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Le Songe des Nuées

---fromFRCryWolf
Le rêve récurant du loup

Elle court…Elle court toujours…Sous ses pieds martèlent les tambour d’un galop langoureux, filant a l’unisson comme bat son cœur à l’instant… Rapidement. Ses cheveux volètent comme les écumes d’une mer agitée, soubresaut …Elle court après un loup en rage, un loup qui hurles comme milles tonnerre, sa peine sa douleur…. Elle voudrais le réconforté mais elle ne peut ses geste ne son pas aussi rapide son souffle n’es pas assez puissant pour happer l’esprit du loup qui s’évadent….

Le loup n’écoutes plus rien car en son cœur bat la haine…Il cherchait la rédemption, il ne demandait que ça … Ses pupilles mouvants rapidement il est dans un état de sommeil, il rêve….Il court…Il rôde…Il chasse…Un être minuscule….une souris ! Quel hargne il mets a se labeur… Eh quand sa patte s’approche trop prêt… Une forme invisible l’empêche d’y toucher… Le regard …Il ne veut pas…Alors le loup s’obstine, il s’étiole à expliquer a cet animal se qu’il lui fera quand enfin, il l’aura attrapé…

Le loup tombe soudain sur un cadavre…Il se penche pour voir son visage ….il se penche le plus prêt possible… des yeux pareil au siens le fixe…Le miroir se brise… Le loup tente de recoller les morceaux mais rien n’y fais …Ses main saignes, il pleure, il veut réparer a tous prix….il en devient fou…ses yeux pleure des larmes veines … un ange soudain lui tends la main, son visage lumineux tendu vers lui….Il passe ses mains sur ses joues… Le loup est reconnaissant…Mais pourquoi l’aime t’il…Tout se craquelure se disloque…Le loup tombe sans fin….

…Changement soudain de décors….Le loup halète bruyamment dans son rêve, … Il voit une magnifique renarde, forte et fidèle qui en son ventre porte la vie… Obscurité, étouffement,…chaleur,….Lumière rouge…On a mis le feu à son terrier ! Un énorme loup gris défonce l’entrée ….Dans ses yeux, son regard, tout l’amour du monde et une inquiétude douloureuse… Il sort in extremis la renarde inconsciente de son nid de flamme…

Et toujours en bruit de fond cette souris qui chante :

Grand spectacle gratuit venez vite !!! Vite ! Vite !….

Le loup gémit…

je ne savais pas je ne savais p….

Et la sourit de chanter plus fort sa voix aigue lui transperçant les tympans….

Je t’avais prévenu ! Je l’avais DIT tu savais tu savais que tu devait venir, c’est de ta faute…. C’est ta MEUTE…

La sourit grandit, prends un aspect menaçant, son regard vicieux le matraque, son pelage gris se hérisse de dagues, son sourire lugubre dévoile des dent pointues, sa voix ne chante plus ses comptines culpabilisante, il les hurle ! Il les enfonce à coup de dards empoissonnés dans la gueule du loup…

Qui s’éveille, s’ébroue…. Une vieille habitude.

_________________
Avril en a trente et trente septembre
trente jours en juin et trente en novembre
Et trente et un le reste est fors le Second
Douze mois à pluie, à neige, à beau rayon
Douze fois commère lune se fait gros ballon
---fromFRxenedra
Et d'un songe langoureux par un beau soir d'été
On peut toucher du doigt le ciel aux mille voiles.
Nul besoin de fuseau pour tramer des étoiles,
Seul suffit l'esprit à la belle envolée...

A l'aube ou à la brune, Hypnos tisse sans trève
les fils argentés des rêves amoureux.
Glissant sur la peau nue un dralon vénéneux
Elle recueille ainsi de son amant la sève...
---fromFRComtesse Ekarlate
La nuit est une bête aux griffes tendrement acérées,
Comme la rimeuse peut l’être de son cœur assoiffé,
Elle vous accule, vous déshabille et vous déchire,
Vous incite à la ruine et vous promet le pire...

Elle est l’amant qui jamais ne reviendra,
Elle vous prendra l’enfant que vous attendez tant,
Elle vous offre l’infini, la sueur aux sillons de ses draps,
Pour ensuite vous éveiller le cœur à peine battant.

