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[RP] Le temps passe, et passe, et passe...

Nicolas.df
M'enfin, Marie !

Offusqué, l'Italien. Elle avait manifestement décidé de le vexer de toutes les façons possibles en un temps imparti, et elle était bien partie pour.

Comment pouvez-vous imaginer que je porterais la main sur vous en quelque circonstance que ce soit ? Et vous trancher la nuque, par-dessus le marché ! Avez-vous une si piètre opinion de moi sous prétexte que je suis royaliste ?

C'était là une malédiction propre à Nicolas. Hasard de l'existence, caprice du destin, il comptait des amis et des proches parmi ceux qui prenaient les armes contre la Couronne... et parfois hélas, ce paradoxe terminait mal.

Nul besoin de fuir par crainte de ce qui pourrait vous arriver, donc... par contre, si vous me croyez capables de telles choses...

C'est peut-être moi qui vais vous demander de partir. Il ne le dit pas, car il avait peur qu'elle ne le prenne au mot, et pourtant il n'en pensait pas moins.
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Mai
Je…

Elle sentait une once de colère dans le ton de sa voix.

Je ne vous crains pas Nicolas. Pardonnez-moi mes mots.
Mais je n’ai point eu assez de temps lors de notre dernière rencontre pour savoir
si vos sentiments à mon égard était plus fort que vos opinions politiques.
Et ce doute m’a induite en erreur, votre réaction à l’instant me rassure.


La main délicate de Marie se glissa dans celle du journaliste.

Pardonnez-moi. J’espérais des encouragements je crois… Je n’aurais pas dû.
D’où ma réaction pleine de sottise.


Elle n’osait plus capter son regard. Marie regardait honteuse le bout de ses chausses…
Puis doucement une pensée lui fit monter le rose aux joues.


J’ai été la dernière c’est vrai..?

Buzay il y a quelques mois lui aurait demandé s’il l’aimait encore.
La question qui lui brûlait les lèvres mais elle était mariée désormais.
C’était là, l’une des plus grandes difficultés de l’hymen.


N’en choisir qu’un et abandonner les autres. Les Aymeric, les Kirke, les Nicolas.
C’était douloureux parfois. Maintenant par exemple.

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Nicolas.df
Mouais. Il n'empêche que...

Et la fourbe de lui prendre timidement la main. Les femmes disposaient d'avantages complètement déloyaux. Le Florentin étant coupé au milieu de sa phrase, Marie put poursuivre. Et comment ne pas fondre, ou du moins rester fondu, en la voyant aussi gênée ? Le rose allait à merveille à son pâle teint de Bretonne. Elle était belle ! Sa timidité qu'on aurait presque pu prendre pour de l'innocence ne faisait qu'augmenter son charme. Nicolas l'écouta sans mot dire, l'oeil captivé, et à sa dernière question, à peine murmurée, il répondit sur le même ton.

Eh oui...

Pourquoi ? Il aurait été bien en peine de l'expliquer, et pourtant la raison était simple : nulle n'avait suscité chez lui un réel intérêt depuis longtemps. Seule la peur du lieu commun l'empêchait de penser que le monde perdait ses couleurs, et qu'il devenait... blasé.
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Mai
Ils étaient là, dans ce bureau meublé richement, et décoré de badine. Touche personnel du maître des lieux. Ils étaient là, l’un face à l’autre pour d’étranges retrouvailles après six mois de séparation. Ils auraient pu être ensemble, ils auraient pu s’aimer, se marier, fonder une famille. Marie serait peut être devenue royaliste, ou Nicolas breton. Allez savoir… Mais le destin en avait décidé autrement et avec l’aide de deux brigands, avait fait en sorte que rien arrive. Que les multiples possibilités qui s’offraient à eux s’effacent devant une douce amitié. Tant pis, tant mieux. Peu importe c’était ainsi.

La bretonne se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser à la commissure des lèvres italiennes.


Je vous remercie Nicolas. De m’avoir reçu, de m’avoir écouté et répondu.

Le pouce de la jeune femme caressait doucement la main de son hôte,
pour lui témoigner toute la douceur et l’estime qu’elle avait pour lui.


Il va falloir que je prenne congé de vous, pour me trouver une auberge ou passez la nuit.
J’aurai aimé que cela se passe autrement entre nous, vous savez…
Nous aurions pu…

Mais Aristote avait d’autres projets.


Sur ses lèvres, un début de sourire apparu. Timide.

J’espère avoir l’occasion de vous revoir. En Bretagne ou ici.
Vous m’aviez promis une visite de Paris, rappelez-vous !


Le sourire de Marie se fit plus franc. Elle déposa un second baiser sur la joue de l’italien.
Et ses doigts finirent par abandonner la paume du journaliste… Il était temps…
Pitié retient moi…

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Nicolas.df
La sensation des lèvres de Mai perdura bien après qu'elle ait reculé le visage. Nicolas se retint de porter les doigts à la commissure de ses lèvres... de toute façon ils étaient trop occupés à tenir la main de la blonde.

Non, merci à vous d'être passée, cela m'a fait du bien. Et pour ce qui aurait pu advenir, ma foi... nous n'en saurons rien.

Mais alors, elle parla de prendre congé, de se retirer... et cela, l'Italien ne le voulait pas. Elle devait rester. L'enlacer fougueusement n'étant assurément pas une option viable, il convenait de se montrer plus subtil, et heureusement elle lui fournit la perche dont il avait besoin.

Visiter Paris ? Et pourquoi pas demain ? Quant à l'auberge, n'y pensez pas, les établissements fréquentables sont fermés à cette heure.

Puisqu'elle avait abandonné ses mains, il en posa une sur son bras. Le message était clair, ne pars pas. Clair, mais potentiellement tendancieux... à regrets, le borgne ajouta donc :

J'ai une suite à l'hôtel Arnvald, je peux vous la prêter, j'ai de quoi dormir ailleurs.
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Mai
Demain?
Demain!!

Et dans l'esprit tout féminin de Marie, un tempête se déclenche aussitôt. Demain? J'ai une robe descente? On met quoi pour visiter Paris? Du Bleu? Y aura des royalistes? Oui certainement... Je risque ptet de croiser la Reyne de France? Je fais quoi dans ce cas? Faut pas que je parle, elle va entendre mon accent sinon... Et Nicolas? La blonde le regarde... Il va tenter sa chance? Et c'est comment chez lui? Y a des badines aussi? Il a ptet des pratiques sexuelles étranges? Et si il tente rien, il va dormir ou? Chez une maîtresse? Et si il m'embrasse? Aurais je la force de le repousser alors que Cassius est si loin de moi? Et..? Mais...? Et puis...? Et si...? Je vous passe le reste de l'apocalypse entre les tempes de la jeune femme.

Car il y a pire que le cerveau d'une blonde...


D'accord. Oui..

Il y a sa bouche, qui n'attend jamais le résultat de la tempête pour répondre.
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Nicolas.df
Un large sourire s'invita sur les lèvres de Nicolas, qui s'efforça aussitôt de le dompter. Marie était mariée, il ne pouvait pas se réjouir aussi ostensiblement de la perspective de sa compagnie.

Parfait ! Je vais vous y conduire de ce pas, les corrections peuvent bien attendre demain...

Il récupéra sa cape et son chapeau, referma soigneusement son mantel et lui désigna l'escalier d'un geste du bras.

Si vous voulez bien ? Ce n'est pas très loin, et dans les environs les rues sont sûres à toute heure. Marcher par une nuit calme est un délice.
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