[RP]" La vie a une fin, le chagrin n'en a pas."

Mumbly

Lors d'une mission,Mumbly avait appris par Estainoise que son fils était au plus mal.Inquiet,il avait pris un cheval du groupe et était parti au galop vers La Rémonière.Quand il arriva devant le moinir,il vit la lueur vacillante d'une chandelle éclairer une chambre.
Le cheval à peine stoppé,il sauta de sa monture et gravit les marches menant à l'entrée.
Il tapa plusieurs fois sur la porte à l'aide du heurtoir.
Ouvrez moi que diable,je suis Mumbly.Laissez moi entrer.
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Lladrane

Lladrane arrêta la cérémonie au coup porté contre la porte et attendit de voir ce que son amie allait faire

Ellana ??

Elle prépara l'eau en attendant et attendit que le calme revint pour bénir cet enfant et finir la cérémonie
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Ellana

Le serment d’allégeance à peine fini, un nouveau bruit de sabots se fit entendre dans la cour du manoir de la Rémonière, à vive allure une fois de plus.
Étonnée, Ellana s'était approchée de la fenêtre pour voir qui arrivait se demandant de qui il s'agissait n'attendant plus personne, elle reconnu alors son ex mari s'arrêtant au milieu de la cour.
Une grimace de contrariété se forma alors sur les traits de la jeune femme.
Il allait maintenant falloir qu'elle assume son incompétence à élever leur fils, qu'elle avoue à son père qu'il était en train de mourir. La chose qu'elle aurait le plus préféré éviter après la mort de Dastan.

La soldate s'attendait à ce qu'il frappe pour s'annoncer mais lorsqu'il le fit elle sursauta tout de même.
Elle lança un regard vers le lit où se trouvait son fils, puis vers les personnes présentes.

Je reviens

Elle prit une grande inspiration et partit dans les couloirs en se séchant les larmes pour aller ouvrir à Mumbly.
Arrivée devant la porte, elle hésita, puis finit par la tirer. Elle faisait tout pour l'éviter de puis de longs mois, et voila que maintenant elle allait l'inviter à entrer chez elle pour lui annoncer une nouvelle qu'elle n'aurait jamais voulu lui annoncer, mais pouvait elle vraiment faire autrement ?

Son regard se posa sur Mumbly, il n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, seuls les traits communs aux hommes inquiets changeaient son visage.
S'effaçant comme elle l'avait fait plus tôt dans la journée, elle lui fit signe en silence d'entrer. Il n'était pas temps de parler pour l'instant, il leur fallait d'abord rejoindre Dastan, la dernière chose qui les reliaient l'un à l'autre.
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Lladrane

Lladrane vit arriver un homme qui semblait affecté par ce qui se passait, elle lui fit signe de s'approcher du lit et invita Ellana a reprendre sa place auprès de l'enfant

Le moment était pas à la discution mais à la prière pour cet ange

Elle aspergea l'enfant d'un peu d'eau bénit qu'elle avait prit avec elle, le signa doucement sur le front, un front brulant

Je te baptise au nom de l'Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l'amitié de tous les Saints et pour l'amour du Père de l'humanité

Lladrane alluma un cierge et le tendit à Ellana

Que la lumiere qui éclaire ce cierge représente la lumière que la foi nous envoie pour nous montrer le droit chemin et aussi que cette lumière représente en toi Dastan, le guide que tu dois et devras être pour les autres personnes .
Reçois aussi cette médaille couleur bleu cyan, autrement-dit couleur des fidèles aristotéliciens.

Maintenant que Christos guide ta vie, qu'Aristote t'enseigne les vertus
et que dieu protège ton âme
Amen

Elle déposa la médaille sur le torse de l'enfant

Dastan mon enfant soit le bien venu dans la famille aristotélicienne, que le Très haut te bénisse et t'ouvre les porte du paradis solaire

Elle signa l'enfant et laissa sa mère le prendre à présent , elle se mit sur le coté et pria pour Dastan, elle resterait auprès de lui pour l'accompagner avec les prières
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Ellana

Ils étaient à peine revenus dans la chambre que Lladrane avait repris la cérémonie pour la terminer.
Ellana repris sa place comme si il ne s'était rien passé écoutant l'officiante avec une grande attention. Elle observait une fois de plus son fils, les plaques qui lui recouvraient petit à petit le corps, ses beaux yeux bleus qui semblaient plus translucides que jamais, rougis par les pleurs, sa chevelure sombre semblable à celle de sa mère, sa petite bouche attendrissante, son nez à croquer, ses mains minuscules, tout y passait en détail, elle ne pouvait le lâcher des yeux, tentant de graver au plus profond de sa mémoire le moindre détail qu’elle observait, la moindre mimique, le moindre sourire édenté, le moindre regard. Le linge blanc qu'il portait jurait avec la rougeur de ses joues le rendant d’apparence plus chétif encore. Ellana souffrait de le voir ainsi si faible et si proche de la fin, autant qu'elle souffrait de cette incapacité qu'elle avait à l'aider, condamnée à voir son fils souffrir et mourir.
Mais jamais elle ne regretterai sa venue au monde, jamais elle ne regretterai le bonheur qui avait été le siens quand elle avait pu tenir son fils dans ses bras la première fois, quand elle l’avait vu grandir, quand elle avait eu droit à son premier sourire, quand elle avait écouté ses gazouillements pendant de longs moments elle ne regretterai jamais non plus ses pleurs en pleines nuits, ses faims perpétuelles...Tout en lui la rendait heureuse et le perdre la ramenait à néant.
Cependant Ellana se refusait à exprimer ses sentiments en présence de Mumbly, se montrer faible à ses côtés était une chose qu'elle ne pouvait concevoir, une sorte d'orgueil mal placé, mais cela avait le mérite de lui avoir redonné courage et force, l'obligeant à ne pas sombrer dans le désespoir pour le moment, retardant la chute sans l’atténuer.
Droite, elle assistait au baptême, priant avec ferveur. Dastan fut aspergé d'eau bénie, Lladrane avait vraiment pensé à tout emporter.
Un cierge lui fut remit qu'elle garda dans ses mains jusqu'à la fin de la cérémonie qui ne tarda pas avant de le déposer sur un bougeoir le laissant allumé.
Malgré son envie, la jeune femme ne prit pas Dastan dans ses bras, son père était en droit de le prendre lui aussi et elle lui laissa la place.
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Mumbly, incarné par Ellana

La cérémonie du baptême se déroulait simplement,pratiquement en silence.L'heure n'était pas à la joie du sacrement.
Mumbly écoutait,un peu vouté.Il jetait un oeil sur son fils,couché dans son landau,tout de blanc vêtu.Il ne pouvait imaginer la gravité de sa maladie. Heureusement qu'il avait croisé une personne qui l'avait prévenu.
Il en voulait à Ellana;non pas d'avoir manqué à protéger leur enfant,mais d'avoir omis de l'avertir.
S'il l'avait su plus tôt,il aurait pu avertir ses amis bohémiens qui auraient tenté de sauver l'enfant.
Tout à ses pensées,il n'avait pas suivi la fin de la cérémonie.
Son instinct de vieux soldat lui signifia qu'on le regardait.Levant la tête et parcourant des yeux l'assistance ,il fut décontenancé.
C'est le regard d'Ellana qui lui fit comprendre qu'il pouvait prendre son fils une dernière fois dans les bras.
Il se pencha au dessus du berceau et le prit doucement contre lui.Il le serra amoureusement contre sa poitrine et machinalement passa son bras sur l'épaule d'Ellana.Il l'attira à lui et la regarda.

