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[RP ouvert] Errance Périgourdine...

Sashah
J'entends ta voix dans le vent
Et je t'entends crier mon nom

Ne sois pas effrayé, viens, suis-moi
Réponds à mon appel, et je te rendrais la liberté"

Je suis la voix dans le vent et la pluie torrentielle
Je suis la voix de ta faim et de ta douleur
Je suis la voix qui toujours t'appelle
Je suis la voix, je resterais



Une mélopée pénétrait son esprit « I am a voice - je suis la voix »
Disait la chanson dans une langue qu’elle comprenait mais ne connaissait pas

La Kalliópê laissait la voix envahir sa tête
Est-ce la sienne ? Une voix venue des celtes ?

Résonnait uniquement dans son esprit
Ou bien se faisait-elle entendre dans la nuit ?

Le dragon l'entendait-il ?
Devenait-elle une simple à l'esprit fragile ?

Elle prit peur de ce rêve étrange qu’elle faisait
Sashah dans son sommeil s’agitait.

Elle sentit une main étreindre la sienne,.
Le souffle du Dragon qui veillait sur elle.

Elle glissa dans un sommeil sans rêves
La muse enfin faisait une trêve.

Doucement les ténèbres l’engloutissaient
Le chant se tut, elle entendit au loin un clocher
Le matin était-il levé ?

Quand elle ouvrit les yeux de l’inconnu la regardait.
Il était assis à ses cotés sur la couche où elle reposait.

Dans la pénombre elle murmura :

- I am a voice ? Ai-je rêvé ? Où sommes nous ?

Elle ne reconnaissait pas l’endroit, une crainte perçue dans sa voix.
_________________
Gorborenne
Une montagne, quelque part... peut-être en Féerie,
Le Vent vallonne et tourbillonne en Voix de l'Infini,
Perché sur une crête, vieux Dragon de cendre,
Veille de son âme ce que le regard ne peut surprendre...

Coeur qui dort, en pleine renaissance,
Draconie qui s'éveille, de toute son ardence,
Sourde sa Flamme, qui couve sans bruit,
Jusqu'à l'éclosion, fracture de coquille...
Contemple et écoute, ce chant qui jaillit,
Voix de la brise qui s'échappe, de la rivière qui coule,
Cri du tonnerre qui frappe, feuillages qui se déroulent

Orion est là, mémoire du temps, gardien de l'espace,
Braise rougissante, guide à travers les glaces,
Contemple Kalliópê, le feu qui la reprend
Par-delà les rêves, un doigts qui se tend
À la montre des cieux d'azur luminescent,
"Écoute cette voix en toi qui t'appelles,
écoute ton cœur petite Muse, et déploie tes ailes!"

...

L'Aveugle a-t-il dormi? Il ne s'en souvient plus,
Une nuit? une vie? combien de lieux parcourues?
Au loin, tinte une cloche, sinistre rappel,
Le Temps passe, mais demeure éternel...
Quelques oiseaux vocalisent déjà au dehors,
À l'annonce de l'aube, au moins de l'aurore...

Un instant, Orion, se tasse de fatigue,
Pourtant, de sérénité toujours s'irrigue...
Bandeau d'aveugle, quelque part, a perdu la cache de ses yeux,
Qui luisent sans lumière l'éclat d'un jais ténébreux

Un murmure, à ses côtés, une présence qui revient,
Qu'importe l'heure, s'esquisse un matin,
Géant en sourire, "nous sommes au début d'un chemin"....


Je crois que c'est un moulin à l'abandon... mais qu'importe d'où nous nous envolons...

En recherche de besace, une main qui tâtonne,
S'en farfouille et revient qui propose une pomme.


Peut-être oui, que tu as rêvé, peut-être as tu juste voyagé...
Peut-être as-tu touché la Voix de ta propre Vérité...


Matin d'Hiver,

la Voix, oui, qui porte Feu, qui éclaire,

Jeune Dragon qui se naît, l'aube est si claire

quelque chose de nouveau, qui plane dans l'air...

_________________
Sashah
Elle a dormi mais ne sait pas combien de temps,
Le temps d’un rêve d’un souffle ou toute une nuit durant.

