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[RP] Tu seras à jamais à nous, je serai à jamais à toi.

Heloise_marie
1452 - Domaine du Comté de Salins les bains.




J'ai huit ans.

J'ai huit ans et ma vie est merveilleuse. Oui oui, merveilleuse. Tout me réussi. Je suis hyper jolie, tout le monde le dit. Parce que, ressembler à maman et à papa, c'est la classe. J'ai un ami aussi. Mais personne ne le voit. Il est gentil et il m'aime bien. Au moins avec lui je rigole, parce que Aurore, elle est tout le temps malade et Tristan refuse de jouer avec moi. Guillaume et Naelle sont trop petits et puis, je les déteste et mon ami aussi, il dit qu'ils sont méchants avec moi, du coup, je l'écoute.

Maman elle m'engueule souvent pour cet ami qu'elle ne voit pas. Elle pensait que c'était le fermier. La bonne blague. Moi, fille du Comte de Salins, trainer avec un fermier, un gueux. huhu, ils sont drôle hein? Les gens.

Du coup, elle a décidé de me trouver un vrai ami. Parce que je n'ai pas beaucoup d'amis pendant les vacances. Au monastère, j'en ai parce qu'ils sont forcés, mais ici non. Les autres enfants disent que je suis bizarre. Ils me voient rigoler pour rien, mais ce qu'ils savent pas, c'est que mon ami me raconte des blagues. Ils sont trop nuls pour les comprendre alors je ne leur raconte pas. Je m'en fiche, ils ne m’intéressent pas. Je les déteste, je préfère être seule.

Heureusement que oncle Cartil est là, aussi, lui il semble me comprendre, il dit que c'est normal de ressentir ça quand on est petite ! Mais je lui ai dit : "ONCLE CARTIL, JE SUIS UNE GRANDE FILLE". Ca le fait rigoler, quand je dis ça. Et il m'offre des robes. Bref, du coup maman a décidé de me mettre dans les pattes un de mes cousins. Elle dit qu'il est comme moi. Mais j'ai pas trop compris en fait. Ca voulait dire quoi, comme moi? Joli, adorable, mignon, drôle, sympa? Et bien, oui, il est tout ça, mon cousin Beren. Dès que je l'ai vu il m'a plu. Il est VRAIMENT bizarre, mais je l'aime, c'est mon amoureux. Mon ami est d'accord avec moi, il l'aime aussi. Alors on passe nos journées ensemble à faire n'importe quoi.

D'ailleurs, là, je suis cachée dans un buisson, c'est ma cachette secrète. En fait, les buissons sont tellement touffus, que personne ne peut voir que à l'intérieur, il y a une espèce de petite coupole avec de l'herbe fraiche. Et j'y suis cachée. J'attends que Beren me trouve! Aujourd'hui, je m'appelle Louisa, je suis une fée, comme dans le livre que oncle Debenja m'a offert. Et je suis cachée parce que l'ogre il veut me manger. Beren, c'est le prince qui doit venir me retrouver pour qu'on se marie et qu'on ait des enfants et que toute la vie on soit heureux. Je ne sais plus quel nom il a choisit pour ça, mais je m'en fiche. C'est comme ça que ça se passera plus tard : je vais me marier avec Beren et on aura trouvé des enfants pour faire la famille. Il sera d'accord. Quand il m'aura trouvé, je lui dirais.

Ah tient, le voilà qui passe. Mon ami me sourit et hoche la tête. Je le comprends. Je rigole derrière mes mains, heureuse.


Mon priiiiiince, viendez me libéreeeeeer, osecouuuuuuur oooooossseeeecouuuuur!
_________________
Beren


[Retour vers le passé... Même date, même lieu.]


