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[RP] L'azur et le soleil...

Hasur




[ De Forcalquier à Varenne ]


L'azur et le soleil...
Si belle allégorie de ce que Yseault était pour Hasur. Une soeur pour une frère. Son petit rayon de soleil, ce bel ange aux cheveux blond comme les blés.

Hasur avait quitté Valence, il y a quelques semaines, pour se rendre à Forcalquier et finaliser l'obtention d'un héritage.
Les récents événements n'avait pas épargnés sa soeur, Yse, qui avait eût à subir à Troyes la vilénie d'un dénommé Matis, un noble qui sans vergogne avait usé des pires moyens pour empêcher le petit ange de l'éconduire, tentant même de la faire enlever contre sa volonté, à Valence, pour la forcer au mariage. Cette nuit là, lorsque les ravisseurs, pour perpétrer cet acte, avaient pénétrés à la faveur de l'obscurité le domaine de la famille des Sombre-Lune où Hasur, Yse, et Johan leur frère travaillaient à la métairie de cette famille. Ils avaient blessé Hasur qui fut assommé furtivement, le laissant inconscient et handicapé d'une hémiplégie provisoire.

Emportant Yseault avec eux, ils le laissèrent pour mort, et dans l'incapacité d'aller secourir sa soeur, il dû malgré lui rester alité, laissant son ami Kain s'occuper d'aller la chercher. Kain était le fils unique du maitre du domaine, et ce fervent ami avait tissé des liens amicaux forts, prenant Yse sous son aile telle une petite soeur. Il ne manqua pas à sa parole et rapidement la rallia, les événements tournèrent à la faveur d'Yseault, étant parvenu à s'enfuir en atteignant Troyes, et se mit à l'abri en dépit des vains efforts de Matis.

Pendant ce temps Hasur garda un lien épistolaire lors de sa lente convalescence, envoyant lettre sur lettre à Kain pour s'enquérir de la santé du petit ange, son petit ange, cette soeur à laquelle il vouait un indéfectible amour, d'autant plus fort et protecteur depuis la mort de leurs parents, se montrant tutélaire avec elle, à l'instar d'un père. Mais il n'eût de cesse de penser à elle tout au long de son rétablissement, peuplant ses pensées lorsque la mélancolie le prenait, songeant au confort de cette petite tête blonde, il ne pu alors se résoudre de la savoir au loin. Tout en ralliant Forcalqiuer il songea alors à changer de vie, à déménager à Troyes. Les actes notariés rapidement signés, les procédures de ventes enclenchées, Hasur reparti rapidement au nord, chevauchant une humble jument de trait répondant au nom d'Epona. Jours après jours, d'une façon quasi obsessionnelle Hasur se remémora le serment de veiller sur Yse, ce serment fait à sa mère le jour de sa mort.

Il apprit en cour de route qu'Yse déménagea à Varenne, et mentalement Hasur se dit que ce serait là, son ultime étape de ce périple long de plus de 220 lieux, l'ayant fait traversé le royaume de France du Sud au Nord à bonne cadence, au point même où Epona, cette vieille et fidèle jument, montrait des signes évidents d'épuisement. Trop habituée aux taches agricoles de traits, elle n'avait pas pour vocation le voyage au long-cours.


[ Presque à arrivée à Varenne ]


Ce fut par un beau matin de printemps, presque à la fin de son voyage, que le destin s'acharna sur Hasur. Dans la légère brume déposant sa rosée sous les lueurs d'un soleil naissant sur la ligne d'horizon, qu'Epona commença à tituber dans la poussière du chemin le menant presque à Varenne. Il ne restait plus que 2 ou 3 lieux pourtant, mais la bête n'en puit plus, s'arrêtant en soufflant étrangement d'une longue respiration chevaline sifflante, comme si la jument étouffait. Paniqué, Hasur mit pieds à terre, et vint s'approcher de la tête massive de sa monture. Oeil agard et fuyant semblait révéler l'étonnement d'Epona, subissant un événement inquiétant, autant pour elle que pour Hasur portant une affection toute particulière à cet animal qui jamais ne le déçu au travail, mais dont le comportement général traduisait à présent un état d'égarement, de désarroi, d'affolement hébété. Tête tendu en avant, gueule ouverte et souffle rauque, Epona paraissait en souffrance, pour malheureusement s'écrouler de coté au sol sous la stupeur d'Hasur réalisant ce qui se passait...

"Non Epona, non!
Tiens bon ma belle, ça va passer!"



Il s'agenouilla avec empressement, puis s'assît au sol, prenant en main sa tête pour la soulever et se glisser sous elle, que dans cet inéluctable instant sa complice de travail ne se sente pas abandonnée. Tout en lui caressant le maxillaire, Hasur se força à employer un timbre de voix doux et chaleureux, il lui dit alors, comme pour la rassurer, et se rassurer lui-même...

"Tout doux ma belle, tout doux, détends-toi, ça va passer...
Tu te fait vieille ont dirait, tu étais encore pouline que je naissais, et me voici ayant 26 ans et tu est toujours aussi drûe à la tache, trop peut-etre..."


Epona, soufflant moins fort, s'apaisait sur les cuisses d'Hasur qui la caressait toujours. Inconsciemment l'homme compris alors ce qui se produisait, et qu'aucune parole ne pourrait aller à l'encontre. Son regard plongé dans celui de l'animal qui lentement s'éteingnait, vit palpiter faiblement la paupière de celui-ci, de plus en plus faiblement, puis la lueur de son iris chevaline devint blafarde, fixant le néant vers lequel son âme, tout animal qu'elle fut, s'envola à jamais, quittant son enveloppe charnelle dont le coeur venait de faire une crise l'ayant terrassée.

C'est ainsi, dans le silence du bord d'une route poussiéreuse, silence à peine rompu de quelques chants d'oiseaux, qu'Hasur sentit poindre à la commissure de ses paupières de petites perles salines, tel un adieu muet qui roula le long de ses joues pour cette jument, dont il tenant toujours la tête, l'accompagnant dans son "départ" vers l'au-dela, et avec qui il avait longuement partagé, elle qui lui avait donnée sans rien attendre en retour. Hasur tout en se relevant se remémora ses jeux d'enfance quand Epona était encore trop jeune pour le trait, et qu'il montait déja à crû pour d'interminable balades estivales.
Sans autre choix que de laisser l'animal de 500 kg au bord du chemin, Hasur reparti tristement en direction de Varenne, sacs de voyages sur le dos, avec pour seul témoin le soleil gravissant les cieux sur une journée qui allait se montrer un nouveau départ sur sa vie.
Participation libre, aucun pré-requis si se n'est un minimum de 5 lignes par post de réponse, pour au moins qu'il y ai de quoi tendre une perche aux participant. Bon jeu à tous les participants, et bonne lecture aux autres... ^^
Melilou
[A proximité de Varennes, sur les chemins venant d'Attigny]

La vicomtesse ayant moult affaires diplomatiques à traiter en cette journée, Melilou avait mandé le droit de se rendre en Varennes, afin de visiter ses amis qu'elle n'avait plus revus depuis son entrée au service de la Dame d'Attigny.