Le soleil et le jour, la pleine lumière... voilà la vérité...
La nuit n’est que mensonge et fausse amitié,
Pourtant, pourtant... c’est en ce seul instant...
Que de mon tendre aimé, un signe, moi j’attends...

Elle est là la gagneuse... la meneuse de cauchemars...
J’ai beau te fuir Gangrène, tu es là chaque fois,
Tant que mes bras sont vides, fuir je ne pourrai pas,
Dans mon âme esseulée, tu implante l’effroi.

Gangrène, ma sœur, mon aimée, ma destinée...
Cette nuit de tes rêves je vais mourir assassinée,
Peut être que demain, je vais me réveiller...
Peut être que demain, il m’aura oubliée...

Mais qu’importe la nuit et ses songes maquillés,
Tu ne gagne jamais car le jour encore renaîtra...
La nuit toujours se courbera devant le soleil nouveau né
Et moi... Gangrène... et moi... seul l’amour me sauvera.

_________________
---fromFRReyne de Feu

Rêve d’amour...


Feu d’amour, feu de paille, en fin trop loin d’un conte,
Quand l’amour est puissant, il brûle avec ardeur...
A rebours, à revers... vers l’extase on remonte,
Contre un courant trop fort qui emporte les cœurs.

L’illusion est parfaite, mais elle ne dure pas,
D’un éclat lumineux, elle fond vite en lueur,
Jusqu’à se dissiper en vapeur d’émoi,
Finissant dans les larmes, les cris et la douleur.

Souffrance de l’échec, de l’espoir disparu,
Rien ne sert de lutter, sinon à prolonger
Une épreuve trop dure pour être supportée,
Par des amants perdus, par des anges déchus.


Feu l’amour, feu la passion, tous deux ne quitteront les songes qu’à la mort des cœurs...


Cauchemar d’une passion...


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Reyne_X est ma vraie nature...
---fromFRComtesse Ekarlate
Une voix torturante insinuée en son sein, murmurante
Se plaisant à dévider crûment toute l’histoire des amants.
Son front aussitôt s’est couvert d’un voile de déraison,
Pour ne pas reconnaître ici, une voix de raison.


NON ! l’endormie repousse encore un tel funeste sort,
Après que de l’amour, elle eut fait un juste espoir,
Faudrait il aujourd’hui qu’elle s’agenouille en noir
Pour le veiller encore et le découvrir mort ?


Cela ne se peut gémit t’elle dans un sommeil sans rêve,
Qu’une voix de malheur habille d’un tourment,
Cela ne sera affirme t’elle tout bas ou alors j’en crève.
Le cauchemar se finissant dans une mare de sang...
_________________
Ilmarin
Sommeil de plomb, sommeil massif
Sommeil qui, au lieu de m'éloigner, me rapproche des récifs
Sommeil destructeur, démobilisateur, ravageur
Laissant mon âme et mon corps avides de torpeur


Flottement de mes pas. Je marche? Je vole? Je nage? Tout est sombre, calme, paisible. Comme un monde attendant de naître. Exception faite que je sais qu'il attend ma mort.
Le lieu est opaque, noir et étouffant et pourtant mes yeux voient comme en plein jour.
Que voient-ils ? Un lieu vide, sans obstacles, sans haut ni bas, sans début ni fin.
Un point étrange attire mon regard et je décide de m’en approcher. Ce point grandit lentement, je ne sais si je veux aller plus vite vers lui ou faire demi-tour. Crainte ou courage ? Assurance ou pleutrerie ? Curiosité ou indifférence ? Tout se bat en moi mais la décision semble prise avant même que mon esprit ne s’en rende compte.

