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[RP ouvert] Errance Périgourdine...

Sashah
Tomber à genoux, glisser dans l'eau, ne plus penser, sourire à la mort, laisser la vie...

Le sombre envahit son âme, la poétesse dérive là un pied au dessus de l'eau. Comme sur le fil du rasoir, elle ressasse sa vie, sa courte vie, qui s'arrêtera là, si elle le décide.

Et les mots se forment dans son esprit :

LE VIDE INFINI

Quand son esprit frisonne
Dans le silence de l'oubli
Que la mélancolie l'éperonne
Quand la poétesse enfin s'enfuit
Elle tombe et s'abandonne
Dans le vide infini

Ame perdue dans la tourmente
Des pensées les plus obscures
Sashah quelque part se lamente
Sa vie comporte une fêlure
Un souvenir, ou sa vie la hante
En elle s'ouvre une blessure….

Nul ne peut ignorer sa souffrance
Du moins ceux celle qui la blesse
Et rester dans l'ignorance
La regarder en faiblesse
Elle n'écrira plus des poèmes elle pense
Pour égayer sa détresse !

Vous qui sans retenue
Un jour, l'avez tourmenté
Elle laisse aux inconnus
Ces quelques vers torturés
Pour qu'ils ne perdent pas de vue
Qu’elle aspire à l'éternelle paix

Malgré cette apathie
Ce vil engourdissement
Cette torpeur qui soudain l'envahit
Sa vie qui part, là, maintenant
Cette déprime qui l'ensevelit
Dans les profondeurs du néant

Elle voudrait pourtant qu'un matin
Elle puisse se lever de son lit
En n'ayant plus peur de demain
Et même en souriant à la vie
Et en éloignant d'un revers de sa main
Le vide qui l'étreint, ce vide infini…


Saute Sashah, saute ! lui souffle une petite voix...
_________________
Gorborenne
Bergerac sur Dordogne, rive calme ou vaguelettes se cognent.
Géant à l'arptente, comme toujours, Aveugle d'errance, aucun détours,
S'en arrive en ville, à peine, s'en vient retrouver sa Nièce...
Mais ce peut-il les sentes apportent d'autres promesses?

Ne jamais croire à la destinée, la Vie doit des rêves se forger,
Mais jamais la Vie ne se laisse à la coïncidence
Les Chemins se mêlent à leur essence...

Retrouver le Temps, retrouver l'Envie,
Retrouver les routes que l'on s'est promis...
Il est là, enfin, tant attendu, son faciès d'Aveugle déchevelu
Silhouette à l'impose qui trône cavalière,
Bandeau aux yeux contraste l'allure guerrière

Un pont, une rivière, rappelles-toi Dragon!
Combien de choses n'ont pas commencé de telle façon
Routes qui se croisent, dans le temps et l'espace,
Flammes qui dansent, qui s'entrelacent

Quelle est cette brise qui te porte fragrance?
Un parfum d'inconnu, qui invite à la danse...
Quelque chose qui brûle non loin, une présence,
Une respiration, une aspiration d'absence...

Une bise glaciale qui passe, qui fige quelque chose,
Qui fige un feu qui ne s'exprime sans verve ni prose,
Géant qui arrête sa monture, frémit du nez sous le vent,
Sorte d'énigme en figure, l'Aveugle souriant

"Toujours l'hiver arrive à celui qui attends sur la rive"...
Est-ce un signe vraiment? Ou rien de plus qu'un tournant?
La tête qui pointe l'horizon du menton,
Une question qui se lâche, à l'abandon...


Savez-vous Damoiselle que les Dragons ne craignent pas le froid mais qu'ils redoutent pourtant l'Hiver?
Ils n'ont pas peur de souffrir... ils craignent que leur âme se délétère....


Les Dragons, il vient d'en enterrer une demi douzaine...
Et déjà, étrange, petite Flamme qui se démène...
Se pourrait-il qu'il y ait une chance?
La Vie, jamais ne laisse de coïncidence...

_________________
Alix_du_vivier
[Bergerac ou le besoin de soleil et la soif de lumière !]

Le temps d'un moment,qu'elle voulait beau, elle retrouve une complice et pourquoi pas, un nouvel ami.

Jeune brune et solitaire
Souvent elle ne fait que se taire
Parfois elle ne sait que faire

Combien de fois, les as t-elle parcourue, Ces rues de Bergerac, ces rues si pentues
Croisant tantôt , visages sourires, tantôt visages larmes.

