Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10   >   >>

Le Borde de la Miséricorde

---fromFRL'enchanteur
Toc ! Wunderbarr... Ah, qu'il soit loué, oui, qu'il soit loué, le dieu de... De quoi, au fait ?
Le vieux s'approche, lent. Toc. Il marmonne un peu dans sa barbe, s'approche du foyer de fortune.
Ah, du feu, bien, pour réchauffer mes vieux os, mes vieux os. Toc. Säpörrhpompyehh, dieu de l'incendie, soit loué à jamais. Crac ! Bien le feu, bien, sauf quand on est dessus, ça, oui. Crac !
Marmonnant, il radote toujours le même refrain, s'assoit sur un rebors de pierre, aux cotés du vieux guerrier. Une croix usée par le temps figure encore sur le métal vétuste. Une croix ?
Crac ! Dis donc, l'ami, cette croix... mauvaise la croix oui, mauvaise... Crac !
Il prend un peu peur, s'affole, se perd dans ses propos, la dernière fois qu'il a vu cette croix, c'était sur la poitrine d'un homme qui voulait le brûler. Celle du vieux templier ravive de vieilles angoisses, ils 'agite et ses grigris cliquètent.
Clic ! Attention, si tu me veux du mal, gare ! Clac ! Bumssürtaphass, le dieu des punitions, saura te châtier. Crac !
Il se penche vers le vieux chevalier en empoignant la chope de bière qu'on lui tend, prenant le ton de la confidence.
C'est que vois tu, je suis dans ses petits papiers...
Une ombre approche, un cheval, une femme sur son dos, le vieux oublie la croix, mange plus qu'il ne boit sa bière, sans trop y prendre garde.
Salut à toi, oui, salut. Crac ! Oui, oui, je te salue, oui, tu ressemble à ma fille. Crac ! Ou ma soeur, peut être oui. Pas ma mère, non, non. Crac.
Tu n'as pas de barbe.
Crac !

_________________
- There he is !
- Where ? Behind the rabbit ?
- No ! It IS the rabbit !

"Toc" est une onomatopée déposée de Vertugadin.corp.
Truffian
Campagne déserte, arbres aux branches noires et sèches, tendues en malédiction vers un ciel d'indifférence grise, chemins boueux, salis de neige piétinée, veillées aux étoiles, dans la froideur de décembre, soins du soir, pansant les blessures de la torture, nourriture maigre de saison, gibier au collet, baies tardives et bouillies de racines, ils chevauchent, de l'aube au crépuscule, Sélène enveloppée dans un large manteau, entre les bras de Marlowe's, dans l'absence des mots, dans le silence de la colère.

Il ne lui pose aucune questions, ne porte aucun jugements, elle est vivante, il a faillis la faire brûler vive. Ravagé de ce souvenir, il plonge de plus en plus profondément dans une obscurité parcourus d'éclairs de démence pourpre.

Jamais son maquillage ne fut plus blanc. Il baigne entier dans une blancheur sans murs ni frontières, un calme violent, un océan lisse, liseré d'un blanc d'écume, dentelle légère, soulevée d'un vent âpre, lacérant l'épiderme de l'âme en fin lambeaux sanguinolents.

Jamais sa larme ne fut plus rouge. Grenat d'orage, rehaussant la lumière mordante de son regard. Sa pupille en est abysses luisante de démence. Il trace sa route, tenant entre ses mains la vie d'un astre en souffrance. Si loin pourtant, ailleurs, dans les méandres de sa folie, profond, profond, il se laisse couler un peu plus à chaque seconde.

Ne plus nager. Juste couler, dans le sang et la fureur. Il se retient, encore, juste encore un peu, le temps de mettre Sélène en sécurité.

Les murailles de Paris apparaissent à l'orée d'un jour, lequel, il ne sait, il a perdu toute notion du temps, avançant par réflexe, fournissant vivres, chaleur et soins à sa compagne, passant les longues soirées les yeux dans les flammes dansantes. Parlant parfois, un long dialogue, repris soir après soir, un mélange de liberté, d'enfance, de son maître, et de la Cour... Encore et toujours, Libertad, la Cour... Des paroles dévidées d'un ton atone, retenu, la colère affleurant, telle une lave cherchant à percer la mince roche.

Marlowe's fait avancer sa monture au sein de la populace, sans se préoccuper ni des cris ni des jurons, balançant un coup de botte à un marchand protégeant son étal, l'envoyant valser dans ses navets. Une occasion, une seule, de dégainer sa lame, mais non, il se contient, encore...

De places grouillantes en rue peuplées, arrivent les ruelles, au coeur de la ville, la frontière de la Cour des Miracles est intangible, la crasse se fait plus présente, les ombres plus furtives, il en respire à pleines goulées l'air empuantis. S'enfonce plus profondément, dans les tréfonds, jusqu'a apercevoir la barricade du Borde.

Il aide Sélène a descendre, saute à terre, balance les rênes du cheval à un lépreux.


Il est à toi.

S'arrête prés du teutonique, d'un vieillard inconnu, hausse un sourcil à la vue de Georgio.