Je suis déposée délicatement, debout, au sommet d’une colline verdoyante. Mes yeux clignent rapidement et longuement sous l’assaut de la lumière du soleil. Ils protestent de cette agression après le repos de la nuit. Ils se sentent comme pris en faute, fouillés, épiés, surveillés par une clairvoyance intolérable. Je la fuis pour le moment, cherchant dans quel lieu je suis.
Un paysage ondoyant : des collines se succèdent, plus ou moins hautes, plus ou moins pentues. Au milieu de leurs courbes reposantes, serpente une rivière limpide. Sa couleur ou plutôt son absence de couleur, sa transparence suggère une eau froide, presque glaçante, tirée d’un glacier, peut-être, ou des entrailles de la terre. D’aussi loin, elle semble calme et paisible mais des ondulations se devinent ; l’eau épouse les formes des pierres qui reposent dans le fond, pierres qui font accélérer le courant ou le ralentissent, suggérant au regard les lieux propices ou non à la traversée. Mon regard remonte le courant sur la droite ; les collines diminuent, ainsi que la largueur du filet.
Au loin, noyées dans une brume grise-bleue, un mur massif se devine, scindé en son milieu. Un plateau large, sa gauche disparaît, dissimulée par les collines les plus proches ; sa droite continue dans le lointain, sans failles. Quelle force s’est fait jour pour lever une telle masse ? Le regard revient sur la coupure. Des rayons semblent jouer dans la cascade, des embruns se devinent, scintillant par instants. La rivière semble trouver son origine dans ce lieu, défi aux créations terrestres.
Mon regard prend conscience d’un nouvel élément, remontant les rais de lumière. Le ciel. Gris lui aussi. Bas. Sombre. Menaçant. Avant ou après un orage ? Les rayons filtrent doucement, comme s’ils devaient lutter pour s’imposer aux nuages. Autant de mains dardant vers la douceur de la terre. Le contraste des couleurs n’en est que plus saisissant : vert des collines, gris des pierres et des nuages, doré des rayons, bleu glacier de l’eau. Un monde onirique. Un monde en suspens. Comme s’il n’attendait que ma venue pour délivrer un message et disparaître. Présomption ? Rougissement de mes joues à cette effronterie. Sentiment étrange de penser vivre dans un monde réel alors que l’esprit sait qu’il ne s’agit que d’onirisme.
A moitié vaincu par l’apaisement des rayons, mon regard suit à nouveau la faille faite par la rivière pour découvrir la gauche du paysage. Si le néant semblait s’incarner dans mon esprit, il était là. Une brume… Non un brouillard. Epais. Massif. Plus massif que le plateau au loin. Etouffant. Enrobant. Dévorant. Impossible de savoir s’il avance vers moi. Il semble m’attendre, guetter mes mouvements, comme un prédateur sur sa proie. Il pourrait être tapi dans un buisson ; sauf que ce monde est le buisson et je suis la proie. Se défendre d’une attaque serait envisageable, toujours lutter envers et contre tout mais comment lutter contre le néant ? Comment lutter contre l’appel de l’oubli ? Je me sens déjà happée, aspirée, une voix semble m’appeler. Une voix douce, sussurante, murmurante, apaisante. Une hypnose facile pour un esprit fatigué et tourmenté. Mon corps lutte, il sait, il sent, comme un réflexe bestial, qu’il est trop tôt pour se laisser happer ; une chose doit être vue, ou accomplie, ce voyage ne peut être vain. Sinon, quel intérêt d’avoir flotter ? Réflexe de la volonté de connaissance, reprise en main de l’esprit par le corps, sensation de réintégration de l’enveloppe corporelle.

