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[RP] Qui a vidé l'eau du bain..!?

Mai



    La nuit est froide sur les murailles de Rennes, alors que la silhouette opalescente de la Duchesse avance lentement sur le chemin de ronde. Seule la proéminence de son ventre laissait deviné l'état qui était le siens. Marie est plus proche de l’allure d’une banshee que d’une femme enceinte épanouie... Emmitouflée dans un lourd manteau, la jeune femme prend l’air, ou plutôt tente de respirer. Son pas est lent, et difficile sur le chemin de ronde. A quelques mètres derrière elle, la suivent deux hommes, le grand maure dont personne ne connaissait rien, et Gauvin, le fidèle et collant de la première heure. Ordre a été donné par dieu-sait-qui, sans doute Cassius ou Elfyn, de ne point laisser seule la jeune femme. Le terme de sa grossesse n’était prévu que dans trois semaines mais l’état de santé de la blonde s’était dégradé a vue d’œil ces derniers jours. La fatigue avait marqué son visage, et la tristesse avait marqué son âme. Dukez Breizh s’était éteinte. Morte de l’intérieure alors qu’elle était pourtant pleine de vie. Deux pour être exacte.

    Les yeux posé sur l’horizon, la Montfort contemple le pays rennais qui s’endort sous la pleine lune alors que Morphée ne veut pas d’elle. L’hériter est agité ce soir et s’applique à l’empêcher de dormir. A intervalle régulier, la respiration de Marie se coupe sous l’effet d’une contraction. Gauvin dans son dos, arrête le monologue egocentrique dont il baratine le grand maure depuis une demi-heure pour s’inquiéter de l’état de sa maitresse. Regard silencieux vers la blonde qui finit toujours par se redresser pour reprendre sa marche. L’intendant grincheux respire et reprend sa palabre.

    Pendant ce temps, entre les tempes de la Myosotis des milliers de questions se bousculent, raison et cause du mal être grandissant qui l’assassine. Chaque jour de nouveaux soucis viennent alourdir le poids sur ses épaules et la Kem s’enfoncent peu à peu. Elle repense à sa journée, à l’autodémobilisation des soldats alors que des armées menacent Rennes, aux querelles ridicules de ses conseillers, à l’ignorance crasse de certaines personnes, à la tristesse dans les yeux de Nael, à la lettre de Thoros, au désarroi de Gwilherm et surtout à l’absence de Cassius et d’Else auprès d’elle. Son époux et sa sœur étaient ses repères en tout temps, et en ce moment, ils n’étaient pas là, alors qu’elle en avait tant besoin. Si physiquement Marie était présente, mentalement elle l’était de moins en moins. L’Ankou gagnait du terrain sournoisement, alors que la dépressive s’accrochait aux bouées qu’on lui tendait. Les sourires de ses blondes, les paroles de ses suzerains, les épaules propices aux pleures de ses amis… tant de petites choses qui font tout quand ça ne va pas.

    Et, alors qu’un pas fut sans doute de trop dans cette promenade nocturne, la duchesse sentie couler entre ses jambes le signe annonciateur de l’arrivé de l’héritier. Immobile, mais étrangement calme, Marie tourne la tête vers son intendant.


    Gauvin… Il arrive.

    Il n’en fallut pas plus à l’homme pour comprendre et qu’il lui fallait désormais faire le nécessaire. Confiant la duchesse au bras salvateur du grand maure – il faudra qu’elle songe à lui trouver un prénom – le vieil homme lui fit comprendre ou la mener par quelques gestes qui semblaient défini d’avances. A croire que l’intendant, attendait cet enfant avec bien plus de sérieux que la futur mère. Se laissant porter par les évènements, la dukez se contenta de suivre, un peu sonnée, l’esclave à la peau sombre qui l’emmenait vers sa chambre.

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Alesius_landeric
On dit que c'est bébé qui décide du bon moment pour arriver... FAUX* !

Tout un tas de facteur entre en ligne de compte... Et la tension qui habitait le corps de la Duchesse était un élément majeur. Que dire si ce n'est que plus le temps passé, plus son état se dégradait, laissant craindre pour elle même et les deux future Montfort qu'elle portait... Car, oui, s'il n'y en avait eu qu'un, le paris des 9 mois aurait pu être tenu, mais avec deux ...

Et c'est ici que mère nature intervenait une nouvelle fois !

Ne pouvant attendre plus, elle décida qu'il était temps pour les héritiers de découvrir le monde plus vite que prévue. Qu'importe que la duchesse ne si attende pas ! Qu'importe que les foetus ne soient pas pret ! C'était maintenant qu'il fallait agir...Alors toute la journée, les deux petits lardons furent ballottés, secoués, compressés et pas seulement à cause de l'agitation de la blonde qui les portaient, ni de l'espace utérins qui se faisait de plus en plus rare... Non. Les contractions avaient commencé et s’intensifiaient avec le temps, obligeant les jumeaux à bouger, se déplacer, malgré les restrictions de places... Ces instants n'avaient rien d'agréable pour eux et cela n'étaient pas prêt de cesser car bientôt, ils allaient découvrir le monde extérieur, la première goulée d'air, le premier cri, le froid... Finit le confort chaud et douillet du ventre maternelle, il était temps pour eux de sortir...

Et l'héritier à naître n'était pas opérationnel... Non pas du tout. Les crispations ventral avaient beau faire, le placement n'était pas bon. Et les prochaines heures seraient décisives. Mais en attendant, il fallait que sa mère soit transporter, installer et préparer. Priez pour qu'elle soit bien assisté car la suite allait s'annoncer difficile...

