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[ RP ] Demeure Casalièr, Narbonne

Le_g.
Avant que d'avoir eu le temps eu le temps d'ouvrir la bouche pour refuser d'entrer, il est conduit dans la demeure. Serrant les dents, le regard froid, boitant, il a l'impression d'être mené directement à l'abbaye de Monte-A-Regrets. Mais pour son fils, il est prêt à tout.

J'espère que vous comprenez que vous venez ici en homme libre, comme vous-même le proclamez, et qu'en aucun cas vous n'êtes mon prisonnier. J'ai bien peur, d'ailleurs que vous n'ayez compris le sens de mes mots et j'en suis sincèrement désolé.

A peine le temps d'ouvrir la bouche, il la referme déjà. Le noble parle. Les poings fermés, à s'en blanchir les jointures, il écoute, et relâche soudain sa main gauche. La douleur le lance. Profitant que son interlocuteur reprend sa respiration, il esquisse un sourire carnassier, le regard sur l'intérieur de la maison.

C'est ça, Seigneur, et combien d'hommes m'attendront à la sortie ?

Le Gaucher écoute, sa patience est mise à rude épreuve. Il écoute et il essaye de jauger de l'homme en face de lui. Il parle, il parle, beaucoup, trop. Le sous-entendu est clair, le noble a des soldats à demeure. Nul doute sur cela. Le siège offert est accueilli d'une inclinaison de tête en guise de remerciement.


Tout doux, Seigneur. Je suis venu seul... quasiment sans arme. Votre femme a du vous le dire, je ne suis pas en état de me battre.

Un bref soupir, ne pouvant poser ses conditions, son fils étant aux mains du noble qui lui fait face. Il secoue la tête. Les narbonnais sont vraiment étranges, se montrant gentils pour vous aider, avant de vous planter un couteau dans le dos, comme de proposer de veiller sur votre fils pour vous faire du chantage ensuite. Guère le choix.

Vous vous souvenez de la roue qui doit tourner ? Bah apparemment, elle est bloquée ! Il est en mode : poissard d'honneur pour le coup ! C'est bien sa veine.

Revenons à ce noble, et au gaucher qui fait appel à tous ses souvenirs de son passé, des manières apprises chez celui qui était son maître.


Je vous écoute, Seigneur.

Il tend l'oreille, écoute les bruits, cherche les cliquetis des armes pour savoir si des hommes se mettent en place, ou entendre Nicolas. Son esprit est torturé.

Il tait ses craintes, posant un regard quasiment résigné sur son interlocuteur. Il n'est pas troubadour pour rien, sans doute que sa chiasse serait furax de le voir agir ainsi mais pour l'heure, il faut sortir son fils d'ici. Cela seul importe.

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Skip_lo_casalier
Skip avait pris le parti de finir de parler avant de répondre aux paroles de l'homme de peu de foi! Mais bon, comment lui en vouloir? S'il a été abusé dans tous les sens du terme par des nobles et de "pieuse" personne, il est normal qu'il se montre méfiant envers lui. Pour sa part, Skip ne se montre pas méfiant. Il pris enfin le temps de répondre...

D'abord, simplifiez-vous la tâche et cessez de répéter "seigneur" à chaque phrase que vous prononcez! Dit simplement messir, ou contentez-vous de faire comme moi et de me vouvoyer, comme je le fait avec vous.

Ensuite! Aucun homme ne vous attend dehors, aucun même ne connait votre nom et ce que vous m'avez écris! Personne, pas même la Capitaine, ne connais votre nom, bien que vous sembliez ne pas me croire sur ce point.

De plus, j'ai remarqué que vous étiez armé, légèrement, bien que moi-même ne le suis pas du tout! Comment pourrais-je l'être sans que vous ne le remarquiez, vêtue comme je suis d'une simple chemise de lin et d'une paire de braie ne camouflant strictement rien, bien au contraire! Et sachant cela, vous remarquerez aussi que je vous ai tourné le dos. Pour ce qui est de votre "handicape" considérez mon âge et vous comprendrez que malgré ce claudiquement, vous êtes surement à même de me faire un tort non négligeable. Je vous dit ceci pour vous prouver que j'ai confiance en votre parole! Aussi, je vous en pris, ayez confiance en la mienne et n'ayez aucune crainte. Il n'y a pas que votre enfant qui dort à l'étage! Il y a mon fils, dans le même lit, qui s'y repose. Il est encore tôt et personne ne bouge encore dans la ville. Détendez-vous!



