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[RP] Baptême, baptême, plus loin q... ah ben ça rime plus...

Lotx
Les sacrements se suivaient et se ressemblaient. A chaque fois c'était la même église, les mêmes crédos à réciter. Et puis toujours les mêmes airs ahuris des candidats au baptême ou au mariage qui, de manière générale ne comprenaient rien aux fondements mêmes de la foy. Oui, la vie de prêtrise et la monotonie ambiante lui pesaient et il paraissait de plus en plus urgent de trouver autre chose.
Mais alors que ses yeux se perdaient dans le vague, étrangement sur l'exact emplacement de la poitrine de la statue d'une sainte, ses pensées furent balayés par les premiers arrivés.


Aheum... Scusez monseigneur, mais on est la bande à Dudule et 'paraît que z'avez besoin d'nous?
-Hein? Ah ouais, s'parfait! Z'allez m'faire la chorale. 'Voyez, z'avez juste à prendre les partitions qui sont là, ce sont mes programmes pour les cérémonies.

L'un des musiciens s'avança alors pour récupérer les partitions non sans marquer un signe d'étonnement à la lecture.

Euh... Vous êtes sûr que...?
-Ouais, ouais! Essayationnez pour voir!


Le chanteur se racla la gorge.

J'aurais pu être un moine, un prêtre saoûl jour et nuit!
Et se foutre d'être bourré comme d'ma première hostie.
Mais ici y a que d'l'eau, les Normands sont amers,
Et ça me rend mauvais, un véritable enfer!
Moi s'que j'veux c'est picoler, mais pas en Normandie!
Et je vous regarde verser, la liqueur, l'eau-de-vie,
Moi s'que j'veux c'est des bénitiers à raz-bord de whiskey,
Mais je reste à prier, à marier des abrutis.
Je n'veux pas l'aumône! Je n'veux pas déranger!
Mais juste un peu d'gnôle! Pour faire la messe bourré! Pour faire la messe bourré!


Et c'est visiblement satisfait de ses talents de compositeur que le vicaire alla se poster à l'entrée, guettant ses candidats au baptême.
_________________
Authentique prêtre aristotélicien en connexion directe avec le Très Haut. Baptêmes, mariages, retour de l'être aimé en 48 heures, repousse votre belle-mère.
Mai


    Il parait que quand on est l'héritier de Sa Majesté, et que grand Tonton est Cardinal à Rome, le baptême est une étape obligatoire. Un passage obligé. Un minimum syndicale. Il parait. Et si la meyre qu'elle était avait réussit a repousser la chose pendant un an et demi, sa belle famille lui avait légèrement fait comprendre qu'il était tant que sa progéniture entre dans la grande famille aristotélicienne.

    Soit, baptisons les, en ce cas!

    Attention. Pas qu'elle soit une hérétique hein. La blonde était juste un brin fâché avec le Très Haut. Elle en avait marre qu'il laisse l'Ankou lui prendre tout ceux qu'elle aime... Bref, Marie boudait. Mais bon, elle fit malgré tout son entrée dans la cathédrale avec le sourire. Un peu coincée. Dans ces bras, la MiniBuze baragouinait dans sa langue de morveuse que personne ne comprenait. Dans ces jupes, sa demi paire masculine avançait fièrement comme ci il allait être couronné Roy. Ça promettait pour l'avenir...

    Pour les guider sur la voie divine de la sagesse, deux modèles de droiture avait été choisit avec soin après un long casting d'un an et demi. Marzina de Montfort Penthièvre et Riwan Nathan de Brocéliande. Tout deux blonds, tout deux altesse. Les personnes parfaites, quoi..!

    L'allée fut remonter avec grâce en compagnie de toutes sa famille
    et des protagonistes du jour, pour aller à la rencontre de l'officiant.
    Dans le choeur, une chorale semblait tester des chants inédits...
    Elle aimait bien ça la Marquise. C’était originale au moins.


    Demat monseigneur.
    Ravie que vous ayez pu venir.

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Alix_ann
    Mon père est un chevalier comte brun et breton petit fils de Grand Duc. Et ma mère est une marquise est une blonde égocentrique fan de myosotis. Mon frère est un grand impulsif qui sait marcher. Ma marraine est une princesse blonde passionnée.
    Comment ça, je me la pète?
    Et moi, dans l'histoire, je suis une Minie Buze en devenir, un petit bout d'adorable fillette sortie de l'utérus depuis un an et demi à peine.