Déjà ? Trouver mon antre vous fut facile. Gunther, tu as une semaine, avec les ladres, pour me fortifier le monastère. Rien de subtil. Du robuste. A ta façon.

Soutenant Sélène, il se dirige vers sa masure, lui indique la couche.

Repose-toi. Le temps de faire un feu et je change tes pansements, tu auras un bain, doit me rester des vêtements dans la malle. Pour l'heur, tu es en sécurité.

Ainsi fut fait, le cuivre d'un vieux baquet se retrouva empli d'eau fumante et d'herbes aromatiques, les soins refait de frais, chemise et chausses de cuirs dépliés sur un tabouret branlant.

A l'extérieur, Marlowe's s'adosse à un pilier, portant cruchon de vin à ses lèvres, le corps frémissant, l'âme et l'esprit vide. Scindé, un vide blanc, un vide rouge...
Selene2rr
Le Regard perdu sur les paysages défilant indifférement, Sélène ne sent même pas le froid ronger ses lèvres, le froid...il est en elle...la mort y a laissé son empreinte...là-bas...la douleur, les flammes, l'ange de la mort qui l'avait prise en ses bras...puis la lumière, son Ange...

Elle lève son regard métallique vers son visage maquillé, si froid, si impassible et si torturé à la fois...il a tant changé...un frisson de crainte la parcourt, elle détourne le regard au moment ou il arrête la monture...encore un arrêt...encore son regard froid et inquisiteur sur elle..encore ses gestes mécaniques de survie...encore ses regards troublés par les flammes...encore ses mains indifférentes soignant sa blessure...encore un repas dont le goût ne sera que celui de l'amertume du silence...encore un sursaut, un regard d'incompréhension envers lui quand il partira dans un monologue insensé...encore une nuit sans sommeil à regarder mourir les braises...encore un aube brumeuse et glaciale...encore une journée de voyage...

Sélène respecte son silence...ne veut pas savoir où il l'emmène...en elle quelque chose s'est brisé...l'envie de rien la domine...elle ne sent plus la douleur de ses blessures...elle ne ressent que la douleur de son indifférence...de l'indiférence des siens quand elle est partie combattre...elle ne ressent que ce vide emplit de solitude...même la mort n'avait pas voulu d'elle...

Elle se laisse bercer dans ses bras au rythme de la monture...des larmes glaciales roulant sur ses joues...Paris apparaît brumeuse et hivernale...réchauffée en ses rues par les marchés grouillants...Sélène ferme les yeux...elle s'enferme en elle, ne supportant pas les criards des étals, le brouhaha de la vie après tant de silence...Elle les rouvre quand à nouveaux le silence s'installe, rythmé au bruit des sabots du cheval...elle reconnait le lieu, la Cour, le chemin du Borde...angoisse et paix mélangées à la vue du bon vieux Günther...du regard elle cherche Loraline...Les bras de Marlowe's la laisse glisser de la monture, elle vascille lègerement en voyant l'ange de la mort...elle était donc réelle....Sélène fronce le sourcil, essayant de rassembler ses souvenirs éthérés...

Marlowe's l'emmène dans la baraque délabrée de son maître, elle s'allonge sur le lit en grimaçant et le regarde préparer bain et vêtements propres, heureuse au fond d'elle qu'il lui ai enfin parlé...les pansements changés, il sort sans dire mot...Elle soupire, après s'être déshabilée, avoir prit un bain et revêtue, elle sort de la baraque, le rejoint, face à lui adossée à un autre pilier...

_________________
http://img231.imageshack.us/img231/1204/bannireau7.gif
Truffian
Il plante le feu de son regard en plein coeur des pupilles de Sélène. Immobiles, une goutte de vin au coin des lèvres, une perle d'eau glissant sur une mèche brune, immobiles, à la croisée des chemins, dans l'ombre des regrets, dans l'envie des remords, immobiles.

Les mots flottent dans l'air, bulles légères, reliant les temps passés d'avenir au présent.


Morte.

Ces mots m'ont frappé, dans ma seule faille, fouaillant chairs, crissant os, navrant plus cruellement que tout acier barbelé.

Morte.

La folie seule m'a sauvé. Ma dernière compagne. Son goût donnant de la substance à mon corps, à mes pas. Pétillance douloureuse de la démence.

Morte.

Hors elle, je suis mort. Bloc d'écumes emportés par les flots futiles de la lutte, juste pouvoir dire, une fois encore, j'étais debout en mirant mon squelette dans l'onde de mon existence. Mort ou vivant je suis debout.

Morte.

Tu étais morte, et je t'ai tué, dans l'embrasement d'un bûcher d'idiot. Et je suis mort, et je ne peux mourir à nouveau. Et tu es vivante, et tu peux mourir à nouveau.


Une vague de sanglots arides parcoure son corps. Le funambule, sous son maquillage blanc, se démembre en poussières de larmes sèches.

...reste rien, ma folie, reste ça, tout le reste, consumé, cendres amères à laver dans l'ivresse, tel un cadavre lavé de vin.

Immobile de sanglots silencieux, Marlowe's détache son regard de Sélène, n'accrochant plus la lumière.
Selene2rr
Le silence est court...le temps semble éternel soudainement...suspendu à deux regards s'imprégnant l'un de l'autre...Sélène frissonne...Le regard de Marlowe's la brûle du feu de la colère...