Le début ou la fin, je n’arrive pas à déterminer. Ce paysage est intemporel, infini, éternel. Je laisse à nouveau mon regard divaguer et il revient vers la colline qui me fait face.
Une colline plus verte que ses voisines, plus haute, mais avec une douce pente propice aux balades.
Tiens. Une ombre au sommet. Floue. Qui se précise sous l’acuité de mon regard. Un homme. Grand… Sa carrure me parle… Sa prestance… Son allure… C’est … Lui ? Ici ? Comment ? Mon cœur bondit dans ma poitrine, l’envie de m’élancer prend possession de mon corps. J’essaie d’étudier soigneusement mais rapidement un parcourt possible ; la colline où je suis est beaucoup plus raide, il me sera difficile de ne pas me blesser en la dévalant ; la rivière peut être plus profonde, il me faudrait peut-être envisager un détour mais qu’importe, une muraille possédée par de vaillants soldats ne saurait m’arrêter.
Décidant de ne pas perdre de temps à lui signaler ma présence, je commence ma course, vers lui. Le paysage se transforme sous mes pas mais je ne le remarque pas dans un premier temps. L’herbe se raréfie, se raccourcit, puis n’apparaît plus que par plaques maladives, virant au blond couleur paille, crissant sous mes pas. Les pierres se font plus nombreuses à l’abord de la rivière. Le paysage se dessèche rapidement. Il devient maladif mais cela me laisse indifférente.
Arrêtée par la rivière, j’essaie de le chercher pour savoir où traverser pour arriver au plus vite à ses côtés. Mon cœur s’arrête dans ma poitrine. Ma respiration se suspend. Mon sang cogne dans ma tête, comme un tambour de guerre lancinant. Une deuxième ombre est apparue. Féminine. Séduisante. Aguichante. Douce. Elle enlace son bras. Le vent, moqueur, se lève et me rapporte des bribes de leur conversation. Je reste interdite, au bord de l’eau. Tel le chant des sirènes, elle l’envoûte de sa voix, le convainquant que je ne serais plus jamais à ses côtés, que je ne le méritais pas ; elle l’enveloppe de tous mes sombres défauts, même les plus secrets. Il acquiesce à cette funeste description, se met à ricaner en entendant mon nom. Le monde s’ouvre sous mes pieds quand il reconnaît qu’il s’est fourvoyé à mes côtés et qu’elle sera une bien meilleure compagne que moi.
Comment décrire la fin d’une vie ? Comment décrire la destruction de ses espoirs, de ses rêves, de ses attentes ? Un tremblement de terre bouleversant le monde ne sera qu’une pichenette à côté de la douleur de cette vision. Il prend son bras et s’éloigne. Souriant sans moi.
Une dernière volonté de lutte se fait jour en moi. Je traverse la rivière en voulant hurler mais le vent pousse mes cris au fond de ma gorge. Ils s’éloignent heureux. La colline se transforme à nouveau. Je suis arrêtée par une porte devant moi. Des signes l’entourent, gravés dans la pierre. Un tumulus. Un sourire rapide naît sur mes lèvres en repensant aux Galgals d’un conte qui berce mes nuits. Ce sourire est fugace, l’horreur de cette tombe finit de me glacer le cœur. Signe funeste, Signe ultime. Un nom gravé sur la porte apparaît dans un rayon. Une phrase à demi-effacée par les intempéries. Ou plusieurs. Signée de la main d’une amie. Quelques mots vagues : désespoir, recherche… mort, âme errante. Mes yeux retournent le chercher mais il a disparu. A nouveau mon corps peut se mouvoir. Mes pieds roulent sur la caillasse, toute herbe est partie. Toute vie semble happée. Arrivée au sommet, je ne peux que voir le néant reprendre son travail, en cernant l’îlot où je suis. Un simple rayon lutte encore, les autres dévorés par la nuit de l’orage. Il l’éclaire, lui, au loin, riant, la serrant dans ses bras. Le village où il se dirige est ignoré par le néant. Le vide semble se tourner vers moi. A quoi bon lutter, la vie m’a quitté à jamais. A quoi bon vouloir la garder entre ses mains, quand d’autres ont pris le relais ?
Je me laisse tomber à genoux, puis complètement, au sol. Je me roule en boule, les larmes ne coulent pas, ne coulent plus ; scellées par mes paupières fermées sur des yeux vides.
Un rire retentit dans mon esprit. Un rire machiavélique, comme celui d’une malédiction qui a enfin porté ses fruits, atteint son but. Je suis détruite, cette entité a gagné.
Le brouillard m’enveloppe, me dévore, me digère. Le froid envahit mon corps. Un dernier mot d’amour, un dernier serment de protection. Mon âme flotte à nouveau pour lui murmurer, malgré son ignorance, que je serais toujours là pour lui.

Déchirement de la volonté :
Se laisser engloutir ou se réveiller ?
Se laisser bercer ou vouloir avancer ?
Qu’il fait bon là-bas, loin de toute douleur…

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Ilmarin
Qu’il fait bon là-bas, loin de toute douleur…

Reprendre le dessus, sortir de la torpeur
Lutte vaine de l'esprit englouti
Uniformité du décompte des heures
Se languir du retour dans cette fantasmagorie



