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[rp] A la conquête de l'Ouest et plus si affinité

Raouldarc
mais que diable faisait il la? il c était pourtant promis de plus jamais refoutre les pieds a Brest. Quel pays misérable,il allait devoir encore supporter ses couillons d autochtone s extasier devant leur mare a canard ....Ben voila qu est ce qu il disait .a peine arrivé que zobi et son compagnon faisait presque mouillette devant une touffe d herbe rabougris sur laquelle brillait un soleil palichon,malade de devoir dépenser son énergie pour se pitoyable spectacle .au dessus un goéland crasseux criait son mal être de devoir voler ici .pooop il lâcha une fiente en signe de protestation.

Il regarda lupin ,en fait la seule raison de sa présence ,c était cette petite tête blonde qui rêvait de naviguer . Au lieu de se risquer a une nouvelle fugue du nain ,il préféra donc l accompagner . Ainsi il éviterait également toute mauvaise aventure comme celle qu il avait eu a montpellier ou il avait du se battre contre cinquante ostrogoths pour défendre son fils.
Enfin bref il esperait que cette expérience allait dégouter son fils .d ailleur en voyant la coque de noix qu ils allaient prendre ,il fut rassuré .Ce voyage allait forcement etre lamentable.

Les voila sur la barque. chacun prenait ses marques .faut dire qu elles etaient vite prises vu la taille du charavol euhhh rachavol euuh enfin du bateau . le nom meritait pas qu on le retienne tellement il était laid.
Enfin ils allaient partir.Etre ici avait un avantage ;au moins les adieux allait pas s éterniser . . Il vit son couillon de fils faire coucou a zobi hermine t son nouveau jouet turludanus ,un truc comme ca.
Donc les adieux devait pas s éterniser mais le bateau n avançait pas. Raoul se pencha pour voir si on avait bien levé l ancre .puis se tourna vers le capitaine qui semblait quelques peu perdu alors que c était aussi simple que de conduire une charette .

pfffffff benon est pas arrivé ,moi je dis.vouq voulez pas que je nage derriere pour faire avancer cette carne?(fit il ironique)

Il eu quand meme un frisson de dégout a cette idée qu il aurait du toucher l eau .Enfin on ne sait par quel miracle le bateau se mit a avancer .LE voyages? que dire .justement y avait rien a dire .ca méritait meme pas une ligne dans un journal intime.

Trois cabanes de pecheur et une chapelle,nous voila donc arrivé devant saint brieuc .Et rebelote voila le capitaine esitant au point de chercher un remplaçant .

vais pas passer ma vie ici hein .moi je vous l accoste votre chavarol.

Helas il choisit scorp le manchot .et il fallut toute une nuit pour qu ils puissent enfin debarquer .aussitot la passerelle jetée .Raoul bouscula tout le monde en tirant lupin par la main .Il ne passerait pas une seconde de plus sur ce rafiot
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Blanca_d_arc
[Nantes ou pas très loin... dans la campagne]

La mule se traînait un peu sur le chemin caillouteux.
Cinq jours qu'elles voyageaient sans s'arrêter ou presque. Parfois les deux femmes dormaient à même la charrette, roulées dans une couverture, parfois elles s'arrêtaient dans une auberge, dormaient quelques heures, avant de reprendre la route.
Les paysages se suivaient et se ressemblaient. Pourtant, d'après les souvenirs de Blanca, elles avaient déjà passé la frontière bretonne. Combien de lieues les séparaient encore de Rieux. Quatre? Cinq?

Une après-midi, Blanca avait senti une crampe envahir son bas-ventre. Son inquiétude n'avait pas échappé à Fage, la petite bretonne qui l'accompagnait, qui avait aussitôt arrêté la mule.


C'est... Le bébé va venir?
avait-elle demandé d'une petite voix inquiète.

La jeune fille était tout juste sortie de l'enfance et n'avait probablement jamais assisté à une naissance encore. Blanca tenta de la rassurer comme elle pouvait.


Ce n'est rien, Fage. Il arrive qu'on ressente les premiers signes de l'enfantement puis qu'ils disparaissent.


Ce n'était pas son premier accouchement mais Blanca ne s'imaginait pas mettre son enfant au monde en rase campagne, avec pour toute aide cette frêle jeune fille. Prenant sur elle, elle se composa un sourire rassurant et dit:

Je vais me coucher à l'arrière de la charriote et attendre que ça passe, d'accord? Tu veux bien prendre les rênes?

Aidée par Fage, elle se hissa à l'arrière tant bien que mal. Son dos la faisait affreusement souffrir et son ventre était aussi tendu qu'un tambour. Fage fit repartir la charrette et, serrant les dents, Blanca essaya tant bien que mal de respirer lentement, priant pour que les douleurs cessent.

Ne sors pas tout de suite... attends encore un peu...

Fermant les yeux, ses pensées s'évadèrent jusqu'à son époux et son fils.
Aux dernières nouvelles ils avaient fait un voyage en bateau de Brest à Saint Brieuc. Lupin avait du être aux anges, lui qui était attiré depuis tout petit par ces monstres de mer. Blanca se demandait si elle le reconnaîtrait. Il avait du bien grandir le fiston depuis Montpellier. Cela faisait plus de quatre mois qu'elle l'avait serré dans ses bras pour la dernière fois, qu'elle l'avait vu s'éloigner sur la route, entouré par Hermine, Zabou, Oban... son petit homme, son blondinet!

Puis elle pensa à son Rat d'amour, le Seigneur des Rousses. Lui non plus, elle ne l'avait pas serré dans ses bras depuis plusieurs semaines. A peine leur nuit de noces passée qu'il avait pris la route depuis La Rochelle pour rejoindre Lupin en Bretagne, tandis que Blanca rejoignait Oberthur et Psy à Marseille.

Et les Bretons... eux aussi ils lui manquaient! Du moins certains d'entre eux...
Zabou et sa légendaire bonne humeur, Hermine et ses facéties, Oban et son calme... Elle reverrait sans doute Guigoux aussi, Margot, Else... toutes ces personnes qui avaient été si adorables avec elle lorsqu'elle accompagnait Mumia dans son dernier tour de piste.

Reprenant ses esprits, elle s'aperçut que la contraction était passée.
Elle s'endormit, épuisée, malgré les cahots qui secouaient la charrette.

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Raouldarc
[ROHAN ]

Depuis quelques jours ,du point de vue de Raoul ,l air nauséabond de la Bretagne semblait s emplir d un peu de fraicheur .Pas de doute ,la corvinus approchait .
Aussi des le chant du coq celui si ,s éclipsait sans faire de bruit du cabanon de zobi et oban chez lesquel il avait fait l honneur de loger ..et meme pas un remerciement pfffffff.
En s éclipsant de la sorte ,il avait aucune raison saugrenu a donner alors que la seule et unique raison c est d aller surveiller l horizon pour accueillir sa grosse.