Elle se sent défaillir...happée par la pierre du pilier s'ouvrant sous elle..Elle s'enfonce, s'enfonce...emmurée par ses paroles acérées, plantées là...en son coeur...

Morte...il l'avait crue morte...folie...dernière compagne...je t'ai tuée, dans l'embrasement d'un bûcher d'idiot...reste rien, ma folie, reste ça, tout le reste, consumé...

Défaillance de l'âme...les mots posés, légers, se font enclumes en son coeur..c'était lui l'instigateur de l'incendie dans la tente...involontaire, c'était involontaire...comment aurait-il pu savoir...comment peut-il la considérée ainsi à cet instant...morte...oui, elle l'était maintenant...morte, tuée par les mots de celui qui fut son ange...de celui qui la rejette...

Son regard se voile de douleur cherchant le sien fuyant...elle se redresse, s'extirpe de l'attraction de la pierre....ultime effort...ne pas s'effondrer...pas encore....lui parler, aussi difficile que cela puisse être tant sa gorge est serrée...

Morte...

Il ne te reste rien...ta folie, reste ça, le reste, tout le reste, consumé..ne suis-je donc plus rien à tes yeux ?...je suis vivante Marl'...grâce à toi, à ton amour, grâce à mon amour pour toi...

J'ai combattu la mort avec toi comme force en moi..

Morte...

Je le suis à présent par tes mots...je ne suis plus...je n'existe plus...

Morte...

Les mots s'éteignent...elle ne peut plus parler, étreinte par la souffrance prise de plein fouet..son regard se baisse sur le sol, elle se laisse imprégner par la pierre à nouveau...épuisée...lasse..
_________________
http://img231.imageshack.us/img231/1204/bannireau7.gif
---fromFRgeorgio
Lentement elle se laisse glisser le long de son destrier, replaçant d’un geste vif l'épée empruntée.

Le vieux la salue d'une curieuse manière, mais Georgio n'y prête guère attention car un nouveau cavalier approche à grandes foulées. Le visage blanc et morne ne fait aucun doute sur son identité. Et la femme qu'il soutient lui est maintenant familière.
Ainsi elle est toujours en vie. Son acte n'a donc pas été vain. Encore une fois.

Elle s'assoit à côté du vieux soldat, retire ses gants et lâche la bride de son étalon qui essaye désespérément d'arracher quelques herbes au sol givré. Le silence s’installe comme la brume envahit les alentours. L’air était plus chaud vers Béziers. Plus vicié aussi. Celui de la Cour lui sied mieux et c’est son oxygène à elle. N’en déplaise malheureusement à certain lieutenant.

Mâchoires qui se serrent subrepticement.

Un soldat. Un lieutenant qui plus est. Un de ceux qui l’ont faite telle qu’elle est. Sans émotion. Sans sentiment. Vide de la chaleur humaine. Emplie seulement de cette rage, de ce goût de haine pour l’injustice et la peur. Envahie de cette colère sourde qui ne peut s’échapper qu’en des cris bestiaux et qu’elle retient donc enfouie au plus profond. Parce que c’est tout ce qui lui reste comme source d’énergie. Comme pulsion de vie.

Le sang dans ses temps la ramène à la vie. Au Borde. La Cour. Son lieu de vie et de respiration.
Georgio inspire profondément. Air glacé qui réveille ses entrailles, lui brûle les poumons. Bloquage. Yeux fermés.

Apnée salvatrice.

Lente expulsion.

Apaisée, elle se tourne vers Günther.


Le Noyé de la Seine… celui que nous avons ramené avec des marmots il y a quelques temps… Sais-tu où il se trouve ? J’ai quelque chose qui lui appartient… et il a quelque chose à moi aussi…

La main gauche effleure le pommeau de l’épée. Celle-ci n’est qu’un emprunt. Pas comme la poupée de chiffon que Georgio porte désormais dans les sacoches balancées sur son cheval. Pour ne pas oublier qu’une vie peut être un cadeau, un don. Gratuit et unique.

Jamais futile.

_________________
An amzer a dro
An Ankou a sko
---fromFRCinharis
Un léger crissement de terre signale au bout du pied son brusque changement de situation, passage de la marche à l'arrêt, de la vague silhouette au vide totale, lové dans un autre vide, une ombre, un trou, un infini indéterminé. Constatation flatteuse qui s'immisce dans l'esprit encore vert du lieutenant malgré tout motivé par un fait objectif, son pas était discret, et lui loin. Ou elle distante. La remarque revient alors que ses yeux, après avoir fait le tour de son corps pour vérifier qu'il disparait bel et bien, reviennent se poser sur l'éclat blafard et cependant attirant qui vient de disparaître. Cette arme. Survient alors l'explication au conditionnement réflexe et immédiat qui s'est exécuté trois secondes plus tôt, instinct militaire exemplaire, le porteur n'est pas le bon. Prolongeant sa réflexion une demi-seconde plus loin, le soldat poursuit en se disant que ce porteur-ci n'a strictement rien à voir avec ce qu'il devrait être.

