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Le Borde de la Miséricorde

Ilmarin
Elle s'agrippa à sa main quand un autre inconnu d'elle le déplaca. Il ne dit pas un mot, pas un reproche, alors que, visiblement, elle le gênait.
Elle s'agenouille à nouveau, caressant sa main, caressant son front.

Marlowe's lui parle. Ilmarin acquiesce dans le vide. Elle ne comprend ses paroles que quelques secondes plus tard, alors qu'il est parti.

Une main sur son épaule. La voix de son amie. Elle met, encore, quelques instants à réaliser ce qu'elle lui dit.
Elle lève des yeux perdus, implorant, demandant sa compréhension et son aide. Sans un mot.

Elle voit son amie réprimer un soupir et aller chercher ce que l'inconnu fumeur de pipe leur a mis à disposition. Allongeant ses jambes, sans lâcher sa main, Polgara finit de déchirer son pantalon pour nettoyer la plaie, lui apposer une pommade désinfectante et bander le tout.


Merci Polgara. Repose toi. S'il te plait. Je vais veiller sur lui. Je n'ai pas sommeil de toute façon. Va faire leur connaissance, boire, te détendre.

La conversation est close. Elle ne veut imposer le fardeau des conséquences de sa lenteur à venir auprès de ses amis à personne. Son seul soutien est de savoir que ceux en état de le faire s'amusent ou, tout du moins, fassent connaissance.
Elle s'allonge sur les couvertures, contre lui, tenant toujours sa main, caressant son visage, ses lèvres toujours proches de ses oreilles, parlant encore et toujours pour se tenir éveillée et pour le ramener vers elle.

Les heures défileront ainsi, se dit-elle, tant qu'il ne se réveillera pas.

_________________
Anonymous
Le message est claire. Ilmarin veut rester seule avec sa moitié. Qu'adviendrait il d'une personne, si on lui arrachait une partie du coeur?
Elle se sent si impuissante devant toutes cette douleur, douleur de la Cour, douleur de la mort, douleur de la vie. Faire connaissance? Se détendre? Se reposer? Comment?

Elle se sent lasse, au bord de l'effondrement, mais elle ne peut envisager le repos. Pas maintenant. Tenir encore un peu, juste un tout petit peu. Pour elle. Pour lui. Pour eux.

Elle s'éloigne un peu, les laissant seul, les laissant dans une certaine intimité. Elle s'assied au pied d'un mur, le regard tourné vers Lorenzo qui dort, et Ilmarin qui le protège. Dormir... Non, pas maintenant. Plusieurs personnes sont ici. Mauvais état, bonne santé... Elle ne sait.

Le sang de son bras coule toujours, mais il saigne déjà moins. Le poison de la gamine continue de circuler dans ses veines. Elle se sent faible. D'une faiblesse handicapante, énervante, brimante. Elle aimerait tellement se rendre utile... Elle refoule les larmes qui montent. A quoi bon pleurer? Il n'est pas mort, du moins, pas encore.

Elle sert le poing, entrant ses ongles dans la peau. Elle n'est utile à rien ici. Elle réfléchit à un endroit où elle pourrait se rendre. La retrouver et lui faire payer son geste? Un sourire glacial, malsain, nait sur ses lèvres. Elle murmure, dans un son à peine audible


tu me le paieras sale voleuse, je t'en donne ma parole
---fromFRReyne_X

Elle s'était quelque peu égarée dans cette cour qu'elle ne connaissait finalement qu'assez peu. Mais sa volonté avait eu raison de son étourderie et la confise Reyne arriva devant le borde.

Un feu était allumé à l'intérieur et il guida ses pas au milieu des malades.

La plupart des personnes présentes au bal en ruine étaient ici... mais aucune trace de son Rey puéril.

Les yeux écarquillés et une friandise à la main, elle s'approcha du feu. Les flammes faisaient luire la sucrerie bien moins que ses pupilles qui cherchaient désespérément trace du jeune fou.


Où est-il? Où est notre Rey? Rayonne-t-il encore d'ici ou bien il n'est plus là? Las de courir après lui, il me tarde de le voir? Voire de lui baiser ses prodigues menottes? Notez qu'il est toujours le seul à régner! Reniez-vous sa souveraineté au point de l'achever?

