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[RP] Le dilemme

--Argan



Un carrosse fit halte devant les grilles du château ducal, le coche mit pieds à terre, un homme d'imposante stature, le teind blanchâtre accentué par la noirceur de sa chevelure, il s'avança vers la garde qui déjà l'avait interpelé

"- Je souhaite m'entretenir avec la Duchesse de Bretagne, veuillez m'annoncer"

L'un des garde s'avança à son tour

"- Qui la demande?!-

Le ton était sec et peu courtois, l'homme en face ne présentait aucune couleur, aucun étendart et aucun signe lui permettant de pouvoir demander audience à sa grâce de Bretagne à la grille du château sans s'être fait annoncé au préalable, les temps de trêve incertaine avait fait monter la vigilance de Rennes en son plus haut point, la sécurité était sur les nerfs

"- Mon nom ne vous dirait rien..."

A peine eu -il le temps de finir sa phrase que le garde l'interrompis

"- Alors veuillez rebrousser chemin et demandez audience à sa Grâce par voie officielle"

Argan devia de sa main la lance désormais tendu en sa direction d'un geste calme mais soutenu

"- J'ai un message de son époux, Cassius de Montfort à son encontre, c'est urgent et je doute qu'elle vous pardonne votre initiative si vous m'empêchiez d'accomplir mon office de messager"

Le regard du garde se posa sur son compagnon d'armes à ses côtés, un instant de réflexion...

"- Va faire prévenir la Duchesse!"

D'une voix puissante, il ordonna

"- Ouvrez les portes!!!"

Le carrosse reprit sa route à faible allure jusqu'à la grande place où il serait escorté afin de s'entretenir avec la Duchesse de Bretagne, Marie de Montfort, sur le passage du véhicule, le garde inspecta l'intèrieur du carrosse et croisa le regard d'un deuxième homme assis sur la banquette, une balafre lui parcourant l'intégralité du visage



Mai
Dans son bureau, la - grosse - duchesse contemplait les flammes de l’âtre dansé les unes avec les autres. Dans sa main une plume emplie d’encre faisait une tâche sur le vélin qu’elle était censé noircir. Mais l’inspiration n’était pas au rendez-vous pour le moment. Et son discours n’était pas prêt d’être écrit pour son apparition publique de demain. Marie avait beau énumérer les points qu’elle devait aborder auprès des bretons, rien ne venait. Le syndrome de la page blanche… Elle se demanda si les quelques journalistes qu’elle avait rencontré connaissaient le même désarroi qu’elle lorsque les mots ne sortaient pas. Alors qu’elle reposait ses yeux sur la pointe de sa plume, un poing hargneux s’en pris vigoureusement à la porte de son bureau. La Duchesse ne répondit pas, espérant que le silence ferait fuir le visiteur inopportun.

Nouveau coups sourd à la porte.


- « Je suis pas là!!»
- « Je vous entends votre grâce !!! »

Et faisant comme chez lui, Gauvin poussa la porte les bras charger de paperasses.

- « Aujourd’hui vous devez vous rendre à Cholet,
pour suivre les négociations avec sa majesté votre Grand Papy,
vous avez trois courriers, l’un sur les taxes, le deuxième de votre cousine portugaise
et le troisième d’Irlande pour un ambassadeur. »

- « Je gère pas la diplomatie boudiou… »
- « On vous a pas demandé votre avis ma chère ! »
- « Je sais bien… et sinon ? »
- « Vous devez rencontrer la Consul au Ponant, et régler les soucis d’accès pour… »
- « Moui… »
- «Oh ! Et un homme souhaite vous parlez aux grilles du château »
- « Les séances ouvertes c’est le mardi, non ? Il a qu’à revenir… »
- « Il dit être envoyé par votre époux… »

Leger silence.

- «Herbert ? »

Gauvin répondit par la négative et Marie sentit quelques choses se nouer au fond de ses entrailles. Elle ne comprenait pas trop ce qui pouvait amener son époux à lui envoyer quelqu’un et surtout sans la prévenir de quoi que ce soit. Sans un mot, l’air soucieux, la jeune femme se leva et enfila son lourd manteau d’hermine et descendit dans la cour du château. Son intendant la guida vers le carrosse près duquel attendait l’homme désirant la rencontré. S’arrêtant a quelques mètres de lui, un brin méfiante la jeune duchesse le salua d’un bref signe de tête.

