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Le Borde de la Miséricorde

---fromFRYarkoich
Perché sur sa jument, il poursuit sa route. Yarkoich reporte son regard la ou se tenait le jeune homme. Rien d'autre que ces quelques gouttelettes de vin qui parsèment le sol. Cette partie de la vision n'est plus. Il se redresse doucement, gratte son nez machinalement, puis s’en va transpercer Sélène, qui ne s’est pas évaporée.

Il l’observe tendre la main de son regard vide et songeur. Le cheval s’arrête net. Le vieux cligne des yeux. Elle lui fait face. Il se gratte les paupières, la fixe de nouveau. Etrange que cette vision qui ne veut s’en aller. Ce cauchemar le hante.

Béziers… Il n’a pu la sauver, intervenir, alors qu’elle se mourrait non loin de lui. Il avait fuit lâchement lorsque Nesmeiana était intervenue, la laissant pour morte dans la forêt Biterroise. Il l’avait pleuré, comme chacun de ses frères. L’ancêtre s’était recueillit longuement au Circulus, priant Nestrecha de veiller sur la guerrière.

Mais elle n’était plus, et il devait s’y faire.

La voix s’élève néanmoins… Il la reconnaît… Elle le salue... Les mots du clan…

Il éponge le pus qui s’écoule de son orbite creuse, écarquille l’œil qui lui reste et la contemple, abasourdit, choqué, décontenancé. Ouvre la bouche pour que fuse un son rauque…


в тенебрис Sélène !

L'ancêtre veut la toucher, la sentir. Il se penche pour mettre pied à terre. La jument hennit à la mort subitement et se cambre. Déséquilibré, le vieux chute à moitié, manquant de se fracasser la colonne vertébrale...

Un coup d'oeil... Les mamelles sont gonflées. L'animal transpire, regarde ses flancs puis se couche soudainement...

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
---fromFRgeorgio
Sélène les rejoint. Demande un cheval à Gunther. De toute urgence.

*Cette femme a comme la mort aux trousses, la vie lui donne plus qu'elle ne le demande.*

Et le cheval approche, d'un pas posé et lent, sûr de son chemin, guidé par un instinct plus qu'animal, mais pas encore humain.

Un échange de regards. Un toucher pour s'affirmer vivante et une parole. Identique. Presqu'un ralliement. Georgio ne comprend pas les mots, mais en saisit le sens.

Et la monture se cabre, manquant de projeter son cavalier agé et dont les réflexes ne semblent plus vaillants.

Un bond, et Georgio est à ses côtés, une main se pose sur l'encolure de la jument désormais à terre. Geste rassurant.

Un regard vers Sélène, et elle attend.

Un son enfin.


La mort n'est jamais loin. A toi de saisir la vie.
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An amzer a dro
An Ankou a sko
---fromFRVierge Noire
Le Borde. Le début et la Fin? Le début surtout. Chercher. Des nippes, des hardes, des étoffes, des morceaux, plus ou moins propres, plus ou moins neufs. Hum... Propres, faut pas faire n'importe quoi. La fête quand même. Certaine classe, certain style, certaine allure, certaine prestance. Plutôt long le vetêment. Plutôt large sur le torse. Non plutôt large aux pieds pour marcher sans se prendre les pieds dedans. Manches à rallonge, dissimuler ses mains qu'ils ne sauraient voir.
Bon. Chercher un reflet dans l'eau stagnante d'une mare. Seul miroir de ce lieu. Arg. La neige et le gel. Pas de reflet en cette période. Boarf. Tant pis, risquer un bout de peau qui dépasse.
Se diriger vers la porte d'un pas rapide mais fier du résultat. Quelle cruche! Claquement d'une main emmanchée sur un front encapuchonné. Retour près du puit, trouver de la boue, se tartiner le visage de la fraîcheur de la terre. Parfait, lépreuse méconnaissable.

On gambade en sortant de ces lieux? Nan peut-être pas... Enfin si, de joie de revoir les lumières inexistantes de la Ville mais la discrétion est de mise parmi les bourgeois. Regard vers la crécelle. Musique irritante et distinctive. De la lèpre. Dans toute son horreur. Dans toute sa beauté? Mouarf, un peu espiègle. Sourire au soleil. Pas chassé, une deux, pas croisé trois quatre. Pas perdu le rythme.

