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[RP] Bienvenue au domaine Clavel

Eliotte
Eli et Tit partirent aussi vite que les jambes les conduisaient vers l'écurie pour préparer le cheval de papa.



bin mince alors on est trop petit pour mettre la salle namour. Attend j'ai une idée, amène le cheval près de la palissade là bas

Eli suit namour en portant la selle et la couverture que feuille lui avait donné. Elle posa la selle sur la palissade et hop elle monta dessus en équilibre.

Elle s'accroche au poil du cheval pour ne pas tomber et d'une main porte la selle qui est lourde.


BOUGEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE PASSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS NAMOURRRRRRRRRRRRR. A LA UNEEEEEEEEEEE A LA DEUXXXXXXXXXXXXX
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Titgillian
Tit trouvait que l'idée n'était pas bonne mais pas bonne du tout mais namour était une breizh , une vraie têtue et même s'il disait quelque chose, elle l'aurait fait.

L'espoir de tit reposait donc sur l'arrivée de papa mais pour le moment il essayait que le cheval ne bouge pas.


je ne bouge pas namour mais moi je dis que tu ne devrais pas le faire et que tu vas te faire punir par papa gui et pis tu peux tomber aussi. c'est pas bien.

Tit ferme les yeux car il ne veut pas voir namour tomber.
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Guigoux
Une voix jeune et puissante. Que voulait faire Eliotte? Jeter Tit sur le cheval? Jeter le cheval sur Tit? Oh... Cette seconde idée me plaisait moins et j'ai pris ma canne pour me hâter vers là où venait le son. Je m'étais pressé. Et j'ai découvert ma fille debout sur le muret. Je me suis faufilé derrière le muret et j'ai enlevé Eliotte de la vue de Tit. La selle, bien lourde passa à quelques centimètres de mes oreilles. Et j’entendis un "oh" de stupéfaction. J'ai tourné Eliotte vers moi et j'ai dis:

-Tu vois ce qui peut arriver? Tu peux tomber! Ne remontes pas sur le muret avec une charge. Et si tu montes sans aucune charge, tu feras quand même attention.

Je l'ai rassise sur le muret et je suis passé de l'autre côté pour rassurer Tit et ranger la selle.

-Tu devrais écouter Titgillian des fois, même si je sais que c'était une intention louable.

Puis j'ai regardé la selle.

-Si on la met sur Khali, il vous faudra la porter pour rentrer. Vous voulez quand même que je la selle?
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Eliotte
Eli fut soulevée dans les airs et tit disparut de son champ de vision. Elle se retrouva nez à nez avec son père.

Houlà, elle allait se faire gronder comme avait dit namour.

Papa lui expliqua qu'elle ne devait pas monter sur le muret mais bon elle n'était pas un bébé mais une future guerrière.

Enfin quand papa disait non, il disait non , c'est aussi un breizh têtu.


voui papa je ne monte pas sur le muret avec une charge et sinon bin je fais attention.

namour ouvre les yeuxxxxxxxxxxxxxxxxxxx.

mais papa je croyais qu'on emmenait un vieux cheval et on revenait avec un jeune. bin on va faire comment si plus de cheval ? et pis namour il voulait faire un tour de cheval.

bon alors on va prendre une laisse et balader le cheval en promenade et direction des champs de fleurs.

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Guigoux
J'ai souri. Je savais qu'elle recommencerait mais qu'importait, nous allions filer chez Anastriana.

-Si vous voulez la monter, alors on peut la prendre sellée. Mais non, il n'est pas prévu de revenir avec un autre cheval. Nous n'en aurions pas l'utilité tant que nous ne voyageons pas.

J'ai posé la selle sur le dos de Khali, et j'ai pris les rênes.

-Vous montez? On y va!

Une fois sur le dos de l'alezane, nous avons quittés la propriété, direction Coëtlogon.