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Ellana

Mumbly venait de prendre Dastan dans ses bras, le serrant contre lui. Habituellement lorsqu'elle lui confiait son fils, Ellana n'était pas rassurée, assistant aux étreintes paternelles les mâchoires serrées, prête à bondir au moindre mouvement suspect, à la moindre tentative de fuite, cette fois ci c'était différent. Elle savait que son ex mari ne tenterait rien, elle savait que l'émotion qu'il avait en étreignant son fils l’empêcherait de tenter l'impossible et de s'enfuir avec. Ainsi elle y assistait sereinement, dans ses pensées.

Nonchalamment il passa alors son bras sur ses épaules, braquant son regard dans celui de la brune, comme si ils étaient revenus dans le temps, comme si les évènements datant maintenant de plus d'un an ne s'étaient jamais déroulés, comme si ils composaient encore une famille unie.
Que voulait dire ce bras sur ses épaules ? Que voulait dire ce regard ? Ellana ne comprenait plus Mumbly depuis un moment maintenant et ces gestes tendres à son encontre ne faisait que la perturber d'avantage.
Rongée par la rancœur de la trahison elle ne pouvait accepter qu'il la touche ainsi. L'amour qu'elle avait un jour éprouvé pour lui s'étant mué en haine, une haine qui s'était insinuée dans la moindre cellule de son corps, se diffusant petit à petit.
Comment lui signifier que ce n'était pas ce qu'elle souhaitait ? Comment se débarrasser de ce bras bien trop proche et bien trop pressant ?
Elle voulait retrouver la gangue protectrice de solitude qu'elle s'était tissée au fil du temps, telle une chenille se préparant à la renaissance. Elle voulait retrouver cette chape de silence dans laquelle elle s'était calfeutrée. Elle ne voulait plus souffrir, et la solitude par un moindre mal lui apportait ce bien.

Après ce qui lui sembla une éternité de réflexion et qui n'avait été en fait qu'une infime seconde, elle se décida à agir, faisant un léger pas sur le côté, se décalant, pour lui faire comprendre qu'elle n'acceptait pas ce bras, sans pour autant vouloir lancer une polémique, lui lançant un regard interrogateur et surpris. Elle voulait comprendre ce qui lui avait pris.
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Mumbly

Mumbly regardait son fils des larmes plein les yeux.Sa peine ,bien que silencieuse était réelle.Il n'en voulait pas à Ellana.Elle avait fait ce qu'elle avait pu.La médecine n'avait pu le guérir.
Tout à ses pensées,il sentit Ellana s'écarter de lui.Il laissa son bras glisser doucement et tendit Dastan à sa mère.
Prends le ,s'il doit fermer les yeux ,je préfère que ce soit dans tes bras.

Il recula d'un pas et s'adossa au mur.Il ne voulait pas montrer son chagrin.
Ses larmes coulaient le long de ses joues et il ne pouvait les arrêter.
Il parcourut la pièce des yeux .Personne ne viendrait le reconforter.Il avait trahi Ellana et il savait qu'il n'avait plus d'amis.
Il attendait , comme les personnes présentes , qu'Aristote choisisse ce qu'il voulait faire .
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Lladrane

Lladrane s'approcha de mumbly et l'invita de s'approcher près de l'enfant et d'Ellana

Ici un enfant se bat pour vivre, la haine doit rester dehors de son chemin, seul l'amour que vous lui portez doit être présent

Elle déposa la main sur Dastan et fit une prière

Seigneur, accueille la prière que nous t'adressons

Accorde à chacun de nous, l'aide précieuse de ta grâce.

Secours-nous dans les maladies, les peines et les malheurs; donne-nous la force de demeurer fidèles à la Foy aux heures de l'épreuve.

Fais que nous devenions, à l'exemple d'Aristote et Christos, attentifs aux pauvres, aux souffrants, et que nous vivions toujours dans ton amour. AMEN

Elle signa l'enfant et les parents
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Mumbly

Mumbly,à la demande de Lladrane,revint près de son fils.Ses yeux étaient rougi par le chagrin ,mais il se devait de rester fort dans l'épreuve.
Il ne pouvait pleurer devant les gens présents.Lui ,si courageux dans les combats,brave devant l'adversaire ,avait envie de fuir,de quitter cette maison.Il en voulait à Aristote de qui voulait lui enlever son fils.
Pourquoi Dastan.Sa mère le chérissait plus que tout ,lui ne l'avait pas souvent vu,mais il était dans son coeur chaque seconde de sa vie.
La séparation entre Ellana et lui avait été difficile,le divorce ,n'en parlons pas,mais ce n'était pas une raison pour qu'Aristote les punissent.
Il leva les yeux ,les ferma et récita intérieurement une prière.C'est tout ce qu'il pouvait faire à cet instant.
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Ellana

Ellana n'aurait pas de réponse de la part de Mumbly concernant son geste, cela n'était pas étonnant et elle ne se formalisa pas.
Elle reprit Dastan le serrant contre sa poitrine, une main posée à la base de sa tête pour le soutenir. Le souffle de l'enfant était irrégulier, et sa petite poitrine avait beau se soulever, l'air ne semblait pas décider à y entrer en quantité suffisante.

Lladrane fit signe aux deux ex-époux de se rapprocher l'un de l'autre, et, à contrecœur, Ellana le fit.
Il était vrai que ce qui comptait le plus à ce moment était l'enfant. Prenant sur elle, la soldate était donc auprès du père de Dastan quand la prêtre entama une prière sur l'amour une main sur l'enfant. La brune n'avait pas souvenir d'avoir un jour entendu une telle prière et resta donc silencieuse, écoutant attentivement. Une fois fini elle les signa.