Il se dirigea donc vers la sorti de rohan ou il avait repéré un petit monticule .enfin c était plus un tas de terre qu autre chose vue qu en bretagne tout était petit. Il s installa sur un tronc et commença a attendre .Il scrutait l horizon triste ,misérable et linéaire de cette Bretagne aussi plate que l esprit de ses habitants . Machinalement il porta sa main a sa vertebre de lapin qui faisait office d alliance et commença a la faire tourner . Les heures passaient et toujours rien .était il venu encore une fois pour rien?

Durant cette attente interminable celui ci repensa a tout ce qu ils avaient vécu ensemble .Comment cette garce avait su le faire faiblir au point qu aujourd hui son absence lui était presque insupportable . L inquiétude grandissait au fur du temps .Faut dire que c était la premiere fois qu ils l avait laisser partir seule .Elle etait tellement naïve prète a voir du bon chez le premier couillon qui se présentait a elle .

Enfin une fumerole se fit voir a l horizon .Il se redressa pour essayer de voir si il voyait pas quelques chose rouler qui pourrait ressembler a sa corvinus qu il avait malencontreusement encore engrossé . C était une charrette .Mon dieuxxxxx st si c était elle .fallait qu il trouve une excuse a sa présence ici car il voulait pas etre pris en flagrant délit de faiblesse.Il attrapa une branche, y ficela un fil et fit semblant de pêcher au milieu d un désert. il ne put retenir un

faite que cela sois elle...
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Blanca_d_arc
[Rieux]

Blanca rouvrit les yeux lorsque la charrette s'arrêta. Se redressant et interrogeant Fage du regard, celle-ci lui répondit:

Nous sommes à Rieux. Je pense qu'on devrait s'arrêter pour que vous vous reposiez.

Blanca aurait voulu protester et continuer - après tout Rohan n'était plus très loin - mais elle était épuisée. Il fallait qu'elle reprenne des forces pour aider le bébé à sortir. Elles entrèrent dans la première auberge qu'elle trouvèrent. La brunette avala un peu de bouillon et de pain frais puis s'endormit.

Elle fit un rêve étrange...




Elle marchait dans les rues de Saint Claude, en Franche-Comté.

Elle passa devant l'échoppe de Dydie et Titannick, la boucherie de Raoul et même la forge d'Ober. Elle était revenue à l'époque où elle se nommait Blanca Corvinus, qu'elle était une jeune fille naïve et émerveillée par le monde, vêtue de simples haillons.

Poursuivant son chemin elle entra en taverne. Riant aux éclats autour d'une table, il y avait Ober et Pipo les amoureux buissonniers, Hermine et Mp les deux enfants terribles.

Les chopes vides s'amoncelaient les unes sur les autres. Et, un peu à l'écart du groupe, en bout de table, elle vit Raoul. Il avait quelques années de moins et caressait sa barbiche en regardant le groupe d'un air mi-espiègle, mi-agacé.

Blanca s'approcha de lui et tournant vers le regard vers elle, il dit:
Ah te voilà, ma cuissue! Pas que je sois content de te voir hein, mais j'ai bien cru que j'allais mourir d'ennui à écouter les sornettes de cette bande de pecnos!

Souriante, elle allait s'asseoir près de lui, glissant sa main dans la sienne et se mit à rire avec les autres, d'un rire communicatif, sincère...


Elle ouvrit les yeux dans sa chambre, à Rieux. L'impression du rêve, agréable, s'attarda un instant. Et puis la réalité reprit le dessus.
Jetant un oeil par la fenêtre elle vit le soleil déjà haut perché.
Il était temps de reprendre la route.
Blanca_d_arc
[Peu avant Rohan...]

La halte à Vannes avait été brève. Ce n'était pas une ville dont Blanca gardait de très bons souvenirs en vérité et surtout elle était pressée d'arriver enfin à destination. Elle et Fage quittèrent donc les rivages du golfe du Morbihan et s'enfoncèrent à l'intérieur des terres avec la charrette.

Soudain, en débouchant au coin d'un virage un peu serré, un grand Craaaak! retentit et la charrette fit un saut avant de s'immobiliser.


Fage! Qu'est-ce qui se passe?

Blanca, prise dans ses pensées, avait sursauté sur son siège, le coeur battant la chamade. Mais le penchement caractéristique de la charrette ne laissait point de mystère. Leur essieu s'était brisé sous leur poids. Le bois avait du travailler et c'est à ce moment-là, à quelques centaines de pas de Rohan, qu'il décidait de se rompre.

Par les asticots qui bouffent ma grand-mère!
s'écria Blanca en se hissant hors de l'attelage pour observer les dégâts. Pas ici! Pas maintenant, si près du but!

Elle gesticulait, tournant autour de la charrette avec son ventre énorme, se frappant le front. Il faudrait donc poursuivre à pied, et laisser derrière elle les maigres souvenirs de sa vie comtoise.


Bon, Fage... Prenons tes affaires et laissons le reste. De toute façon, je ne sais même pas pourquoi je me suis trimballée tout ça ces quatre derniers mois. Mon trésor le plus précieux est là...
dit-elle en passant la main sur son ventre protubérant, et je compte bien l'amener jusqu'à Rohan celui-là, quoi qu'il m'en coûte!

Elle réunirent les quelques effets de Fage et les chargèrent sur la mule. Blanca ne voulut rien entendre et s'obstina à marcher les quelques pas qu'il leur restait à parcourir. Puis les deux femmes se mirent en route, espérant rejoindre le bourg avant la nuit tombée.

Elles n'eurent pas à aller bien loin avant d'apercevoir un drôle d'épouvantail qui faisait semblant de pêcher, perché sur une petite butte. Mais en se rapprochant de la silhouette, Blanca s'aperçut qu'il bougeait. Sûrement le fou du village qui lui jouait un tour.


