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[RP] Ruelle entre le palais des Reys et le bal du Masque

---fromFRHalleck
Ombre furtive, qui se faufile en son dos. Il ne sait depuis quand. Au détour d'une ruelle s'immobilise le colosse. Quelques fols et mendiants errent sans but. Sa hache de choir hache contre le pavé. Tinte le fer. Sa main dextre, velue jusqu'aux ongles, pénètre en son futal. Et le voici accomplissant son miracle. Une pisse chaude et fumante, tentant vainement de laver la crasse recouvrant le dallage. Point la peine d'égoutter. Il remballe. Et se remet en marche.

Jusqu'a découvrir...

Vvarnëleen, la bedaine percée. Libertad n'est plus rien. Il s'approche, sans se préoccuper des affaires courantes de la Cour. Se remémore l'Huis Clos. Le jugement de Marlowe's. Le Livide, qui, paré d'orgueil, s'était auto-proclamé en leur Antre régent de cette Cour. Pour quoi ? Pour disparaître suite à leur entrevue. Pour que Libertad crève sous son incommensurable vanité. Le petit con à grelots semble du même acabit que le maître. Diviser pour mieux régner.

Il poursuit son chemin. S'intéresse finalement.

Un regard noir offert en guise de salut. Merdeux. Le mioche a t'il conscience de sa présence. Il s'en va le lui faire savoir :


Se vouloir Rey est jouissif, mais ne fera pousser le poil de tes couilles. Дерьмо ! Gamin.

Le musculeux s'arrête.

Oui da, tu ne vaux pas mieux qu'une femelle intronisée putain. Celle ci peut se targuer de vider nos bourses. Tu ne sers à rien.

Une volte de la hache.

Tu feras un bon Rey, à l'image de tes prédécesseurs. Car s'il est bien une fonction qui ne vaut rien et ne mérite respect, c'est celle que tu revêts en ce jour. Nul ne l'ignore en cette Cour.

Appuyé sur son arme, il patiente. Que le merdeux répondre, ou que la grosse vache bandante qui le suit le rejoigne. Se battre ou baiser. Le dilemme de sa vie.

De placer le pouce et l'index en sa bouche. De siffler aussi fort que possible.

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Mort au combat !

Né à la cour, Voué à la cour !
Elderlyne
Des pas qui la suivent, une silhouette connue. Bireli.
Haussant les épaules, elle poursuit sa route vers nul part, cherchant juste à chasser sa colère. Elle ne s'arrête que lorsqu'il commence à parler. Encore un beau discours. Elle en a soupé des discours pour ce soir.


- Du sang sur les mains, oui, j'en ai, plus que ce bouffon à peine sorti des langes. Je n'en rougis pas. Tuer est mon métier. C'est la seule chose que je sache faire. Ca n'est pas pour ça qu'il me viendrait l'idée saugrenue de me clamer reine ou de me retourner contre les miens. Il a tué un des siens Bireli... un des votres !
S'il commence par massacrer ses alliés d'hier, où s'arrêtera-t-il ?


Elle s'arrête quelques instants pour reprendre son souffle et le regarder dans les yeux.

- Es-tu donc si naïf ? Est-ce l'alcool dont tu t'abreuves qui t'embrume l'esprit ?
Il n'y a nul besoin de se proclamer rey pour faire le bien. Aucune fleur ne pousse si on l'arrose avec du sang. Ce gamin a pris la grosse tête. Il aurait besoin que quelqu'un le mette en travers de ses genoux pour lui fiche une bonne fessée. Le gitan a raison. Il veut jouer au rey ? Grand bien lui fasse, mais qu'il n'attende pas de moi que je ploie le genou ! Tu sais qui je suis, tu sais quel sang coule dans mes veines. Comment espère tu que je cautionne ce carnaval avant l'heure ? Ca serait risible, si ça ne coutait des vies. Il va "régner" oui, sur une bande d'enfants en loques dont la moitié ne passeront pas l'hiver. Crois tu que les InTenébris les laisseront vivre bien longtemps ? ou la horde ? ou la famille d'Azur... Bref, ça n'est qu'un phénomène qui passera, comme la neige en hiver ou les fièvres au printemps.
Je regrette juste que Libertad ait réchauffé un serpent en son sein et que des gens de valeur disparaissent par sa faute, mais après tout, c'est le propre des calamités, s'pas ?
Quant à se retrouver face à face, à toi de choisir ton camp l'ami.


Elle attrape la gourde tendue, en boit une gorgée et lui rend avant de s'éloigner d'un pas lourd.

- Protège tes arrières et prends soin de ta belle...

Que va-t-elle faire à présent ? Quitter la cour serait fuir devant l'ennemi. Organiser une résistance ne la concerne pas... Amertume et déception, voilà ce qui lui reste pour le moment. Marchant au hasard dans les rues miséreuses, elle réfléchit... hésite... mais jamais elle ne pliera.

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---fromFRDimytri
"Tien... l'un est mort, l'autre vit, le duel est fini..."

Le jeune garçon à la chevelure rouge regarde la mort sans sentiment particulier... il pense.

