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[RP] L'azur et le soleil...

Melilou
[Quand un petit caillou fout tout en l’air]

Avez-vous vu ce maraud?
D'où venait la pierre?


Sans même attendre qu’elle lui réponde, Hasur s’était déjà écarté d’elle, la main sur le ceinturon, les doigts enserrant son couteau. Il semblait chercher quelque chose du regard, dans les buissons. Juste avant, il avait conseillé à kelso et Juju d’aller se mettre à l’abri. La jeune dame de compagnie devait rêvasser à d’autres cieux à cet instant, car elle ne parvint pas à s’expliquer le pourquoi de cette agitation soudaine.

Melilou regarda son nouvel ami d’un air incrédule.
La pierre ? Elle scruta le sol autour d’elle. Quelle pierre ? Si il veut un caillou, il y en a plein le sentier…il n’a qu’à se servir...Tiens d’ailleurs, celle là est plutôt jolie…Elle se redressa pour contempler un petit caillou aux pointes bien acérées. Au sommet de l’une d’elles, une jolie tache d’un rouge foncé. Elle venait à peine de poser le doigt sur la petite marque qu’elle jeta finalement la caillou dans un petit cri de surprise. Elle resta là quelques secondes, passant du bout de caillou au bout de son index rougi par cette tache qui était en fait du sang tout frais. Puis, ses yeux se posaient sur Hasur qui semblait toujours chercher quelque chose d’intouchable, d’immatériel, au-delà des fourrés. Et elle recommençait. La pierre, son index, Hasur. La pierre, son index, Hasur…Il était où, le lien ? Vraiment, elle avait du s’égarer l’espace d’un moment. Elle n’avait rien vu de ce qu’il s’était passé.

En regardant un peu mieux son nouveau compagnon, elle comprit enfin. Un mince filet de sang avait atteint son cou. Rien de bien méchant, une simple égratignure, mais il n’en restait pas moins que quelqu’un lui avait balançé une pierre en pleine tête. Qu’il devait y avoir une raison, et que cette caillasse n’était autre que la pierre tachée que Melilou avait tenu entre ses doigts quelques instants plus tôt. Bon. Pour une promenade agréable à faire connaissance avec un nouveau venu en difficultés, c’était plutôt raté. Même complètement à plat. Zéro pointé. D’abord tout Varennes décidait de se trouver sur les chemins au petit matin, ensuite cette pierre qui venait se poser directement sur le crâne de l’étranger sans que personne n’ait rien demandé ni rien fait pour…Tant pis. Les politesses et autres conversations intéressantes que l’on tient normalement avec les nouveaux arrivants attendraient encore un peu.

Elle n’eut pas le temps de faire aller plus loin ses pensées sur l’étranger. D’un ton qui transpirait la méfiance et l’inquiétude, Juju appelait tout le monde à venir la rejoindre dans un abri qu’elle avait trouvé. Melilou chercha des yeux son fier Orion. L’agitation ne lui plaisait guère, et il commençait à montrer de réels signes de frayeur et d’impatience. Alors qu’elle s’approchait de lui, elle trébucha et tomba en criant devant l’animal. Ce fut plus qu’il n’en fallait pour l’effarer définitivement. La bête se cabra et se lança au grand galop en direction du village. Melilou ne put que l’appeler vainement. Le temps qu’elle se relève, il était déjà loin.

Elle scruta à son tour l’orée du bois. Et crut apercevoir, au loin dans la première clairière du nord, une ombre qui disparaissait sous les feuillages. Grande. Carrée. Leste mais agile. Elle connaissait cette silhouette…mais où donc l’avait-elle vue ?

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Hasur


La colère, telle une flamme vive faisant bouillir le sang, le coeur palpitant durement dans une cavalcade effrénée. Cette colère imprégnait jusqu'à l'âme d'Hasur, non pas à cause de la douleur, mais bien plus de l'intention de nuire dont il fut la cible.

Voir rouge, parfaite expression de ce qu'il ressentait à présent...

Voir rouge et colère noir, deux teintes s'alliant ensemble et qui ne sauraient se dissocier que quand Hasur baisserait son regard au sol sur la forme vaincue de celui ayant payé son dû, rendre le respect.

Sous le coup de l'énervement, il n'entendit même pas Juju appeler à elle tout le monde afin de rejoindre un abri loin de là. Même la monture de Mélissandre ressentait la tension palpable de la situation et commença à piétiner sur place, signe de malaise, pour ensuite s'élancer follement vers l'avant et laisser sur place le groupe, l'accompagnant du regard dans sa fuite.