Moi, j’ai neuf ans, et je m’appelle Beren. Mon deuxième prénom, auquel je tiens beaucoup – j’aime que l’on m’appelle Beren Hartasn, ou Hartasn, ou alors, si on utilise juste les initiales, je préfère qu’on use de « B.H. » -, me vient de mon Père, qui est… Qui n’est plus avec nous depuis quatre ans maintenant. Il était scientifique, et l’une de ses expériences a mal tourné dans son laboratoire… Quand je serai grand, j’envisage aussi d’être un grand savant ; j’inventerai plein de choses utiles, comme une poudre pour faire disparaître les chausses de ma maman… Ah, ma maman ! Elle s’appelle Pauline de Sparte, mais tout le monde l’appelle Pégasine, et elle est drôlement gentille et toute douce ; je suis sûr et certain qu’elle adorerait cette plaisanterie, et comme ça, je pourrai regarder son sourire, encore et encore.

Je l’aime très fort, ma Mère ; j’habite avec elle, ma jumelle Idril – qui est née un petit peu avant moi alors elle est plus vieille -, mon frère Prosper et puis ma petite sœur Elfry. Normalement, on avait aussi un autre frère et une sœur, Viktor et Araynel, mais… Un jour, Maman est venue nous dire qu’ils étaient montés vers le Soleil, qu’on ne pourrait plus les voir, mais que si on pensait très fort à eux, c’était tout comme. Ils me manquent, je les aimais beaucoup. Je leur aurais appris plein de choses… Je regarde le Soleil souvent, mais je n’arrive pas à les distinguer, même si je plisse les yeux en me concentrant. Ils brillent trop là-haut, sans doute. Je ne veux pas le dire à ma Mère, parce que je n’ai pas envie de l’attrister comme alors… Donc, je fais de mon mieux pour être un gentil petit garçon, un homme de substitution, et je ne parle jamais des derniers jumeaux, c’est mieux.

Néanmoins, si c’est possible un jour, j’inventerai un moyen d’aller les chercher, ainsi que mon Père, pour les ramener avec nous et qu’on soit de nouveau réunis.

Je n’aime pas les autres enfants, ils ne sont pas gentils avec moi. Ils disent qu’à cause des bésicles que Papa m’a fabriquées parce que je n’y vois pas bien, je ressemble à un monstre tout maigre et donc, que je dois être très mauvais en dedans. Et puis je suis trop grand, je ne sais même pas quoi faire de mes bras. Alors, du coup, je n’ai pas trop de copains, mais ce n’est pas grave, j’ai Idril.

En plus, je préfère lire, et puis traîner dans le laboratoire de feu mon père. J’aime bien tous ses livres et toutes ses fioles, d’ailleurs, c’est notre nom de famille, on s’appelle les Fiole Ebrêchée. Mais Maman a dit que ça serait bien que je joue avec d’autres enfants, et que je sorte un peu du domaine, alors elle m’a traîné jusque chez nos cousins. J’ai bien tenté de résister, de dire que je n’avais pas envie, mais rien à faire, ma Mère a insisté.

Et puis finalement, j’ai une cousine que j’aime bien. Elle s’appelle Héloise Marie, et elle est vraiment très belle. Mais ce n'est pas pour ça que je l'aime. Moi, je trouve qu’elle ressemble à une princesse, mais en plus rigolo. Elle écoute mes histoires, et moi j’écoute les siennes ; j’adore nos discussions très sérieuses à elle et à moi, comme celles sur les grenouilles qui peuvent devenir des princes. On n’en a pas encore trouvé, mais on cherche, elles sont forcément rares celles-là.

De toute façon, aujourd’hui, on ne joue pas à ça ! Elle, c’est une fée comme dans un de ses livres qu’elle m’a raconté, et moi, je suis le prince. J’ai un peu peur des chevaux, alors j’ai pris un bâton et on fait comme si c’était un fier destrier. Elle est gentille, Héloise, elle aime bien faire semblant comme moi pour ce genre de détails. Un méchant ogre veut l’attraper, mais moi je ne peux pas laisser faire ça, alors je dois la délivrer, et comme ça on pourra se marier, dans le jeu.

Pour se marier en vrai de vrai, on doit attendre d’être grands, et d’avoir AU MOINS… ooooooonze ans ! Je pense que là, j’aurai une jolie barbe, et elle, plein de robes. Elle en a déjà pas mal, en plus. Mais on se mariera, ça c’est sûr ! Enfin, on n’en a pas encore parlé, faudrait que je lui demande, mais j’espère qu’elle dira oui ; les autres filles sont nulles, en plus.