Je me croyais engloutie, détruite, broyée. Cette vision hante mon esprit, détruit chaque particule de mon être. Incrustation au fer chauffé à blanc dans la chair des souvenirs. Impossibilité de se convaincre que c'est un rêve.
J'étais soulevée avec précaution, presque tendresse. Comme avec des égards, comme si quelqu'un ou quelque chose tenait compte de la douleur de la destruction de mon âme. Non. Je n'étais pas soulevée, une force me fait me tourner sur le dos, au sommet de cette colline, m'allonger et m'immobiliser. Une forme s'approche, une main, puis deux, délicates, les doigts joints, chacune d'un côté de ma poitrine, m'encadrant. Des mains sans âge, lisses, pâles, presque translucides et pourtant une chaleur et une lumière en émanent. Qui occultent le reste. Toute forme, tout environnement, toute sensation. Impossible de savoir le but ou l'origine de ses mains. Impossible de savoir si elles sont le Bien ou le Mal, Tout ou Rien, Début ou Fin. Elles sont. Le Temps n'existe pas. Leur approche est indéterminable, rapide ou lente. Elles se meuvent simplement. Peu à peu, elles se courbent, jusqu'à former un réceptacle. Je vois sans voir. Je sens mes yeux vides, mon corps mort et pourtant, il palpite rapidement au rythme des battements de mon cœur. Comme si mon corps sentait ce qui allait arriver avant mon esprit. Il sait. Inconsciemment. Viscéralement. L'étincelle de vie va lui être retirée.

Esprit désuni dans une vision enchanteresse
Clair-obscur du cauchemar qu'on ne peut taire
Voir: tel sera ton chemin des Enfers
Sussure un vent de douleur qui se repaisse


Comment décrire? Des petites bulles s'échappent de nul part. Bleues. Ondoyantes. Qui grossissent, dansent, fusionnent et se séparent. Un ballet. Elles préparent une voie, une route vers le réceptacle. Vont vers lui, reviennent déformées par la vitesse du parcours et retrouvant leurs rotondités rassurantes et sereines. Elles se figent soudain. Tout s’arrête, se suspend, se fige. Une bulle plus grosse, brillante, semblable au cristal, s'échappe de ce corps inerte. Elle est encadrée, surveillée, protégée par les plus petites. La lumière émanant du néant joue dans les reflets cristallins. La vie s’en écoule, quittant une coquille vide, inutile et brisée pour un cocon protecteur et doux, se détournant, s’enfuyant devant un résultat si apitoyé. La source amplifiée envahit l’espace, obscurcissant les lieux, aveuglant la nuit. Les mains se referment.

Hurlement silencieux.
Aveuglement de l'obscurité.


Quelques instants sont nécessaires. Je respire. Je vis ? Je suis debout. Dans mon corps ? Mon cœur bat. Mon âme est-elle là ? Incompréhension. Tellement de questions qui se bousculent que mon cerveau est au calme, en paix. J’ai peur. Je suis apaisée pourtant. Je n’ose pas ouvrir les yeux. Je cherche à comprendre. Prison familière sur ma peau. Mes vêtements. Ma main droite bouge pour s’assurer d’un détail. Gantée. Contact familier du cuir de la mitaine qui emprisonne mes doigts et cache. Elle se déplace lentement, sans bruissements de tissu pour tâter les fourreaux. Vides. Sauf un. Une dague. Non pas une. Sa dague. Incrustée de pierres précieuses. Lame particulière. Au chiffre particulier. Don d’une soirée. Don d’une vie. Mes lèvres dessinent un sourire, alors qu’une vague de chaleur m’envahit, naissant au plus profond de mon être, au plus profond de mon âme, gagnant chaque fibre, refluant lentement en abandonnant des effluves de bien-être apaisants.
Pourquoi mes paupières restent-elles scellées ? Vice du jeu, plaisir de la découverte. Ouvrir mes sens peu à peu. Contraste de la chaleur corporelle et du froid mordant ambiant. Toujours le Néant ? Non, le Néant était et est impalpable, malgré sa forme mouvante de brume qu’il choisit. Ce froid est tranchant, vif, brûle ma gorge à chaque bouffée. Une odeur s’infiltre, se dissociant de l’épaisseur de l’air. Nouveau sourire. La neige. Parfum subtil et vaporeux, éphémère. Beaucoup ont nié son existence quand j’en parle, la sentant arrivée, planée au-dessus de nos têtes mais pourtant ce parfum est inscrit dans ma chair plus sûrement que mes cicatrices. Je sens des perles de givre sur mes cils. Lentement. Une forêt de glace et de neige. Un chemin cotonneux se déroule vers une trouée. Ne pas bouger, ne pas rompre le charme.