Ohéééé brave homme! Pourriez-vous me dire si nous sommes encore loin de Roc'han? cria Blanca à la silhouette qui lui semblait étrangement de plus en plus familière.
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Raouldarc
[sur son rocher rohannais]

au loin donc un nuage de poussière, pincement au coeur, un espoir .déguisé en pécheur sur son monticule pour pas etre pris en flagrant délit de faiblesse,RAoul observe.
Mais celui ci avance lentement,et sous le monotone soleil breton ,il ne peux s empêcher de piquer du nez qui l emporte dans une vision cauchemardesque



le voila donc sur une magnifique plage bretonne, il marche dans l eau et les vagues viennent lui lécher les pieds. torse bombé (a la aldo) ,son regard est dirigé au loin .

a l autre bout ,il l aperçoit ,une vision brumeuse mais il la reconnait sa corvinus . les cheveux au vent,la chemise trempé laissant apparaitre ses formes ,elle marche vers lui avec un sourire "signal fluor" .

leurs pas s accélèrent et voila que comme aimanté ils se mettent a courrir .
au milieu une troupe de troubadour joue chi mai

Plus que dix mètres,plus que cinq.... les bras ouverts ils sont pret a s étreindre... et voila l instant ou il l accueille .il la soulève et la fait virevolté dans un tourbillon de rire et de tendresse .leurs lèvres se rejoigne enfin avant de s effondre sur le sable doux et chaud de bretagne .
quand ......CRACKKK



le craquement d un essieux le sort de son cauchemard .mais ne dit on pas qu il y a une part de verité dans chaque reve?
C est donc en sueur qu il observe la scene.C etait bien la corvinus qui arrivait .IL était plutot heureux de la voir mais il ne voulait pas avoir la faiblesse de le montrer .Il allait pas se précipiter et attendrait donc qu elle vienne a lui.
Il la regardait décharger la charrette .MMMMM elle avait quand meme sacrément grossi la bougresse.c est a cet instant qu elle choisi de l interpeller .

Ohéééé brave homme! Pourriez-vous me dire si nous sommes encore loin de Roc'han?

ben voila autre chose ;Elle le reconnaissait pas .L air de bretagne était il donc pollué au point qu il faisait predre les esprit? cela l amusa cependant

MMMM vous voyez donc pas que je pêche? cessé de crier femelles .vous allez faire fuir le poisson .

il laissa passer quelques secondes

bon de toute façon c est foutu maintenant pfffffffff

il décida de descendre essayant de masquer difficilement un sourire de plaisir de la revoir .Arrivé a sa hauteur ,la premiere chose qu il fit c est de lui flatter le séant d une pogne ferme

bon ma ptit dame .Pas trop tot ,vous en avez mit du temps. pour les affaires ben on a qu a les faires porter a ta nouvelle femme de ménage .je vois que tu t es embourgeoisés . allez viens lupin nous attend .j espere que t as pas perdu notre vertebre.

il lui attrapa les mains et la dévisagea
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Blanca_d_arc
MMMM vous voyez donc pas que je pêche? cessé de crier femelles .vous allez faire fuir le poisson.

Blanca se figea, sentant son coeur s'accélérer dans sa poitrine. Cette voix!

bon de toute façon c est foutu maintenant pfffffffff

Il râlait, il empestait comme un goret, il les appelait "femelles"... c'était bien lui!
Lâchant tout ce qu'elle portait, Blanca courut (et une femme enceinte de neuf mois qui court, je vous raconte pas le spectacle!) en direction de la petite bute. Par chance, son Rat-bougri vint à sa rencontre, ne la laissant pas se ridiculiser trop longtemps à se dandiner de la sorte.


Mais ça alors!! Qu'est-ce que tu fiches ici? J'en reviens pas!! Et moi qui t'ai pris pour un Breton! Hihihi...

Toute à sa joie de retrouver son petit mari, elle l'attira contre elle, l'étouffant contre sa poitrine généreuse.


Je suis tellement heureuse de te retrouver, mon Ratounet!

Le regardant un peu mieux, elle lui trouva un air fiévreux et vint aussitôt placer sa main sur son front brûlant.

Hmmm tu me couverais pas une petite grippe, toi? T'as les yeux qui brillent, comme un boeuf malade.

Entendant les pas de Fage qui se rapprochait derrière elle, elle se détacha de son mari à regret.

Oooh je manque à tous mes devoirs! Raoul je te présente Fage, une amie d'Oban qui a fait le voyage en ma compagnie. Fage, je te présente mon mari, Raoul Darc.

Pas trop tot ,vous en avez mit du temps. pour les affaires ben on a qu a les faires porter a ta nouvelle femme de ménage .je vois que tu t es embourgeoisés . allez viens lupin nous attend .j espere que t as pas perdu notre vertebre.


Par chance, Blanca avait eu le temps de prévenir Fage des moeurs un peu étranges de son mari et elle ne sembla pas choquée outre mesure.

Raoul, voyons! Cette jeune femme n'a absolument aucun compte à nous rendre. Au contraire, tu devrais la remercier de m'avoir accompagnée, parce que je n'ai pas été une compagne de route des plus faciles...


Ne laissant le temps à personne de la contredire, Blanca prit quelques bagages des mains de Fage et les fourra dans les bras de son époux.


Allez zou! Assez perdu de temps! J'ai trop hâte de retrouver mon p'tit Lulu et mes copines! En route!

Et sans attendre, elle se mit à marcher en direction du village, restant sourde aux jérémiades de son mari, n'ayant qu'une seule envie: rejoindre le Poudou voyageur au plus vite et goûter une bonne chopine de cidre breton...
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Turpinuce
[Faut il toujours revenir au point de départ?]

Parlez d'un coup. Nous r'voilà d'retour. R'marquez pô trop tôt comme dirait l'autre. C'qui d'vait n'être qu'un voyage d'agrément, c'était transformé en galère ou presque.
Mais rien à r"gretter nan! T'jours voir l'boncôté d'la chose. Et pour moi, ben c'est qu'les liens entre Hermine,ben il s'sont resserrés un peu plus. Faut dire qu'elle a bien fait les choses la gaillarde, huhu.
J'vous explique l'affaire hein. Faudrait pô qu'vous mourriez idiot bête la question sur l'bout des lèvres:


"Mais qu'est c'donc qui vous est il arrivé à tous les deux???"

Pô d'panique, j'y arrive!!! Rhoo... ces pressés dites donc!!
Bon, donc nous v'là t'y pô à Angers, et notre bonne Hermine rencontre un capitaine qui l'embobine. Ben ouai, ça reste une faible femme hein, huhu (qu'est c'que j'vais prendre là!!)
Bref, l'capitaine Lepirate qu'il s'appelle lui fait miroiter une croisière à peu d'frais jusqu'au tombeau d'la Reyne Béatrix ou un truc du genre. Perso, les cimetières, les morts, tout ça, c'est pô ma tisane... d'jà qu'la tisane c'est pô ça... Enfin, j'm'égare là. Donc viendez voir l'tombeau, z'aurez d'la chance et vot gars, ben l'ira pô voir ailleurs, restera prèt d'vous toute la vie durant et patata pataterre!!! Ca faut avouer qu'il savait y faire l'animal.
Moi, bonne poire, j'fais confiance à la Belle pis j'file ma tune avant l'embarqu'ment et paf!!! Pas l'chien hein, mais l'Turpinuce!
L'bâteau décolle et vot'serviteur ben reste coincé dans une amarre à jouer l'cloche pied. Là, vous m'dites:


"n'importe quoi!!!"