Les regards étaient à la fois circonspects et interrogatifs


Quelqu'un peut-il bien me dire ce que l'on en a fait?
Hurla-t-elle

L'a-t-on mutilé, estropié, amputé de plus important atout qu'une esgourde?
Sachez, loyaux sujets, que le Roy n'écoute pas! Il ordonne! Aussi, ce ridicule prélèvement sur la royale personne de l'infecte Danilo n'est pas plus significatif que de transformer une viole en urinoir!

Un petit sourire aux lèvres, elle croisa les bras et repris en bouche la chaude gourmandise que le feu avait ramollie. Puis, le regard fier, dans un phrasé ensirupé de délice, elle ajouta en tapotant du pied:

Alors? Où est-il?


_________________
Faisons de nos plaisirs l'entéléchie de notre être épanoui...
---fromFRUne ombre
Ses pensées sont agitées. Des combats, du sang, des souffrances. Le luxe, la haute société, la mer. Les chantages, la condamnation à mort, la fuite. Sa perte... Un an de vide, puis elle.

Tout s'agite, tout s'accélère. Tout va trop vite. Des voix autour de lui, une chaleur à ses cotés. Le souvenir du combat contre la gamine. Ses paupières bougent, il ouvre doucement les yeux. Il reconnaît Ilmarin. Un petit sourire arraché. Il se redresse doucement, mal au crâne. Ses rêves lui reviennent. Son regard devient plus dur, il sait qu'elle va le détester, mais il n'a pas le choix. Il la fixe, un voile de tristesse couvre ses yeux quelques secondes.


Merci de m'avoir veillé. J'ai l'impression d'avoir vécu beaucoup de choses tout ce temps dans le coma. *sale habitude*
J'ai aussi l'impression d'avoir compris pas mal de choses. Tu vas me haïr pour ça, mais je ne peux pas rester plus longtemps. Je dois quitter la Cour, je dois quitter les Libertad, je dois te quitter. Mon destin m'a rattrapé, je ne peux encore le fuir.
Ilmarin
A peine le temps de réaliser qu'il se réveille. A peine le temps de parler qu'il lui annonce son départ. A peine le temps de se lever qu'il se recule. A peine le temps de savourer sa présence qu'il part...

Elle se contente de s'asseoir, les yeux perdus dans le vague. Ses pensées dérivent.
Une Ombre est toujours près de vous, non?
Une Ombre est protectrice, non?
Une Ombre est une présence réconfortante, non?
Une Ombre est un appui silencieux, puissant, non?

Une immense fatigue s'empare d'elle. Elle connait le passé de Lorenzo. Elle savait qu'ils jouaient avec le feu. Elle savait que s'il venait ici, il courrait le risque que ce passé le rattrape. Elle avait voulu le dissuader de venir. Il ne l'avait pas écouté. Comme à leurs habitudes.

Et maintenant, il part.

Ses yeux se perdent de plus en plus. Son souffle faiblit. Son coeur ralentit de plus en plus. Elle hôche silencieusement de la tête. Aucun mot ne peut sortir pour le moment. Elle ne peut déjà plus se lever. Elle ne peut déjà plus lui dire au revoir car ce sera un adieu.

_________________
---fromFRUne ombre
Il se lève, la regarde une dernière fois. Il sait que plus jamais il ne reverra ses yeux, son sourire. Plus jamais il ne pourra la protéger. Il s'en veut, mais il n'a pas le choix.

Il lui murmure un dernier adieu, passe devant le feu de camp, sans prêter attention à quoi que ce soit et s'enfonce dans les ruelles. Une âme en peine de plus? Non, il l'était déjà auparavant. Il a simplement perdu la seule chose le rattachant à l'humanité. Il allait pouvoir redevenir la bête d'autrefois, mais loin d'ici, pour elle, pour eux...
---fromFRVvarnëleen
Grise est la nuit qui s'etend sur la Cour . Et Grise est son humeur , noirâtre comme d'habitude , alors qu'il regarde le Borde et les petites ruelles de cette cour qu'il apprend chaque jour a mieux connaître . Le vieux routier apprendra sa nouvelle botte qu'il a longuement travillée , s'escrimant contre les ombres qui sans cesse envahissent son esprit ...