Le traumatisme de la naissance était en route...


Petit clin d'oeil à Norman et ces vidéos ^^

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N'oubliez pas que le diable aussi a été un ange...
Cassius
Ce matin là, au levé, rien n'avait été différent, rien de particuliers à signaler... un fin voile lumineux s'était approprié la chambrée, dévoilant avec volupté la courbe parfaite d'une épouse, la candeur d'un visage endormi, un baiser délicat déposé au creux de la nuque d'une duchesse arrondie, quelques ordres donnés à la mesnie par-ci, par-là, une journée bien remplis qui prédisait sans nul doûte la perte d'une bonne bouteille de ce fameux vin angevin ramené du front en fin de soirée, une journée banale sans arôme ni saveur. Et pourtant ce jour serait à marquer du pierre blanche, un héritier Montfort allait voir le jour et par la même allonger un peu plus la généalogie familliale.

C'est dans le bureau du Montfort que la nouvelle ne devrait plus tarder à être dévoilé... tiens d'ailleurs voilà que l'on frappe à la porte... que dis-je, que l'on défonce la porte dans un vacarme sans nom!!! Le pire ne fut pas la peur dans la réaction qui s'était dessiné sur le visage du bellâtre de Landrevarzec, mais bien d'imaginer le châtiment qui serait administré à celui qui avait osé faire telle entrée sans même se faire annoncer au préalable.

Gauvin était là, au centre de la pièce, halletant, reprenant son souffle, le dos courbé, ses mains sur ses genoux... la situation qui généralement n'inspire rien de bon... ou le contraire. Quand on apercevait le vieil homme, l'on pensait directement à la jolie blonde, étrange me dirais-vous surtout qu'ils n'ont rien en commun. Mais cet homme était son ombre, il veillait sur elle, au début par charge mais avec le temps, il avait dû trouver un nouveau sentiment en cours de route que le simple respect de son devoir dû à sa charge.


Marie, où es t-elle?! qu'y a t'il?! Parle bon sang!

Devant la réaction de Cassius désormais debout, les poings fermement apposés sur son office, l'intendant reprit ses esprits

C'est l'enfant Messire, il arrive!

Ce sont sur ces mots que les deux hommes se rendirent au chevet de Marie, dans les appartements du couple, où déjà du monde s'afféraient à l'entrée, curieux de connaître le sexe de l'enfant plus qu'autre chose. Cassius se fraya un chemin entre les servantes et se jeta genoux à terre aux côtés de son épouse. Il prit sa main dans la sienne, apposant l'autre délicatement sur son front maintenant ruisselant de sueur.

Je suis là mon amour, tout va bien se passer!

Un regard à Gauvin et quelques mots...

Fais moi dégager l'attroupement à l'entrée et va chercher Gwilherm, tu le trouveras au bureau de l'amirauté, nous avions réunion dans la journée, il devrait s'y trouver. Hâte-toi!
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--Princessedesbuze
    L'enfant... l'enfant. Ils étaient saoulant avec "L'enfant", il manquait dans ce mot, ce pluriel charmant qui, à coup sur, réjouirait la noble assemblée qui s'était pressée pour voir la tant attendue venue aux mondes des, et j'insiste sur le pluriel, enfants Montfort.
    Héritier, par contre, avait tout d'un singulier, là était tout la subtilité du problème

    Puis comme on dit, jamais deux sans ... non, oubliez.
    Personne ne s'en doutait, l'élément perturbateur est là. Elle fait 42cm à tout péter, pour 2kg5 au grand max.

    On a pas de place ici, on est tout comprimé. On ne peut pas encore ouvrir les yeux, il fait noir, et l'endroit qui quelques semaines plus tôt nous semblait le plus doux au monde soudain, nous opprime. C'est instinctivement qu'elle connait l'existence de cet autre être, sans encore comprendre la sienne. Et sachez que ce rencontrer à ce stade précoce de l'existence ça peut créer des liens.
    Mais il fait chaud, quoi qu'on en dise, on est pas tout à fait fini, c'est toujours trop tôt, mais les deux foetus commencent à peser sérieusement sur un ventre menaçant d'exploser. Le monde dehors parait effrayant, glacial, inconnu, et les deux lardons ne mesuraient pas encore la chance qu'il avait d'être dans le ventre maternel. Alors pourquoi les arrachent t'ont si vite de cet habitat douillait? Si elle avait été doté de parole, et d'une pensée cohérente, la Princesse des Buze serait sûrement déjà entrain de gueuler à l'heure qu'il est.
    La très jeune source de vie, munit de deux yeux clos et de cinq orteils à chaque pied, sent le voisin bouger. Il se casse, et après presque neuf mois de vie commune la rupture est mal vécue pour le dit lardon. Dehors il fait froid, on le sent, ici il fait chaud, c'est cool. Mais parfois la nature avait raison, il est grand temps qu'ils fassent profiter l'univers de leur présence.

    Et au jumeau de se faire la malle, elle s'insurge, elle ne veut pas. Restes encore là, tu n'as pas idée de comment c'est au dehors, on est trop jeunes, trop fragiles, faut pas nous brusqués, on risquerait d'y rester!