En un geste magique et maléfique,
te fut rendu la vue pour faire face à tes démons.
En une suite acharnée et néanmoins logique,
L’ouie comme un présent d’un sombre sermon


Les couches de neige sur les branches s’empilent ; Sensation que ce ne sont pas que des arbres de neige, les branches ne plient pas sous le poids ; est-ce l’écorce qu’on devine ? Des excroissances sur de rares morceaux à nu. Froid immémorial mais toujours espoir déplacé de la vie.

Vague à une âme perdue
Bercée par une fausse illusion
Crois-tu avoir choisi tes pas perdus ?
Tout fut vain contre ta damnation


On s’impatiente, on me pousse à avancer. Etau dans ma poitrine : le premier pas sera fatal. Je sens que je dois le faire, qu’il ne sert à rien de refuser ou de repousser mon destin. Mais ce sera irrémédiable. Fuite encore possible ? Avant même la fin de la question, mon corps décide pour moi. Ma jambe fait ce pas. Pas ressemblant à la sensation de tomber d’une falaise. Violente bourrasque : le regard bascule, vérifie ce qui attend alors que la chute est amorcée.
Contraste violent : j’avance les yeux fermés pour laisser la tendresse de ce bruit délicieux sous mes pas m’envahir une dernière fois, emplir mon âme d’une douceur fuie, perdue et repoussée. Crissement cotonneux, enfoncement moelleux, marche d’une plume, enveloppe chaude de la neige. Des flocons se mettent à tomber, dans une dernière bouffée de joie enfantine. J’ouvre les yeux pour loucher sur celui sur mon nez, minuscule et précis, circonvolution complexe des branches givrées de l’eau. Amer constat : il ne fond pas sur ma peau. La joie devient sourde appréhension : je dois avancer vers l’inconnu ou je deviendrais un cercueil de glace pour un cœur à jamais éteint.
Et si les arbres étaient…
_________________
---fromFRAnonymous
Apres une course effrainée dans les bois et voyant la nuit s'abbatre sur la vaste foret, un jeune homme aux riches vêtements et au teint blanchatre décida d'arreter son étalon et de passer la nuit aux abords d'une petite clairrière dans laquelle on entendait encore le bruit des animaux s'y étant désaltérés.

Il alluma un feu...enfin, il tenta de l'allumer mais n'y réussi pas...Il decida donc de manger quelques fruits ceuillis pendant le périple et de se désalterer de quelques gouttes d'eau trouvées dans une outre a 3/4vide.

N'ayant, pas vu l'heure le rattraper, il decida de s'etendre la en demandant aux dieux de veiller sur lui et sur sa monture...Le jeune homme s'emmitoufla dans une peau de bête et commenca a oppiner de la tête et la fatigue aidant, il tomba , tomba, tomba,....jusqu'a se retrouver au Royaume des Songes, la ou chacun est libre d'etre Roy, prince, Chevalier ou le pire des gueux.

Dans ce reve, il etait la ...dans une clairiere comme on peut en trouver des milliers d'autres, il se voyait dormir...mais soudains, il entendit un craquement de branche...

L'entendit il en reve ou vraiment nul ne le saura jamais...Mais ce craquement le réveilla et le sauva certainement...Des loups rodant pres du campement et attirés par la viande fraiche etendue sur le sol, s'apprétait a festoyer sans convives.

Le jeune homme pris de peur grimpa sur l'etalon sans prendre soin de le sceller et parti au triple galop en direction d'une petite masure ou il pourrait s'y refugier un momment.Il se mit a chantonner


My reflection in your eyes
You hear me laugh when you die
Evil deeds
You satisfy my vicious needs
A wave of terror in your mind
Eats you alive


Puis reprenant

Mon reflet dans ton regard;
Tu m'entendra rire lors de ta mort,
Un contrat avec le mal,
Tu mêne a satisfaction mes besoins vicieux,
Te manger vivant....


C'est alors qu'une voix s'eleva dans la pièce et qu'une lueur apparue...une lueur inquiétante d'ou parviens un bruit sourd...

Knoc Knoc Knoc...