"Réussir sa vie... bah ! Je préfèrerai rater ma mort..."

"Je me retrouve, par mégarde, au beau milieu d'un évènement qui pourrait me mettre en danger... en maintenant, on me demande de choisir un camp ?"

Dimytri percevait, d'un regard, la colère des uns et la joie des autres.

"Les avis son partagés... je ferais mieux de partir avant que cela tourne en une bataille fratricide..."

Le jeune garçon, se retourna et, sans bruit, il quitta les lieux... ceux de la mort, d'une nouvelle vie et du commencement de ces ennuis.[/i]
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Dimytri, 18 ans, taille moyenne, cheveux roux,

Dimytri, pensif, étranger, perdu,

Seul...
---fromFRVierge Noire
Une seule envie: les maudire, tous.
Vouloir le changement peut être salutaire, souhaitable, envisageable.
Piétiner le noyau, ceux qui ont vécu, ceux qui ont tant apporté, ceux qu'elle respecte tant, ne lui amène que nausée et mépris.

Une seule envie: qu'ils disparaissent, tous.
Le règne, dans le sang? Par le sang? Pour le sang? Quelle est la différence avec les In Tenebris alors? Qu'est devenue Libertad pour qu'elle tue les membres qui ne partagent pas les mêmes opinions au lieu de discuter avec eux? Qu'est devenue Libertad pour que ses membres piétinent ainsi les fondateurs, les premiers Insurgés?

Une seule envie: qu'ils en payent le prix, tous.
Qu'ils ont eu raison, de disparaître, de fuir, de se cacher, de mourir. Pour ne plus assister à ce carnage, pour ne pas le voir, pour ne pas l'envisager.

Comme elle peut, tremblante de tristesse, d'indignation, de rage, elle sert et le poignard, dernier cadeau qu'elle protégera, et le corps tressaillant de Llian.
Comme elle peut, elle protège la dernière touche de chaleur de son ami sur sa joue, essayant de lui sourire une dernière fois, ne sachant pas s'il la voit ou pas.
Comme elle peut, elle acquiesce en silence à sa dernière demande.

Comme elle peut, elle retient un dernier cri niant sa mort, une dernière larme niant son départ, un dernier sanglot refusant l'évidence.

Comme elle se moque, à cet instant, des propos des uns et des autres, leur futile orgueil, leur futile espoir, leur futile croyance.
Tout passe sauf la trahison.
Tout passe sauf la douleur.
Tout passe sauf la mort.
Ainsi meurt le Gris, dans les bras de son amie.


Les chaînes de la Liberté occuperont-elles tout votre esprit, Messire Mange-rats ou trouverez-vous une minute pour rendre un dernier hommage à un vrai Libertadien?

Elle se redresse, glissant le poignard à l'abri de ses loques, jetant une dague au loin vers les ruines du Bal pour glisser la lame probablement empoisonnée dans la protection d'un fourreau.
Mais ses yeux ne quittent pas le corps, fixant, choix qui semblerait morbide, les yeux éteints; cherchant un reste de lueur qui confirmerait qu'il a... Peut-être... Trouvé sa paix.
Comment l'emmener à son dernier repos? Trop mince, elle ne peut le traîner dans le froid. Le ramener au Palazzo? Non... Mara ne sera sûrement pas inhumée ce soir...
Le palazzo... Libertad est morte. Libertad n'est plus.
Egoiste, elle ne pense qu'au bûcher qu'il a réclamé. Mais il a fait son choix... Et il ne saurait souffrir de délai. Et si les autres voulaient...? Les autres? Lithian est tout à son deuil brûlant de Mara. M les Enfers savent où, Cal et Lo idem...
Non... Pas le Palazzo... Le cimetière... Si loin pourtant...

Se moquer des futilités dont celle du pouvoir, dont celle d'une possible guerre, une seule et unique importance: lui donner son dernier repos pour, enfin, n'accorder que son mépris à ceux qui veulent d'un Rey, et partir...

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---fromFRMange-rats
Autour de lui, des contestations, des palabres qu’il n’entend qu’à peine, délirant de douleur. Ça y est, cette fois. Il a tué un frère, il ne peut plus revenir en arrière. Il ira jusqu’au bout… jusqu’au bout. A côté de lui, l’inconnu lui parle dans une langue étrange, certainement pour éluder sa question. Il semble qu’il ne saura jamais qui est ce péteux…
A sa dernière remarque, il ricanne.


Oui-da, le zigue, j’ai trouvé mon bouffon. Rassure-toi, mon bon, je te ferai mander quand il faudra amuser la Cour, après notre victoire.

Rictus goguenard, il contemple la dague plantée entre ses pieds. Lève les yeux. Des traits qui ne lui sont pas inconnus… Une hésitation, un instant. Ce caractère impulsif, ce front, ces yeux….

Vous êtes sa sœur, n’est-ce pas ?