Elle était partie tôt. Le jour était déjà bien levé mais la rosée omniprésente attestait qu'il ne devait pas être passé les sept heures. Elle s'en était allée aux écuries récupérer Orion, son fier destrier blanc offert par la vicomtesse à son arrivée au domaine. L'animal était de nature impétueuse, et Melilou avait du faire preuve d'une grande patience, et les palfreniers d'une grande adresse, pour qu'il accepte enfin de se laisser monter sans trouver à y redire. Néanmoins, elle était parvenu à le faire sien, et entendait bien en faire son plus fidèle compagnon aussi longtemps qu'il vivrait.

Elle avait quitté le domaine d'Attigny en sa tenue "d'avant". Braies, chemise, bottes. Toute de noir vêtue, excepté le col d'un rouge taquinant le pourpre. Elle n'osait pas encore revenir à Varennes dans les tenues d'apparat que la vicomtesse lui avait octroyées. Cela aurait été bien prétentieux face à ceux de ses amis qui n'avaient pas eu sa chance.

Alors qu'elle n'était plus qu'à deux lieues à peine du village, elle aperçut au loin, sur le chemin, un cheval couché sur le flanc. Un homme, qu'elle ne distinguait point encore trop bien, semblait lui soutenir la tête. Elle continua d'avancer, l'homme se relevant et reprenant sa route, baluchon sur l'épaule, la tête basse et le pas lourd. Que se passait-il donc? Un léger coup de talon au flanc gauche, quelques légers murmures à l'oreille de sa monture.

Allez va mon beau. Au petit trot.

Arrivée à la hauteur du messire, elle le héla gentiment.

Pardonnez moi messire, puis-je vous aider? Elle se tourna légèrement et désigna la bête reposant sur le bas-côté. Cette monture est-elle la vôtre? Elle a l'air bien mal en point...Avez-vous besoin d'aide?

Orion supportant mal le sur place, elle lui caressa légèrement l'encolure en vue de le détendre, ce qui sembla faire son effet. Déjà le cheval blanc retenait ses piétinements.

C'est bien. Là. Là....
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Kelso
Kelso faisait un semblant de ronde car aujourd'hui il travaillait à la maréchaussé. Donc il vagabondait autour de Varennes, histoire de s'assurer que tout se passé bien !

Au loin, il apperçut une monture bien familière ... il escquissa un sourire en coin de lèvres. Cette sublime monture était le cheval de Meli enfin Dame Melilou maintenant ^^ . Elle s'arreta à hauteur d'un sire qui marchait en bord de chemin. Elle s'approcha de lui et donnait l'impression de lui demander quelque chose.
Kelso observait la scène de loin .... mais que voulait donc ce jeune voyageur ? Un brigand peut être ? Pour s'assurer que tout tourner rond, il accèléra le pas même si il se doutait que Meli n'aurait nullement besoin de son aide mais on ne sait jamais !



Hola jeune voyageur, tout se passe bien ici ?


Kelso apperçut Meli demander si le sieur avait besoin d'un coup de main. Kelso regarda le sieur de plus près et appeçut un visage bien pâle et marqué par la fatigue . Le jeune voyageur devait surement chercher refuge à Varennes pour pour se reposer.
Il laissa Meli teminer sa phrase puis poposa également son aide au jeune voyageur qui semblait en avoir besoin ^^


Si on peut vous aider, je suis Kelso, à votre service .
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Un beau soir l'avenir s'appelle le passé, c'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse ..
Jument111
[sur les chemins, non loin du verger]

Juju sortait du verger, situé a environ un kilomètre du village. Elle venait d'aller cueillir quelques pommes pour Leila et elle. Les précieuses pommes...
Elle entendit des gens parler et se retourna pour voir de qui il s'agissait. Au détour d'un chemin, Kelso et un autre sieur qu'elle ne connaissait pas bavardait quelque peu. Elle attendit qu'ils arrivent a sa hauteur pour leur souhaiter le bonjour :


Bonjour ! Belle journée n'est ce pas ? Je me nomme Juju dit-elle au voyageur.

Vous semblez fatigué... Varennes n'est plus qu'à moins d'un kilomètre. Vous voulez peut etre une pomme pour vous rafraichir ? J'en ai quelques unes.

Désolée si ce n'est pas assez long mais je suis pas tres douée mais j'aime bien participer a des RP^^

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Faites vivre Varennes du mieux que vous pourrez, allez en taverne, disctutez, soulez-vous et soyez heureux!!!
Bien à vous, Juju
Hasur


Il reprit lentement sa route d'un pas empreint de lassitude, trahissant ce qui accablait son âme en l'instant. Cruel paradoxe de venir trouver la joie en rejoignant sa soeur, et pourtant de se sentir attristé par cette perte inopinée entachant cette journée de bonheur.
Sa foulée rasante soulevait de petits nuages de poussières sur le chemin, et le regard perdu dans le paysage, ses pensées flottant d'un souvenir à l'autre, hommage silencieux à Epona sa fidèle amie. Quand Hasur apprécie ou aime, point de demi-mesure, et bien que ce ne fut qu'un animal il avait développé un sentiment fort d'attachement à cette jument qui s'était montrée indéfectible à tous niveaux, bien plus que certains humains par ailleurs...
Tout à ses songes, il ne prêta pas attention au son de sabot qui s'approchait de lui. Il sortit de ses pensées au moment même où la voix d'une femme égraina quelques mots qui s'élevèrent dans l'espace les séparant, volant nettement de leur timbre étrangement grave, suave, mais tout à fait féminin. Afin de s'enquérir d'une possible assistance qu'elle aurait pu apporter elle l'interpella gentiment.
Dans une attitude insouciante, fermant l'oeil taquiné de l'angle solaire se projetant sur son visage, Hasur se retourna vers la femme se rapprochant sur son cheval.
Le premier contact visuel avec la svelte cavalière fut l'ondulation flamboyante de sa chevelure se dessinant à contre jour, balayée de la nonchalance de la brise dont la soie de ses cheveux semblaient se jouer. Le temps qu'elle lui indique d'un geste de tête le corps sans vie d'Epona pour s'enquérir de son appartenance qu'Hasur d'un vif regard presque animal dans sa spontanéïté, sans inquiétude cependant, saisit l'apparence global d'un coup d'oeil instinctif.

Un petit bout de femme, 1 mètre 50 pas plus, élancée et semblant légère comme une plume au vu des légers rebonds sur sa selle pour un simple pas de promenade équestre. Son allure un peu garçonne de prime abord, contrastait nettement à la féminité sans équivoque émanant de ses courbes et gestes non moins graciles. Reportant ensuite son attention au bercement de la flamboyance portée au gré des flux d'airs Hasur constata que ces cheveux longs, presque bouclés, se portaient sur le châtain foncé, mais les reflets roux très prononcés donnait cette illusion d'embrasement du fait de la magie solaire s'y glissant lumineusement.
Des mèches folles, un peu partout, renforçait cet impression de femme à la distinction faussement masculine que certaine développe au contact familiale de plusieurs frères, par exemple.
Lorsque la Belle tourna à nouveau son visage vers lui, celui-ci pour capta de sa vision de très fines taches de rousseur éparpillées partout sur son joli minois que des yeux d'un bleu très clair surlignaient de leur authentique franchise.
Le plus marquant était somme toute sa voix, plutôt "grave", un timbre étonnamment chaud et ténumment énigmatique, renforçant son côté "garçonne" mêlé d'une certaine prestance face à lui.