Hem. Se reprendre. Passer Gunther, vite. Passer un inconnu près d'un frison noir et reconnaitre la forgeronne qui oeuvre dans les tréfonds du Borde avec Loraline. Se demander qui est la muette à leur côté. Et puis, s'en ficher comme d'une guigne. La fête doit opérer avant que le danger ne lui tacle les fesses, héhé.

Zip Zip Zip!!! Saleté de pavés glissants!! Saleté de pans de cape qui se glisse sous mes semelles!! Mais qu'est-ce que c'est ce pays où les pavés enneigés deviennent plus glissants qu'un lac gelé?
Aie aie aie!! Se rattraper dans une pirouette peu classieuse. Accrocher ses mains à la capuche. Etouffer un rire au gadin. Ne pas se retourner pour rester digne.


Crrr Crrr... Crrr Crrr... Ce que c'est agaçant ce bruit...
Crrr Crrr... Crrr Crrr... Chopper le crétin qui a inventé ça.
Crrr Crrr... Crrr Crrr... Lui faire passer l'envie de construire des crécelles.
Crrr Crrr... Crrr Crrr... Trouver le prochain de lieu de fête.
Crrr Crrr... Crrr Crrr... S'y mêler pour divaguer, quoi de meilleur en ces jours encommeillés?
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---fromFRDiacre miraculé
La fête des fous… devenir fou, s’oublier, être autre, ce jour, il n’a plus de père, il est celui qu’on appelle « mon père », ce jour, il n’est plus lui, si cela est possible. Ce jour, il est diacre. Ce jour, il est plus vieux. Ce jour, il a une croix autour du cou. Regard à son cou… ah, non, elle est tombée. Rire joyeux, il continue sa route, si tant est qu’il en a une.
Courir les rues, trotter dans les venelles, jusqu'à la grotte, jusqu'à... Regard intrigué. Non, ce n'est pas le chemin, il s'est perdu, égaré. Rire amusé, joueur, innocent. Son rire. Deux fois qu'il s'égare en si peu de temps... A croire qu'il devient plus aventurier qu'il ne l'était. L'âge ? Il se renfrogne, approche de la bâtisse délabrée et inconnue devant laquelle l'ancienne génération de la cour semble se réunir. Petit sourire, il reste éloigné. Une forme sombre, encapuchonnée, en sort...

Crrrrrrrr...

Ce bruit... un jour, on lui avait dit : *écarte toi quand tu l'entends*. Qui ? Quand ? Pourquoi ? Il a un rire, encore, regarde la forme approcher... une forme féminine, de toute apparence. Mais ce jour, les fous n'ont pas de sexe. Ou bien ils en ont deux. Ephémères, volatiles, les fous ne sont pas vraiment, hors du temps, ils crient, chantent, dansent comme des anges, comme des démons, ils sont tout cela car cela n’existe seul. Reste à voir si ils sont, après tout…

Crrrrrrrr...

Pourquoi s'écarter ? Sourire goguenard. Encore une stupidité à propos de personnes damnées, oui, il se souvient. *Ils sont damnés.* Une voix mat… féminine. Souvenir confus, cela l’avait fait tremblé à l’époque durant quelques jours, il avait vécu dans la crainte de ce son. Puis il avait oublié… comme chaque fois.

Crrrrrrrr...

Damnés ? Eh bien, lui, ce jour, est diacre. Autant en profiter. La forme trébuche, le sol est instable, lui même à chaque pas manque de se prendre les pieds dans sa bure. Il rit. Les fous ne sont pas équilibristes, ça non. Maladroits, ils errent et trébuchent, titubent, comme ivres. Mais il ne boira pas, ça non, il est diacre tout de même, il a son rang à tenir.

Crrrrrr...


Agaçant, ce bruit, étrange... il y préfère son tintement. Plus clair plus… gai, mais moins pompeux, il est vrai, mais il ne peut marcher avec un orgue, comme il le souhaiterait. C’est que ça en impose, un orgue. Tout de suite, les passants sauraient à qui ils avaient affaire. A l’émissaire du Divin parmi les petites gens… Tsss, comme si le Divin s’en souciait. Il s'approche, solennel, ses yeux pétillants tentant de contenir un fou rire. Consciencieux, il tente d'esquisser un signe de croix mais doit se tromper, il est nouveau dans le métier.

In nomine Patris, et Christi, et Aristus sanctus...
Amènes tes miches, ma fille !