Ce ne sont pas des mots, juste un souffle. Si bas, il n’a plus la force. Il la laisse partir. Si c’est sa sœur, il ne peut rien… lui seul pourra la raisonner, peut-être. S’il ne les a pas complètement oubliés. S’il le comprend… car après tout, ne réagira-t-il pas comme le Gris ? Son frère d’armes…

Autour de lui, les gosses sont muets. Ils se recueillent, car une nouvelle ère commence. Ils le savent. Et, pour le meilleur ou pour le pire, ils en seront. L’œil du Rey vagabonde, choit sur un ancien camarade. Il s’avance vers lui, l’attrape par la manche, lui chuchotte.

‘soir, l’Gasp. Pas trop froid ?

Sourire goguenard, il lui tend la dague attachée à sa taille. Le bâton de commandement de Nimroden.

Un type m’a d’nné ça quand il avait fallu r’ssembler les gosses d’la Cour. A ton tour, maint’nant. Chopes-en autant que tu peux, et rends ce vieux palais habitable. Des feux dans les cheminées, déchire les tentures pour faire des draps, débrouille toi, j’te fais confiance. C’te nuit, les gosses dormiront au chaud. Pour la graille, on avis’ra d’main… sauf si tu trouves quel’qu’chose dans l’garde manger.

Clin d’œil plein de confiance, le Rey se redresse. Il a entendu la voix qu’il craignait… presque le plus.

Alors, gros tas, t’jours aussi stupide, eh ? Décarre, gros tas, on t’veux nin d’bien, ici.

Il ne le regarde pas, et c’est sans vergogne qu’il lui tourne le dos. Il fait confiance à Zahra et Bireli pour le dissuader de l’attaquer, s’il le faut. Il fait confiance aux frondes, aux pavés, aux tuiles. Aux gosses.
D’un pas lent, il s’avance vers Vvarnëleen. Il se penche. Le charge sur son épaule valide.


Il t’a confié ses dernières volontés, Ilmarin. Je te suis.
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---fromFRle ch'ti gosse
Rien n'aurait pu les arrêter.

Ni ceux et celles présentes, spectateurs avertis ou débutants. Ni leur propre volonté, assoiffée de pouvoir ou de liberté. Ni la neige glaciale qui recouvre peu à peu le corps du Gris.

Rien ne les en a empêché.

Ni les longs discours sur les valeurs, la famille, le sang qu'il ne faudrait point verser afin d'être un rey respecté, respectable.

Rien ne l'empêchera désormais.

Ni ces 'anciens' et ces grands qui pensent toujours mieux savoir que les mioches, sous prétexte qu'on ne passera pas l'hiver. N'empêche que la Cour est à nous autant qu'à eux. Pas une Cour de récréation, certes, mais c'est la notre aussi. Et il va falloir qu'ils en prennent conscience.

Parce que le Rey n'est plus seul.

Il s'avance, fidèle à ses engagements et aux siens. Ceux pour lesquels il s'est souvent battu déjà, ceux pour lesquels il se battra encore.

Il s'avance et tend une main fraternelle, reconnaissance mutuelle. Dague tendue en offrande presque. Mots d'ordre empreints de confiance.


Rénover le palais? C'est comme si c'était fait Mange!

Yeux pétillants de malice, sourire de gosse heureux du respect apporté sans demande de retour. Sûr qu'les minots dormiront au chaud cette nuit. Et les suivantes aussi. Parce qu'ils ont enfin quelqu'un sur qui compter et qui peut compter sur eux aussi. Faut pas être idiot...

Un dernier regard pour le corps inanimé du Gris. Alors c'est comme ça un homme mort? Un de ces valeureux qui a sû combattre maintes fois auparavant?

La vie s'enchaine. Les minutes, les heures sont comptées. La vie passe si vite.

Vite les marmots! Investissons NOTRE palais! Que le royaume ne soit pas qu'aux cieux et nous appartienne, aujourd'hui et dès maintenant!

Gaspard se redresse et se tient aussi droit qu'il le peut. Mains en porte voix:


Marmots, charognes, orphelins d'la miséricorde... Une nouvelle Ere se lève! Et c'est à vous que revient la plus belle part! Rejoignez moi dans les restes du palais d'Hebus et fêtons notre Rey!

Coup d'œil vers la môme qui zieutait de là haut, coup d'œil vers la p'tite bande qui s'est agglutinée au coin de la rue. Ils le suivront et le rejoindront. Certitude ancrée dans les entrailles. La première depuis longtemps.

Gaspard galope plus qu'il ne court. Le temps presse. Ce soir les gosses de la Cour s'endormiront sous un nouveau règne.

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La marmaille braille pas, piaille pas, chiale pas.
Elle agit.
---fromFRGwilwileth
Le maquillage dérobé agilement, dont je gardait dès ce jour-là une portion suffisante toujours sur moi, fut rapidement mit sur mon visage d’enfant.
Le duel, tous les gamins le criaient dans les rues, jusqu’au silence complet. L’issue n’était pas encore dite, s‘était-il terminé, ce duel?
J’espérait bien que non. Je voulais le voir, ce duel. Entre un gamin grandit, et un adulte revenu. C’était pour le moins intéressant.