Un instant de silence, trahissant un temps de réflexion qu'il s'octroyait pour choisir ses mots tout en soutenant du regard la fière cavalière, puis une inspiration détendu face à cette femme résolument loin du profil de la brigande de grands chemins. Hasur se dit que bien heureux soit le destin de lui mettre sur son chemin si gracieuse rencontre, un premier contact des plus intriguant, presque envoutant de par son étonnante matérialisation. Peut-être l'heure de faire connaissance?

Et contre toute attente, à l'instant même où il allait dire un "Bien le bonjour Damoiselle" qu'un homme fit son apparition non loin de là sans qu'Hasur ne l'est entendu venir, trop captivé par la premiere rencontre. Les pas crissant du nouvel arrivant étaient trop subtil et sa tendre foulée sur le sol obreptif et poussiéreux ne fit s'alarmer aucune des deux personne, ni Hasur, ni la cavaliere. Bien moins attirant au prunelle, étant homme, celui-ci vint accoster le groupe bien avant qu'une parole fusse prononcée. Il héla une salutation puis demanda si tout se passait bien. Il se présenta alors sous le nom de Sieur Kelso, se mettant à son tour à leur service. Hasur leva les sourcils devant tant de solicitude, la région recélait des talents insoupçonnés, et il se voyait déjà sous peu sympathiser devant le renfort efficace d'une cervoise, aidant à délier les langues assoiffées. Il s'adressa fort simplement à eux, tout en relevant la bride de sa sacoche de voyage, faisant glisser son regard aimablement de l'un à l'autre de ses interlocuteurs dans un partage inégale en faveur de la cavalière à le chevelure éclatante:

"Bien le bonjour à vous, et grand merci quand à votre prévenance.
Je me nomme Hasur, simple voyageur, et je viens visiter ma soeur Yseault, récente résidente de Varenne."



Il s'appliqua du mieux qu'il pu à mettre en pratique les leçons de maintiens qui lui furent enseignées par le précepteur du domaine viticole de Sombre-lune où il travaillait depuis sa tendre enfance. Puis appuyant plus fermement son attention à l'encontre de la cavalière il rajouta:

"Et oui Damoiselle, bien malheureux je suis que cette monture fusse la mienne...
Je viens de perdre tout autant ma locomotion qu'une amie, toute animalière qu'elle fusse..."



Hasur n'esquissa aucun sourire, un voile de tristesse pudique se glissant sur son visage à l'instant où il prononça le mot "amie" car pour lui tout être vivant et digne d'amour pouvait se montrer aimant et aimé à cet égal.

"Et bien à présent, si le coeur vous en dit, allons à Varenne, que je puisse vous offrir un rafraichissement qui de toutes manières allait devoir être coulé en chope, tant la soif se fait sentir"



Un sourire aimable, un geste invitant de la main, et tous trois se mirent en chemin, les verbes se croisant entre interlocuteurs avec pour seul ponctuation les pas se succédant sur le chemin de terre battue.
A quelques minutes de marche, non loin du bord de route avec pour décor de fond le village de Varenne se profilant en arrière plan, une silhouette féminine se dessina sur le bord du chemin, sortant d'un verger.
Lorsque le petit groupe passa à proximité, la femme leur adressa un bonjour, se présentant sous le nom de Damoiselle Juju. Et à l'égal de prévoyance et de grande bonté, elle indiqua la route ainsi qu'un fruit pour étancher la soif.
Plus le temps passait et plus Hasur se confortait dans son opinion sur la bienveillance locale qui à chaque occasion se révélait sans faille. Il comprit alors la raison dont l'emménagement de sa soeur Yseault dans ce petit coin édenique.

"Merci à vous Damoiselle, je me nomme Hasur et il est vrai qu'un fruit serait le bienvenu, mais venez donc avec nous, je dois quérir auberge, il se pourrait qu'une chopine de bière arrive malencontreusement à vous etre offerte..."


Un hochement de tête aimable, un sourire plein de malice cloturant son trait d'humour non-moqueur, et voici que le groupe se vit gonflé d'une personne supplémentaire...
Melilou
L'inconnu s'était tourné vers elle. Elle avait de suite été frappée par son allure. A mi chemin entre le travailleur acharné et le vagabond, l'homme était grand, bien plus qu'elle en tout cas. Elle le dépassait du haut de son cheval, mais à terre elle était persuadée ne pas lui arriver plus haut que l'épaule. Ses épaules, d'ailleurs, étaient fort larges, supposant un dur labeur dont le dos avait du porter quotidiennement les lourdes charges. Il semblait très robuste.

Elle le détailla rapidement, intriguée par sa présence et la scène qu'elle venait d'observer. Des vêtements élimés au teintes sombres mais douces, un ceinturon de cuir duquel pendait un couteau de petite taille...il ne devait pas être éleveur, sans quoi son arme aurait été bien plus longue. On ne tuait pas vaches et cochons avec une lame de si petite apparence. Les cheveux d'un brun foncé, les yeux d'un noir de geai et la peau quelque peu tannée...cet homme sentait le sud. Ces régions lointaines où le soleil vous brûle chaque jour qui passe.

Il avait relevé la tête à ses paroles, l'avait regardée fixement sans mot dire, comme s'il cherchait à la jauger avant de répondre à son attente. Il avait pris une inspiration présageant quelques mots lorsque Kelso avait fait son apparition, hélant l'inconnu à son tour. Melilou se demanda ce que Kelso faisait sur les chemins en cette heure de la matinée. Elle le salua d'un sourire et l'inconnu se décida enfin à faire entendre le son de sa voix.


Bien le bonjour à vous, et grand merci quand à votre prévenance. Je me nomme Hasur, simple voyageur, et je viens visiter ma soeur Yseault, récente résidente de Varennes,
avait-il dit.

Hasur. Voilà qui était un nom spécial, que Mélilou n'avait encore jamais entendu. Elle sourit discrètement, se disant que ce n'était qu'un détail supplémentaire renforçant le sentiment d'intrigue que lui procurait le nouveau-venu. Quand à cette soeur dont il parlait....Yseault....elle était sûre d'avoir déjà entendu ce nom quelque part mais elle n'aurait, en l'instant, pas su dire ni où ni comment. Elle fut tirée de ses songes lorsque le sieur Hasur lui indiqua que le cheval, couché sur le bas-côté, était sa jument qui venait de rendre l'âme. Elle qui était depuis peu propriétaire d'un destrier, elle n'imaginait que trop bien la peine qui envahissait le messire, d'autant que les deux compères avaient déjà du parcourir, ensemble, bien plus de lieux qu'elle n'en avait couvert avec Orion.

A la tristesse qui s'affichait sur le visage de l'étranger, Melilou préféra ne rien répondre. Fort heureusement, il brisa de lui même la gêne qui s'installait en elle face à ce pesant silence, les invitant tous deux à poursuivre la route à ses côtés. Melilou mit pied à terre et se retrouva aux côtés du sieur. Comme elle l'avait imaginé, elle semblait minuscule en regard de sa hauteur, ce qui la fit sourire. Elle avait l'habitude de devoir s'adresser aux hommes la tête en l'air.


Le bonjour Messire Hasur. Je me nomme Mélissandre, mais vous pouvez m'appeler Mélilou. C'est ainsi que tout le monde me connaît, par ici, lui dit-elle une lueur étrange dans le regard.

Elle saisit les rênes d'Orion de la main gauche, et le petit cortège se mit en route. Non loin de là, Juju fit irruption du verger voisin, quelques pommes dans les bras. Elle en proposa une à Hasur et Melilou s'étonna qu'elle ne la salue pas. Elle était pourtant bien visible, malgré sa petite taille, flanquée de son cheval.