Le jeune homme, plus blanc qu'a son abitude balbussia quelques mots


Pii..itié..qui êtes-...vous?


la lueur se fit plus intense et un rire s en echappa...

Mouahahahahahaha...

Je suis toi, ton imaginaire, tu m'a créé et je t'obéis, tu ...tu a peur de ton image et de la noiceur de ta propre âme...de ton propre songe ...

Je suis ta face cachée, le malin caché en toi et ne demandant qu'a se manifester...Je suis a toi et tu m'appartiens dorénavant.


Le jeune homme senti une goute perler sur son visage...


Mais je ...je ne le veux point, je ne veux pas etre le malin...

Alors la lueur l'enveloppa de ses ailes de fumée et la voix de l'enfant se mella a celle de la lueur pour dire...

La noiceur de l'âme est l'ultime réussite. Soyons unis et ensemble nous serons plus fort...De toute manière le choix est fait et jamais plus nous ne reverrons le jeune homme du bois qui voulait rêver a son monde utopique et morne.
---fromFRsoeur marie
Rêve de gosse.

Songe bleuté.

Une main tendue sous des draps. Blancs. Lumière tamisée. L'enfant joue avec les rayons qui percent doucement le tissu.

Coup de lame. Couteau qui lacère. Pénétrant. Incisif.

CRI

Boule d'amertume qui englobe la gorge, la bouche, les narines. Flot nauséeux. Vague de bile qui inonde. L'enfant nage, surnage, essaye de s'en sortir. Le rivage est loin quand c'est celui de l'âme.

Lâme de fond. Pieds par dessus tête. Bascule arrière. Dérive des rêves.


Marie sursaute. Rêve d'adulte. Corps de gosse. Brûlante et glacée.
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C'est le lot des mal-aimées de se raccrocher des heures voire des jours à des bouts de phrases écervelées
A. d'Ozan
---fromFRsoeur marie
Rêve de gosse. Encore.

Songe d'une nuit d'été... ou d'automne. Songe embrumé.

Les pas sur le sol encore tiède de la fin des mois d'été. Bruissement des premières feuilles trop tôt tombées. L'enfant joue à s'écorcher les pieds, légèrement.

Plainte longue et crissante. Bête qui accourt. Dents acérées.


CRI

Goût amer dans la bouche. Salive sêche. Yeux révulsés. L'enfant ne cherche même plus à lutter.

Corps décharné. Rouge sombre. Cauchemar dérivé.


Marie sursaute. Cauchemar d'adulte. Corps de femme. Sueur froide et pensée bouillante.
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C'est le lot des mal-aimées de se raccrocher des heures voire des jours à des bouts de phrases écervelées
A. d'Ozan
---fromFRComtesse Ekarlate
Vois mes atours précieux de velours palissants,
Mes yeux clos et mon teint blêmissant.
Il est trop difficile de ne pouvoir oublier,
Gangrène tu dois de ma souffrance me libérer.

D’Ecarlate mon cœur vidé de son amour périt,
Tandis que le cauchemar encore empli mon âme.
Je veux sentir en moi le froid de la mort et son charme,
Gangrène je t’en prie, souffle la poudre d’oubli.

Ne me retiens encore entre tes bras honnis,
Quand les siens n’ont que déjà trop fuis ;
Laisses moi sombrer là où nulle âme ne survécut,
Rien ne m’est plus...

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---fromFRGangrène
Imagine. Un long crissement. La griffe d'un rire. Sardonique. Cruel. Moqueur. Acerbe. Sur le rasoir tranchant. Des cordes vocales. De Gangrène. Scie musicale. Lancinante. Forant les os. Les jointures.

Imagine. Une basse sourde. Rythmée. Cognant ton sang. Issue d'une nova. S'effondrant. Au creux de toi. Un roulement. Profond. Fracas du ressac. Sur la grève. De ton âme. Roulant les galets. Du souvenir. Le lourd écoulement. Des grains. Dans le sablier. Du Destin.

Imagine. Une vrille. Ligne constante. En sourdine. Va et vient. De sa main. Jeune et fraîche. Affutant le fil. De sa faux. La Camarde. Entre. S'insinue. Dans la musique. Un trio sans nom. Fais danser. L'Univers.


