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[RP] Un braquage au sucre d'orge !

Marine.
La vie est bien faite.

Marine Blanche avait besoin d'air, besoin de se changer les idées et quel est l'endroit le plus réputé pour se changer les idées? Le marché. Les gens, l'odeur du pain, la poissonnière qui s'égosille et les vêtements. Pour la petite vaurienne, c'est le plus bel endroit qu'il existe. Au marché, la solitude n'existe pas car il y'a toujours un mendiant qui vient tendre la main ou une vieille qui vient pour discuter et critiquer sa voisine. Au marché, les plus malins ne meurent jamais de faim car il y'a toujours une bourse qui pend à une ceinture ou un morceau de pain qui semble interpeller. Quoi rêver de mieux?

Si la rouquine avait besoin de se change les idées, le Très-Haut a entendu son appel et même, il lui a fais un sacré cadeau.

Elouan.
Son Prince.
Le petit rouquin qu'elle a rencontré la première fois à l'Orphelinat. Celui dont elle est tombée amoureuse alors qu'elle ne savait même pas que l'amitié existait. Les souvenirs ont ressurgi, pour laisser place à une grande joie et aux retrouvailles. Bien évidemment, les gamins n'avaient pas envie de se quitter mais il le fallait. Sauf qu'ils se sont donnés rendez-vous, le soir et ils avaient déjà une bêtise en tête.


[ Le soir ]

Après avoir mangé, Marine Blanche se rend vers sa chambre d'auberge en regardant derrière elle qu'on ne l'ai pas suivi. Elle fait toujours comme ça, la gamine quand elle a quelque chose à se reprocher et qu'elle est sur le point de faire une bêtise.

Personne.

Elle ferme la porte derrière elle, enjambe le rebord de la fenêtre pour sauter avant d'attérrir, bien évidemment, sur le sol. La rouquine est fière d'elle. Trop forte. Elle secoue la tête car elle n'a pas oublié le rendez-vous et elle ne risque pas d'oublier. Le coeur battant, elle se met à courir, bousculant les personnes au passahe et n'hésitant pas à lâcher de gros jurons envers les gens qui râlent. La nuit est très fraîche mais ça, elle s'en fiche. Les plus grands vauriens, brigands, mercenaires, chevaliers et soldats ne doivent pas craindre le froid, d'après elle et elle veut les ressembler. Surtout qu'avec Elouan, ils vont faire un gros coup.

Surtout avec Elouan.
Elle a envie de lui montrer qu'elle est forte, que, que...
Ah, c'est si compliqué...

Le lieu de rendez-vous approche et elle voit enfin son Prince.


S'pas très loin où il habite et c'est un Duc, t'vois? Suis-moi ! On va bien rigoler, t'vas voir. Il doit être riche et on pourra s'acheter pleins d'bonbons avec tout ça !

Elle tend sa main.
Quand il faut y aller, il faut y aller !
Elouan.
[La vie revé d’un mome de la rue !]

Ah il était heureux le petit gamin. Il n’y avait rien a redire il était heureux. Voyageant sur les chemins, apprenant a manier la dague, Elouan avait maintenant tout ce qu’il désirait, des parents en plus et une langue qui même si elle n’était pas la sienne, lui permettait de se rapprocher de sa mère encore un peu plus.
Il était loin le petit garçon qui était arrivé un beau matin à l’Orphelinat sous la pogne d’un garde, très loin ce temps là. Et le môme ne regrettait rien, sauf peut être… sauf peut être de pouvoir encore de temps a autre exercer le don indéniable qu’il avait à pouvoir délester certaine personne de leur bien. Que voulez vous, on ne se refait pas !

Il était donc arrivé dans cette ville, laissant ses parents prendre une chambre a l’auberge et se reposer et lui avait de suite était repéré le marché histoire de trouver quelque petite chose a faire, mais la seule chose qu’il trouva fut sa princesse… Sa petite princesse de l’Orphelinat.

Un sourire, quelques rires et les deux enfants s’était retrouvé comme s’il ne s’était jamais quitté avec des souvenirs plein la tête, des aventures aussi et surtout…. Surtout… des envies de bêtises en veux tu en voilà.
C’est donc ainsi qu’ils se quittèrent, se donnant rendez vous le soir, a l’insu de ses adultes gardant un œil sur eux, pour une certaine bêtise, ou plusieurs peut être, mais de quoi passer un bon moment en tout cas !

[Le soir, une partie de cache cache ?]

Le diner vite avaler, Elouan avait prétexté avec un sourire des plus innocents qu’il était fatigué et voulait se reposer. Ignorant si sa mère l’avait cru ou non, le gamin ne se posa pas de question et monta rapidement dans sa chambre à l’auberge.