L'étranger évoqua le partage d'une chopine. Il était encore tôt mais qu'importait. Elle aussi avait grand'soif, et cela faisait de longs jours qu'elle n'avait plus goûté le plaisir d'une bière en taverne. Celle ci tomberait à pic.

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--Adhalard

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La septième heure venait de sonner à Varennes. Comme chaque matin, Adhalard avait quitté sa petite bicoque forestière et faisait route vers le village pour remplir, inexorablement, ses fonctions de milicien. Oh, ne croyez pas que c'était pour lui un calvaire. La milice, depuis longtemps, lui permettait de réfréner certaines ardeurs guerrières, lui évitant ainsi d'avoir à passer sa colère sur d'honnêtes varennois qui ne lui avaient rien demandé. C'est que l'homme était d'un naturel nerveux, et il s'en fallait de peu pour que sa colère brouille gestes et esprits sans qu'il ne contrôle plus rien. La milice, en somme, avait réglé ce problème. Il avait, chaque jour, et dans son bon droit, tout loisir de rosser ceux qui lui faisaient affront, qui transgressaient les lois, ou encore qui tentaient de nuire aux villageois.

Depuis une grosse semaine, Adhalard était d'humeur maussade. Pour ne pas dire massacrante. Malgré son air bourru, son impatience notoire, et sa violence parfois mal contenue, le milicien cachait une faiblesse que lui même refusait parfois de voir, sinon en des termes bien peu engageants lorsque l'on parle des femmes. L'adjointe. Cette petite donzelle qu'il avait vu passer sous ses yeux, en mairie, pendant des semaines. A force de la voir, il en était venu à la désirer. Et quand, pour la première fois, elle lui avait dit bonjour, il avait cru ne pas pouvoir retenir sa main qui mourait d'envie de la toucher. Elle était passée, encore et encore, chaque jour. Et il l'avait aimée, encore et encore, du matin au soir, du soir au matin. Elle, en revanche, semblait faire bien peu de cas de sa présence en dehors des simples formules de politesse, et Adhalard ne pouvait que ruminer sa rage de constater que son charme, sur la jeune fille, ne prenait pas.

Parce que, soyons sérieux, il était plutôt bel homme, notre milicien. Dans la plus pure tradition du mâle à qui on ne la fait pas, et que le passé a suffisamment chargé pour en faire l'image même de la solidité et de la puissance. Grand, large d'épaules, la carrure imposant le respect et parfois presque la crainte, notre Adhalard était de ces hommes auxquels les femmes ne résistent pas. Son charme ténébreux, relevé par les quelques profonds souvenirs de combats qu'il arborait sur le visage, n'avait que très rarement indifféré les femmes. Sauf l'adjointe, bien sûr. La garce qui passait sans le voir. Aujourd'hui, elle avait quitté Varennes pour d'autres lieux, d'autres fonctions. Elle côtoyait les nobles et ne repassait que bien rarement. Autant dire que les yeux de notre bonhomme manquaient cruellement de sa vision.

Alors qu'il songeait à elle, tout en marchant, vint le moment de délester sa vessie de son trop plein. Un buisson ferait bien l'affaire. Au loin, il avait aperçu un cheval couché sur le flanc, et quelque chose, qui semblait être un homme, lui soutenir la tête. Il s'enfila dans les fourrés afin de se libérer de son envie. La bête couchée attendrait bien le temps d'une rincée de feuilles mortes... Alors qu'il s'adonnait à son besoin primaire, son oreille fut attirée par le trot d'un cheval. Il tourna vivement la tête, pour voir, et manqua de tomber à la renverse. C'était elle! L'adjointe! Mais voilà qu'il était bien coincé, notre milicien. N'ayant toujours pas fini son oeuvre, il ne pouvait pas bouger, aussi la donzelle lui passa sous le nez comme un lapin narguerait un chien de chasse. La belle affaire! Voilà qui était fort dommage, et Adhalard, dans son fourré, pestait contre lui même.

Une fois sa pause terminée, il refroqua ses braies, jeta son baluchon sur son dos et entreprit de ne pas se montrer. Il suivit donc le chemin, à l'abri des arbres, histoire de pouvoir observer tout son saoul celle qui lui avait tant manqué. Malheureusement, ce qu'il vit ne fit qu'augmenter sa contrariété. Voila que l'adjointe, SON adjointe, causait avec l'inconnu au cheval. Le bougre. De quel droit? Elle était à lui, la pucelle, et il allait lui faire savoir.

Alors que Melilou et l'étranger, récemment rejoints par un autre bonhomme à l'air gaillard et une varennoise aux bras chargés de pommes, se mettaient en route vers le village, Adhalard hâta le pas pour parvenir à leur hauteur. Il se pencha, ramassa un caillou. D'un geste ample et précis, il le balança par delà les fourrés et le dit caillou vint s'abattre, directement, sur le haut du crâne de l'étranger.

Tiens, tu l'auras pas volé, dit-il entre ses dents. Je vais t'apprendre à lui causer et à lui faire tes yeux de charmeur...touches la et tu vas voir...
Yseault
Il y avait quelques semaines déjà qu'Yseault était à Varenne. Le temps avait si rapidement filé dans ce petit sablier qui pourtant égrainait un grain de sable à la fois... Tout était allé tellement vite depuis cette rencontre à Troyes au tournant d'une taverne. Jamais elle n'aurait pu se douter que l'homme qui l'avait secouru de son pauvre maux de dos cette journée là, la chavirerait à ce point. Quelques semaines plus tard, elle filait le parfait amour.

Tout cela semblait si beau, si irréel, un rêve d’une ferveur inégale, remplie de douceur exquise, de tendresse et d’amour. Malheureusement, il n’en avait pas été ainsi depuis le tout début. Elle avait dû batailler premièrement avec ses propres sentiments, la peur résidant dans cette émotion qui ne voulait pourtant pas se taire, grandissant de jour en jour pour Rhemy. Elle l’avait ensuite escorté jusqu’à Varenne, redoutant ce que ses amis diraient puisque l’homme dont elle s’était éprise avait un lourd passé amoureux. Elle avait été victime d’attention malsaine durant ce premier périple qui sillonnait leur route. Les ragots, les menaces mêmes avait voltés jusqu’à elle. Le petit ange blond avait tenté de ne pas en tenir compte mais, elle en avait été cruellement éprouvée sans vouloir le démontrer. Elle s’était cependant laissé porter, gardant une mince barrière frêle entre eux, de peur de sombrer et de se bruler les ailes dans cette chute qui était loin d’être rassurante. Faire le premier pas, sauter dans le vide lorsqu’on est amoureux est un pas imposant à faire. Elle avait hésité longuement à le faire mais ne regrettait pas de l’avoir exécuté cependant aujourd’hui…. Les choses ne pouvait aller qu’en s’améliorant.

C’est bien ce qui en était advenu. Les Varennois avaient appris à la connaitre, à respecter ce qu’elle était en tant que Yseault , sa personnalité et sa joie malicieuse avant tout et non pas que pour celle dont s’était amouraché Rhemy simplement. Ce qui avait favorisé son apaisement et son épanouissement dans cette nouvelle ville. Elle s’était même lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux, plus profondément même pour certain comparativement à quelques Troyens. De jours en jours, elle s’était mise à tellement apprécié Varenne qu’elle avait décidé d’y demeuré, avant tout pour la ville, bien que Rhemy y jouait un rôle très important dans cette décision. Elle était au comble du bonheur que l’on peut espérer dans une vie. Du moins c’est ce qu’elle avait cru….