    Elle était bonne joueuse, prise de court, l'enfant bonus, celui qui va débarquer en annonçant une double joie, un double bonheur, et une double source d'emmerdes monumentales. Mais sans elle ça aurait été trop simple. Elle était l'accident de trop, prenant la faible place de la femme et de la benjamine du duo. Elle était le bébé qui ne servait à rien.
    Mais il ne faut pas se plaindre trop vite, on la prédisait au plus beau des avenirs.


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Gwilherm
[Au Parlement]

Heureusement que l'homme à tout faire de la Duchesse savait se renseigner où il le fallait, car Gwilherm n'était pas dans un bureau de l'Amirauté à cet instant, mais bien au Parlement, dans un autre bureau...

Sans crier gare, Gauvin pénétra dans ledit bureau, succédé par Yohan, toujours aussi boiteux, qui suivait comme il le pouvait le serviteur paniqué envoyé quérir l'Amiral. Ce dernier sortit de ses pensées, plus que sombres en ce moment, et posa son regard sur l'entrant, sans aucune forme d'énervement. Las, simplement las. Son visage lui disait quelque chose, mais il ne parvenait pas à mettre un nom dessus. Sans autre forme de politesse, le Bréhatin lui demanda qui il était.


- Piv oc'h ?

L'homme fit une légère moue exprimant ses excuses sans parvenir à cacher son empressement.

- Je suis Gauvin, je sers sa Grasce Marie de Montfort... son époux vous fait mander prestement...

Le visage du Bréhatin se ferma, se demandant si ça allait encore recommencer, s'il n'allait encore devoir s'expliquer pour des ragots sans fondement si ce n'est qu'il avait tenu une foutue porte à une amie, oui une amie, enceinte de surcroît ?!! Il l'avait déjà payé assez cher comme ça pour que ça revienne sur le tapis. Son visage s'apprêtait à exprimer enfin autre chose que... rien, en l'occurrence de l'agacement, mais Gauvin n'avait pas fini sa phrase.

... car elle est sur le point d'accoucher !

-Ma doué benniget ! Dija ?! Il avait déjà bondit de son fauteuil et posé la main sur son mantel. Pelec'h emañ an Dukez* ? Hastez vous donc de m'y conduire !

Le seigneur de Saint-Lunaire était inquiet car la dernière fois qu'il l'avait vue, Marie n'était pas au mieux, c'est le moins qu'on pouvait dire, ne mangeant presque pas, guère davantage qu'elle ne parvenait à sourire... La pression de la couronne ducale ajoutée à celle déjà bien forte de son organisme de femme attendant des jumeaux n'avait pas dû être du meilleur effet et voilà où nous en étions. Certains ne parvenaient pas à comprendre qu'elle avait besoin de repos... pourtant, c'était une évidence qui sautait aux yeux !

Gwilherm suivit Gauvin, qui malgré un âge déjà avancé crapahutait vite, jusqu'à la demeure ducale puis à l'intérieur de celui-ci, vers les appartements où se trouvait les futurs parents...


*où est la Duchesse ?
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Mai



    Les bras sombres du grand maure guident la frêle duchesse jusqu’à ses appartements, écartant les surpris et les voyeuristes d’un regard sans ambiguïté. Des hommes tel que lui ne sont pas choses commune en Bretagne. Et si sa présence aux cotés de la jeune duchesse commence à être remarqué, la couleur de sa peau effraie encore la majorité des gens du château. Marie était à cet instant bien contente qu’il ait choisis de rester près d’elle… Après quelques minutes d’une lente marche, la porte de ses appartements apparait au bout du couloir. La fin du calvaire, le début de l’enfer. Son escorte de choc lui ouvre la porte - certain se sont retrouvé célibataire pour une telle chose – et la laisse avancer pendant qu’il ferme les rideaux toujours sans rien dire. Légère inclinaison du buste et l’homme du Sud s’éclipse au profit de deux femmes de chambre.

    Une table est amenée près du lit avec des linges propres et un baquet d’eau. Un second est posé au-dessus des flammes. Les chambrières s’affairent en silence pendant que la duchesse fébrile tente de dénouer les liens de son mantel malgré ses doigts tremblant. Les trois semaines d’avances sur le planning prévu, tout semble avoir été organisé malgré elle. Marie s’était jusque-là, refuser a considéré sa grossesse sérieusement. Aucun choix de prénom, de parrain, de vêtement, d’accoucheur (jusqu’à il y a peu). Cette grossesse n’était pas la sienne, ce n’était qu’une tache de plus sur son listing qui amènera sans doute une issue fatale à sa triste vie. Elle en est du moins persuadée. Alors que la panique et la peur s’emparent peu à peu du corps de Marie, les deux femmes de chambre viennent à son secours et la déshabille rapidement, la soutenant à chaque contraction surprise.

    Alors qu’elle vient de s’installer dans son lit, transpirante et le souffle court, Cassius fait enfin son entrer, talonner de près par un Gauvin quasiment aussi essoufflé qu’elle. Enfin. Il aura fallu que l’héritier se pointe pour que le père, l’époux, l’amant accourt à son chevet. Promesse d’espoir dans le cœur de la dukez. Adieu Bretagne mourante, bretons pleurnichards, charges, cour, et autre subtilité de la vie mondaine. Cassius est là.


    Je suis là mon amour, tout va bien se passer!

    J’ai mal Cassius… J'ai peur.

    Son époux donne lance quelques ordres avant de revenir à son chevet. Son chevalier sait toujours quoi faire…
    C’est un trait de caractère qu’elle lui a toujours envié. Marie n’est jamais la femme de la situation. Lui si.