-Allons voir les champs de fleur....
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Flore..
Le chemin ne fut pas long jusqu'au monastère, mais devant les hautes murailles qui allaient l'éloigner de tous, elle n'était même pas descendue de cheval, prise par un frisson intense de désarroi. Elle n'était pas prête à se mettre à l'écart, pas prête à se fondre dans une communauté vouée au Très Haut et à rien d'autre, là n'était pas son tempérament. Ce qu'elle voulait Flore ... c'était vivre ... vivre, avec tout ce que ça comporte de joie et de chagrin quelquefois.

S'éloigner ne servait à rien, il fallait affronter les épreuves de la vie et essayer de les surmonter.

Elle avait fait tourner bride à la jument, qui désormais la portait comme on porte un fardeau précieux, et elle sentait que l'animal "savait" que ce fardeau précieux c'était un enfant ... un si petit enfant encore qu'il ne fallait pas couper dans son élan à grandir en elle. Elle le voulait ce bébé, c'était un peu d'elle et d'Ael et même si en ce moment tout n'allait pas bien entre eux, elle l'aimait comme il l'aimait.


Elle passa devant leur maison encore endormie, ne s'y arrêta que le temps d'écrire un message qu'elle glissa sous la porte et remonta sur Greyfell ... viens Greyfell, nous allons chez Gui et Eliotte ... tu le connais Gui, c'était l'ami de ton ancienne propriétaire !

Le Domaine de Clavel n'était guère éloigné, mais quand elle y arriva, il faisait nuit noire, elle frissonnait et était fourbue.

Tenant Greyfell par la bride, elle cogna à la lourde porte, en espérant que quelqu'un l'entendrait.

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Guigoux
Il faisait froid, il gelait même. La cheminée fumait désormais, et je mettais installé près du feu à travailler à des plans d'une battisse toute simple. Simple mais grosse. J'avais mis de côté des plans de la charpente pour Titgillian. Il en aurait besoin. J'allais plier l'ensemble des papiers et les ranger puis aller me coucher. Il faisait chaud près de la cheminée, aussi avais-je remonté mes manches. Les enfants étaient déjà couchés.

On a frappé... Si tard? Qui donc? J'ai aperçu Demoiselle qui faisait un demi tour sur le banc, et je me suis levé pour aller ouvrir. J'ai d'abord aperçu le gros canasson derrière le gros ventre. J'ai baissé les yeux vers Flore et j'ai sourit.


-Bienvenue à Clavel, Flore. Je te propose d'aller porter Greyfell aux écuries.

Je lui ai souri et j'ai fermé la porte derrière moi, et nous sommes allés aux écuries mettre Greyfell au chaud. Les écuries se trouvaient sous les chambres de la maison, à l'arrière. Ainsi la chaleur des animaux, quand ils étaient plusieurs, montait dans la maison. J'avais pris une torche et nous avons dessellé le canasson. Khali n'était plus là, cela faisait un vide...

-Te voilà bien tardive. J'espère que tu ne t'étais pas perdue?

Puis nous sommes retournés près du feu, à l'intérieur. Je l'ai faite assoir, je suis allé chercher une bouteille de vodka issue d'un tonneau que j'avais récupéré à Lyon et je nous ai servi. Je n'en connaissais que très peu le goût.

-Vodka?

Je me doutais qu'elle n'avait jamais gouté.
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Flore..
Bonsoir Gui ! Je sais que je viens bien tard, mais non je ne me suis pas perdue ...

Greyfell à l'écurie ... elle avait suivi Gui, complètement frigorifiée, fatiguée et elle tendit ses mains devant la cheminée, un léger sourire aux lèvres.

Il fait vraiment froid ce soir !

Phrase futile, phrase passe-partout, mais que dire de plus qu'il ne sache déjà lui aussi et elle qui n'avait guère l'habitude de boire accepta cette boisson inconnue qu'il lui proposait.

Vodka qu'est ce donc ?

Elle tendit son verre et le regarda ... je pense que je vais rester un ou deux jours chez toi Gui et puis .... elle baissa les yeux, sachant bien ce qu'il allait en penser ... je rentrerais !
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Guigoux
J'ai sourit, et j'ai versé un fond.

