L_azrael
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[RP ouvert principalement à toutes les personnes de Petit Bolchen, histoire de faire connaissance avec ma poulette.]
Azraël : Y a une auberge dans le coin? Pour les jours à venir...
Judas : Par là-bas, suivez la route jusqu'au bois... Il y en a une pas mal. Petit Bolchen.
Azraël : Etrange nom.
Judas : Vous-même.
***
Il y a quelques nuits, au fin fond de son royaume de marbre, la Croquemitaine et lesclavagiste étaient tombé lun sur lautre. Hasard des destins qui se croisent et des chemins qui sentremêlent. Lhomme avait une tombe à faire disparaitre, un bout de passé a oublié La demande était assez rare pour intriguée Mitaine, qui le ponctionnant au passage dun bon pécule, sétait chargée de faire disparaitre cette « Marie » qui le hantait. Tout aurait pu en rester là sil ny avait pas eu cette proposition. En quelques mots et un coup de plume, elle était devenue la fossoyeuse personnelle du seigneur. Nourris, logé, blanchis, payée. Malgré son caractère rugueux et une solide habitude à ne pas se mêler aux autres, la Corbeau sétait laissé séduire par loffre. A moitié convaincue seulement. LAzraël avait réuni le maigre lot de ses affaires en un baluchon de fortune. Elle ne possédait pas grand-chose, la brune. Quelques livres de sa vie davant, comme des souvenirs tenaces de ce quelle avait été. Une garde-robe réduite à quelques parures d'un noir délavé. Et une pelle. Sa pelle.
Une fois prête, les affaires en cours réglées, l'Ange sétait rendue à la force de ses petits pieds délicats à Nevers, ou le satrape résidait jusquà leur départ pour le Maine. Elle le retrouva en taverne. Sa taverne à en croire le fronton aguicheur. Et après un échange bref et tendu, le nom de Petit Bolchen était tombé. Cétait là que selon lui, LAzraël devait se rendre pour être logé convenablement. Vu le sourire du sire, lauberge devait être un bel endroit. Et rapidement après son départ, la sombre silhouette s'était mise en route, son paquetage jeté négligemment sur lépaule. Il lui fallut deux bonnes heures pour arriver à destination et ce quelle découvrit lagaça prodigieusement. Devant elle se dressait un castel de belle taille... Demeure privée de lun des riches seigneurs du coin, très certainement. Cela avait sans doute amusé son nouvel employeur de la faire crapahuté dans les bois vers une auberge imaginaire. Mitaine voyait dici le sourire narquois du Judas, fier de sa blague... Il lui paierait cela cétait certain.
La voila donc paumé dans les bois, sans endroit ou dormir. Jamais l'idée que ce château soit au Frayner, ne lui avait effleurer l'esprit. Ce n'etait pas concevable, c'est tout. Bien décidée, malgré tout, à dormir au chaud cette nuit, la fossoyeuse savança dune démarche tendue vers la porte de lénorme bâtisse, priant pour que ce soit un grouillot qui lui ouvre plutot que le riche propriétaire. Sans doute quà lintérieur, il y aurait une personne assez aimable pour lui indiquer une vraie auberge pas trop loin. Se recomposant un visage à peu près avenant, la main dalbâtre de la jeune femme se glissa sur le heurtoir de la porte pour mettre en branle la maisonnée afin qu'on l'aide.
Putain de Judas
Il paiera cher son amusement celui là.
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