Agilement, je rentrai dans une maison abandonnée, je montais l’escalier, manquant de chuter à chaque pas tellement l’endroit s’effondrait sous mes pieds.
D’une fenêtre je réussi a m’agripper au toit et avec un peu de force aux bras, à y monter. Les toits glissants, je m’y connaissais, et n’avais aucune envie de tomber, alors je ralentit l’allure, posant délicatement mes pieds à chaque fois.

Mes cheveux furent détachés au vent, dans la marche au pas de course. Je n’avais pas tout l’temps du monde.

Une main plongeât dans ma poche, cherchant, quand elle ressortit, l’image fut claire : XII. Le Pendu.
Soit, mais qui?
La carte fut rangée.

Je ne connaissais pas bien l’endroit, mais du haut des toits, je fut guidée par les gosses accourant en retard comme moi, par les bruits de la foule amassée, par l’hurlement d’une voix masculine dont les paroles restaient incompréhensibles de si loin.

Bientôt se fut la vue qui me guida, je voyais une masse obscure entre les battisses, sur le sol blanc de neige.
J’accouru, voulant m’assoire pour contempler le duel, je fini par rester début et observer la scène.

La foule avait rompu le cercle. Essayant de voir comment ça c’était terminé, entre deux corps bougeant je vis celui qui m’intéressait. A terre, agenouillée, Ilmarin, dans ses bras, le Gris.
La fin était dite.
Je voyais le fil obscur du sang, se répandant sur la neige.

Pas loin, la Luciole.

D’un saut calculé, je fut à terre.
Je n’était pas essoufflée, je ne savais même pas ce que j’allais dire, faire. Je voulais voir le Gris, mort, peut-être vivant ses derniers instants. Rapporter ce que mes yeux avaient aperçut, vu. Comprendre.

Jouant des coudes pour arriver, dans un moment de possibilité entre deux gosses, je vis plus clairement le Gris. Il était mort, bien mort. Il avait aimé Ilmarin, je décidai de les laisser. Qu’il vive son dernier souffle près d’elle, qu’elle puisse le recueillir et le pleurer en paix, malgré la foule de curieux…

En faite non, j’allais belle et bien m’élancer vers eux, peut-être ramener le Gris dans sa demeure, blanc chez blanc.
Peut-être pas.
Mais je n’avais plus de temps. Pas de temps de temps, de temps.
Le temps.
J’étais en pleine escapade, disparue de la vue d’avec qui je devais être, et il me fallait revenir au plus tôt.
Mais avant je voulais accomplir ce qu’on m’avait demandé. Et ma cible s’en allait. La Luciole.
Je couru jouant des coudes vers elle, dans la foule de laquelle elle s’éloignait. J’avais pas non plus envie que l’on voit que je lui parlais très clairement, il fallait… le certain secret du maquillage.

Je fus à une distance digne, entre quelques gosses encore, elle partait. Je m’accroupis et chopai un cailloux près de mes pieds. Que je balançai en direction des siens, afin d’attirer son regard sur moi. Regard que je croisai.
Je hochai la tête, en signe d’affirmation, puis avec les lèvres je formai le mot « Palazzo ». Je la regardai un instant : j’étais pas du tout reconnaissable, mais, le blanc au visage, la manière… Oui, elle m’avait reconnu. Elle avait juste intérêt a ne rien dire : l’index fut porté aux lèvres… Silence.
J’accomplis un demi-tour, prête à partir, je savais ce qu’il fallait savoir : Vvranëleen était mort, la Luciole était prévenue de ce que jugeais juste qu’elle sache, et Mange-Rats…
Celui-là je ne l’avais pas encore aperçu. Je promenais mon regard et le découvrit, blessé, affaibli… Et il venait de porter Le Gris sur son épaule.
Je sentis sur moi le regard d’Ilmarin… s’attardant quelques instants sur moi. Elle faisait partie d’Eux… Elle me regardai… Elle semblait m’avoir reconnu.
Et d’ailleurs, le signe qu’elle fit en ma direction me le prouva. Elle me demandait de l’approcher, ce que je fit, lente, discrètement. Des mots furent glissés dans mon oreille. Je fit un hochement de tête : j’acceptai.

Demi-tour, cette fois bien décidé. Je rentrais dans le ventre d’un jeune homme à l’air perdu dans ses pensées, sûrement les cheveux rouges…


Hey! Fait ’ttention!
Et pis, reste pas là planté, le Rey est blessé et tu le laisses porter un corps!? Va l’aider!


Je ne lui laissai même pas le temps de dire non, j’avais pris son bras et je l’avais poussé vers Ilmarin, Mange-Rats et feu Le Gris. Avec un regard à la Vierge Noire, lui expliquant par celui-ci que le jeunnot était envoyé pour aider, et la priant de pa me contredire : je me sentais d’humeur autoritaire.

Et je savais…
Je savais quelque chose qui avait peut-être échappé.
Les deux défenseurs du nouveau Rey faisaient face à une espèce de monstre. Dans mon chemin, je frôlais la jeune fille.


Le Gris empoisonnait ses lames

Pas de clin d’œil mais un sourire complice.