-Juste de quoi te réchauffer.

En fait je ne savais rien d'autre...

-C'est une boisson qui vient de l'Occident de l'Est.

Là, je ne savais vraiment rien d'autre. J'en ai profité pour me servir.

-Cela se boit d'une traite

Puis elle annonça ses intentions. Bien entendu elle n'y couperait pas.

-Comme tu l'entends, jeune naïve.

Il s'assit lourdement, posant sa canne contre le siège.

-Et tu vas continuer longtemps?

Oh, elle avait compris, j'en étais certain.

-Il m'a évité cet après midi. Pour une taverne un peu plus garnie. Il m'en veut.

J'ai haussé les épaules en souriant.

-J'imagine qu'il prendrait mal le fait que tu dormes ici. Mais ne nous attardons pas la dessus.

J'ai bu mon godet cul sec avant de nous resservir.

-La cuisine est là, juste en bas des escaliers. Faut juste contourner la table. Les latrines, c'est là. Je pointais une porte à côté de la cheminée. Une fois que vous avez fini, il y a de la sciure de bois à côté, et une pelle. Tu verses de la sciure puis tu me sorts tout ça.

Zou, j'ai bu et la troisième arrivait. Cela commençait à bouger sévère autour de moi.

-La chambre est à l'étage. C'est la... Deuxième à droite. Si cela ronfle, ce sont les enfants, ça ne durera pas.

J'ai sourit et finalement j'ai laissé la bouteille où elle était.

-Petit mais puissant ce machin là.

J'ai posé mon regard sur le ventre arrondi.

-La cohabitation se passe bien?
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Flore..
Citation:
Comme tu l'entends, jeune naïve.

Le mot la mit mal à l'aise, but pour cacher ce trouble qui montait en elle, et se mit à tousser légèrement sous la brûlure dans sa gorge.

Naïve ... ils semblaient d'accord tous deux, Ael et lui sur ce point, mais chacun dans leur réflexion sur sa naïveté. Naïve, elle l'était assurément quand elle les écoutaient chacun lui exposer leur point de vue, l'un accablant l'autre, et l'autre débordant de jalousie à l'encontre de l'un. Et chacun lui disant que c'était elle qui était naïve !

Mais Flore avait sa conscience pour elle, qui n'était point de la naiveté .. elle suivait simplement une ligne de conduite qui n'était certes pas dans l'optique de ces messieurs, mais qui était la sienne propre.


Il m'en veut également de n'avoir point choisi un autre endroit pour dormir ... se contenta t-elle de répondre, sans lui expliquer plus avant le pourquoi du comment au fait qu'il l'évitait quand il venait en taverne, il s'en doutait certainement.

Sauf, que devant son mal être, sa solitude, seul Gui .. Gui, qui ne l'appréciait pas voici encore quelque temps ... seul Gui lui avait tendu la main et elle l'avait saisi, ce que ne comprenait pas Ael. Se rendait il vraiment compte que c'était à cause de lui qu'elle était devenue ce qu'elle était ? oh elle l'aimait, ça oui et passionnément même ... mais lui ne semblait pas vouloir comprendre qu'elle était blessée dans son amour propre, dans son amour même ! une incartade peut se pardonner, même si elle se produit au tout début d'une relation, une autre entame cette confiance que l'on a en celui qu'on aime ... ensuite la jalousie se déchaine au moindre incident.
Citation:
La cohabitation se passe bien?

Sa main se posa avec un sourire sur ce ventre qui abritait son trésor ... il me chahute un peu parfois, mais je dois dire que c'est un bonheur que de le sentir bouger !

Elle le regarda boire son troisième verre et s'allumer dans son oeil cette petite flamme qui annonce le début d'une petite ivresse, elle termina elle même son verre, qui finit par réchauffer ses mains à défaut de son coeur et se leva de son fauteuil .... je ferais abstraction des ronflements Gui, qu'ils soient des enfants ou bien les tiens ... dit elle avec un petit sourire entendu et narquois.