Bien qu'elle tente de le contrôler, le cœur de la mère battait désormais à tout rompre dans sa cage thoracique, avec une telle force que chaque pulsation ressemblait à un coup de poignard lui signifiant qu'elle était encore bien en vie et que son fils ne l'était bientôt plus.
Ellana pour tenter de se calmer se concentra sur le pouls de son fils, si faible, à peine perceptible. Elle mit quelques instants avant de le trouver mais quand elle fut sûre de le tenir elle sentit qu'il loupait une pulsation, ce qui eu le même effet sur les pulsations de la mère, puis une deuxième, jusqu'à ce que le rythme devienne aléatoire. La fin semblait très proche et le temps s'était presque arrêté, Aristote avait donc choisi de le ramener auprès de lui n'écoutant pas les prières qui lui avait été adressées. La jeune femme embrassa son fils une dernière fois alors qu'elle sentait les muscles du nourrisson se relâcher entre ses bras, lui murmurant un "au revoir" au creux de l'oreille, les larmes se ruant au coin de ses yeux.
Son fils venait de mourir, là, entre ses bras, après seulement quelques mois d’existence, sans avoir eu la joie d'atteindre sa première année, laissant seuls ceux qui l'aimaient, ayant vécu suffisamment longtemps pour que l’on s’y soit attaché pour de bon, pas assez pour qu’on l’ai vu grandir et s’épanouir, pas assez pour avoir accompli tous les projets qui s’étaient esquissés, pas assez. Le temps en véritable ennemi lui avait cruellement fait défaut. Se jouant de lui comme d’une vulgaire marionnette que l’on jette lorsque l’en on éprouve plus la nécessité.

Tenant dans ses bras le corps sans vie, le gardant toujours contre son cœur elle observa de son regard empli de larmes Boudicca. Il lui fallait avoir confirmation, bien qu'elle soit certaine qu'il ai déjà pris la route du paradis solaire. Elle rassembla ce qu'elle avait de courage pour parler, d'un seul souffle, la voix brisée par la profonde tristesse qui l’assaillait, comme si dire un mot de plus l'aurait anéantie.

Je crois qu'il est partit
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Mumbly

Je crois qu'il est partit

Entendant Ellana dire ces mots d'un ton monocorde,Mumbly s'approcha.
Il posa doucement sa main sur le petit front de son fils et laissa couler ses larmes.Il regarda Ellana qui ne quittait pas son fils du regard,semblant espérer un cri de Dastan.Mais non ,rien ne sortait de ce petit être.
Il avait quitté ce monde fait d'amour ,de haine,de guerre et de paix.

Ellana,dis moi quand il y aura une messe pour lui.
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Boudicca

Le baptème a peine terminé, Boudicca laissant de l'intimité aux parents s'était retirait dans un coin de la pièce. Il était bien normal qu'ils se retrouvent pour les derniers instants de leur enfant unique.
Les derniers mots d'Ellana sortirent la médicastre de sa torpeur. Elle se rapprocha du groupe, cherchant en vain le pouls de Dastan qui s'en était bel et bien allé au Paradis solaire.

Oui ... il est parti ... Aristote prendra soin de lui dorénavant ...
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Ellana

Ellana n'osait pas relâcher la dépouille de son fils, le gardant précieusement entre ses bras, serré contre sa poitrine. Elle craignait de voir son visage vide d'expression, de voir ses yeux immobiles, tout comme elle craignait de sentir ses bras ballants et son manque de réaction totale. La mort qu'elle côtoyait régulièrement sur les champs de batailles prenait ici une toute autre dimension, s'attaquant à son propre fils, l'anéantissant de l'intérieur, ne lui laissant pas la possibilité de se battre.
Boudicca s'était approchée et avait pris le pouls de Dastan, avait plutôt tenté de le prendre, et avait finalement confirmé la mort de l'enfant.
Ses mots s'étaient gravés dans l'esprit d'Ellana comme si ils y avaient été écrits de son sang, faisant voler en éclat son présent, son passé et son futur, ne laissant plus aucune place à l'espoir. Des mots inoubliables, mais pourtant indispensables. Il lui fallait maintenant accepter la nouvelle.

Troublée elle n'avait pas sentit Mumbly se rapprocher pour poser la main sur le corps de Dastan et sursauta quand il prit la parole, esquissant un geste de recul surprise de le trouver d'un coup si près d'elle. Le temps de se persuader qu'il n'y avait aucun danger au fait qu'il soit là à toucher leur fils, il avait finit de parler et la phrase tourna plusieurs fois dans la tête de la mère avant qu'elle prenne enfin un sens, et il lui fallut réfléchir autant avant de montrer qu'elle avait compris.

Une messe...

Il aurait été difficile de mettre plus de tristesse dans deux simples mots, et sa voix brisée par le chagrin accentuait cet effet.
Son regard embué se tourna cette fois ci vers Lladrane lui relançant silencieusement l'interrogation par un questionnement des yeux.
Elle esperait que cela se fasse au plus vite et dans les meilleurs conditions.
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Lladrane

Lladrane regarda les parents de Dastan

Cet enfant aura biensur les funérailles de tout aristotéliciens, je dois juste savoir si vous préférer le faire à loches ou en Cathédrale que je puisse organiser cela au plus vite

Elle regarda les parents et attendit , mais rester sans rien faire non, elle s'approcha du petit lit et retira tous les draps contaminer, et reefit les refit le lit, puis elle s'approcha de la cheminée et prit l'eau chaude qu'elle versa dans un récipient et alla vers Ellana, elle tendit les bras pour prendre le petit

Je vais m'occuper de lui, le temps que vous discutiez des funérailles de Dastan

Elle prit le petit et le débarassa du linge puis le lava et le revêtit de linge propre et blanc que lladrane avait dans sa besace, elle le remit dans sa couche et alluma des cierge autour du lit pour veiller le petit

une fois tout cela fait elle ramassa le linge et le remit à cerbère qui l'attendait devant la porte et lui ordonna de tout bruler

Elle regarda le petit , on aurait dit qu'il dormait tout simplement , restait plus qu'à attendre la décision des parents
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" La vie a une fin, le chagrin n'en a pas."

Ellana

Fin décembre, début janvier une époque maudite pour Ellana.
Trop de souvenirs datant de cette période lui revenait tous les jours en tête. Trop de pensées sombres en avait découlées. Elle avait approchée inexorablement et Ellana avait choisi après une longue réflexion de se retirer chez les nonnes. Elle n'avait pas envie d'expliquer sans arrêt la raison de son tourment. Pas envie de parler. Pas envie de voir du monde. Besoin d'être seule, plus encore qu'elle ne l'etait déjà. Sans les soucis ennuyeux de la vie quotidienne. Elle avait seulement prévenu l'armée et la nourrice de Dastan et était partie. Après tout pas grand monde ne se rendrait compte de son départ et aucun n'en serait gêné.