Réprimant un molard empli de chique, la main glisse, légère, en direction d'une dague accrochée sous le manteau, la maintenant dans son fourreau. Dans l'hypothèse intéressante où le porteur originel se serait fait déposséder de son bien par la force, l'idée d'affronter la nouvelle héritière n'est pas forcément la meilleure, a fortiori pour en retirer des informations utilisables. Ni la plus aguichante. Maintenue en veille trop longtemps, la bouche expulse malgré tout le glaviot noirâtre, mettant dans le même coup dans la balance du pari le fait de sa discrétion. Tant pis.

Mains en évidence, marchant droit, bien équilibré sur ses pieds le lieutenant s'avance sans artifice, ses yeux sautant tour à tour des diverses personnes présentes. Le vieux briscard de templier a l'air mignon dans ses breloques, mais la cavalière demeure cependant la plus intéressante. Distance, six pas. Distance normale de salut ou pour engager, autant faire ça dans les règles. Claquement de talon sec contre le pavé, finissant de dénoter la présence. Pure politesse, c'est une dame. Elégante et montée, de surcroît. La cavalerie a ses usages. Un début de barbe reliant des cheveux bruns cernant deux yeux verts encore emplis de l'immortalité propre à la jeunesse ne donnent pas une image très sérieuse au soldat, l'affaire étant grave il décide d'en changer. Remonte son buste et croise du même geste ses bras dans son dos, ouvrant son visage, amical mais inexpressif. Conscient de sa valeur, trop peut être, mais ça personne ne peut encore en témoigner. Tout est dans le regard. Toujours vert, tirant sur noisette.


Madame, sauf votre respect, et j'espère que vous pardonnerez mon insolence, je me permettrais de vous demander de quelle manière vous disposez de l'arme actuellement à votre ceinture, et ensuite ce que vous comptez en faire.

Une pause, légère, le temps d'affiner les épaules, par pure correction aussi, pour laisser le temps d'intégrer la première information, lui.

Car, à moins, et j'en serais désolé, que je fasse erreur, celle-ci n'est point la votre.
_________________
Cinharis In Ered Nimrayan
---fromFRGunther Gourdelangue
Gunther but une longue goulée de bière, le fait d'avoir connu l'enfariné encore morveux lui permit de conserver son calme. En mémoire du vieux ladre aussi, l'aurait dû lui filer la fessée plus souvent au mioche, un peu tard maintenant, quoique.

Ach, vortivier le Borde, creuser des doufes aussi, himmelgott.

Sans désemparer de fumée, à se retrouver auréolé d'une brume bleutée, Gunther reporte attention à la cavalière, emplissant à nouveau sa chope et celle de son vieux crouton d'ami.

Le Noyé ? Yawolh, le bitre, toujours à s'agiter lui, à causer, vivant comme mort, à faire du gringue aux lépreuses, à fouloir réaménager les cuisines en armurerie, la forge en salon, les latrines en salle de pal. Ach, la cheunesse est bressée.

Son regard se perds dans le vague, un sourire égaille sa moustache jaunie, sa glotte monte et descend, épongeant une bonne moitié de chopine.

La croix che la garde, mes os étaient cheunes alors,et le désert immense, les kraks servaient de borts, les oasis étaient nos iles. Ch'aurais dû mourir là bas, la tête entre les seins fermes d'une houri.

Il exhale un épais nuage de fumée, raclant sa gorge aux tréfonds.

Che disait ? Ach, le bitre... C'est quoi encore ça ?

L'interjection s'adresse à un nouvel arrivant, un frais minois, ourlé d'un semblant de poils, illusion de soldat émoulu des langes. Le teutonique se redresse en craquant, dressant de même son estramaçon.

'Aaaaaaarde à vous !!! C'est de la tenue ça mon gaillard ?! Ach, mérite trois semaines de batrouilles en pleine cagne. Au rabbort garçon, nom, prénom, grade, unité.

Gunther Gourdelangue déplie toute sa hauteur, toisant de son ancienne voix de commandement le jeunot prétendant investir le Borde en paroles fleuries. Ravivant de fait toutes les vieilles douleurs, et les nouvelles aussi, cette foutue gourgandie de Loraline paiera pour la douleur de son séant, une occasion de lui apprendre la bienséance à coup de battoirs bien placés.
_________________
"Si tu ne meures pas avant de mourir, tu mourras en mourant"
---fromFRLeurs dernières heures
Bonjour, vous pouvez m’écoutez avant de…Enfin vous savez. Excusez je ne souris pas….
Parfois on dit que c’est le langage universel, qu’avec un sourire on va partout. Moi je ne suis pas d’accord. Moi quand je souris, on ne voit que les marque de la vie qu’on m’a laisser. Un grimace. Un air à peine humain. Je me cache, je ne préfère pas qu’on me regarde. A moi on ne sourit pas. On recule. Les plus généreux, m’offrirons leur pitié dans leurs sourire. Me tendrons leurs mains gantées. On offre rien de mieux à un lépreux. Le voile que j’ai mis sur mon visage, moins bien qu’un masque. Je le sais. Moins romantique qu’un fantôme. L’odeur que je traîne ne laisse aucun doute sur le pourrissement qui m’assaille. Bien entendu.
Il y a la douleur aussi, qui s’absente. Je perds quelques choses, je ne m’en aperçoit même pas toujours. La douleur me nie. Elle aussi. Préfère faire comme si je n’existait pas. Et tant mieux j’en entends geindre assez pour savoir ce qu’on m’épargne