Et ben nan, même pô. J'ai r'gardé la coquille d'noix filer, Hermine sur l'pont en train d'me faire coucou. On m'y r'prendra tiens à filer des écus à un gars appelé Lepirate. D'jà rien qu'le nom j'étais méfiant. Pis en plus diacre... Là quand j'ai aprris, c'était l'pompon. J'le savais. D'jà qu'avais croisé un type pô louche ou presque, Payns qu'il s'appelle, un évèque ou du genre qui sortait d'son monastère pour tâter d'la fesse fraiche. Tout un poème c'lui là. Un ancien breton bretonnant qui r'cherchait un s'cond souffle dans sa vie monastique. J'lui en ai joué du turlutiai tiens. L'est r'tourné chez ces congénères sans d'mander son reste.
Mais pour en r'venir à notre affaire, ben pô possible d'prendre la route puisqu'la Touraine nous fait t'jours son caca en postant ses armées aux frontières et pis rien d'autre à s'foutre sous la langue qu'une chopine ou deux, Hermine n'voulant point qu'je bouge. Du coup, j'ai envoyé mon meilleur pigeonneau au capitaine pour qu'il fasse d'mi tour avant qu'je m'lance à ces trousses et qu'je lui coule son raffiot. Et là vous dites les yeux équarquillés et l'air benet:


"Et alors???"

Ben l'a fait d'mi tour, vous croyez quoi là??? La peur au ventre et tout l'tremblement. M'a même remboursé, l'animal. Hermine était folle d'joie d'me retrouver, pis moi aussi d'ailleurs. C'est ensuite qu'ça s'est corcé. Ben ouai, j'avais fait connaissance 'vec Soaz. Une femme "au lourd passé" comme disait Hermine. Une ancienne bretonne. A ouai, j'vous ai pô dit, j'ai croisé qu'des bretons. A croire qu'Angers est breton 'ssi.
Donc Hermine, Soaz, ça fait pô bon ménage, huhu. Ca n'les a pô empêchées s'liguer contre moi hein, j'vous jure ces femmes... Affreuses!!!
Mais voilà, toutes les bonnes histoires ont une fin et nous avons laissé Angers derrière nous. Pis l'Anjou par la même occasion. Mais aucun r'gret. La vie avance, mes pas suivent l'ch'min tracé par on n'sait qui. Pour l'heure j'suis Hermine, r'gardant l'galbe d'ses fesses. Ca... rien qu'ça d'jà, ça vous fait avancer un homme!!!
Hermine.
[Car je reviendrai toujours au point de départ]

Vous parlez d'une balade. Nous voici de retour. Ceci dit, ce n'est pas trop tôt comme dirait l'autre. Ce qui ne devait n'être qu'un voyage d'agrément c'est transformé en galère ou presque.
Mais rien à regretter, nan ! Toujours voir le verre plein. Et pour moi, et bien, je connais mieux Turpinuce. Il faut dire qu'il y a mis du sien, le bougre.
Je vous explique la chose, hein. Vous vous coucherez moins bête ce soir. Je ne veux point perturber votre sommeil qui tarderait à venir , la question sur le bout des lèvres :


"Mais que vous est-il arrivé à tous deux ???

Bien, cessez de trépignez d'impatience, je me lance !!!
Nous voici donc à Saumur où Turpinuce n'a pas franchement envie de rentrer directement en Bretagne où, je cite : "il pleut et il fait humide".
Discutant en taverne, je fais la connaissance d'un tout jeune capitaine, qui va effectuer sa première navigation sur la Loire.
Sachant mon compagnon dans la mouise pour une raison que je ne peux citer ici. Ben oui, un homme, ça fait souvent des bêtises, hein ! (Il va pas m'assassiner, il assume toujours ses conneries, comme il dit !!!) et ayant discuté longuement navigation, commerce, échanges de contacts à l'étranger et sur le sol françois afin de faire prospérer le MIB...Enfin, je m'égare là. Donc, je propose, après avoir bien fait une étude des signes
reçus (une rame vendue pour pouvoir payer le ticket, c'est un signe ça , non ?) d'aller nous cacher sur le bateau de sire Lepirate, diacre de son état.
Qui irait nous chercher sur le navire d'un saint homme ?
Donc, nous voilà main dans la main près à embarquer quand je propose de faire la course au premier qui serait sur le pont.
Ni une ni deux, je relève mes jupons et je fonce,sans demander mon reste.
Le bateau avance alors et Turpinuce reste coincé dans une amarre, à jouer à cloche pied. Là, vous me dites :


"N'importe quoi !!!"

Et bien, non, même pas. Me voici sur le pont, voyant le quai s'éloigner, faisant de grands signes à mon amoureux pour qu'il saute dans la Loire, qu'il monte comme il peut.
Je vais à la salle des machines mais là, le capitaine ne veut rien entendre, fait avancer son foncet et me dit :
"il va suivre à la nage ! Demain, il sera sur le pont, ne vous inquiétez pas damoiselle. Que le Très Haut lui vienne en aide"
Sauf que les voix du seigneur sont impénétrables et que Turpinuce n'a jamais pénétré ailleurs que sur le quai , me retrouvant pour ma part à Chinon.
Sachant que les armées poutraient à qui mieux mieux, Nokia a rapidement pris son envol avec en guise de cape, un gros rond rouge barré d'une bande blanche, signifiant à Turpi l'interdiction de me rejoindre.
Et là, vous dites, les yeux équarquillés et l'air benêt :


"Et alors ???"

Bien, j'ai demandé au capitaine de faire demi tour et de rembourser mon amoureux, vous croyez quoi là ??? Se confondant d'excuses, promettant de fendre l'eau comme jamais un navire ne l'a fait il a tenu sa promesse : dès le soir même , nous étions de nouveau à Angers.
Par contre, ce n'est que le lendemain que j'ai pût descendre à terre : les roues de la passerelle étant grippées.