Skip avait un peu menti. Il y avait bien une autre personne qui bougeait, tel l'ombre du vieil homme qu'il est, un autre vieillard s'approcha avec une bouteille de cidre et deux verres qu'il remplis et posa devant les deux messieurs. Il baissa la tête et s'en retourna dans l'ombre, car tel est sa place, bien que cela ne soit pas obligatoire... Car l'homme n'avait pas semblé contraint! Il avait même eu un sourire sincère vers l'homme devant son patron. Il était reparti aussi silencieusement qu'il était venu...

Skip porta le verre à ses lèvres et les y trempa en fermant les yeux d'aise! Doux breuvage de son enfance! Tout ceci ne pris pas beaucoup de temps, mais l'autre avait très certainement eu l'occasion de parler durant ce laps de temps. Établir la confiance d'abord, puis après la "négociation" pourrais commencer...

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Le_g.
La demande implicite ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Le Gaucher écoute l'homme en face de lui, et incline de nouveau la tête, acceptant les règles que celui-ci fixe. Il n'est point dans son campement, et le noble est bel et bien maître chez lui, même s'il dit le contraire. Les coups de fouet reçus pendant des années à chaque manquement à son devoir envers ses différents maîtres.

Si vous le souhaitez, Messire. En effet, vous vous êtes exposé, mais j'imagine qu'au moindre geste que j'ai fait depuis que je suis entré chez vous, des yeux tels que ce serviteur qui vient de sortir, guettent et veillent, prêts à donner l'alerte.


D'un geste rapide, il sort de sa manche une dague qui atterrit dans sa main gauche, presque par prestidigitation. Il retrouve peu à peu l'usage de son bras, si tant est qu'il fasse attention à ne pas trop le solliciter tout de même, la douleur étant toujours bien présente comme le prouve la légère grimace lorsqu'il pose sa lame sur la table, devant le nobliot.

Comment va-t-il ? Nicolas...

Le Gaucher déglutit, tout en prenant le verre de cidre. Ca vaut pas un Armagnac, mais bon, il s'en contentera. Il lève le verre de la main droite pour trinquer, avant d'en boire une gorgée. Il a plus que hâte que l'homme pose ses conditions.

Il repose son regard ambré sur le noble et patiente, même si ses nerfs le mette à rude épreuve et qu'il voudrait être à dix mille lieues de là.


Messire, quelles sont vos exigences. Finissons-en.
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Skip_lo_casalier
Skip porta son regard vers l'ombre et sourit en retournant la tête vers l'homme.

Il est muet... enfin... Vous ne pouvez le savoir d'un simple regard! Vous vous imaginez, après ce que je vous ai raconté, que je pouvais me permettre d'avoir un serviteur dont la langue pourrait se délier avec de l'alcool?

Malgré la visible lenteur du vieil homme, aucun mouvement du mercenaire ne lui avait échappé. Il se contenta de répondre à la question.

Il n'a pas cessé de chahuter avec mon fils! Vous auriez dû les voir aller!!! Deux gamin ensemble et je vous jure qu'une armée entière ne ferait pas autant de ravage!

Il rit à cette image! En effet, les deux enfants avait trainé partout tous les jouet de la maison... Il était étrange de voir Olivièr s’énerver autant, mais il n'avait pas encore été en présence d'autres enfants! Ce qui rend sa jovialité et sa générosité des plus surprenante!

Pour ce qui est de mes exigences... Disons plutôt ma proposition. Vous me semblez un homme bien! Un homme digne de confiance! Et je veux croire que ce qu'il me semble être l'est effectivement! Votre lettre m'a un peu plus éclairé sur vous... Moi j'ai été éduqué à devenir un meurtrier, vous, vous l'êtes devenue par mouvement d'autodéfense! Je vous propose de vous offrir un visage différent de la Foi et des gens de ma condition. Vous n'avez pas totalement tort en parlant des nobles et des pseudo curetons sans la Foi pour laquelle il prêche! Mais, fort heureusement, nous ne somme pas tous ainsi!!! J'en connais plusieurs qui serait prêt à vous donner leur chemise si vous la leur demandiez. J'en connais qui donnerait leur vie pour défendre la vôtre! Ces gens là mérite vraiment leur titre.... les autres ne sont que de méprisable créature!!!

Pour les curetons... Je pourrais aussi vous en parler en bien et en mal... Mais ce ne sont que des hommes!!! Et ils sont tout aussi faillible que vous et moi!!! Doit-on leur en vouloir d'être contrôlé par le Sans-Nom? Vous même, vos actes présent, ayant pour cause celles que vous avez subit, ne sont pas impardonnable!