Encore une fois, on me prends pour ce que je ne suis pas en ce lieux, ultime confesseur des tords ou autres de ces chose que l’ont pense importante. Pour mourir il semblerait qu’il soit important, de se vider. Partir la conscience tranquille en somme. J’ai sorti mon calepin. J’en ai écrite des confessions. Ici, mais bon je recommence a noté, pour la postérité, puis je dois dire, j’aime les histoires, certaine sont étonnante.

J’ai connu un temps ou on appréciait ma compagnie. Un temps où l’on la recherchait même. Je dansais, avec les plus belle femme de France. Elles se jetaient dans mon lit. M’imploraient de les remarquée, elles, parmi cent autres. On a dit de moi que j’était un homme à femme. Ca avec une femme qui se serait dispersée autant l’on aurait été moins délicat. J’ai brisé pas mal de réputation…. Non je regrette rien….Je préfère me perdre la dans la contemplation de mes souvenirs, que dans celle moins agréable, de l’oreilles qui a chut pendant que je me la gratte songeur. Ais je regretter dés lors de ma condition d’avoir été aussi peut courtois envers la gent féminine ? Non. Cette condition, je la dois moi-même a une gueuse, qui à profité de mon état d’ébriété, pour se glisser dans mon lit. J’avais brisé sa vie, paraissait il. Du moins c’est ce qu’elle m’a beuglé en sortant. Aucune classe. Pas étonnant que tel fût son sort. Bien sur, elle m’a offert la syphilis. Son bâtard, le miens avait elle dit, grandissait à la cour des miracle, abandonné, dans endroit ou elle avait trouvé un travail à sa mesure, et cette maladie…Maladie, qui bien que loin d’attiser autant d’horreur que la peste, a tôt fait d’empêcher mes « outrages » …. Et a bien vite fait de faire descendre mon rang. Si je puis l’appeler ainsi bien sur….De plus en plus bas.

Ici…Je ne suis pas très loin de chez moi en somme. J’avais un beau manoir. J’avais des serviteurs raffinés. Des soubrette empressée. Maintenant je n’ai plus rien. Juste un feu emprunté à un aviné. Il cause une drôle de langue. Mais je serais mal avisé, et stupide d’en vouloir à cette créature. Bien la seule a ne pas me regarder avec cette horreur, ou cet air de pitié … Parce que fichtre ! croyez moi si je vous dis que j’ai bien profité de la vie avant cet état. J’ai profité de moult autre chose, que le saint père aurais réprouvé. Maintenant si je me décompose, est ce une juste punition ? Non, je ne dirais pas ça. Mais mon passage sur terre est presque fini. Je préfère de loin avoir des souvenirs comme les miens que ceux du gueux qui semble se caché en moi. Ici, point de question. On est pas tous ici du même chemin. Tous assis autour du feu, à se regarder ? non nous on ne se regarde pas. Se regarder est une intimité trop profonde ici.

Mais revenons en à l’intéressant, les femmes, l’alcool et … Mince encore un ongle.

Baste ! bien sur, comme type, je suis pas très causant. Enfin ici. Avec vous c’est différent…Je peux tout vous dire…Avant je n’était pas très bavard non plus… quand j’y réfléchi. Je parlais très bas. C’était bien pour faire tendre l’oreille. Ca marche, la plus part du temps. Les nuques s’avance, l’oreille se tends, le parfum se déploies. Croyez moi, ça marche.
Pis si elle vous dis, QUOI ??? Oubliez ça vaut mieux. C’est qu’elle est sourde ou mal élevée. Ou les deux. Le raffinement pour moi c’était important. Ou je dis c’était parce que depuis que je suis ici, pas mal de chose on changé, et ce n’est pas du dernier chic, de semer ses membres au quatre vents. Quand j’y pense, j’ai toujours semer quelques chose. Appeler moi le semeur.

J’hoche la tête si ça peut lui faire plaisir.

Après avoir attraper cette maladie, certaine chose, ne sont plus comme avant. On se mets à voir les gens différemment, le médecins disait que c’était des hallucinations. Mais moi je savais que c’était la vérité que je voyais. Qu’elle s’imposait a moi. La vérité, c’est moche croyez moi… Aussi, quand j’ai vu ma mère, avec une langue étonnement fourchue, quand j’ai vu, mes serviteurs qui volaient autour de moi comme des mouches quand j’ai vu ma femme en robe de veuve, avec des bras supplémentaire, j’ai compris…Qu’il fallait a tous prix que je m’en aille. Et je suis parti. Bien sûr quelques caniveaux plus tard, j’ai atterri ici. Ou j’ai commencer a me semer. Je suis presque mort vous savez. La douleur me nie, je l’ai déjà dis. Mais quand on perds ses doigts, et qu’on pisse du sang, au sens propres évidement, l’ont sais que nos jours sont compté, pour avoir suivit ces différentes étapes chez les autres.