Une pomme tendue excite son appétit
Elle s’en empare et croque dedans après un timide merci.

Affamée elle l’est et soif de tout connaitre
De ce chauve à ses côtés dont les yeux ne percent plus les fenêtres.
Son âme ne se lit plus, ne voit plus le jour
Fallait-il que l’on s’aveugle aux feux de l’amour.

Pourquoi ?

Voilà le premier mot qui lui vient à l’esprit.
Elle le dit tout haut en mangeant la pomme d’api.

Puis ne laissant pas sa question en suspend,
Elle s’arrête de manger et reprend :

- Pourquoi ce chant, pourquoi moi ? Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi ?

Avide de connaitre les réponses
Elle guette un signe, un geste pour comprendre ce qui la ronge.

Puis murmure d’une petite voix, comme se parlant à elle-même :

J’étais la Kalliopé du Seigneur Dragonet
Le matin de l’Avant, alors que j’étais au palais

J’ai senti un vide en moi, je me suis sentie perdue
Une semaine plus tard, il avait disparu

Je n’ai cessé de travailler pour oublier cette peine
De l’aube au couchant a en perdre haleine

Mais le froid m’a engourdi cependant peu à peu
Rien à faire sans son rire, je me meurs à petit feu

Il était mon guide, ma lumière dans la nuit
Je n’étais rien pour lui qu’une jeune femme mal grandit

Il m’a appris à prendre confiance en moi, à devenir unique
Mais à mi-décembre il m’a abandonné à la politique

J’ai brillé de mille feux
Appliquée et travailleuse j’ai fait de mon mieux

Mais tout au fond de moi je me sens terrifiée
De cette vie de dorure qu’il a voulu me donner

Aux marches du palais la muse s’est consumée
Et j’étais venue ici pour tout simplement…me noyer

Eteindre les flammes qui me brulaient l’âme
Déclenchait en moi des torrents de larmes

Combien de fois me suis-je rendue à son donjon
Pour retrouver là bas un semblant de Dragon

Mais tout est vide, je me brise les ailes à tourner en rond.
Et puis vous êtes arrivé.

Autre Dragon aux yeux aveuglés.
Ouvrez les seulement, je suis sure que vous y verriez
Je suis une muse je vous jure très éclairée.


Elle se tut, n’avait-elle pas fait preuve d’orgueil à croire qu’elle pourrait rendre la vue à un homme qui s’aveugle ?
_________________
Gorborenne
Géant qui s'en relève et s'étire,
Le Rêve qui s'étiole au souffle d'un soupir.
Et pourtant, l'imperceptible dans son sourire.

Dragon qui demeure à l'horizon de féérie,
Reste encore l'Aveugle, qui se traîne ici.
Comme un contraste, quelques gestes maladroits,
Allumer une buche, dans l'âtre froid...

Les main se frottent, se frictionnent
Même s'il est Dragon, il reste aussi un homme...
Petite flambée à se réchauffé le corps,
Le temps reste frileux, dehors...

Immobile, à l'écoute de son histoire,
À la sente de l'être aux accents de sa voix
N'existeront jamais ni destin, ni hasard...
Ne que le Sentier qui propose ses Choix...


Tu peux aimer celui à qui tu dois tes chaines, mais il reste ce qu'il est...
Tu as l'âme d'un Dragon, lui ne sera jamais qu'un Dragonet...
Lui couve des désirs libertins. Toi, tu brûles de liberté...


Verve brutale, il connaît l'homme, un gouffre avide,
Se tourne vers elle, l'encrier d'un regard vide,
Et pourtant, à l'expression, quelque chose de limpide


Cédalia était l'unique Lumière d'Orion,
La seule étoile à qui il voulait offrir l'horizon...
Et il l'a perdue, à trop chasser son Démon...
Ma cécité n'est qu'un maigre prix à cette dérision...


Sans doute un jour, je te raconterai mes blessure,
Sans doute un jour, j'abaisserai cette armure...


Que mes yeux s'ouvrent à nouveau? Peut-être, un jour, je ferai ce choix...
Peut-être, Sashah, quand ces temps arriveront, que cela dépendra de toi...


