Amblypyge
Tu m'as toujours pas dit pourquoi on est revenu à Nevers.
J'ai un papier à récupérer.
Un papier? C'est quoi? le parchemin sacré de la mer morte? Il est à Nevers?
On va devoir déjouer des pièges et affronter des bêtes légendaires?
C'est un contrat.
Un contrat? Pourquoi?
Par tous les pépins d'la poire d'Archimède, le Rouge, tu verras bien!
...
Tu resteras en ville en m'attendant.
hein? C'est pas en ville que tu vas? J'peux pas venir avec toi?
Non c'est pas en ville et j'préfère pas que tu viennes.
C'est ça ! dis tout de suite que tu as honte de moi !
Pourquoi tu veux pas de moi ? j'ai mis mon beau chapeau rouge et j'ai coiffé ma moustache. On voit presque plus que tu m'as arraché des morceaux.
Tu crois que je pourrais eclipser ta beauté ?
Tu as raison sur ce point mais c'est pas juste !
...
Les hommes c'est pas son truc.
Ah! Tu vas voir le grand brun qu'était avec toi la dernière fois?
non
Il s'est pas bien occupé de ta fleur d'innocence?
Il s'occupe d'une autre bien plus innocente.
Ah... J'peux m'occuper de toi alors?
Rêve!
...
De toute façon avec la tête que tu as en ce moment, tu donnes pas envie.
Ambly a d'ordinaire la peau blanche mais aujourd'hui... son teint est tellement pâle qu'il semble scintiller d'une lueur nacrée. Si seule sa carnation n'allait pas... Quelques jours déjà que l'araignée était revenue à Nevers avec l'intention d'aller directement voir Judas pour repartir aussitôt et pourtant. Elle a décidé de rester, une journée, pour se reposer, puis une autre. Les muscles fourbus ne semblaient pas vouloir reprendre vigueur. Sueurs nocturnes, tremblements, bouffées de chaleur, froid. Maux de tête. Toux.
Une fin d'après midi, rageuse, elle repousse les couvertures qui la couvraient et se lève déterminée à ne pas se laisser aller. C'est décrété, elle se bouge et s'en va d'ici aujourd'hui.
Va donc bouchonner le cheval et mettre nos affaires dans la charrette.
Quittant son moustachu, bien emmitouflée dans sa cape, elle traverse le bois pour se rendre a Petit Bolchen. Les membres engourdis, chaque pas est un effort mais surtout l'occasion de contracter ses muscles pour vérifier qu'ils répondent toujours. Elle resserre la pèlerine autour de sa gorge. Il fait froid, pourtant l'air est doux...
La porte du castel est frappée à trois reprises.
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J'ai un papier à récupérer.
Un papier? C'est quoi? le parchemin sacré de la mer morte? Il est à Nevers?
On va devoir déjouer des pièges et affronter des bêtes légendaires?
C'est un contrat.
Un contrat? Pourquoi?
Par tous les pépins d'la poire d'Archimède, le Rouge, tu verras bien!
...
Tu resteras en ville en m'attendant.
hein? C'est pas en ville que tu vas? J'peux pas venir avec toi?
Non c'est pas en ville et j'préfère pas que tu viennes.
C'est ça ! dis tout de suite que tu as honte de moi !
Pourquoi tu veux pas de moi ? j'ai mis mon beau chapeau rouge et j'ai coiffé ma moustache. On voit presque plus que tu m'as arraché des morceaux.
Tu crois que je pourrais eclipser ta beauté ?
Tu as raison sur ce point mais c'est pas juste !
...
Les hommes c'est pas son truc.
Ah! Tu vas voir le grand brun qu'était avec toi la dernière fois?
non
Il s'est pas bien occupé de ta fleur d'innocence?
Il s'occupe d'une autre bien plus innocente.
Ah... J'peux m'occuper de toi alors?
Rêve!
...
De toute façon avec la tête que tu as en ce moment, tu donnes pas envie.
Ambly a d'ordinaire la peau blanche mais aujourd'hui... son teint est tellement pâle qu'il semble scintiller d'une lueur nacrée. Si seule sa carnation n'allait pas... Quelques jours déjà que l'araignée était revenue à Nevers avec l'intention d'aller directement voir Judas pour repartir aussitôt et pourtant. Elle a décidé de rester, une journée, pour se reposer, puis une autre. Les muscles fourbus ne semblaient pas vouloir reprendre vigueur. Sueurs nocturnes, tremblements, bouffées de chaleur, froid. Maux de tête. Toux.
Une fin d'après midi, rageuse, elle repousse les couvertures qui la couvraient et se lève déterminée à ne pas se laisser aller. C'est décrété, elle se bouge et s'en va d'ici aujourd'hui.
Va donc bouchonner le cheval et mettre nos affaires dans la charrette.
Quittant son moustachu, bien emmitouflée dans sa cape, elle traverse le bois pour se rendre a Petit Bolchen. Les membres engourdis, chaque pas est un effort mais surtout l'occasion de contracter ses muscles pour vérifier qu'ils répondent toujours. Elle resserre la pèlerine autour de sa gorge. Il fait froid, pourtant l'air est doux...
La porte du castel est frappée à trois reprises.
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