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[RP] La cure de Bourg : chez le curé Stanislas.

Mikaphile
Kekione lui avait dit : pouvez pas vous tromper, c'est la bâtisse accolée à l'église.
Elle l'avait trouvée, la bâtisse, et le passeur d'histoires l'avait aidée à y installer tout son déménagement, son lit clos, son carreau de dentellière, ses quelques vêtements serrés dans des malles...., avant de la laisser filer chez les nonnes se remettre du voyage.
C'est qu'à son âge, traverser la France en guerre, ça fatiguait !
Fort heureusement grâce à son escorte efficace, elle avait évité les mauvaises rencontres, et avait pu, en sortant du couvent où elle avait fait retraite, faire l'acquisition d'une boulangerie, puis un peu plus tard d'un champ de blé.

Elle profitait de l'air plus doux de ce faux printemps pour ouvrir grand les portes et fenêtres, afin d'aérer, quand un pigeon se posa sur le rebord de celle où elle se tenait : on lui annonçait l'arrivée imminente du père Stanislas, le nouveau curé de Bourg.

Vite, vite ! pas un instant à perdre ! Il fallait tout nettoyer, balayer les sols, récurer les carrelages, cirer les parquets, laver les draps pour pouvoir refaire le lit dans lequel allait dormir le vieux curé, allumer des feux dans les cheminées pour sécher l'air humide de cette bâtisse restée trop longtemps inoccupée.

Et avant tout, passer à l'église In Gratibus vérifier que le pain et le vin étaient prêts pour la messe du dimanche !

Elle y fila, avant de revenir mettre de vieux vêtements qui ne craignaient plus rien pour se mettre au grand nettoyage.

C'est épuisée qu'elle se glissa dans son lit clos, ce soir là.

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Carte des tavernes de campagne : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=529174
Mikaphile
Une semaine déjà que le père Stanislas était arrivé.

Elle lui avait préparé la chambre la moins froide, juste au dessus de la grande cuisine, avec sa cheminée assez grande pour y rôtir un bœuf. Le lit du curé avait été placé contre le mur dans lequel passait le conduit de la cheminée, afin de profiter de la chaleur. C'est qu'à son âge, on avait si vite fait d'attraper la mort ! Il fallait lui éviter les refroidissements.

Elle, elle avait installé son lit clos dans la chambre d'à côté, afin de l'entendre s'il avait besoin de quoi que ce soit la nuit. Pas besoin de chauffage, dans un lit clos : il suffisait de glisser entre les draps une brique qui avait passé la journée sous les braises du foyer de la cuisine, après l'avoir emmaillotée dans de vieux linges pour ne pas s'ébouillanter les pieds, et on profitait d'une douce tiédeur jusqu'au petit matin. Elle avait gardé la chambre au dessus du bureau, qui bénéficiait de la chaleur du poêle situé en dessous, pour les invités de marque du curé.

À l'étage en dessous, on trouvait la grande cuisine, où la presque vieille avait ses quartiers. Une porte donnait sur le couloir qui traversait la bâtisse de part en part, et une autre donnait sur l'écurie, où les visiteurs du vieux curé pourraient remiser leurs chevaux. Les serviteurs des nobles visiteurs pourraient ainsi venir se réchauffer aux cuisines tout en gardant un œil sur les précieuses montures de leurs maîtres.

De l'autre côté de l'immense cheminée de la cuisine se trouvait la salle à manger, où le curé pourrait recevoir à dîner ou à souper ses hôtes de marque.

De l'autre côté du couloir, on trouvait trois plus petites pièces : en face de la salle à manger, un petit salon, puis le bureau du curé, seule autre pièce chauffée de la bâtisse. On y trouvait outre une immense armoire remplie de livres saints et de dossiers, le bureau du curé, et sur le mur opposé, celui qui séparait la pièce du petit salon, un immense poêle de faïence, entouré de banquettes sous lesquelles étaient rangées les bûches.