    La jeune enfant ne sait pas marcher. Alors elle est trimballée jusqu'au lieu où se déroulera son premier pacte entre le Très-Haut et elle, plus ou moins désiré mais néanmoins obligatoire. Après tout, qu'est-ce qu'on s'en fou, qu'en on a seulement une pige. Elle ne sait pas marcher, alors on la trimballe péniblement. On le voit très bien, qu'elle est trop lourde, un peu handicapée et retardée. Blonde et Bretonne. C'était, il fallait l'avouer, un départ discutable dans la vie. Mais elle s'y soumet. Blonde, Bretonne, et trop choyée qu'elle est, celle qui accepte si bien sa condition ne saura se faire critiquer par les petites mains au service Kermonfort qui la trouve toute trop lourde, trop pesante, déjà un tantinet trop chiante.
    La petite est tout cela. Pas très grosse pour sa taille, on pourrait la juger plus jeune qu'elle ne l'est. Son frère, en revanche, était plus robuste, plus droit, et à défaut de commencer à maitriser le langage se débrouillait très bien pour crapahuter sur ses deux pieds. C'est pour les deux gamins, les deux mioches aux faces plus qu'adorables, les dernières coqueluches de Bretagne, de la veine de celles qui se débrouille toujours pour en demander plus, qui vous casse des anoblissements, qui s'enfuient à peu partout, que tout ce beau monde avait décrété d'amener jusqu'à eux un officiant venu de loin.

    Bien fringuée pour sa condition d'enfant, les yeux niais (qui était du fait, eux aussi, de sa modeste condition), la bouche béate devant ces nouveaux lieux qui s'affiche encore, qu'elle voit à sa façon, sans trop y comprend, sans encore pouvoir y mettre de mots au dessus, cramponnée, encore, à la figure maternelle, l'héritière Kermonfort vit ses dernières heures d'athéisme total.

    C'était très peu breton pour l'occasion. Assez farfelue, certainement rythmé (on apprécie tout particulièrement le choeur, comme quoi la françoisie avait encore des tours dans sa poche), légèrement bling-bling à l'allure de l'homme de foi, richement nouveaux pour la gosse qui ne peut retenir un soupçon d'émerveillement.


    -« Atata! »

    C'est si mignon, à cet age là!
    Mais aucun ne se presse de féliciter le bambin de cet effort de communication, pourquoi personne ne se pressait pour gazouiller à sa suite? Pour s'embêter à la brosser dans le sens du poil, lui dire qu'elle est la plus belle même si elle ne sait toujours pas en placer une ni bouger son cul?
    Ah. Ca ne marcherait donc plus.
    Elle se résigne, croisant ses petits bras contre elle, marquant que la crise d'adolescence va s'avérer difficile. Dis-moi, on m'avait pas dit que la religion, c'était comme ça? C'est étrange, un normand.


    -« Dêêêê... »

    Qu'elle articule sagement, pour saluer le prêtre.
Lotx
L'église commençait tout doucement à se remplir. Comprenez par là qu'une personne était arrivée ce qui, remarquez, est déjà mieux que de n'avoir personne et passer pour un clampin à faire une cérémonie tout seul hein. Derrière lui, la chorale était désormais passée à la seconde partition.

Lorsque je suis arrivé dans la cathédrale,
J'aurais voulu m'voir hisser au rang d'cardinal.
Mais je ne priais pas, je ne m'baptisais pas et étais mis à l'index,
Je suis beaucoup trop normal, ça me vexe.

-Euh... ouais... "deux mâts" à vous aussi... Y a pas de quoi hein? 'fin j'veux dire c'est toujours un plaisir de baptiser des gens.

Oui bon, sa réponse était sans doute un peu faux-cul mais en même temps tel était là ce qu'on attendait de lui. Il n'allait pas non plus signifier à quel point toutes ces cérémonies commençaient doucement à lui taper sur le système hein?

