Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, ..., 7, 8, 9   >   >>

[RP ouvert] Tel un phenix...

Gildas


[Genève chez Gildas]

Il la regardait, se doutant qu’elle était au courant de tout mais n’en parlerait pas, suivait le cheminement de ses pensées au travers ses yeux, voyait Eleo dans le reflet clair de ses pupilles.

Oui, c’est elle qui a aménagé cette demeure, j’ai tout laissé en l’état ; si elle revient elle sera sans aucun doute heureuse de voir que ….. que ….. elle est toujours la bienvenue.

Fermant les yeux un instant il se remémore cette soirée gâchée par sa faute, puis la colère et enfin la honte de l’avoir fait souffrir, d’avoir brisé deux vies.

Ho, excusez-moi Alvi … regarde ses mains crispées sur les accoudoirs du fauteuil … vous dîtes qu’elle revient vers Genève bientôt … vous en savez sans doute plus que vous ne voulez le dire mais ces nouvelles me réjouissent.
Oui je la connais, trop bien même « sourit » vous avez raison je vais confier une lettre à vos bons soins.

Gil s’isole dans un coin de la pièce, prend un parchemin, une plume et la trempe dans un encrier.

Citation:
Eleo, ton amie Alvi m’a un peu rassuré sur ta santé. Tu reviens à Genève, rencontrons-nous. Je ne mendie pas ton pardon, non, le mal est fait ; je pense à toi à chaque heure du jour et de la nuit …. à toi tout simplement. J’ai envie de te dire que je ….. non je te dis … je t’aime ma rouquine.


.... sèche l’encre, roule la lettre, y met un joli ruban et la tend à Alvi

Tenez, envoyez-lui ce parchemin, votre pigeon connaît le chemin maintenant et dites-lui que je l’attend.
--Eleo


[ Lodève - Languedoc ]
Le retour se préparait.. Mando gérait l'organisation des deux lances.. et elle s'occuperait de prévenir la Savoie de leur passage. D'avoir revue Ethana lui redonna une énergie nouvelle.. Etha venait à Genève.. d'ailleurs ils venaient presque tous à Geneve.. toutes les routes mènent au "phare".. tout le monde fuit les cités ennuyeuses..

La rouquine s'affairait, des pigeons volaient depuis plusieurs jours, une agitation qu'elle gérait au mieux, après tout, en voyage ce n'est pas toujours évident. Et le pigeon gras, bien dodu se pose là.. elle le connaissait bien celui là. La bête très docile se laisse soulager de son fardeau. Eléo déroule et... s'assied!
Le regard dans le vide un moment, elle relit à nouveau..

Citation:

Eleo, ton amie Alvi m’a un peu rassuré sur ta santé. Tu reviens à Genève, rencontrons-nous. Je ne mendie pas ton pardon, non, le mal est fait ; je pense à toi à chaque heure du jour et de la nuit …. à toi tout simplement. J’ai envie de te dire que je ….. non je te dis … je t’aime ma rouquine.


Il n'y avait rien de simple, elle était partie furieuse et triste, partie sur un coup de colère. Mais Gil était en elle, ça elle ne l'enlèverrait pas.. il est celui qui lit dans les yeux, il est celui qui comprends sans avoir à dire les mots.. L'effet de la colère dissipée elle avait fait en sorte d'oublier mais c'était inoubliable, on efface pas une vie si riche d'émotion en partant en voyage..
Elle verrait une fois rentrée, mais de toute façon il fallait qu'elle rentre.. quoiqu'il arrive!

Elle prend la plume et prépare une réponse qui irait directement chez Gildas..






Citation:
Ma Limace,
Mon pardon tu l'as eu. Je n'aurai pas du partir ainsi mais c'est fait. Tu me connais mieux que quiconque, je ne suis pas patiente ni à tendre l'autre joue.. je n'aurai pas du m'emporter ainsi mais c'est fait!
Je ne sais pas exactement quand je serai de retour... comptes dix jours voir douze.. j'ai un peu de paparasse à régler.. si ça tenait qu'à moi, les laisser-passer je m'assoie volontiers dessus mais je ne suis pas seule et les Savoyards sont... si frileux qu'ils ferment leur frontière dès le moindre coup de vent.. enfin.. je vais rentrer et il faut en effet que l'on parle.. d'ailleurs j'ai quelque chose à faire une fois rentrée et je vais avoir besoin de toi... et dans ce domaine tu es le seul en qui j'ai confiance..Bien-sur tu pourras refuser... cela prendra trois voir quatre jours, je ne peux pas t'en dire plus.

