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[ RP ] Demeure Casalièr, Narbonne

Ariana_anthea
Elle avait emménagé chez son époux au soir de leurs noces, celui-ci ayant trouvé que sa demeure serait plus confortable et surtout plus spacieuse que celle de sa nouvelle épousée.
C'est donc dans ce lieu se composant de deux étages qu'elle avait fait son entrée il y a de cela quelques mois.

Comme de coutume, elle avait reçu le trousseau des clés de la maison dès le lendemain de son installation.
Passant d'une pièce à l'autre, elle s'apperçut bien vite que l'endroit était bien celui d'un célibataire endurci...Le garçon de cours, ou plutôt homme à tout faire, de son tendre époux ne sachant sûrement pas ce qu'était une habitation digne de ce nom...non, que l'endroit fut négligé, loin de là, le maître des lieux étant plutôt un adepte de la propreté, mais on sentait qu'un présence féminine manquait...

C'est donc aidée de sa bonne Tiberge, qu'Ariana avait fini par rendre vie à ce bel édifice. Les meubles cirés, quelques tentures aux murs, de la paille fraiche dans chaque pièce et de la bonne humeur.

Tout cela faisait le bonheur du couple d'autant plus qu'un enfant était annoncé. Tout était donc pour le mieux...enfin jusqu'à ce que l'époux ne doive s'enfermer au monastère...

Depuis, Ariana se languissait. Ne restant jamais bien longtemps en la dite demeure, ne rentrant que le soir fort tard, aussi tard qu'elle le pouvait d'ailleurs, n'arrivant plus à dormir de toute façon...passant ses moments de repos à pleurer plus que de raison...

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Nane94140
Plusieurs semaines auparavant, lors de son passage à Narbonne avant le long voyage*, la blonde avait retrouvé Skip Lo Casalier.
Ancienne connaissance de Carcassonne, elle appréciait beaucoup l'homme même si à l'époque il se faisait fort discret. Elle avait également fait la connaissance de la jeune épouse de l'homme "mur" diront nous afin de ménager les susceptibilités éventuelles. Jeune épouse enceinte qu'elle avait appris à apprécier lors de leurs rencontres en taverne.

C'est d'ailleurs cette dernière qu'elle allait visiter d'un pas allègre en traversant Narbonne. Rencontrée plus tôt en taverne, la future maman lui avait fait part de son désir de la consulter et après tous, même si elle le pratiquait peu, la médecine était tout de même son métier.

Elle avait senti la jeune femme angoissée et épuisée quand elle l'avait vu le matin.

Après s'être fait indiqué la bonne route a deux reprises, ses virées dans Narbonne dataient quelque peu et lors de son dernier passage elle était bien trop accablée par son chagrin pour voir quoi que ce soit, la blonde arrive enfin devant l'huis de la demeure d'Ariana et Skip. Porte close même pas un valet entrain de balayer le seuil, il ne lui reste plus qu'à frapper au heurtoir, en espérant que la maitresse de maison est présente.




*(voir RP sur le forum secondaire =>le coin des Arpenteurs RP => "Quand une blonde perds le nord")
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--Tiberge
Un linge en main afin d'enlever les poussières, Tiberge s'occupait. Ancelin était au moulin, le maître en retraite, la maîtresse...aussi transparente qu'un spectre !

Autant dire que la vie en la maisonnée n'avait rien de bien gaie depuis quelques jours. Le silence était de rigueur, plus aucun son, que des sanglots étouffés.

Et tout à coup, un bruit ! Tiberge sursauta, lacha le linge dans sa main et gromella.

Elle se précipita vers la porte et l'ouvrit. Une inconnue se présentait là.


Oc ? Desejatz ? *

Elle se tenait toujours devant la porte, on entrait pas si facilement dans la demeure de sa maîtresse !

(* : "Oui ? Vous désirez ?")
Nane94140
Nane voit d'un coup s'ouvrir la porte de la demeure.

Oc ? Desejatz ?