La course recommença, à la galopade je me fit un chemin, j’entrais dans une battisse, comme avant, je montai sur les toits, comme avant, d’un pas rapide mais ferme, j’y avançai.
Le chemin changeait, la lune à mes cotés, j’étais une ombre parmi autres, qui se pressait en hauteur, espérant trouver le chemin qu’il fallait.

Mes cheveux furent rapidement liés, toute trace de maquillage effacé : malédiction, il ne m‘en restait plus… Il allait falloir s‘en procurer de nouveau.
---fromFRLa petite Hasard
Volent flocons, chutent corps
Comédies démasquées, encore !
Eh bien donc, mon ami
Tu as pris ton parti ?


Rire cristallin, elle voltige parmi la neige, rejoint le cœur de l’arène qui se disperse, près de son chimérique comparse, à qui elle attrape une cerise.

Là, là, là, Mange-rats
Tu m’as fâchée !
Tu m’abandonnes, ingrat
Tu te permets de décider ?
Si tu es Rey, je suis ta Reyne
Tu en as assez ? Qu’à cela ne tienne !


Accroupie dans la neige, Hasard bat des cartes qu’elle aligne dans la neige maculée de sang, un sourire sur les lèvres.

Roy de Cœur, pourvu qu’ça dure
As de Carreau, pour la droiture
Et si je tire la dame ?


Eclat de rire, elle mélange le paquet, en tire une, la garde cachée.

Dame de Cœur, je n’y crois plus,
Dame de Pique, ce s'rait couru,
Dame de Carreau ne veut rien dire,
Dame de Trèfle, est à prédire !


Laisse planer un silence, clin d’œil complice à l’Air de Rien, retourne la carte, sûre d’elle.
Abat la Dame de Cœur.


Oh.

Moue de stupeur, range ses cartes.

Eh bien tant pis, j’en trouverai d’autres !
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Chance, hasard, destinée, on m'a donné cent noms
Pour toi je serai celle qui danse sous ton front
Je ne suis que le fruit de l'imagination
Je ne suis que le fruit de vos hésitations...
---fromFRVierge Noire
Que veut-elle? Si seulement elle le savait... Si seulement son esprit s'éclaircissait un peu... La fin de cette mascarade se faisait déjà sentir en son coeur, elle ne voyait pas d'autre issue. Le coup de trop peut-être... Comment savoir... Sans leur...
Parler, tu parles d'une futilité... Les mots... Belle invention qui est si biaisée... Un mot peut dire tant et si peu... Un mot peut n'être qu'entendu, pas écouter, et encore moins compris... La seule vérité, celle qu'on réclame, reste toujours tue, d'une manière ou d'une autre. Alors... A quoi bon...

Quel est ce froid qui s'insinue? Celui de la neige ou celui de l'instant ineluctable alors qu'il n'est même pas ...? Attendre? Et quoi? Il n'est plus... Faut-il qu'il se décompose pour enfin accepter?
Et quand accepte-t-on un décès? Jamais vraiment... La personne vit toujours, quelque part dans une parcelle protégée et le temps ne fait qu'atténuer la douleur et permettre d'appendre à vivre avec...
Même un simple départ peut être un deuil mais qui le comprendrait...


Il t’a confié ses dernières volontés, Ilmarin. Je te suis.

Sourire désabusé et perdu. La capuche permet-il seulement de le deviner... Une épaule manque... Un soutien si fort...
Il le tue... Il l'enterre... De toute façon, vu la situation... Temps du deuil qui impose une trève.
Pardon Mara... Même ta mort n'a pas permis d'éviter ce carnage...
Mara...
Non, décidément, les deux ne peuvent être liés... Ils s'étaient combattus mais jamais vraiment appréciés...
Réflexion perdue... Funérailles en quelques minutes... Si froid... Un tremblement... Si blanc...

Blanc... Pas de la neige... Pas un mur... Ou alors des murs avec des yeux malins... Ce visage... De môme... Vu... C'était un autre instant d'une vie multiple finalement, celle où elle pensait que Vvarn vivrait... Cette dégaine, cette allure... Brouillard de pensées...
Sa main pansée se lève, doucement, un doigt s'extirpe des loques et lui fait signe. Elle sera celle dont elle a besoin.


J'ai besoin de toi, si tu veux bien m'aider. Je te le demande.
Va. Au Palazzo. Préviens les habitants de la mort du Gris. Tué par... Un duel fraticide.


Déglutition difficile et gelée dans une gorge irritée de sanglots contenus. Deux larmes. C'est tout ce qu'elle a concédé à ces inconnus. Et il y a encore le bûcher...

Dis leur. Au Mont. Hurlant. De Crywolf. Ce soir. Tout de suite.
Et. J'ai besoin d'autre chose...


Elle ne se rappelle plus... Bien sa chance. A sa décharge, elle n'était que peu aller dans sa chambre...

Au Palazzo. Chambre de... Nimroden ou de Vvarn. Essaie de trouver une boîte. Pas trop grande. Manufacture la plus belle possible. Mais la plus simple aussi. Je te prie...