Je n'suis pas aristotélicienne, ça me gène, ça me gène.
Je ne suis pas très croyant, c'est navrant, c'est navrant.
Un peu de prêtrophobie, ça me nuit, ça me nuit,
Sans aucune dévotion, je ne suis pas dans le ton.
Je n'ai pas mauvaise haleine, ça me gène, ça me gène,
Ni de bure ni de grand-croix, ça me met dans l'embarras.
Je n'ai pas lu l'évangile, c'est débile, c'est débile,
Et je n'ai même pas de fief, je sens qu'on m'en fait grief.
M'en fait grief!


Son regard s'abaissa alors d'un cran sur l'anatomie de la dame... Non pas ce cran là, esprits vils et mesquins que vous êtes! Non, il s'abaissa vers ses bras, fixant celle qu'il allait devoir baptiser. Une mioche, eh ben les choses commençaient bien dites donc!

Bien tôt j'ai fait connaissance d'une confrérie,
Vivant en communauté, buvant d'l'eau-de-vie.
Comme je ne priais pas, je ne m'baptisais pas et étais mis à l'index,
Je crois qu'ils en sont restés tout perplexes.


Il fallait dire aussi que, de manière générale, lorsque l'on est prêtre, les enfants sont une chose dont l'on a horreur. Heureux était le curé ayant contracté les oreillons à vingt ans car -pensez donc!- avec la cruauté des lois de la biologie, les incidents étaient si vite arrivés. Et, en l'occurrence, avec son regard niais, ses mèches claires, sa mine boudeuse et l'absence de tout référent masculin s'apparentant à l'autorité paternelle dans le coin, le garçonnet eut quelques secondes de panique. Mais il se souvint bien vite que la marmaude était bretonne et que si le vicaire avait beaucoup de défauts il n'avait pas celui de se rendre dans des lieux lugubres. Or, le guide Micheline était formel, aucune maison close ne valait le coup en Bretagne, aucune chance, donc, qu'il ne s'y soit rendu!

Je ne suis pas disciple d'Oane, on me blâme, on me blâme.
Je n'aime pas les abbayes, ça me nuit, ça me nuit.
Je ne suis pas onaniste, ça existe, ça existe.
Pour me rapprocher du Seigneur, je vais voir le confesseur.
Je n'suis pas catéchumène, ça me gène, ça me gène.
Je ne suis pas agnostique, ça s'complique, ça s'complique.
Oh me dit le vieux curé, c'est pas gai, c'est pas gai,
Je lui dis je désespère, comment deviendrai-je vicaire?
Deviendrai-je vicaire?


Mais rassuré devant sa non-paternité (tout au moins à sa connaissance), il ne changea toutefois pas tellement d'état d'esprit devant la perspective de sacrer un être qui ne savait rien faire sinon dormir, faire du bruit et déféquer. Après tout, les sphincters aussi savaient faire ça très bien et on ne les baptisait pas pour autant hein? Encore qu'on parlait de cul-bénis à propos de certains bigots les trempant assez fréquemment dans l'eau bénite mais c'était tout de même très différent!

Mais oui me dit l'confesseur, en me rhabillant,
Après ce petit essai, vous êtes performant.
Si vous ne priez pas, vous ne vous baptisez pas et étez mis à l'index,
Vous avez un vrai talent, c'est le sexe.

-Ben moi j'suis prêt, on commence quand vous voulez. Z'attendez encore beaucoup d'monde?


Léger regard à la gamine. Le nabot songea un instant à lui apprendre le "e", lettre suivante de l'alphabet mais préféra rester coi. En plus la chorale arrivait au meilleur passage de la chanson!

Depuis je porte la robe, je me rôde, je me rôde.
Avec diacres et sacristains, c'est divin, c'est divin.
J'suis devenu sodomite, ça va vite, ça va vite.
Et je me donne avec joie avec tout l'épiscopat.
Des évêques je fais jouissance, je m'élance, je m'élance.
En leur baisant les anneaux, épiscopaux, épiscopaux.
D'nos relations amicales, je m'exhale, je m'exhale.
J'assume mes goûts pariétaux, je suis devenu bedeau.
Maintenant je suis aristotélicienne, j'me surmène, j'me sumène,
Et je connais l'saint office, la pastorale et la chaude pisse.
Enfin aux ordres religieux, je m'promeut, je m'promeut.
Et loin de la politique, je vais dev'nir teutonique.