Oh, j’ai entendu sa voix, elle m’appelle pour que je la sauve ! Et elle n’est pas loin de moi, en plus ! Tada, j’arrive sur mon cheval blanc !


- J’arrive, ma princeeeeeeeeesse, parce que je suis le priiiiiince ! Lancez-moi vos cheveux que je vous reconnaisse !
_________________
Heloise_marie



Demain la vie sera enchantée...
Demain la nuit saura s'effacer, seules nos réalités s'en iront...

indochine peter pan


Il m'a trouvé. C'est normal. C'est mon prince. C'est le plus fort. C'est vrai qu'il est un peu bizarre, quand on le voit la première fois, et d'ailleurs il me fait toujours rire avec ses petites armatures en fer là qu'il porte sur son nez, c'est hyper, hyper drôle. Je les ai essayé un jour et j'ai été faire peur au père Maurice, il m'a dit qu'il ne me le pardonnerait jamais, et depuis ce jour là, la grosse Doudou, sa femme, elle dit qu'il a mal au coeur et se réveille en hurlant la nuit.

J'ai pleuré en pensant que c'était de ma faute. Non pas parce qu'il risque de mourir, ça je m'en fiche, même s'il est drôle quand il s'énerve et essaye de me courir après. Non, surtout parce que je ne pense pas que je fais peur au point que les gens ils soient mourrus. Mais Beren m'a consolé. Beren il est parfait en consolement.

Bref, il m'a trouvé là. Il connait ma cachette. Comme il s'approche sur son cheval, que même que moi j'imagine trop que c'est une nicorne comme dans mes livres, je me lève pour aller lui prendre la main.

Shhhuuuuuuut. Beren, sinon y va nous retrouver, le nogre. Pis mère elle sait pas qu'elle est ici ma cachette.
On se comprend lui et moi. D'un seul regard. Il comprend tout. Je m'assois et prend ma baguette magique. C'est qu'un bout de bois, mais je suis sur qu'un jour je saurai en faire une véritable. Qui fait des étincelles et tout et tout. Pointant sa nicorne de ma baguette, je zozotte des formules magiques pour qu'elle s'endorme et que Beren il ne soit plus qu'à moi. Chose faite, je me tourne vers mon ami. Beren non plus il ne peut pas le voir, mais il ne fait aucun commentaire, et il semble l'accepter.

Tu surveilles la nicorne, pis comme ça moi je m'occupe de mon prince, d'accord?

Il hoche la tête, mon ami. Et moi je souris. Puis, je m'approche de Beren, ma main toujours dans la sienne et je viens lui coller une bise baveuse sur ses lèvres. Je m'en fiche, de l'embrasser. Père il fait tout le temps ça avec mère, même si moins en moins souvent pour le moment, mais l'oncle Goclad il dit que c'est normal, que quand mère coupera sa barbe elle en aura d'autres. 'fin j'ai pas tout compris. Goclad il est trop rigolo il nous raconte toujours des histoires sur père et mère. Je l'aime. Un jour je l'épouserai aussi, lui. Mais après Beren.

Maintenant, on est dans le chateau. C'est que d'à nous, le chateau. Et toi, tu es le prince. Donc tu dois me marier avec toi. Et après, on ira chercher des enfants. Ah et avant il faut que tu organises une soupe ou y a des chevaliers qui vont se battre pour navoir mes couleurs.

Alors que je lui parle, des grands gestes accompagnent toutes mes explications. Mes yeux restent rieurs et je fixe constamment mon cousin, bleu sur vert. Yeux sur yeux. Ma baguette toujours dans ma main, mon autre main toujours dans celle de Beren, je lui explique comment je veux que soit ma vie. Une fois grande... Même si je n'veux pas grandir.

Comment c'est que tu as décidé que tu t'appelles?


Nous on ne veut plus grandir, on veut cette éternité !
indochine peter pan
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