Turpi était fou de joie de me retrouver, moi aussi d'ailleurs. C'est ensuite que ça a senti le roussi. Oui, il avait fait la connaissance de Soaz, m'écrivant qu'il passerait des heures à l'écouter, ce qu'il fit d'ailleurs. Une ancienne bretonne, dont le nom ne m'était pas inconnu. Renseignements pris, il s'est avéré qu'elle avait un passé douteux.
Donc, je suis descendue, bien décidé à en découdre, si besoin. Mais c'est un agneau qui s'est présenté à moi. Comment s'appelle la femelle d'un agneau tiens ?
Turpinuce semblait déçu que nous ne nous arrachions pas les chignon. On n'est pas des brutes, hein. Je vous jure, ces hommes.....Affreux !!!!
Mais voilà, il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, et point trop de bonnes choses n'en faut. Nous avons laissé Angers derrière nous. Et l'Anjou, par la même occasion. Mais aucun regret. La vie avance, mes pas suivent
le chemin tracé par Le Grand Horloger. Pour l'heure, je précède Turpi qui apprécie le galbe de mes fesses. Rien que cela, déjà, ça fait avancer une femme !!!!
Turpinuce
[prom'nons nous dans les bois!!!]

Et les voilà de retour en Bretagne après une escapade en Normandie. Dire que les normands appréciaient les bretons serait mentir. Le message des autorités était clair. Si vous n'avez pas de passe, passez votre chemin. Si vous en voulez un, montrez patte blanche. Si vous voulez l'asile, remplissez le formulaire en bas. Le groupe ne rentrait dans aucun donc ils s'en retournèrent afin d'éviter des ennuis qu'ils ne désiraient point. D'ailleurs qui désire trouver les ennuis, hein, je vous le demande. Personne et toc.

Bon entre temps, ils avaient rencontré une femme d'un certain âge, pour ne point dire d'un âge certain. Elle cherchait du whisky. On ne voyait pourtant pas sur sa trogne qu'elle picolait, mais bon notre Turpinuce n'était pas regardant et il proposa l'aide comme à son habitude. Il se rappelait avoir vu des tonneaux sur un marché breton, mais plus lequel ce qui admettons le était plutôt gênant. Mais la femme prénommée Feuillle était toute contente et accepta l'offre d'un voyage en Bretagne qu'elle retrouverait après une longue absence avec plaisir apparemment. Hermine fut mise à contribution afin d'alerter ses réseaux pour dégotter le fameux breuvage et un quatrième larron vint se greffer sur le groupe. Plus il a de convives, moins il y a de risques comme on dit!! Et c'est la fleur printanière à la bouche que les charrettes s'ébranlèrent d'Avranches. (Qu’est ce que je cause bien pour une petite voix narratrice tout de même.)

Mais voilà, rien ne devait se passer comme prévu. Pour pas changer. La troupette fit escale à Fougère, puis Rennes avant de bifurquer sur Rohan. Là, vous vous dites, il y a de la rase campagne en vue. Et oui, sauf que là, une surprise les attendait. Une âme généreuse avait dressé une taverne aux abords de la route et Notre Turpinuce par l'odeur de l'hydromel alléché, ne se fit pas prier. Il entre en taverne et se retrouve en bonne femme. Pourtant il pensait bien avoir oublié son déguisement à Rohan. Ni une ni deux, il ressort et rentre et toujours la même tenue. Là, il enrage contre Hermine. Encore sans doute une de ses potions à la poudre d’escampette qui n’a pas fonctionné. Il échange quelques mots avec Feuillle avant de disparaitre de nouveau. C’était plus qu’il ne lu en fallait pour ce jour. Il retourna dans la charrette et piqua un roupillon.
Quelques heures plus tard, alors qu’il faisait déjà nuit, il fut pris d’une irrépressible envie d’une tarentelle. Non, non, ne rigolez point, car, il n’y a rien à rire. Cela arrive à tout un chacun. Ne vous est il donc jamais arrivé de boire un godet ou deux, bon quatre ou cinq d’accord dans le cas de notre héros, et ensuite vous endormir avant d’être réveillé par votre vessie ? Et bien, donc, pas de quoi rire hein. Turpinuce se lève et va derrière un arbre, s’épanche largement sans bruit ou presque et décide d’aller se faire une tarentelle histoire de ne pas perdre la main et de battre une bonne fois pour toute Zabou, la sœur d’Hermine.

Mais là, au retour, c’est le drame !!! Et il faut bien qu’il se rende à l’évidence, les charrettes ne sont plus là. Ou alors c’est encore un coup à l’Hermine. Il en était encore à se gratter derrière la tête en cherchant si elles n’étaient point des fois cachées dans un fourré qu’un pigeon atterri sur son épaule en roucoulant façon Nokia.


Citation:
Mon ,

raté le coche ou volonté ?
Je viens de me rendre compte que tu n'étais pas Rohan.
Pas de nouvelles....

Je t'embrasse.

Ta.


Bon, il sourit et s’assit afin de répondre à sa Belle au bois partie loin, loin, loin.

Citation:

Demat Hermine

Ben j'ai pu l'droit d'faire une tarentelle 'vant l'départ? J'file en taverne dans l'virage et quand j'reviens, pfiutt! plus personne.
Ben ma veine, ça!D'jà qu'je m'trouve en dentelle et maint'nant, à poil au fond des bois!!
J'vais finir par croire qu'tu m'en veux vraiment, huhu!!

Bon, j'ai croisé un groupe dont tu connais les membres y parait. J'ai fait un piaf et j'attends d'la réponse pour rentrer 'vec eux. J'ai bien pensé à rester histoire d'cueillir un champignon ou deux mais bon... t'vas m'faire la tronche j'crois bien.

Allez, pô d'inquiètude, j'suis entre d'bonnes mains.
J't'embrasse tout plein

Ton Homme.


Bon, et bien puisqu'il était là sans plus chaperon, il allait donc retourner à la taverne. Au moins il se mouillera point les fesses sur la mousse tendre de dessous ce chène qui l'avait accueilli le temps d'écrire sa bafouille et peut être aura t'il la chance de croiser un membre du groupe qu'il avait vu s'arrêter pas très loin d'ici.
Hermine.
[Turpicotti Turpicoton : un petit tour et puis s'en va !]

Voilà, c'est finit comme le chante le barde Jeanne Louise Aubert. Comme faite sur mesure cette balade.
Passons, elle fiche le bourdon...Et une hermine qui bourdonne, c'est contre-nature.

La jeune femme chemine vers Saint Brieuc retrouver la douceur du cocon familiale.
Dans une missive, elle a tout expliqué à sa soeur :



Citation:
Ma Bounette,

Je préfère t'écrire que de te raconter de vive voix, en taverne où nous ne serons seules ce qui s'est passé avec Turpi.

Hier, je lui ai annoncé que nous te rejoignions à Saint Brieuc. Annoncé car j'estimais être en droit de te rejoindre sans son aval, lui demandant donc de ne pas travailler à son retour du noeud.
Il n'avait pas répondu à ma missive.