Elle avait passé les 2 semaines suivantes agenouillée dans la petite chapelle du couvent, occupée par ses réflexions, ne bougeant qu'en de rares occasions, refusant de se nourrir convenablement, se contentant de peu, ne dormant presque pas, ressassant des pensées sans fin.
Il lui arrivait de temps en temps de recevoir une lettre mais la Guêpe refusait de les lire, il ne s'agirait certainement de rien d'important alors pourquoi ouvrir ?
Les nonnes elles férues de toutes sortes de potins même les plus futiles les changeant de leur quotidien n'hésitaient pas a ouvrir les lettres, sous couvert que cela puisse être urgent. Ainsi elle avait pu savoir que le verdict de l'annulation de son mariage avait été énoncé, mais cela pouvait bien attendre un peu plus que ce qu'elle avait déjà attendu, la jeune femme n'avait donc même pas jeté un œil sur la lettre sachant que la fin de cette attente interminable ne changerait rien a son tourment.
Les jours avaient passés et Ellana continuait sa méditation silencieuse sous l'oeil inquiet des sœurs la voyant s'affaiblir de jours en jours. Une nouvelle lettre arriva, une de plus que la sœur cuisinière s'était empressée d'ouvrir sous les yeux de ses consoeurs pour en faire la lecture. Ses yeux se plissèrent pour lire l'écriture mal soignée d'une main peu expérimentée. Ellana malgré elle écoutait et lorsqu'elle compris qu'il s'agissait d'un appel au secours de la part de la nourrice de Dastan elle se leva d'un bon.
Après l'étourdissement d'un lever trop brusque elle avança rapidement vers les écuries ses jambes amaigries et pourtant terriblement lourdes la soutenant difficilement. Elle n'avait pas d'affaires a récupérer et sauta directement en selle mettant son cheval bien reposé au galop.
Le dernier fragment de son cœur encore en vie était en danger et elle ne pouvait l'accepter. A bride abattue elle fit la route n'accordant aucun repos au cheval et a sa cavalière.
Son cheval avait maintenant l'habitude des dures exigences de sa maîtresse mais la fatigue était inévitable et c'est haletant qu'il arriva au manoir de la Rémonière. Lieu qu'elle préférait éviter ayant tant de souvenirs de son désormais ex-mari en ces lieux. Pourtant Ellana n'avait pas hésité à y envoyer Dastan et sa nourrice, le lieu étant ce qu'elle avait de mieux a proposer pour loger l'héritier.
Abandonnant son cheval a un laquais, elle monta d'un pas rapide auprès de son fils dans la chambre qui lui était réservée. Ouvrant la porte de la chambre dans le même élan elle ne pu l'empêcher de claquer contre le mur, faisant ainsi une entrée théâtrale, sa langue liée depuis un long moment s'agitant frénétiquement au rythme de ses questions les yeux posés sur le berceau avec inquiétude.

Comment va t'il ? Qu'a t'il ? Que faut il faire ? Y a t'il un médecin pour s'en occuper ?

Ellana paniquait, l'enfant n'avait jamais été plus malade qu'un rhume et elle ne savait pas comment agir. Elle même quand elle était malade attendait que cela passe sans s'en préoccuper plus que ça mais elle ne pouvait faire de même pour son fils.
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--_lamuria_

Deux jours.
Deux jours à se faire un sang d'encre pour le petiot de Dame Ellana.
Deux jours que le gamin a de la fièvre et qu'il ne se porte pas au mieux.
Lamuria a passé en revue et essayé tous les remèdes de grand-mère dont elle a l'habitude.
Rien n'y fait.
La nourrice n'en dort plus, tournant autour de Dastan en passant sa main sur son front, des fois que miraculeusement la fièvre finirait par tomber d'elle même.

Ce matin, l'enfant sanglote encore de ne pas avoir trouvé le sommeil, les joues rouges, fiévreux.
Elle n'y tient plus.
L'affaire est hors de ses compétences pourtant bien plantées en matière d'enfançon.
Elle s'est donc résolue à prendre sa plume, qu'elle sait malhabile, pour prévenir sa maîtresse.

Les mots ne lui viennent pas facilement quand il s'agit de les coucher sur le vélin, alors elle fait au plus court, et envoie prestement un coursier au couvent où s'est retiré Dame Ellana.
Elle fait également chercher le meilleur médicastre de Touraine.
Elle sait bien que sa maîtresse ne regardera pas à la dépense.

Et elle continue de veiller Dastan, parfois se tordant les mains, parfois épongeant son front, marmonnant sans cesse.

Ah non mais vraiment hein... M'aura fait de tout ce marmot... Misère... Mais qu'est-c'qu'il a...

Une porte qui claque, une Lamuria qui décolle de sa chaise comme si des pointes en avaient surgi, et la voix de Dame Ellana qui résonne, enchaînant les questions au point que la nourrisse enchaîne de son côté une série de :

Pas trop bi... J'sais p... J'saurais p... dire...
...
.... !!
Oui ! L'meilleur, Dam' Ellana ! J'lai fait chercher et tout ! J'sais pas combien d'temps il va mettre à v'nir... Mais j'y ai fait dire de s'magner la rond... les braies !

Dans l'élan, elle a tendance à ne pas surveiller son langage, la Lamuria.
Trois frères aînés, deux cadets, et élevée à la ferme.
Parfois, le vocabulaire lui remonte.
Petit regard paniqué à Ellana, les sourcils arqués en deux belles circonflexes pour voir si elle a d'autres questions.

Derrière, les gémissements de Dastan montent, et la nourrice réprime une grimace

Ellana

Lamuria avait fait chercher le meilleur médicastre, mais où était il actuellement ? Viendrait il vite ? Et si il ne venait pas ? Que se passerait il ?
Ellana ne tenait plus en place, comment ce faisait il qu'elle pourtant habituellement si calme en toute circonstance ne pouvait cesser de tourner en rond dans l'attente d'une solution ou d'un changement de situation ?
Les yeux rivés sur le berceau où l'enfant sanglotait Ellana tentait de réfléchir à ce qu'elle pouvait faire avant de finir par prendre dans ses bras Dastan pour tenter de le calmer, embrassant ses joues rougies. Aucune importance si c'était contagieux, elle prenait le risque.
Le temps passait, infini et aucune nouvelle du médicastre.

Ce n'est pas assez, il ne sera pas là à temps, il faut les contacter tous, qu'ils viennent

Mais Ellana avait beau se creuser la tête elle n'en voyait pas une infinité en Touraine. Jamais elle n'avait remarqué que la Touraine était si pauvre en médicastres, mais c'était quand on en avait le plus besoin que l'on voyait ce qu'il nous manquait. Sa dernière absence de Touraine n'arrangeant pas les choses concernant l'étendue de ses contacts dans le duché.
Confiant Dastan à Lamuria elle sortit son nécessaire à écrire avant de s'installer pour prendre la plume sans perdre de temps.

Boudicca,

Mon amie, toi que je sais médicastre, Dastan est malade, j'ai besoin de ton aide pour le faire guérir.
Peux tu venir au plus tôt à Loches ?