Oh punaise ! La je suis mal pour m'expliquer s'elle parle que l'Occitan ! Pense la blonde. Elle se dandine un peu se demandant comment elle va bien pouvoir se faire comprendre de la bonne.


Elle opte finalement pour la simplicité et un parlé des plus courant, celui dont elle a l'habitude
.

Bonjour, Dame Ariana m'a invité à la visiter ! Puis je la voir ? Je suis Nane Dict D'Esterraza la sœur de Castelreng, le Seigneur de Cordas si vous préférez, qui je crois fréquente cette demeure.

Mal à l'aise, elle se demande si la servante va la faire entrer ou la laisser poireauter la, dans la rue, en attendant que sa maitresse lui donne consigne de la laisser entrer.
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Ariana_anthea
Ariana était sortie dans le jardin. L'air de la demeure l'indisposait au plus haut point. Elle ne supportait plus cet enfermement, si elle restait là, elle deviendrait folle à n'en pas douter.

C'est en passant la porte menant du jardin vers l'intérieur qu'elle vit Tiberge, telle Cerbère, gardant la porte. Porte qui était entrouverte...Cela l'intrigua, qui donc souhaitait pénétrer ici...

Curieuse, elle demanda en Occitan..


Tiberge ? Qui est-ce ?

Celle-ci se retourna et lui annonça...Dame Nane !

Ariana sourit et remerciant Tiberge, elle alla accueillir son invitée.


Adissiatz, Dòna. Soyez la bienvenue. Je vous en prie, ne restez pas dehors...

Elle s'effaça devant la Dame et la laissa pénétrer dans son antre.
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Nane94140
Sauvée! Le garde chiourme recule d'un pas quand une voix lui commande de laisser entre la blonde. Il faut reconnaitre que la femme qui lui a ouvert la porte, si elle est attachée à ses maitres, a tout de l'attitude du garde de geôle en puissance. Air renfrogné, position bien campée sur ses deux pieds au beau milieu du passage pour interdire toute entrées intempestives.
Mais ouf ! La voix de la maitresse des lieux se fait entendre et c'est une charmante barrique qui pointe le bout de son nez.


Adissiatz, Dòna. Soyez la bienvenue. Je vous en prie, ne restez pas dehors...


Bonjour Dame Ariana ! J'étais fort mal à l'aise je vous l'avoue quand cette... dame m'a accueilli en occitan. Je craignais de ne pouvoir me faire comprendre d'elle, ne parlant pas la langue, même si je la comprends.

La blonde sent bien la fatigue de son hôtesse aussi lui saisit elle le bras sans plus de manières.


Dame Ariana, je sais bien que cela ne se fait point vis à vis d'une noble dame, mais souffrez que j'agisse aussi bien en médecin que je suis, et en amie que j'espère être. Venez donc vous assoir et reposer vos jambes qui doivent être lourdes à cause du poids supplémentaire que vous portez.

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Ariana_anthea
C’est une invitée semblant fort soulagée qu’Ariana vit entrer dans sa demeure. Et en effet, à ses paroles elle comprit que c’était bien le cas.
Ainsi, Tiberge lui avait fait peur, enfin si l’on peut dire cela. Souriant elle répondit à Nane…


Dòna…Tiberge parle et comprend la langue d’Oïl…même si elle refuse de le reconnaitre.

Puis reprenant plus bas…

Elle considère qu’ici ne devrait prévaloir que notre beau parlé d’Oc…Aussi, dès qu’elle en a l’occasion, elle fait mine de ne comprendre que sa langue natale…

Elle soupire, regardant Tiberge du coin de l’œil, Tiberge qui ne s’est toujours pas éloignée de plus de cent pas, sait on jamais, la Dòna aurait pu être un danger…

Tiberge, vous pouvez nous laisser, Dòna Nane est là à ma demande. En plus d’être la sœur du Sènher Castelreng, elle est une amie de mon Seigneur époux…et la mienne par la même occasion.