Retraverse l'espace, revient s'assoir à son côté,
L'ivresse d'un parfum qui vient le chatouiller,
Genoux qui se remonte, au menton calé,
Cherche les mots, d'une réponse à formuler...


Pourquoi nos routes se sont-elles croisées?
Pourquoi cet improbable est pourtant arrivé?
Pourquoi le Soleil se lève et pourquoi doit-il se coucher?
Pourquoi certains cœurs rampent, quand d'autres vont s'envoler?
Y a-t-il à cela un début de réponse cohérente?
"Pourquoi" n'est que l'expression de l'attente...


Un temps de silence, l'espace d'un réflexion,
Lui apprendre à voler, une première leçon...


Ne cherche pas les causes, les conséquences,
Tu les saisiras sans peine en ouvrant ta conscience...
Ne t'arrête pas juste à la joie ou à la douleur,
Il te faut embrasser la Vie dans toute sa splendeur...

Tu tourneras en rond à trop te demander pourquoi,
Ne cherche pas d'où vient ce chant, mais écoute sa voix,
Ce n'est que si tu avances que ton Chemin s'offre à toi...

_________________
Sashah
Citation:
Cédalia était l'unique Lumière d'Orion,
La seule étoile à qui il voulait offrir l'horizon...
Et il l'a perdue, à trop chasser son Démon...
Ma cécité n'est qu'un maigre prix à cette dérision...


Sashah écoutait cet homme et ne le comprenait pas
Son âme se fermait, elle avait peur et elle avait froid
Son esprit se butait à des parois
Une colère sourdait qui ne sortait pas.

La colère ! Il l'avait tout simplement étouffé
Là en l'empêchant de se noyer
Se noyer ? L'avait-elle seulement voulu
Est-ce vraiment à elle qu'elle en voulait le plus ?

Les mots résonnaient dans son esprit
Ne pars pas Sashah, je t'aime reste ici
Tu es devenue froide, je n'ai aucune envie de t'embrasser
Vous partez Sashah, ainsi vous nous abandonnez ?

Pour créer une équipe Damoiselle il faut tout prévoir
Pour les faire jouer à la soule il vous faut tout savoir
Pourquoi ne voulez vous pas de mes articles politiques
Puisque vous êtes au palais j'ai le droit d'étaler votre vie publique !


Les phrases absorbées ressortaient en masse
Lui renvoyant son calvaire en pleine face
Quand dans tout ça avait on penser à elle ?
Mais comment s'envoler quand on vous coupe les ailes ?

La pomme qu'elle vient d'avaler ne va pas rester
Elle se lève soudain et sort la renvoyer.
La colère l'étouffe, elle voit une pelle trainer
Et dans sa folie se met contre un arbre frapper.

Des cris lui échappent, folle de rage
Elle se démène, les nerfs en dérapage
L'outil s'abat contre le tronc, sans relâche et sans pitié
Ainsi sont les muses quand elles veulent se déchainer.
_________________
Gorborenne
Aucune réponse, juste un silence pesant,
Elle se déplace, il l'entend,
Passent quelques instants,
Quand enfin il comprend.

Le Feu qui toujours réchauffe, est parfois si blessant...
S'ouvrent des plaies quand Vérité s'apprend...

"Tu vas trop vite, elle va se consumer,
Sa Flamme! Assumes, tu dois l'alimenter!"
Comme un doute, qui commence à le ronger,
A-t-il seulement assez de carrure pour y arriver...
La sauver peut-être... Mais la libérer?

Une torture qui revient doucement le hanter
Et à ses ténèbres, la porte qui refuse de se montrer,
Deux mains gauches, au long du mur, tâtonner,
Sentir enfin l'ouverture, dehors, la retrouver...

Des Hommes, les Dragons sont le fléau, et les protecteurs,
Mais qui... qui rallume leur feu à chaque fois qu'il se meurt?
Qui, oui, qui viendra essuyer le torrent de leurs pleurs?
La Solitude les condamne-t-elle à jamais, pour le pire et le meilleur?