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Authentique prêtre aristotélicien en connexion directe avec le Très Haut. Baptêmes, mariages, retour de l'être aimé en 48 heures, repousse votre belle-mère.
Cassius
Un grand Jour, un Baptême, celui de sa Chair, de son Sang, de son Nom.

Il n'avait pu s'y rendre en compagnie de son épouse et de sa progéniture, quelques affaires pressantes à régler avant de ne donner tout son temps qu'aux siens.

A ce jour, le Montfort avait tout ce qu'un homme digne de ce nom pouvait aspirer dans une vie, une épouse radieuse, belle et aimante, deux enfants magnifiques dont un héritier qui saurait faire perpétuer le nom et la grandeur de la famille et de quoi largement subvenir aux besoins de sa lignée. Dire que certains ne pouvaient se satisfaire de cela.

C'est sur le départ pour se rendre à la cérémonie que ce qui donnerait un tournant définitif à sa vie se déclara, comme quoi le grand jour n'est pas toujours celui que l'on croit.

Un homme demanda audience au Montfort que ce dernier rejeta par manque de temps. Et c'est au détours d'un des couloirs de Nantes que le mystérieux encapuchonné retenta sa chance.


- Votre Grandeur, veuillez me prêter audience, j'ai à vous parler.

Cassius cessa sa marche à cette nouvelle demande, non pas par intérêt mais plus par respect, bien que l'homme n'en méritait peut être pas autant.

- Ce n'est point le moment, je suis attendu, je vous offrirez audience plus tard. Repassez plus tard.

Sans même laisser son interlocuteur répondre, le Montfort reprit son chemin lorsqu'il fut rattrapé par le bras. La réaction fut immédiate, nul ne se devait de poser la main sur lui sans y être invité, il repoussa fermement le malotrus contre un des pans du couloir, s'approchant de lui, apposant fermement sa dextre sur la gorge désormais noué de l'homme maintenant décapuchonné.

Quittez les lieux avant que je ne change d'avis!

Difficilement et la voix nouée, ces quelques mots sortirent de sa bouche...

C'est au sujet de votre épouse... C'est important...

L'étreinte se desserra subitement à l'énonciation de Marie.

Mon épouse dites-vous, parlez, je vous écoute. Mais qui êtes-vous?

L'homme reprit de sa prestance et replaça le col de son veston.

Disons que je suis en quelque sorte un messager et j'ai appris certaines choses intéressantes à travers les courriers de votre épouse.

Le sentiments du Montfort étaient désormais mêlé à la fois à de l'agacement et une pointe de curiosité.

Cela est impossible, mon épouse a ses propres messagers et elle ne s'adresse jamais à des inconnus, tout comme moi.

Un sourire se dessina désormais sur le visage du dit Messager...

Un homme comme vous n'êtes pas sans savoir que lorsque le message en question demande à traverser quelques frontières, il est aisément sous-traité par le messager nommé en échange pécuniaire pour plus de sécurité pour sa personne.

En effet cela se faisait surtout en ces temps incertains et nul ne savait vraiment qui avait transmis le papier. Le Montfort le savait et le laissa donc continuer, désormais la curiosité avait prit le dessus.

Alors parlez, je vous écoute.

Le sourire de l'homme se faisait grandissant...

Vous savez, rien n'est offert en ce bas monde.

Le Montfort attrapa une nouvelle fois le messager par la gorge et le plaqua violemment contre le mur de pierre et lui murmura ces quelques mots...

Ecoute moi bien car je ne le dirais qu'une fois, aujourd'hui est jour de baptême de mon sang, tu m'as fait perdre un temps fou par tes palabres, si tes informations sont valables, je te paierais ce que tu mérites, le cas échéant, tu ne sortiras pas d'ici avant un long moment. Maintenant dis ce que tu as à dire avant que je ne perde patience.

L'homme fouilla son veston et en sorti quelques vélins froissés.

Voilà les copies de ce que j'ai pu intercepter et recopier.

Le regard du Montfort parcourut chaque ligne de chacune des pages, plusieurs fois pour être sûr d'en comprendre le sens.
Le regard se leva un instant...


Et le sceau? Comment as-tu fait?

La réponse fut rapide et sans réflexion...

Messire, je ne vais pas vous apprendre qu'un sceau est aisément décachetable sans que le destinataire n'y voit que du feu.