Je ne sais si je vais pouvoir bien dormir ... donc celà m'est indifférent !
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Guigoux
J'ai rit. Évidemment, je ne pouvais pas faire autrement. J'avais du réveiller les enfants, avec ce rire.

-C'est évident! C'est évident qu'il t'en veux, j'en voudrais aussi à ma compagne si elle me faisait cela.

Mais ne nous attardons pas la dessus. D'autant que ma tête tanguait un peu trop.

-C'est vraiment méchant comme alcool, ça. Je devrais le subdiviser en bouteilles encore plus petites...

J'ai souri à la demoiselle.

-Le jour où il ne bougera plus, il faudra t'inquiéter. Rappelles moi les prénoms choisis?

Puis j'ai de nouveau rit.

-Saches que je ne ronfle pas. C'est vérifié. Puis il te faut dormir un peu, pour le bébé.

Elle s'est levée, et à sa suite, j'ai fait de même. Bien entendu, j'avais oublié que la première à droite était le débarras... Sa chambre était la première à gauche.
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Titgillian
Namour et Tit dormaient tranquillement depuis plusieurs heures car ils faisaient tellement de choses dans la journée que la nuit , ils tombaient de fatigue et plusieurs fois papa avait du être obligé de les pousser à se coucher et à les porter dans leur lit.

Donc la veille cela avait été pareil, tit trop fatigué était allé se coucher direct avec namour. Mais c'était sans compter sur dame nature, tit se réveilla au milieu de la nuit enfin il lui semblait car tout était noir dehors. Il avait une envie pressante.

Il se dégagea doucement des bras de namour sans lui glisser un doux baiser et il se leva.

Il descendit l'escalier sans un bruit mais en se pressant tout de même car pas envi de trainer, il avait de plus en plus envi de faire pipi. pffff il avait trop bu au dîner et voilà le résultat.

Une fois fini, il rentra dans la maison et reconnu la voix de papa gui. Rhoo il parle tout seul le papa et plus il boit car tit avait reconnu le bruit d'un verre en contact avec une bouteille.

Oh là là , je vais tout raconter à namour. Tant pis je vais la réveiller sinon elle va se plaindre que je lui ai pas dit à temps.

Il se recoucha auprès de Namour, et la réveilla doucement en lui mumurant des doux paroles à son oreille. Une fois namour réveillé, tit lui mumura car il ne voulait pas que papa les entende sinon il allait les gronder


Namour, tu sais que ton papa bin il parle tout seul et pis il boit aussi. c'est bon à savoir ça quand il se moquera de nous , on pourra lui répondre aussi

C'est ainsi que deux petits roux pouffaient de rire dans leur lit et dans leur oreiller afin de ne pas être entendu.
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Flore..
Citation:
C'est évident qu'il t'en veux, j'en voudrais aussi à ma compagne si elle me faisait cela

La phrase coupa un peu son sourire, prise soudain par une sorte de culpabilité ... elle qui ne voulait donner prise à aucun ragot se serait elle mise dans l'embarras ?

Mais qu'importe donc les rumeurs que véhiculent les langues de vipère, Flore était peut être naïve pour certains, mais elle avait l'innocence et l'honnêteté pour elle ... et seuls les esprits tordus voient le mal partout. Pourtant, avant de se lever, elle scruta le visage de Gui ..... se posant une question qui pourrait expliquer la jalousie d'Ael. Mais elle chassa la pensée comme on chasse une mouche qui vous dérange ... pour le bébé, il faudrait que je dorme bien oui ! ... quant aux prénoms, ce sera Arwen ou Alan !

Elle le suivit dans l'escalier, et elle souriait de voir son pas un peu mal assuré, et pouffa vraiment quand il ouvrit une porte qui ne donnait ... sur rien, ou sinon juste sur des meubles oubliés recouverts de vieux chiffons, avant d'enfin lui montrer sa chambre.

Une fuite dans le couloir et Flore eut juste le temps d'apercevoir une ombre s'envoler et une porte se fermer doucement ... sans doute l'un des enfants de la maison.