Cette petite parcelle de bonheur, de joie de vivre dont elle avait foulé c’était vu s’élargir un peu davantage lorsqu’elle avait reçu un message de son frère lui disant que très bientôt, il la retrouverait à Varenne. Kain était rentré à Valence et avait fait un compte rendu des aventures et des déboires de sa petite ‘’ peste blonde ‘’ comme il aimait la surnommer pour la taquiner.Hasur tellement inquiet pour sa sœur avec cette histoire dont était mêlé Matis n’avait pas pu faire autrement que de prendre la route pour s’assurer lui-même que sa petite chérie, son petit ange blond, se portait bien malgré la confiance qu’il avait en Kain, son fidèle ami.

Comme tout les jours depuis qu’il lui était parvenu cette lettre de sa futur venu, ne sachant où il se trouvait lorsqu’il l’avait envoyé, Yse s’était rendu aux portes de la ville, assis sur les remparts guettant l’arrivé de ce frère inattendu avant aujourd’hui qui lui serait un nouvel allié à son bonheur. Tous les matins précédant lui avait laissé un goût amer de déception, ne voyant pas la carrure imposante de l’homme sur la jument dont des milliers de fois elle avait elle-même chevauchée à peine fillette, soutenu dans les bras de son frère ainé.

Ce matin là n’allait pas être différent apparemment, le soleil était levé depuis un petit moment, elle était assise à la même place, les fesses sur la pierre froide du muret, regardant l’horizon s’épanouir dans un rayon luminescent. Son ascension se continuait lorsqu’elle avait décidé de reprendre le chemin du moulin de Rhemy. Elle avait toute fois bifurqué vers les vergers, espérant chiper une pomme au passage, n’ayant encore rien avalé depuis qu’elle était debout. Ses pas étaient lourds, l’entrain qui égayait ce petit ange sommeillait d’impatience de revoir son frère. Elle porta son attention sur la bas côté du chemin où une grosse masse gisait. En se rapprochant, elle vit un cheval, qui à première vu semblait somme toute des plus normal, pauvre bête tout de même se dit-elle tout en poursuivant. Elle espérait que son propriétaire ne la laisserait pas là. Cela l’horrifiait de penser à l’état de décomposition où des rapaces charognards viendrait hanter la dépouille. Elle détourna le regard en passant à proximité, mais son subconscient fut foudroyé par une petite tâche que visuellement elle n’avait vu sur le coup. Elle regarda de nouveau le cadavre du cheval et détailla attentivement tout en s’y approchant, s’agenouillant de plus près pour être certaine que…. Sur le flan du canasson, dans sa robe grise soyeuse plus foncé sur les flans, par de petites tâches inégales se dessinait une petite maque blanchâtre, là où se velours se faisait carrément inexistant. Elle la reconnue…. . Yse, les yeux embués de larme laissant ses doigts valser sur la petite cicatrise qui résidait à cet endroit fort particulier.Le souvenir de cette journée où elle était partie sans demandé la permission à Hasur avec Epona lui revient en mémoire. Elle était rentrer à pied, criant à son frère en larme que sa fidèle amie s’était pris dans des bruissons de ronceaux, plusieurs laissant des lacérations peu profondes sauf à cet endroit très précis. Il avait été furieux…

Elle savait que ce n’était pas un hasard. Ce cheval… c’était bien Epona…Envahi par la joie de le savoir ici, ayant surement passé par un autre chemin que les portes de la ville où elle, elle l’attendait, et la tristesse de voir un membre de sa famille en quelque sorte s’éteindre. Ce cheval avait une histoire, jumelée à la leur et y laisserait un vide dans leur cœur bien que des sourires encore par les souvenir pleins la tête qui eux demeuraient. Le corps de la bête était encore chaud, tout comme les larmes qui s’échappaient dans de petits filets de ses yeux noisette. Elle posa sa tête contre le flan de cette partie de son histoire qui se terminait, lui disant au revoir à sa façon, déversant son soul de tristesse, les mains du petit ange la caressant une dernière fois à l’encolure et près de son oreille qu’elle adorait tout particulièrement.

Après un moment de prosternations et de revoir compatissant, elle se leva, sécha ses larmes et partie à la recherche de son frère. Vu que le cœur de sa jument s’était arrêté il y a peu, il ne serait surement pas très loin, l’ayant soutenu jusqu’à la toute fin, elle le savait. Dans quel état serait-il ? Aussi enclin au chagrin qu’elle et voir même plus possiblement…. Au fil du chemin, elle perçue quelques bruissements dans les buissons, elle regarda furtivement mais n’y vit rien, possiblement un animal qui détalait. L’inquiétude s’était tout de même mis en place, depuis cet enlèvement de par les sbires de Matis, elle restait toujours sur le qui-vive. Pourtant, il y avait plus de deux mois qu’il s’était évanoui dans la nature…. Elle devait recommencer à vivre…

A l’approche du verger, elle vit un petit groupe qui venait de se former, une femme sur un magnifique destrier blanc régnait dans toute sa splendeur, on ne voyait qu’elle au premier coup d’œil. Elle l’observa un moment, contemplant la beauté de la jeune femme lorsqu’elle vit ensuite Kelso, son nouvel ami en qui elle avait une affection profonde et Juju, qui savait toujours descendre des tonneaux comme personne ! Ils s’entretenaient avec un homme de dos…. Hasur ! Elle le reconnu à la simple carrure qu’elle aurait reconnu parmi des milliers. C’était facile au nombre de fois qu’elle avait grimpé agilement sur ses épaules, s’accrochant à lui gamine pour une ballade ou pleurant ensuite contre lui pour se faire consoler de ses peines d’adolescente. Elle se mit rapidement à courir dans sa direction, le cœur animé par la joie de ses retrouvailles lorsque venant de nulle part, un projectile lui frôla le visage pour s’aplanir contre le crâne de son frère à peine un mètre plus loin. Yseault stoppa rapidement son élan, subjuguée par l’action qui venait de se faire venant d’un des buissons sur sa droite. Elle regarda sur le côté pour voir une simple silhouette. La peur la pétrifia sur place, bouche-bée. Et si c’était lui ? Était-il de retour au moment même où elle pensait que cette histoire n’était que du passé et qu’elle se convainquait de recommencer à vivre. Le bruit qu’elle avait entendu plutôt était-il lié ? La suivait-il encore ? L’épiant dans le moindre recoin ? La vue de son frère qui saurait la défendre l’avait-il enragé ? Elle voulait crier, alerter Hasur mais rien ne venait, ses jambes tremblaient, son regard était perdu dans la contemplation de cette simple ombre devant elle qu’elle ne voyait pas vraiment, que son subconscient imaginait comme le pire de ses cauchemars….

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Kelso
Continuant de marcher avec le jeune voyageur, Kelso se demandait tout de même comment ce sire avait attérit ici ... Il se renseignerait plus tard bien sur, mais moult questions le taraudaient. Il avait l'air un peu perdu et érinté par un long voyage surement. Kelso continuait sa marche qaud il entendu un voie familière provenant du verger ... Cela ne pouvé être que Juju, qui d'autre dans un verger ?? !!