- « Demat messer. Je suis Marie de Montfort. Vous désiriez me voir ? »

Maï n’était pas franchement à l’aise…
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--Argan


La Duchesse se présenta dans la grande cour, elle faisait en tout point honneur à sa réputation, une trés belle femme malgrés la rondeur actuelle de ses formes qui ne lui apportait que plus de splendeur. Argan s'avança, saisit la main de Marie et l'effleura d'un baiser en signe de salutation et de respect.

"- Mes respects vôtre Grâce! Je me présente, Argan, je suis un compagnon d'armes de vôtre époux. Il m'a mandé afin que je vous accompagne dans un lieu choisi par ses soins."

L'homme fit claquer ses doigts et au même moment, la porte du carrosse s'entrouvrit, laissant un homme tout aussi imposant qu'Argan à la crinière de feu, le regard profond et le visage marqué par les armes.

"- Nous serons vôtre garde et vôtre escorte durant le voyage, vôtre époux a insisté sur le fait qu'il ne voulait aucun contingeant supplémentaire à nos côtés afin de profiter réellement de ce moment en lâchant un peu de vos charges qui doivent être si pesante."

Un léger rictus... un sourire... déforma le visage d'Argan

"- Puis soyez rassuré vôtre Grâce, vôtre époux a choisis parmis les meilleurs pour vous protéger. Voulez-vous bien nous suivre, le départ est pour... maintenant."

Avançant son bras, le plat de sa main vers les cieux en la direction de la Duchesse afin de l'escorter jusqu'au carrosse où une surprise l'attendait durant ce périple



Mai
Une sensation étrange parcouru l'échine de la duchesse,
elle n'avait jamais vu les deux hommes auparavant
et même si Marie ne connaissait pas tous les amis de sa super star d'époux,
la blonde en connaissait une bonne partie tout de même.


Argan vous dites...

L'homme s'empara de sa main pour y soufflez un baiser.
Si cette attention enchantait d'habitude la jeune duchesse,
cette fois si ce ne fut guère le cas et les muscles de son bras se raidirent aussitôt.


Pourquoi ne m'a t il pas prévenu?
Herbert n'était pas disponible?


C'est avec une vitesse mesurée que la Myosotis s'avança vers le carrosse.
Elle prit soin de ne pas saisir la main qu'il lui tendait. Sa confiance n'était pas acquise.

Une fois assise, elle salua le balafré d'un signe de tête
et se retourna vers le premier homme.


Ou allons nous?
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--Argan



La peur était perceptible dans le regard de la Duchesse, du moins un sentiment de doûte l'emparait, elle s'avança malgrés tout vers le carosse, ne se laissant point conduire par Argan.

"- Vôtre époux m'avait prévenu que vous seriez dubitative à nous suivre, il voulait que cela soit une surprise et surtout que nul ne sâche où vous trouver afin que vôtre tranquilité soit totale, il a déjà tout préparé avec son intendant pour facilité votre courte absence d'où son absence à nos côtés."

Un geste sur l'épaule du balafré pour l'inviter à monter à l'arrière à la suite de sa Grâce, puis murmuré...

"- Fais que ce voyage soit agréable à cette noble dame, veux-tu!"

Le roux ne répondit point et alla s'installer face à la Montfort

Ou allons nous?

La main d'Argan sur la porte du coche

"- Vous le saurez bien assez vite votre Grâce!"

La porte se referma délicatement mais fermement sur ces mots



--Larcher



Une odeur de lavande embaumait déjà l'intèrieur du coche, le colosse roux se délectait de ce parfum mais n'en montrait rien. Que cette femme était belle, bien dommage qu'elle soit prise et engrossée, l'homme d'armes se serait fait une joie de lui démontrer son doigté dans l'art du plaisir charnel, art dont il était maître à l'image de celui de la guerre et des armes. Son regard ne pouvait se détourner de la jeune femme, il savait qu'il ne devait point la charmer et encore moins tenter de lui montrer son attirance, la situation ne se prétait point à cela, mais ce ne serait point aisé.

Devant l'instistance de cette contemplation, il devait en placer une afin d'éviter de passer pour niais, mais que dire...

Comment vous portez-vous vôtre Grâce?

Niaiserie totale et sans aucune saveur, il se devait d'être plus imaginatif, une duchesse ne se laissait point séduire par de simples mots

Je me présente, Larcher, vôtre Grâce. J'ose espérer que ma compagnie vous sera des plus agréables...