Echange de quelques secondes, murmure plus rapide que le vent, le temps était déjà contre eux. En cette nuit de décembre neigeuse, aussi pâle que son teint et grise que sa peau, mais aussi délicate qu'il avait pu l'être. Se demander, un instant, s'il ne l'avait été qu'avec elle... Si elle ne l'avait pas rêvé... Déjà l'action des souvenirs...
Elle regarde à nouveau son vis-à-vis. Oui, c'est le mieux.


Vous me suivez? Parfait. Ce soir, vous grimperez Messire. Pas vers la rédemption, en tout cas pas de moi.
Mais vous grimperez. Et nous préparerons sa dernière échelle. Et son flambeau illuminera une dernière fois la Cour. Et les coeurs meurtris de ce soir hurleront leur dernier adieu.

Nouveau demi-tour, plein Nord. Plein vent. Pleine neige. Plein blizzard. Oui, là-haut. Plus de temps à perdre.
Un dernier coup d'oeil autour... Il lui semblait que quelqu'un devait bouger... Et... Maigre curiosité... Qui suivrait...

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---fromFRZahra
Le Bireli... il suit l’illuminée. C’est bien ce qu’il lui... semble. Entre beuverie et... ses présences. Celui-ci... en première ligne.
Pour... rejoindre n’importe qui, n’importe quoi. Surtout une... folle. Heureusement... qu’il suit le... rythme et qu’il suit... le Rey.
M’enfin... elle se méfie. Elle s’en souvient... son comportement. Ce dernier est... imprévisible. En plus... de s’énerver. Excès.

Elle observe les... gosses. Les silhouettes sur... les tuiles. Ensemble. Elles descendent et... contemplent le mort. Son corps.
Fin... de cette histoire. Souvenir... d’une vie, d’un guerrier. C’est ce qu’il lui... reste. Pour... une demoiselle qui... le pleure.
Souvenir... d’un duel. Pour... une troupe... d’heureux curieux et de... petits miséreux. Que de... sentiments en même temps.

Elle n’entend que très peu... le nerveux. Elle surveille... le lieu, le Rey. Lui qui... se joue du Rom pour l’histoire... du bouffon.
Le Ch’tiot, le troublion, le « je m’en foutiste »... lui rit en plein figure. Début... d’une nouvelle hostilité ? Sûrement... peut-être.
C’est bien... un de plus ou de moins. Ce n’est... rien. Elle voit le Ch’tiot offrir... son souvenir. Le début... d’une ère, d’un règne.

Ensuite. Venue... d’une monstruosité poilue. Elle l’observe... chose ours/homme. De mieux en mieux. Ce que recèle le... lieu.
Elle l’écoute. Encore trop... poli. Puisqu’il lui... semble que l’énergumène ne comprend que les... grossièretés. Inutilité... que de.
Discuter. Elle rejoint... l’énormité. Lorsqu’on frôle... son corps. Elle entend... quelqu’un, un murmure. Empoisonner. Elle l’observe.

Voir sourire... de complicité. Merveilleuse... idée qu’une chose empoisonnée. Sauf que... elle n’a pas la lame. Celle de la... dame.
Sabre ? Nan... Mang’Rats a l’air sain, sauf. En état, en santé malgré... la plaie. La lame. Elle ne l’a pas... été. De pensées en pensées.
Elle se... reprend. La Zahra... distante et. Face à la... masse. La lame... passage de l’épaule à l’avant. Elle s’arrête... prête. Si besoin.

En même temps... elle entend une venue. Le... Bireli ? Peut-être. Un groupe... de déterminés, pierres entre... les doigts ? Peut-être.
Elle le... fixe. Inexpressive ? Non. Froide ? Oui. S’il... veut une entrevue. Le sauvage va... attendre. Seule entrevue... leurs présences.
Elle tend... l’oreille. Derrière. Elle entend... l’espoir, le désespoir. Elle entend le Rey... prendre les rênes. C’est le respect. Etre... entier.

Sourire... noir.
Bienvenue.
_________________
---fromFRMange-rats
Dame de Cœur. Il sourit tristement, la vision s’éloigne. Dans un soupir de déception. Lui-même s’étonne. Il a changé, changé, tant changé… Inévitable métamorphose qui a fait d’un sale môme de la Cour un Rey meurtrier et décidé. Sur son épaule droite, le poids de Vvarnëleen lui signifie tout le poids de la tâche qu’il s’est fixé. Il n’a pas le droit d’échouer. Pas après ça…

Gaspard a filé, une ribambelle de gosses derrière lui. La foule se disperse. Seuls demeurent quelques gamins curieux qui n’ont jamais vu de cadavre. Ils sont peu nombreux. Ils sont jeunes. A la Cour des Miracles, le premier des miracles et d’ignorer la mort. Les charniers, les épidémies, le froid, la famine. Ils sont comme lui, en somme. Quelques années de moins, un hasard de l’existence un peu différent, peut-être. Mais ils ont eu les mêmes peurs, les mêmes faims, les mêmes frissons de froid, d’envie. Les mêmes jeux. Les mêmes pleurs et les mêmes rires. Quelques années de moins seulement. Qu’aurait fait le Mange-rats d’avant, celui qui rôdait dans les rues après les rongeurs, les passants et les charrettes de victuailles, à leur place. Il se serait figé là, un sourire goguenard aux lèvres, aurait rit des simagrées des adultes et aurait préféré calencher de froid que de manquer le spectacle… comme eux.