"c'est toi qui à voulu lui rendre ses ailes
Tu ne fais que lui rappeler que même belle,
La Vie, aussi, est implacable et cruelle"

Reste là un moment, main à l'appui sur le chambranle,
À l'écoute de rage et tourments, une existence qui s'ébranle...

Résonne en lui, chacun des coups qu'elle martèle,
Vieillesse au cœur, soudain qui le rend frêle...

"Je n'abandonnerai pas, pas cette fois,
plus aucune lâcheté ne m'arrêtera!"

Bottes si lourdes sur la neige en blanc
Se guide aux impacts tonnants,
Des pas qui s'étalent, hésitants,
Main qui tremble, tendue devant
N'arrive à plus qu'appel murmurant...


Arrête Sashah, arrête, je t'en prie...
Je...


"Je t'aime! Alors choisis ta vie!
Je t'aime!" C'est ce qu'il aurait dit...

Mais quelque chose pourtant, l'interrompt,
Est-ce une pelle qui lui embrasse le front?
Comme un choc sourd, à l'orée de sa vision...
Vision? étrange, oui, étrange comme sensation...

Aveugle comme pétrifié, un instant hagard,
Quelque chose à l’œil droit, l'impression d'un regard...

Vision pourtant trouble, couverte d'un voile carminé,
Neige toute de sang, en place d'être argentée...

Une silhouette devant lui en mouvance...
Rivière de feu et d'attirance...
Quelque chose qui étincelle...
"C'est toi Sashah?! Que tu es belle!"

La main encore une seconde en suspension,
"Tu n'est qu'un idiot, Orion!"

L'obscurité qui achève de lui chavirer l'esprit,
L'étrange réconfort d'une nuit infinie...
Comme au ralenti, stature qui se tasse,
Géant lentement, s'affale de toute sa masse,

La neige est si douce sous sa joue,
De la neige? ou est-ce de la boue?
Qu'importe ce qui lentement l'engourdit
Qu'est-ce qui importe encore aujourd'hui?

"Pourquoi il fait si froid?
Pourquoi... Sashah...."

_________________
Sashah
La colère rivée au corps
Elle frappe encore et encore
Les larmes se mêlent de désespoir
Frapper le tronc est un exutoire.

Soudain le choc est différent
Elle se retourne en le regardant
Quelques mots qu’il vient de prononcer
Quelques mots et il s’est affalé

Nooonnnnnnnnnnnnn !

Le cri a jailli
Le sang aussi
Le bandeau noir se couvre de rouge
Le géant tombe à terre et plus rien ne bouge

Elle jette la pelle au loin
Regarde le sang sur ses mains
Tout semble allez au ralenti
L’homme tombé et ses mains meurtries.

Ex-Femme de médicastre, elle porte quelques remèdes
L’homme semble dormir ou bien être raide
Elle s’affole et se penche vers sa bouche
Et perçoit heureusement encore son souffle.

Sashah vite ! Cherche du regard sa gibecière
Trouve son cheval qui boutre près de la rivière
Par chance il avait suivi la jument du géant
Par chance elle va la décrocher et revient en courant.

Mains qui tremblent, elle ôte le bandeau du blessé
Voit une plaie sur l’arcade tuméfiée
Farfouille dans sa besace et cherche un remontant
Diable son coup de pelle a assommé le géant !

Elle panique littéralement.

Nooonnn nonnn Gorborenne, réveilles toi
Tu n’es pas meurs, tu ne mourras pas.


Dit-elle en trouvant sa fiole de Groguinolet
Alcool folâtré de Brubrulegueux son frère ainé

Soeurette ça réveillerait un mort vivant
Disait toujours son frère en rigolant
Elle déchire un morceau de son chemisier
Et verse la gniole sur la plaie.

Soubresauts… le géant est en vie.
Doucement, elle caresse son front meurtri.

Y passe à présent un baume camphré
Et fait un bandage bien serré.

Regard rempli de larmes, mains qui lui caresse la joue :

- Réveilles toi je t’en supplies, parles moi
- Réveilles toi ne m’abandonne pas, non pas toi !