Vous semblez fatigué... Varennes n'est plus qu'à moins d'un kilomètre. Vous voulez peut etre une pomme pour vous rafraichir ? J'en ai quelques unes.

Juju venait de se joindre au groupe et avait accueillit le voyageur en lui offrant une pomme amicalement. Toujours le bon geste au bon moment Juju ... Meli se tenait droite sur son cheval et avancait à côté tout en observant les alentours. Le village n'était plus très loin à présent mais les pas se faisaient difficile.
Kelso crut appercevoir une silhouette dans les buissons mais comme il vut personne, il pensa à un animal qui gambadait. Il jetta un oeil à son voisin afin de s'assurer que tout aller bien. Il avait un carrure imposante et était plus grand que Kelso avec un regard un peu lointain ... Kelso se doutait que dés l'arrivée dans le village, nombreux seraient les villageois à venir voir "l'étranger". Une effervécance comme à chaque fois où un inconnu mettait le pied dans le village. La curiosité naturelle des villageois étaient intenables et les commèrages n'allaient pas tarder, comme d'habitude ...
Enfin, le groupe marchait encore sur le chemin, en direction du village, bordait par le verger bien fleurit dèja. Au loin, alors que la discusion faisait rage, une ombre, une silouhette assise sur un tronc nous faisai face, impossible de dicerner une visage à cette distance ....

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Un beau soir l'avenir s'appelle le passé, c'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse ..
Jument111
Après les salutations, le sieur Hasur, proposa d'aller en taverne, chose qu'elle accepta en hochant la tête, c'était, de tout façon, sa prochaine destination. Une chope, c'est d'ailleurs comme cela qu'elle avait rencontré Yse a Troyes. Elles étaient vite devenues amies. Peut être cela serait la même chose avec son frère ? Il semblait fort sympathique. Et ils marchaient ainsi, Hasur escorté par Mélilou, Kelso et Juju, le long du chemin allant du verger vers le village paisible qu'était Varennes.
Soudain, un bruit attira son regard, quelque chose avait fait bougé les buissons, à quelques mètres a peine. C'est alors que le pierre vola et atteignit le frère d'Yse a la tête ; et une silhouette furtive qui s'échappait des buissons courant vers le village pour ne pas qu'on l'attrape... Qui avait bien pu faire une telle chose ? Qui pourrait attaquer un étranger a peine un kilomètre du village ? Le messire Hasur avait il des ennemis en Champagne ?

Messire Hasur, vous allez bien ??s'inquieta Juju
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Faites vivre Varennes du mieux que vous pourrez, allez en taverne, disctutez, soulez-vous et soyez heureux!!!
Bien à vous, Juju
Hasur


Sous l'ardeur printanière de ce doux soleil matinal s'élevant dans les cieux, le petit cortège progressait sans hâte, ceux le composant échangeant les mots avec les autres une fois les présentations faites. Tout en fixant le chemin devant lui, Hasur sentait l'étreinte de la demi-torpeur de la fatigue se faisant connaitre dans ce petit matin. La nuit fut longue et éprouvante, en attestait la mort-même d'Epona, mais au moins aucun malandrin ne fut croisé sur le chemin de Reims à Varenne par la faveur du voyage nocturne.

Tout en marchant il se laissa bercer de son propre pas, l'engourdissement mental diffusant lentement ses effets, les souvenirs se déployerent en lui, le passé avec Yse, son enfance à courir les uns après les autres dans les vignes dans des jeux de chamailleries incessantes, puis l'adolescence de sa soeur, les jeunes hommes à l'intéret croissant se rapprochant peu à peu d'elle, aussi envoutés, que par intéret à ses gracieuses formes naissantes.
Puis lui revint l'amère souvenir de Matis, et sa conviction première que cet homme, bien qu'arriviste, serait le parfait parti pour Yseault, mais la suite eût tôt fait de démentir cet l'impression qu'eût Hasur quand au devenir sa soeur.
Dieu qu'il s'en voulait de l'avoir poussée vers cet homme, à présent une sorte de promesse silencieuse avait amené Hasur en cette région, veiller sur son petit ange blond, la prémunir des vicissitudes de la vie, et inconsciemment se racheter.

Au même moment où se formait dans son esprit les visions lui remémorant cette nuit particulière de l'enlevement de Yse, et les dernières images avant qu'il ne fut assomé par l'un des ravisseurs, que contre toute attente un choc relativement violent le sortie de ses reveries, sa tête s'inclinant tout autant par reflexe de douleur sous l'impact du projectile qu'Hasur reçu à cet instant, légèrement sonné par un objet inconnu qu'il n'identifia qu'en l'entendant tomber au sol dans un roulis trébuchant dans la poussière du chemin.
Un mince filet chaud coula du sommet de son crane, ses mains se portant rapidement à l'endroit de l'impact pour y sentir le fluide poisseux de son sang coulant faiblement.
Mais au delà de la douleur, ce fut de colère que s'emplit ses pensées, presque une rage de réaliser ce qui s'était produit, finalement le coin ne semblait pas aussi hospitalier que prévu...
Cette sourde fureur se rappela à lui par instinct qui fit rejaillir un passé dont Hasur se serait bien dispenser de se remémorer aussi abuptement.

Son crâne vrombissait de cette sensation et lui revint en tête les souvenirs qu'il refoulait. Les nuits secretes qu'il avait eû à vivre peu d'années auparavant, ces escalier de tripots clandestins que l'on descends dans une atmosphère enfumée des torches murale, au sein d'une foule exhaltée et clamant deux noms, le sien et celui de son opposant. Ce souvenir se précisa, les souvenirs se muèrent en sensations: celle de la chemise que l'on ôte en la faisant glisser sur ses épaules tout en foulant la terre battue de l'immense cave, les pas menant en son centre, la foule se fendant pour laisse place aux deux hommes se rejoingant, et déclamant en boucle les noms, les mains frappant les unes sur les autres en un encouragement net et cadencé, puis les deux adversaires au centre d'un cercle de corde se faisant face, Hasur et l'autre homme, regards déterminés et moue hargneuse, leur mains tendues sur les cotés étant l'objet de toutes les attentions d'hommes les sanglant de lannières de cuir fermement liés. Puis...

...les deux masses masculines se jetant l'une sur l'autre dans le bruit assourdissant de la liesse de ce rassemblement populaires où chaque parieur hurlait ses investives ou ses accouragements selon qu'il voyait ses espoirs déçus ou comblés. Les deux pugilistes se donnant corps et âme au combat dans cette quete vénale tout autant que guerriere de se savoir le plus fort, le plus à même de vaincre dans un flot inintérrompu de coups, de feintes, de bottes secretes et tout cela se terminant inéluctablement à cheval sur son adversaire couché au sol, martellé de impacts de poings de son "cavalier" tentant de lui arracher l'abandon avec acharnement, soit par l'assomement, soit par le renoncement volontaire.
C'est ce souvenir-la qu'Hasur revit se dérouler devant ses yeux clos, cette sensation d'impact brouillant les esprits, il la connaissait que trop bien, déja il y a peu il l'avait ressentit en se faisant assomer net par l'un des deux ravisseurs, et lorsque son corps innnerte heurta le sol, puis son évanouisssement qu'il ne pu empecher, sombrant dans les limbes de l'inconscience...

