cri du cœur, je porterai mon rire désenchanteur aux oreilles de ce malotru... dont j’ai entendu dire pas mal de choses.... Mais je vous tiendrai au courant... Pour l’heure mes informations restent des rires éthérés auxquels il faut que je donne corps... et raison... Toujours est-il que je prêterai désormais une attention plus fine à ses rires enfantins... de marmot brailleur...

Ris se radoucit un tantinet... Sa rage mûrira... en un rire parfait... mais pour l’heure... elle prête une oreille plus attentive aux dires du Funambule.... Un palazzo... vénitien... *Je gage que cet antre nous convienne parfaitement.* Un sourire se dessine au coin de ses lèvres et un rire s’en échappe.... malicieux... *Ce Palazzo sera à la hauteur de nos rires... pour sûr...*
Tu nous raconteras, Marlowe’s, comment se déroule ton entretien avec cette Comtesse charitable et certainement au rire Ekarlate.... Ce sera parfait pour notre printemps désiré aux teintes d’une liberté rouge sang...

Une nouvelle journée s'est levée sur le Borde... un nouveau rire aussi... éclatant... et dantesque à souhait... Ris se ressert d'une gueuse fraîche et pense à Garnulf qui doit arriver... *On lui en laissera un peu... dommage que les corbeaux n'ont rien laissé ou peu à les Serres... il se serait régalé*... Elle éclate d'un rire dantesque et part reprendre son assise d'odalisque avachie... Posant sa chope nouvellement remplie, elle bourre sa pipe d'un nouveau mélange... et pouffe de rire... une fumée bleutée aux filets roses... virevolte alors autour d'elle... pendant que son oreille prête une attention plus fine aux rires qui suivent de ses amis à propos de cette histoire de Palazzo et de gamin en mal de jouets...
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"Voyez les reflets d'une aurore dont vous ne verrez pas se lever le soleil."
---fromFRL'homme du Nord
Avachie sur son tas de débris, L’homme du Nord observe Marlowe’s et l'étrange personnage discuter, il s'est perdu...ben voyons, à la cour quand on se perd on meurt, et il est bien vivant…Se demandant s’il lui faudrait intervenir, il se relève un peu…au cas où…

Mais non, rien, Marlowe’s revient à eux et leur annonce la nouvelle…L’homme du Nord est touché, Le prophète est mort…mort…il n’aurait cru ça possible…il fronce les sourcils, les pensées filant à toutes vitesse. Danilo est le meurtrier, il paiera donc. L’homme du Nord réclame lui aussi vengeance en son for intérieur, et pour ça il leur faut agir efficacement.
L’atmosphère s’imprègne de la nouvelle, et dans les immondes bruits du repas des volatiles, il se relève…
L’homme du Nord avait bien vu le rouquin s’adresser à Marlowe’s et à lui, aussi n’est-il plus étonné de savoir que l’ami funambule y a imaginé de charmantes choses.
Il intervient à la suite de Ris, un léger sourire aux lèvres, les yeux brillants.


Marlowe’s, tu trouvera ça peut-être étrange mais j’ai moi aussi payé le gamin pour ces informations, j’ai moi aussi aperçu le bâtiment… Nous pouvons y faire de grande choses j’en suis certain…Nous l’avons tout les deux vu.
Vois-tu un inconvénient à ce que je t’accompagne dans la future discussion ? Surtout qu’il me faut aussi payer le gamin…

Il remet ses cheveux dans une position plus convenable, le vent ne se battant plus contre eux...il porte un regard sur ce que fut le corps d'Hinata et le détourne aussitôt...il en avait vu mais ya encore certaine limite...
Il profite du moment, pour enlever la poussière de sa cape, les pensées toujours en émoi