Dans l'espoir d'une réponse positive

Ellana

Après avoir scellé le vélin elle en prit un nouveau et se remit à écrire.

Taya,

Peux tu venir au plus vite au manoir ? Dastan a une forte fièvre et j'ai peur pour sa santé.

J'espère te voir bientôt

Ellana

Cette chose faite, l'attente reprenait. Le temps s'arrêtant une fois de plus.
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Boudicca

Un pigeon amenant une bien mauvaise nouvelle d'une mère affolée. Voila le ressenti de la lettre de son amie. Ni ni deux, la jeune femme prit sa besace et enfourcha son cheval galopant à bride abattu jusque Loches. Elle toqua fortement à la porte attendant inquiète que quelqu'un lui ouvre
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Ellana

Attendre, encore et encore, la seule chose que l'on pouvait faire en ce moment.
Ellana s'était assise, affligée, le regard fixé sur son fils à chaque instant comme si il pouvait disparaître subitement.
Comment était ce possible qu'un si petit être pouvait faire naître des émotions si intenses ? Comment pouvait il faire passer son coeur d'une froideur maîtrisée à un brasier incontrôlable ?
Le souffle court, les poumons sur le point d'exploser Ellana tentait de se raisonner à garder son calme.
Mais comment cela était il possible alors que sous ses yeux son fils, pleurait gêné par la forte fièvre qui l'accablait, par son nez qui coulait, et ses toussotements réguliers ? Comment était ce possible alors même qu'elle n'avait aucune idée du mal qui frappait le nourrisson ? Alors qu'elle n'avait aucune idée de comment le soigner ?
Attendre, le souffle coupé dans une apnée presque parfaite, attendre encore et toujours.

Enfin, un bruit, au loin puis jusque dans la cour, reconnaissable entre tous, les sabots d'un cheval battant le sol à un rythme effréné avant de s'arrêter. Très vite le long des étages parvient l'échos de coups frappés à la porte.
Une bouffée d'air parvenait aux poumons de la Guêpe qui se leva d'un bond comme si sous ses fesses s'étaient trouvées une multitude d'épines longues et pointues.
Elle dévalait déjà les escaliers, les portes ouvertes à la volée sur son passage claquant à peine contre les murs. La porte était là sous ses yeux. Qui était ce ? Taya ? Boudi ? Sans perdre un instant elle ouvrit la porte pour découvrir devant la Turonne.
Un sourire soulagé s'afficha sur les traits de la jeune mère, de l'aide arrivait enfin.

Boudi je suis heureuse de te voir, merci d'être venue

Sans en dire plus elle s'effaça pour la laisser entrer avant de la guider jusqu'à la chambre du malade.
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Boudicca

Boudicca la suivit jusqu'à l'étage. Elle s'approcha du lit de l'enfançon. Le mal l'avait déjà mis dans un très mauvais état. La jeune femme doutait que l'enfant passe la nuit ou peut etre à peine la journée, sa respiration se faisant très saccadée.

Depuis combien de jour était il malade?
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--_lamuria_

Nerveusement, s'affairant de tous les côtés de la pièce pour ranger ou changer de place tout ce qui lui tombait sous le nez, la nourrice avait assisté à l'arrivée de Boudicca.

Mais que t'es cruche, ma pauv' fille mais que t'es cruche des fois !

Voilà ce qu'elle repasse en boucle sous son petit chaperon, catastrophée de ne pas avoir pensé à faire chercher Boudi au lieu d'un quelconque médicastre du coin.
L'émotion, l'anxiété sans doute.
Qu'est ce qu'elle s'en veut la Lamuria à cet instant !

Désemparée, elle en est à changer pour la cinquième fois de place un vase sur une commode lors qu'elle entend Boudicca s'enquerrir de la durée du mal être de l'enfant.
Elle repose donc le vase qu'elle tient, tout en réfléchissant, manquant à le lâcher à côté du meuble au passage.

Oh bien, ça fait pas plus de deux jours avant celui-ci Dame... Au début, il semblait juste un peu chiffonné... Alors j'ai pensé à un petit embarras, savez ! Du coup, pour l'soulager, je lui posais un linge tiède sur le ventre et, hop, une infusion courte de camomille dans le bec en même temps que l'lait.

Oui, la Lamuria elle est pas médicastre mais alors, en matière de remèdes de grand mère, elle en connaît un rayon.
En terme d'efficacité, normalement ça fonctionne mais là....
Elle accompagne sa tirade d'une grimace à l'attention de Boudicca pour enchaîner sur un impuissant :

Mais ça a rien arrangé et le lend'main...il toussait et avait ces drôles de rougeurs qui sortaient... Aujourd'hui l'pauve il était tellement mal que j'ai fait mander Dame Ellana chez les nonnes...

Et voilà, ça y est elle n'y tient plus, les vannes commencent à être mises à mal, et le niveau monte dans les azurs délavés de la nourrice.
Elle le sait bien qu'elle aurait du faire venir plus tôt un médicastre.

Ralala... Si le petiot y reste, j'me fiche par la fenêtre de l'étage...

C'est qu'elle l'aime le petit Dastan.

Ellana

Boudicca s’était approchée du berceau et avait regardé quelques instants l’enfant. Son regard était plein d’incertitude et Ellana en fut plus affolée qu’elle ne l’était déjà, redoutant le pire.
Il était vrai que sa respiration n’était pas normale, qu’il avait de la fièvre, que son nez coulait et qu’il toussait, mais cela pouvait ne pas être quelque chose de sérieux. Combien en avait elle vu avec ces simples symptômes se remettre d’aplomb en moins d’une semaine ?
C’est ce raccrochant à cette idée qu’Ellana essayait de garder espoir. Après tout, les remèdes de Lamuria bien que très efficaces pouvaient ne pas toujours fonctionner. Qui était infaillible ?

Se faisant un devoir de ne pas exposer son trouble intérieur plus qu’elle ne le faisait déjà, préférant ne pas se répandre en questions, la mère inquiète était à l’affut du moindre signe de Boudicca. Si bien que quand elle demanda depuis quand l’enfant était malade son cœur fit un brusque bond dans sa poitrine.
Le temps qu’elle réponde Lamuria avait quitté son rangement plus ou moins hasardeux pour répondre. Cette dernière plus encore agitée que la mère éprouvait le besoin de changer tous les objets de place les déplaçant à peine, voir pas du tout pour s’occuper les mains. Après tout le nourrisson était à sa charge et il était possible qu’elle ressente une forme de culpabilité.