Sourire, il continue à marcher vers elle en parlant. Etrange, les prêtres ne se marient pas, n’ont pas d’enfant, alors ils compensent en appelant chacun mon fils, ma fille. Etrange, vraiment.

Ma fille, ma fille, je vois bien que notre si bon seigneur ne daigne pas te regarder mais c'est que vois, tu, il doit mieux avoir à faire. Admirer les noces du roy, de sa famille. Ce qui revient souvent au même.

Hochement solennel, rire étouffé.

Ma fille, ma fille, veux tu te confesser ?
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J'absous tous vos péchés...
Mais les miens ?

Dura Deus, sed Deus.
---fromFRVierge Noire
Crrr Crrr...
In nomine Patris, et Christi, et Aristus sanctus...
Amènes tes miches, ma fille !

Crrr Crrr...

Elle se fige en entendant qu'on lui parle. Sauf qu'elle se fige au-dessus d'une flaque gelée et se sent glisser lentement mais sûrement vers la rue en pente voisine. Humm... Hem... Comment faire là d'un coup... Ca glisse punaise... Trop... Beaucoup trop... Si elle se vautre lamentablement, comme à son habitude, il verra son visage. Où serait-le plaisir une fois celui-ci découvert? Aie aie aie, ça glisse de plus en plus sous les semelles fines.

CrrCrrCrrCrr
Grands moulinets inutiles. Le cuir déclare forfait, levant les jambes en un geste pas gracieux pour trois sous mais fort comique? Couvrant le bruit du reste de la conversation de ce Fou.
Zwiiiiiiiiiiiip!!
Aiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuu!!

Ma fille, ma fille, veux tu te confesser ?

Tant qu'un con veut pas me fesser, ça me va à moi. C'est quoi ton truc que tu me proposes au fait?
Voix étrange, un peu nasillarde, avec un fort accent contrastant avec son articulation exagérée.
Elle tend son bras vers le personnage haut en couleur, prenant soin de dissimuler sa main.


Allez aide-moi! Reste pas planté là comme un chou-fleur! Tu pourrais aider la Vierge Noire à suivre son chemin, bougre d'âne bâté!
Mes miches voudraient se rendre sur la place de l'élection. Ta clairvoyance don du très bas, euh pardon, du très haut saura y mener confesse?

Autre main sortie de sous le tissu. Crécelle remise en route.

Crrr Crrr... Pardon mais c'est obligatoire
Crrr Crrr... Signal pas si superfétatoire
Crrr Crrr... Instrument du troubadour lépreux
Crrr Crrr... Qui s'en va errer parmi les gueux.
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---fromFRDiacre miraculé
Lève toi et marche.

Sa main empoigne celle de la femme, l'aide à se remettre sur pieds, sourire aux lèvres, tentant de conserver son sérieux.

Eh bien, ma fille, si le Divin nous a donné des pieds, c'est pour nous en servir... au service des riches gens, s'entend. Lesquels en usent fort bien pour nous botter le séant, et ainsi il est évident que la volonté du Divin fait tout pour le mieux et que nous vivons dans le meilleur des mondes, n'est ce pas ?

Il ricane, puis se retient, tente de figer à nouveau son masque de maquillage, de rester de marbre, comme les ecclésiastiques le sont trop souvent. La vierge noire ? Hum... soit.

Toutes mes plates, mielleuses, hypocrites et, somme toute, aristotéliciennes excuses, ma fille, mais j'ignore le chemin que vous voulez suivre. A dire vrai, je me suis égaré. Regard au ciel avec une grimace désolée et un sourire cynique. La lumière du Divin m'aurait-elle abandonné ?
Quoi qu'il en soit ma fille, si vous savez le chemin, je me ferai une joie de vous y accompagner afin de vous préserver des péchés qui hantent cette Cour. Une fois là bas, je vous confesserai volontiers pour vous libérer de vos fautes qui sont, je n'en doute pas, foisonnantes : vous semblez trop pauvre pour être pure, n'est ce pas ?


Crrr Crrr...

Ainsi, c'est une lépreuse, et telle était la damnation dont il était question. Une sacrée saloperie, ce truc. Cela n'est peut-être pas très prudent d'approcher de si près une lépreuse, mais qui songe en ce jour de la fête des fous à être prudent ?


Crrr Crrr...

Allons, ma fille, montre moi le chemin !

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J'absous tous vos péchés...
Mais les miens ?