La brune se mit à penser.

Le sourire est une grâce
Que le visage mérite
User de son audace
et puiser sans aucune limite

Le plaisir de l'offrir.

Les larmes sont brûlures
Quand le coeur est souffrance
Elles brisent l'armure
Et se montrent avec arrogance

Au nom de tristesse.

Au nom du bonheur
Perles nées des yeux
Noblesse du coeur.
Que résonnent les rires.

_________________
Sashah
Citation:
Savez-vous Damoiselle que les Dragons ne craignent pas le froid mais qu'ils redoutent pourtant l'Hiver?
Ils n'ont pas peur de souffrir... ils craignent que leur âme se délétère....


Un pied qui semble attiré par l'eau, le second qui lui reste sur la berge, la vie qui veut s'enfuir, la raison qui s'égare, l'âme de la poétesse qui se perd...

Elle est là entre le vide et la vie a vouloir se donner un destin funèbre quand elle entend une voix inconnue.

Les mots s'engouffrent dans son esprit, n'arrivant cependant pas à le pénétrer, ils ricochent sur son âme en partance, finissent par s'immiscer, mettant en veille une muse endormie.

Elle se retourne vers la voix, l'air hébété, le pied encore suspendu, le visage douloureux, la détermination dans les yeux. Là haut dans sa tête cette musique étrange ne s'est pas tue.

Elle semble réfléchir, baisse le regard, puis le remonte vers le cavalier. Alors après un court instant, la voix de la castillane s'élève douce, à l'accent étrange, et les yeux égarés elle répond :

- Ainsi vient la neige après le feu et même les dragons ont une fin.
@Tolkien

Elle se détourne de lui, reportant son attention sur l'eau et la folie semblant vouloir s'emparer d'elle, le visage penché au dessus de l'eau elle dit :

Se plongeant subitement dans l'oubli,
Moi, Kalliópê du Dragon j'ai perdu ma poésie
Les ténèbres viennent me séquestrer,
Il était temps, je n'arrive plus à penser.

Il ne reste que le vide qu'il a laissé dans mon esprit,
Peu à peu, ma vie se dissolue;
Mon être tout entier en devient meurtrit,
Mon existence ne m'importe même plus.


Saute Sashah, saute, lui susurre la petite voix...

Un pas il lui reste juste un pas à faire.
_________________
Gorborenne
La rivière s'écoule sans attention,
Qu'importe les saisons,
Son existence n'est qu'une destination
Et toujours ses flots y arriveront...

Une voix, présence qui se repère,
Timbre Castillan à l'exprime des contraires,
Même les Dragons souffrent de flammes de l'Enfer,
Même les Dragons se meurent aux froids polaires...


Toute chose à une fin, Damoiselle,
Le Temps, Seul le Temps est éternel,
Mais la Vie, faites d'espoirs et de fables,
Envers et contre tout, la Vie reste immuable...


Lentement se descelle Orion,
Sol qui vibre d'atterrissage de Dragon,
Cape qui retombe, les ailes se referment
S'approche de ses bottes, le pieds ferme,

Quelques pas, cherche l'espace, juste d'une main,
Main qui s'accroche une épaule, doucement la retient.
Mais de tirer ou pousser, le choix n'est jamais sien,
Il n'est qu'à l'Errante, celui de changer de chemin...


Ce que tu as perdu, Petite Muse, tu peux toujours le retrouver,
Ce n'est qu'à l'abandon, que rien ne peut plus être sauvé...
Et l'abandon n'est pas encore ton cas, sinon, tu ne serais entrain d'hésiter...


Des mots, inutile... si tu crois que ça la retiendra!
Cette flamme subtile... qui te nargue sous tes doigts...
L'abîme tranquille... l'Oubli, à moins d'un pas,

Quelque chose, au chant de rivière qui appelle
La Vie qui le nargue, toujours si douloureusement belle
Trainons nos blessures, pour un autre bout de ciel...

Géant d'Aveugle là, une seconde à l'hésite aussi,
Orion, main toujours à l'épaule de Kalliópê
"Dragon, ceci n'est pas ton choix,
La sauver, peut-être, ne t'appartiens pas"

Quelque chose au bandeau, comme un larme d'humidité
Pourtant la main, rebelle, vient doucement à tirer,
À l'attirer elle, à peut-être vaincre le vide,
Vide qui encore appelle, comme un démon avide...