Cauchemarde. Petite soeur. Cauchemarde. Dans mes griffes. Je te refuse le repos. Esclave. J'entrave. Ta fuite. J'aime. Ton ékarlate souffrance. De mes désirs. Je suis. La maitresse. Tu es venue. Te perdre. Dans les bras de Gangrène. Je te donne. Le droit. Unique. De hanter la Cour. D'être ma messagére. D'apaiser. De ta douce folie. Ma cruauté. Si tu ose ce défi. Alors ta délivrance. Te viendra d'autrui. D'ici là. Rampe. Trébuche. Lamine. Je suis Gangrène. Mon collier de graines. Suintantes. De séves noires. Entoure ton cou.

Un baiser. Scellant les paupières. Empéche les larmes. De couler. Gangrène flotte. Dans les songes. Se repait des saveurs. De la sueur. Tous sont bienvenues. En son royaume. Tous en repartent. Mais tous y laissent. Une part de chair. Intime. Certains plus que d'autres.
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---fromFRsoeur marie
Rêve de gosse. Toujours.

Songe pâle.

Comme la mort trop tôt annoncée. Soupir de peur. Gorge nouée, tendue, cordes glacées.

L'enfant ne joue plus. Ses rires se sont envolés. Figés sur le visage de sa mère étendue sur un lit trop blanc pour elle.


Cri

Vague de douleur ininterrompue. Lancinante et scindante. Coeur brisé, etouffé, asphyxié. L'enfant ouvre la bouche pour une dernière goulée d'air.

Lame d'acier. Poumons explosés. Renaissance pour une dérive?


Marie sursaute. Vie à former. Corps à offrir? Sueurs froides et coeur incendié.
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C'est le lot des mal-aimées de se raccrocher des heures voire des jours à des bouts de phrases écervelées
A. d'Ozan
---fromFRComtesse Ekarlate
J’aurais préféré voir en lambeaux toute ma chair se déliter,
Et puis mes os se briser en mort sceaux de non-vie, et le sang
D’Ekarlate et tellement funèbre hors de moi en flots se déverser
J’aurais du je le sais tant choisir une lame enfin me délivrant.

Mais c’est mon âme que dans tes griffes tu tiens étouffée,
Et mon cœur en tes bras ceinturé respire à peine encore
C’est un jeu trouble sœur si désirée auquel tu veux jouer
Ne crains-tu pas l’incommensurable douleur de l’aurore ?

Amante de la nuit je ne te dénie ce titre légué par l’horreur
Mais Comtesse de l’amour et de l’aube je suis l’épousée éternelle
et même si de la disparition d’un Marquis tant aimé, je chancelle
Trépasse même ! Mortelle que je suis dans cet amour qui meurt.

Ainsi c’est un défi... et c’est de ma folie dont tu veux te repaître ?
Un droit d’usufruit octroyé de hanter la cour tu me donnes ? Envie ?
Je n’ai d’envie que hurler cet amour à la mort encore à l’infini de naître
Et d’en mourir toujours pour un seul serment qui me rendrait la vie.

Jouons ma soeur... qu’il en soit ainsi tandem improbable et mille fois
Conspué en ce coeur où la haine creuse une place d’un fiel qui cette fois
Me nourrit, m’habite et tient ma tête droite, tu voulais un rendez vous ?
Sur un toit me croiser une nuit sous la lune ? alors viens... pour nous...

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---fromFRJehan Rictus
Asteure qu'les voix s'sont tues
Gna l'f'mée qui flotte et qui pue
Des charognes qui brûlent
Et les chansons déambulent
La g'ang'ène qui s'amène
Tandis qu'on s'démène
Pou' la r'pousser ô loin
L'curé qu'vint èt nos oint
L'pauf'ga's a laissé s'bure
D'dans un coin pas bin dur
Y sait pus c'qui doit fére
Y sait pus c'mint l'fére
L'est bin dans c'te Cour
Y boit d'bon vin d'paille
Y mange com' ripaille
L'vie est bin belle quéqu'fois
Pense l'pauf' ga's, l'pauf' ga's.
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P’têt’ ben qu’un jour gn’aura du bon
Pour l’ Gas qui croit pus à grand’ chose,
Qu’ a ben sommeil, qu’ est ben morose
Et qui bourlingue à l’abandon ;
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