Dura Deus, sed Deus.
---fromFRP'tite Miette
La mome avançait, pieds et bout de nez glacés. Rude hiver qui commençait, mais dans la p'tite caboche ça tourbillonnait...Marmaluck l' avait dit qu'une dame etait recherchée, on donnait des sous...Miette savait un truc, ça oui, meme qu'elle en savait plein des choses mais bon...Faut pas parler sinon Nestecha elle t' arrache la langue, sûr de sûr...Malgré tout, le clown c' etait elle, la fille disparue qui valait beaucoup d 'or, ça elle en etait sure, meme qu'elle l' avait dit à Marmaluck et Guidon parce qu 'ils revenaient avec une affiche toute bien ecrite. Oui elle savait qu'Ilmarin c 'etait cachée en clown, aussi sûre que les tresors nouveaux dans sa boite secrete tiens!! C 'etait pas rien!!! Donc on cherchait Ilmarin, qui etait dans le clown, et on gagnait tout plein de sous, aussi facile que cela...Ca n'avait pas trainé, dejà deux hommes etaient sur la piste...Miette avait encore gagné quelques pieces sur ce coup là...pas question de dire quoique se soit sinon, meme à eux...Quand meme c 'etait de la chance!! Comment avait elle su cela la gamine ? Il y avait rien eu à faire, pas un mot, pas un son, rien, silence total, hermetique, decourageant...L' avait jamais voulu raconter, meme à Papy s'il avait été là, le pourquoi du comment de la chose...Ils avançaient donc et la p'tite se demandait si, on l'avait dejà attrapé ce clown... Il y avait du monde dans les rues, des gens curieux, deguisés eux aussi, à croire que la Cour s'etait reveillée à l'envers. On voyait pas ce genre de choses bizarres à l'antre....Sauf Drile le Dingue et son bonnet à grelots ptet bien...Mais lui l 'etait toujours comme ça, rien d'anormal quoi !! Elle savait Oro pas loin devant, ca marche vite les grands, Miette peinait souvent pour les suivre mais bon on l 'attendait quand meme. Elle vit le cheval couché là, le vieux à coté...Elle s'arreta, assez loin, contente de le voir, meme si son oreille et son oeil cassés ça lui faisait un truc là dans le coeur... Des chiens de curés encore et des soldats du Roi, messans, qu'on tuait mais qui revenait touzours, pouvait pas faire leurs trucs tranquille, non y avait touzours un probleme avec eux...Tiens justement un curé là, un vrai, un faux, comment savoir la gamine dans le doute dit rien, mais crache au passage par terre... Il y a du monde...La Generale, alors ça Miette en revient pas, l'etait morte, Nestecha aurait pas voulu d 'elle, l'aurait renvoyé ? Elle regarde Papy, qui lui a beaucoup parlé de son courage, et tout ça, sans comprendre... Et pourquoi le cheval il dort par terre ? Enfin non il fait des bruits, en soufflant le froid de la matinée...Une femme encore que Miette connait pas. Ca va mieux d 'un coup, meme si son monde vacille un peu ce matin, et qu'elle est pas à l'aise parce que la gosse comme tous les gosses elle a besoin de reperes, qui changent pas chaque matin...le vieux à l' air bien, meme s'il a du tomber de cheval pour le coup et il à l'air fatigué, Miette se sent pas bien quand elle le voit parfois, elle se demande s'il serait pas comme un peu en train partir loin...Pour ça qu'au reveil, la premiere chose qu'elle fait c'est de courir discretement au Circulus pour voir... Oui Miette ces derniers temps est sur le quivive, aux aguets , inquiete, vague apprehension... Et puis les evenements du jour font rien pour rassurer, elle grince des dents...Qu' est ce qui se passe, tout est à l'envers, les chevaux au sol, les grands à pieds, des curés, des curés partout, rien ne va, Miette veut partir de là et puis il y a le fou aussi... Le fou qu'ils veulent tuer et qu'elle veut revoir et ptet meme qu'on pourra le sortir de là...Oro a dit aussi que la vieille on s'en occuperait apres, mais Miette sait dejà, quoi faire. Passe pas cela, non, c'est comme le poison ça monte lentement, comme une gangrene, pardonne pas...Elle va s'assoire prudente, sous un porche, voir d'abord ce qu' il va dire, pas rentrée depuis la veille au soir, ou l'avant veille elle sait plus. Mais elle aime pas dire où, comment et pourquoi, c'est enervant et pis pas l'habitude non plus...Comme elle est accompagnée pensera ptet qu'elle etait avec eux depuis tout ce temps là...Miette sourit, si ça trouve c'est eux qui vont se faire engueuler pour le coup...Elle se gratte la tete un instant, observe l'attroupement et dit enfin vers le vieux :

Ti sais quoi ? Marma et Guidon vont chercher le clown Ilmarin, ze t'ai cherché...Il a quoi le cheval ? Le fou y vont le tuer au truc de Dieu...