_________________
Sashah
Citation:
Toute chose à une fin, Damoiselle,
Le Temps, Seul le Temps est éternel,
Mais la Vie, faites d'espoirs et de fables,
Envers et contre tout, la Vie reste immuable...


Des mot, encore des mots à méditer !
Son esprit émerge des flots où il a déjà coulé.
Un sens à trouver… on lui donne à réfléchir,
Quelque part dans sa brume, un géant vient de surgir.

Là dans son dos elle sent une présence
A mesure qu’elle analyse les phrases pour leur donner un sens
Fallait-il qu’elle tomba sur un homme sensé
La muse-poétesse au moment de se noyer ?

Une main sur son épaule vient de se poser,
A travers sa houppelande elle sent des doigts se contracter


Citation:
Ce que tu as perdu, Petite Muse, tu peux toujours le retrouver,
Ce n'est qu'à l'abandon, que rien ne peut plus être sauvé...
Et l'abandon n'est pas encore ton cas, sinon, tu ne serais entrain d'hésiter...


Un pas, un pas de plus et tout est terminé.
Mais à mesure qu’il parle, elle se sent en arrière tirée.

La rive semble s’enfuir, elle a reculé de deux pas
Elle bute contre un corps puissant, son esprit se débat.
Face à son destin, il vient de la retenir
Doit-elle reculer, se battre ou bien encore s’enfuir ?

Elle hésite le souffle court, l’esprit qui se rebelle
Les mots la percutent, la vérité soudain se révèle :


- Je ne veux pas mourir, je suis déjà morte je crois.
- Ne faut-il pas mourir un peu pour renaitre parfois ?


Elle finit par trembler, le froid l’engourdit
Le choc peut-être aussi, d’avoir voulu s’ôter la vie
Le poétesse sent toujours la main posée sur son épaule
Le vent déploie des ailes et une cape la frôle.

De cape elle n'en a pas, elle n’ose se retourner.

_________________
Gorborenne
Deux pas, à la Vie,
à l'odeur des défis
Continuer de brûler dans la nuit,
À mourir sans être vaincu,
Marcher, toujours à l'Envie,
Vivre La beauté d'une cause perdue

Quelque chose à la rencontre, présences qui s'effleurent
L'échine qui frémit, une étincelle, une chaleur
Draconie, un Feu qui brûle comme caresse la brise,
Un Vent de Liberté, des âmes que rien n'emprise...

De bras et de cape se referment sombres ailes
Sans serrer, juste à l'enveloppe de Flamme si frêle,

Quelque chose dans l'air, qui se suspend,
Quelque chose à chant de rivière, qui fige l'Instant,
Anges et Démons s'arrêtent, les regardent curieusement,
Mais sans chercher d'un pourquoi, se demandent comment

- Je ne veux pas mourir, je suis déjà morte je crois.
- Ne faut-il pas mourir un peu pour renaitre parfois ?


Douleur qui parle, mais de mots toujours si vrais,
Mourir pour renaître, cécité imprimée de ce fait...
Un sourire qui se dessine, en mine de Dragon
Des âmes, visages tournés au même diapason,


Tu as raison, le rêve est un feu qui sourde tout bas,
Tu peux le fuir ou l'aimer, à l'errance de tes pas,
Tu peux le perdre, le retrouver, si tu en fais le choix...


Quelque chose de calme, dans la respiration,
Une once de sérénité, l'idée d'un d'horizon,
Lourde, à l'empreinte de ses propres cicatrices,
Et pourtant, une Foi d'intangible qui se glisse,

À l'écume des jours qui coule dans le sang,
À l'écume des sables qui roulent sous l'océan,
À l'écume de la Vie, à l'assaut du Temps,
À l'oubli de l'Hiver, l'espoir d'un Printemps...

_________________
Sashah
Le feu renait en elle, sous le souffle de sa brise
Frileusement elle revit et sur son âme la mort n’a d’emprise
La poétesse ferme les yeux et laisse la rivière couler
De ses pleurs sur ses joues à la peau mordorée.

Ses épaules sentent la chaleur qu’il lui transmet
Sous la flamme de ce corps de dragon aux ailes Dragonet
Son mécène s’est perdu dans les méandres de l’oubli
Abandonnant sa poétesse que sa muse a trahi.