    Faut Gwilherm… Sinon…

    … Ça va recommencer. Comme dans le passé et l’accouchement de Thomas. Marie revit la naissance de son batard douloureusement. Mais cette fois tout est pire. La blonde est persuadée qu’elle va mourir, et même le regard de Cassius ne lui donne guère d’espoir. Marie est une femme de conviction, on ne l’a fait changer d’avis qu’en lui prouvant le contraire. Une nouvelle contraction lui coupe le souffle. Les doigts referment encore un peu plus leur étreinte sur la paume de son homme. Et c’est ce moment que Gauvin a choisi pour lui ramener son sauveur. Si la blonde n’était pas aussi concentré elle aurait souri à l’Amiral. En dehors de sa famille, le bréhatin était le seul à s’inquiété de sa santé et son moral. Il était aussi le seul à lui avoir proposé son aide pour accoucher et le seul en qui elle avait confiance pour cette tâche.

    Gwiiiiiii

    Le souffle se coupe, alors que le corps de la blonde se contracte encore douloureusement. Ca n’avait pas été aussi rapide la dernière fois… L’héritier semble presser de prendre la place qui lui revient dans ce monde. Et vu la douleur qu’il se permet de faire ressentir a sa pauvre duchesse de mère, cet héritier promettait d’être un chiard des plus turbulent !

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Cassius
Le dénouement était proche, mais Marie allongée sur cette couche se tordait de douleur sous le regard désemparé de son époux, le Montfort avait été formé dans de nombreux domaines mais pas dans celui-ci, se retrouver dans cette situation, si inutile, était difficile pour lui, il ne pouvait qu'être là et soutenir son épouse en ce moment crucial de leurs vies.

J’ai mal Cassius… J'ai peur.

L'étreinte de sa main dans celle de son épouse se fit plus importante, lui aussi était inquiet mais tentait de ne rien laisser transparaître, il avait déjà perdu une épouse et un enfant à naître, il ne pouvait accepter que cela se reproduise, perdre son épouse, Marie, sa Marie, serait un cap qu'il ne saurait dépasser.

Je veille sur toi mon amour, il ne peux rien t'arriver.

Foutaise! Il ne gérait rien! Au fur et à mesure que le temps s'écoulait, le désarroi prenait une place prépondérante sur le facies désormais tout aussi transpirant de l'homme d'armes qu'il était. Marie était la femme qui avait su le combler en tout point, il était proche d'elle au delà d'une simple relation d'époux à épouse, ils partageaient tout, elle était sa confidente, celle qui savait l'appaiser quand la colère montait en lui, sa moitié, sa Myosotis...

Gwiiiiiii

Gwilherm venait de faire son entrée, celui qui à ses heures "perdu" officiait comme médecin en plus de sa charge d'amiral et de président du parlement, un homme de confiance comme il ne s'en faisait plus. Les deux hommes se connaissaient depuis maintenant fort longtemps, depuis le retour de Gwilherm en sa terre natale. Les deux hommes s'appréciait, ils étaient amis même. Dernièrement une distance s'était mise entres eux suite à des rumeurs sans fondement sur de potentiels rapprochements entre l'épouse Montfort et ce dernier. Cassius n'avait cure de ces rumeurs, il avait confiance en lui, mais surtout en son épouse et jamais le doute ne s'était emparé de lui sur ces ragots de bas-étage, raison pour laquelle il n'avait pas hésité à le faire mander pour mettre au monde l'héritier(e)(s) de la famille.

La main de Cassius était désormais tremblante, il n'assumait ce rôle, à travers sa vie de combattants, il avait rencontrait les pires horreurs, il avait eu peur même parfois car la peur signifiait que le corps était encore en vie, un noble sentiment, mais là la crainte était toute autre, la crainte de perdre un être cher était réellement la pire des sensations.


Mon ami, tu as la vie de ma famille entre tes mains, je ne peux octroyer meilleure confiance.

Le regard de Cassius était méconnaissable, jamais il n'avait été si "faible" et les occasions de le voir ainsi ne se reproduiraient que peu. Tout pourrait bien se passer, mais le couple avai été marqué par deux drames respectifs et le pire était dans leur esprit.

Le Montfort prit place sur la couche au côté de son épouse, approchant délicatement ses lèvres de son visage, il déposa un baiser appuyé sur son front ruisselant et lui murmura ces quelques mots à peine audible


Respire Marie, respire profondément, apaise-toi mon amour...
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Roxannemontfortlaval
Les rumeurs étaient arrivées jusqu'à elle. Pas de nature à les écouter la blonde et quand bien même elle s'en tape de ce genre de choses, elle en fait souvent les frais et n'est pas d'un caractère à y croire. Par contre, elle sait ce que c'est que d'accoucher en pleine tempête, elle-même il y a quelques mois a donné la vie en pleine guerre. Et ce qu'est devenue sa vie par la suite, elle ne veut pas que sa cousine le vive. Pas non plus son genre de baragouiner de longs discours quoique depuis son retour en Breizh, elle commence à s'amuser de cet exercice. Ils sont sa famille. Elle les aime et elle les respecte. Toutes deux se connaissent peu mais elles ont partagé quelques instants durant cette guerre ensemble. Alors Roxanne pour une fois va cesser de s'apitoyer sur son propre sort et soutenir cette femme d'exception qu'est Marie, sa cousine. Soutenir aussi son cousin qui a veillé sur elle sur le front. Les pavés de la cour sous ses pieds, puis la grande porte d'entrée qui s'ouvre devant elle. Un domestique est là.