J'espère que tu vas bien ..

La Grenouille.
Gildas


[Genève lundi matin]

La nuit était passée calme. Il avait écrit à Eleo ce qu’il avait à lui dire, s’était débarrassé des mots qui lui pesaient. Gil s’affaira dans la maisonnette, nettoya, rangea, ouvrit grand les fenêtres restées closes depuis son départ. Le soleil entra à flots dans les pièces qui reprirent une nouvelle couleur.

Il se surprit à siffloter. "Belle journée en ce lundi, jour de la lune" Il se demanda si dame Alvi allait revenir ce jour, lui apporter un panier et peut-être des nouvelles. Ces deux visites lui avaient fait un bien immense, elle connaissait Eleo, il pourrait en parler avec elle ou tout simplement la sentir présente juste en regardant son amie.

Je vais aller au village voir les embauches et acheter un pain pour consommer le reste des victuailles qu’Alvi m’a apporté

Il sortit, laissant tout ouvert. En chemin les oiseaux encore frileux commençaient à chanter. Un gros pigeon le frôla puis revint vers lui, tourna dans un bruissement d’ailes comme s’il allait se poser sur son épaule puis repartit.

Il me nargue ce volatile … hummm avec quelques petits pois il devrait être succulent. Si au retour je le vois il va agrémenter mon repas du midi

Souriant à cette pesnsée il continua vers la mairie.
--Mandorrallen


[Lodève]
La nuit avait été agitée pour Mando. Sa belle était endormie a ses côtés mais lui craignait de la rejoindre dans son sommeil. En poussant un soupire funèbre, il se résolut a quitter la chambre pour ne pas inquiéter son amante au cas où elle se réveillerait. Il enfila rapidement ses braies, ceignit son épée et descendit le plus discrètement possible au rez de chaussé. Un bol d'air frais lui ferait le plus grand bien et chasserait ses mauvais rêves.

Le jeune homme ouvrit la porte et ferma les yeux, appréciant la caresse du vent sur son torse nu. Il faisait froid, mais Mando appréciait la sensation de quasi douleur qui faisait frissonner son corps, le faisant se sentir... vivant. Au bout de quelques minutes, il finit par réouvrir les yeux. L'aube pointait déjà le bout de son nez. Il aurait beaucoup a faire aujourd'hui. Il s'était improvisé meneur de la petite expédition pour le voyage de retour, la tâche n'était guère aisée d'autant qu'il n'avait que trop peu voyagé. Fort heureusement son manque d�expérience en la matière était comblé grâce à l'aide d'Eleo qui s'occuperait des laisser passer.

Un bruit de pas le tira de sa méditation. Il s'agissait probablement de sa belle... Mando se maudit intérieurement de ne pas avoir été plus discret.
Gildas


[Genève au soir]

Mairie, marché, bords du lac, il avait même fait un détours par son champ et revenait tranquillement chez lui.
Il fût surpris de voir un pigeon sur le bord de la fenêtre. Il s’approcha doucement, crût voir le volatile lui faire un clin d’œil et lever la patte « je rêve là », se frotte les yeux.
Ho un tube à sa patte, le détache et entre dans sa demeure.

Se ravisant, il ouvre la fenêtre et donne une poignée de graines et une coupelle d’eau à ce brave animal.

Voyons les nouvelles.

Il déroule fébrilement le parchemin et le parcours des yeux.
Ses yeux s’illuminent, son cœur se met à battre plus rapidement et il sent une bouffée de bien être envahir son corps

Citation:
Ma Limace,
Mon pardon tu l'as eu. Je n'aurai pas du partir ainsi mais c'est fait. Tu me connais mieux que quiconque, je ne suis pas patiente ni à tendre l'autre joue.. je n'aurai pas du m'emporter ainsi mais c'est fait!
Je ne sais pas exactement quand je serai de retour... comptes dix jours voir douze.. j'ai un peu de paperasse à régler.. si ça tenait qu'à moi, les laissez-passer je m'assoie volontiers dessus mais je ne suis pas seule et les Savoyards sont... si frileux qu'ils ferment leur frontière dès le moindre coup de vent.. enfin.. je vais rentrer et il faut en effet que l'on parle.. d'ailleurs j'ai quelque chose à faire une fois rentrée et je vais avoir besoin de toi... et dans ce domaine tu es le seul en qui j'ai confiance..Bien-sur tu pourras refuser... cela prendra trois voir quatre jours, je ne peux pas t'en dire plus.