Etrangement, Tiberge sourit puis se retira ! Ce qui ne manqua pas de laisser Ariana interdite, elle qui pensait que la femme d’Ancelin ne souriait jamais…

Après un instant, elle se retourna vers celle qui se présentait ce jour et fut tout de même étonnée de voir Dòna Nane s’excuser de lui prendre le bras et finalement lui intimer l’ordre d’aller s’asseoir !

Surprise, Ariana la regarda..semblait-elle si mal en point ?

Après un instant de silence, elle lui répondit…


Dòna, je vous prie de ne point vous préoccuper de ce qui est aujourd’hui mon rang. Je ne suis pas née de noblesse, et pour moi, c’est la noblesse du cœur qui importe. Vous avez cette noblesse en vous, Dòna, et je vous considère comme mon égal, d’ailleurs, ne sommes nous pas tous enfants du Très-Haut ?

Attendre du respect et de la politesse de la part de ceux que nous côtoyons est chose normale…l’imposer du fait de notre noblesse…ce n’est que vanité…Je ne suis pas de ces gens là…
Aussi, Dòna, n’ayez jamais crainte d’agir avec moi comme vous le feriez avec une amie.


Puis regardant le bras qui tenait le sien…elle lui dit d’un air un peu amusé

Me trouvez vous si mal, que vous exigiez de me voir assise ?
Fort bien, dans ce cas, montons dans ma chambre. Nous y serons mieux pour ce que j’ai à vous dire.


Sur ce, elle entraine Nane avec elle, montant les escaliers avec quelques lenteurs, puis ouvre devant elle la porte de la chambre des maîtres de maison.

La dite chambre composée d’un lit aux courtines tirées en velours d’un bordeaux sombre, d’un coffre disposé au pied du dit lit, d’un autre coffre plus grand sur lequel trônent les effets du Seigneur du lieu, d’une simple table installée sous la seule fenêtre et servant d’écritoire et enfin de deux fauteuils à hauts dossiers munis de carreaux* afin de s’asseoir plus confortablement situés en face de la cheminée.

Ariana invita donc Nane à s’y installer et s’y assoit à son tour.

Une fois fait, elle la regarda et débuta…


Je tenais tout d’abord à vous remercier Dòna, d’avoir accepté de venir me visiter. A la vérité, je ne savais vers qui me tourner et puisque Skip avait jugé bon de vous parler de moi lors de notre dernier revoir, j’ai pensé qu’il serait juste, que je puisse m’ouvrir à vous.

Elle regarde la dame, essayant de savoir ce que celle-ci pense, puis reprend..

Je ne doute pas que vous vous soyez rendu compte de l’état dans lequel je suis…Je suis extrêmement lasse, bien trop à mon sens. Je vous avouerai que depuis le départ de mon époux, je ne dors plus ou presque plus. Mes nuits ne sont que pleurs, mes réveils me voient dans le même état…Je ne mange qu’avec parcimonie, n’ayant plus guère d’appétit. Je m’occupe à longueur de temps, étant partout à la fois, essayant par tous les moyens de ne pas avoir une minute pour penser.
Voilà, ce jour, où j’en suis rendue…


Ariana avise le médicastre en face d’elle, se doutant bien qu’elle va se faire sermonner mais peu importe, cela n’est pas le plus important…

Mais cela n’est pas l’objet de notre entretien…Dòna, j’ai besoin de vous…

Elle s’arrête à nouveau, les larmes aux yeux cette fois…

J’ai grand peur que l’enfant ne soit plus…





(*: coussins)
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Nane94140
La future maman accueille courtoisement la blonde. Elle la rassure de quelques mots concernant la compréhension de son intendante.

Au moins ainsi si le moindre pépin survient je suis certaine d'obtenir l'aide requise et que mes instructions soient comprises pense la blonde.

Au léger sourire esquissé par la fameuse Tiberge la blonde comprend que l'intendante se sent soulagée de savoir sa maitresse entre de bonnes mains.