Citation:
Tu as raison, le rêve est un feu qui sourde tout bas,
Tu peux le fuir ou l'aimer, à l'errance de tes pas,
Tu peux le perdre, le retrouver, si tu en fais le choix...


Le miel sur ses maux l’apaisent doucement
Elle sent la paix revenir et s’abandonne lentement
Aux bras qui l’enveloppent et la garde au chaud
De cet inconnu qui lui rend espoir en choisissant ses mots.


- Un rêve sans étoile est un rêve oublié

Murmure-t-elle tout bas :

J’ai perdu le nord
Ne retrouve plus le berger
Mon étoile s’est égarée
Elle qui brillait de l’aube jusqu’à l’aurore
Je deviens un trou noir, mes pensées s’étiolent
Même ma rose des vents se déboussole.


Sa voix se brise, ses pleurs sont silencieux, elle ne sait plus si elle pleure ou bien si il pleut.
_________________
Gorborenne
Plus que l'Horizon importe la Route où nous cheminons,
À la croisée des chemins, celle des Dragons.
Peut-être encore les doutes subsistent sous la pluie
Pourtant les bras d'Orion se resserrent sur Kalliòpê

La brise distraite reprend son amuse,
Taquine l'étoffe, écrin d'Aveugle et de Muse
Rebondissent en silence quelques sanglots
Se livre poids de l'absence, de quelques mots...

J’ai perdu le nord
Ne retrouve plus le berger
Mon étoile s’est égarée
Elle qui brillait de l’aube jusqu’à l’aurore
Je deviens un trou noir, mes pensées s’étiolent
Même ma rose des vents se déboussole.


Les errances sans fin, la blesse du Sentier,
Ne parfois pas savoir vers où il faut rêver...
Des doigts timides qui lui valsent une mèche autour de l'oreille,
Murmure à l'élan d'existence qui toujours s'émerveille...


Redresse tes yeux, contemple le firmament!
Ce que les nuages cachent reste présent:
Des étoiles, qui par milliers convoitent
Qu'en leur nom on se traîne ou se batte...

Mais un Dragon se rit des cieux et de leur infini
C'est en nos seins que brille l'étincelle de Draconie...
J'ai aussi perdu mon Étoile, en même temps que toute lumière
...
C'est en toi que tu trouveras le Feu qui toujours t'éclaire...


Pour continuer à vivre, ne suffit aucune raison,
Combien de rêves? Mais d'unique est la Conviction
Vivre pleinement, de joies comme de douleurs,
Oser se pardonner... déjà d'avoir peur...


C'est à nous, à toi seule que le Monde appartient,
Notre éclat ne se satisferait d'un moins vaste écrin
Et pourtant, à lui-même toujours il se suffit
Tu es la seule Déesse de ton propre univers, Kalliópê...


Quelque chose de plus tendre dans l'étreinte
Braise qui s'anime, enflamme son empreinte,
Comme à l'écho de Féerie, patrie éteinte...
Qu'importe en quelle terre germe la Graine de Folie,
Au cœur des poètes, toujours elle scintille...

_________________
Sashah
Ses peurs se terrent et ses larmes se tarissent
Son visage se fait serein et un sourire s’esquisse
Elle lève ses yeux bruns vers le visage de l’inconnu
Y découvre un bandeau qui lui cache la vue.

Étrange destin qui se joue là
Voici qu’on lui envoie un homme qui ne voit pas.
Un cygne passe sur le fleuve tranquillement
Cet oiseau est le symbole de la muse, bien vivant.

Le ciel lui joue dirait-on un drôle de tour
Hier encore elle disait demain est un autre jour.

Ses doigts frôlent le bandeau avec timidité
Un geste furtif qu’elle n’a put empêché

- Si le dragon s'est brûlé à la lumière, la lumière a connu les ailes du dragon et les a aimées.

Les bras se sont resserrés autour de sa taille
La poétesse s’est lovée pour oublier ses failles
Sans aucune retenue elle pose la tête sur son épaule
Qu’importe les convenances quand la mort vous frôle.

Elle murmure alors tout bas :

- La Kalliópê Messire s’appelle Sashah.
_________________
Gorborenne
Un changement imperceptible à l'atmosphère,
Une parfum qui flotte, fragrance altière,
Sous les doigts, la renaissance de l'éphémère,
Doigts qui passent, caresse passagère...