Pour la baffe, elle lui dira plus tard, parce qu'on sait jamais, mains dans les poches, pour desengourdir les doigts, reniflant legerement, l'oeil vif dans l'air froid...
---fromFRVierge Noire
Crrr Crrr...
Alors qu'ils s'éloignent, un bout de chou, un trois fois rien, une pomme à pattes crache son pépin. Pied du compagnon de hasard.
Boarf.

Crrr Crrr...
Sont tous fous dans ce pays. Cracher au pied d'un déguisé. Gaspiller sa salive. User sa machoire. Tssss. Fini le sens des économies. Tout part en vrille.
Crrr Crrr...
Conversation du voisin bien plus... ZipZipZip!!!

Bougre de cochonnerie de bure à la noix!! Engagez-vous, rengagez-vous qui disait!! Servez la gloire qui disait!! Tu parles d'une récompeeeeeeeeeenseeeeeeuuuuuuuuuu!!!!
CrrCrrCrrCrr.... Bong!!!

Nouveau moulinet mais en avant. Pieds pris dans les coutures. Savamment emmêlés par une intervention forcément trèshautesque. Par contre, d'où vient le Bong...

Au lieu de me préserver de vos fruits, feriez bien de me préserver mon équilibre. Et au lieu de chercher la lumière du Duvin comme vous dites, éclairez-moi à la pénombre du sous-sol infernal!! Nom de **** S'ensuit une bordée de jurons que la présence d'oreilles sensibles dans les parages l'obligent à avaler entre ses dents.

Hum... Froutch-froutch. Déplisser la bure. Vérifier le visage caché. Tirer sur les manches. Nous disions. Ah oui. C'est quoi cette histoire de Conf Est-ce l'heure? L'heure de quoi d'abord, l'heure de qui? De se mêler de ce qui me regarde ou de se démêler les pattes?

Surtout l'heure de ressortir la crécelle. Wouf!! Tindin!! Instrument dans la main droite, bras du diacre dans la main gauche.

Allons, ma fille, montre moi le chemin !


Crrr Crrr... De se réunir voici venue l'heure.
Crrr Crrr... Pour une élection réussie et sans heurt.
Crrr Crrr... Ego un pélérinage coquillé me guette
Crrr Crrr... Basta la lèpre, qu'Aristote me fouette!!
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---fromFRDiacre miraculé
Regard au glaviot, il se retient d’imiter la gosse, qui, finalement, lui ress… fin sourire, il relève les yeux vers la lépreuse qui a nouveau patine sur la pavé, sourire, il part d’un rire goguenard puis se maîtrise, prend un air sérieux, grave, ennuyeux, pompeux et somme toute bien ecclésiaste. Il semblerait que son explication sur la nécessité de l’usage des pieds n’ai véritablement porté ses fruits. La femme ignore les mots péché, confession, Divin … elle ne sait apparemment pas grand-chose de l’Eglise.
D’un geste trop empressé pour un religieux, il offre son bras à la vierge noire comme il a vu le faire, la redresse et la tient fermement debout alors qu’il reprend la marche dans la direction qu’elle avait prise.


Ma fille, vous me semblez peu instruite de ce qui concerne les choses de l’âme, du Divin et du Bien. Laissez moi en disserter un instant pour mieux vous éclairer sur ce que sont les vertus, les péchés, la confession et les bienfaits de notre Mère l’Eglise.

Il lève son bras libre, orateur, sourit avec cynisme, glisse et se retient dans un dernier effort de ne pas s'étaler sur le givre.