Donc, je vous disais justement que la douleur me nie. Ce qui est embêtant, quand on prend feu, par exemple. Excusez je m’interromps quelques instant.

...Evidement moi, qui rapporte ses propos, je peux vous dire, qu’il est un peu secoué. Il est sur de parler a quelques entités supérieure. Mais ce n’est que moi. J’essaies de comprendre et de ne rien oublié quand je notes. Je ne dirais rien d’autre sur lui, que ce qu’il me rapporte de lui-même. Je lui poserai pas de question. Il y a toujours plus malheureux que nous. Et franchement il me fait pitié…. La il prends feu on dirait qu’il a ouvert le barbecue… Je vais l’aider à s’éteindre, c’est pas encore le moment qu’il a choisi pour mourir….

Ah…voila merci. C’est gentil. Ca sens un peu drôle maintenant. Vous me direz… bref. Merci. C’est que j’ai pas fini mon histoire. Je sens que c’est important… Croyez moi… Je suis parti de chez moi, donc, avec ce que j’ai pu récupérer d’écus. Oui la vipère et la presque veuve étaient déjà passé par la croyez moi. Voyez que la vérité s’offre à qui sais la voir. On a dit pas mal de chose sur moi. Et la majorité, bien que parfois un peu amélioré, voire beaucoup exagéré, sont rigoureusement vraies. J’avais une chance, atroce aux cartes. J’avais un charisme étonnant. J’avais toutes ses choses qui attirent l’envie et la jalousie. Oui. Me regardez pas comme ça je sais que c’est fini ce temps la… et que je ferais aussi bien d’arrêter d’agiter mes doigts. Comme j’avais si bien profité, je me suis dis Ernest- oui c’est mon nom- J’me suis dit Ernest, pour une fois dans ta vie, tu vas faire quelques chose pour quelqu’un d’autre. Donc j’ai pris mes écus. Et j’les ai donné à mon fils. Ben oui quoi. Enfin j’ai mis du temps a le trouvé, la gueuse, elle Je l’ai retrouvée sur son lit de mort. Aussi laide que c’étais permis bien sûr. Croyez moi. Ce n’était pas une fille bien et comme moi, elle a fini a la hauteur de sa réputation. Mal. C’est lui qui m’a parlé de cet endroit. Quand je le regardais, moi qui ne voit que la vérité, je voyais un ange, vous savez avec les ailes et toute une vraie gentillesse dans le regard. Je lui ai fait juré de pas venir ici. Pas bon pour lui, vous imaginer ? un ange au purgatoire… non. Bref. J’était venu ici J’était même pas lépreux. Mais le temps à vite fait de me faire partagé les coutumes locale. Je ne regrette rien je vous dis.

La je sentait qu’il allais me révéler quelques chose de vraiment important… Le but de cette étrange confession…

Tu vois sur cette terre, j’ai croisé du monde. Et mon étrange don m’a appris au moins une chose. Et c’est important. On a beau naître seul et crevé seul, on a beau se tué la vie à paraître… La vérité c’est qui a des gens qui valent vraiment la peine d’être vu. Qui valent vraiment la peine d’être connu. Je ne regrette pas ma raclure de syphilis. Je l’a regrette pas. Je regrette rien je vous dis. Au moins Cela m’a appris qu’on ne calculent pas la valeur des gens au nombre de rang de perles. Il a fallu que je crève pour m’en rendre compte. Mais j’ai profité de la vie. Je regrette rien… Mais c’est important n’est ce pas ? c’est important ….

Je crois qu’il a essayé de m’apprendre quelques choses. Parfois dans leurs derniers instants, les gens se rendent compte de la chance qu’ils ont eu. Même si je n’aurais jamais cru que lui s’en rendait compte. J’avais dit que je ne vous dirais rien sur lui. Rien de plus qu’il ne m’a rapporté. Mais après cela… Il a bondit. Une bûche en plus… Un autre m’appelle. Peut être devrais je arrêté de me promener avec cette faux.
---fromFRgeorgio
Ainsi le Noyé était encore en vie. Tout comme la femme croisée à Béziers, sortie in extremis des flammes. Après l'eau, le feu. A quand l'air et la terre?

L'air.

Une bouffée d'air réhaussée d'une lueur vert-noisette. Un éclat de jeunesse qui scintille et claque des talons. Tchoc. Georgio relève la tête. L'air froid de l'hiver vient lui emplir fortement les poumons, lames tranchantes. Un soldat. Un lieutenant de surcroit. Encore.

Le regard s'assombrit un peu plus encore à ses mots.


Madame, sauf votre respect, et j'espère que vous pardonnerez mon insolence, je me permettrais de vous demander de quelle manière vous disposez de l'arme actuellement à votre ceinture, et ensuite ce que vous comptez en faire. Car, à moins, et j'en serais désolé, que je fasse erreur, celle-ci n'est point la votre.

De quoi se mèle-t-il? Que peut-il savoir, lui si jeune, de ce qui la lie au Noyé, propriétaire de l'épée sur son côté? Les liens de mort font vivre. Les dons de vie sauvent de la mort.