Ellana ne lui en voulait pas, elle savait que la nourrice avait fait tout ce qu’elle avait pu, qu’elle avait tenté tous les remèdes miracles qu’elle connaissait et qu’aucun d’eux n’avaient réussi à faire baisser la fièvre. Elle savait qu’elle avait été pleine de bonne volonté en voulant appeler le meilleur médecin de la région, mais ce dernier était souvent très occupé et ne pouvait se déplacer que rarement. Mais Boudicca était sans aucun doute parmi les meilleures et la soldate avait complètement confiance en son amie.

Alors que Lamuria expliquait la situation à la médicastre, Ellana regardait tristement son fils. Il lui était maintenant impossible d’envisager revenir à une vie sans lui, elle qui n’était d’abord pas pour avoir un enfant en était devenue dépendante. Alors quand la nourrice prit la parole pour émettre l'éventualité de la mort de l'enfant, la Guêpe la foudroya du regard.

Il n'y restera pas ! Dastan vivra encore longtemps, et nous le verrons grandir. N’est ce pas Boudi ? Hein ?

Il ne pouvait pas mourir, pas lui, qu’Aristote les prenne tous mais pas lui, pas le siens.
Pourquoi s’acharnait Il ainsi contre elle ? Que Lui avait elle donc fait de si grave pour qu’Il décide de lui retirer tous ceux qu’elle aimait ?
Ellana avait en effet déjà remarqué que toute les personnes auxquelles elle s’attachait finissaient par partir ou mourir la laissant toujours seule. Quel atroce crime avait elle pût commettre pour mériter un tel châtiment ?
Elle regarda alors Boudicca voulant avoir son avis sur le malade, espérant qu’elle aurait de bonnes nouvelles.
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Boudicca

Comment expliquer à une mère et à une nourrice affolée que l'enfant n'en avait plus que pour quelques heures. Sa maigreur et le corps bouillant du nourrisson penant à chause respiration faisait peine à voir et déchiré le coeur de la médicastre s'imaginant son fils à la place de Dastan. Elle n'avait pas le choix, le mieux étant de dire la vérité. La jeune femme soupira.

J'ai la triste impression que Dastan se meure. La maladie l'a pris bien trop rapidement du fait de sa faiblesse. Sa respiration se fait déjà plus sifflante et saccadée. Je ne peux rien faire pour calmer sa souffrance ni éliminer le mal ... j'en suis désolée ....

La jeune femme bouillait d'une colère intérieure face à la frustration de ne pouvoir soigner l'enfançon.
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Ellana

Ellana attendait une bonne nouvelle et ce fut un coup de poing énorme dans le ventre qui arriva à la place. Les mots que venait de prononcer Boudicca se répercutaient dans sa tête désormais vide de toutes autres pensées. Abasourdie elle les répéta un par un à haute voix pour être certaine d'avoir bien compris.

Tu ... ne ... peux ... rien ... faire ?

La mère porta un regard sur son fils toussant une fois de plus. Des plaques rouges étaient apparues sur son petit corps signe que la maladie progressait encore. Son regard se perdait désespérément sur le malade en passe de mourir.
Ellana remonta le drap sur ses épaules. Elle frémit au contact de son corps si chaud s'imaginant que sa vie était sur le point de s'achever et qu’elle y était totalement impuissante. La douleur qu’elle éprouvait de le perdre était si intense qu’elle s’en retrouvait immobile, sans aucune réaction, le flot d’émotions si violent se traduisant par le vide. On ne bouge pas quand on est mort et une part d'elle était morte, une de plus.

Un instant sans aucune réaction passa, sans fin, puis une larme se fraya un chemin le long de sa joue, suivie d’une deuxième et de tout un flot incontrôlable.
Ellana prenait conscience qu’elle était en train de perdre son fils, qu’Aristote avait choisi de le ramener auprès de lui, de lui arracher, qu’elle serait obligée d’enterrer son propre fils.
Mais l’enfant n’était pas baptisé, comment pouvait il être enterré si il ne l’était pas ?
Dans un sursaut d’énergie la Guêpe détourna le regard du berceau pour aller retrouver son nécessaire à écrire.

Il faut un prêtre, et vite. Lladrane, sera la plus près.

Expliquant ce qu’elle faisait à haute voix, elle avait commencé à écrire rapidement. On ne lui retirerait pas le droit de mettre en terre son enfant.
La courte lettre partit et Ellana, son brusque saut finit resta pantoise sur sa chaise, désespérée.
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Lladrane

LLadrane priait en l'Eglise d eLoches, quand un pigeon vint se poser près sur le lutrin, l'oiseau tirait sur un ruban à sa patte et poussait de petit cri
Lladrane se signa, se releva et alla vers l'oiseau
une fois le message dérouler et parcouru, elle le fit tomber par terre, les larmes coulèrent sur ses joues et elle , elle ne pouvait laisser se petit ange partir ainsi, elle courut à la sacristie, prit ce qu'il fallait pour le baptiser et courut prendre son cheval
une fois enfourché, elle partit au galop, pas question de laisser cet enfant partir ainsi se répèta t-elle

elle arriva, sauta de son cheval et courut au devant de Boudicca et d'Ellana

Ellana, dis moi que cela n'est pas vrai, Dame Boudicca, de quoi souffre cet enfant?
que se passe t-il?
quel mal a prit possession de lui?

Elle s'approcha de l'enfant sans attendre de réponse et posa sa main sur le petit, on ressentait à son souffle, elle leva les yeux vers les deux femmes et attendit le diagnostic de dame Boudicca
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Boudicca

L'attente fut courte. La jeune femme ne serait plus seule pour soutenir les deux femmes dans la tristesse.

Mère LLadrane, je crains fort que ce petit souffre du mal de la rougeole sous une forme très agressive. Je ne peux plus rien pour ce petit qui agonise malheureusement ...
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Ellana

Ellana était anéantie, une profonde douleur emplissait son corps se diffusant jusqu’au bout de ses membres, enserrant son torse pour le compresser. Son cœur lui paraissait plus lourd que de l’acier et pourtant son allure était faible et irrégulière, sautant quelques fois une pulsation.
Elle était restée assise sur sa chaise, les yeux de nouveau rivés sur Dastan. Muette elle assistait à l’agonie de son fils mourant, désespérée de se savoir complètement inutile.

L’arrivée de Lladrane fut rapide, au grand soulagement d’Ellana. A son entrée elle la salua par ce qu’elle pensait être un léger sourire mais qui n’était juste qu’un rictus à peine visible, seule chose qu’elle était capable de produire pour le moment. La prête s’était directement dirigée vers l’enfant tout en les questionnant.
Ellana ne prit pas la peine de répondre, bien trop bouleversée pour ça. Elle se sentait comme étrangère à la scène qui se déroulait devant ses yeux encore embués de larmes. Comme si son corps pourtant bien là était détaché de son esprit qui vagabondait entre les pensées diverses toutes aussi tristes l’une que l’autre.
La réponse de Boudicca ne se fit pas attendre, ramenant la mère les deux pieds sur terre.
Elle ne savait pas encore vraiment quelle était cette maladie qui rongeait son fils, maintenant c’était chose faite.
Nouveau regard vers Lladrane, reconnaissant, elle appréciait qu’elle soit venue si vite, abandonnant ce qu’elle avait à faire.
La soldate ouvrit la bouche pour parler mais le son resta dans premier temps coincé dans sa gorge tant l’émotion la submergeait. Se faisant violence un son sortit enfin, un simple chuchotement.