_________________
Gorborenne
Est-il mort? est-il endormi?
Orion rêve qu'il est l'infini
Gorborenne se sent rentrer chez lui...

Du haut de sa montagne, voit s'étaler l'émeraude des Futaies,
Si vertes, si accueillantes, sombres ramures où il est né...
Ô Grands Dieux, qu'ils voudrait s'y réfugier!

"Dragon mon fils, ta route n'est pas terminée
Redresses-toi, tu n'as pas encore fini de brûler"
"Petite Mère, il fait froid, et je suis si fatigué...
Aide moi encore une fois à me relever"
"Orion mon enfant, mon empreinte peut encore te porter
Mais elle ne pourra plus te sauver"

Décennies qui se perdent, souvenirs qui se rattrapent,
L'âme au bord d'un gouffre, si peu avant qu'elle ne dérape,
Il les voit, ses frères, qui se tiennent autour de lui,
Leurs flammes apaisées doucement qui scintillent,
Il entend leurs chants, les épopée de leur fratrie,

Quelque chose, si près, qui résonne,
Ressemble aux cris de Belladone!
L'impression fugace d''une caresse,
Est-ce Sekhmet qui l'entortille d'autres promesses?
Et ce tiraillement brulure éthylée,
Comme un sarcasme de Prométhée...
"On est morts Orion! Arrête de délirer!"

Il sent battre un cœur... à son côté... près de lui,
"Est-ce toi, qui me sauves Kalliópê?"

D'un inconscient à l'autre, l'impression de chavirer,
Toujours à l'infini, mais vers d'autres contrées,
Il voit l'improbable que dissimule un matin
Il voit milliers de routes, de sentiers, de chemins,
Les voit se croiser, s'épouser entre l'avenir et le passé,
Il voix deux silhouette, une neige de sang maculée,

Une impression fugace, de saisir l'éternité,
L'envie soudain d'ouvrir les yeux, pour vérifier.
Impression qui s'efface d'aveugle obscurité.

Une main, un assaut à sa conscience,
Des cris qui font le siège de son silence,
"Mais là! cette Flamme qui brûle au fond d'elle
C'est pour ça que tu te bats! Tu te rappelles?"

La tête lui brûle, comme prise dans un étau,
Peine à l'articule, un nom, quelque chose de chaud...


Sashah...

Ses bras, son visage, la soie de ses cheveux,
Avance ses doigts en regarde, à défaut des ses yeux
À l'arrêt sur joue castillane, tremblent encore,
Certitude pourtant, d'y recueillir un trésor:

Cette larme qui roule, se love sur sa main...

Le jour au ciel se déroule d'un aurore incertain...

_________________
Sashah
Sashah

Nom murmuré qui soudain lui redonne le sourire
Main sur sa joue glissée qui vient une larme quérir
Elle sent la vie petit à petit revenir en lui
Le géant est vivant, et ma foi n’est pas parti

Ravie...

Regard sur ses mains à elle, cloquées
A jouer les pelles tueuses elle les a abimé
Qu’importe la douleur, elle lui caresse la joue
Ôtant au passage un peu de neige et de boue

Et puis…

Élan du cœur elle se penche, dans un souffle
Murmure Gorborenne en posant un baiser sur sa bouche

Rougeur

Elle se redresse soudain affolée
La poétesse n’est pas du genre à s’amouracher
L’émotion, la douleur l'a fait divaguer se rassure-t-elle
Elle sent portant son cœur s’envoler à tire d’ailes

Impossible ?

Elle mettra ça sur le compte de la peur
Pense-t-elle troublée en regardant avec horreur
La pierre de roche taillée logée dans son nombril
Bas du chemisier qui manque, elle arque un sourcil

Normal le bout manquant est sur le front du géant !

Impudeur qui se révèle voilà qu’elle tente de se cacher
Puis réalise que le géant est encore aveuglé
Soupir de soulagement elle pourrait bien se balader nue
Le Dragon ni verrait que du feu, sauvée est sa vertu

Déception ?

Reprendre les soins du blessé
Arrêter de se fleurette conter
Elle lui donne une gorgée d’alcool de son frère
A ce dragon assommé qui git encore à terre

Murmure :

Gorborenne je suis là, il nous faut rentrer,
essayez de m'aider à vous relever. Il commence à faire froid,.