Son regard balayait les environs sans saisir pas la silhouette de son "agresseur" mais un déplacement rapide au loin attira le faisceau d'attention de ses iris...
Un homme plutôt bien batit courrait en direction du village pour franchir probablement les herses sud-est menant à "la rue du pain béni", cette entrée, par l'effet de végétation environnante, dans la courbe du virage, n'était pas encore visible, mais il y avait fort à parier que c'était ce même homme qui avait projeté la pierre, quand à savoir ses motivations, Hasur comptait bien s'en enquérir...

Devant eux, Varenne la belle, emmurée dans l'écrin de ses rempart, ce village où Yseault habitait à présent et qui serait aussi là où Hasur comptait bien vivre en paix, mais ce petit événement se devait d'être pacifier au plus vite. Il se détourna alors vers Mélissandre pour lui proposer de hâter le pas et aller non seulement récupérer son cheval, mais aussi partir de là au plus vite, rien de bon n'était a attendre.

Hasur et Mélissandre arrivèrent à la herse visible où est homme attendait, assis, le cheval attaché a ses cotés...
Edit: Correction orthographique
Melilou
Alors qu'elle s'était à peine relevée de sa petite chute, regardant, impuissante, son cheval partir au grand galop, Hasur l'avait entraînée vers le village afin de récupérer la bête. Et sans doute, Melilou le voyait dans les yeux de l'Etranger, faire la part belle à celui qui l'avait caillassé de la sorte.

Après une petite course rapide, ils arrivèrent aux portes de la ville. Devant eux s'ouvrait la rue du pain béni, repère de tous les boulangers varennois. Au pied des remparts, tranquillement assis sur une pierre, Adhalard semblait les attendre. Non loin de lui, attaché au chêne à l'aide de sa longe, Orion broutait paisiblement. Il semblait avoir retrouvé son calme.

Pour autant, Melilou se demandait bien ce que le milicien faisait là, et surtout pourquoi il avait son cheval. La réponse ne se fit pas attendre. Lorsqu'il se leva pour aller à leur rencontre, elle comprit que c'était lui, la silhouette fuyant dans la clairière. Et que c'était donc lui, le jeteur de pierre par dessus les taillis. Elle jeta un oeil inquiet vers Hasur, qui ne tarderait pas non plus à faire le rapprochement. Des Varennois de la carrure d'Adhalard, il n'y en avait pas des tonnes...

Elle s'avança vers lui, tâchant de masquer sa méfiance, lui sourit et s'inclina légèrement.


Messire Adhalard, quelle bonne surprise. Que diable faites-vous donc ici? Et avec mon cheval, de surcroît? Je vous remercie de l'avoir récupéré, il s'est enfui affolé et j'avais déjà peur de ne point le retrouver...

Adhalard semblait ne pas l'entendre, et gardait les yeux fixés sur l'Etranger en un air de défi. Mais il finit tout de même par se tourner vers elle. Il l'approcha, un peu trop au goût de la jeune fille, remit en place la mèche rebelle qui ornait toujours son front, et lui dit:

Le bonjour la belle. Ca f'sait bien longtemps qu'on t'avait pas vue par ici. Alors comme ça, c'est à toi ce canasson? Ma foi, c'est une belle bête...c'est ta nouvelle vie qui te permet ça? Y en a qu'ont d'la chance dis moi...

Il s'approcha encore un peu plus, pour poser sa main contre la joue de la jeune fille qui déjà se raidissait et ne savait plus comment réagir, jetant quelques regards implorants à Hasur.

Et quand est ce que tu t'décideras à m'faire visiter tes quartiers, hein? Tu dois être bien, là bas, dans ton castel de l'aigle...Il l'enserra à la taille. Allez, fais moi plaisir, laisses-moi te visiter là bas...C'est bien moins drôle de garder la mairie depuis que tu ne passes plus devant les portes, tu sais ça?

Melilou lançait maintenant des regards affolés à Hasur. Elle savait qu'Adhalard avait le béguin pour elle, mais jamais encore il ne l'avait touchée d'aussi près. Et vu sa carrure, elle ne pourrait pas se défaire seule de l'étreinte du milicien.