Le Rey hoquette de douleur, suit les pas d’Ilmarin sans broncher. Il ne répond pas à son aigreur, à ses sarcasmes. Il a tué, certes. Mais il respectait Vvarnëleen et il s’acquitte des devoirs envers le mort. Il se moque de son pardon. Lui-même ne l’a pas pardonnée. Entre eux, un mur de rancœurs. Entre ses mots, il devine. La butte Montmartre, le mont hurlant. Pour lui, de la douleur, de la fatigue en perspective. Mais si telle était la volonté du mort, il peut bien donner un peu de sang à celui dont il a pris la vie.
Si Ilmarin se joue de lui, par contre, elle le paiera, un jour ou l’autre.

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---fromFRDimytri
En marchant, Le jeune garçon pensait :

La mort… une étape incontournable et pas un seul moyen d’en réchapper sauf peut-être…

Un violent coup venait d’atteindre l’estomac de Dimytri… une jeune enfant pâle de figure, à la voie forte venait de lui rentrer dedans. Les fesses dans la neige, Le garçonnet dévisageait la jeune fille qui ne semblait pas gênée le moins de monde.

Avant qu’il ne put dire quoi que-ce-soit la elle se mit à lui hurler dessus comme si il commettait un grave délit…

« Aider le Rey »…

L’expression autoritaire de l’enfant le fit tressaillir… Dimytri se releva dans un mouvement de lourdeur, secoua se chevelure pourpre pour en extraire les petits cristaux de neige et ouvrit la bouche…pas le temps, la jeune fille le pris par le bras et l’emmena d’un pas rapide devant la sinistre procession.


Le nouveau « Rey » soutenait le corps de son adversaire vaincu et ses pas brûlants et pesants s’enfonçaient dans la neige.

Dimytri laissa echapper de ses lèvres bleuis par le froid un soupir rauque qui ne s’accordait pas avec sa voie habituellement cristalline.

Le rouquin fixait les jambes animées de spasmes sous le choc des pavés… les pris sans même les regarder. Il touchait maintenant la mort, et, le froid lui paru encor plus eprouvant à cet instant.

Comme Mange-rats ne semblait comprendre, il dit d’un air amusé :

Je t’allège maintenant de ton poids mais il y a un fardeau que tu n’effaceras jamais.

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Dimytri, 18 ans, taille moyenne, cheveux roux,

Dimytri, pensif, étranger, perdu,

Seul...
Bireli
Ecouter réponses d’Luciole sourire au bec… naïveté et alcool… beau mélange un poil trop parfait pour sa trogne… mais si seul’ment un brin d’naiv’té lui restait collé aux chausses… sa race qu’ça f’rait du bien… pour la boutanche, qu’elle l’préserve d’la suite et qu’elle assume son rôle… on lui d’mande rien d’plus… mais soit, si c’était sa vision d’la chose… qu’il en soit ainsi… les routes se crois’ront… salut du crâne à Elder qui quitte la place… s’caller contre un mur et observer la scène… les déplac’ments et autres arrivées… goulée réchauffante… doigts d’pieds g’lés r’muant comme ils peuvent… dernier mot qui trainasse en esprit… sa belle… qu’elle reste pour l’instant loin d’tout ça ou qu’elle s’pointe… quelle importance… plantée en lui, elle est toujours aussi libre, a rien perdu d’sa hargne et d’sa force… patience…

Questions en caboche… faut donc sortir les crocs, cracher venin et agressivité pour survivre dans c’t’endroit… que dalle, impressions dépassées et vie qui fait son ch’min… utilité des armes et d’violences qu’face aux solutions insurmontables par la parlotte… qu’chacun s’demerde comme il l’sent ou qu’ils crèvent tous la gueule ouverte…

Choisir un camp, c’est fait… qu’ils crient en choeur la mort d’Libertad, qu’ils l’hurlent plus fort encore si leurs gorges portent leurs cris… un par un, ils ont tous délaissé c’qu’ils ont monté… pour sûr qu’ils d’vaient tous y croire encore… quoiqu’il en soit, ceux qui restent sont là, à dessiner l’histoire, une autre histoire… l’gamin en digne représentant d’une voix qu’ils ont choisie… conceptions bien différentes d’un honneur et d’un av’nir incertain… à construire… s’approcher du groupe, gourde ballant dans une main, l’autre à la garde… j’ter un œil au Rey et à la Zahra…