Ce matin, j'arrive toute gillerette, en taverne, je lui demande s'il a besoin de quelque chose pour aller jusque SB, vu que l'on a pas travaillé depuis des jours.
Il me dit qu'il n'a besoin de rien et que de toute façon, lui et les réunions de famille...Puis l me dit qu'il ne sait s'il rejoint le groupe de Blanca car il pensait aller brigander au Sud de Nantes.

Je lui répond "Tu feras comme il te plaira", estimant que des preuves d'amour, je lui en ai fourni plus qu'à n'importe qui et que faire carpette, ça va un temps.

Arrive Bioul , tous deux s'échangent des amabilités....Turpi claque la porte sans un mot pour moi.
Je le rejoins à la Mandragore et lui demande à quoi il joue, il me répond que ma famille le prend pour un plouc. Je rétorque que un ne fait pas tous et que s'il croit ça il n'a qu'à prendre ses cliques et ses claques et partir vivre sa vie.
Il m'a prise au mot, me disant que oui, il allait le faire, qu'il n'était pas fait pour une vie de famille , une vie sédentaire, qu'il se mentait à lui même, à moi aussi.

Vous n'avez nullement été pesant, on ne vous a que rarement croisé, d'une part, de l'autre, on n'a pas cessé de bouger depuis son arrivée.

Je lui ai demandé pourquoi il gâchait tout comme ça, il n'a pas répondu. Je lui ai alors signifié que c'était terminé entre nous.
Il n'a pas tenté de me retenir, d'en parler : rien.

Je le trouve injuste car bien avant qu'il n'arrive, il savait le style de vie que j'avais à lui offrir, on en avait longuement parlé par missive.
Injuste aussi car j'ai pris soin de lui, de ses besoins ; toujours à avoir peur qu'il s'ennuie etc...

Mais je suis fière de moi, car je m'étais promis, à Avranches qu'au moindre faux pas de sa part, après tout ce qu'il m'a reproché, je mettrais un point final à cette relation.

Pourtant, Zabou, ce soir, mon coeur saigne, mes larmes ruissèlent : il va terriblement me manquer, viscéralement me manquer.
Je l'aime malgré tout. Je me fais violence pour ne pas me jeter à ses pieds.
La vie, après lui sera très difficile, pour la première fois de ma vie amoureuse.

Il me tarde d'être à SB pour passer à autre chose.

Je t'embrasse ma soeur adorée. Aucun homme ne sera plus fort que le bien être que je ressens à vivre à tes côtés : j'ai choisit.

Minette.


La réponse n'a pas tarder à arriver, il va de soi : une famille s'entraide .

Citation:
Ma tendre petite soeur a moi.


J'ai le coeur qui se fend en te lisant, en voyant combien tu souffres. Décidemment, il ne te méritait pas, il ne te mérite pas, et ne te méritera jamais.
Est il donc possible d'être aussi stupide pour ne pas voir tout ce que tu étais prête à lui offrir?
Mais surtout n'aies aucun regret ou remord. Tu as longtemps, comme tu le disais, ménager la chèvre et le chou. Il aurait dû être conscient de ça, sans que tu n'aies besoin de le lui faire remarquer. S'il ne connait pas l'amour que peut se porter une famille, alors c'est lui qui est à plaindre ma jolie. Car jamais il ne trouvera le bonheur, et passera le restant de ses jours à courrir, sans jamais prendre le temps de s'arrêter et de vivre.

Oui tu peux etre fière de toi, tout comme je le suis. Nous l'aurions accepté ce couillon, nous l'avions accepté, si seulement il avait su te rendre heureuse. Alors sèche vite tes larmes ma belle, et mouche ton nez! et fais un énorme sourire à la vie. Car après la pluie vient le beau temps. Tu vivras d'autres choses, différentes mais pas moins heureuses, ne t'en fais pas!
Tu auras eu des émotions avec cet homme, merveilleuses, et bien douloureuses. Mais tu en auras d'autres, je te le promets.

Viens vite nous rejoindre ma Minette, on ira pécher des crevettes et médire sur ce trou du cul qui fait pleurer tes jolis yeux.
je t'embrasse aussi fort que je t'aime.

Ta soeur.


[i]Hermine est cependant heureuse d'avoir vécu cette aventure amoureuse : tout plutôt que la monotonie, l'absence de passion, de sentiments, quels qu'ils soient.
Elle est vivante notre Minette et cherchera toujours l'amour, le vivra toujours, quelle que soit l'issue, et quel que soit la durée de cette relation.





Citation:
Voilà, c'est fini
Ne sois jamais amère, reste toujours sincère
T'as eu c'que t'as voulu, même si t'as pas voulu c'que t'as eu


Dit la chanson et elle dit vrai !

Sa conquête à elle s'était faite à l'est de l'ouest : Saumur, il y a fort longtemps.[/i]
Turpinuce
[Sur la route toute la sainte journée... j'n'ai pas vu...]

J’me suis arrêté sur l’bord d’une falaise. C’était magnifique c’paysage. On voyait au loin la brume qui s’levait lentement sur la lande. Un trait d’soleil m’a frappé puis un second. J’ai écarté les bras. Fermé les yeux. Respiré par le nez. J’suis resté ainsi un sacré bout d’temps. J’me voyais être un oiseau. D’ceux qu’on peut voire au dessus des champs parfois et qui d’un coup, ferment leurs ailes et plongent sur leur proie. Je sentais le vent fouetter mon visage, mon corps tanguant au bord du vide. J’me sentais libre. Et un cri déchira la tranquillité de l’instant et une magnifique buse passa devant moi en décrivant de larges cercles. J’avais acheté un morceau d’viande et j’lui ai jeté en l’air. Elle piqua dessus et l’attrapa au vol avant d’aller se poser non loin d’moi et déchiqueta mon présent. J’me suis assis et j’l’ai regardée. D’son bec crochu elle picorait t’nant dans ses serres l’bout d’barbaque. J’étais fasciné. J’ai cherché dans mon balluchon d’quoi m’faire une espèce d’bandage. J’voulais voir si elle viendrait s’poser sur mon bras quand elle aurait terminé son p’tit déjeuner. J’ai quelques pelotes d’laine qui ont fait l’affaire. J’ai emmitouflé mon avant bras tout en la regardant. Elle me jetait des coups d’son œil vif tout en avalant ses miettes d’viande. Puis assit en tailleur j’ai tendu mon bras vers elle et j’ai attendu. Elle crissa et d’un battement d’aile est venue s’poser dessus. Elle agitait les ailes, criant et trouva enfin son équilibre. C’est lourd tout d’même on n’dirait pô comme ça ! Elle est superbe. Elle est restée sur mon bras un moment, j’ai fait un mouvement vers le ciel et elle s’est envolée. J’l’ai suivie du regard avant d’prendre un velin et ma plume pour écrire à Hermine. J'en peux plus d'pas 'voir eu l'temps d'm'expliquer correct'ment. Avant d'filer d'Rohan j'avais eu une conversation 'vec une femme. Elle m'avait posé une question:


Vous l'aimez encore?