Selim . Selim , tu es mort , et ton frere est parti .

Le Gris est seul ; le Gris est le seul qui perpetuera la tradition ici , son besoin de vengeance , mais vengeance par rapport a quoi ?

Il arrive devant le cloître , et frappe , lentement , a la porte .

_________________
Mort au 19 décembre 1453 Dans la Cour, qu'il à tant aimé qu'il lui donna sa vie.
Ilmarin
Elle plonge son regard dans le sien une dernière fois, gravant chaque détail de son visage dans sa mémoire. Elle aurait voulu caresser le masque une dernière fois, effleurer la limite du tissu et de la peau. Mais son corps refuse d'esquisser un mouvement, qui se revélera de toute façon inutile, et son esprit divague déjà, pour la protéger de la douleur.

Quelque chose est cassé en elle. Elle pouvait tout affronter et encaisser, même en craquant provisoirement mais ça... Il lui murmure; elle ferme les yeux pour imprégner son âme de sa voix.

Elle se ferme à ceux qui l'entourent, aux sons qui ne viennent plus de lui, aux lumières qui ne viennent plus de ses yeux. Elle reste prostrée, assise sur la couverture. Laisser la souffrance et l'angoisse imprégner à nouveau son corps afin de pouvoir les gérer; pas les faire disparaître, ce sera impossible mais les gérer...

Elle fixe, les yeux dans le vague, respirant tellement faiblement que son corps ne bouge pas, la porte par laquelle il est sorti. Le cercle de feu ne l'éclaire pas mais elle ne quitte pas cette direction.

Perdu... Perdue... Perdus...

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Kalian
Quelque chose n'allait pas. Une douleur. Une perte. Elle ne savait. Elle parcourait la Cour de long en large, à la recherche d'Ilmarin. Où pouvait elle bien être? Elle finit enfin par la trouver.

Elle était assise contre un mur. Perdue. Déchirée. Les mots étaient ils assez fort pour dire la souffrance qu'elle faisait transparaitre? Elle regarda autour d'elle, pour comprendre. Elle reconnut Polgara, l'interrogea du regard. Son coeur se pressa en voyant dans quel état se trouvait sa soeur. Elle s'approcha d'elle et lui parla. Pas de réponse...

Polgara lui expliqua. Lorenzo... Partit... Pour toujours...

Elle s'agenouille, posant une main sur sa joue, relevant sa tête.


Je suis là. Ca n'est pas grand chose, mais je ne te quitte plus.

Elle la prit doucement dans ses bras, lui caressant les cheveux, lui déposant un baiser sur le front. Elle savait que cela n'atténuerait en rien sa peine. Qu'importe. Maintenant qu'elle était là, elle n'avait pas l'intention de repartir de sitôt...
Ilmarin
Elle entend vaguement quelqu'un lui parler. Elle veut s'arracher à la contemplation de la porte. Et s'il revenait et qu'elle ne le voit pas tout de suite? Vain espoir mais dernière lumière qui lui reste...

Ce quelqu'un lui tourne la tête, comme si on lui demandait de revenir dans ce monde. Ses paupières papillonnent un instant. Elle reconnait Kalian. Sa soeur. Nouvellement trouvée. Elle a réussi à la trouver.

Sa bouche essaie de parler. Lui dire merci. Lui raconter. Mais rien ne sort; ses lèvres articulent dans le vide, aucun son, aucun souffle.
Elle retourne la tête vers la porte, se laissant enlacer comme une poupée. Une petite étincelle essaie de s'allumer, une petite étincelle de soutien et de présence. Trop tôt. Trop mal. L'étincelle s'éteint à nouveau.

Ses yeux se vident à nouveau. Son corps redevient une coquille vide qui se laisse bercer. Elle n'est pas ici, impuissante. Elle est près de lui, lui soufflant à l'oreille tout ce qui n'a pas pu sortir.