J'espère que tu vas bien ..



Il se mit à penser …….
C’est vrai qu’elle n’a jamais tendu la joue, heureusement d’ailleurs, c’est une femme forte et je l’apprécie ainsi… s’emporter ! … c’est normal, j’aurai réagi de même, je ne peux lui jeter la première pierre

Se reprenant …

Que veut-elle me faire faire ? Je verrai mais je suis partant. Je lui ferai réponse demain afin que son pigeon se repose de ce long trajet.

Ouvre la fenêtre, l’attrape et l’installe dans un panier garni de paille non loin de la cheminée.

A demain pigeon ... moi je vais au lit
--Eleo


[ Lodève-Languedoc ... sur le départ ]

La rouquine attendait le départ.. il serait huit à prendre les chemins.. ! Elle avait hâte de bouger la "sanguine" .. Elle avait promis à ses nouveaux amis que si Genève ne leur plaisait pas, elle les ramènerait à Lodeve.. ! C'était un "marché" honnête à ses yeux.

Tout était prêt, juste que les Savoyards n'étaient toujours pas prévenus..! la paperasse n'était pas sa tasse de thé et avancer de deux noeuds par deux noeuds ... ne l'était pas non plus!

Mando boudait, elle refusait de se confier sur ses activités.. c'était ainsi et non négociable, elle vivait libre et la seule personne à qui elle pourrait rendre d'éventuels comptes était sa limace.. on ne retirait pas toute une vie de façon d'être et de liberté à cette rouquine.. Elle avait fait de Gil son compagnon à tout point de vue et son confident, son ami... son amant!
Elle avait perdu ses marques, ses repères et elle n'était plus elle-même..

Tout s'était compliqué.. et elle n'aimait pas les complications.

Elle rentrait à Genève et...


Santé!!

L'espace d'un instant le temps s'était figé, elle avait oublié la taverne et les gens qui s'y trouvaient.. se ressaisit!

Erf!... santé! Et grimace devant la tisane offerte! elle ne buvait plus! savait qu'elle était trop proche de faire des bétises et la dernière était toujours en phase de digestion...lente... très lente!!

Elle descend d'une traite cette eau coloré sans gout et va emprunter de quoi écrire..

Citation:
Chère Alvi,
Le départ est pour aujourd'hui... l'arrivée est de date inconnue! J'ai du vendre mon bouclier ainsi j'aurai de quoi manger sans avoir à m'arrêter pour travailler mais dès mon retour il me faudra faire cet achat .. bref un contre-temps mais il me semble que les étals de Geneve en sont pourvus.
Merci de prendre soin de Gildas.. encore un moment! Sans les mains hein...
Si tu le vois, dis lui de prendre des forces.
Ce voyage m'a fait grand bien et les nouvelles rencontres sont bien sympathiques! J'avais besoin de ça!

Porte toi bien et nourrit le pigeon..

E.


Eleo revenait s'attabler et reprenait le fil des conversations..
Gildas


[Genève]

Gil se leva de bonne humeur en entendant le pigeon roucouler, lui donna une grosse poignée de graines et une coupelle d’eau.

"Si tu avais apporté de mauvaises nouvelles tu serais déjà dans ma gamelle ….. Mais ….. Prend des forces mon bel oiseau le voyage retour va être long"

Pendant que l’eau de la tisane chauffe Gil s’installe à son secrétaire.
Citation:
Ma grenouille,
Ton pigeon est arrivé fatigué mais j’en ai pris soin ? Ce jour il t’apporte une réponse. Te voilà donc à Lodève mais quand tu recevras ce parchemin tu seras sur le chemin du retour, prend soin de toi, mange et fais attention aux savoyards.
Je vais mieux. Merci pour la confiance que tu m’accordes de nouveau. Je ne sais pas ce que tu veux me faire faire, te connaissant je crains le pire. Je refuserai ou accepterai, tu en seras la première avertie.
La limace

Gil roule le parchemin, le met dans un tube et l’attache à la patte du pigeon qui le regarde d’un œil mauvais n’ayant pas fini sa ration de graines.

"Ben quoi, arrête de picorer tu vas être si lourd que tu ne vas pas pouvoir décoller"

Prend le volatile, ouvre la porte et le lance "Va rejoindre ta maîtresse "
--Mandorrallen


[Lodève, le jour du départ.]