Je demande donc que vous demandiez le pardon au Très-Haut! Je vous veux sincère! Je veux aussi que vous demandiez que le Très-Haut pardonne à ceux qui vous ont ainsi maltraité. Car ils ne sont que de pauvres hommes, comme vous et moi, leur âme est salit et vous pouvez faire preuve d'une grande bonté en pardonnant simplement, par le biais du Très-Haut, leurs pêchés...

Je vous demande aussi d'accepter que la vengeance n'est pas une solution. Le Très-Haut sait reconnaître ceux qui ont le cœur loyal et honnête!

Je vous propose, pour finir, de vous offrir mon aide et mon soutient pour faire en sorte que ceux qui vous ont fait du tort et dont vous cherchez vengeance puissent être corrigé par la loi et non par la lame!

Pour ce qui est de votre fils, je ne vous le remettrai que lorsque sa mère sera présente et pourra m'assurer que l'enfant aura ce dont il a besoin... En conséquence de quoi, si vous le désirez, vous pourrez vivre ici, chez moi, et être traité, tout au long de votre séjour, comme mon invité et mon égal!

Que pensez-vous de tout ceci?

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Le_g.
Les demandes sont incongrues et lui semblent farfelues. Encore un illuminé ! Il peste et retient le juron qui lui brûle les lèvres. L'homme semble vraiment y croire à ses propos en prime !

Nan mais sérieux ! Lui, et pourquoi pas à la messe tant qu'on y est ! Il tente de rester calme et lorsque l'homme en a terminé de ses exigences, il essaye de négocier tout de même.


Je ne suis pas votre égal, et ne le serai jamais. Vos exigences sont très lourdes. Je ne crois pas en votre Dieu.

Le gaucher regarde l'homme qui lui fait face et lui propose des conditions inacceptables.

Je suis prêt à tout pour Nicolas, mais vos exigences sont au dessus de mes moyens. Je vous demande de considérer que je ne puis m'acquitter de ce que vous demandez, vu que je ne crois pas en votre Très-Haut.

Je veux Nicolas et aujourd'hui. Votre dame me l'avait promis. Votre chantage est bas, Messire. Veuillez me rendre mon fils. Il n'est pas le votre, mais le fruit de ma chair. Si vous êtes si bon que vous le prétendez, comprenez que sa mère me demande de ses nouvelles, et que je suis incapable de lui en donner par votre faute.


Il reste très calme, malgré la mâchoire crispée et fait disparaître sa lame dans un repli de sa manche après avoir posé son verre.


Je n'ai pas à leur pardonner, la plupart de ceux qui ont fait ce que je suis sont morts ou en sursis. Présentement, vous vous comportez comme eux, en me privant de la seule source de joie que je possède en ce monde. Vous êtes un voleur d'enfant ni plus ni moins en ce moment.

Après un sourire amusé.

Vous dites prêt à donner votre chemise ? Je demande juste qu'on me rende mon fils. Cela serait peut-être un acte qui me réconcilierait avec votre religion, au nom de laquelle les hommes se battent, s'entretuent comme en Guyenne. J'y étais, dans une armée qui priait le même dieu que vous.

Votre Très-Haut reconnait les hommes au coeur pur ? Que penserait-il de vos manières de priver un enfant de sa famille, de son père ?


Se retenant de cracher au sol, vu qu'il n'est pas sur son campement, il jette un regard mauvais à l'homme.


Vous êtes déloyal. Je devais venir le chercher, et entendre vos conditions, mais elles sont irréalisables. Vous vous comportez comme ceux qui m'ont éduqué. Plus subtilement, je l'admets, pas de fouet, pas de force, mais en utilisant mon point faible, mon fils, pour me faire embrasser votre foi de force.

Faisant craquer son cou, la tension s'y accumulant ces derniers jours, il propose.

Donnez-moi mon fils, dénoncez-moi si cela vous chante, mais rendez-moi mon fils. Je ne veux pas qu'il soit élevé comme le votre, il a un père cet enfant, et c'est moi. Il a une mère, elle va arriver. Faites de moi ce que vous voulez, mais laissez cet enfant rejoindre sa famille. Laissez-moi le prendre ce soir, et le remettre à sa mère qui vient nous rejoindre prochainement.
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Skip_lo_casalier
Je vois que vous déformez quelque peu mes paroles...