Quand Ariana commence à lui parler de sa noblesse de cœur la blonde rougit légèrement et se dandine d'un pied sur l'autre manifestement gênée de recevoir tel compliment .


Je ne fais la que mon travail Dame Ariana celui pour lequel j'ai été formé et que j'aime passionnément. Et non je ne vous trouve pas si fatiguée mais le poids supplémentaire que vous portez va vous épuiser à la longue il faut vous ménager pour conserver toutes vos forces pour la naissance. Et l'on m'a appris à la faculté de médecine qu'il est toujours plus aisé de prévenir que de guérir.
Sur ces paroles les deux femmes montent l'escalier et s'installent confortablement dans les fauteuils de la chambre. Cependant la blonde se relève bien vite ayant avisé un petit tabouret qui trônait dans un coin, probablement destiné à aider Ariana à descendre de son lit haut sur pattes. Elle récupère donc le petit meuble et viens le glisser sous les jambes de la Dame de la maison.


Voila je vous écoute de toutes mes oreilles Dame.

Sa nouvelle amie et cliente lui expose donc son manque de sommeil sa tristesse permanente en l'absence de son époux son peu d'appétit et son travail acharné. son besoin d'action et d'épuisement pour éviter de penser. puis quand après un silence elle lui annonce sa plus grande crainte, la médicastre comprend bien mieux l'état moral de sa patiente.

Prenons les choses une à une voulez vous ? Pour commencer nous allons nous assurer que ce gaillard ou cette gaillarde est bien vivant. je vais devoir vous examiner. Mais rassurez vous cela est rapide et absolument pas douloureux. Je gage que une fois ce poids ôté de votre conscience le reste ira déjà bien mieux de lui même. J'ai juste pour cela besoin de voir et de palper votre ventre pouvez vous vous défaire quelque peu ?
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Ariana_anthea
A la demande du médicastre, Ariana se lève et se dirige vers le lit afin de pouvoir y déposer sa vêture.
Elle commence à enlever un à un les vêtements qui la couvrent sans vraiment y faire attention, elle n’a pas tout dit, pas ce qui l’a amenée à cet état de désœuvrement où elle est aujourd’hui.

Alors comme on conte une histoire, elle débute…


Mon mariage a été le plus beau jour de ma vie, parce qu’après toutes les embuches et déconvenues que nous avions dû subir, un avenir radieux s’ouvrait devant nous. Bien vite, j’ai attendu un enfant, le Très-Haut ne pouvait nous faire plus merveilleux cadeau. Tout allait bien…

Elle s’arrête un instant pensant à la suite de son récit...

Las, cela ne dura pas. J’ai eu à affronter de nombreux trépas. De personnes peu connues mais importantes pour certains de mes amis,…de personnes proches voire même dernièrement d’une personne que je vénérais et que j’aimais énormément.

Les larmes commencent à couler doucement sur ses joues à mesure qu’elle parle…cependant elle continue…

Cette Dame est morte parce qu’elle n’a pu supporter le propre trépas de son époux…et comment l’en blâmer ?

J’ai donc eu à vivre cela, à trouver une raison de me battre pour ne pas éprouver trop de tristesse à tous ces départs de personnes que j’aimais…

Ces morts, furent le premier coup porté à l’armure qui me protégeait…Ce ne fut que le premier….

Le second fut du fait d’un homme, un fol sans aucun doute. Il tenta de frapper mon époux devant moi et me menaça de son épée…J’ai cru devenir folle à mon tour…J’en ai perdu conscience et déliré une nuit entière, le lendemain, j’avais presque tout oublié.

Dès ce jour, l’armure fut fissurée, mais elle me protégeait encore.
Etrangement, ce fut mon époux qui y porta le coup d’Estoc…lorsqu’il m’annonça son départ pour le monastère.