Bah oui elle est à moitié dénudée !

Mais comment soulever un dragon pour le mettre au chaud ?
_________________
Gorborenne
L'alentour qui revient peu à peu en présence,
Géant qui lentement, reprend conscience,
Le crâne toujours à l'oppresse, en latence,

Sa main, sa joue, à l'horizon de son obscurité,
L'envie si soudaine de se blottir, de l'enlacer...
Qu'est-ce qui revient là... est-ce l'envie d'Aimer?
Non, il ne peut plus, il s'est juré...

Pourtant, qui encore pourrait dire
Si c'est elle qui se penche... si c'est lui qui l'attire...

Le Temps soudain qui s'envole en chat de ballerine,
Insaisissable saveur, fleur d’oranger qui domine,
Frappe Géant au cœur, de la cime aux racines,
Tant de douceur, le gout d’un printemps sur l’Albaicín…

Une Flamme, du bout des lèvres échangée...
Tant de rêves qu'il vient de voyager,
Celui-ci, peut-être, qu'il voudrait prolonger...
Cherche sa main, quelle est cette timidité?

Brûlure atroce qui revient,
Le ravage de l'intérieur,
Mais quelque chose de sain
À cascade de liqueur.

L'impression de voler, de revivre,
Est-ce la pelle, le baiser, est-il ivre?
Sa voix... à faire fondre tous les givres...


Que dis-tu? il fait froid?
Mais en fait, on est où là?


L'impression aussi, de vraiment trop peser,
Toujours si pénible de se relever...
Se sent tout tortue retournée
Mais pourquoi diable est-il tombé?
Le choc, la douleur, pas près de l'oublier
L'esprit qui commence à se rassembler

Sur un coude d'abord, puis les genoux,
Redresser la voûte, se remettre debout,
Tousser un peu, respirer un grand coup!

Trop orgueilleux, les sens encore en déforme,
À croire qu'une goulée d'air suffit à rendre la forme,
Repenche en avant, comme se tord le tronc d'un orme.

Deuxième fois que sa main retombe sur son épaule,
Mais cette fois, à l'inverse des rôles,

Un vague sourire qui vient se grimacer,
Un peu pour elle, pour la rassurer,
Un peu pour lui, si bien à ses côtés...


Guide-moi, Sashah, ramène nous à l'intérieur,
Le feu est allumé, on pourra s'y réchauffer...

_________________
Sashah
Citation:

Guide-moi, Sashah, ramène nous à l'intérieur,
Le feu est allumé, on pourra s'y réchauffer...


Cœur en bandoulière et joues en feu
En honte et trouble c’est à qui mieux mieux
Il semble que le géant veuille tout seul se lever
Combien de fois elle s’apprête à l’aider

Mais elle respecte l’orgueil masculin
Celui qui met parfois les femmes chagrins
Elle grimace quand elle le voit tanguer
Prête à tout faire pour le rattraper

Mais il ne tombe pas
Le dévisageant, elle se questionne tout bas
Qu’est-ce qui t’attire chez cet homme là ?
Ne tombes pas amoureuse et sauves toi…


Son conscience prends le dessus
Rien à faire des hommes elle n’en veut plus
Elle vient juste de couler son mariage
Faudrait pas qu’un géant lui fasse faire naufrage

Mais elle se sent bien avec lui !

Main qui l’agrippe à nouveau à l’épaule
Elle sourit et lui sert de boussole
Pardon Gorborenne j’ai failli te tuer
Lâche-t-elle ne sachant quoi faire pour se faire pardonner.

Mais finalement, il s’était jeté sur sa pelle
Elle l’entraine et à la mémoire le lui rappelle

Mais pourquoi diable vous êtes fou mit sur mon chemin ?
Oscillant à tu et à vous, elle ne sait plus très bien.

Entrés enfin dans le moulin
Voilà qu’elle l’installe et lui prends la main
Assis sur le lit, elle reste à ses côtés

- Reposez vous, reposes toi je vais te veiller.
- Veux-tu une couverture, voulez vous vous allonger ?
- Encore un peu de Groguignolet ?