Skip semblait déçus... Il n'avait pas parlé de cœur pur! Il n'a pas lui-même le cœur pur... Il ne le contraint pas à embrasser la parole du Très-Haut, mais veux le voir avoir la Foi! Il ne le prive pas de son enfant, puisqu'il lui propose de l'héberger. Il ne veux pas élever l'enfant non plus, il a déjà les siens! Skip tenta encore de s'expliquer...

Vous ne comprenez pas mes paroles, ou ne voulez pas les comprendre. Je ne vous oblige en rien face au Très-Haut. Je vous demande d'user de bonté et d'envisager une vie différente de celle que vous menez. La chasse à l'homme ne saura que vous apporter des problèmes... comme présentement. Et je ne vous empêche pas de voir votre fils! Ni d'en donner des nouvelles à votre épouse. Je ne vous ai pas pris votre fils, vous nous l'avez confié pour que nous le gardons en sécurité, ce que je fait.

Je n'ai jamais dit que je ne vous le remettrais jamais. J'entends seulement vous convaincre... Votre fils n'est d'ailleurs pas une monnaie d'échange! Il ne fait que se reposer dans la chambre de mon fils, en attendant son père et sa mère.

Seulement, je ne vous laisserai monter que lorsque vous aurez accepté de changer votre mode de vie, qui ne sied pas à un enfant! Voulez-vous pour votre enfant la même chose que pour vous? Moi je ne voudrais pas pour mon fils la même chose que j'ai vécu dans ma propre enfance, c'est pourquoi je m'efforce d'offrir à mon fils un cadre enrichissant et exempt de haine et de violence. Je souhaite la même chose pour tous les enfants, y comprit le vôtre! Seulement, vous ne lui promettez rien de ce genre. Vous lui promettez le vagabondage, la haine et la vengeance! Je vous propose d'avoir les outils pour élever votre fils dans la droiture de l'esprit et des actions.

Aussi, je ne demande pas un changement radical, nul homme ne le peut... Simplement une promesse de votre part! Une promesse sur votre honneur de faire les efforts nécessaire pour exempter votre fils de votre style de vie! Lui offrir un cadre joyeux et emplis d'amour. Si vous, vous n'y arrivez pas, j'attendrai votre épouse.


Dieu qu'il parle ce Skip! Mais c'est important pour faire passer son message. Bien sur, la méthode est brutal, voir limite cruel, mais tout cela n'a d'importance que dans la mesure que grâce à ça, Skip aura sauver des vies! Et cela lui fait oublier le Mal qui l'a rongé durant plus de 50 ans!!!
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Le_g.
Le Gaucher fait non de la tête, en écoutant le noble.

Vous vous mentez à vous-même.

Avec un effort pour se remettre sur ses jambes, le front en sueur, il regarde l'homme qui lui fait face.

Veuillez m'indiquer sa chambre, Messire. Tout ce dont un enfant a besoin, c'est de l'amour que peuvent lui montrer ses parents. De ce côté-là, Nicolas ne manquera de rien. Pour ce qui est de sa vie, il en sera le maître, il fera ses choix.

De toute sa hauteur cette fois, quoi qu'appuyé contre un mur pour ne pas flancher, c'est pas le moment de laisser ses blessures le faire s'écrouler.

Vous vous comportez comme ces chiens qui me fouettaient lorsque je n'étais pas en état de me défendre. Que savez-vous de la vie que Nicolas reçoit, de ce qu'il a reçu, et de ce qu'il recevra de ses parents ?

RIEN ! Vous jugez que j'ai une vie de brigand, que mon fils aura la même. Vous ne m'avez même pas demandé comment je lui donne son lait, qui change ses langes alors que sa mère est absente. Ne prétendez pas aimer. Vous ne savez rien du feu qui m'anime pour mon fils.

Il a un sourire carnassier en regardant le noble, alors qu'il essuie son front de la main droite, signe qu'il est vraiment temps qu'ils partent lui et Nicolas.

Vous parlez de droiture d'action et d'esprit, je vous ai prouvé que mon honneur ne se monnaye pas. J'ai payé ma dette d'honneur envers votre épouse en vous écrivant, pour vous épargner la vie, et vous me faites cet odieux chantage. Vous avez les moyens de me faire tomber, alors faites-le, mais je vous mets en garde, ne me ratez pas si c'est là votre choix.


Il regarde vers les escaliers aperçus à l'entrée et s'y dirige.