Le Montfort le savait, mais il cherchait à prouver que ces échanges ne venaient pas de son épouse elle-même, bien qu'au fur et à mesure de la lecture le style d'écriture ne laissait aucun doute sur le rédacteur de ces mots posaient sur le vélin. Le Monde s'affessa peu à peu sur les épaules de l'époux, son estomac se noua le laissant dans une douleur terrible qu'il ne pouvait que contenir face à ce messager de l'horreur. Lui qui s'était évertué à rester fidèle à son sacrement du mariage, son épouse avait succombé aux lois de la chair... Les raisons? L'absence parfois pesante du Montfort. Mais cela méritait-il telle trahison?

A ce moment-là, il se mit à repenser à son père, son histoire qu'il lui avait raconté, son incompréhension suite à ses agissements, et là il était confronté à la même situation.


Alors vous me payerez?

Le Montfort fit un signe à l'un des gardes en faction

Mets cet homme aux arrêts, je m'occuperais de lui dés mon retour. Et pas un mot à quiconque de cette mise aux arrêts, ne le laisse voir personne, même sa Majesté en personne.

En tant que Mestre de Guerre de sa Majesté, le Montfort avait ce pouvoir d'obtenir cela et pour une fois, il en usa à son bon soin personnel.

Messire, je vous ai tout dis, vous aviez promis!

Le regard du Montfort avait perdu de sa superbe et c'est sèchement qu'il rétorqua...

Je ne t'ai rien promis et je m'assurerais par tous les moyens qui sont miens que tout ce que tu m'as dis est la stricte vérité. Garde! Emmène cet homme hors de ma vue!

Quelques lieux plus tard, voici le Montfort qui fit son arrivé au lieu de cérémonie. Rien n'aurait pu empêcher le père qu'il était de s'y rendre, bien que le coeur n'y était pas, son corps lui faisait acte de présence, se plaçant aux côtés de Marie qu'il salua d'un baiser sur le coin des lèvres.
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Comté de Kervegon
Alesius_landeric
    « Enfant mâle, l’enfant-roi. »
    de Shashi Deshpande

    On le réveillait... L'aimait pas ! On l'habillait... L'aimait pas non plus ! Oui oui, l’Angelo aimait être à l'image de ces frères si souvent dépend sur les toiles des grands maître italiens : Nu ! Et plus encore quand il s'agissait de courir dans les couloirs de la demeure. Mais là, il n'eut pas le choix... Et s'il n'avait pas été agé de sa simple année et Demi... Ne l'oublions pas, elle est importante celle là... Bref, s'il avait été plus vieux donc, son esprit retord aurait fomenté vengeance ! Heureusement pour les petites mains qui s'étaient acquitté de la tache, il ne pouvait pas... Pas encore...

    Et... Vil servantes qu'elles sont... Elles profitèrent de l'esprit embrumait de l'enfanton pour l'emmener à la calèche dans laquelle patientait déjà son autre demi moitié Montfort et le refourguer à la nourrice nouvellement embauché... Tiens, tiendrait combien de temps celle là ? Sourire innocent et regard qui l'est tout autant... Qu'elle ne s'y trompe pas, elle céderait comme les autres ! Foi de Montfort ! Et l'héritié entreprit, dés le début du bref voyage, de tester les limites de son nouveau boulet. Oui oui, ces nourrices étaient des boulets vous avez bien lu mais il ne leur donnerait cette appellation que bien des années plus tard son intelligence se serait quelques peu... Développé. Si elle se développait...

    Bref.

    Il m'y donc la patience de son fardeau à rude épreuve, refusant à qui mieux mieux de rester en place. Nooooon, il ne voulait pas s'assoir ! Alors nooooon, il ne s’assiérait pas ! Et l'arrivée confirma se que son peu de développement n'avait pas encore pu deviner... La nourrice ne ferait pas long feu avec eux... Elle était au bord des larmes... Le bambin partit d'un rire cristallin. Oh ! Il est encore petit, n'allait pas lui reprocher de s'amuser un peu... Nouvelle crise de cris et on finit enfin par l'autoriser à marcher. C'était si dur que ça de le laisser faire se qu'il voulait, nom d'une pipe !?! C'est donc fier comme un coq qu'il remonta l'allée central de l'église, une main soigneusement agrippé à la robe de sa mère.

