Cevanne
Arrivé au Mans pour les affaires du Vicomte de Montpipeau, Séverin accompagné de Maturin prenait un peu de repos dans l'auberge ou il séjournait.
Alors qu'un paisible feu crépitait dans l'âtre le regard un hanap de vin chaud en main contemplait les flammes alors que Maturin a ses côtés restait silencieux.
- Laval n'est ce pas en Maine ?
Demanda le renart a son serviteur.
- Il me semble que oui Maitre. Laval est a deux jours.
Le renart hocha la tête et retourna son mutisme.
Il tira de la poche de son pourpoint la dernière lettre de Davia.
Si elle ne lui avait pas écrit il l'aurait sans doute fait.
Il lui avaient manqué les mots pleins de gaieté de la jeune tourangelle. Il passait de longs instants a se demander comment elle allait, si la guerre prendrait fin bientôt et par il ne pouvait sempêcher de penser avec une certaine mélancolie à cet homme dont elle s'était confié a lui...
Le renart soupira.
Il lui revint en mémoire la conversation qu'il avait eue quelques semaines auparavant avec Della. Elle lui avait alors fait prendre conscience d'une certaine inclination pour sa correspondante et l'avait mis en garde.
"si tu tiens à elle...n'hésite pas à le lui dire. Parfois...à force d'attendre, un autre passe..." .
Il considérait Davia comme son amie, pourtant il lui arrivait de songer parfois à passer auprès d'elle du temps, des jours, et puisqu'il songeait à prendre femme, il lui était arrivé de songer que Davia ferait une compagne idéale. L'idée était en elle même d'une relative facilité, il ne comptait en connaissance féminine que la jeune femme dont le cur semblait déjà pris.
Pourtant elle continuait a lui écrire avec chaleur et affection. Se pouvait il qu'elle partage les mêmes pensées ?
Il ne le savait, mais à cet instant, elle lui manquait et s'il y avait une occasion de la croiser, il fallait la créer.
- Maturin?
- maitre ?
- Renseigne toi sur les mouvements de l'armée... Il me semble que la demoiselle Corsu soit à Laval. Si c'est le cas, nous irons.
Le renart avala ce qu'il restait du vin aux épices.
Le doute le rongeait, mais il n'avait pas envie de lutter contre ses désirs.
Il fit signe a Maturin de le laisser, ne quittant pas les flammes dansantes des yeux.
Quelques jours plus tard, le renart et son valet arrivaient à Laval.
Il ne savait si Davia aurait un peu de temps a lui accorder et réalisa à quel point sa venue pouvait paraitre incongrue.
Il en ressentit une grande honte et songea un instant à rebrousser chemin, après tout il n'avait guère le loisir de son temps, il était attendu en Orléannais par le Vicomte. Il se laissa alors convaincre par Maturin qui se proposa de se présenter au campement des armées afin de senquérir de Davia.
Confus il se rendit à l'église de la ville trouver l'apaisement dans quelques prières.
_________________
Alors qu'un paisible feu crépitait dans l'âtre le regard un hanap de vin chaud en main contemplait les flammes alors que Maturin a ses côtés restait silencieux.
- Laval n'est ce pas en Maine ?
Demanda le renart a son serviteur.
- Il me semble que oui Maitre. Laval est a deux jours.
Le renart hocha la tête et retourna son mutisme.
Il tira de la poche de son pourpoint la dernière lettre de Davia.
Si elle ne lui avait pas écrit il l'aurait sans doute fait.
Il lui avaient manqué les mots pleins de gaieté de la jeune tourangelle. Il passait de longs instants a se demander comment elle allait, si la guerre prendrait fin bientôt et par il ne pouvait sempêcher de penser avec une certaine mélancolie à cet homme dont elle s'était confié a lui...
Le renart soupira.
Il lui revint en mémoire la conversation qu'il avait eue quelques semaines auparavant avec Della. Elle lui avait alors fait prendre conscience d'une certaine inclination pour sa correspondante et l'avait mis en garde.
"si tu tiens à elle...n'hésite pas à le lui dire. Parfois...à force d'attendre, un autre passe..." .
Il considérait Davia comme son amie, pourtant il lui arrivait de songer parfois à passer auprès d'elle du temps, des jours, et puisqu'il songeait à prendre femme, il lui était arrivé de songer que Davia ferait une compagne idéale. L'idée était en elle même d'une relative facilité, il ne comptait en connaissance féminine que la jeune femme dont le cur semblait déjà pris.
Pourtant elle continuait a lui écrire avec chaleur et affection. Se pouvait il qu'elle partage les mêmes pensées ?
Il ne le savait, mais à cet instant, elle lui manquait et s'il y avait une occasion de la croiser, il fallait la créer.
- Maturin?
- maitre ?
- Renseigne toi sur les mouvements de l'armée... Il me semble que la demoiselle Corsu soit à Laval. Si c'est le cas, nous irons.
Le renart avala ce qu'il restait du vin aux épices.
Le doute le rongeait, mais il n'avait pas envie de lutter contre ses désirs.
Il fit signe a Maturin de le laisser, ne quittant pas les flammes dansantes des yeux.
Quelques jours plus tard, le renart et son valet arrivaient à Laval.
Il ne savait si Davia aurait un peu de temps a lui accorder et réalisa à quel point sa venue pouvait paraitre incongrue.
Il en ressentit une grande honte et songea un instant à rebrousser chemin, après tout il n'avait guère le loisir de son temps, il était attendu en Orléannais par le Vicomte. Il se laissa alors convaincre par Maturin qui se proposa de se présenter au campement des armées afin de senquérir de Davia.
Confus il se rendit à l'église de la ville trouver l'apaisement dans quelques prières.
_________________