Elle marque un temps d’arrêt, avant de reprendre…

Il avait reçu un appel de Dieu, qui lui intimait l’ordre de se cloitrer pendant quelques temps. On ne peut s’opposer aux desseins de Dieu, aussi, n’ai-je rien à redire à cela. Mon époux a agi en fidèle croyant, je n’ai aucun grief contre lui,même si le moment était mal choisi. Ainsi le Seigneur nous met à l’épreuve…

J’aurais peut être pu surmonter cela aussi avec courage, or, j’ai reçu ceci…


Elle va pour se diriger vers sa table de travail où se trouvent les deux missives qu’elle veut donner à Dòna Nane, et se rend compte alors qu’elle est complètement nue. Perdue dans son récit, elle n’a rien remarqué.
C’est donc ainsi, qu’elle va prendre les parchemins et les tend à la femme qui l’écoute.


Je vous en prie, lisez…
Ces plis, le dernier surtout, a fini de faire se fissurer l’armure me protégeant. Aujourd’hui, elle est en miette, il n’en reste rien.

Le lendemain du jour où j’ai reçu cela
elle montre le deuxième pli j’ai ressenti grandes douleurs, bien plus que tout ce que j’avais pu ressentir jusque là…Allant de tiraillements en élancements, ne s’arrêtant guère. J’avais l’impression qu’on cherchait à me déchirer de l’intérieur…Cela dura tout le jour et la nuit de même.

Le lendemain, tout était fini. J’ai pensé que désormais tout reprendrait son cours, mais ce n’était pas le cas.
L’enfant avait toujours était vif et parfois même un peu trop. Là, je ne ressentais plus rien…
J’ai pensé que ce n’était que justice, la douleur ayant dû être la même pour lui…mais après plusieurs jours, il ne se manifestait toujours pas même lorsque je le sollicitais. Cela n’était jamais arrivé.
Voilà pourquoi ,Dòna, je pense qu’il ait trépassé…lui aussi…


Elle en a fini, elle est en pleurs cette fois ayant enfin réussi à vider son âme pour la première fois depuis bien longtemps…
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Nane94140
Sans en avoir l’air Nane observe la façon de se mouvoir de la jeune femme. A ce niveau tout allait bien elle marchait d’un pas lent et fatigué mais vu ses propos rien que de très normal. La future maman se laisse aller, elle parle, elle parle sans s’arrêter, vidant son cœur de toutes les choses qui l’encombre et lui font si mal. Nane l’écoute hochant la tête par moment se reconnaissant dans les malheurs subis par Ariana.

Pour vos amis et vos proche rappelés à lui par le Très haut, je ne peux malheureusement que vous dire de laisser faire le temps, il apaise beaucoup de souffrance même s’il ne les annule pas.
Pour votre époux par contre, je sais, pour l’avoir vu de mes yeux, combien il vous aime. Il aurait pu vous prendre pour maitresse, il vous a épousé.
Rompre son célibat pour un homme tel que lui est une fort belle preuve de son amour pour vous.
Pourquoi croyez vous qu’il ait attendu autant pour le rompre ?
Il voulait la bonne personne voila tout et vous l’êtes !


Elle observe le ventre de la jeune femme pendant qu’elle parle. Le bébé semble un peu bas mais quelques mouvements imperceptibles lui font penser que rien n’est perdu pour ce poupon qui n’a pas encore vu le jour. Elle se garde bien cependant de laisser paraitre quoi que ce soit sur son visage.

Quand la Jeune femme lui tend en pleurant deux missives quelque peu chiffonnées. Elle les lit avec attention .


Il vous nomme sa chère amie et vous tient de tels propos ?
C’est cet homme lui-même qui devrait être pendu pas vous ! Oubliez-le et prenez un garde du corps pour votre sécurité, il ne doit pas être des plus dangereux tout de même et surtout pas très intelligent pour confondre un maire qui décide et un tribun qui conseille.

Vous dites que ces missives vous ont déclenché des douleurs ? Voyons cela !


Elle aide son amie à s’allonger confortablement. Et palpe le bedon bien tendu avec douceur.
Puis elle examine la jeune femme sous toutes les coutures. Son examen est émaillé de
Hum ! Hum ! Je vois…, et de hochements de tête. Une fois cela achevé elle reprend intelligiblement en aidant Ariana à se redresser.