Sachez d’abord que l’homme est un animal bien simple, car en effet s’il était intelligent il n’aurait pas recours à Dieu pour excuser ses erreurs, si bien que cet être simpliste ne peut être que bon ou mauvais. Ainsi, noirs sont ceux qui agissent de leur propre chef, pour leur bien à eux, en mépris de la Très Sainte et… attentionnée Eglise. Blancs et purs sont ceux qui, au contraires, s’écrasent lamentablement devant la Foi, Dieu et ses serviteurs dévoués, qui gaspillent leurs maigres gans ou bien esclavagisent leurs semblables pour le bien de tous car il est reconnu enfin que les malheurs de chacun font le bonheur commun, car enfin puisque Dieu, qui est nécessairement bon, a créé le monde, il est nécessaire que le monde soit bon.
Enfin, pour décharger votre noire âme des péchés que vous avez commis chaque fois que vous vous êtes attardés sur votre propre et méprisable bonheur, vous pouvez vous confesser auprès d’un ecclésiaste – comme moi – en lui confiant tous ces péchés. Si ceux-ci ne sont pas bien graves, vous n’aurez qu’à prier que le Divin vous épargne et vous pardonne et, comme le Divin est bon, il vous pardonnera certainement après moult mortifications. Si votre mal est plus profond, vous pourrez l’expier en offrant votre soutient à l’Eglise car enfin, si celle-ci est toute à la contemplation spirituelle du Divin, il lui faut bien des assises matérielles pour continuer à… éduquer les minables gens.


Le regard au ciel, il souffle un instant. Jamais il n’a tant parlé.

Crrr Crrr…

Le bruit, agaçant, reprend, il tient ferme le bras de la dame, sa taille quand elle fait mine de déraper à nouveau, prend garde à ne pas s’empêtrer lui-même dans des vêtements auxquels il n’est pas accoutumé, rit un instant en se rendant compte de leur ridicule.
Mais enfin, il faut retrouver d’autres fous, se réunir, pour élire le Roy, l’évêque le Pape… enfin, le plus fou d’entres eux. Comme chaque année. Elle semble connaître le chemin, il suit les pas de la lépreuse.


Allons ma fille, et que le Divin guide nos pas sur le chemin de l’aveugle obéissance !
Parce qu’il le vaut bien.

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J'absous tous vos péchés...
Mais les miens ?

Dura Deus, sed Deus.
---fromFRVierge Noire
Voilà un... Comment dit-on... Sermon? Bien intéressant mon frère... Crrr Crrr ... Pardonnez le frère hein, mais de ma vision des choses, on en sera tous au même point un jour... Crrr Crrr...
Donc en gros, si je suis bonheur, je dois me confesser sinon c'est l'Enfer... Crrr Crrr... Si je suis malheur, c'est le Paradis... Crrr Crrr... Ahahahahahah!!! Bien typique de ceux qui ne connaissent que la bonne chaire et les espèces sonnantes et trébuchantes ct'anerie!!! Crrr Crrr...

Bruit irritant et percutant les blancs de réflexion. Et ben, sera moins bête ce soir en ce couchant.
Ah. Carrefour plus stable. Elle lâche son bras lentement, tout en fuyant son regard. Discrétion, discrétion.


Voilà, je vous abandonne ici. Cherchez les fous de votre espèce et le lieu de réunion vous sera connu. Crrr Crrr... Et merci pour cette leçon, z'êtes un bon pêcheur!

Elle s'éloigne d'un pas plus stable, crissant de plus belle et hurlant dans les rues, limite riant de ce bon tour joué.

Crrr Crrr... La Cour fête ses fous
Crrr Crrr... Soyez dupes, 'sont parmi vous
Crrr Crrr... La route à nouveau m'attend
Crrr Crrr... Pitié,Marie sauve-moi de mes tourments!
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---fromFRYarkoich
Il patiente aux côtés de Sélène tout en restant attentif aux gestes de la jument. Une femme approche, grande, mince, noire. Parle de la vie, parle de la mort. Il connait bien la première, ne tardera à découvrir la seconde. Un sourire, bref, à moitié forcé. Il ne sait pas même pourquoi.

Qu'a t'il apporté aux siens... S'il devait résumer sa vie en un mot, il dirait mort. Mort qu'il a semé durant sa longue existence. Mort de ses frères au combat. Quel paradoxe... Il a pitié de lui. A moitié. Toujours les même doutes. L'âge, la vieillesse. Tant de questions le taraude. Remise en cause. Il est voué à Halleck, bien plus encore à Nestrecha.