Il n'y a qu'une chose que je peux vous promettre concernant la vie de mon enfant : il aura les choses essentielles à mes yeux : l'amour de ses parents, la vie, la liberté de choisir ce qu'il fera de sa vie. Je veux qu'il puisse voir une dernière fois celle qui est sa tante et qui... va bientôt quitter cette vie. Elle n'a pas eu le temps de l'embrasser lorsque votre épouse est venue le chercher. Vous le privez de l'amour des siens, et vous voulez que je vous laisse faire ?

La mère de Nicolas et moi sommes séparés, ce qui ne m'a pas empêché de lui demander de venir, pour notre fils. Je ne quitterai pas la cité, je le lui remets, et si tel est votre exigence, au vu des missives que nous avons échangées, je reviendrai. Seul et sans armes.

Vous ne me connaissez pas, vous me jugez sur les apparences. Croyez-vous que ceux qui m'entourent habituellement le font contraints et forcés ? Pensez-vous un instant que c'est en tenant un homme par les roubignoles que vous transformerez un loup en agneau ?

Il attend son père et sa mère que vous dites ? Je suis là, et on attendra sa mère ensemble.


Comment ça, il gagne du temps ? Même pas vrai ! 'fin si, un peu... Presque pas... Il veut juste se donner le temps que la douleur qui vient de le lancer passe.

Ce qui ne tarde pas. Il se dirige vers les escaliers, silencieux pour ne pas réveiller les personnes à l'étage, se glissant telle son habitude des maisons cossues, ayant vécu dans le manoir de son maître, il devine aisément les lieux, et ouvre en silence les portes jusqu'à trouver la chambre de son fils.

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Skip_lo_casalier
Skip le suit sans rien dire. Il le regarde peiner contre la douleur. Il ne l'aide pas, mais il ne lui nuis pas pour autant. En terme de porte, il n'a pas a en ouvrire beaucoup, car la maison n'est qu'une maison de ville... Petite et fonctionnel, rien de plus! En aucun lieu dans la maison il y a un endroit qui permette de croire que c'est une maison cossu! Elle n'est ni richement décoré, ni même ouvertement noble! N'importe quel bourgeois pouvait s'offrir une maison de ce genre... en fait, n'importe qui, bourgeois ou non, aurait pus se la payer, la meubler et la rendre chaleureuse comme elle l'est présentement!

Quoi qu'il en soit, l'autre continue a se le représenter comme un riche noble avare et avide de pouvoir... Et cela commence sérieusement à énerver Skip...


Comprenez, Mestre, que n'ayant pas votre promesse, vous pourrez peut-être partir avec votre enfant, sans craindre rien de moi, jamais vous ne serez plus le bienvenue en Narbonne. Vous pourrez faire ce que bon vous plaira, sans craindre de ma part une menace quelconque, hormis si vous revenez ici, à Narbonne. Sur ce point, je crois que vous comprendrez!

Olivièr s'était réveillé à la voix de son père, mais ne pleura pas. Il regarda l'homme prendre l'autre enfant avec curiosité et en l'indiquant du doigt.

Ne t'en fait pas Olivièr. Le mestre vient chercher son fils Nicolas. Rendort toi mon petit...
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Le_g.
Pour un gueux vivant en roulotte, forcément, les lieux sont déjà plus que riches. Qu'importe, il prend son fils dans les bras, et esquisse pour la première fois depuis qu'il est entré, un vrai sourire, en déposant un baiser sur le front du gamin de trois mois.

Le gaucher ferme les yeux un instant, n'ayant cure de ce que l'homme pensera, humant l'odeur de son petit, et le serrant contre son épaule. Il murmure :


Nicolas... Maman va arriver.

Regardant l'enfant qui dormait près de son fils, il hoche la tête et le regarde, parlant d'une voix aussi douce que possible.

Bonjour, je suis Louis, le papa de Nicolas. Il ne t'as pas trop embêté ?

De nouveau, il câline son gosse, un vrai papa gâteau, détendu, le regard ambré est de nouveau clair, il respire mieux, malgré la douleur de devoir se tenir debout. Le noble s'acharnant à lui donner du Mestre qu'il n'est pas, il lui redonne sa place, se tournant vers lui.

Seigneur, je ne vous promettrai jamais de changer de vie. Je peux vous avouer que j'y ai déjà songé, et que sans doute, il m'arrivera encore d'y songer.

Le gaucher regarde son fils et lui caresse la joue de son index, passant du coq à l'âne, ou plutôt du noble à son fils, demandez pas qui il met dans la peau de qui hein !

Nicolas, comme tu m'as manqué, mon petit.

