---fromFRLe Traqueur d'Ombres
Les noms habillent le monde, modèlent largile de la réalité, caressent la trame des envies, se jouent des humains dans le labyrinthe sans issue de lespoir. Les lieux jamais ne se nommes au hasard, et les personnalités sassument sous la destinée de quelques fragiles syllabes. Ainsi se noue le fil des existences, ici où ailleurs, dans la neige tourbillonnante, sur la cime du Mont Hurlant, surplombant la Cour des Miracles.
Elle se tient là, grondante, les veines sculptées de lave à la soie de sa peau, crinière flamboyante sur létoffe nacrée du dernier sursaut de lhiver, mortellement belle, posture à un demi battement de cur de lattaque, dangereuse à sy embraser, délicieuse à sy enlacer, dans la morsure dun vénéneux corps à corps.
Le talon de ses bottes sancre dans la fermeté de la terre, crochant son regard au défi scintillant des pupilles de la louve, Azazel porte une main gantée de noir à la broche fermant sa cape, sen défait dune torsion dépaules, rouvrant la plaie, incarnat sur tissus souillé de combats et de poussières, tire sa lame courbe, nue, sans ciller, il en passe leffilance à léchancrure de la chemise, se dévêt par lambeaux emportés dans le vent rugissant. Froid de lacier sur givre de lépiderme, rouge du sang frais coulant sur le marbre du torse dévoilé.
Le sabre tombe au sol.
Dans ma chair... Oui... J'ai enfoncé son épée... La voici... Il en est mort... Par la grâce de ma naissance, je me suis échangé... Ils me croiront mort... Ah ! Un Prince Démon ne tombe qu'une fois, ils l'apprendront... Dans leur chair.
Un sourire dange éclôt au visage du démon. Sa voix est un cri contenu, une sauvagerie douce née des ténèbres, enfantée du plaisir le plus obscur, fille des jouissances profondes.
A lapogée de la lune, malgré mes blessures, ma mort, négligeant mon enterrement, reportant mes vengeances, à lapogée de la lune, sans masque dargent et divoire, sans lépée de mon rang, pourtant Prince, pourtant Démon, pourtant Luxure, à lapogée de la lune, jhonore la parole échangée, contre dieux et enfers, je mavance à ma promise, à lapogée de la lune.
Un rire bref, provoquant, virevolte à sa bouche, malgré la froidure, la fièvre emplie son corps, plus rien dhumain ne vit dans ce sommet perdu, le délire dune animalité ancestrale alourdit lair, le timbre de sa voix cogne, pulsation basse, hurlement murmuré, il est démon, elle est louve, ils ne se satisferont pas dune séduction de salon, de létreinte fade et timorée des amants souriants au coucher du soleil. Il na ni poèmes ni bouquets de violettes, elle na ni mûres sauvages ni ritournelles délicates, mais la violence du sang, les crocs tranchants du désir, la rage des jouissances carnassières.
La Luxure ce soir a, enfin, une compagne de chasse et de volupté. Ne crois pas mes paroles, crois mon corps, éprouve ma force, comme je cherche ta puissance. Si nous sommes vivant, tout deux, à laube, alors nous nous serons trouvés.
Sans la quitter un instant des yeux, il enlève ses gants, mains dalbâtres, faites pour caresser, pour tuer, mains de combattant, mains damant, au repos, encore, en attente, ainsi est Azazel, Prince Démon de la Luxure, sous la plénitude de lastre nocturne.
_________________
Contrat au fil du sabre honoré.
Rupture si le trépas.
Donne moi le nom, je trouve
Ceux que tu haïs...
Mort... Ou presque.
Deux fois gisant, deux fois usurpé, le trépas rompt le Contrat, mort et vivant à la fois.
Elle se tient là, grondante, les veines sculptées de lave à la soie de sa peau, crinière flamboyante sur létoffe nacrée du dernier sursaut de lhiver, mortellement belle, posture à un demi battement de cur de lattaque, dangereuse à sy embraser, délicieuse à sy enlacer, dans la morsure dun vénéneux corps à corps.
Le talon de ses bottes sancre dans la fermeté de la terre, crochant son regard au défi scintillant des pupilles de la louve, Azazel porte une main gantée de noir à la broche fermant sa cape, sen défait dune torsion dépaules, rouvrant la plaie, incarnat sur tissus souillé de combats et de poussières, tire sa lame courbe, nue, sans ciller, il en passe leffilance à léchancrure de la chemise, se dévêt par lambeaux emportés dans le vent rugissant. Froid de lacier sur givre de lépiderme, rouge du sang frais coulant sur le marbre du torse dévoilé.
Le sabre tombe au sol.
Dans ma chair... Oui... J'ai enfoncé son épée... La voici... Il en est mort... Par la grâce de ma naissance, je me suis échangé... Ils me croiront mort... Ah ! Un Prince Démon ne tombe qu'une fois, ils l'apprendront... Dans leur chair.
Un sourire dange éclôt au visage du démon. Sa voix est un cri contenu, une sauvagerie douce née des ténèbres, enfantée du plaisir le plus obscur, fille des jouissances profondes.
A lapogée de la lune, malgré mes blessures, ma mort, négligeant mon enterrement, reportant mes vengeances, à lapogée de la lune, sans masque dargent et divoire, sans lépée de mon rang, pourtant Prince, pourtant Démon, pourtant Luxure, à lapogée de la lune, jhonore la parole échangée, contre dieux et enfers, je mavance à ma promise, à lapogée de la lune.
Un rire bref, provoquant, virevolte à sa bouche, malgré la froidure, la fièvre emplie son corps, plus rien dhumain ne vit dans ce sommet perdu, le délire dune animalité ancestrale alourdit lair, le timbre de sa voix cogne, pulsation basse, hurlement murmuré, il est démon, elle est louve, ils ne se satisferont pas dune séduction de salon, de létreinte fade et timorée des amants souriants au coucher du soleil. Il na ni poèmes ni bouquets de violettes, elle na ni mûres sauvages ni ritournelles délicates, mais la violence du sang, les crocs tranchants du désir, la rage des jouissances carnassières.
La Luxure ce soir a, enfin, une compagne de chasse et de volupté. Ne crois pas mes paroles, crois mon corps, éprouve ma force, comme je cherche ta puissance. Si nous sommes vivant, tout deux, à laube, alors nous nous serons trouvés.
Sans la quitter un instant des yeux, il enlève ses gants, mains dalbâtres, faites pour caresser, pour tuer, mains de combattant, mains damant, au repos, encore, en attente, ainsi est Azazel, Prince Démon de la Luxure, sous la plénitude de lastre nocturne.
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Contrat au fil du sabre honoré.
Rupture si le trépas.
Donne moi le nom, je trouve
Ceux que tu haïs...
Mort... Ou presque.
Deux fois gisant, deux fois usurpé, le trépas rompt le Contrat, mort et vivant à la fois.