Sa vie, un sacrifice... Probablement. Ou peut être est il simplement dans un jour de doute. Ce qu'il sait, c'est que lorsqu'il veut raconter une comptine à la môme, un seul et unique thème récurent ressort. Décapitation, guerre, bain de sang. L'apocalypse. Les autres rejoindraient ce qu'ils nomment enfer pour tant de vies prises. A eux, Nestrecha leur est promise pour leurs crimes.

La mioche. Miette. Elle s’approche, enfin. Il a envie de la gifler, de lui faire comprendre une bonne fois qu’elle ne doit pas quitter l’Antre sans les avertir. Mais les gestes ne suivent pas la pensée, une fois de plus. Il devient gâteux, il le sait. Il s’appuie sur le fémur de Marot et pivote pour l’observer de son unique œil. Fronce le sourcil, envoie sa canne tapoter cinq fois le crâne de la mioche. Des coups brefs et lents, pour montrer son mécontentement. Puis il répond :


Le fou… Truc de Dieu… Le tuer… Filons !

Il la chope par le bras, salue Sélène, bien bas, respectueusement. La bête hennit de nouveau puis se relève brusquement. Elle tremblote, semble peiner pour tenir sur ses jambes. Quelques mots pour Sélène ;

Je reviendrai… En espérant qu’il ne soit pas… Trop tard…

Et ils s’en vont. De faux curés se balladent autour d'eux... L’ancêtre se questionne. Le fou, il est tombé à ses côtés à Vienne. Il devrait être mort, lui aussi. Décidément, ceux qui luttent à ses côtés ont bien de la chance… Si l’on peut parler ainsi de quelqu’un qui trépassera sous peu, à en croire les propos de la miette.
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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
---fromFR_Oroanca_
La jeune femme, depuis les berges avançait jusqu'au borde, Miette à ses cotés, son pas rapide, presque aerien, comme pour rechaufferses muscles transits de froid. Son compagnon les rejoindrait surement, mais pas de temps à perdre, la gamine devait retrouver le vieux guerrier, elle avait promit de l'aider. Puis cette funeste execution, ne leur donnait pas tout le temps nécessaire, il devait pas la rater. Etre présent, comme soutien, mais surtout comme aide pour leur frère emprisonné. Puis rester à s'occuper de la sinistre vengeance de la môme, rechercher la nobliaute égarée de la cour, mais ses affaires là attendrait, même si les écus offerts la tentait grandement. D'apres ce que lui avait raconté la gosse, elle s'etait déguisé pour la fête des fous, un clown, amusant, elle se doute pas qu'elle est mille fois plus reperable dans ce cas, même à travers la multitude coloré des fous. Pas tres futée cette aristocrate, sa capture en sera que plus facile. Le borde se dessine enfin à leur regard, elle connaissait pas bien son papy à Miette, juste l'avoir croisé dans les couloirs de l'Antre. A part son visage et sa canne un peu spéciale, pas grand chose pour le reconnaitre, sauf Miette. Sur place, des gens vetues de costume, faisant dans une sorte de sabbat une nouvelle messe. Elles les ignora, reportant son attention sur le vieux guerrier et les personnes présentes avec lui, que Miette avait déjà rejoint, lui donnant des explications, sur sa venue, son absence, elle ne savait... A cotés de lui la jument lachait des rales sur le pavé, couché sur son flanc, puis son regard se posa sur les deux femmes, inconnue pour elle mais Yarkoich semble en connaitre une, son visage affichait les traits d'une souffrance, une lassitude. Oro ne savait et voulait rien savoir, cela ne la regardait pas. Elles les salua d'un signe de la tête, avant de se retourner vers Miette et son papy prêt sur le départ, Eldwen, le fou, pourrait pas patienter encore longtemps. Elle les rejoignit silencieuse, direction l'Hostel Dieu, la representation ne pouvait être donné sans eux.
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---fromFRCinharis
Haussement de sourcil, le sourire s'efface, le visage retrouve un air martial, vide de quoi que ce soit, de tout ce qu'on pourrait y trouver et effaçant même ce qu'on pourrait en imaginer. Remonte le buste, léger quart de tour pour considérer de nouveau l'ancien. Admirant sa tenue rapidement retrouvée, un léger hochement de tête, intermède à la venue de la main tendue qui remonte au front pour saluer. Compte trois secondes, la main s'évade et redescend le long de la jambe, fixe.