Regardant le noble, il incline la tête, et se dirige vers la sortie, lentement, sans aucun signe d'agressivité, concentré surtout à ne pas tomber, vu que Nicolas est dans ses bras. Amusé, il se tourne vers le nobliot.


Vous savez, un jour, un moine et une petite qui le suivait partout, ont presque réussi à me faire aller à la messe. Je suis hérétique. Demander pardon à votre Très-Haut serait l'insulter non ?

Si je ne suis ni aristotélicien, ni réformé, je ne suis pas non plus blasphémateur, même si, entre nous, publiquement je me montre encore plus ignare que je le suis de vos religions.

Pour ce qui est d'être le bienvenu ou pas, Seigneur, je vais vous surprendre, je suis rarement le bienvenu, et cela ne m'empêche nullement de revenir.


Il embrasse la joue de son fils, se tenant debout en s'appuyant à la porte, puis incline la tête.

M... Merci.

Sortant de sa poche un foulard d'un blanc douteux, il le met sur Nicolas, l'en enveloppant et murmurant à son fils de nouveau, se remettant en route pour la roulotte pas loin de là, fort heureusement.

C'est le foulard de maman, elle va arriver, fiston.
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Skip_lo_casalier
Un sourire illumina Skip malgré tout! L'homme avait, peut-être malgré lui, fait une promesse. Et il avait dit merci... Il se dirigea vers l’armoire et en sortie les vêtements chaud du poupon.

Prenez au moins le temps de l'habiller convenablement... Il fait froid dehors.

Il lui indiqua le meuble pour y poser l'enfant et lui présenta les vêtements.

Peut-être un jour vous reviendrez et ce jour, peut-être, serez vous devenu autre chose qu'un vulgaire mercenaire. Ce jour, je vous accueillerai comme vous le mérité. Et même si vous n'y croyez pas, le Très-Haut crois en vous! Il vous aidera si vous lui en faite la demande! C'est un Dieu de miséricorde, Il ne vous en voudra pas de ne pas avoir cru en lui...

Partez en paix, mais ne revenez que si vous changez d'avis!!!

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Le_g.
Acceptant les vêtements, il pose Nicolas sur la table indiquée, et lui rajoute quelques épaisseurs de vêtements. Le froid mordant dehors n'est pas pour aider à ce qu'il ait chaud. Sourire aux lèvres, Le Gaucher regarde le noble.

Soyez assuré que je reviendrais. Quand, je sais pas du tout, vu que je suis pas encore parti...

Taquinant son fils, il se penche pour happer la main dans sa bouche, et lui mordiller tout doucement les doigts.

Se redressant, le brigand, son mioche dans les bras, regarde le noble. Un franc respect entre eux, du moins de la part du Gaucher. Il ne sait pas si c'est réciproque, et vu qu'il en a un peu rien à carrer en fait, ça le perturbe pas du tout. Il s'incline une nouvelle fois, préférant taire ce qui est un fossé, que dis-je un fleuve, une mer, un océan entre eux, à savoir, le métier nocturne du troubadour.


Dommage que je sois blessé, j'aurais pu faire un numéro de bolas ou de bâton enflammé... mais il va falloir que je m'en retrouve un, de bâton. Au revoir, Seigneur.

Cette fois, il sort, et ne traîne pas trop en route.
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--Constance_del_casalier
Des couleurs! De la lumière!!! Du son! Des bruits!!!

C'est magnifique!

J'ai commencé à entendre toute sorte de chose et à en voir tout autant au travers de ce que je sais être des paupières!

Commençons par les couleurs.

Il y a du bleu un peu, beaucoup de rouge et parfois un peu de gris. J'aime pas le gris. C'est sombre, c'est froid, c'est triste. Et quand c'est gris, il n'y a pas de son particulier.

Mais le rouge!!!

Ha, que c'est une belle couleur! Et de tous les tons en prime!

Ça va du légèrement rosé au rouge éclatant! Sans savoir pourquoi, je sais que c'est la lumière qui donne cette teinte rouge. Il y a quelque chose qu'on appel "rayon UV" qui modifie l'éclat des globules rouges. Il y a aussi un procédé chimique étrange. Je serais incapable de l'expliquer, mais je le sais.

De ce rouge, je peux deviner les moments de la journée. Comme présentement, il doit être prêt de midi parce que le rouge est très foncée. Maman doit être dehors, parce que si elle était à l'intérieur, le rouge serait moins visible et ce serait le bleu qui serait dominant!

Pour le bleu, c'est différent.