Il prépara rapidement sa besace, ajusta sa dague à sa ceinture, jugea rapidement la hauteur de la fenêtre d’où il pourrait s’enfuir et après un dernier regard vers sa chambre, le gamin pris soin de placer sa besace sur son épaule et s’installa sur le rebord de la fenêtre.
Le but maintenant était de ne pas loupé son coup. Il devait longer une corniche pour atteindre le toit de la grange et se laisser glisser jusqu’au sol. Facile !
Enfin facile… mieux valait ne pas penser au pire c’est sur !
Soufflant un bon coup, le môme s’élança, avançant à petit pas, jusqu'à enfin atteindre le toit où une tuile se détacha pour aller s’écraser au sol dans un fracas énorme. Craignant d’avoir ameuté tout le quartier, Elouan ne réfléchit pas une minute de plus et s’élança pour descendre du toit au plus vite et se mit a courir, courir et courir jusqu’au point de rendez vous.

Ouf ! Même pas suivit ! Trop facile !! Et il n’était même pas en retard ! Tant mieux, comme ça marine ne verrait pas qu’il avait du courir ! C’est qu’il avait une réputation à défendre auprès de sa princesse quand même !
Le temps de reprendre son souffle et la gamine était arrivé, lui expliquant déjà où ils allaient.


S'pas très loin où il habite et c'est un Duc, t'vois? Suis-moi ! On va bien rigoler, t'vas voir. Il doit être riche et on pourra s'acheter pleins d'bonbons avec tout ça !

Un plan machiavélique, diabolique et…. Hummm délicieux !

-Un Duc c’est forc’ment riche d’toute façon ! J’suis sur même qu’il doit dormir sur des coussins en or et que même fauteuils ils doivent être en or !

Oui bon, il rêvait peut être un peu le môme, mais quel mal y avait-il à cela ? Quand on a connu que la rue et son confort ?
Et s’imaginant déjà goutant au douceur, se roulant dans la richesse, Elouan avait suivit Marine jusqu’au palais somptueux (oui bon, peut être pas un palais si magnifique que ça, mais pour des gosses, c’est toujours magnifique !) du fameux duc.


-Alors ? T’a un plan ?
_________________
Marine.
Vrai de vrai !

Elouan doit avoir raison et déjà, Marine Blanche s'imagine en train de se gaver de macarons. Pire encore, elle s'imagine acheter toute l'échoppe avec son Prince. Une chaise et un oreiller en or, ça doit rapporter, hein? C'est beau les rêves d'enfant, quand même. Le sourire aux lèvres, la gamine regarde la maison forte. Trop belle. Une maison de riche, ça. Et plus le temps avance, plus la rouquine devient nerveuse, impatiente de faire son premier coup avec Elouan mais elle ne pense pas du tout aux représailles ni aux conséquences.

Le plan? Marine Blanche en a pas et elle se mordille les lèvres en regardant le mur d'enceinte. Il est loin d'insurmontable et ses prunelles azuriennes dévient vers les quelques vignes qui s'étendent à côté. Trop malin et pas difficile !

Elle chuchote alors à Elouan :


On va grimper sur les vignes pis, on saute sur le mur et le tour est joué !

Le tour est joué? Pas totalement car il faudra ensuite rentrer dans la maison mais ça, c'est à voir pour plus tard car déjà la gamine s'aide sur des vigne avec difficulté pour pouvoir grimper sur le mur, de ses petites forces. Heureusement qu'il n'est pas grand du tout le mur d'enceinte sinon, jamais, elle n'aurait pu arriver à être sur le mur. Elle attend Elouan avant de sauter pour toucher le sol.

Suis-moi...

Quelque chose ne va pas. Des gardes sont présents et font leur ronde sans conviction mais ils font quand même leur ronde. Sans bouger la rouquine les observe et se retient de respirer. Sa petite main vient attraper celle d'Elouan pour la serrer bien fort. Maudits gardes ! Mais elle ne s'inquiète pas plus que ça parce qu'un garde, ça ne fait gueuler que " A la garde ! A la garde ! " mais ça n'attrape pratiquement quasiment personne donc bon !

Maintenant !

Elle se met à courir, entrainant Elouan avec elle. Elle regarde droit devant elle parce que bon, pas Marine qui va regarder de droite à gauche et de gauche à droite. Quand ils arrivent vers le mur de la maison, elle reprend son souffle essouflé.

Maintenant, direction la porte.


Euh...Elouan...T'crois que la porte est ouverte...?