Georgio a tout juste le temps de se redresser, bien calée sur ses deux jambes, la main gauche posée sur le pommeau, que Gunther a déjà repris la parole. En ancien militaire qu'il est, il a vite fait de réclamer l'identité du soldat inconnu.

La terre.

Georgio se ravise et s'asseoit en tailleur à même le sol, paumes posées sur les genoux, dos droit, regard distant. Pas bavarde Georgio. Mais elle sait écouter les mots. Entendre ce qui n'est pas dit clairement.

D'un doigt, négligemment, elle trace quelques signes dans la poussière des cendres tombées sur le sol gelé.

Position d'attente. Veille avisée.

_________________
An amzer a dro
An Ankou a sko
Truffian
Le fiel de la distance est amer. Les mots prononcés ne pourront être que poignards effilés, né pour la légèreté de la vie, il est englué dans la boue de l'existence. Une confuse envie de vomir lui soulève le coeur, il s'est sentit ange, funambule clinquant, insouciant de tout, le monde au creux de sa main, lors sa rencontre avec Sélène, lors il parcourait la Cour avide de sensations, vibrant d'espérance, de cet homme il ne reste rien.

Une autre gorgée de vin.


Usé je le suis, usé de batailles et d'amour, usé de politiques et d'intrigues, usé de passions et d'envies, mon ombre est celle d'une marionnette. Je ne crois plus, je m'enfonce dans les ombres, je ne sais où a disparu l'amour, dans quelles balades, dans la bouches de nouveaux conteurs, enflammant le coeur de nouveaux amants, il m'en reste les épines, par son absence, je sais qu'il a disparu.

Marlowe's esquisse un sourire sans joie, le Borde étends ses ombres, tout continue et tout s'achève, son dos glisse contre le pilier de pierre, il se retrouve assis, ramassé sur lui-même, berçant le cruchon contre lui, un équilibriste sans fil ne sait plus danser.

Certaines promesses furent tenues, d'autres trahies... Nous n'existons plus, et nous existerons à nouveaux, ici, ailleurs, dans la mort peut-être, le courage nous suivra peut-être, et l'honneur ne vaut pas la gorgée de gnole du condamné.

Il lève les yeux un peu hagard.

Restera le silence, celui de l'hiver, le silence...

Marlowe's ferme les yeux, reste une larme rouge, éternelle, sur son maquillage blanc.
Selene2rr
Le silence tombe à nouveau, faisant son règne sien, laissant les mots acérés lui déchirer douloureusement l'âme et le coeur, allumant un ciel pourpre et pesant...déchirure inévitable...Sélène ne le comprend pas, ne cherche pas, à quoi bon se battre...elle est tellement épuisée de ce qu'elle vient de vivre à Béziers, un combat contre la mort, pour en arriver là...

Là...lorsque le temps s'arrête, suspend son vol brutalement, vous assaille de sa pesanteur...La vie s'éteint au dernier battement déchiré de son coeur, Sélène n'est plus...se retrouve transportée comme quand elle était enfant, dans un cauchemar éternel qui ne la quitte plus la nuit, et vient de la rattraper ce jour...

Vivante, elle est vivante et morte à la fois, la derniere flamme du candélabre de son âme vient d'être soufflée par les mots assassins de celui pour qui elle aurait tout donné, jusqu'à sa vie....

Elle le regarde s'affaisser au sol, entourant de ses bras jadis aimants, une cruche d'alcool...comment en est-il arriver là...Il n'est plus qu'homme tourmenté, noyé dans ses paroles insensées...Elle regarde le Borde, pense à la Cour, se sent étrangère et esseulée tout à coup...

Sélène repose son regard métallique sur Marlowe's, cherche le sien sans dire mots...que dire...tout était dit...Son regard s'éteint, se voile d'humidité saline qu'elle retient douloureusement, elle anihile ses émotions, elle n'en aura plus...elle est vide de tout...

Elle détourne son regard cachant le flot torrentiel et ravageur de ses larmes...du silence...pleurer en silence...souffrir en silence...partir...Elle se détache de l'emprise de la pierre...vacille légèrement sur ses jambes...Elle avance, fait quelques pas...s'arrête, et sans se retourner lui dit les derniers mots qui lui viennent, le regard perdu, le vent froid d'hiver fouettant son visage, elle ne sent rien...



Maintenant tu peux penser que je suis morte Marl'...Je ne crois plus en la Liberté, je me retrouve enchaînée à la souffrance...Je ne crois plus en l'Amour, je ne crois plus en rien, même pas en moi...

Je pars...Libertad vivra bien sans moi...et la Cour n'est que souvenirs maintenant...

Le silence....le froid silence du vent d'hiver...Adieu....

Sélène ravale difficilement sa salive tant sa gorge est nouée...Elle baisse la tête, regardant sa main infirme, le bourreau aurait du la tuer, elle aurait du laisser la mort l'emporter...Elle avance à nouveau, n'attend aucune réponse, aucun geste de lui...Elle se dirige vers Gunther, ne lui jette aucun regard et d'une voix glaciale lui demande...