Ma chère je vais devoir vous gronder quelque peu. D’abord vous êtes presque aussi maigre que moi lors de mon premier passage ici.
Il faut vous forcer à manger. Très peu à la fois mais le plus souvent possible. Ne sortez jamais de chez vous sans un morceau de pain ou de fromage, un fruit ou tout autre gourmandise qui vous fera plaisir. Je vous préviens, j’en avertirais votre Dame Tiberge
ajoute t’elle en agitant son doigt comme devant un enfant à qui l’on fait la leçon.

Ensuite, sans le repos, votre enfant ne grandira pas normalement. Quand vous le pouvez, le plus souvent possible, installez vos jambes comme je l’ai fait tout à l’heure sur un petit tabouret vous vous en sentirez bien mieux et surtout, même si c’est difficile, ménagez vous.
Parfois les bébés ont des périodes de moindre activité … c’en est une mais votre bébé est bien vivant rassurez-vous.


Décidée à faire un peu peur à la jeune femme afin qu’elle se ménage et suive ses consignes elle ajoute :

Mais attention une maman épuisée et mal nourrit peut donner naissance à un enfant mort né ou à un enfant difforme. Si c’est ce que vous souhaitez... continuez ainsi, vous êtes en bonne voie.

La blonde ne se sent pas au mieux de dire de pareilles choses à une future mère mais certaines ont besoin d’être secouées plutôt que cajolées.

Rhabillez-vous maintenant puis nous demanderons à Dame Tiberge de vous faire servir une petite collation.
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Ariana_anthea
Alors qu’elle pleure toujours, n’arrivant pas à endiguer le flots de ses larmes trop longtemps contenu, elle écoute puis se laisse guider par le médicastre qui commence son examen.

Ariana, des plus inquiètes, retient son souffle attendant avec appréhension le résultat de l’auscultation. Il n’est plus, elle en est persuadée même si en son fort intérieur, elle aimerait que Dòna Nane lui dise le contraire…
Elle doit se retenir d’hurler, exaspérée d’avoir à attendre une réponse, une seule. Elle serre les dents, s’efforçant au silence et au calme.

Lorsque Nane reprend la parole, c’est pour lui dire qu’elle doit manger ! Elle se fait tout simplement sermonner ! Bien sûr, elle aurait dû s’en douter, mais des nouvelles de l’enfant point…

Tout de même, quelques brèves minutes plus tard, elle a sa réponse, il est vivant, il va bien …

Après tant de retenue, la voilà qui pleure à nouveau à chaudes larmes, mais celles-ci sont de joie ! Joie bien vite dissipée quand on lui dit qu’elle est, elle-même en train de mener l’enfançon à sa perte.

Elle s’exprime alors à haute voix comme si elle s’adressait à elle-même…


C’est donc moi qui le tue ??

Perdue, elle lève les yeux sur la femme près d’elle, se demandant comment elle a pu en arriver là, faire du mal à son propre enfant…Cet enfant qu’elle chérit puisqu’il est le fruit de l’amour qu’elle porte à son époux.

C’est donc sous le choc de la nouvelle, qu’elle se lève, et allant ouvrir la porte, demande d’une voix forte, bien qu’éteinte à Tiberge de leur monter de quoi se restaurer.


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Nane94140
Laissant la jeune femme donner cours à ses larmes Nane ne dit mot. quand Ariana va appeler Tiberge toujours dans le plus simple appareil elle intervient pourtant.

Je ne doutes pas que votre Tiberge vous ait élevée, mais ne croyez vous pas pour votre santé également que des habits seraient les bienvenus avant son arrivée ?


Doucement elle ramène la jeune femme vers le lit ou sont posés bliaud et surcot.

Voulez vous que je vous serve de chambrière ?


Sans attendre la réponse la blonde aide la jeune femme un peu perdue a se rhabiller.