C'est plus subtil, plus doux... Comment expliquer que ce que je perçois soit bleu. Mes paupières sont trop fines pour empêcher le bleu de passer, c'est ce que je sais! Le bleu, grâce à la lumière des flambeaux, est dansant! Ça va du violacé très tendre à l'azure, mais jamais foncé. Tout est légèrement tinté de rouge! C'est pourquoi j'aime beaucoup le rouge... et le violet!

Vient ensuite les sons!

Là nous parlons d'un monde infini! Sincèrement j'ai du mal a reconnaître encore tous les sons que j'entends! Il y en a tellement!!!

Il y a les sons de l’intérieure. Deux cœurs qui battent à l’unisson, les bruits de l'estomac et de l'intestin, une panoplie de bruit confirmant la circulation de fluide, le bruit de mastication et celui de la respiration.

Ça fait "shwouf!" "shif" "shwouf" et "shif" encore! C'est la respiration!
Ça fait "kkronch!" Krrounnnch!" ou "Shkrachkr!" C'est la mastication!
Puis ça fait "grrrrrr" "groummmmmmgggrrr"! C'est la digestion!

Il y en a à l'infini des sons de l'intérieur!

Et il y a les sons, plus incompréhensible, de l'extérieur...

Ceux là sont indescriptibles. Certain me font peur, d'autre me rassure et d'autre encore me laisse totalement perplexe!

Je ne fait pas encore la distinction entre ce qu'est une voix et un bruit de pas! Il me semble que je serais capable d'en faire la différence, mais voilà, je n'en suis pas capable! Ça va surement venir...

Je réalise enfin que, maintenant que le son et la lumière sont là, que maintenant j'ai des sens comme la vu et l'ouïe, le mouvement ne tardera plus! Je me demande ce que le mouvement m'apportera!

Matière, je suis devenu créature!
Créature, je suis devenu conscience!
Conscience, je suis devenu sensible!

Que vais-je devenir maintenant?


--Olivier_del_casalier
Ça y est ! Je marche ! Enfin presque. Faut que je tienne la main de quelqu'un quand même sinon je tombe, mais c'est bien et qu'est ce qu'on voit mieux debout ! On attrape mieux les choses aussi, mais ça je montre pas que je l'ai compris, sinon on va me surveiller encore plus. Je me tiens au fauteuil en attendant que maman mette sa cape, aujourd'hui il fait soleil et elle veut qu'on sorte dans le jardin. Moi, je suis déjà prêt, pour sûr, on va aller voir les fleurs de papa !

Je trouve que maman elle va vraiment pas vite, comme si elle était malade ou comme moi quand je veux aller au dodo. Et puis elle met souvent la main sur son ventre, elle a peut être mal ? Mais c'est bizarre parce que papa le fait aussi, le ventre de maman est peut être malade, c'est possible ça, non ?

Ah, elle est prête et me tend la main, je l'attrape, trottine vers elle, et on sort !

Ça sent bon, mais il fait froid. J'éternue ce qui fait rire maman, elle me dit que le soleil ça fait éternuer parfois. Bah ça, je l'aurais jamais cru. Il fait de drôle de choses le soleil.

On marche passant de fleurs en fleurs, mais je suis un peu déçu, elles sont où toutes les fleurs qui sont là normalement ? Celles là, elles sont pas toutes jolies et sentent pas bon. Triste, j'emmène maman vers un banc, et on s’assoit tous les deux.

Je pose ma tête contre elle, mais elle me déplace me disant qu'il faut pas que je me mette sur son ventre. Bah il a quoi son ventre ? Je comprends pas moi, alors je la regarde, je voudrais qu'on m'explique.
Je pointe le ventre et attend.

Elle sourit maman, comme quand elle est très heureuse, et elle me dit...non, j'ai pas bien compris, elle dit qu'il y a quelqu'un dans son ventre !!?
Je regarde bien mais je vois rien moi. Comment on peut mettre quelqu'un là ?
Maman rit, et me dit que c'est un enfant comme celui qui est venu à la demeure et qui a dormi dans mon lit avec moi...et qu'il va être mon frère ou ma sœur.
Moi je veux bien, mais c'est quoi un frère ou une sœur ?...
--Constance_del_casalier
Y'a du changement aujourd'hui!

Tellement de chose on évolué et il me semble que ce n'était qu'hier que je commençais à prendre conscience d'exister!

J'ai découvert, par hasard, que j'étais capable de bouger!