    Sa soeur causa ? Alors il se tut. Elle jacassait déjà bien assez pour deux celle-là ! Et son plus grand malheur était que pour l'instant, il était le seul à la comprendre... Quelle poisse vous imaginez ? Non non, je vous assuren vous ne pouvez pas imaginer... Aussi, resta-t-il silencieux à observer l'homme qui te tenait devant eux. Une nouvelle tête... Encore... Puis des pas rapide se firent entendre, attirant l'attention du petit curieux qu'il était... Grand. Brun. Fier allure. Y'avait qu'une personne qui ressemblait à cela au yeux du gamin...


    "Dadaaaaaa !!"

    Trois pas sur le coté en essayant de ne pas s’emmêler les pieds dans les froufrou de sa mère et le jeune hériter se précipita les pattes de son géniteur. Comment ça, il prenait le risque de le faire tomber ? Mais noooooon ! Sans attendre, il tendit ces petits bras. Oui, y'avait que dada qui avait le droit de le porter et toc !

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N'oubliez pas que le diable aussi a été un ange...
Mai

    "Dadaaaaaa !!"

    Cri significatif de l'arrivée de son époux. Cassius avait toujours été le point de mire de l'attention de son fils. Son père, ce héros. Marie le jalousait intérieurement pour cette relation unique qui s'était établi entre eux. Si cette naissance avait été unique sans doute que la mère qu'elle était aurait sombré un peu plus encore dans son malaise. Mais un sourire d'Alix lui suffisait a oublier qu'elle n’était que seconde dans le coeur de son héritier.

    Les lèvres de son encordé déposent au coin de sa bouche un baiser délicat. Chaste même. Le très saint lieux leur intimant très certainement une certaine pudeur. Il semblait fatigué. Tendu. La blondine ne s'en inquiéta pas plus que cela. C'était souvent ainsi... Ils en parleraient une fois le baptême terminé.


    Juste à l'heure. Nous t'attendions.

    Se tournant vers l'officiant normand.

    Nous pouvons commencer, mon père.
    Le parrain et la marraine prendrons la cérémonie en route.


    Ce n'est qu'une formalité de toute manière.
    Vélin signé. Contrat sacré.
    N'y passons pas la journée.

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Else
    En fait de parrain ou marraine, la prochaine à pousser la porte de l'église n'est autre que Kermorial bis, la copie presque conforme de Marie. La gémellité, c'est de famille, vous comprenez. Comme la blondeur.
    A ce propos, petit jeu : parcourez l’assistance des yeux, et cherchez l’intrus.
    Vous le tenez ? Bien. Mais surtout, surtout, ne commentez pas. Vous ne voulez pas lancer Elsa sur le sujet de son beau-frère, je vous assure. Déjà qu’elle est de mauvais poil…

    Jusqu'au matin même, Elisabeth a caressé l’idée de ne pas fiche les pieds au baptême. C'est vrai, quoi, ‘faut vraiment être tarte pour faire prendre un engagement pareil à des morveux sous-évolués, a-t-elle plaidé auprès de sa sœur, en des termes à peine plus aimables.
    Non pas qu’elle détestât particulièrement les mioches, surtout ceux-ci : la chair de Marie, c'est presque la sienne. Même si elle a du mal avec la partie « Montfort » du bagage génétique des loupiots. Avec la tendresse en général, aussi. Non, le truc, voyez-vous, c’est que Lisa ne plaisante pas avec les sacrements.
    Lorsqu'elle était petite fille - Dieu ! Que cela semble loin - elle tannait son tuteur pour qu'il la baptise, à longueur de temps. Il repoussait toujours le moment fatidique : elle n'était pas prête, disait-il. C'était une décision importante. Un engagement. Rien n'est plus sacré que la responsabilité. Et Lise rongeait son frein.
    Ce n'est que plus tard, à dix-sept ans, qu'elle fit son entrée officielle dans la communauté aristotélicienne. Dans une petite église inconnue, avec sa soeur pour tout témoin. Et l'officiant, si bienveillant fut-il, n'était pas son tuteur. Rien à voir avec ses rêves de petite fille. Mais elle fut heureuse.
    Oui oui. Vous avez bien compris.
    Tandis que les gamines, puis les jeunes filles, rêvent de se marier, si possible avec un prince, et dans le genre charmant, si c’est pas trop demander… Lison rêvait de Dieu. Mégalo, quand tu nous tiens.