Peux tu t’occuper du baptême ?
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Lladrane

Lladrane regarda Ellana et lui fit signe que oui, elle sortit l'eau bénite, son livre de prière et un linge blanc
Elle prit l'enfant dans ses bras et le revêtit du linge tout en faisant une prière
elle le déposa dans son lit et appela Boudicca et Ellana aurpès de lui

nous sommes réunis autour de cet enfant pour qu'il reçoive le baptême, ensemble avant de commencer la cérémonie, tournons nous vers le Très Haut et demandons pardon pour nos péchés

Dastan, grâce à ta mère qui va réciter les parole sainte tu vas faire allégeance a notre seigneur en entrant dans notre communauté

Que signifie le baptême ?

Le baptême est les prémisses de l'amitié aristotélicienne, il est le
contact avec Dieu, le baptême est une seconde naissance car il apporte l'absolution de nos pêchés passé.

Le baptême signifie l'entrée dans la communauté aristotélicienne, se faire baptisé, c'est reconnaitre Dieu comme étant le moteur du monde, on reconnait son autorité suprême ainsi que les messages d'Aristote et de Christos car ce sont des vérités divines.

Le baptême affirme qu'on est un serviteur de Dieu et qu'on accepte d'être vertueux en échange du salut de notre âme.

Dastan, pour te guider sur le chemin des vertus et sur les enseignements d'Aristote et Christos, je serais ton guide ta marraine, si le Très haut le veux, je te guiderais et te ramènerais sur le droit chemin si tu en dévie, je veillerais sur ta santé spirituel

a présent acclamons notre credo

Lladrane regarde Ellana

Si tu acceptes qu'il soit baptisée de par ta propre volonté et la sienne vu qu'il est enfant , fait voeux d'allégeance envers le Très Haut en récitant ceci après moi pour ton fils

Elle attendit qu'Elllana répèta le serment avant de terminer la cérémonie
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Ellana

Ellana se rapprocha du lit et de son fils à la demande de Lladrane.
Elle était soulagée que le baptême puisse avoir lieu même si elle s'était toujours imaginé ce baptême dans des conditions différentes. Elle l'avait imaginé entourée d'amis et dans la joie alors que l'inverse se passait sous ses yeux.
Mais cela n'importait plus, tout ce qui importait était que Dastan entre dans la communauté Aristotélicienne et puisse être enterré dignement.
On ne retirerait pas ce droit à la mère.

Lladrane commença la cérémonie et Ellana récita le confiteor à sa suite. Sa voix était encore faible et hésitante, mais la Guêpe se forçait à réciter intelligiblement la prière.

Je confesse à Dieu Tout puissant,
A tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et tous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

La cérémonie continua, Ellana priait, sincèrement. Elle avait beau ne pas être très fidèle à l'église, n'ayant pas toujours le temps de s'y rendre à son grand regret, elle n'en restait pas moins très croyante.
Vint le temps du Credo qu'elle récita aussi.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant.
Créateur du Ciel et de la Terre.
Des enfers et du Paradis.
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote son prophète.
Le fils de Nicomaque et de Phaetis.
Envoyé pour enseigner la sagesse.
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos.
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce.
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendais Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine.
En la Sainte Église Aristotelicienne Romaine. Unie et Indivisible.
En la communion des Saints.
En la rémission des péchés.
En la vie Éternelle.
Amen

Les larmes qui avaient cessées de couler il y a un petit moment, menaçaient de reprendre leur chemin le long de ses joues. Ellana tentait de les éviter tant bien que mal se répétant sans cesse de ne pas pleurer.
Il venu alors le temps du serment du baptême, regardant son fils, la mère le répéta à la suite de l'officiante :

Je reconnais en Dieu, le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité
seule représentante sur terre de l'Etre divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma ressurection près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté.

Ce fut la phrase de trop, les larmes se remirent à couler, malgré elle, sans qu'elle ne puisse les arrêter, elle continua cependant de réciter la fin après la prêtre, s'essuyant les yeux.

Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

Cette chose faite elle regarda son amie en attente de la suite.
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Mumbly

Lladrane

Ellana

Lladrane

Ellana

Mumbly, incarné par Ellana

Ellana

Mumbly

Lladrane

Mumbly

Ellana

Mumbly

Boudicca

Ellana

Lladrane

Ellana

L'entendre affirmer que Dastan aurait des funérailles dignes de tout bon aristotélicien rassura Ellana, elle avait craint qu'il soit déjà trop tard en appelant Lladrane pour officier le baptême. Et comme si Aristote n'avait attendu que, que cette dernière chose soit faite, il avait rappelé le nourrisson à Lui juste après.

Lladrane leur proposa alors d'organiser la cérémonie soit à l'église de Loches soit à la Cathédrale de Tours, le choix fut vit fait pour Ellana, ce serrait dans la Cathédrale qu'aurait lieu la cérémonie. Non pas par ego ou autres raisons futiles mais pour raison pratique, en effet Mumbly devait surement préférer la Cathédrale et Ellana passait la plupart de son temps à Tours ou sur les routes ce qui l’empêchait de se rendre à Loches pour le moment.

Alors qu'elle réfléchissait, brièvement, la prêtre avait défait le lit mettant de côté tout ce qui pouvait avoir été contaminé par la maladie qui avait emporté l'enfant, puis elle avait tendu les bras vers Dastan pour le prendre. Ellana se força alors à lui abandonner, réalisant que c'était la dernière fois qu'elle le prendrait dans ses bras, que c'était la dernière fois qu'elle pourrait toucher ses petites mains et ses petits pieds, la dernière fois qu'elle pourrait lui ébouriffer les cheveux. Réalisant qu'elle ne le verrait plus jamais sourire, qu'elle ne le verrait plus jamais faire ses mimiques amusantes, qu'elle ne l'entendrait plus jamais gazouiller à toute heure de la journée, qu'elle se retrouvait à nouveau terriblement seule. Ces pensées firent frissonner Ellana alors qu'elle abandonnait son fils aux soin de Lladrane qui s'empressait déjà de le laver pour le recouvrir d'un vêtement blanc.
Cela la faisait terriblement souffrir, mais que pouvait elle faire d'autre que d'accepter ce qui venait de se passer ? Et que d'accepter la douleur de la mort ? Elle n'avait pas le choix.
Simplement après avoir attendu que son corps arrête de grelotter, la soldate répondit au questionnement :

La Cathédrale

Rendue peu loquace par les derniers évènements Ellana comptait presque ses mots cherchant à faire le plus succinct possible pour ne pas troubler trop le silence qui régnait dans la pièce, un silence de mort.
Mumbly s'opposerait si ce n'était pas ce qu'il souhaitait, il avait bien le droit de choisir lui aussi, mais puisqu'il fallait une réponse, la Guêpe en avait donnée une.