Je dit par hasard, parce que je ne contrôle pas encore mes mouvements, ce qui est passablement frustrant. Et il n'y a pas que mes bras et mes jambes qui bouge, mon visage aussi. Je suis capable d'exprimer quelque mimique comique!

Alors je fait mes exercices! Tous les jours je prend conscience de mes mouvements. Je remarque mon bras et "oupse" il sort de mon champs de perception, puis reviens avec la main dans une autre direction. J'ai essayé de pencher la tête pour voir mes pieds, mais je n'y arrive pas encore, bientôt surement.

Aujourd'hui tellement de chose on changé!

Je fait maintenant la distinction entre la voix de Maman et celle de Papa. Je sais aussi reconnaître les touchés de ceux-ci. Le touché de Maman est calme, doux et irradie de bonté. Celui de Papa est un peu plus prononcé, moins calme, mais je sens que c'est de l'Amour!

Et là? Tiens! Quelque chose de nouveau dans mon champs de perception.

Je perçois un son différent... Ça ressemble au bruit des oiseaux, mais en moins beau...

Je perçois un contacte différent! C'est pas agréable! C'est lourd et c'est brutal!

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c'est par maladresse que ce poids c'est posé sur moi. Je ne m'inquiète pas plus que ça, parce que Maman rit! Si Maman rit, c'est que ce doit être correcte et je sais que je peux faire confiance au rire de Maman! Ce qui est intéressant c'est que je perçois comme un lien avec le poids qui s'est posé sur moi... En d'autre terme, je dirais que ce doit être mon frère, ou ma soeur. Je suis pas capable de différencier si sa voix est féminine ou masculine. Le ton est trop aigüe pour que ce soit un garçon, mais en même temps trop grave pour que ce soit une fille. Il doit être androgyne! Voilà la solution. J'ai un froeure, ou une soère!

Je sais que c'est deux mot existe pas, mais mon visage exprime soudain de la joie! Je trouve ça comique!

Dommage que je ne puisse pas leur dire que je suis là et que je les écoutes!

Bientôt je le pourrai!

Créature, je suis devenu conscience!
Conscience, je suis devenu sensible!
Sensible, je suis devenu mouvement!

Que vais-je devenir maintenant?


--Constance_del_casalier
Voilà, c'est officiel, je suis une fille!!!

Mes organes sont bien développé et en plus j'ai un système nerveux qui commence à m'envahir! Avant j'étais impression, maintenant je suis sensation.

Pour fêter tout ça, je bouge! Quand la lumière est trop forte, je cache mes yeux et quand un son est trop fort, je me bouche les oreilles! Je sais aussi que je suis dans un liquide visqueux. Heureusement que ça goûte bon, parce que sinon je n'aimerais pas y être! Et ça aussi je le célèbre en bougeant!!! C'est merveilleux tout ça!

Alors allons-y pour les constatations! Elles sont multiples. Je sais donc que je suis une fille, que je peux bouger, voir et entendre. Je sais que Maman m'aime et je sais que Papa est là! Je sais que j'existe et que rien d'autre n'a d'importance!

Aujourd'hui j'ai répondu au touché de Maman! J'ai pensé fort à bouger mon pied et il est aller appuyer contre la parois devant moi! C'était amusant! Ça m'a fait sourire! Et puis après, j'ai mis ma main et j'ai appuyé le plus fort que je pouvais. C'est pas encore facile à faire, je dois beaucoup m'entrainer, alors je le fais souvent! Je pense que Maman aime ça, sauf quand je fourre mon pied vers l'intérieur. Ça elle aime pas! Alors je ne vais pas le faire trop souvent, sauf si c'est vraiment important!

Je me suis déplacé aussi dernièrement. J'en avais marre d'être la tête en bas, même si je sais que je devrai la retourner encore pour sortir, mais j'ai encore du temps devant moi et puis, il fait trop froid dehors! Vais pas quitter un endroit chaud pour aller vers un endroit froid! Je suis bien ici moi!

Tient, j'entends le piaillement d'oiseau! Je vais tenter de l'attirer pour essayer d'en savoir plus sur lui!

On se concentre... placer la main, paume vers le haut, doigts bien écarté, et appuyer fermement contre la parois!

On pousse! On retire... et on recommence! Faut que ça marche!!! Je dois communiquer!!! C'est important de communiquer, je le sens!

J'espère qu'ils ont conscience que je peux les entendre!!!

Conscience, je suis devenu sensible!
Sensible, je suis devenu mouvement!
Mouvement, je suis devenu Communication!

Que vais-je devenir maintenant?


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