La joie, l'ivresse des retrouvailles avaient à présent laissés place au désespoir. Mandorrallen n'avait plus sa place dans la vie d'Eleo. Tout ses projets, ses rêves, ses désirs avaient volés en éclat à l'instant même où la belle avait mit fin a leur relation. L'avenir qui étaient alors parés de couleurs chatoyantes lui paraissait a présent terne et sans saveurs. Eleo n'existait plus, elle avait bien trop changé, tout comme sa vision de la vie. La belle femme blonde et innocente qu'il avait rencontré un an auparavant avait laissé place a une autre femme, tout aussi belle et désirable, mais désormais farouche et indomptable. Et pourtant Mando l'aimait à l'égal des premiers jours. Seulement cela n'était plus réciproque...

Plus rien n'avait d'importance à présent. Le voyage, son installation a Genève... Il n'en était plus question. Tout n'était plus que poussière, Sa vie avait un gout amer, celui de la défaite, celui de ne pas avoir été à la hauteur. Alors même qu'il songeait à son amour perdu, d'autres pensées, infiniment plus sombres, plus violentes, plus sournoises s'imposèrent à lui. Il ne les connaissait que trop bien et ne tenta pas de résister. A quoi bon maintenant qu'il avait tout perdu. N'étais ce pas au contraire le moment de céder? Le moment d'oublier ce qui faisait de lui un homme? Alors même qu'il envisageait cette possibilité, les murmures s'intensifièrent... le faisant penser a ce que serais sa vie sans cette façade qu'était la bienséance, la générosité, la courtoisie, la tendresse, l'amour... l'humanité. Une vision troublante qui l'attirait de plus en plus. Oui, il devait changer, forcer sa nature.

Le visage d'Eleo s'imposa soudainement à lui, mettant fin à sa plongée involontaire dans les bas fonds de la nature humaine. Comment avancer s'il se cantonnait à vouloir vivre au passé? Il ne la récupérerait plus, il le savait. Elle et Lui était bien trop différents, et si lui s'en accommodait parfaitement, elle n'était pas satisfaite. Une sensation étrange le tira de ses pensées. Une sorte de langueur le gagnait...

Un liquide chaud coulait le long de sa main. Il ne se souvenait pas s'être blessé, pas plus qu'il ne se souvenait avoir sortit le poignard qui venait de lui entailler les veines. Il songea un moment a paniquer, mais se rassura finalement. C'était probablement au mieu, oui, c'était dans l'ordre des choses, ainsi ne serait il plus tenté de retrouver son Eleo... qu'il venait de perdre a jamais. Avec un détachement non feint, Mando observait le sang qui coulait lentement sur le sol, un léger sourire indéchiffrable flottant sur ses lèvres...
--Eleo


[ Lodève]

La rouquine en avait marre..la lance avait volé en éclat et elle se retrouvait à gérer un groupe de personnes alors qu'elle n'avait rien demandé..
Elle entre dans la taverne, furieuse et rageant comme jamais! Elle voulait arracher les yeux de Mando de tout laisser tomber, mettant ainsi tout le monde dans l'embarras.. Ce qu'elle en avait marre des gens égoïstes!


Mando!

Il était là, attablé, levant à peine son regard gris vers elle. Son visage semblait inexpressif.

C'est quoi ce cirque? tu ne pars plus avec nous?


Les poings sur les hanches elle s'avance vers lui; voyant qu'il ne répond pas, s'inquiète et se tient à son côté.. Ouvre la bouche, reste stoïque un instant..

Mando?... le murmure à peine audible, le coeur battant la chamade et la peur qui la saisissait...

MANDOOO !!!! NONNN!!!

Elle se penche sur lui, prend la lame et la jette loin, déchire le tissus de sa jupe en bandes larges et panse le bras faisant un garrot serré.

Tu es fou! complètement fou! Je n'autorise personne à mourrir pour moi!

Elle superpose le tissus...

Ne meurs pas..! Bats toi pour ta vie... Je n'ai rien à t'offrir.. ton absence a été trop longue.. j'ai cru que l'on pourrait repartir du début mais... ce n'était plus possible.. Je te l'ai dis.. je ne suis plus celle que tu as connu..
Passe sa main sur la joue de Mando.. plonge dans ce regard .
Laisse les démons dormir... ! Tu ne peux pas t'ôter la vie .. tu vaux mieux que ça.