Adhalard, lâchez-moi s'il vous plaît, vous me faites mal, dit-elle dans un souffle. Mais l'étreinte ne se déserrait pas. Elle dit plus fort:

Adhalard, je vous ai dit de me lâcher! Je ne suis pas une de ces catins que vous allez sans complexes solliciter la nuit, savez vous? Allez donc trouver Meskara pour calmer vos ardeurs et fichez moi la paix!

Adhalard, les yeux fichés dans ceux de la jeune fille, ne lâchait toujours pas prise. Sur son visage se dessinait un sourire goguenard. Il toisait la donzelle, et l'Etranger n'était pas encore intervenu. Qu'il approche d'ailleurs...visiblement, il n'était pas bien vaillant, et notre milicien n'aurait certainement aucun mal à lui faire mordre la poussière.

Oui, décidément, il allait lui apprendre à s'approprier sa jeunette. Elle ne voulait pas de lui pour le moment, mais un jour, il le savait, elle succomberait. Quitte à ce qu'il faille éliminer tous les hommes susceptibles de la détourner de lui. Il l'aurait, un jour ou l'autre, il en était certain.

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Hasur


C'était belle et bien le cheval de Mélissandre qui était attaché à un arbre, tout à coté d'un homme de bonne carrure nonchalamment assis sur une grosse rocaille, semblant attendre quelqu'un. La monture avait l'air de s'être apaisée les nerfs en malmenant de sa dentition des mauvaises herbes qu'elle dégustait à même le sol herbeux. Ralentissant leur course, la flamboyante femme et Hasur arrivèrent alors à la rencontre de celui ayant mis fin à la course apeurée de la bête que la femme devait semble-t-il connaitre, l'appelant de par son prénom et lui glissant quelques mots. Le plus étrange fut qu'il ne le quitta pas de son regard appuyé comme s'il n'entendait pas Mélissandre lui adresser la parole et qu'Hasur lui fut insupportable. Sans se démonter l'ancien vigneron qu'il était soutiens l'intensité de l'échange d'oeillades.

L'oposant homme s'adressa à elle d'une façon des plus familière, laissant le doute planer sur une éventuelle relation dont Hasur ne saisissait pas la teneur, ne connaissant point la belle ni ses fréquentations mais une chose de certaine résidait, c'est qu'elle le vouvoyait alors que lui la tutoya sans vergogne. Faisant comme si elle était sienne, sous le regard froncé du vigneron, il lui caressa sans vergogne la joue, renforçant se visuel "d'appartenance" qu'il semblait jeter sur elle, lui adressant des supplications baignant ses iris, renforçant d'autant plus les doutes d'Hasur sur la nature de leur liaison, si liaison était, mais bien prompt certain homme à se croire aimé alors que les faveurs ne fussent qu'horizontales, quoi que Mélissandre et sa prestance démente ce genre d'abandon que certaines auraient pu octroyer...

Quelque chose clochait, et peu qu'un peu, l'ambiance et l'impression laissé par ce Messire Adhalard, comme l'avait nommé la belle, tendant à laisser Hasur sur la défensive, ses prunelles cherchant inconsciemment à capter ce qui se déroulait implicitement, les dents si serrées que l'émail en crissait, d'autant plus qu'il n'était pas dupe et peu à peu de façon croissante sa certitude se fixait que la silhouette de l'homme entre-aperçu précédemment était la sienne...

Le poing serré, il le vit prendre de l'aisance et de l'audace des plus déplacées avec une Dame, proposant même des visites indécentes, faisant d'elle sa chose en l'attrapant par la taille et sur ce coup aucun doute possible, Mélissandre n'était ni ravie, ni consentante de tant d'hardiesse, lui enjoignant doucement de la lâcher, et réitérant plus fermement. Devant l'impassibilité d'Adhalard, et l'impuissance de la Belle, Hasur ne pu rester neutre, avançant autoritairement mais d'un pas lent pour se rapprocher d'eux, le regard se perdant sur le sol poussiéreux comme s'il ne pretait garde a ce couple improbable, l'homme dont la carrure ne l'impressionnait nullement trop concentré sur l'objet de ses désirs. Hasur se plaça alors très légèrement sur le coté, à l'arrière de Mélissandre...

...pas un mot d'Hasur, pas un son...
...mais un souffle silencieux...
...telle la brise légère...
...prémisse d'une tempête...
...fendant allegrement les airs...
...s'engouffrant sur le coté de la bordure de la chevelure au reflets roux de la Belle...
...à droite de sa tête, proche de son lobe...
...ne la décoiffant même pas...
...le poing d'Hasur projeté par surprise dans un rapide crochet du gauche...