Prions que oui.
Parce que sinon, ça commence très mal.
Elouan.
Aussi agile et rapide qu’un chat, Elouan avait suivit Marine, grimpant sur cette vigne, sautant du mur, courant vers la maison et le tout en silence ! Encore plus drôle que les escapades de l’orphelinat, plus marrant que les vols à la tire sur le marché.
Elle avait de sacrée idée Marine quand même, et c’était vraiment une chance de l’avoir croisé ce jour là, lui qui commençait à s’empâter et se ranger dans une vie de petit garçon tout a fait ordinaire, cet escapade mettait un peu de piment dans son voyage initiatique et puis avec sa princesse, que demander de plus…
Hummm… De ne pas se faire pincer peut être ? Histoire d’éviter les foudres de la mamma Corleone et ceux des gardes de la demeure.

Un coup d’œil a droite, un autre a gauche, personne, on respire un coup avant d’observer la suite. Elle en avait des idées sa princesse, mais pas sur qu’elle ait les plan qui aille avec quand même ! Tant pis, ils improviseraient tout les deux. Ils étaient p’tits, agiles, ils avaient toujours moyen de trouver une solution.


Euh...Elouan...T'crois que la porte est ouverte...?

Le môme jeta un œil vers la porte. Difficile a dire vu d’ici, en tout cas, y’avais pas de garde devant celle-ci. Ca s’rait p’tet plus facile ainsi.
-J’sais pas… répondit-il en haussant les épaules. Mais si c’est fermé y’a une p’tite fenêtre r’garde !

Collé au mur, le gamin pointa du doigt une petite ouverture au dessus de la porte. Bon certes, il faudrait escalader un petit peu et faire preuve d’agilité, mais rien d’insurmontable pour eux affreux gamin comme eux.

-Faut essayer, on avis’ra ensuite ! On est là, on va pas r’culer maint’nant.
T’as pas la trouille quand même !


Question bête pour deux brigands en herbe diriez vous, mais il fallait bien que la Teigne fasse un peu son intéressant devant sa princesse, fierté masculine oblige !


-Allez suis moi !

Et en deux temps et trois mouvements, le môme avait saisi Marine par la main pour courir jusqu'à la porte.
Alors ? Ouverte ou pas ouverte ?

_________________
Marine.
Marine respire profondément, sentant battre son coeur à la chamade. Si proche du but et pourtant, elle doute un peu. Et s'ils se faisaient pincer? Elle tentera sans doute d'amadouer le Duc Eusaias avec son petit regard triste mais est-ce que ça marchera? A voir. Après tout, son Prince, c'est le plus fort ! Il a quand même réussi à la sauver du gros garde qui l'a frappé lorsqu'elle a volé la bourse de la noble. Cette idée la rassure un peu. Elle a toujours volé mais là, c'est quand un même gros coup pour la petite rouquine. Enfin Elouan est là et ça, ça lui donne du courage.

Elle regarde la petite fenêtre qu'il lui montre du doigt et elle sourit dans la nuit. Il a raison son Prince. Il faudra escalader mais ce n'est pas un problème pour la gamine. Elle aura un peu de mal mais ce ne sera pas insurmontable. Il a raison, ils ne sont pas là pour reculer maintenant. La question d'Elouan fait écarquiller les yeux de Marine et elle lâche d'un coup :


Hey ! Ah non, pas peur !

Un peu quand même mais jamais, elle ne l'avouera. Il ne faudrait quand même pas que le rouquin la trouve déjà chiante, il a le temps de le savoir. Pas le temps de rajouer quelque chose qu'il lui prend la main et qu'ils courent jusqu'à la porte. Elle attrape la poignet en regardant Elouan.

Bon...A trois... Un, deux...

Elle se mordille légèrement la lèvres d'en-bas parce qu'elle y croit ! Elle persiste et signe !

Trois !

Miracle ! La porte s'ouvre ! Pas tellement un miracle car le Digoine est orgueuilleux et sans doute qu'il aura laissé la porte ouverte, pensant que personne n'oserait le voler. Le coeur de Marine manque un battement mais tout de suite après, elle chuchote à Elouan :

'tain... Sa porte est ouverte donc on va en profiter, hein? Pis j'parie qu'il est tellement riche qu'il n'verra rien de ce qu'on lui aura voler ! T'crois qu'il a fais coulé de l'or sur ses latrines?

Simple curiosité juvénile. La rouquine ne compte bien évidemment pas voler des latrines et comment elle pourrait? Elle rentre dans la maison et il fait sombre. Elle grimace. Il va falloir faire avec l'obscurité pour voler dans la maison forte ! A pas de loup, elle se déplace dans la maison, tout en restant à côté d'Elouan. Ses prunelles azuriennes cherchant à se familiariser avec le noir et hop, quelque chose sur une table qu'elle chipe pour mettre dans sa besace !

Le vol peut commencer, quoi !
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