Dorilys
Enfin arrivée! Enfin..., si l'on pouvait employer ce mot là! Le voyage s'était bien passé. Dorilys n'avait fait aucune mauvaise rencontre. Il faut dire qu'elle s'était faite discrète. Et pour cause, elle avait voyagé avec trois cercueils dans sa charrette et avait évité les tavernes autant que possible. Elle ne voulait pas de question. Voyager avec son amie défunte et ses deux enfants avait déjà été assez pénible pour qu'elle n'ait pas à raconter leur tragique histoire à chaque étape.
En effet, Criskool était revenue à Tulle afin d'annoncer à ses amis la perte de leur cher Grodard, ainsi que de Victor. Et le destin avait voulu qu'elle le rejoigne auprès du Très-Haut plus vite que prévu. Une bande de brigands sans scrupules les avaient lâchement attaqués, elle et ses enfants, sur le chemin du retour. Aucun des trois n'avaient survécu à leurs blessures.
C'est donc une rousse anéantie qui arriva à Moulins, afin de permettre à son amie et à ses enfants de reposer auprès de leur mari et père. Elle avait espéré que Neti leur donnerait une cérémonie religieuse, mais cette dernière avait refusé. "Fuis-moi comme la peste.." lui avait-elle écrit. Dorilys en avait pleuré de rage, mais elle avait continué sa route.
- Nous sommes arrivées, Cris. Tu vas pouvoir reposer en paix.
A Moulins, elle ne connaissait personne. Mais elle n'avait plus la force de retourner à Tulle. Alors que faire? S'installer ici? Continuer sa route? Lyon n'était pas loin, et... Il y était peut-être encore.
Pourquoi penser à Lui, et pourquoi maintenant? Sa mère lui avait pourtant bien répété que rien n'était possible entre eux, et la rouquine, alors ado, avait fait comprendre au blondinet de son coeur qu'il n'y avait aucune chance qu'ils se revoient. Mais elle le savait à Lyon, et son regard lançaient presque malgré elle, de fréquents coups d'oeil dans la direction de la Capitale.
Finalement, elle décida de prendre une chambre dans une auberge. Demain, elle partirait à la recherche d'une maison. Même si c'était provisoire, elle pouvait toujours s'installer ici. Elle salua l'aubergiste et demanda:
- Bonsoir, avez vous une chambre, s'il vous plait? Je n'ai pas beaucoup d'argent, mais je pourrais la payer en jouant de la harpe à vos clients.
En effet, la petite bourgeoise tulliste, médecin et boulangère, avait décidé de partir sans rien, par choix, histoire de voir si elle saurait se déshabituer de la vie luxueuse qu'elle avait menée jusqu'à maintenant. Et maintenant, en attendant de pouvoir réouvrir une boulangerie et exercer son métier de médecin, il fallait gagner sa vie.
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En effet, Criskool était revenue à Tulle afin d'annoncer à ses amis la perte de leur cher Grodard, ainsi que de Victor. Et le destin avait voulu qu'elle le rejoigne auprès du Très-Haut plus vite que prévu. Une bande de brigands sans scrupules les avaient lâchement attaqués, elle et ses enfants, sur le chemin du retour. Aucun des trois n'avaient survécu à leurs blessures.
C'est donc une rousse anéantie qui arriva à Moulins, afin de permettre à son amie et à ses enfants de reposer auprès de leur mari et père. Elle avait espéré que Neti leur donnerait une cérémonie religieuse, mais cette dernière avait refusé. "Fuis-moi comme la peste.." lui avait-elle écrit. Dorilys en avait pleuré de rage, mais elle avait continué sa route.
- Nous sommes arrivées, Cris. Tu vas pouvoir reposer en paix.
A Moulins, elle ne connaissait personne. Mais elle n'avait plus la force de retourner à Tulle. Alors que faire? S'installer ici? Continuer sa route? Lyon n'était pas loin, et... Il y était peut-être encore.
Pourquoi penser à Lui, et pourquoi maintenant? Sa mère lui avait pourtant bien répété que rien n'était possible entre eux, et la rouquine, alors ado, avait fait comprendre au blondinet de son coeur qu'il n'y avait aucune chance qu'ils se revoient. Mais elle le savait à Lyon, et son regard lançaient presque malgré elle, de fréquents coups d'oeil dans la direction de la Capitale.
Finalement, elle décida de prendre une chambre dans une auberge. Demain, elle partirait à la recherche d'une maison. Même si c'était provisoire, elle pouvait toujours s'installer ici. Elle salua l'aubergiste et demanda:
- Bonsoir, avez vous une chambre, s'il vous plait? Je n'ai pas beaucoup d'argent, mais je pourrais la payer en jouant de la harpe à vos clients.
En effet, la petite bourgeoise tulliste, médecin et boulangère, avait décidé de partir sans rien, par choix, histoire de voir si elle saurait se déshabituer de la vie luxueuse qu'elle avait menée jusqu'à maintenant. Et maintenant, en attendant de pouvoir réouvrir une boulangerie et exercer son métier de médecin, il fallait gagner sa vie.
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