- Si le dragon s'est brûlé à la lumière, la lumière a connu les ailes du dragon et les a aimées.

À quel point Poétesse peut être dans le vrai...
Ô Ma Cédalia, ma Mieux Aimée,
Toi qui t'es éteinte à tout jamais
Brûler d'amour, à s'en aveugler...

Aucune amertume pourtant, à cette tristesse,
Juste un voile de brume, un rêve qui nous délaisse,
D'autres instants, là, à l'attente de saisir,
Faire d'aujourd'hui un unique, à la toise de l'avenir,


Sans doute as-tu été Lumière, dans une autre vie...
Je peux t'apprendre à être un Dragon dans celle-ci...


Tout d'épaules en largeur accueillante,
Géant guerrier à l'aura reposante...
Parfum de Muse, étrangement qui l'enveloppe,
À la sauvage d'un Lys, de quelques Héliotropes,

Quelque chose, en elle, qui le désarme,
À l'impulsion de lui préserver ses larmes,
Sans plus d'énigmes au sourire qu'il offre,
Comme à la clé d'un précieux coffre,

Sashah... Divine poétique de l'Asgard,
L'évidence qui s'écrie: "Regarde!"
Quelque soit le nom qu'elle porte,
Toujours à l'honneur de verve accorte...

Une main à l'enlace de ses cheveux,
Se perds en cascade d'un tourbillon soyeux,
Contourne l'Andalousie au coin de ses yeux,
Parcours qui s'évade de nuque en épaule, comme il peut,
Une quête qui l'emmène en glisse au long du bras
À l'aventure de saisine, à l'accroche de ses doigts,
Un nom qui s'avance, tout bas,


Parmi les Hommes où Dragons se promènent,
Orion a l'apostrophe de Gorborenne...

_________________
Sashah
Citation:
Sans doute as-tu été Lumière, dans une autre vie...
Je peux t'apprendre à être un Dragon dans celle-ci...


Voilà qu’il l’invite à devenir femme de feu
Glissant ses doigts à l’aveugle dans ses cheveux
Sait-il l’inconnu que la muse est sauvage ?
Qu’il n’aurait pu l’approcher sans cette peine qui la ravage ?

La main s’égare de sa nuque à l’épaule
Elle ferme les yeux aimant malgré tout qu’il la frôle
Son esprit s’apaise et se dissipent ses tourments
Serait-il un magicien ce poète géant ?

Comme un serpent elle est figée sous son charme
Fallait-il que ce dragon quelque part la désarme
Et soudain leurs doigts se sont entremêlés
Son esprit se débat, en plein cœur elle est touchée.

Citation:
Parmi les Hommes où Dragons se promènent,
Orion a l'apostrophe de Gorborenne...


Son nom s’infiltre et s’insinue en elle
S’immisce et s’écoule dans ses veines
La Castillane est déjà faite d’un sang feu
Manquerait plus un dragon s’installe dans les lieux...

En d’autre circonstance, elle se serait enfuie
Elle cherche du regard une porte de sortie
Mais ne voit que des ailes qui l’enserrent et la protègent
Pourquoi s’enfuir ? pense la Kalliópê en soupirant en arpège...

Il fallait bien se résigner
Elle était bien dans ses bras, lovée.

La tête posée contre un torse puissant
Ses cheveux châtains qui ondulaient sous le vent
Le tableau était plutôt idyllique
Mais Sashah ne se nourrissait pas d’ idées chimériques

Elle redescendit sur terre…

- Mais si je deviens dragonne, je ne serais plus Kalliópê ? Alors qui chantera à l’oreille des dragons pour les apaiser ?
_________________
Gorborenne
Respirations qui s’immiscent d'une même brume,
Dans les ténèbres, un vieux feu se rallume,

Que sait-elle Castillane, de l'ombre du Géant?
Un cœur sans pitié, mais toujours bienveillant...

En lui pourtant certitude de l'avoir accueillie déjà,
Se serait-il arrêté, s'ils ne se ressemblaient pas?

"Sais-tu ce qu'il adviendra d'elle?
Si à Draconie tu l'éveilles?"
"Elle est déjà des nôtres, Petite Mère,
Elle est de Flamme qui désaltère"

L'emprise de ses doigts doucement se resserre,
Mouvement délicat pour l'arracher de terre,
La garder dans se bras, un frisson de la chair,
L'emporte au gré de ses pas, en long de rivière,


C'est aux flammes de leurs pairs que s'apaisent ou s'embrasent les Dragons,
Kalliópê est l'âme qu'à l'éternel ils te reconnaîtront,
Tes ailes seront ta verve Petite Muse, à l'exacerbe de ton nom...