Elle ouvrit la porte de la chambre et à la lueur du chandelier dans sa main, fit le tour de la pièce du regard avant de se retourner vers Gui avec un sourire ... je te souhaite la bonne nuit Gui .... merci encore de ton accueil !

La porte fut refermée, le chandelier posé sur une petite table, le corps jeté sur le lit, et le barrage céda laissant échapper un torrent de larmes qui eut tôt fait de noyer l'oreiller.

Ne pas pleurer, dormir ... dormir, ne pas pleurer ! Ne pas pleurer, dormir .. dormir, ne pas pleurer !

Mais même en se répétant cette litanie, Flore ne put fermer l'oeil et toute la nuit se tourna, se retourna dans ce grand lit inconnu, frigorifiée au plus profond d'elle même sans la chaleur des bras d'Ael pour la réchauffer.

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Guigoux
Furtif, un enfant était passé. Peut-être Eliotte, parce qu'après tout, y a que les femmes qui se lèvent pour aller faire un petit pipi la nuit. Et il est repassé. Ziouf...

J'avais bu, certes, j'avais simulé l'étourderie, certes. Mais j'avais aussi perçu dans le regard de la rousse, la question qu'elle ne me poserai pas. Mais elle avait rapidement changé de sujet de discussion.

J'ai ouvert la porte et je m'étais retrouvé baba devant un placard vide. J'ai "grumpfé" avant d'ouvrir la porte à gauche. Et là Pof! Une chambre toute propre, dégageant la délicatesse de la lavande, dont les rideaux étaient tirés apparue. Et elle s'y est engouffrée. Puis après les salutations de bases, j'ai fermé la porte. C'était prévisible, elle allait craquer. Il n'y avait pas besoin d'être devin. Et demain, elle partirait. J'en étais quasiment sûr. Elle retournerait avec lui.

Je suis redescendu, j'ai plié les documents, et je suis monté dans la chambre des enfants. Je leur ai posé un baiser sur le front. J'ai rejoins ma chambre et je me suis allongé sur le lit.

J'ai fixé le plafond. Je suis parti dans mes pensées...

"Pourquoi... Pourquoi elle a pensé ça? Je devrais peut-être me raisonner encore... Boarf, après tout. Elle restera avec lui, la question ne sera jamais posée. Au moins, elle pourra pas dire que je l'ai prévenue."

J'ai soupiré. De toutes façons ce qui se produisait ici ne pouvait que rester dans ma tête... Personne n'en saurait rien...

"Tu vois mon Gui... Tu fais un pas vers quelqu'un et c'est un autre qui s'éloigne. Oui mais en même temps, il a ses raisons de m'en vouloir. Hmm, il a quand même failli... Tu te tortures l'esprit mon Gui.


J'ai tourné la tête sur le côté et j'ai repris.

"Bon, je n'ai rien à me reprocher... Il faudrait que j'arrête avec ces états d'âme à la con... Et je ne le laisserai pas ruiner une amitié naissante. Il m'ignore... Et bien soit. Alors qu'il aille au diable. Après tout, un de plus, un de moins... Elle est libre... Si elle veut partir cette nuit, elle le fera. Histoire de dingue. Cela t'apprendra à vouloir aider les gens."

Je me suis mordu la lèvre et j'ai fermé les yeux. Peut-être pleurait-elle? C'était même certain... Demain, tout ira bien. Un de perdu, un de perdu... J'ai fini par m'endormir.

Quelques heures plus tard:

Je me suis réveillé. J'avais un mal léger à la tête. Je me suis levé, et je suis descendu. Je ne portais que mes braies. Avant d'aller préparer le déjeuner, j'ai remis une buche dans l'âtre et j'ai toqué à la porte des enfants. Puis je suis allé à la cuisine. J'ai mis le lait dans une casserole, que j'ai suspendu à la cheminée. Aujourd'hui, j'irais chercher des châtaignes. J'ai sorti du pain d'hier que j'ai posé en tranche devant les flammes, le beurre sur le table et la confiture aussi. Je me suis assis, j'ai attendu un peu avant de me servir. Lait tiède, tranche à point, j'ai commencé à me déjeuner. J'attendais âme qui bouge... Le soleil baignait les carreaux, mais il faisait froid.