Faudrait qu'elle se reprenne, elle en perds son latin.
_________________
Gorborenne
Pourquoi se senti-il si infirme, d'un coup?
Ses autres sens ont-ils rejoins sa vue il ne sait où?
Il ne perçoit que la tiédeur de son cou...
Pulsations de son cœur, plus loin, au bout,

Il avance à l'écoute, la laissant mener son pas,
Non plus des mots, mais d'une âme qui vibre tout bas,
Qui vibre de doutes, cœur qui pleure et se sent las...

Et le sien, alors, plein de questions sans réponse,
Chacune qui l'assaille de ses coups de semonce,

"Ô Sashah, nous est-il permis de nous embraser?
Ne nous sommes nous pas déjà assez consumés?
Mais tu es comme moi, Dragon brûlant à Liberté...
Que pourrais-je faire d'autre que t'aimer?"

Une sensation de calme et de chaleur...
Un feu qui crépite... ils sont à l'intérieur
Flotte dans l'air un âcre rassurant,
Bois qui craque dans l'âtre accueillant.

Étrange, comme les situations se sont inversées,
Elle le Dragon qui veille, lui qui gît affalé.
Autant cette fois pour sa fierté...
Qu'importe, Dragon est fait d'Orgueil, aussi d'Humilité,

Pourtant aucun sommeil ne vient le chercher,
L'écho de la pelle, encore à tambouriner...

Leurs doigts toujours entrelacés...
Déjà, au loin, il les entends tinter,
Ces chaines qu'ils ne peuvent supporter...


Tu n'as rien à te faire pardonner Sashah. C'est moi qui me suis arrêté... qui me suis imposé à toi...
Je pourrais t'expliquer mille raisons à ça, mais je ne saurai jamais te répondre pourquoi...


Comprends à moitié ses propositions,
La tête qui remercie, mais en dénégation,


Non, ça ira... S'il te plaît... reste près de moi...

Attire sa main, y mets toute sa délicatesse,
Dans le geste, d'où lui vient cette tendresse?
Sa paume, y pose de ses lèvres, comme une promesse,


C'est à moi de demander ton pardon...
Je t'ai ouvert un chemin comme on enfonce une porte...
Sans te préparer à ce qu'il cache, sans même chercher ton accord...


Ces parfums qui émanent, celui de sa peau,
Ses doigts où il cale sa joue, si frais, si chauds,
Vertiges, est-ce le délire qui le reprends?
Reste silencieux quelques instants,


Je... J'ai tant à te faire voir, partager, tant d'histoires à te raconter...
Tellement que si je t'entends, j'oublie de t'écouter...


L'envie qui le ronge de la contempler
Mais le regard reste à l'opaque d'un encrier


S'il te plait, chante pour moi, Sashah,
Une chanson qui parle de Toi...


Un relent d'énigme, accroché à son sourire
Un relent d'énigme... et de désir

_________________
Sashah
Elle le regarde et sens glisser une larme
Juste une qui s'échappe de son âme.

Sa joue contre sa main
Sa voix qui l'emporte au loin

Sa demande...

D'une voix douce à l'accent étrange
Elle chanta ses louanges !

@Sur "la rose des vents - anggun"

Je suis née sans mère
De l’autre côté de cette terre
Dans un lys blanc ouvert
Au berceau de Cuenca
Là bas loin de chez toi

J'ai grandi, j'ai rêvé
Du pays des anges et des fées
Aux masques rouges et dorés
Qui marquent mon âme
Aussi fort que tes charmes

Et j'ai suivi le chant de mes veines
Aussi loin que m'entraînent mes pas
J'ai tourné la rose des vents vers vos plaines
Si fort que j'en saigne parfois
Loin de chez moi

J'ai appris les amours qui passent
Les saisons froides qui glacent
Mon âme à la surface
Au nord de vos lois
Plus au nord que tu crois

Je veux t'emmener là
Marcher dans chacun de mes pas
Suivre le son de ma voix
Sur les cendres chaudes
De mes rêves émeraude

Et j'écouterais le chant de mes veines
Aussi loin que m'emmène ta voix
J'ai tourné la rose des vents vers tes plaines
Si fort que j'en saigne parfois
J'ai lâché la rose des vents pour te suivre
Et je sens tous tes signes sur moi

Plus que tu crois.