Tout le linge contaminé fut rassemblé et confié à un homme apparemment présent depuis le début et qu'elle n'avait même pas remarqué, bien trop occupée par ses pensées et la vision de son fils, il avait pour charge de le faire brûler, évitant ainsi la propagation.
Les cierges avait ensuite étés allumés près de l'enfant allongé dans son lit désormais propre et Ellana rajouta à ceux déjà présents le cierge de son baptême qu'elle n'avait pas éteint. Il n'y avait aucun doute sur le fait que son âme était en route pour le Paradis Solaire et non l'Enfer Lunaire, Ellana en était certaine.
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Lladrane

Lladrane avait écrit à l'archevéché et le pigeon était de retour

Les funérailles de Dastan débuteront demain, j'espère pouvoir officier, sinon je serais là à vos côtés bien sur

si vous avez des questions je vous écoute

Y a t-il une prière que vous aimeriez entendre lors de l'office?
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Mumbly, incarné par Ellana

Mumbly ne quittait pas son fils du regard.Puis des mains prirent l'enfant des bras de sa mère.Il eut un geste pour retenir son fils,mais à quoi bon,la perte cruelle de son fils était déjà insupporable ,il ne voulait pas en rajouter.Mumbly laissa faire tout en surveillant les préparatifs.
Le lit fut défait,les draps confiés à l'homme à tout faire pour être brûlés.
Des draps immaculés vinrent remplacer ceux enlevés.
Dastan ,après avoir été lavé et revêtu de ses plus beaux habits,fut déposé dans son petit lit.
Mumbly n'entendait plus rien,que des brouhahas,des murmures.
Vous avez le choix entre Loches et la cathédrale.
C'est un peu près ce qu'il saisit.Pour Mumbly,le choix était vite fait,ce serait la cathédrale.Le petit seigneur de La Rémonière méritait bien ça.
De plus,il serait plus aisé aux connaissances habitant le duché de s'y rendre.
Il fixa Ellana et sans mot dire comprit qu'elle avait fait le même choix.

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Ellana

La prêtre avait écrit à l’archevêché quelques mots, envoyés par un pigeon particulièrement en forme qui revenait déjà la réponse à la patte. Une date avait été attribuée, le lendemain, c'était parfait il n'y aurait donc pas à attendre trop longtemps et si un sens cela rassurait Ellana, d'un autre côté les adieux précipités de la mort à laquelle on ne s'attend pas se continuaient dans la soudaineté.

Merci Lladrane, je pense que je n'ai pas de questions, mais si il m'en vient une je la poserai, et en ce qui concerne les prières, je n'en connait pas suffisamment pour me permettre une quelconque requête. Je te laisse donc voir ce qui te paraîtra le plus approprié.

De loin la phrase la plus longue qu'elle ai prononcé depuis de longues semaines, voir plus d'un mois ! Tirade s'apparentant presque à un long monologue pour la brune, comme un profond discours entraînant.
Mumbly semblait d'accord pour la cathédrale, c'était une bonne nouvelle, ils n'auraient pas ainsi à parlementer longuement et inutilement. Le choix, était de toute façon évident pour les deux parties, la Cathédrale était le mieux de tous les points de vues.

Il ne manquait plus qu'à commencer le ballet des pigeons emportant la nouvelle aux quatre coins de la Touraine, se dépêchants pour mener la triste annonce pour que tous soient présents à l'enterrement en temps et en heure.
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Lladrane

La nuit fut longue, mais le moment le plus dur était là, il fallait à présent conduire l'enfant en Cathédrale ou il recevrait les derniers sacrement

Lladrane fit signe à Cerbère d'approcher, puis doucement elle recouvrit le visage de l'enfant, déposa la médaille de son baptême sur la poitrine de Dastan.
Elle prit le cierge à la tête du petit lit et Cerbère leva delicatement l'enfant et le déposa dans un magnifique pannier recouvert de blanc , la il regarda prit le panier et commença a avancé, suivit de Lladrane et des parent de Dastan

Doucement, au son de la grosse cloche de la Cathédrale, ils avancèrent , ils traversèrent la Capital, les gens s'arrêtèrent de travailler et prirent place dans le triste cortège
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Ellana

La nuit fut longue, très longue, même si Ellana n'avait plus réellement conscience de l'heure qu'il pouvait être, ayant perdu le fil du temps au moment de l'annonce de la mort de son fils.
Elle avait passé le reste de la journée et de la nuit auprès de Dastan , assise près de son petit corps, à pleurer et à prier. Pourquoi avait il fallut qu'Aristote lui vole son fils ? Pourquoi l'avait il choisi et pas plutôt un autre ?
Ces questions ne cessaient de tourner dans la tête de la mère en deuil, persuadée qu'il devait y avoir une réponse, craignant cette réponse. L'avait elle mérité ? Et si oui, qu'avait elle fait pour le mériter ?

C'est sur ses question que la brune vit l'homme qui avait plus tôt été chargé de faire brûler les draps s'approcher tandis que Lladrane préparait l'enfant pour l'emmener à la cathédrale. Regardant par la fenêtre, Ellana aperçu que le matin était déjà là, elle ne l'avait pas remarqué avant, les yeux embués de larmes, et les idées complètement bouleversées l’empêchant de s'y attarder jusque là.

Elle laissa la prêtre faire, puisqu'elle semblait savoir parfaitement ce qu'il fallait faire, alors qu'Ellana elle était complètement perdue. On venait de lui retirer ce pourquoi elle vivait, de lui retirer son coeur, son âme, ce qui faisait sa force et ce qui maintenant l'anéantissait, alors quoi de plus étonnant que de la voir complètement paumée.
Elle se contenta donc de suivre Lladrane alors qu'elle sortait, avançant lentement, le visage fermé, en route pour la Cathédrale.
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Mumbly

Le jour pointait.Mumbly était resté éveillé toute la nuit,adossé à un mur de la petite chambre.Ellana ,agenouillée,avait prié toute la nuit.
Il était temps de partir pour la cathédrale.Ne sachant trop comment s'y prendre,il décida de suivre Ellana qui suivait Lladrane.
La grosse cloche de la cathédrale sonnait ,imperturbable.
Mumbly avait choisit de se mettre un peu en retrait d'Ellana,ne voulant pas la perturber dans son deuil.
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[RP]" La vie a une fin, le chagrin n'en a pas."