Demat, je suis Roxanne de Montfort-Laval. Je ne veux déranger personne j'attendrais dans un couloir de pouvoir voir votre maîtresse. Dites leur simplement que je suis là pour les soutenir.
Et c'est simplement que Roxanne s'assoit dans un fauteuil du vestibule, espérant que tout se passe bien.

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Mai


    Respire Marie, respire profondément, apaise-toi mon amour...

    Il en a de bonne…

    Non… Elle ne respirait pas. L’oxygène salvateur n’arrivait plus à ses poumons. Marie étouffait dans cette chambre à l’air lourd et moite. La Dukez avait chaud, La Dukez avait mal. Et il parait que c’est dans la crise que les vraies personnalités se révèlent, et bien la douce et délicate Maï était en fait un tyran. Elle souffrait le martyr et le regard troublé de son mari n’y pouvait rien. D’ailleurs il n’avait pas l’air bien le Mamour… Il était tout pâle, toute chose, tout… Manquerait plus qu’il s’évanouisse alors que tout ça était quand ENTIEREMENT de sa faute !!! Oui, oui, Marie n’y était pour rien dans cette grossesse ! Elle en avait décidé ainsi. Un point c’est tout.

    Et cette alors que se produisit l’impossible, l’inconcevable, l’impensable… Cassius se glissa dans la couche à ses côtés. Elle devait lui pondre son héritier et en plus fallait qu’elle partage la couche ? La blonde sous le coup de la colère l’aurait dégagé rapido si une chose ne l’avait pas énervé d’avantage. Alors que son époux déposait un baiser sur son front, l’une des chambrières osa – je dis bien osa – lever les yeux aux ciels. Non mais franchement ! Alors certes, normalement, l’accouchement se passait entre filles et les hommes restaient à la porte à écouter le massacre. Mais il s’agissait de Marie là. Marie… Vous l’imaginiez vraiment entouré de femmes ? Moi j’ai du mal.


    Dehors les deux grognasses !!!

    Ah j’avais prévenue ! Adieu la douce et délicieuse Marie. Elle a trop mal pour être gentille. Sans doute que cela du surprendre un peu l’assistance car une minute d’un silence parfait prit place dans la chambre. Jusqu’à la contraction suivante qui sembla relancer l’action. Les deux chambrières disparurent en murmurant quelques vilainies à l’encontre de leur maîtresse. Et la main de la blonde repris son travail de sape sur les phalanges de sa moitié qui devait s’interroger sur le monstre qu’était en train de devenir sa femme.

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Marzina
On était venue la chercher pour lui dire que sa meilleure amie était en train d'accoucher...
Non mais franchement, qu'est-ce qu'elle en avait à faire hein?!
Ailvin est mort! Il est mort quoi!
Et elle, elle n'aura probablement jamais d'enfant....
Alors pourquoi vient-on l'inonder avec le bonheur des autres? Qu'est-ce qu'elle peut bien en avoir à faire, tandis qu'elle est prête à prendre à Marie le titre de Presque-Pendue dès qu'on baissera la garde autour d'elle, et qu'elle pourra trouver une corde.
Mais Ninnog avait ajouté une chose pas bête du tout.


"Si vous ne savez pas vous réjouir du bonheur des autres, allez donc vous réjouir de sa souffrance...Un accouchement, c'est pas une partie de plaisir..."

La blonde squelettique avait alors relevé vivement la tête, manquant de se casser un os dans sa précipitation.

"Mais c'est bien sûr Nounig! Vous avez raison!"

C'est ainsi qu'elle avait déboulé dans les couloirs, trainant le pas de sa silhouette blanchâtre tel un fantôme -qu'elle était presque, après un mois sans sortir de chez elle...
Elle entendait déjà les cris de la souffrance blondesque.
Quelle belle journée s'annonçait...Le ciel était dégagé, et le froid était sûrement en train de tuer les plus pauvres des français, notamment ceux mutilés durant la guerre. Leurs plaies allaient devenir nécrosantes, et on devrait petit à petit leur couper le corps en morceaux. A la prochaine guerre, les bretons affronteraient des culs de jatte...
Grand sourire de la princesse blonde, ca faisait longtemps qu'il n'était pas revenu sur son visage
.

Dehors les deux grognasses !!!

Mais quelle belle journée!
Elle débarque dans la chambre sans se faire annoncer, sans même demander une quelconque autorisation. A peine y a-t-elle mis un pied qu'elle déclare d'une voix réprobatrice
:

"Mais quelle vulgarité! Ces mots sortent probablement de la bouche d'une normande, c'est pareil qu'un normand mais ca a des seins..."

Et là, elle feint exagérément d'apercevoir enfin Marie, et d'en être très choquée.

"Ma Doué Marie, si tu veux être grossière, utilise au moins des mots bretonnants! Et quelle est donc la raison de cette vulgarité soudaine?"

Les yeux se posent plus précisément sur le ventre difforme.

"Gast! Ton ventre est encore plus énorme que celui d'une vache s'apprêtant à mettre bas!"

Le sourire s'étire plus encore. On s'amuse comme on peut.
Marie était peut-être devenu un monstre depuis le début de cet accouchement, mais Marzina avait un mois d'avance sur la transformation, c'était perdu d'avance pour la future mère.