Sur ces mots, le coche se mit en branle dans un à-coup qui fit flancher Larcher, qui se dernier apposa fermement sa main sur le genoux de la Duchesse afin qu'elle ne vacille à son tour, profitant ainsi de toucher et surtout d'imaginer à travers la robe de soie la douceur sûrement angélique de sa peau

Satanés canassons!

Un regard rapide sur le bas ventre engrossé de la jeune femme

Pardonnez ce geste, mais dans votre cas, la prudence s'impose! Etes-vous loin du terme vôtre Grâce?


Mai
D’un geste sec le premier homme referma la porte du coche dans un claquement sonore. La voilà prise au piège sans aucune issue de secours. Face à elle un montage roux de muscle la dévisageait comme l’aurait fait un ours avec un pot de miel. Marie se sentait étrangement oppressé dans cette petite cabine. Et sans doute que l’héritier à naitre le ressentait lui aussi. Il s’agitait en elle lui aussi confiner dans l’espace restreint du ventre maternelle. Les deux mains posées sur son ventre, la jeune duchesse fut surprise par le soubresaut du départ qu’il la projeta légèrement en avant. Ça lui apprendra faut toujours se tenir dans les transports en commun !!

Satanés canassons!

C’est alors que l’inadmissible se produisit. Cette main prétendument protectrice sur son genou. Aussitôt le corps de la bretonne se raidit et tel un sursaut elle renvoya la main baladeuse d’où elle venait.

Apprenez que je ne suis pas en sucre contrairement à ce que tout le monde veut bien croire.

La réaction est plus emplie de fierté et d’orgueil que d’autres choses. Marie en avait marre de s’entendre répéter qu’il ne fallait pas qu’elle s’épuise, qu’il ne fallait pas qu’elle court partout sans cesse, qu’elle devait prendre du repos et déléguer, mettre les gens face à leur responsabilités etc…
La Montfort en avait marre qu’on pense pour elle et qu’on lui fasse sans cesse la morale sans se soucier de ce qu’elle ressentait vraiment. Les raisons de sa lassitude et de sa fatigue étaient bien plus psychologiques qu’autre chose mais cela personne ne semblait le comprendre…


Mi-février…

Le regard fixé vers le spectacle des rues rennaises que lui offraient les fenêtres du carrosse,
Marie ne prit pas la peine de regarder le balafré dans les yeux pour lui répondre.
Fallait pas la tripoter, d’abord !!


… si tout se passe bien.

Et l’inquiétude repris son court entre les tempes de la blonde.
Voilà donc ce qui l’angoissait et ruinait son bonheur.

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--Larcher



C'est sous un léger voile blanchâtre de ces flocons hivernaux que le coche traversa les portes mordelaises, la température se faisait plus glaciale à l'allure des heures qui se profilaient, le choc des claquements de sabots sur le sol précédemment rocailleux baissait en intensité devant le chemin qui peu à peu formait un nuage d'une blancheur et d'une intensité pure. Seule la brise extèrieure frappant sur la voilure du véhicule de fortune transperçait le silence pesant régnant sur les chemins de cette capitale bretonne.

Et dans ce tableau presque angélique, il y avait cette femme, là, se noyant avec volupté dans ce tableau idyllique, assise face à un balafré, seule tâche noire à cette scène si belle. La Duchesse n'était point aussi rayonnante qu'à la réputation que l'on faisait d'elle, était-ce ses lourdes charges qui l'avait rendu si morose? Etait-ce l'inquiétude de ce départ impromptu avec deux hommes qu'elle ne connaissait pas? En qui elle n'avait aucune confiance? Un peu de tout cela à la fois?

Elle répondit à Larcher sur la dâte prévu de l'accouchement, sans préter la moindre attention à l'homme lui faisant face, le regard et l'esprit plongés dans la pâleur du paysage se profilant devant le passage du convoi. A cet instant, le roux ressentit un sentiment lui traverser les entrailles, un sentiment que peu de fois il n'avait ressentis auparavant, de la compassion... La compassion de laisser cette femme prête à enfanter, sans défense, la peur et l'inquiétude transpirer à travers chaques pores de sa peau si délicate de ne savoir où ce convoi la menait. Larcher aurait aimé à ce moment la rassurer, mais comment faire sans éveiller les soupçons sur la demande du "commanditaire".


J'ai moi même un enfant vôtre Grâce, un garçon agé de 7 ans, la plus belle chose qu'il m'ai été donné de faire en ce bas monde, en n'en point douter, vous serez une bonne mère.