Démarche calme et tranquille, progresse le Géant
À l'aveugle qui avance, d'un précis étonnant,
(Mais il triche, derrière suit sa jument,
Lui fait éviter l'arbre, d'un discret hennissement)


Un jour, je te raconterai comment Prométhée s'est entravé à tout jamais,
Comment Belladone avait autant d'amour que de cruauté,
Un jour, je te raconterai l'histoire de mes autres Sœurs et Frères
Comment l'Ainé de fratrie reste seul encore qui erre,
Tel est le lot d'Orion, jamais, non, ne jamais oublier
Mais Toi, Petite Muse, c'est nos Espoirs que tu devras chanter.


"Mais qu'espères-tu d'ainsi l'enlever?
Jamais elle ne sera tienne, tu le sais!"
"Elle ne devrait être à personne, et pourtant enchaînée...
Je n'attends rien d'elle, mais je dois la libérer..."

L'envie, oui, de diluer ce qui l'oppresse,
Berceau de ses bras imperceptiblement se redresse,
Contre lui, son souffle chaud comme une caresse,

D'entre les nuage rayon d'une timide allégresse,
Embrase au crépuscule le sang des promesses...

_________________
Sashah
Sans sa permission la voici enlevée
Entre d’autres circonstances elle l’aurait giflé
Mais la muse à tant se perdre est épuisée
Et autour de son cou passe ses bras pour s’accrocher

La poétesse n’est pourtant pas femme à atterrir dans n’importe quels bras !

Parfois elle se donne, s’abandonne à un ébat
Comment écrire l’amour si elle ne le connaissait pas ?
Mais elle ne fait qu’effleurer le cœur des hommes tel un papillon
La castillane depuis la nuit des temps erre attendant son Pygmalion.

Et pourtant elle ne le cherche même pas
Persuadée qu’un jour il la trouvera.

Elle l’écoute lui parler de noms étranges
D’hommes entravés et de femmes qu’il porte en louange
Une lumière invisible semble guider ses pas
Éclairant au passage les embuches qu’il ne voit pas.

La muse s’engourdit et commence à faiblir
Dans le berceau de ses ailes, elle est prête à s’endormir
Garder contre lui la castillane relève du miracle
S’assoupir dans des bras inconnus est pour elle un obstacle

Son corps se détends dans un abandon total
La muse a livré pour la vie sa lutte finale
Elle se laisse emporter par son Dragon sauveur
Il a dissipé ses craintes et pour un temps estomper ses peurs

Mais où l’emporte-t-il ?

_________________
Gorborenne
Une aspiration, sérénité noctambule,
L'impression de sentir le monde à travers une bulle,
Flammes qui s'enlacent, qui se portent
Le pas qui chaloupe doucement, berce et transporte,

Rives de Dordogne, un peu moins ternes,
Dragons Vagabonds, à l'aléatoire d'une caverne...
Être en son castel, qu'importe la tanière,
S'imaginer un palais, d'un vieux moulin de pierre...

D'autres ailes à la nuit, grincent attirantes,
Tournant sans fin de la terre aux étoiles scintillantes,
Un sabot derrière qui clape deux fois,
"Trois pas à gauche, la porte est-là"

D'une botte, à tâtons, battée se trouve,
Poussée légère, béante qui s'entrouvre,
Quelque chose, dans ce manteau d'obscur,
L'appel des ténèbres, ceux qui rassurent
À pas feutrés s'approprie la masure,
Abandonnée à Dragons sans armures...

Un Poème entre ses bras qui se livre à Morphée,
Qu'il étend sur la couche en précieux collier...
Un bijoux que nul n'est digne à porter...
Une main à la joue, se surprend à l'effleurer...
À l'azur de son front, s'ose un baiser,

Dragon à l'écran de la Nuit et du Froid,
À son flanc, doucement, s'assied,
Ne garde qu'une entrelace de doigts,
Présence qui brûle à ses côtés...


Je veille, petite Muse, repose-toi
Cette nuit est tienne, demain, tu renaîtras...

_________________
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