La r"ponse fusa plus vite que c'te buse n'avait choppé mon morceau d'viande.

Oui!! Plus qu'tout d'ailleurs...

Alors, allez lui parler.

M'avait elle répondu. Mais j'ai pô eu l'courage. Alors, là, assis d'vant c'paysage, un pigeon à côté d'moi j'écris ses mots. Pour elle. Pour nous. P't'être pour rien.

Citation:
Amour...

J'sais qu'je n'ai été qu'un idiot. Sur l'coup d'la colère, d'la fatigue aussi sans doute, j'ai pris une décision lourd' de concéquence pour nous deux.
J'sais pô c'qui m'a pris, vraiment.
j'te d'mande pô me pardonner, nan, j'ne l'suis pô mais au moins d'lire ces mots et d'tenter d'me comprendre.
J't'aime. J't'aime comme j'ai jamais aimé personne. Et sans doute qu'ça m'a fait peur. J'suis nul, ridicule, j'me dégoute même en c'moment. J'peux plus m'sentir, ou plutôt j'me sens sale.
j'voulais t'dire aussi


Un cri dans le ciel lui fait lever la tête. La buse est là, tournoyant et hurlant. Turpinuce sourit.
Tout d'un coup, il sent une froideur sur son flan droit. Il baisse la tête lentement et aperçoit une pointe luisante.
Une main lui serre l'épaule gauche fermement tandis qu'il sent une haleine fétide lui murmurer à l'oreille droite.


Tregarez M'sire... au bon souv'nir d'qui vous savez... Ahahahaaaa!!!

Il voit la pointe fine de la lame disparaitre. C'est une de ces lames fines qu'affectionnent les mercenaires. C'est fin, long et ça rentre dans un corps comme dans du beurre. A peine si vous y faites attention.
Une tache rouge vif apparait alors. dans don dos, un genou et la lame qui monte, descend, droite, gauche. Le tueur laisse sa trace et see penche de nouveau sur son épaule
.

Si t't'en sors, tu seras marqué comme ça, Hinhinhin!!

Mais qu'est ce qu'il pue de la gueule. Avouez que comme pensées, c'est un peu boizarre pour un gars qui va mourir. Turpinuce porte sa main à son côté. Il sent la chaleur de son sang. Il grimace. Dans son dos, le type prend son temps et le dévalise. Il veut faire passer ça pour un vol qui aurait mal tourné sans doute. Qui... Il tombe sur le côté. Le parchemin qui avait glissé de ses doigts est là. Il peut le voir, le toucher. Il l'agrippe le tachant d'un joli rouge vif qui deviendra marron une fois sec. Il trace quatre lettres difficilement avec un doigt tremblant. H E R M. Il serre le poing, et tente à plusieurs reprises d'accrocher cette boule à la patte du piaf qui n'a même pas bouger, tout accaparé à baffrer des graines.
Un bruit de sabots. Le brigand s'en va. Le piaf se retrouve à regret avec une espèce de boulet à la patte et s'envole.
Turpinuce garde les yeux ouverts. Le soleil, la buse qui passe devant eux à interval régulier. Sa chemise n'est plus jaune sur le devant. Il revoit sa vie. Il respire lentement. Il se sent apaisé. Un frisson le parcourt. Il a froid d'un coup.
Hermine.
[Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang, celle que j'ai choisit celle que je ressens...]

Pendant ce temps là à Saint Brieuc.

Retrouver la Mère sous ses pieds nus, courant sur les dunes. Ouvrir ses poumons et respirer pleinement les embruns de cette matinée débutante.
Regarder l'océan à perte de vue et rêver de grand voyage auprès de sa famille.

Famille qui chouchoute, qui câline, qui fait rire, râler, crier.

Crier. Crier, pour l'heure, son prénom pour que le vent l'emporte où il se trouve.
Crier son manque, sa douleur. Crier pour évacuer quand soudain un flash : Il est blessé, gravement.
Elle ne sait ni où ni comment mais elle sent notre enchanteresse. Elle tombe au sol, ses mains se crispant sur les herbes rases.
Rien. Il n'y a rien à faire. Rien.

Crier sa douleur, frapper le sol : impuissante.

Quelque part, sur une falaise.


Un pigeon s'envole mais n'est jamais arrivé à destination....

[/i]
Zabou
[Et pendant c'temps là...toujours]

Crénom, mais lui a fait quoi à ma frangine c't'apôtre? elle n'est plus que l'ombre d'elle même! je le savais! je le savais! d'puis que j'ai vu son regard bavant, ( j'dis ce que je veux d'abord!) plonger dans son corsage avant de remonter fissa sous mon froncement de sourcil dans l'azur de ses yeux.
Je le savais! d'puis que je suis tombée sur l'une de ses lettres à vous faire rougir une armée de cur'tons en vadrouille. Je le savais! je le savais vous dis je! il me l'a abimée! lui a cassé un truc! bon c'est dja pu son oppercule, la bougresse m'a avoué l'avoir fendillé d'puis un moment en dehors des liens sacrés du mariage, mais bon... avec toutes les prières que j'ai adressé au Très Haut, j'pensais que ça pourrait ptete repoussé.


Ah ça, les idées filaient bon train dans la caboche de la number one de la Tarentelle. Et assise dans cette taverne chaleureuse de la baie de Saint Brieuc, j'aime autant vous dire que les cartes frappaient la table avec force. Elle rageait la paysanne, elle bouillonnait même , contre le ptit bout de peau qui avait brisé le sourire de sa Minette. Dire qu'elle avait fini par lui faire confiance, malgré le coup de la facture qu'elle avait reçu de la part d'une marieuse. Une marieuse, rendez vous compte.

Enfin bref, elle lui avait même confié sa frangine, sa ptite soeur, sa tendresse. Et lui? l'en avait fait quoi? tssss!!! pis lui donnait pu d'nouvelles à la ptiote. Si c'était donc pas malheureux d'voir ça.

Tirant un enième valet dont elle ne savait que faire, le jeu de carte devait être truqué, elle lâcha un soupire et héla le tavernier.


Et patron! une douzaine d'huitres. J'ai faim!