_________________
Gorborenne
Nul besoin cette fois d’y voir,
Le berce sa voix dans le noir.
Fait-il tôt ? Est-ce qu’il est tard ?
Même pas l’envie, en fait, de savoir.

Toujours aux yeux qui blesse, l’étang de sa cécité,
Mais à la surface ondule pourtant comme un reflet,
D’ombres encore, de chatoiements colorées,
À chaque couplet, qui changent de volupté.

De blessures, de rêves, de passions,
Plus que le timbre, plus que la chanson,
Paysages jaillissent aux étoiles, a chaque intonation,
Est-ce Elle ou le ciel à l’illumine des constellations ?

Cœur qui se serre, la main qui s’accroche,
Comme aimanté à la façon dont il se rapproche…

Je veux t'emmener là
Marcher dans chacun de mes pas
Suivre le son de ma voix
Sur les cendres chaudes
De mes rêves émeraude


"Quels sont les songes qui tissent ce refrain ?
Est-ce là ton Espoir Sashah… ou est-ce le mien ?
Tellement en toi qui me pousse à t’aimer,
Tellement oui, que j’en suis terrifié…"

Mais, le chant, déjà, rend du courage aux mains,
L'une toujours à serrer la sienne, l'autre cherchant son chemin,
S'entortille entre quelques mèches ondulantes,
Redescend le long de l'échine, douceur prudente,

L'Homme qui succombe sa résistance de Dragon,
Qu'importe si la réalité frappe demain d'un estramaçon,
Qu'importent si l'attendent d'autre plaies, d'autres failles,
Sa main, déjà, se pose sur sa taille...

Une voix, qui l'intime à se reprendre, à résister,
Sourd! À l'instant, que faire d'autre que succomber...

Tiédeur au contact de l'épiderme qui surprend,
Jusqu'au bout de ses doigts, frissonne le Géant,
S'épanche d'une caresse au ventre, hésitant,
Au creux de sa main, il sent vibrer le chant...

Et dans le silence où s'épanouissent les dernier mots,
Chante encore le souffle d'un écho,

Plus que tu ne crois...
Plus que tu ne crois...

Se rapproche encore, peut être plus qu'il n'est permis,
Referme ses bras autour d'elle, l'attire contre lui,
Tout de langueur fougueuse, dans ce baiser qu'il lui ravit...

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Sashah
Main qui s’égare chaude et douce à souhait
Cœur qui chavire prêt à déborder
Émotions qui littéralement la foudroient
Peau qui frémit au contact de ses doigts

Et puis elle se sent vers lui attirée
Contre son torse elle se trouve lovée
Baiser divin sous laquelle elle s’enflamme
Langueur, passion, fougue à ses lèvres elle s’affame

Raison qui veut la ramener
Corps qui commence à s’embraser
Conscience qui intime « tu vas la boucler
Qu’est-ce que tu as à perdre, ne cherche plus à lutter ! »

Muse qui s’abandonne, cherche sa peau à caresser
Doigts qui entrouvre sa chemise et parcoure un torse musclé
Bouche qui apprends la langue de Dragon
Reins qui se cambre sous les frissons.

Conscience qui s’égare puis change d’avis
Se décolle de sa bouche, lèvres qui le fuient
Prunelles qui se plongent dans le regard mort
Sourire qui se dessine, voix mutine qui murmure « encore »

Baiser qui revient plus intense, plus vibrant
Bras qui s’enroulent autour de son cou le caressant
Corps qui se colle, doigts qui se promènent
Entre deux baisers voix qui murmurent « Gorborenne ».

Terreur qui se tapit à tant se livrer
Attirance qui l’éblouit, elle ne peut résister
Amour qui jaillit qu’elle voulait refouler
Trop tard, quoiqu’il advienne la muse est épinglée…

Chaines qui tombent…

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