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Trez
Son esprit légèrement troublé, l’avait semblait-il plonger dans un demi sommeil. Il ne savait pas ce qui venait de se passer. Mais il c’était soudain réveiller prit d’un sentiment étrange.

Il l’avait vu dans un rêve. Il était à la cours, cette curieuse impression venait de le ramenait à la réalité.

Que faisait-il ici ? Il l’avait rencontré dans un coin du royaume où il ne s’en souvenait plus. Mais il c’était jurer de ne plus le recroiser, sans l’affronter. Le savoir à la cour…Il fulminait d’avance de le voir. Lui, l’ingrat, il le haïssait.

Pourquoi ? Il ne le savait pas au juste. Peut être simplement un concours de circonstance.

Mais, il ne l’avait jamais porté dans son cœur.

Il se leva jetant un rapide coup d’œil aux personnes qui se tenaient là. Il avait le regard de celui qui part en chasse. L’air furibond. La main sur le couteau d’ivoire qu’il tenait dans sa ceinture.

Il sourit du borde d’un pas rapide, ne sachant pas réellement par où commencer, ces recherches. Mais il le retrouverait. Il ne pouvait le laissait venir sur son territoire comme cela.

Il le provoquerais, le chasserais ou sinon, le tuerais. De sa propre main.

Une intense chaleur l’envahissait petit à petit. Ses mains étaient moites, il était nerveux. Mais, cela il le savait cesserait quelque instant plus tard. Il aurait repris alors tout ces moyens et serais en mesure de se combattre.

Il ne voulait pourtant pas faire couler le sang dans cette cour qui c’était fait sienne. Elle l’avait accueillis. Mais la présence, de cet être, l’insupporter, le perturber.

L’arme désormais à la main, il sauta pardessus une dernière ruine avant de se faufiler dans une ruelle sombre.
---fromFRDanilo l'Grand
Les derniers jours avaient été rudes.
Le souverain de la Cour des Miracles semblait se trouver dans un été comateux.
Plongé dans une nuit opaque où tout était pareil, Danilo le Grand se voyait flotter dans les nuages.
Totalement inconscient, il se réveillant de temps en temps pour empoigner l'assiétée à au pieds de sa palaisse ainsi que le verre d'eau.
Les yeux fermés, il engloutissait le tout, avant de se rendormir.
Le Roy de la Cour des Miracles avait été ammené dans une cellule.
Il se trouvait sur une paillasse remplit de puces dans une pièce aux murs circulaire de pierre morne et grise. Nullement décorée, la pièce se composait d'une paillasse, d'une petite table basse et d'un tabouret. Elle était agrémentée d'un trou sertit de durs barreaux de fer et d'une solide porte de chêne cerclée de fer.
Tel l'occupant d'une bière, il était étendu sur son long, les yeux fermés, le visage neutre, les bras croisés sur son torse.
Le jeune homme respirait lentement, semblant dans un état proche de la catalesie.

La nuit avait tombée sur la Cour des Miracles.
Son maître était étendu dans sa cellulle, dans la même position qu'il gardait depuis quelques jours. Des gouttes d'eau boueuse suintait du plafond et tombaient à un rythme régulier sur son front.
C'est alors que quelque chose se produit...
Le pouls du jeune homme de seize hivers s'accélera...
Dans sa tête, les nuages où il flottait commencèrent à se brouiller.
Ses traits neutres changèrent devanant perplexes et inquiets alors que son front se barrait d'un plis. Des sueurs froides commencèrent à glisser sur son front...
Puis, subitement, à la vitesse que se propage la lumière, ses deux yeux noirs s'ouvrèrent, regardant le plafond et les gouttes tombantes.
Son visage devient rouge et il hurla :


raclure DE GOUTTES!
TAISEZ-VOUS ET ARRÊTEZ DE TOURMENTER VOTRE MONARQUE!


Hélas, malgré son "formidable charisme royal", l'eau ne semblant pas vouloir l'écouter.
Frustré d'être ainsi ignoré, Danilo l'injocta une autre fois.
Mais, rien n'y fit.
Enragé, il se leva d'un bond sur ses pieds et entreprit de tabasser le plafond de ses poings durs en hurlant :


ARRÊTE! ARRÊTE! ARRÊTE! ARRÊTE! ARRÊTE! ARRÊTE! ARRÊTE! ARRÊTE!