Elle n'irait pas jusqu'à avouer en publique s'adonner à un art divinatoire hors du commun qui l'amenerait directos au bucher. L'ostreïomancie. C'était radicale! ça vous lisait l'avenir dans la nacre de la coquille. Un truc en or mais a monnayer avec prudence?


S'ouvrant le bec comme l'esprit, elle débarassa donc la coquille de la bêbete et scruta dans la lumière du jour la nacre, sourcils froncés, concentrée...

La fine ligne vermeille qu'elle découvrit la laissa pour le moins fortement inquiète. Kaoc'h, il lui s'rait donc arrivé malheur? rhaaa bougre de lui! il n'méritait pas!

Scrutant de nouveau, elle tournait, tournait la coquille dans la lumière, sous le regard interdit du tenancier. Ne cherchez pas à tout savoir, sans quoi cet art si particulier ne le serait plus, mais elle sut , avec conviction , qu'il se trouvait à Gwenned. L'urgence était là, elle engloutit les mollusques sans les machouiller et fila rejoindre sa frangine au plus vite.
Elle avait le droit de savoir!

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Lupin_darc
[C'est l'effet papillon, petites causes grandes conséquences...]

Sortant d'une taverne à St-Brieuc, le Lulu faillit perdre l'équilibre en s'empêtrant les pieds dans un filet de pêche qu'il n'avait pas vu traîner par terre.

C'est que ça cogitait dur sous sa caboche au p'tit Lu... Faut dire qu'il était en train d'avoir une épiphanie. Une sorte de révélation si vous préférez, mais qui n'avait rien à voir avec Aristote, du moins c'est ce que Lupin pensait. Non, lui préférait l'histoire du papillon qui bat des ailes.

Un papillon qui, cinq mois plus tôt, avait dans un battement d'ailes effleuré l'oreille de Lulu qui jouait tranquillement sur le port de Montpellier avec ses vers de terre. Ce bruissement d'ailes l'avait forcé à quitter du regard ses lombrics pour tomber face à face avec un immense bateau marchand italien.

Voyant ce monstre des mers devant lui, la tentation de monter à son bord avait été trop forte. Comment résister? Quelques minutes plus tard il ressortait du navire en courant comme un dératé (ce qui pour le fils du Rat était un comble), poursuivi par une horde d'Italiens en furie. Par chance, son paternel et sa tatie Mimine se promenaient justement sur le quai à ce moment-là et avaient réussi à mettre un terme à coups de mandales bien placées à cette chevauchée infernale. Mais Lupin avait été puni pour être monté à bord du navire et placé sous la garde de ses tantes Zabou et Hermine, direction la Bretagne.

C'est sur la route de Montpellier vers la Bretagne que sa tatie Mimine avait rencontré son futur namoureux, sans que Lupin ne le sût. Fort heureusement, car sinon il aurait sans doute fait un foin de tous les diables lui qui ne supportait ni les bisous, ni les autres choses dégoûtantes que faisaient les adultes "tombés en amour".
Suite à cette rencontre fortuite, sa tatie avait retrouvé quelques temps plus tard le même bonhomme dans cette même Bretagne où Lupin vivait alors comme un coq en pâte et peu après ils s'étaient retrouvés pour ne plus se quitter.

Mais l'histoire ne s'arrêtait pas là!

Car, quelques temps plus tard, arriva ce qui devait arriver (selon la logique Lupinesque). Sa tatie Mimine devint triste d'un coup, parce que le namoureux en question avait disparu, rencontré une autre namoureuse (forcément moins bien que Mimine, faut pas déconner) ou avait été pris par une lubie comme les grandes personnes en ont seules le secret.
Ou alors peut-être que le namoureux de Mimine n'avait pas dit la bonne chose au bon moment, ce qui pouvait toujours s'avérer dangereux quand on s'adressait à une personne du sexe opposé, surtout une namoureuse. Cela, Lupin en avait fait l'amère expérience à quelques reprises.
"Toujours dire à une fille ce qu'elle a envie d'entendre et non ce que tu penses être la vérité". Lupin en avait fait depuis sa règle absolue.

Alors, quand sa tatie Mimine, les traits tirés, l'oeil encore rouge d'avoir pleuré son amour perdu, lui avait demandé si il était partant pour un voyage à Brest dans le but de revoir ce vieux pêcheur qui leur avait promis de leur apprendre quelques tours pour pêcher au filet, Lupin n'avait pas pu refuser.

Il aurait pu lui dire la vérité:

Tu sais Mimine, l'amour ça sert à rien, ça fait du bien au coeur pendant quelques temps et puis ça fait pleurer pendant longtemps.

Mais au lieu de ça il lui dit:
Bah, t'en fais pas, Mimine. Tu retrouveras un autre namoureux et dès demain tu n'y penseras plus!

Et hop! Lupin avait pris un parchemin pour écrire au vieux Yann, dont la réponse n'avait pas tardé:




Mon p'tit Lupin.

Ca serait un immense plaisir bien sûr évidemment de vous voir, toi et ta tatie qui m'êtes si agréables.

Je vous logerai chez moi. C'est humble, mais y a de la place.

Je t'emmènerai pêcher tout les jours si tu le veux !

Yann.


Mais voilà qu'entre-temps, un autre battement d'ailes avait renversé la situation.
Sa tatie ne pouvait plus aller à Brest.
Sa tatie allait à Vannes rejoindre celui qui lui avait mis le coeur en miettes (allez comprendre la logique des grandes personnes en amour!!).
Sa tatie n'irait pas voir le vieux Yann.
Lupin irait donc seul.

Moralité:

Si le papillon n'avait pas effleuré Lupin...
Si il n'était pas monté à bord du bateau italien...
Si il n'avait pas été puni et envoyé en Bretagne...
Si Hermine n'avait pas été du voyage...
S'ils n'étaient pas passés par Angers...
Si Hermine n'avait pas revu Turpinuce à Fougères...
Si Lupin n'avait pas voulu consoler Hermine de son chagrin d'amour...
Si Turpinuce n'avait pas été attaqué...
Si Hermine n'avait pas changé d'avis...

Lupin n'aurait sans doute pas écrit au vieux Yann, ne serait pas allé à Brest, n'aurait pas appris à pêcher au filet. Car il s'agissait probablement de sa dernière opportunité de le faire avant de devenir écuyer.
Bien sûr qu'il aurait préféré faire ce voyage avec sa tatie. Mais il ne lui en voulait pas, parce que tout cela était de la faute d'un satané...

Papillon!!


[C'est l'effet papillon petites causes, grandes conséquences
Pourtant jolie comme expression, petites choses dégâts immenses ]

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