Nimrayan, Cinharis, Lieutenant, troisième escadron de cavalerie légère, Crèvecoeur.

Fine mimique, dépassant à peine le coin des lèvres

Faites excuses mon général, j'ignorais que vous êtiez toujours en activité.

Entretemps d'autres arrivent, une dame sort. S'effaçant, le soldat regarde, observant et détaillant lentement les personnes. La dame s'enfuit, la scène interrompue reprend. Sa dame a lui à l'air bien préoccupée, fatiguée aussi. Son masque militaire lui rend un peu de conscience ou de devoir, lui assène quelques responsabilités aussi. La rue est étrangement remplie. N'aime pas ça. Délicatement, sa main gauche glisse vers sa dague, restant à l'extérieur du manteau. De l'autre, il tapote légèrement l'épaule de la demoiselle, sa voix se faisant pressante

Madame, je suis désolé mais nous devons nous dépêcher. Cette arme n'étant pas la vôtre, elle doit rejoindre son possesseur attitré. J'ai bon espoir de savoir où il se trouve, mais il faut nous hâter. Dûssé-je vous porter, il faut y aller.

Il relève brièvement les yeux vers le templier, espérant que celui-ci comprenne. Dans le même mouvement, nouveau coup d'oeil aux autres personnes présentes. Pas le bon moment. Agir, vite, du mouvement.
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Cinharis In Ered Nimrayan
---fromFRgeorgio
Un lieutenant. Encore un. Décidement...

Sourire ironique aux coins des lèvres, Georgio écoute sans mot dire les propos rapides de Cinharis. Ou est ce Nimrayan? Ou encore... Crevecoeur?

Le sourire s'agrandit, les yeux se font rieurs. Si la tension de ces derniers jours était entièrement retombée, sûr qu'elle éclaterait de rire. Mais non. Ce n'est pas encore le moment.

Il semble connaître le sabre. Et son propriétaire.

Soit.

Georgio se relève, laissant au sol une jument prète à mettre bas.
Un regard vers la dame au teint de lune.


Il va falloir s'en occuper. Et l'aider. Je n'ai pas l'expérience pour cela. Les vieux... peut-être...

Un regard vers Gunther et l'autre vieillard. Légère attente d'approbation. Elle sent une énergie nouvelle bouillonner à ses côtés.

Un regard pour le jeune lieutenant.

* Patience est mère de sureté. A la Cour aussi? *


Où que vous alliez, je vous suivrais. Murmure à peine audible, si ce n'est pour le joli coeur impatient.
Après tout, n'a-t-il pas dit qu'il la porterait s'il le fallait?!

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An amzer a dro
An Ankou a sko
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Bref éclair vert au fond des yeux. Son regard revient sur la demoiselle, fixant un instant son visage fatigué, où de la malice est apparue. Il sourirait bien, mais... Simplement, l'espace d'un court moment, ses lèvres se plissent et se réhaussent, laissant la jeunesse courir sur son visage, léger rayon de fraîcheur suspendu en ce lieu tel un pied de nez. Puis de nouveau disparaît, son visage se tournant vers l'une des sorties de la rue, en partie masqué par l'épaisse tignasse brune. Lui offre son bras gauche, son bras droit restant libre, tandis qu'ils commencent à se diriger vers la fin de la ruelle.

Une question le tracasse, qu'il abandonne pour le moment. La cavalerie le lui a appris, la survie c'est le mouvement. Ne pas savoir où l'on est, ne pas être vu et alors personne n'ira vous chercher là où vous n'êtes pas. Sa langue n'en ayant cure cherche dans sa bouche un morceau de chique, absent, tandis que les doigts de sa main droite doucement battent la cadence sur le manteau. Inclinant légèrement sa tête, ses yeux toujours posé sur le fond de la rue, la voix basse


Le Palazzo est un endroit dont on m'a souvent parlé, et qui à moins qu'il ne se promène sera son point de ralliement. C'est ainsi que nous avons reçu instructions, et ce déroulera donc comme tel. Je vous conduirai à l'entrée de la ruelle, vous découvrirez sans peine le Palais. L'entrée en est gardée, mais l'arme que vous portez y est connue, ce sera votre passe-droit. J'attendrai à la sortie, ensuite nous aviserons

Légère pause, l'officier se rembrunit, et enfonce sa tête dans son manteau, ses pas claquants légèrement sur le sol.
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Cinharis In Ered Nimrayan
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