Hélas, les royales paroles de la royale personne ne changèrent rien.
Complètement hors de lui, le monarque descendit de sa paillasse et prit sa chaise. Il la frappa contre le mur, jusqu'à temps qu'il resta que des copeaux de celle-ci.
L'eau et la pierre se jouait de lui, se jouait de lui, UN ROI!
Haussant la voix, Danilo le Grand appela ses serviteurs.
Une silence brisé par quelques râles de lépreux lui répondit.

C'est alors qu'un flot de souvenirs submergea le Seigneur de la Cour des Miracles.
La mort de ses rats... l'incendie.... la traîtrise du Fléau Royal.... la poursuite de Marlowe's... sa chute... la chute de son second royaume...
Regardant autour de lui, le jeune fou découvrit qu'il était dans une vulgaire cellule.
Il n'avait plus aucun laquais...
Même le Sénéchal n'était plus avec lui.
De plus il avait soif... TERRIBLEMENT soif...
Pas une soif d'eau, mais de drogues : d'opium.
Parcourut d'un frisson, l'opiomane s'écroula sur sa paillasse et hurla :


APPORTEZ-LE MOI! MON OPIUM, APPORTEZ MOI MON OPIUM!

Ce déchirant cri se fit entendre une vingtaine de fois avant de se transformer en une supplication.
Frissonant, il éclata d'un sanglot et hurla à qui voulait l'entendre qu'il avait besoin de SON opium.
Mais, personne ne semblait lui répondre.
Désespéré, le roi fou frappa les barreaux de fer et continua d'hurler qu'on lui donne son opium jusqu'à temps qu'il se brise un doigts à trop frapper ou que ses cordes vocales lâchent...

_________________
Danilo l'Grand, Roy Autoproclamé de la Cour des Miracles
Venez visiter son Royaume...
Si vous en avez le courage!
Mellusine
Les nuits plus que les jours étaient vite passées.
Karwina, son amie, sa compagne c'était laisser faire par le charme sanguinolant et morbide de la Cour si bien qu'elle avait voulu errer seule.
Cette nuit donc, la jeune rousse visitait, encore et toujours un lieux qu'elle ne connaissait pas, un lieux à la fois difforme et distaincte, à la fois différent et semblable de tous les autres.
Elle trainait des pieds, pietinant quelques rats morts au passage, chantonnant un air qu'elle avait entendu non loin du bordel, écoutant la brise s'échouer dans ses boucles rousses emmélées...
Elle ne pensait à rien, ou du moins à rien d'autre que de devenir quelqu'un, même si pour cela elle devait parfaire le peu d'idées censées qu'elle avait.
Cependant, un cri stridant, dont les mots lui étaient indistincts, emplie de detresse et de folie vint déchirer son ouie.
Elle se rapprocha à taton du lieux d'où emanait cette plainte, et se retrouva nez à nez avec une sorte de... tour, non. Bref, une batisse imposante s'offrait à son regardimprénier de stupeur et d'émerveillement.
Redescendant sur Terre, elle hurla à l'adresse du souffrant:


Qui êtes vous? Et pourquoi hurlez vous ainsi? Et tant que nous y sommes, vivez vous ici?

Cette dérnière question lui parrut si stupide qu'elle se reprit maladroitement, ébauchant une fin de phrase:

Non, bien sur, sinon, sinon je n'entendrais pas se bruit de féraille! Du moins il me semble...

sa réfléxion fut tranchée par un cris bien plus sonnore que les autre.
Et puis zut, àprès tout s'il était prisonnier ici, car il semblait que se soit un homme, c'était pour une bonne raison.
Elle passa finalment son chemin, s'engouffrant dans les petites ruelles de la Cour...