Trouvez-moi un cheval, un bon, une longue route m'attends..
_________________
http://img231.imageshack.us/img231/1204/bannireau7.gif
---fromFRYarkoich
Le vieux passait la, se laissant bercer par la faible cadence qu'imprimait sa jument. Il contemplait les environs de son œil las, rougit de suractivité depuis son retour de Vienne. L'orbite droite, vide, condamnait la pupille gauche à traiter l'ensemble des informations à elle seule. L'ancêtre avait hâte de regagner l'Antre pour s'offrir un repos bien mérité.

Aucune trace de la môme. Décidément, elle avait vraiment don de l'exaspérer. Yarkoich poussa un juron qui lui arracha une grimace tant le moindre mot tirait sur sa blessure non cicatrisée. Il enfonça ses tallons dans le flanc de sa monture qui prit un peu de vitesse.

Un gamine apparut sur la gauche, il allait l'appeler lorsqu'il réalisa que ce n'était pas la sienne... Trop propre, et celle ci s'exprimait dans un langage audible, sans zozotements.

Qu'il la trouve et il lui inventerait une histoire montée de toute pièce, pleine de monstres qui, guidés par Nestrecha l'illustre, partaient à la recherche des mômes pour leur couper les orteils... Afin de les dissuader de filer en douce.... Et les persuader d'écouter leur papy.

La fatigue va avoir raison de lui sous peu, il le sent. Sa résistance s’amenuise de jour en jour… Son œil se ferme, son corps se meut sans qu'il ne le sente, épousant le trot régulier de sa jument…

Yarkoich est peiné. Il craint de ne pouvoir se réveiller chaque fois qu’il s’endort. Quitter cette terre n’est pas un problème. Abandonner la petiote en est un autre…

Les sabots claquent doucement… Le cavalier somnole à moitié… Ses mains usées lâchent les rênes…


Il rêve… Le jeune au baiser repose au sol, avachit, pichet à la main, sur sa droite… Une fois de plus...

Il rêve… Sélène, lui apparait… Fatiguée, épuisée…

Il rêve… Tristesse, malheur, à la vue de ces fantômes, de cette sœur d’arme, son général pour qui il aurait donné sa vie… Et qui s’en est allée sans qu’il ne puisse rien faire… Morte au combat... Béziers...

Il rêve… Le vent caresse son visage, gèle sa peau. Tout cela semble si vrai… Une fois de plus…

Les morts ne le quittent jamais vraiment…

Il rêve… Il talonne sa jument, celle de Sélène, justement, seul souvenir…

Il rêve... Celle-ci progresse en direction de la vision… Le vieux le sait… Il la transpercera… Et elle s’évaporera… Une fois de plus.

_________________

в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
Truffian
Aucune forges ne pourra forger acier mieux trempé que les mots. Martelés à la fournaise de l'âme, avivés du souffle des espérances déçues, portés au rouge de la douleur, parade de silence d'un guerrier immobile, les astres en deviennent des étoiles filantes, des étoiles souffrantes, laissant un ciel vide et noir, s'envelopper d'ombres, à se fracasser les os d'oublie.

Un cavalier s'approche, étrange réunion à l'entrée du Borde, vieillards en fragment d'un monde perdu, la Cour charrie plus de débris que le Styx, temps de se laisser emporter par ses courants.

Funambule somnambule, Marlowe's se relève, glisse vers le mur arrière du monastère en ruines, se juge à son faîte, finissant son cruchon à la régalade. Rattrape un dernier regard en arrière, le transforme en murmure...


Sangre y furia...

Il s'élance dans les airs, tournoie sur lui-même, se reçoit sur un tas d'immondices, et prends sa course dans les ruelles, éclaboussant les pavés de l'ordure des caniveaux. Le visage figé sous le maquillage, le coeur ruisselant de larmes.
Selene2rr
Son regard se perd à nouveau sur les quelques feuilles voletant sur le sol givré...un souvenir...celui d'une enfant jouant avec elle il y a peu...faisant marmonner le bon vieux Gunther...Sélène frissonne sous une bourrasque plus forte du vent d'hiver, elle regrette ses mots si glacials envers le vieil homme, elle entend le bruit de sabots s'approchant...*rapide le vieux Gunther...*...elle se retourne afin de lui adresser ses excuses...elle reste bouche bée....un Frison noir s'approche doucement en sa direction...son Frison, sa jument....Elle lève les yeux sur son cavalier...Yarko...

Son regard la glace plus qu'elle ne l'est...Elle se sent transparente...fantomatique....Elle le sent affaiblit...errant sans but...Sélène tend la main doucement vers l'animal jusqu'à ce qu'il dépose la chaleur humide de ses naseaux dessus...Elle sourit faiblement à ce contact "humain" lui rappellant qu'elle était en vie, elle incline respectueusement la tête à l'encontre de Yarko....


в тенебрис ! Yarko....


Son regard quitte quelques secondes le vieux combattant pour glisser vers Marlowe's....disparu....elle soupire et relève la tête vers celui dont elle ne pensait jamais revoir son visage, tout en caressant la tête de sa jument.

_________________
http://img231.imageshack.us/img231/1204/bannireau7.gif
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)