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Gwilherm
Gwilherm avait été accueilli à l'entrée de la chambre ducale par Cassius, qui lui avait paru étonnamment inquiet, pour ne pas dire paniqué. Le chevalier allait devenir père, sans doute que cela n'aidait pas à rester calme et serein, mais tout de même, l'héritier des Montfort avait eu à faire face à maintes situations dramatiques et sa propre vie avait été en danger bien des fois... Mais le Bréhatin le savait bien : à part quelques égocentriques, on s'inquiète bien plus pour ceux qu'on aime que pour soi-même. Alors bien sûr qu'il était légitime que Cassius soit inquiet, son épouse devait accoucher - ce qui représentait déjà un risque en soit, avant terme de surcroît - et de jumeaux en plus, mais ça tout le monde l'ignorait encore !

Le temps de voir la situation et l'Amiral reprenait son rôle de médecin. Il faut avouer qu'il ne pratiquait que peu, et que l'essentiel de son expérience avait été au sein des Forces Spéciales Flamandes en tant que médecin militaire... autant dire aux antipodes des spécialités liées à l'enfantement. Mais le Bréhatin avait tout de même eu des cours à ce sujet, à l'université de médecine et avait même participé à l'accouchement d'Izea, voici quelques longs mois, donc il n'était pas complètement novice en la matière. Heureusement, car l'accouchement de Marie allait être difficile.

Elle hurlait de douleur, insultait tout le monde, mais à vrai dire, cela ne le préoccupait que peu. La Duchesse souffrait, elle avait bien le droit de gueuler aussi fort qu'un homme à qui l'on coupe une jambe ! Donc Gwilherm ne bronchait pas, il la trouvait même incroyablement forte car après avoir posé ses mains sur son ventre de diverses manières et constaté que le travail était déjà bien entamé, le médecin du jour ne mit pas longtemps à comprendre ce qui se tramait et s'exclama.


Ce n'est pas un mais deux Montfort qui doivent voir le jour avec l'aide de Dieu !

Après avoir dit cela, il jeta un très bref regard au futur père, avant de poser ses yeux dans ceux de Marie. Ils commençaient à bien se connaitre tous les deux, ayant appris à partager une amitié sincère, dans les moment de joie comme de peine - souvent de peine en fait -, et il vit que là, elle était au bord du gouffre... Mais qui ne l'aurait pas été ? Il fallait agir et vite. Gwilherm parvenait à rester très concentré, malgré l'amitié qui le liait aux deux futurs parents et à ce que cela pouvait impliquer sur le plan émotionnel. Il puisait au fond de lui pour ne rien laisser paraitre et ne pas ajouter à la pagaille ambiante et légitime sa part.

Outre le fait qu'il s'agissait de jumeaux, un autre problème se fit jour à l'esprit du Bréhatin après bien des observations : le premier ne se présentait pas convenablement, à savoir qu'il était en siège ! Gwilherm fronça les sourcils mais ne dit rien qui puisse paniquer qui que ce soit. Il se souvenait bien avoir entendu quelques accoucheuses évoquer ce cas et s'efforçait de se remémorer la "procédure à suivre" en une telle circonstance. Tant bien que mal, mais précautionneusement, tant pour la mère que pour son enfant, Gwilherm réussit la première manœuvre... c'était déjà ça !


Apportez du linge humide ! Buan ! Buan* !

*vite
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Else
Quelques minutes plus tôt, une carriole paysanne arrivait en vue du château ducal. A son bord, un vieillard à moitié endormi tenait mollement les rênes, tandis que sa blonde passagère tapait du pied.
Elisabeth de Kermorial, évidemment. Qui d’autre ?
C’était la dernière ligne (presque) droite d’un long et pénible périple qui l’avait menée jusqu’en terre ennemie, au cœur de la Bourgogne, puis au fin fond du Limousin, et retour en passant par la… Touraine. Et sans sabots, je vous prie. En conséquence, l’aînée Kermorial était lasse, exténuée, et elle avait hâte de tomber dans les bras de sa copie conforme. Pour lui raconter, peut-être. Tout. Ou partie. Ou juste, pour apaiser ses douleurs auprès d’une chaleur amie.


Et ne voilà-t-il pas qu’au lieu de retrouvailles paisibles, dans l’intimité du domaine sororal, il lui avait fallu rejoindre Rennes ! Car Marie était Duchesse, désormais. Vous auriez vu sa tête, lorsque les gens de Buzay le lui avaient annoncé… Duchesse… Comment peut-on être duchesse ?
Mais de Marie, Lise accepterait tout, même le pire – et Dieu sait que la notion a pris une acception dramatique dans son esprit. Alors Duchesse, c’est un moindre mal.

Tandis que la charrette s’engage sur la route qui mène droit aux portes du château, Attila excédée saisit les rênes d’une main impérieuse, et arrête les chevaux. Elle fourre plusieurs écus entre les mains noueuses du vieil homme, soudain beaucoup plus alerte, et saute à bas de l’exaspérant véhicule. On n’a pas idée d’aller si lentement.
Si le paysan avait relevé les yeux sur elle, il se serait peut-être étonné de la vigueur avec laquelle elle remonte le chemin. Les routes et les épreuves ont asséché sa silhouette déjà anguleuse ; elle n’a jamais paru si frêle que sous les premiers rayons de la lune rennaise, au terme d’un voyage qui lui a laissé un goût amer. Mais il ne le fera sans doute pas, et passera son chemin, content d’avoir empoché quelque extra qui paiera le pain et le beurre.