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Flore..
(au matin !)

Ce furent quelques coups discrets frappés à la porte de la chambre d'à côté qui la tirèrent de la semi torpeur dans laquelle elle était tombée ... se redressa sur le lit tout en se rendant compte qu'elle n'avait même pas retiré ses vêtements.

Une main sur son ventre, elle se leva pour ouvrir les rideaux sur un jour ensoleillé, mais où le premier gel dessinait une dentelle blanche sur les branches des arbres.

Elle quitta frileusement ses vêtements froissés, versa de l'eau dans la cuvette prévue à cet effet et fit une rapide toilette, aspergeant d'eau fraiche ses yeux rougis et gonflés. Puis elle sortit de son bagage et enfila une robe chaude avant de brosser longuement ses cheveux. Elle ne fit pas son bagage ... elle avait besoin d'une journée encore pour retrouver un semblant de sérénité et quoique quiconque en pense, la présence de Gui était rassurante.


Elle retrouva facilement la cuisine, ouvrit la porte et fit un pas en arrière en voyant Gui attablé, uniquement vêtu de ses braies. Mais qu'importe, au point où elle en était, elle ne donnerait pas plus prise aux ragots si ça venait à se savoir, et tranquillement, elle vint s'asseoir en face de lui ... Demat Gui ! comment vas tu ce matin ? ....elle se tut un instant avant de reprendre ... je ne mentirais pas , je n'ai point dormi ou si mal qu'il vaut mieux faire abstraction du retour de ma question ! mais j'ai faim, c'est bon signe !

Elle savait à son regard qu'il savait qu'elle irait rejoindre Ael, mais ce quelque chose qu'elle sentait naitre entre elle et Gui, elle ne le laisserait pas filer ... elle avait toujours voulu s'en faire un ami, sans comprendre vraiment pourquoi d'ailleurs, lui étant si vexant dans ses propos contre elle, si véhément qu'elle aurait dû tourner les talons et s'enfuir en courant. Et même si Ael ne comprenait pas, elle sentait que Gui serait un grand ami pour elle, et qu'elle pourrait toujours compter sur lui .... et elle lui fit un sourire ... je suppose que ce n'est pas pour moi que tu as préparé tout ça, mais je vais en profiter quand même !

Seule chose qui la désolait, était qu'à cause d'elle, les deux amis s'étaient éloignés l'un de l'autre .... et elle voulait espérer qu'un jour tout se calme, et s'apaise enfin.

Elle se servit un plein bol de lait, tartina une tartine de beurre, étala une bonne couche de confiture et croqua dedans de bon appétit .... ça te dérange si je couche encore ici ce soir ? même si Ael me manque, ainsi qu'Auria, j'ai encore besoin de cette journée !

Elle avala une gorgée de lait ... mais peut être vais je te déranger non ? ou as tu prévu autre chose, dans ce cas dis le moi et je partirais maintenant bien sûr !

Qui peut prétendre comprendre qu'une forte amitié puisse naitre entre un homme et une femme ? chacun y voit ce qu'il veut bien y voir, et pourtant Flore qui n'avait jamais eu de vrai ami homme, sentait naitre entre eux quelque chose de plus qu'une amitié banale ... mais qui n'était pas autre chose pourtant ! une amitié flamboyante peut naitre instantanément, comme peut naitre un amour inconditionnel ... et on peut le conserver en faisant fi des conventions !

Ael n'avait pas à être jaloux de Gui, même si au sens figuré du terme elle savait qu'elle serait attachée à ce dernier et qu'elle serait toujours là pour lui comme lui l'était pour elle à ce moment. Elle le découvrait ce matin, et elle plongea les yeux dans ceux de Gui en souriant .
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