Pour répondre a votre question vous ne tuez pas encore votre enfant mais cela pourrait venir si vous poursuivez sur cette voie. c'est pour cela qu'il vous faut réagir. Je sais combien l'absence de votre époux vous pèse mais croyez vous qu'il vous saurait gré de perdre cet enfant que vous attendez tous deux avec tant de joie ?

Un pas se fait entendre dans l'escalier

Je crois que votre Tiberge arrive !
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--Tiberge
Une invitée chez sa Dame ! Tiberge en était plus qu'étonnée, enfin surtout curieuse.

Et oui, en plus d' être un rempart pour la Dame que l'on sert fidélement, on aime à savoir ce qu'il en est d'elle, Dòna Ariana ne va pas bien, et ça Tiberge s'en inquiéte.
Certains pensent sans doute qu'elle n'a pas de coeur, cela n'est pas vérité.

Aussi, voyant monter les deux femmes à l'étage, elle a espoir, un mince espoir, mais tout de même, que la soeur du Sènher Castelreng redonne goût à la vie à la Dòna de Castilhon.

Tiberge pour passer le temps est retournée, linge humide en mains, à ses boiseries. Quand tout à coup, elle entend qu'on l'appelle et qu'on lui demande ?? à manger ?? Voilà une bonne semaine qu'elle n'a eu cette demande !

Ni une, ni deux, elle s'empresse vers la cuisine, prend un pichet de lait frais,deux godets, du pain et du miel. Bon, c'est un début, mais à cette heure de la journée, cela suffira !

Elle grimpe rapidement l'escalier qui mène à la chambre des maîtres et prenant tout juste le temps de toquer, elle entre.

Elle est...déçue, oui, c'est le mot. Alors qu'elle s'attendait à voir sa Dame sourire, elle la trouve encore plus mal en point que lors de l'arrivée de son invitée.

Tiberge avise alors la dite Dòna Nane, la toisant quelque peu cherchant à savoir si elle était responsable d'un nouveau malheur...
Nane94140
TOC

Un coup pas plus et la porte s'ouvre. Apparait une Tiberge toutes voiles dehors porteuse d'un plateau plein de douceurs pour sa maitresse. D'un œil rapide la femme prend la mesure de la scène qui s'offre à elle et fusille la médicastre du regard.

Vivement Nane réagit.


Doucement Dame Tiberge, ne sortez pas encore les chiens après moi avant que de savoir ce qu'il en est.
Un sourire amusé par la réaction hyper-protectrice de la femme vient éclairer son visage.

Ne vous inquiétez pas trop, certaines larmes sont salutaires et celles ci en font partie. Dame Ariana a eu une une forte émotion, voila tout ! Maintenant elle va mieux, ces larmes évacuent le poison du doute et du mal être. Je pense que vous allez rapidement vous rendre compte des effets bénéfiques de la chose

Puis la blonde se tourne vers la maitresse de maison

Il me faut maintenant achever cette visite mon amie. Peut on me raccompagner jusqu'à la porte ? Je ne suis pas sure de la retrouver seule tant vos couloirs sont compliqués.
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Ariana_anthea
Elle sort enfin de son silence et reprend conscience du monde qui l'entoure quand elle se rend compte que Tiberge et Dòna Nane se font face.

Alors qu'elle allait réagir, Nane la prend de vitesse et explique le tout à Tiberge, qui au fur et à mesure des paroles dites, semble reprendre une contenance normale...c'est à dire aussi froide que d'ordinaire.
Ariana en aurait bien ri, mais elle n'en a pas le coeur...pas encore...

Lorsque Nane demande à être raccompagnée, Ariana s'approche d'elle et lui prenant le bras lui répond...



Je vous en prie, je me ferai un plaisir de vous reconduire. J'ai tant à vous remercier...mon amie...


Elle lui sourit et l'entrainant avec elle, laisse une Tiberge plantée là le plateau toujours en main, et somme toute un peu ahurie !
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