Elle vérifie le bandage, s'assure que le sang coule moins.

Tu as une place dans mon coeur mais.. c'est Gil que j'aime..
Tu as le droit de m'en vouloir mais pas de lui en vouloir ni de te faire du mal!


Rentre avec moi à Genève... reprends des forces et réfléchis à ton avenir. Pas à ta mort.

Elle était agenouillée devant lui, son visage dans les mains... ressentant une tristesse immense.. mais refusant le geste qu'il avait fait! Refusant la faiblesse, refusant le simple fait de ne pas vouloir se battre...

Mando?.... rentre avec moi!

--Mandorrallen


Dans le brouillard, une voix se fraye un chemin vers sa conscience. Une voix qu'il ne souhaitait pas entendre, qu'il ne souhaitait plus entendre. S'attendait elle à ce qu'il se conduise en adulte raisonnable? Son amour transcendait la raison, il ne le pouvait tout simplement pas. Il ouvrit les yeux, en espérant n'y voir que le néant et l'oubli, mais la belle était hélas bien réelle, tout comme le fait qu'elle essayait de l�empêcher de s'ôter la vie. Ne pouvait elle pas simplement l'oublier comme lui s'échiner à le faire en mourant? Il aurait du se douter que cela ne serait pas aussi simple.

Faire preuve de raison... retourner a Genève et réfléchir a son avenir... Voilà qui promettait d'être enrichissant. Mando secoua négativement la tête pour exprimer son refus. Non, il ne pouvait s'y résoudre. Alors que le sang ne coulait plus et que la vie affluait à nouveau en lui, le jeune homme put y voir plus clair. Il la laissa le panser sans mots dires, écoutant sa diatribe du début a la fin.


Au bout de quelques minutes il parvint a articuler péniblement une réponse a peu près claire.


Je ne pourrais Te suivre Eleo, plus jamais, et Sâches que je n'en veux qu'à moi même si les choses ont tournées ainsi. Point ne tournerais ma colère envers Toi ou Ton compagnon. Maintenant laisse moi jeTe prie.


S'il avait parlé plus longuement, sa voix se serait brisée sous le coup de l'émotion, mais son regard en disait plus long que maints discours. Ses yeux couleurs gris aciers se vrillèrent dans ceux de la belle, témoignage de l'amour inaltérable qu'il lui portait.
--Eleo


Te laisser? Etrange... d'habitude c'est toi qui me laisse.
Elle était en colère contre lui mais aussi contre elle-même.
Le regard de Mando la troublait mais elle savait que plus rien ne serait comme avant...

C'est injuste ce que tu fais! Tu veux mourrir parce que tu refuse d'affronter la réalité.. et tu penses que je vais te laisser mourir sous mes yeux?? alors tu n'as rien compris...
Il n'y a pas d'amour à sauver Mando, il y a un homme à sauver! Je pourrais abréger tes souffrances et enfoncer cette lame dans ton coeur...et après???
Ta mort ne changera rien au passé... rien au présent!
Que tu ne veuilles pas me suivre reste ton choix, j'ai toujours respecté le choix des personnes qui m'entourent sauf... le choix de mourir! ...

Elle pose sur lui un regard triste mais déterminé.
Tu pensais pouvoir reprendre notre vie là où elle s'était arrêtée... mais on ne peut pas s'accrocher au passé si beau fut-il..
Tu as profité du fait que.. Gil a fauté .. que mon couple vivait une crise et que peut-être... peut-être même que cette Lara était une passade montée de toute pièce pour que je revienne vers toi..Jamais je ne m'emporte pour des histoires de fesses.. mais là j'ai eu mal, et dans ma douleur et dans ma colère je suis partie, je me suis jetée dans tes bras mais j'ai eu tort! et parce que j'ai fait cela on en est là maintenant!
J'aurai tout pardonné à Gil dans d'autres conditions.. mais j'ai été faible et aveugle!

Tu es revenu.. j'en suis ravie mais ma vie est autre.. et je n'aurai jamais du le laisser.

Je peux simplement te conseiller de changer d'air... de réfléchir et ... j'ai une amie qui pourrait t'aider.. si cela t'interesse.. je te laisserai son adresse..
--Alvinae


Sieur Gildas!! Sieur Gildas!!