    Bon, elle en est revenue. Elle a même essuyé une crise de foi qui n'a pas fini de la tourmenter. Mais c'est plus fort qu'elle : elle a la religion chevillée au corps, et pas une once de bienveillance pour les sottises.
    Alors forcément, quand sa double lui annonça ce mariage précoce, elle n'y crut pas. Puis elle se fâcha. Non, sérieusement... Les gosses, c'est équipé pour baver, pour beugler, pour être inutile, mais certainement pas pour recevoir des sacrements.

    Et puis, et puis.

    D'un pas décidé, Elisabeth traverse l'église. Ses traits se sont imperceptiblement détendus au contact de l'air frais et vibrant. Elle adresse même un sourire à Marie.

    Faites-la donc, votre cérémonie fantoche, raille une petite voix dans un coin de sa tête, tandis qu’elle prend place non loin du cœur des évènements. De l’éducation religieuse des rase-mottes, on saura s’occuper.
Lotx
Durant une fraction de seconde le vicaire songea que, tout bien réfléchi, l'amour non procréatif n'était pas une monstruosité si horrible que cela. Après tout, entre une grenouille de bénitier vous confessant un péché à l'oreille et un mioche beuglant "dada", la première avait au moins l'avantage de ne pas vous exploser le tympan gauche. Raclement de gorge.

Aheum... Si vos morv... si vos adorables bambins pouvaient aller brail... veulent jouer qu'ils le fassent dans le champ d'entraînement de l'armée Nor... 'fin j'veux dire... dans le confessionnal. Ça résonne moins quoi... C'est qu'on n'entend plus les magnifiques chants liturgiques à force.

Il donna un signe de tête pour appuyer ses dires. La chorale était précisément en train d'entonner une merveilleuse ode traitant d'une digue quelque part entre Nantes et Montaigu. Et puis il écarta grand les bras.

Bref, commençons! Alors habituellement, il est bien d'débutationner par l'historique du baptême à travers les âges m'enfin comme on a des morv... des enfants parmi nous, peut-être dovrais-je leur raconter une jolie histoire à la place hein? Alors 'coutez-moi bien! Il était une fois, dans un royaume très, très lointain et très, très isolationné d'la civilisation -mettons la Guyenne-, une jolie petite fille qui avait de très bon goûts vestimentaires. On l'appelait le petit chaperon rose. Un jour elle quitta sa petite maison de Marmande pour aller voir sa mémé à Bergerac et lui apporter, comme il se doit, son pot de liqueur de gland. Sauf qu'en chomin elle rencontra un major de l'armée Périgourdine, la major Méchanlou. Celui-ci lui domanda ce qu'elle faisait dans les bois, toute seule, et surtout si elle avait un laissez-passer pasque bon si ça se trouve dans son panier elle transportait une arquebuse destinée à prendre le château de Périgueux. La jeune fille lui répondit que non, non, elle allait juste voir sa mémé pour lui porter de la gnôle. Le grand Méchanlou lui répondit alors qu'elle pourrait en profiter pour cueillir quelques champignons comme il y en avait beaucoup dans les environs, et il profita de ce temps pour se rendre en promier chez la mémé. Frappant à la porte, il somma la vieille de lui ouvrir sur ordre du comte et la poutra en bonne et due forme, et puis il endossa sa robe de chambre pasque le major Méchanlou était un homme qui aimait beaucoup en secret porter des gaines de vieilles dames, si, si. C'est alors que le petit chaperon rose arriva. Le grand Méchanlou lui demanda de tirer la bobin... nan attendez, de tirer la chevillette pour que la bobinette choisse... euh... chusse... euh... 'fin d'ouvrir la porte quoi! Et ouvrant la porte, la fillette s'extasia, non pas sur la moustache ce qui est normal pour une grand-mère, mais sur l'énorme trique -de bois hein?- du messire. Elle lança alors "HAAAAAAN messireuh, comme vous avez une grosse trique!" et le grand Méchanlou de répondre "c'est pour mieux te poutrer mon enfant" et shlaf, il la lui envoya entre les couettes. Pasque ouais, elle avait des couettes mais ça j'ai oublié de le dire tout à l'heure. Et le major satisfait de sa journée alla s'enfiler une bouteille toujours avec la gaine de la grand-mère sur le dos. La morale d'l'histoire c'est que comme la vieille et le petit chaperon rose avaient pas de laissez-passer elles sont mortes et que comme elles avaient pas de certificat de baptême ben elles ont pourri sur la lune. Et ça c'est bien fait. Donc 'voyez les enfants, s'pour ça qu'y faut se baptiser, pour que quand vous vous serez fait étiaffer par un militaire vous puissiez aller au paradis, et ça déjà c'est chouette!