...et atterissant sur le nez d'Adhalard, qui par traitrise se vit ainsi refoulé à l'arrière, n'ayant d'autre choix que de la lâcher pour ne pas trop tituber et se redresser afin de ne pas choir sur le séant.

Aller le croque-fedouille, vas-y vite...
Et ne me demande même pas le "pourquoi"...
Tu t'en doute déjà...


Relevant un regard dur et empreint de confiance Hasur, tel le dernier rempart malgré lui aux véléïtés libidineuses d'Adhalard sur Mélissandre, sortit son coutelas de son étui, l'acier coupant comme un rasoir luisant d'un éclat mortel sous les lueurs solaires jouant de sa surface...
--Adhalard

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Adhalard, je vous ai dit de me lâcher! Je ne suis pas une de ces catins que vous allez sans complexes solliciter la nuit, savez vous? Allez donc trouver Meskara pour calmer vos ardeurs et fichez moi la paix!

C'est qu'elle ne se laissait pas faire la donzelle. Adhalard, en cet instant, était tiraillé entre le désespoir de se voir ainsi rejeté par celle qu'il désirait tant, et la colère que créait son impuissance à la séduire. La peste! Il avait toujours eu ce qu'il voulait, bon sang! Pourquoi fallait-il qu'elle lui résiste ainsi? Il ne lui voulait que du bien pourtant...mais notre milicien n'avait jamais été très adroit avec les femmes. Et plus il les aimait, moins il était délicat, cela avait toujours été ainsi. Lorsqu'elle était encore en vie, sa marraine lui avait appris que c'était l'arme des hommes pour masquer leurs faiblesses, et il était bien obligé de reconnaître qu'elle avait raison.

L'adjointe, comme il se plaisait à l'appeler même si elle avait quitté ses fonctions, commençait à se tortiller, tandis que lui resserrait l'étreinte. Il ne voulait pas la laisser partir, c'était inespéré de pouvoir la serrer ainsi contre lui, de bon matin, alors que ses yeux la réclamaient sans cesse depuis huitaine au moins. Elle râlait, la belle, mais lui était aux anges. Et garder un peu sa prise ne ferait pas de mal à une mouche, a priori. Cependant, à trop dévisager la jeunette, il en oublia d'assurer les alentours, et ne vit pas l'Etranger se rapprocher petit à petit. Ce n'est que lorsque son nez vola en éclat qu'il se rendit compte de son erreur.

Il mit quelques instants à retrouver ses esprits, quelque peu sonné par la violence, mais surtout la surprise du choc. Les deux mains sur l'arête brisée, comme pour tenir en place ce qu'il restait de son nez, il releva la tête et fixa son agresseur d'un regard rempli de haine. Il venait de déclarer la guerre. Melilou, quand à elle, avait profité de l'instant pour se mettre en retrait. Surprise elle aussi. Surprise par Hasur. Elle lui découvrait une force et une agilité qu'elle n'avait encore pas soupçonnée.

Aller le croque-fedouille, vas-y vite...
Et ne me demande même pas le "pourquoi"...
Tu t'en doute déjà...
, dit l'Etranger tout en dégainant de son ceinturon un coutelas à la lame luisante et visiblement aiguisée.

Adhalard retira ses mains et les examina rapidement. Couvertes de sang. Il avait le nez brisé et la douleur commençait à sérieusement résonner de part et d'autres de son crâne. Mais ce n'était certainement pas devant cet intrus que le milicien allait plier et demander grâce. Des coups, il en avait pris et des biens plus graves. Essuyant, d'un revers de manche, le sang qui continuait de s'écouler le long de ses lèvres, il serra les poings et s'adressa à l'étranger. Dans sa voix résonnait toute sa colère, et toute sa frustration d'avoir été ainsi surpris comme un débutant.


Qu'est ce que tu veux, l'Etranger? Qu'est ce que tu viens foutre ici? Tu n'es pas le bienvenu tu entends? Alors remballes tes braies, ta pauv'lame et ton baluchon, et retourne d'où tu viens.

Arrivé à sa hauteur, il lui rendit la pareille sans que l'autre ne l'ait vu venir. Le nez de l'Etranger vint se briser contre les phalanges d'Adhalard en un craquement étrange et sec. Alors qu'il s'apprêtait à le frapper à nouveau, profitant de la faiblesse octroyée par le coup premier, la jeune fille s'interposa entre le poing du milicien et le visage de son nouvel ami.