Alvi frappait à la porte. Elle avait dans sa main une lettre de Eleo, le pigeon l'avait réveillé avant même que le soleil se lève et la lecture faite elle s'habilla à la hâte et couru chez Gildas.

Toute essoufflée par sa course elle respirait vite quand la porte s'ouvrit. Sans chercher à savoir si l'homme était décent, elle lui mit la lettre entre ses mains.


Lisez donc !


Citation:
Ma chère Alvi.
Je suis toujours à Lodève. Et la colère m'accompagne ainsi que l'incompréhension. Mando a eu un accident et de fait nous nous retrouvons avec du retard sur ce fichu départ nous mettant dans un embarras certain.
J'espère que nous aurons franchit les portes de cette cité endormie ce soir. Un jour de plus ici me fera perdre la tête!
Nous sommes huit au départ et serons cinq à l'arrivée de Genève en deux lances, Mortor nous accompagne ainsi qu'Ethana une amie de longue date, et de nouveaux amis que j'aurai l'immense plaisir de vous présenter.
Va voir Gildas et demande lui d'ouvrir ma maison, de l'aérer et s'il peut aussi, préparer du bois ainsi en arrivant je pourrais laisser la maison à mes amis, le temps qu'ils se trouvent une jolie demeure.

J'espère que tout va bien !! J'ai hâte de rentrer, de ... de rentrer!
Rassure Gil, dis lui que je vais bien et que je le remercie pour tout.

Bien à toi,
E.
--Eleo


[ Lodève - Languedoc ]

La tête dans les mains, elle respirait le plus calmement possible! La zénitude l'avait quitté rapidement après être partie de Genève et là .. elle était au bord de l'explosion...

Ce soir elle quitterait Lodève avec finalement Mortor et Ethana. Les gens partant, ne partaient plus.. les vivants voulaient mourrir... où peut-être que finalemet ils resteraient en vie.. Bref ell en avait marre de ce voyage merdique !

Ce soir elle rentrait chez elle, suive qui veut, ce n'était plus du tout son problème à la rouquine qui avait assez perdu son temps!
Gildas


[Genève très très tôt]

Crévindiou ! Qui mène ainsi le diable si bon matin

Réveillé en sursaut par des cris et un tapage sur sa porte, Gil saute de son lit et ouvre la porte. Surpris il voit Alvi …. Cache comme il peut sa mi-nudité .. Je reviens

Me voilà beau, que me voulez-vous si bonne heure ? Allons reprenez votre souffle et entrez

Prend la lettre qu’elle lui tend, prépare un café, le lui sert quand il est chaud.

Bon voyons ce qu’elle me dit ….. Ah elle est gentille, elle ramène des amis … et moi je fais le ménage

Eclate de rire …. Pas de problème, je peux au moins faire ça pour elle … aérer la maison, faire provision de bois et aussi quelques victuailles.
Dites Alvi, si vous le voulez, restez déjeuner avec moi ce midi … nous parlerons d’Eleo et vous pourrez peut-être me donnez un coup de main, les lits à faire à deux c’est plus facile et puis vous savez … le ménage et moi


La regarde en souriant. Buvez votre café, je m’en vais faire un brin de toilette.
--Alvinae




[Genève - Chez Gildas ]
Oui..oui faîtes comme chez vous. Elle reluquait Gildas. Je vais attendre que vous soyez propre pour poursuivre... cette conversation. Puis l'image de son amie s'impose "sans les mains hein" oups.... machinalement, glisse ses mains dans son dos... bah les lèvres... pense t-elle...
Tressaille!

Non mauvaise idée, Eleo manie très bien l'épée.. passe la main sur son cou... se serait dommage...murmure t-elle
Elle entend les bruits venant de la pièce voisine.. se sent très... tentée.. après tout qui pourrait le savoir si elle... enfin... si elle aide son prochain... se serait dommage qu"il glisse ou tombe ou se blesse... Eleo lui en voudrait s'il arrive quelque chose.. donc.. près du corps il ne peut rien arriver de... dangereux...
Se mord la lèvre, se tord les doigts... et puis si le Très Haut lui a mis là, à porter d'effleurement un homme... ce n'est pas pour rien..
Soupire!
Pourvu qu'il revienne vite entièrement vêtu et qu'il ne sente pas trop bon... le chair est faible et en tant que femme.. la tentation ... bref!

Je tiens à ma tête... et à ma vie..
Tout va bien m'sieur Gildas?
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, ..., 7, 8, 9   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)