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---fromFRTythia
Tythia regarde sa bouteille se vider petit à petit, elle voit liquide couler dans la gorge de Marlowe’s, celui-ci reprenant des couleurs petit à petit. Elle récupère la bouteille vide *Sélène et lui forment décidemment une belle paire, m’ont tous les deux vidé ma bouteille*.Elle regarde Marlowe’s celui-ci semble aller mieux. Rien que pour ça elle se moque de sa bouteille. Une bouteille ça se remplit, la vie non.
Elle écoute alors attentivement les différentes interventions. Comme tous elle ne peut réprimer un air de surprise à l’annonce de la mort du prophète.
Son visage se transforme, ses yeux vont de droite et gauche, cherchant un regard, un regard qu’elle pourrait accrocher, un regard dont elle pourrait puiser un peu de réconfort.
Mais tous semblent aussi préoccupé qu’elle.*Ressaisi toi…ressaisi toi voyons…*
Palazzo…ce mot résonne dans sa tête…un château…
Ainsi Libertad a enfin trouvé un endroit où se rassembler. *Pourvu qu’il n’apporte pas autant de larmes, de sang et d’émotion que celui des lucioles*
A la réflexion faite, elle s’en moque. Libertad y sera, elle aussi. Non pas que cet endroit ne lui convienne pas…quoi que…
Elle jette un coup d’œil aux alentours, voyant les lépreux elle ne peut réprimer un frisson d’inquiétude…Non elle n’aime vraiment pas cet endroit…Le plus tôt ils partiront, mieux elle se sentira…Quelque chose la met profondément mal à l’aise dans ce lieu. Un sentiment bizarre qu’elle n’arrive pas à décrire.
Elle lève les yeux au ciel, celui-ci ressemble à une mer agitée. Le vent fait évoluer les nuages au rythme de ses souffles. Sans forme précise, ceux-ci semblent être comme des vagues. Une mer tempétueuse et courageuse, annonçant une tempête…annonçant Libertad.
Elle ne peut d’ailleurs contenir une once d’impatience.


« Et bien quand partons nous ? Attendons nous que tous soient ici ? Où bien pouvons nous laisser une indication de l'endroit ce Palazzo ? Je ne pense pas que ce Danilo nous attende éternellement"Avec l'intervention de l'homme du Nord elle ajoute:".J'ai hate de voir ce Palazzo dont tout le monde semble être au courant sauf moi »

Elle réprime au dernier moment un frisson. L’odeur de chaire en décomposition et de maladie lui donne mal au cœur. L’entrée d’hemophage ne fait qu’accentuer son dégoût. Du sang, qu’il aille donc saigner ces lépreux. Ces pauvres lépreux à qui il ne doit rester guère de ce liquide vivifiant.
Elle les regarde alors, et comprend son mal être : non ce n’est pas du dégoût qu’elle éprouve, mais bel et bien de la pitié. Ce qui la met à l’aise, ce n’est non pas leur allure, mais son impuissance. Elle ne peut rien faire pour eux, et pour éviter la contagion elle ne peut même pas aller vers eux…
Elle regarde les autres membres de Libertad…*partir vite…*

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---fromFRmara.des.acoma
S’en revenant d’un long moment passé à soigner Démon et à songer à leur aventure du Château des Lucioles... Mara se décida à rejoindre le groupe, au complet sans doute à l’heure qu’il est.

De loin elle aperçut une longue silhouette sous un manteau flottant, un sourire affleurant sur ses traits las, c’est lui... le héraut du très haut ! Elle s’apprête à venir lui pincer la fesse gauche en signe de bienvenue, heureuse de le retrouver, mais où était-il durant tout ce temps d’ailleurs ? Mais ce n’est pas lui, elle ne l’a jamais vu cet homme là...

Sur sa réserve, elle rejoint la troupe, tout le monde est là, sauf le visionnaire et son bâton de berger errant et ... elle le cherche rapidement du regard, Garnulf et son oiseau de malheur, pas là non plus...

Puis Marlowe’s les rejoint et la nouvelle frappe Libertad... un seul et tous se lèveront... oui...

Elle comprend d’autant mieux la nature de ce qui les relie tous en éprouvant ce sentiment de perte terrible... l’un des leurs massacré par un moucheron sortit d’on ne savait où... un simple serrement de poing, une résolution... ferme et définitive... faudra passer à la caisse gamin...

Elle n’écoute pas vraiment la suite, les yeux rivés sur un tas d’os bien nettoyés mais frais visiblement... elle ne l’avait pas remarqué tout à l’heure... décidément cet endroit est vaguement inquiétant, une odeur de sang et de mort enflé par un fumet de perversion qu’elle n’aime guère...
Mara sent comme un frisson dans l’air, leur rage à eux tous...