Adhalard, par Aristote, cessez cela!

Le poing resta en l'air, les yeux du milicien ancrés dans ceux de la donzelle. Le bras redescendit doucement, et tous ses muscles semblèrent relâcher la pression. Il se contenta de lancer à l'Etranger un regard plus noir que la mort elle même. Quelques instants plus tard, il faisait demi tour et se dirigeait vers la rue du pain béni. Une fois en haut du chemin, il se retourna pourtant:

Tu ne perds rien pour attendre, l'Etranger! Viens donc ce soir, au Quai des Brumes, pour me prouver ta valeur! Nous verrons bien lequel de nous deux finira au sol! Au plus haut point de la Lune, je t'attendrai! Et si tu te défausses...tu rejoindras les rangs de ceux qui n'ont rien dans les braies, il y en a déjà tellement!

Puis il disparu en un éclat de rire. Le défi était lançé. Restait à savoir maintenant si l'Etranger oserait le relever.
Melilou
Adhalard, par Aristote, cessez cela!

Elle l'avait dit d'une voix mêlant ordre et prière tandis qu'Hasur titubait en se tenant le nez à son tour. Elle connaissait la force du milicien. Elle avait certes entrevue celle d'Hasur mais elle n'en connaissait pour autant pas les limites. Adhalard, lui, était un guerrier, un combattant. Endurant, tenace, résistant. Puissant. Si elle l'avait laissé continuer, Hasur aurait-il été en mesure de se défendre? L'aurait-il vaincu, même? Là n'était pas la question. Ils ne rosseraient pas. Du moins pas devant elle...Adhalard avait finalement crié rendez-vous à l'Etranger pour le soir même, au Quai des Brumes, et il aurait fallu être sotte pour ne pas savoir quel accueil il lui réservait. Ce soir, au plus haut point de la lune, l'un des deux finirait en bien mauvaise posture, et elle préférait ne pas y penser.

Elle observa un instant le nez d'Hasur qui saignait abondamment. Orion, toujours à la même place, ne semblait pas se soucier des événements et broutait toujours les brins d'herbe alentours. Elle s'approcha de son destrier, ouvrit la sacoche qui pendait au flan droit, et en sortit un linge et une poche d'eau. Elle mouilla grandement le carré de lin, et s'en revint vers l'Etranger. Assis contre le tronc, il semblait ruminer sa vengeance.

Lorsqu'elle se baissa pour appliquer le linge sur son nez blessé, elle le sentit se raidir.
Encore de ces hommes qui se trouve embêté d'être soigné par une femme, se dit-elle en souriant. Faisant fi de la petite contrariété de son compagnon, elle entreprit de nettoyer la plaie. Quelques grognements, des tressaillements discrets...l'Etranger semblait être fort dans la douleur. Solide et inébranlable.

Laissez-vous faire, dit-elle à mi-voix. Mouillant de temps à autre le linge elle continua son oeuvre. Une fois le visage d'Hasur nettoyé du sang répandu, elle se recula et s'agenouilla face à lui.

Messire, je voulais vous dire. Je sais que vous irez ce soir, la rage se lit dans votre regard. Alors méfiez-vous d'Adhalard, et du Quai des Brumes. Il connait tous les marauds là-bas. Et je ne m'étonnerais pas qu'il les renseigne à votre sujet. Gardez en tête qu'un groupe de vilains peut vous attendre au détour d'une venelle...

Elle regarda le ciel. Le soleil se faisait déjà haut, et ses affaires l'attendaient au village. Il fallait partir. Elle jeta un oeil à l'Etranger qui avait l'air bien las, tout à coup. Elle réfléchit un instant puis reprit:

Moult affaires m'attendent en Varennes, et vous semblez bien fatigué...je vais vous conduire à ma demeure, où vous pourrez vous reposer. Vous n'avez qu'à grimper avec moi sur Orion, il nous mènera rapidement à destination. Elle lui tendit le linge. Vous n'avez qu'à garder cela, si jamais ça venait à saigner encore en chemin...

Sitôt fut dit, sitôt fut fait. Les deux compagnons, juchés sur le fier destrier blanc de la demoiselle, montèrent la petite pente qui les séparaient encore des portes de la ville. Quelques instants plus tard, ils disparaissaient dans la rue des boulangers. On n'entendait plus, alors, que le son des sabots claquant sur les pavés.




Verrouillé à la demande de l'auteur. {Tranchette}
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