Apparition d’Halleck, le monstre d’la Cour, la bête à quatre têtes et à trois mains, c’lui la même qui fait pourrir les arbres quand il pisse d’ssus et qui crache glaviot acide fondant l’pavé… d’puis l’temps qu’il entendait parler d’la bête… on lui a dit tout et n’importe quoi sur la bestiole… rumeurs, descriptions, mythes et légendes… il en porte bien la gueule et l’odeur, un beau mastodonte déblatérant… c’donc ça l’bouffeur de gosses et l’démembreur d’pucelles… sifflement émis… il ameut’rait d’jà ses troupes… faudrait pas lui fermer son bec tant qu’il est seul… au mieux, lui couper la langue, ça l’calmerait un poil et il arret’rait d’dégoiser conn’ries et mots en l’air… Zahra, fidèle à elle-même qui va humer l’In Ténébris… légère poussée d’adrénaline… mirettes qui l’toisent un instant et fixent la masse humaine… montre un poil c’que c’est qu’un mythe… rien qu’pour voir si quand tu pètes, t’fais tomber au sol ceux qui t’entourent… n’empêche qu’il a une sacrée hache l’bestiau, d’quoi t’arracher un bras aisément…

Mouv’ments d’gosses qui s’éparpillent et s’activent… du corps… du Mange et d’Ilmarin… guette la brute alors que l’cortège s’éloigne et qu’la foule r’prend vie… hésiter à dégager sa gueule lent’ment du lieu, suivant de loin la procession… r’fusant d’tourner l’dos à la bête… r’gard amusé vers la Zahra…

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---fromFRYarkoich
Deux cases devant, volte d'une à droite. Il surgit, la ou personne ne l'attend. Le cavalier...

Un fémur, vestige de ce que fut la campagne Biterroise, claque l'échine de son hongre, maîtrise la cadence. Se dresse sur la scelle un vétéran. Os usés, mais toujours la, bravant froid et le mal que lui inflige ce dos courbé. Repoussant inexorablement l'appel imminent de Nestrecha. Qui d'autre que le vieux peut reconnaître ce sifflement. Celui de son frère. De Sneggar Halleck Pietrovitch, fils de Lycius Alexander Pietrovich.

Ne pas s'approcher plus que la situation ne l'exige. Il demeure en le milieu de cette ruelle, à quelques dizaines de mètres de la cohue. Épouse l'ombre, mais reste visible.

Un fin sourire dévoile de nombreux chicos. Une orbite vide accable la foule d'un regard sans vie. Un fossé trône, la ou l'oreille percevait jadis le cri des mourants, les hurlements sans fin berçant les champs de bataille. Son visage mutilé masque cependant une vigueur musculaire certaine. Tandis qu'une larme de pus s'extirpe de la plaie suintante, Yarkoich range l'ossement. Le fémur de Feu Marot gagne un étui de cuir. D'un geste habile, l'ancêtre délie la ficelle retenant son arme de prédilection.

Sans chercher à attirer l'intention, il se cantonne à sa tâche. Un labeur pour lequel il est né. Il n'est qu'une pièce sur l'échiquier, s'animant pour que ne cesse de croître le culte Divin. Qu'il se propage et s'impose.

Sarbacane en main, enlacée de ses doigts flétris, il met en joue la fillette qui s'approche de son maître. Et patiente jusqu'à ce que fuse l'ordre de cracher le venin.

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
---fromFRLycia
Avoir été le temps d'une danse loin de tout. Loin de la Cour, de Paris, du Royaume, plus loin...
Plus loin que tout, aussi haut que son âme le peut.
Se laisser entraîner au gré du vent, courant d'air qui se glisse entre deux mains que l'on frappe l'une contre l'autre, qui se frotte aux cuisses de la gitane, caresse sur la nuque du brun, parfum de liberté. Liberté. Libertad.
Redescendre sur terre.
Mange-rats.
Nom connu.
Entendu au détours d'une bouche qu'elle apprécie.
Regard qui pétille quand à son nom. Croire en lui.
Croire en LUI. Lui qui croit en lui. Eux qui croient en lui.
Redescendre sur terre.
Violement.
Détourner le regard.
Et quitter le campement des gitans. Parcourir les veines, suivre le courant ascendant jusqu'au coeur de Paris. Suivre les battements. De plus en plus forts...
Ne pas ralentir. Ni trop se presser. On a toute la vie devant nous non? Devant elle? Eux...
Elle l'espère. Vengeance qu'elle doit assouvir. Pas l'heure de ça. Rejoindre le coeur, le nouveau roy, libertad et ses partisans.
Arrivée.
Foule qui se précipite. Gamins. Gamin.
Elles et eux. Un grand morceau de chair en plein milieu de la cour. Cicatrices qui le zèbrent de part en part. Un molosse comme on en voit peu.
Qui donc...
Une luciole.
Quelques libertad.
Une... euh... un... enfin...
Elle plisse des yeux. Fatigue du voyage se fait sentir. Elle n'y voit plus très clair.
Elle s'approche, discrètement, rester à l'écart encore un peu, histoire d'observer tout ce petit monde, respirer les relents de haine qui montent de tous.
Un... Homme. Silhouette ravagée par le temps, la folie, le meurtre et les blessures. Frisson glacé en son échine.
Se reprendre.
Trop de monde pour elle.
Il est là. S'approcher? Ou l'attendre.
Attendre de voir ce qu'il se passe. Et observer.

Paris, vis!

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