Et Else se presse, vers sa sœur.
Pour ce qui est des retrouvailles paisibles, c’est raté… et elle ne va pas tarder à découvrir à quel point. Première surprise : là où elle s’attendait à trouver porte close et à devoir réveiller toute la mesnie (et je vous prie de croire que le fait ne la tracassait guère), la maisonnée fourmille d’activité.
La garde ducale la dévisage, ébahie : un instant, ils croient même avoir la berlue, mais ce n’est pas la saison des hallucinations collectives, et ils finissent par se souvenir que Marie de Montfort, Dukez Breizh, a une sœur jumelle qui lui ressemble à s’y méprendre… sauf qu’elle n’est pas du tout, mais alors pas du tout enceinte, et encore moins en train d’accoucher.
D’accoucher ?
Enceinte ?!?
Comment ça, enceinte ?

Le cri de
« quoi !? » a résonné d’un bout à l’autre du château.

Oui, je sais. Lison a un train de retard. Ou même deux. Par bonheur, elle court vite, et se précipite justement à travers les couloirs d’une bâtisse dont elle a largement oublié le plan, si tant est qu’elle l’ait jamais connu. Elle file donc au hasard, bousculant sans vergogne les importuns qui se dressent sur son chemin.
A sa décharge, elle a une peur de tous les diables. La dernière fois, Marie a failli y passer. Elle le sait. Elle était là. Ou plutôt, elle était arrivée trop tard, déjà à l’époque : le désastre était consommé. Marie sanglante. L’enfant sans vie. Parfum âcre de sang et d’humeurs. Elle le sent encore, et tout son corps hurle, et elle court, court et n'entend rien, court et ne voit rien, court pour ne pas arriver trop tard, pas cette fois, pas encore, si elle arrive à temps, si l’enfant n’a pas paru, alors Marie vivra, si je passe ce tournant en moins de cinq pas, si j’arrive au bout de ce couloir en moins de dix secondes, deux… trois… six… elle vivra, Seigneur aies pitié, aies soin, aies grâce,
il disait souvent : "Croyez en l'amour que Dieu vous porte, et"...

En pénétrant enfin dans la chambre, Else n’a d’yeux que pour Marie. Elle se précipite à son chevet, caressant sa joue, saisissant son bras.

- Ca ira... souffle-t-elle à son oreille.

Il faut que ça ailles, tu comprends ?
Mai



    Les accouchements sont tous identiques. Contractions, douleurs, bébé. FAUX !

    Le premier enfantement de Marie était l’opposé de celui-là. Cette nuit dans le château ducal, il y avait du monde, de la vie, du soutien. La longueur du temps avait été remplacée par une succession d’évènements qui étourdissaient de plus en plus la Myosotis. Lorsque les deux servantes sortirent, les portes entrouverte laissa le temps à la blonde de découvrirent Roxanne, ainsi qu’un petit attroupement de curieux que Gauvin et le Maure gardait à l’œil. Etait-ce la première fois qu’une duchesse régnante pondait en vol? Elle n’avait pas pensé à cela jusqu’ici. Les enfants devaient se pointer bien après la fin de son mandat… Du coup elle avait écarté le problème aussitôt. Comme le reste de sa grossesse d’ailleurs. Déni total. Devrait-elle démissionné? Sans doute oui, mais ce n’était pas le moment de penser à cela.

    Alors qu’une nouvelle contraction lui déchirait les entrailles, la porte se rouvrit de nouveau sur la silhouette squelettique de Tata. Marzina soignait toujours ses entrées et ses sorties. On est une princesse ou on ne l’est pas après tout. Assurément que sa Filleule/Tante/Meilleure Amie l’était. La Kem n’écouta que d’une oreille les saloperies que lui balançait la future Grand Tata sans pour autant répliquer. Marie était trop occupée à autre chose pour l’instant… Sans doute qu’un jour Marie et Marzina avait été proche, entre l’époque Vossler et l’époque Enguerrand sans doute. Mais depuis l’une comme l’autre s’appliquait avec patience et détermination à se détruire mutuellement. La Baleine ne savait pas trop comment elles en étaient arrivées là. Elle s’en fichait un peu pour le moment. Elle avait un chiard récalcitrant à expulser ne l’oublions pas !


    Je suis ptêt grosse mais tu vas être grande tante, ma vieille !!!

    Et ça ne changerai pas avec un bon régime ou un accouchement! Marie aurait affiché un sourire carnassier si elle n’avait pas eu aussi mal. A ses côtés Cassius était blême et étrangement muet. Un autre homme… On lui avait volé son époux, son homme plein d’assurance et de solutions à ses problèmes. Mamour, avait l’air en panique. Pourvu qu’il calenche pas sous le coup de l’émotion. Le couple était finalement dans un état assez similaire. Mal. Et le coup de grâce arriva aussitôt...

    Ce n'est pas un mais deux Montfort qu…

    Le regard de Gwilherm croisa le sien l’espace d’un instant avant que tout se trouble un peu. Les sons, l’agitation, la lumière, tout lui semblait flou autour d’elle. Marie venait de réaliser, subitement, la charge qui allait être la sienne pour les années à venir. Elle allait être mère. Elle allait être responsable de deux petits êtres vivants… Sous le choc, la blonde fixe le visage de son médicastre. Elle sent à peine la manipulation qu’il effectue au plus profond d’elle-même. La myosotis ne comprend pas plus qu’il y a un soucis. Elle ne voit pas non plus sa sœur accourir à son chevet. Au mieux elle sent sa présence tout simplement. Elisabeth est là… près d’elle… pour la sauver. C’est tout ce dont elle est capable alors qu’une nouvelle contraction le tord de douleur et que l’assistance retient sa respiration. Vaine tentative pour l’aider. Puis un cri. Minuscule et aïgu. Première bouffée d’oxygène dans des poumons tout neuf.