Etre une bonne mère, un bon père, quelle espression subjective, qui peut-être à même de juger de cela? Mis à part l'enfant lui même quelques années plus tard, et encore... Le plus important n'est-il pas d'entourer cet être de tout l'amour qu'il mérite, telle était la version du balafré à ce sujet et il ne doutait point à travers la douceur que dégageait la Duchesse que cet enfant là n'en manquerait point.

N'ayez crainte madame, tout se passera bien, je ne laisserais personne vous faire le moindre mal, vous êtes en sécurité avec nous.

Ses paroles étaient-elles rassurantes, avait-elle un temps soit peu confiance pour que ces quelques mots sonnent juste à ces oreilles si peu attentives?

Comme nous avons du temps devant nous, que diriez-vous de me raconter comment se passe la charge qui est vôtre? Cela ne doit être de tout repos?

Comment séduire une femme si l'on ne connaît pas qui elle est et ce qu'elle désire... Et pour cela rien de mieux que de la laisser s'exprimer d'elle-même...


Mai
A travers la fenêtre du coche, la jeune duchesse pouvait voir la campagne rennaise se recouvrir peu à peu d’un blanc immaculé. Le spectacle est presque apaisant. C’était sans compter ce voyage sans but et cet homme inconnu qui lui inspirait une peur certaine. Qu’est ce qui avait pris à Cassius de lui envoyer deux zigs pour l’emmener dieu c’est ou, alors qu’elle était censé diriger un pays en guerre. Son époux avait parfois des idées saugrenues mais c’est ce qu’il l’avait séduite chez son chevalier. Ca et le fait qu’il gérait tout à la perfection, qu’il n’y avait que des solutions, qu’avec lui la vie était toujours facile, simple, évidente. Cassius était son opposé, calme et diplomate lorsqu’elle s’agaçait et s’emportait. Il était son époux. L’homme sur qui elle pouvait se reposer en toute circonstance ou presque.

Alors qu’elle était plongée dans ses pensées, la voix du rouquin brisa de nouveau le silence, l’arrachant à ses rêveries.


J'ai moi-même un enfant vôtre Grâce, un garçon agé de 7 ans…

Les yeux de la blonde se posèrent sur son garde. Ainsi donc il était père…
La chose était surprenante, l’homme n’avait pas la tête de l’emploi.
A cause de la cicatrice sans doute. Mais bon, Maël était bien père, pourquoi pas celui-là !


Je ne l’aurais pas deviné. Comment s’appelle-t-il ?

Elle avait répondu cela machinalement, comme lorsqu’on répond que tout va bien à quelqu’un à qui on ne veut pas donner de nouvelles. Et pourtant en prononçant ses mots, Marie se rendit compte que l’interrogation était plus profonde que cela. Elle et Cassius n’avaient même pas abordé le sujet pour l’instant. L’enfant à naitre. L’héritier Montfort, était « Sans nom ».

Beurk.

L’homme répondit en esquissant un sourire. La pensée de son rejeton semblait le réjouir. Il l’aimait…
Est-ce que tout les parents aimaient leur enfant ? Etait-ce automatique ou devaient-ils se forcer ?
Certains faisaient peut être semblant… Ses pères ne l’aimaient peut être pas… C’était presque sûr même.


Que diriez-vous de me raconter comment se passe la charge qui est vôtre? Cela ne doit être de tout repos?

Duchesse?

C’est un poste que tous ceux qui ne l’ont jamais été veulent, et que tous ceux qui l’ont été ne veulent plus. L’on est très entourée mais très seule aussi. C’est usant. Il faut gérer des gens et des égos. Il y a tout un tas de frustrés qui voulaient votre place et qui ne l’ayant pas eu s’applique à vous laisser dans la merde, voir à vous en rajouter pour mieux vous enterrer. Il y a les gens monomaniaques qui ne sont là que pour un seul sujet et tournent en boucle sans faire le moindre effort. Il y a ceux qui sont là, mais que l’on entend jamais. Il y a ceux qui se plaignent, ceux qui hurlent pour tout et rien, ceux qui chouinent en permanence, ceux qui vous critiquent pour des broutilles. Les vautours, les menteurs, les manipulateurs, les taupes, les suffisants, les vieux, les novices. Il y a ceux qui attendent tapis dans l’ombre le premier de vos faux pas pour lâcher les chiens…

Et dieu merci il y a des gens qui travaillent vraiment et reste agréable en toutes circonstances. Une fois que vous acceptez et intégrez cette situation au plus profond de vous-même, il y a un programme et une ligne de conduite à suivre, qui évidemment sera insuivable. Car les imprévus vous ne pouviez pas les prévoir et ils vous en tombent un par jour dans les pattes.