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Ilmarin
La nuit s'était écoulée. Lentement ou rapidement, seules les sensations de chacun pourrait le dire. Juste une nuit ou plusieurs? Tout lui était égal.
Au milieu du brouillard de son esprit, un cauchemar reprend vie, se nourrit de sa faiblesse, s'étoffe de son absence de réaction, grandit de la disparition de ses forces; sans fin, il semble la dévorer, happer, avaler ses ressources, ses défenses, cherchant encore et toujours le chemin de sa source de vie, sa source d'espoir, sa source de rires. Cette source qui se tarit un peu plus à chaque fouille de ses angoisses. Elle diminue, se recroqueville, s'enfouit plus profondément, se cache, se dissimule.
Une sombre prémonition, une faille lugubre que le départ de Lorenzo a réveillé. Un puits sans fond.

La porte des Enfers.

Son esprit se trouvait devant. Pas besoin de guide, elle connaissait le chemin par coeur.
Le lieu semblait s'éclaircir au fur et à mesure de son avancée. Physiquement, si son esprit avait été dans son corps, il aurait vu une aube apaisée, presque enchanteresse, bercée le Borde et ses habitants, habituels comme les lépreux ou hébergés comme les Libertad et leurs invités ou amis. Tous semblaient reprendre vie, guérir leurs plaies. Tous...
Une étreinte s'était relachée, son corps semblait non pas libéré mais provisoirement détaché de bras protecteurs, la laissant continuer son chemin en toute sécurité. Les pas de son esprit passent le buisson familier, reconnaissent le tracé du chemin, le moindre emplacement de chaque caillasse. Son esprit a tellement arpenté ses lieux. Le fantôme de son corps sourit en reconnaissant sa panthère, fidèle accompagnatrice, fidèle messagère. Contrairement au récit de son enfance qui lui a ouvert ce chemin, cette féline n'est pas une menace mais une hôtesse; Elle sait que sa venue n'est pas indésirable, que la porte lui est déjà ouverte, que la place est déjà réservée sur une des barques du Passeur, que le lieu de son éternel tourment est déjà vidé, dans son attente. Elle vient se frotter à ses jambes, ronronner comme pour la remercier d'être venue à nouveau. Sa main attrape un collier créé lors de ses dernières visites, retenant la fougue de l'animal et permettant de la suivre quelque soit l'épaisseur de la nuit.
Un son rententit. Léger et faible. Qui forcit avec l'avancée de son esprit. Déchirant. Troublant. Eperdu. Réclamant au mépris des cordes vocales. Les cris des damnés? Ceux qui ont perdu l'écot de leur passage se font déjà entendre.

Le rêve se dissipe sous l'ampleur de cris. Quelque chose glisse sur ses joues. Chaud, humide. Un goût salé sur ses lèvres. Une... Larme? Ses yeux secs d'avoir trop fixés la porte de sortie de Lorenzo hurlent leurs douleurs d'avoir si peu clignés pendant ses dernières.. minutes? Heures? Journées? Il lui semble soupirer. La porte s'estompe à nouveau, le chemin s'efface, la panthère disparait, le Vésuve s'éloigne...
Comme un hibou surpris par la lumière du soleil, ses paupières clignent rapidement. Une violente souffrance prend d'assaut chaque fibre de son être. Ses muscles endoloris, un corps comme figé, comme une statue de sel. La brûlure de la cuisse, la plaie à vif du muscle qui se remet à bouger.
Regardant sans voir, détaillant sans retenir, elle observe le lieu qu'elle a découvert au milieu de tant de souffrances. La conscience de l'apitoiement sur elle-même la fait rougir violemment, enfin elle l'imagine, mais le sang semble avoir quitté son corps, corps laissé à l'abandon, à la dérive. Elle ose pleurer sur le départ de son ami alors qu'ici, chaque jour, des maudits tâchent de survivre à leur déchéance physique et au monde qui les a rejetté.