... elle reprend le fil des conversations sans en comprendre rien, un rouquin... un Palazzo... une Comtesse... Diantre !

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---fromFRHémoPhage

HémoPhage découvrait alors le nom de cet homme qu'il ne connaissait pas.

Ses comparses les observaient dans cette conversation qui n'en était pas vraiment une... plutôt un jeu de cache-cache à qui découvrirait l'autre...
C'était particulièrement le cas d'un homme encapuchonné, l'Homme du Nord, qu'HémoPhage finit par fixer longuement d'un air à la fois charmeur et menaçant.

Marlowe's s'éloigna de quelques pas pour se placer en orateur et entamer un discours militant. HémoPhage alla s'accouder sur une colonne effritée et écouta avec attention ce qui se disait là.

Il comprenait alors mieux la présence de ces personnes en ce lieu miséreux et retiré. Il comprenait aussi ce qui s'était passé en son absence... les hommes ne changeaient pas et à l'instar de sa propre soif de sang, la soif de pouvoir des habitants de cette Cour était inextinguible.

Ainsi soit-il...
se disait-il
La vie n'existe que si l'on meurt... que si l'autre meurt...

Cette vérité remplissait si bien sa vie qu'il la connaissait de trop...
Mais il ne luttait plus, plus maintenant... les choses étaient ainsi...

Une femme de bonne prestance, Tythia, l'observait elle aussi mais d'un air méprisant qu'il ne comprenait pas. Il s'avança alors vers elle et se pencha au-dessus de son épaule pour laisser doucement couler quelques mots à son oreille.

Ne vous méprenez pas belle Dame, je ne mords pas pour la mort... mais pour la vie...

Puis il s'écarta aussitôt...

Cet endroit n'était pas pour lui et il n'y trouverait rien. Il ne servirait pas à grand chose qu'il s'y attarde plus.


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Les baisers sont plus profonds quand ils vont droit au coeur...
Truffian
Il s'en veut un instant d'avoir ainsi annoncé la mort du Prophète. Leurs colére, simple, évidente, résolue, lui donne de la force. **Où que tu sois Prophète, regarde-nous... Sens le sang courant dans nos veines, écoute son murmure de vengeance, ton sang et le nôtre ne font qu'un. Il s'est répandu, nourrissant la Cour, débutant doucement la moisson sanglante...**

Si nous sommes d'accord... Alors, étendons nos ailes sur cette Cour. Il nous faut le plus de renseignements possible sur Danilo, et je ne serais pas contre un... petit avertissement...

Il finit sa biére, jeta un regard en coin à Hémophage, intrigant personnage. Fait un clin d'oeil à Tythia. S'adresse à l'homme du Nord tout en vérifiant son équipement. Ses deux poignards de combat, sa dague de lancer, enfile sa lourde cape, arc et carquois bien accrochés, dissimulés par les replis profonds.

Avec plaisir mon ami. Ton aide sera précieuse...Ainsi il n'est pas le seul à avoir remarqué ce Palazzo. Cela le conforte dans son idée. Voyons si cet endroit pourra convenir. ll s'étire, un peu d'action enfin. Les regardent avec un sourire carnassier. En chasse...

Marlowe's s'entendit soudain parler, agir... Sérieusement. Avec pondération. Il chercha Sélène du regard. Depuis l'abandon de son ancienne vie, elle avait disparu. Engloutie par les méandres du Borde. Est-ce bien lui s'exprimant ainsi ? Se préparant avec minutie au combat, cherchant un lieu pour développer Libertad...

Il se revit, arrivant à la Cour, les mains dans les poches, sifflant la liberté avec la faim au ventre. La raison loin derriére, le hasard guidant ses pas, empruntant un chemin, non pour arriver à un endroit, pour le plaisir du parcours. Il s'était lié, librement, depuis. Si vite. La peur l'envahit en une déferlante balayant tout. Par des mots, des actes, une organisation émergeait, allait se faire sa place... Ou non. Rien n'était gagné. Une remise en cause de chaque instant, un risque permanent. Si cette évidence là était oubliée, perdue, la chute... Sans rémission.

Il sentit sa peur. La caressa. L'aimat. Le fil un instant se déroba sous ses pieds. Il entendit l'appel de l'abîme. sirupeux, profond, entraînant, tentant, si tentant... Se laissait tomber, se griser en un plongeon vertigineux.