Etre duchesse, c’est ça pendant deux mois.
Et si vous n’êtes pas déjà morte à la fin, les candidats de l’élection suivante
se chargent en générale de vous achever à coup de poignard dans le dos…


Marie posa un regard désabusé sur l’homme à ses côtés.

C’est la première fois que je vide mon sac ainsi.
Gardez le pour vous, je vous prie. Je suis fatiguée …

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--Larcher



L'attention de la duchesse se portait un peu plus sur le "balafré", le confinement peut être, ou simplement le fait d'avoir besoin de vider son sac à un inconnu, ce qui n'entraînerait aucune circonstances malencontreuses contrairement à la digne posture que se devait de porter une duchesse de bretagne en public envers son peuple, de la moindre guesaille au plus haut nobliaux.

Tout d'abord le côté personnel, il avait visé juste en évoquant son jeune fils, il s'était rendu "humain" en parlant de cela, certains penserait que cela était calculé et pourtant ce ne fut le cas, le coeur carapacé de l'homme d'armes avait parlé sans le vouloir, certainement destabilisé par la fragilité exacerbé de la femme lui tenant compagnie ou l'inverse.


Louis, mon fils se prénomme Louis, madame.

Un sourire fut arraché au visage ducal, bref, furtif mais visible...

Vint ensuite le côté plus "professionel", la charge ducale, étrange fardaux qu'aime porter les grands de ce monde. Larcher ne s'y connaissait que peu en politique, il était un homme d'action qui répondait aux ordres ce ces politiciens sans broncher, sans se poser la moindre question, la plupart du temps par appât du gain plus que par honneur à qui ou à quoi que ce soit. De toutes les manières, il n'y avait aucune noblesse et aucun honneur à tuer pour quiquonque même pas pour dieu, seul peut être le fait de tuer pour sauvegarder son prochain en valait la peine mais Larcher ne connaissait cela et ce sentiment était donc inconnu pour lui.
Malgrés tout, il écouta la duchesse, son désarroi, une cruelle réalité, aucune langue de bois, la sagesse d'une duchesse qui en plus de cela n'en était qu'à mis mandat de sa charge. Il est difficile en effet d'envisager qu'une personne si entourée pouvait au final se retrouver si seule, il la plaignait.


Au dessin que vous m'en faites, si nous ajoutons à cela la perversion, la politique est aussi sale qu'un champs de bataille, madame.

C’est la première fois que je vide mon sac ainsi.
Gardez le pour vous, je vous prie. Je suis fatiguée …


Vous pouvez compter sur moi.

Larcher ôta son mantel qu'il tendit en direction de la duchesse

Cela vous réchauffera le temps que nous arrivions, l'hiver se fait rûde, mais nous ne sommes plus trés loin maintenant.



Mai
Les mains délicate de la duchesse se saisissent du mantel avec un bonheur non feint. La neige avait apporter avec elle un froid glacial que la blonde supportait de moins en moins. Sans se faire prier elle l'enfila sur sa frêle silhouette. A part pour se qui était du tour de taille, le reste de Marie flottait complètement dans le large vêtement de l'homme d'arme. Mais qu'importe elle avait chaud. Elle remercia le garde d'un sourire, alors que doucement la confiance s'installait entre les deux bretons.

Elle répéta doucement le prénom de l'enfant du balafré. Louis.
Ce prénom aurait été magnifique si il n'avait pas été si français.
C'est alors qu'une question lui vient à l'esprit.


Ou avez vous connu mon époux, messire?
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--Larcher



A travers le fenestron, la paysage continuait à défiler se faisant au fur et à mesure plus familier, le convoi était proche de leur destination. La Duchesse, elle, enfilait gracieusement le mantel d'armes du "Balafré" lorsqu'elle s'exprima...

Ou avez vous connu mon époux, messire?

Léger moment d'hésitation du roux qui ne répondit point sur le champs, ses traits se durcirent comme s'il ne souhaitait parler de cela, du moins éviter ce genre de conversation.

Votre époux dites-vous...

Au même moment, un bruit sourd répété se fit entendre à l'extèrieur du coche, Argan venait de lancer un signal à Larcher. Ce dernier examina l'extèrieur d'un regard rapide, puis se tourna vers la duchesse.

Nous y sommes madame!


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