Elle se lève en grimaçant, pliée sous les injures dont l'abreuvent ses os. Sa main droite lui semble inerte, froide, raide. Elle n'ose la masser; pendant cette pause, elle oublie ce qui a présidé la destruction de cette main. Quitte à se mettre en danger car elle ne pourra se saisir d'une arme et s'en servir correctement. Que lui importe en ce moment...
Dépliant son dos, elle observe Kalian et Polgara, vaincues par la fatigue, l'inconnu toujours en train de fumer, Marlowe's sur son tonneau... Somnolait-il? Impossible à dire. Les autres devaient être à l'intérieur, occupés à reprendre des forces.
Elle effleure de sa main gauche le visage de sa soeur. Qu'elle se repose pour le moment. Au jugé des cris qui lui vrillent les tympans, Danilo est réveillé et décidé à lutter, quelqu'en soit le prix.
Danilo. Sombre fou. Dont la mercenaire a blessé son cher Lorenzo. Parti. Fugaces souvenirs revenant à son esprit. Douloureuses images de combats non terminées. Fin du désir de la recherche du sang ensemble. N'est-ce pas le mieux? Au moins, elle vivrait, c'était ce qu'il voulait. Mais elle n'est plus à ses côtés pour être certaine que lui survivrait, même contre sa volonté.

Courbée, non pas par le poids des ans mais par le poids de ses souffrances et de ses tourments mentaux, elle s'avance vers Marlowe's. Sa voix rauque d'avoir si peu parlé s'élève, essayant de murmurer:


Tu as réussi à te soigner seul. Tu aurais dû demander de l'aide. Je t'aurais aidé du mieux possible.
Elle n'ose le regarder en face. Elle sait son regard terne et il en a effrayé plus d'un. Rares, très rares ont été ceux qui ont osé insisté pour vouloir l'aider. Ils n'en étaient que plus précieux à ses yeux.
Danilo semble en manque... Tu es affaibli, Tythia est bien jeune. As-tu besoin d'aide pour le Rey emprisonné? Dis-le moi, sinon je pense errer quelques heures...
Que voulait-elle? Aider celui, ceux qui leurs ont offert un abri où se reposer, c'était évident; mais son esprit réclamait de la divagation, de la perte, du flottement, du néant. Alors, à moins que Libertad n'est une idée du sort du Rey maudit...
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---fromFRTythia
Restée silencieuse pendant un long temps, Tythia avait préférée s'assoire prés d'un mur et observer la scène. Les événements précédents l'avait fatigué, l'état de Marlowe's et Sélène l'avait fait douté. Maintenant l'ombre... Lentement, tel le sang qui s'écoule doucement une nouveau sentiment l envahi. Un sentiment bizarre, qui laisse un goût amer, un vide immense.
Pourquoi se sent elle si seule entourée de tous? Pourquoi a t elle envi de pleurer? De se blottir contre quelqu'un de se sentir en sécurité ? Elle regarde autour d'elle, serrant les dents, sentant une boule au fond de sa gorge.
Elle léve les yeux vers le ciel, regarde les nuages songeuse, elle sent son coeur battre, elle sent le vent sur son visage.

Solitude...peut être a telle besoin de solitude? D'être un peu seule, de se remettre en question. Pourquoi ce sentiment de ne pas être a sa place? de n'avoir rien a faire ici? d'être étrangère à tout...

Libertad...pour le première fois ce mot sonnait creux,
Libertad...pour la première elle n'était plus parmi eux,
Libertad pour le première fois elle voulait pleurer,
Libertad pour la première fois elle avaient envie de s'échapper...

Elle leva ses deux grands yeux noirs au loin et aperçut des chevaux...
Un songe…un cheval….démon....Mara...

Elle n'arrivait plus à se retenir, les larmes coulaient. Mara, Lorenzo…sélène malade peu avant...Marlowe's si livide...

Mara, mara....mara n'était plus là...et personne ne semblait avoir remarqué cet absence. Mara celle qui avait été toujours là.Mara….
Tythia se redressa, marcha un peu. Sa tête allait exploser, trop de tension, trop de tristesse, trop de désespoir.
Elle s'approcha d'un tonneau rempli d'eau, voyant son visage d'un mouvement empli de rage, de colère et frustation elle renversa le tonneau. Le bruit provoqué par celui ci attira l'attention.
Elle haussa les épaules, et murmura:


Je pars...j'ai quelqu'un à retrouver...


Elle s'éloigna du borde sans se retourner, la tête baissé pour ne pas que l'on voit ses larmes. Elle se dirigeait vers le Palazzo récupérer Démon.
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