Louve.
Dans une des plus belles rues, un des plus jolies hôtels particuliers.
A la fenêtre la plus haute, de l'étage le plus élevé bien entendu, un carreau resté ouvert sert d'observatoire sur le monde à une toute petite fille... et même que si vent il y a on peut entendre des bribes de sa chanson jusqu'en bas dans la rue.
Il est un' jolie légende
qui dit que pour chaqu' voeu
Une étoile descend des cieux
éxaucer ta demande
Goutte goutte de neige (bis)
Goutte goutte d’argent (bis)
qui se fond doucement
Tout là-bas en Saint-Empire
il y avait une fée
qui rêvait dans un soupir
de pouvoir voyager
Goutte goutte d'amer (bis)
Goutte goutte d'ardent (bis)
qui s'éteint doucement
Elle se voyait dans ses rêves
retrouver sa famille
avant qu'on ne lui enlève
sa maman si gentille
Goutte goutte d'or fluide (bis)
Goutte goutte de blanc (bis)
qui se mêlent doucement
Une année s'est achevée
il n’y a plus d'étoiles
dans les yeux de la fée
que l'avenir qui se voile
Goutte goutte de sel (bis)
Goutte goutte de chagrin (bis)
Qui se perd doucement
Mademoiselle !
Soupir résigné de l'enfant. Elle ne pipe mot, se contente de regarder en bas autant qu'elle peut, comme si elle avait voulu emmener toutes ces jolies maisons, ces gens minuscules dans sa mémoire pour jouer avec une fois seule dans sa chambre. Les embrasser en un regard pour les voler à la réalité.
Le ton de la duègne s'adoucit en voyant la petite dans cet état de contrition qui lui est si peu habituel.
Damoiselle Raphaëlle, dois-je vous rappeler que votre punition n'est pas levée ? Oh ! Et vous voilà toute décoiffée !
D'un pas un peu agacé elle se dirige vers la fenêtre pour la refermer bien vite, mais pas assez pour empêcher le vent de ravir un ruban coloré de la chevelure de la blondinette.
Le voilà qui s'échappe, tortillement soyeux et rouge sur les toits, avant de se hasarder paresseusement vers la rue.
Et ne le refaites plus. C'est dangereux.
Blasée, la Louve.
_________________
A la fenêtre la plus haute, de l'étage le plus élevé bien entendu, un carreau resté ouvert sert d'observatoire sur le monde à une toute petite fille... et même que si vent il y a on peut entendre des bribes de sa chanson jusqu'en bas dans la rue.
Il est un' jolie légende
qui dit que pour chaqu' voeu
Une étoile descend des cieux
éxaucer ta demande
Goutte goutte de neige (bis)
Goutte goutte d’argent (bis)
qui se fond doucement
Tout là-bas en Saint-Empire
il y avait une fée
qui rêvait dans un soupir
de pouvoir voyager
Goutte goutte d'amer (bis)
Goutte goutte d'ardent (bis)
qui s'éteint doucement
Elle se voyait dans ses rêves
retrouver sa famille
avant qu'on ne lui enlève
sa maman si gentille
Goutte goutte d'or fluide (bis)
Goutte goutte de blanc (bis)
qui se mêlent doucement
Une année s'est achevée
il n’y a plus d'étoiles
dans les yeux de la fée
que l'avenir qui se voile
Goutte goutte de sel (bis)
Goutte goutte de chagrin (bis)
Qui se perd doucement
Mademoiselle !
Soupir résigné de l'enfant. Elle ne pipe mot, se contente de regarder en bas autant qu'elle peut, comme si elle avait voulu emmener toutes ces jolies maisons, ces gens minuscules dans sa mémoire pour jouer avec une fois seule dans sa chambre. Les embrasser en un regard pour les voler à la réalité.
Le ton de la duègne s'adoucit en voyant la petite dans cet état de contrition qui lui est si peu habituel.
Damoiselle Raphaëlle, dois-je vous rappeler que votre punition n'est pas levée ? Oh ! Et vous voilà toute décoiffée !
D'un pas un peu agacé elle se dirige vers la fenêtre pour la refermer bien vite, mais pas assez pour empêcher le vent de ravir un ruban coloré de la chevelure de la blondinette.
Le voilà qui s'échappe, tortillement soyeux et rouge sur les toits, avant de se hasarder paresseusement vers la rue.
Et ne le refaites plus. C'est dangereux.
Blasée, la Louve.
_________________
)