La dernière pièce, en face de l'entrée de la cuisine, servait de rangement, et menait par une petite porte directement dans la sacristie, la bâtisse étant adossée à l'église, ce qui permettait à la bonne d'aller préparer les messes sans avoir à sortir, et au vieux curé d'aller les dire sans risquer de glisser sur une plaque de verglas en hiver.

De ce côté du couloir, une porte menait à une cour, dans laquelle on pourrait prendre l'air une fois les beaux jours revenus. Il y avait même dans un coin une tonnelle, pour se protéger des rayons ardents du soleil, en été.

Côté salle à manger et salon, la porte "noble", par où entreraient les visiteurs du curé. Elle ouvrait sur un jardinet, avec toutes les plantes habituelles des jardins de curé.

Une semaine déjà .... Comme le temps passait !



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Mikaphile
[Dimanche matin]

Mon père, mon père, vite, c'est bientôt l'heure de la messe ! Votre bain est prêt dans la cuisine, allez-y vite, il va refroidir ! Votre linge est déjà prêt sur la chaise à côté du baquet !


ça va, ça va, on y va, ma fille ! Va donc sonner les cloches, pendant que je me lave, puis tu allumeras les cierges dans l'église avant de revenir m'aider à m'y rendre.

La presque vieille s'était levée à l'aube pour faire chauffer de l'eau pour lui remplir son baquet, avait passé des draps sur les cordes tendues entre les solives de la cuisine, autour de la cheminée, pour lui délimiter une zone à la fois plus chaude et plus intime, avait mis à chauffer les fers dans la cheminée pour lui repasser son aube et son étole, sans oublier le surplis de dentelle, avait préparé le tout sur une chaise près du baquet, n'avait pas oublié de pendre tout près du feu les linges dans lesquels il s'envelopperait en sortant de l'eau pour se sécher.
Elle mettait un point d'honneur à ce que le vieux père curé soit propre comme un sou neuf quand il entrerait dans l'église pour la messe dominicale.

Pendant qu'il barbotait dans son bain, elle fit comme il avait dit : elle alla à l'église se pendre aux cordes qui actionnaient les cloches, pour avertir les Burgiens de l'imminence de la messe, puis se rendit dans le chœur allumer les cierges, et revint le chercher et lui proposa son bras pour aller jusque dans l'église. Chez lui, il s'aidait d'une canne, mais un reste de coquetterie le poussait à s'en passer quand il sortait...

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--Pere_stanislas
[Semaine suivante]

Le repas dominical prenait fin, quand la bonne prit la parole :

Mon père, j'ai oublié de vous en parler ce matin : ce soir, nous avons de la visite, Dame Petrasis vient vous apporter de la confiture de sapin qu'elle préparait hier dans la taverne, vous auriez senti comme ça sentait bon !
Du coup, je l'ai invitée à rester dîner avec nous, ça ne vous dérange pas ?


Ah ça non, ça ne le dérangerait pas, le vieux père ! Le régime draconien auquel la presque vieille l'astreignait pour lui éviter les si douloureuses crises de goutte s'en verrait assoupli !

Tu as très bien fait, ma fille, tu devrais d'ailleurs inviter régulièrement des Burgiens à partager notre table !
Tu as déjà prévu le menu, pour ce soir ?


Je pensais marier les spécialités de ma Bretagne natale et de Savoie : Je ferais cuire du chou vert en très fines lanières dans de la graisse de canard de Bresse, pendant ce temps je pocherais des diots, et je préparerais des galettes de sarrasin. Et ensuite je préparerais des pannequets, en déposant dans les galettes juste cuites des tranches de saucisses et de l'embeurrée de chou avant de refermer. Ça vous plairait ?

Très bien, très bien ! Ça m'a l'air délicieux ! Et comme dessert ?

Comme dessert, je pensais préparer des crêpes de froment, ainsi nous pourrons goûter tout de suite cette confiture de sapin.

Excellente idée ! Vivement ce soir !


C'est tout guilleret qu'il partit faire sa sieste, ce dimanche là.
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