Ces combats clandestins, il avait été obligé de les mener, car selon un accords tacite avec le maitre de domaine, le père de Kain, Hasur pu obtenir de lui la faveur de recevoir les services, payants, d'un précepteur afin de promouvoir l'éducation d'Yse, son petit ange, ainsi que de lui-même et ce, parce qu'il avait cette ferme conviction que ce serait par le savoir que l'âme s'anoblie. Le maitre, dans sa grande mansuétude, pouvait lui accorder un prix fort intéressant quand à l'engagement de ce précepteur qui déja donnait des leçons à Kain, tant dans l'apprentissage de la lectures et l'écriture, que dans le domaine des bonnes manières.
A l'époque, pour acquérir les fonds suffisant, Hasur ne pu faire autrement que par ces combats pratiqués la nuit tombée dans les profondeurs des caves des bouges et des tripots, pour le divertissement de la plèbe, toujours en proie au gout du sang et de la violence pour ponctuer leurs misérables journées de travaux.

A cette époque Yse ne compris pas pourquoi Hasur revenait si souvent le visage tuméfié, prétextant des bagarres de bals se terminant mal, mais qui au final était le moyen de remporter les ecus qui la journée finançait son éducation, rarement octroyée aux gueux de leur classe.

Tout en se mettant à couvert derrière la masse du cheval de Mélissandre, il se retrouna pour tomber nez-à-nez avec Yse qui justement devait se promener dans la coin.

Messire Hasur, vous allez bien ??s'inquieta Juju, et à cela il lui adressa un silencieux hochement de tête, puis déclama vivement:

bah... euh... Je vais comme quelqu'un qui vient de se faire caillesser quoi....
Je serais vous, je me mettrais à l'abri, car si ce gredin est doté d'une fronde, une lourde pierre vous brisera le crane comme une cuillère le ferait sur un oeuf...


Trop conscient du danger, ses instincts ressortirent d'eux-même, et il accourra vers sa soeur bien-amée pour l'attirer derrière le cheval tout en constatant que seules trois personnes pouvaient s'y réfugier, illusoire couvert car si la bete recevait une roquaille elle aurait tôt fait de décamper en hennissant...

Messire Kelso?
Damoiselle Juju?
Courez vous mettre à l'abri !!


Tout en portant sa main à son ceinturon pour ouvrir son étui porte-couteau, Hasur se tourna vers Mélissandre et lui demanda:

Avez-vous vu ce maraud?
D'où venait la pierre?


Sans même attendre la réponse qui ne tarderait pas à venir, Hasur dit à voix presque retenu, d'un ton personnel étant adressé à sa soeur tout en l'ébouriffant d'un geste fraternel:

Désolé frangine de te croiser dans cette circonstance, mais j'ai quelque chose à régler avant que ne commence les joies des retrouvailles !

Sa main pendant ce temps retira dans un geste empreint d'habitude son couteau-serpette de vigneron...
Tarekk
Ce matin-là, de bonne heure, Tarekk se rendit comme à l'acoutumée à son champ de maïs. Elle aimait par dessus tout se rendre sur ses terres de si bon matin, lorsque tout était calme. Elle qui était arrivée à Varennes les mains vides, était fière de posséder désormais un lopin de terre dans cette ville qui lui était devenue si chère.
Elle avait pris pour habitude de se lever dès qu'elle entendait le cri du coq. Elle se préparait alors un en-cas qu'elle dégustait immuablement sur la même pierre qui bordait son champ. Elle la reconnaissait à sa forme inhabituelle; on eût dit un galet arrondi par le frottement perpétuel de l'eau; sauf qu'il n'y avait pas de cours d'eau à proximité... La nature la surprenait toujours...

Ce matin-là, alors qu'elle se rendait à son champ, elle décida de s'octroyer une petite promenade après avoir vérifié la pousse de son maïs. Elle vérifia tout d'abord l'état des épis et sourit en voyant la teinte dorée qu'ils prenaient. La récolte allait être bonne!
Fort satisfaite, elle prit place sur la pierre qu'elle reconnaissait entre toutes et elle sortit de sa besace un petit en-cas. Elle le dégusta tranquillement en souriant béâtement à la vue de la profusion de maïs qui avait poussé dans son champ. Elle qui ne pensait pas être douée dans ce domaine-là commençait à être fière des progrès qu'elle avait accomplis.

Elle, une paysanne, qui l'eût cru? Sûrement pas sa famille... A Varennes, elle avait décidé de tout recommencer à zéro, même si cela imposait de nombreux sacrifices. Vivre en haillons, supporter le dur labeur dans les champs, la sueur, le soleil qui cognait encore et encore, les mains câleuses... Mais ce sacrifice commençait à payer... Les récoltes étaient bonnes et le maïs se vendait plutôt bien.

Une fois repue, Tarekk décida de se promener un peu avant de partir chercher l'échelle qui l'aiderait pour ramasser les pommes juteuses du verger. Son chemin la mena vers la forêt. Elle apprenait à ne plus s'effrayer devant le cri des bêtes de la forêt. Bien au contraire, elle guettait les grognements, prêtait attention au chant des oiseaux et essayait même de repérer les empreintes des animaux.
Scola avait commencé à lui apprendre à se familariser avec ce lieu. A ses côtés, il avait su effacer peu à peu ses craintes. C'est plus la méconnaissance de la forêt et de ses habitants qui l'avait effrayée. Elle avait certes encore beaucoup de choses à apprendre mais elle était prête à poursuivre l'apprentissage. Elle venait de plus en plus souvent afin de surprendre quelque oiseau et son doux chant ou afin de découvrir une nouvelle espèce de champignon tapi sous les feuilles.

Au détour d'un chemin, elle entendit un frottement dans un buisson. Elle pensa tout d'abord à un sanglier. Sachant que cet animal peut être dangereux, elle avança prudemment. Elle se rapprochait peu à peu, mais toujours à couvert. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir un homme plutôt grand et fort bien bâti, il faut l'avouer. Alors qu'elle s'apprêtait à le héler, elle remarqua qu'il était en train de remettre ses braies en place. Elle se retînt donc et sourit en elle même. Elle se demanda qui était cet homme imposant mais patienta un peu pour le saluer afin de ne pas le mettre mal à l'aise.
Mais il ne se produisit pas ce qu'elle attendait. Cet homme adopta un comportement étrange. Il semblait chercher quelque chose au sol. Peut-être avait-il perdu quelque chose? Tarekk se demandait si elle devait intervenir ou non. Après tout, il s'agissait peut-être d'un brigand, qui sait? Salahed et son parrain Clemtus l'avaient souvent mise en garde. Elle resta donc en arrêt, légèrement cachée derrière un tronc d'arbre.
L'homme fit un large sourire lorsqu'il trouva ce qu'il cherchait: une pierre. Tarekk se demanda alors l'usage qu'il pourrait bien en faire.

Mais ce qu'il en fit, fut bien la seule chose à laquelle Tarekk ne s'attendait pas. Il avança un peu, Tarekk à sa suite, sur la pointe des pieds, se rapprocha peu à peu du chemin,et lança la fameuse pierre sur une silhouette que Tarekk ne reconnut pas. L'homme prit la fuite immédiatement après.

Que faire? Le poursuivre ne servirait à rien. Tarekk n'avait aucune chance contre un homme si robuste! Non, il fallait qu'elle fasse fonctionner sa mémoire. Il fallait parvenir à le décrire du mieux possible de manière à le retrouver. Peut-être que quelqu'un pourrait le reconnaître d'après la description qu'elle en ferait!!