    Alesius-Landeric de Montfort est né.

    Et la tête de sa mère retombe lourdement sur l’édredon.
    La Kem ne cherche même pas à savoir le sexe de l’enfant, un autre arrive,
    la souffrance va recommencer alors qu’elle est déjà épuisée.


    Il en reste un bordel…

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Cassius
L'atmosphère se faisait pesante, les secondes paraissaient des heures, chaque suffoquement de l'épouse Montfort alertait les sens de l'époux à ses côtés. Ce n'était point humain de participer à tel moment dans la vie d'un homme. D'ailleurs que foutait-il là? Un homme, un vrai, ne se devait-il pas d'attendre l'arrivé de l'héritier derrière la porte entourré de ses pages et conseillers prêts à défiler tel l'éclair pour aller clamer au monde la naissance de ce divin à tel rang.

Il murmurait au plus profond de lui...


Faites que ce soit un garçon... faites que ce soit un garçon... un héritier!

C'est à ce moment, qu'un minois princier fit son entrée, elle avait la candeur d'un ange, une blondeur parfaite, les traits affinés, une beauté Montfort quoi! mais il ne fallait point se fier aux apparences, satant lui-même était un ange...
Quelques vacheries s'échangèrent entre les deux blondes, habitude pour se faire savoir que ces deux-là s'appréciait comme soeurs, mais la dure réalité rattrapa l'assemblée aux paroles incisives et percutantes de l'amiral-médecin


Ce n'est pas un mais deux Montfort qui doivent voir le jour avec l'aide de Dieu !

Première pensée qui traversa l'esprit Montfort: "Deux fois plus de chance d'avoir un héritier!" Les mots ne s'en suivirent point. D'ailleurs, faut avouer que Cassius contrairement à son habitude, ne parlait que peu depuis le début du travail. Son regard parcourait la pièce, croisait celui des différents protagonistes, le regard vide, sans la moindre once de vie.

La porte s'ouvrit à nouveau, einième regard du Montfort... la personne de trop, d'une la chambrée ressemblait à un véritable moulin, de deux Satan en personne cette fois venait de faire son entrée... la soeur jumelle... Elisabeth dict "Else" dict "Attila" dict "la porte de prison" etc...etc... Blonde comme sa soeur, belle comme sa soeur, les mêmes traits que sa soeur, une ressemblance à s'y méprendre... mais si Marie était douce et charmeuse en tout point, disons qu'elle avait pris la part de sa soeur dans l'utérus maternel.

Un cri aigu ramena rapidement le Montfort à la dure réalité de ce moment qu'est l'accouchement...

L'enfant est là, dans les bras de Gwilherm, Cassius s'approche, jette un regard sur le sexe, un sourire salvateur se dessine sur son visage, il se tourne vers son épouse qui jettait ses dernières forces dans cette bataille qu'est le don de vie.


C'est un garçon Marie! un fils!

Il prit l'enfant dans ses bras laissant Gwilherm repartir à sa tâche, carressant les joues du nouveau-né qui peinait à ouvrir les yeux

Un regard à sa tante princière


Un fils, Zina!

Il se répétait, l'émotion...
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--Princessedesbuze
    Il fait toujours noir du coté d'Alix, alors que le jumeau s'offrait à la lumière.
    L'assemblée, emplit de joie, venait d'apprendre son arrivée prochaine.

    Non, voyons, ce n'est absolument pas dépité qu'était le couple à l'annonce de ce double bonheur, de ces doubles emmerdes, de ce double accouchement. Lentement la princesse des Buze s'en va suivre le même chemin que son frère jumeau vers ce que nous appellerons pudiquement la sortie. Je conçois à vous épargner les détails.
    Plus paresseuse, l'épousée Montfort pu constater que cet enfant là était plus réticent à l'idée de survivre par soit même que le premier, et manifestait cela par une arrivée qui se fit attendre.

    Dans le but de conserver une certaine pudeur autour de la duchesse, je conçois à écarter de ma narration tout détail. Le tout jeune bébé vogua alors vers la lumière, la vie par elle-même, elle s'apprêtait à faire dans le monde ses premiers pleurs. C'était donc face à un charmant nouveau né, qui essaya discretement de voler la place d'honneur au premier, celui qui avait la chance d'être venu au monde avec ce annonçait un futur plein de promesse, beaucoup de coeurs de donzelles brisées, des chevaux en bois, des batailles sanguinaires et d'autres joyeusetés associés à son sexe, que l'assemblée se trouvera bientôt.

    -« Suis la lumière ma fille! »

    Elle cherche, elle va la trouver, elle le sait, d'instinct, forcement, quand on a pas de conscience.

    -« Fais connaissance avec l'autre monde! »

    Ou le plan d'évacuation conçu pour les moins de... ceux qui ne sont pas nés.
    Ca pique les yeux, ça l'aveugle, d'ailleurs, elle ne peut pas ouvrir les yeux.
    Enchantée en tout cas.



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