---fromFRMange-rats
Non
je ne veux pas
pas là haut, pas là haut, non, je ne veux pas
je ne peux pas, je ne veux pas, non
non
Sa voix lasse égrenait de douloureuses protestations, mais ses membres épuisés navait plus la force de se débattre. Lentement, il sentait son corps sélever à nouveau, porté vers le sommet de la colline, comme un débris que la mer, immanquablement, inéluctablement, repousse vers le rivage. Il hoquetait, sanglotait, parfois. Ses gémissements faiblissaient à mesure que le délire le reprenait, que la fatigue, la douleur et le froid lengourdissaient.
A peine avait-il été surpris de voir Lorenz gravir la butte. Lépuisement de ses nerfs, le délabrement de son esprit, lavaient anesthésié à toute surprise. A vrai dire, il nétait même pas certain quil ait reconnu Lorenz. Quétait en cet instant pour lui celle qui le portait, sinon la force irrépressible et funeste qui le ramenait immanquablement, inéluctablement vers le bûcher ?
Non ne veux pas ne veux pas
Litanie faiblissante, vacillante. Sa tête, dans le dos de la jeune femme, dodelinait paresseusement. Parfois, son corps tressaillait : cétait le délire qui le reprenait, et ses gémissements devenaient de faibles cris.
Non, non ! Pas le bûcher, non pas le bûcher ! Pas une sorcière, pas une sorcière
Puis, au prix dun courageux élan de sa volonté, il tâchait de se calmer, de reprendre ses esprit. Mais la litanie reprenait.
Je ne veux pas il ne faut pas, non, il ne faut pas ne faut pas
Les plaintes ralentirent, sespacèrent de plus en plus, faiblirent. Le délire, peu à peu, sapaisa, vaincu par la fatigue de sa victime qui, bercée par les pas de Lorenz, sendormit enfin dun sommeil agité et fiévreux.
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Sa voix lasse égrenait de douloureuses protestations, mais ses membres épuisés navait plus la force de se débattre. Lentement, il sentait son corps sélever à nouveau, porté vers le sommet de la colline, comme un débris que la mer, immanquablement, inéluctablement, repousse vers le rivage. Il hoquetait, sanglotait, parfois. Ses gémissements faiblissaient à mesure que le délire le reprenait, que la fatigue, la douleur et le froid lengourdissaient.
A peine avait-il été surpris de voir Lorenz gravir la butte. Lépuisement de ses nerfs, le délabrement de son esprit, lavaient anesthésié à toute surprise. A vrai dire, il nétait même pas certain quil ait reconnu Lorenz. Quétait en cet instant pour lui celle qui le portait, sinon la force irrépressible et funeste qui le ramenait immanquablement, inéluctablement vers le bûcher ?
Non ne veux pas ne veux pas
Litanie faiblissante, vacillante. Sa tête, dans le dos de la jeune femme, dodelinait paresseusement. Parfois, son corps tressaillait : cétait le délire qui le reprenait, et ses gémissements devenaient de faibles cris.
Non, non ! Pas le bûcher, non pas le bûcher ! Pas une sorcière, pas une sorcière
Puis, au prix dun courageux élan de sa volonté, il tâchait de se calmer, de reprendre ses esprit. Mais la litanie reprenait.
Je ne veux pas il ne faut pas, non, il ne faut pas ne faut pas
Les plaintes ralentirent, sespacèrent de plus en plus, faiblirent. Le délire, peu à peu, sapaisa, vaincu par la fatigue de sa victime qui, bercée par les pas de Lorenz, sendormit enfin dun sommeil agité et fiévreux.
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