Vite, il fallait agir!

Tarekk se dirigea alors vers le groupe de personnes visées. Qui était-ce donc? Celles-ci étant cachées derrière un cheval, Tarekk préféra annoncer sa venue :

Messires ou Mesdames, je suis Tarekk. Je viens d'assister bien contre moi à cette scène édifiante. Peut-être vais-je pouvoir vous aider!
Jument111
Messires ou Mesdames, je suis Tarekk. Je viens d'assister bien contre moi à cette scène édifiante. Peut-être vais-je pouvoir vous aider! dit une voix qui venait de derriere le cheval de Mélilou.

Vite Tarekk ! C'est moi Juju ! Au cas où d'autres assaillants seraient de mèche avec celui qui nous a déjà visé, on devrait aller se mettre a l'abri ! Et tu me diras en quoi tu peux nous aider ! D'accord ?

Juju ne perdit pas son sang froid et attrapa le bras de Kelso celui ci étant dans une certaine inertie depuis un certain moment et l'entraîna a l'abri au coin de la première ruelle du village.

Tarekk, Yse, Méli ! Venez ! leur cria t-elle depuis l'abri apporté par les maisons de la ruelle.
Elle tourna la tete vers la direction d'ou l'homme avait lancé le projectile, il n'était presque plus qu'une silhouette qui disparaissait en direction du lavoir proche de la petite place Sud. Elle réfléchit un instant, elle connaissait un raccourci qui pourrait permettre de couper la route à l'assaillant et ainsi découvrir son identité. Juju remarqua alors le couteau dans la main d'Hasur, lui qui était le frere de son amie Yse, était-il capable de riposter à l'attaque a coups de couteau ? Elle ne le connaissait pas apres tout... Il parlait bien et avait l'air fort sympathique au premier regard ; un instant, elle hésita.

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Faites vivre Varennes du mieux que vous pourrez, allez en taverne, disctutez, soulez-vous et soyez heureux!!!
Bien à vous, Juju
Kelso
Kelso revassait à son habitude, écoutant d'une oreille seulement les dires de ces amis.

bah... euh... Je vais comme quelqu'un qui vient de se faire caillesser quoi....

Caillesser ?? Une attaque, des brigands peut être ? Le cailloux avait attérit en plein sur le crâne du voyageur. Celui ci porta sa main directement vers son ceinturon où se cachait un étui à couteau. Kelso le regarda, un instant surpris en se demandant si le Sire avait déja des ennemis aux alentours de Varennes ? Une réaction si soudaine pour se défendre laissait présager un passé bien loud de notre visiteur. Après tout, il s'agissait peut être seulement une farce d'un bambin qui avait prit ses jambes à son cou fier de son lancé !

Kelso se sentit attiré par le bras pour finalement se retrouver dans une ruelle qui ne sentait pas la rose aux premiers abords ! Tata venait de se joindre au groupe pendant la reverie de Kelso. Il ne l'avait même pas vu arrivé mais l'avait entendu ! Elle proposa son aide tout naturellement comme à son habitude.

Tata ! Viens vite te mettre à l'abri, on se fait attaquer !! cria Kelso ...
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Un beau soir l'avenir s'appelle le passé, c'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse ..
--Adhalard

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[Caché dans son buisson]

Adhalard eut bien du mal à réprimer un fou rire lorsqu’il constata les conséquences de son pauvre jet de caillou. Tout ce remue-ménage pour une simple pierre, il fallait le voir pour le croire. Celui qui lui piquait sa femme avait déjà la main sur le ceinturon, prêt à dégainer on ne savait quelle arme d’agrément. Sans doute tout juste bonne à couper du beurre, d’ailleurs, et Adhalard se fichait donc de cette petite lame comme de ses premières braies. Non loin de lui le groupe, qui s’était encore élargi depuis que le milicien les avaient pris en filature, s’agitait en tous sens, qui criant de se mettre à l’abri, qui invitant les autres à courir jusqu’au village…une belle pagaille, en somme. Et tout cela pour un pauvre, minuscule, et riquiqui petit caillou. Non mais franchement.

Adhalard rit finalement de bon cœur, tout en essayant de ne pas se faire repérer. Mais l’étranger, lame à couper le beurre ou non, ayant l’air plutôt déterminé à lui régler son compte et notre milicien n’ayant pas forcément envie que Melilou comprenne que c’était lui qui avait fait ce mauvais coup, il se dit qu’il ferait mieux de déguerpir, quitte à recroiser toute la troupe un peu plus loin et comme si de rien n’était.

Il s’élança donc en arrière du fourré, et se mit à courir vers le village, coupant par le bois. Les autres le verraient sûrement, plusieurs clairières le mettant régulièrement à jour, mais tant pis. De là à le reconnaître…ils étaient trop loin, à peine pourraient-ils entrevoir sa carrure, rien de plus. Et rien de bien méchant, au final. Tout en courant, notre fuyard se demandait quel plan il allait bien pouvoir échafauder pour se retrouver, encore une fois, sur le chemin des compagnons. La réponse vint d’elle-même lorsqu’il aperçut la monture de son adjointe traverser les champs au grand galop en direction du village. Mais sans l’adjointe juchée sur son dos, bizarrement. Sans doute tout ce tintouin, la-bàs sur le chemin, l’avait-il effrayé au point qu’il se cabre et quitte les lieux.

Le milicien n’avait jamais eu de mal avec les chevaux. Grands, petits, idiots, intelligents, bornés ou méchants, gentils ou calmes, jamais un cheval ne lui avait tenu tête. Il faisait partie de ces gens qui savent parler aux bêtes, en toutes circonstances. Et certainement que la jeune Melilou serait bien embêtée de constater la disparition de son cheval, parti trop loin par méconnaissance des lieux. Une occasion peut-être de l’impressionner…Il accéléra donc l’allure et bifurqua sur la gauche, afin d’arriver le premier à l’entrée du champ voisin. Le cheval, non loin derrière, ralentissait déjà à la vue du milicien, planté devant la clôture dans une posture des plus étranges : les jambes écartées et les bras en l’air, se déplaçant doucement de gauche à droite, et de droite à gauche. A sa hauteur, le fier Orion se mit au pas, et Adhalard en profita pour attraper les rênes. Après quelques piaffements de mécontentement, il finit par se calmer et les deux compères se mirent en route, l’un tirant les rênes, l’autre suivant au pas.

Varennes n’était plus qu’à quelques foulées maintenant. De là où ils étaient, le petit groupe de promeneurs ne pouvaient pas rentrer en ville par une autre porte que celle-ci. Aussi, Adhalard noua habilement les rênes d’Orion au tronc du chêne qui s’élevait aux portes de Varennes puis, une fois assuré que l’animal ne pourrait plus s’enfuir, s’installa tranquillement sur une grosse pierre non loin de là. Les autres arriveraient bientôt. Il n’y avait plus qu’attendre.

Et qui sait, peut-être la jeune Melilou lui serait-elle éternellement reconnaissante d’avoir sauvé son cheval ? Dans ses rêves les plus fous, elle tomberait même amoureuse de lui, lui demanderait de l’enlever sur son destrier blanc, et de lui faire connaître la vie de bohème pour le restant de ses jours.

Mais il y avait une chose qu’il savait bien. Les rêves, malheureusement, n’étaient pas pour les miliciens…
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