Sélène... Libertad... Tout tournoya... Et la joie à nouveau revint. Là, présente, sans façon, la joie, celle du combat, des remises en cause, à chaques instant. Et le rire... Le grand rire d'un univers chatoyant, le rire de celui ne savant rien sauf sa sensation ultime, unique, d'être. Envers tout, malgré tout, pour tout, pour tous, pour soi... Pour elle.


Montrons notre danse camarades... Nous ne sommes rien, soyons tout ou mourrons. Prouvons la valeur de notre vie. Dansons... Et au bord de notre tombe, avant de nous mélanger à la terre noire et grasse, nous pourrons dire, j'ai vécu, j'ai aimé, j'ai combattu pour mes croyances. Nous pourrons partir alors une chanson aux lévres, un sourire aux coins de yeux, et sans regrets troublant notre coeur. D'ici là, dansons...
Selene2rr
Sélène sortit de la pièce dans laquelle elle s'était enfermée dans la pénombre, ressassant un passé à présent défunt à jamais, décidée à se tourner, libre et décidée vers une nouvelle page de sa vie...Elle cligna des yeux face à la lumière réverbérant sur les pierres dorées, apercevant le groupe de ses compagnons sans les distinguer, elle s'éclipsa attirée, médusée par l endroit...

Le Borde....ancien monastère.....forteresse de pierres, malgré les ruines apparentes, la bâtisse est solide....architecturée, vivante, vibrante....Sélène frôla les murs de pierres de sa main en avançant doucement, ressentant la vie passée, ressentant l'aura émanant du lieu...Un sourire s'esquissa sur ses lèvres tandis que ses pensées vagabondèrent....ses mains fines savaient battre le fer....les moines étaient réputés pour avoir leurs secrets, leurs propres métiers.....leur autarcie faisait leur force, pourquoi pas Libertad....



Ses pas l'arrêtèrent devant une immense grille en fer forgée, somptueuse au décors de pampres... elle admira le travail ciselé du forgeron aguerri et arrêta ses pensées soudainement...mais oui...Elle accéléra le pas, semblant chercher quelque chose, elle en était certaine, il y avait forcément une forge en ces lieux....



Elle parcouru la galerie d'alcôves et d'ogives du cloître....ses pas résonnant...cloître mi lumineux mi ombragé...le chaud et le froid....tel les gestes du forgeron, martelant la lame rougie par le feu et la saisissant d'un bain liquide glacial...frissonnante, espérant trouver ce qu'elle ressentait...Le cloître finissant en ruine, une moue de déception se dessina sur ses lèvres tout en continuant sa marche décidée....



Puis, aveuglée un instant par la luminosité solaire, ses yeux s’habituant peu à peu, se dévoila devant elle un immense pan de mur écroulé dans un amas de pierres de taille...une forge...un sourire satisfait s’esquissa, les yeux brillants elle s’approcha...malgré la vétusté du lieu tout était en état...un soufflet immense, étaux, tenailles, marteaux et enclumes trônaient attendant de revivre dans la chaleur et le bruit...




Sélène entra gravissant le monticule de pierres, elle eu le souffle coupé par sa découverte, imaginant un instant le forgeron à l'oeuvre, créant de ses mains les objets qu'elle découvrait entassés à l'abandon dans des coffres de bois vermoulus...des couteaux, des esses de boucher...des candélabres de tailles et formes différentes posés en vrac au sol... et...un magnifique lustre circulaire d'une circonférence imposante...elle effleura ce dernier, émue par la virtuosité de son créateur, détaillant chaque ciselure, chaque courbure...Près de la cheminée, elle devina une chaise forgée, chef-d'oeuvre inachevé, les outils à terre, du fer anciennement en fusion abandonné dans l'âtre prévu à cet effet...les moines avaient du fuir ce lieu, en saura t'elle un jour la raison...

Elle revint sur ses pas, légère, tout sourire, ses pensées s'emballant pour Libertad, pour lui...un projet au Borde, elle leur soumettrait son idée, son envie...elle s'approcha du groupe, entendant les dernières paroles de Marlowe's...

J'en suis, dansons, sourions, chantons, combattons, soyons fous, soyons nous...Libertad...

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