Cela dit, il envoya deux glaviots dans chacune de ses mains qu'il frotta ensuite l'une contre l'autre.

Allez j'suis chaud là, envoyez moi l'baptisé!
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Authentique prêtre aristotélicien en connexion directe avec le Très Haut. Baptêmes, mariages, retour de l'être aimé en 48 heures, repousse votre belle-mère.
Marzina
La vie, cette longue suite de formules mathématiques qu'on ne pige pas toujours, mais qu'on est bien obligé de subir malgré tout pour avancer. Certes, s'il y avait un mode d'emploi, un genre de guide, ca serait plus facile. Mais imaginez un peu un truc du genre "Comment décrypter Marzina dans toute sa complexité", ca serait trop facile non? A vrai dire, elle-même n'avait pas ce mode d'emploi.

Elle détestait les mioches, pourquoi avait-elle donc accepté d'être la marraine de celle-là? Parce que la mère était sa meilleure amie, et sa propre marraine? Parce qu'elle sentait que la petite avait du potentiel? Peut-être un peu de tout ça. Peut-être était-ce aussi un semblant de famille, elle qui n'en avait plus vraiment. Peut-être représentait-elle un peu de ces enfants qu'elle avait failli mettre au monde, et que son ventre avait finalement tué...Elle essayait de se persuader qu'elle n'avait jamais désiré aucun de ces enfants, mais c'était faux. A chaque enfant qu'elle perdait, elle désirait un peu plus le suivant, résultat de son besoin toujours maladif d'obtenir ce qu'elle ne peut avoir.

Et pourtant, elle s'était récemment surprise à désirer obtenir ce qu'on lui proposait sur un plateau d'argent. Devenait-elle faible? Cédait-elle juste à la facilité de pouvoir convoiter et obtenir tout à la fois, sans avoir à lutter, juste se reposer et savourer lentement? Une telle perspective lui faisait peur.
Elle était venue à cette cérémonie avec la tête pleine de questions. Un nouveau tournant s'annonçait dans sa vie, et elle ne savait encore comment l'aborder. Elle était là parce qu'elle avait promis, elle avait promis d'être la marraine de cette petite blonde en devenir.

Elle pousse la porte de l'église, qui grince sournoisement et trahit sa présence. Vêtue d'une chemise ample et d'une paire de braies noires, ses bottes remontant jusqu'à ses genoux, elle s'avança à travers l'église, les cheveux détachés rebondissant sur ses épaules à chaque pas. Un regard vers la petite, sa future filleule...Léger clin d'oeil, ta marraine est arrivée, ca rigole plus...
Elle regarde doucement le soleil refléter sur les cheveux dorés de la crevette blonde, qui a un peu grandi quand même, et elle pense à tout ce qui lui est actuellement inaccessible. Regard vers le ciel, si tu m'entends Aristote...Je veux tout.
Et surtout un homme. Ca, c'est vital.
Je pense bien à quelqu'un en particulier, mais je sais que tu voudras pas me le donner celui-là...Faudra m'expliquer pourquoi un jour.
Donc un homme. Et une famille, je suis une solitaire, mais je sais pas vivre seule.
Une famille que je construirais moi-même, même sans lien de sang...

Sourire en coin, les yeux noirs scrutant la masse informe surmontée d'une touffe blonde.
Toi, tu seras ma fille. Devant le Très Haut, certes, mais c'est déjà un début.
Bienvenue dans l'univers marzinesque section des préférés, mini-blonde.

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Alix_ann
    Ce sera elle, la première à passer. Ce sera elle, parce que honneur aux filles, de un, et parce que sa marraine est la plus à l'heure. Tout le monde le sait, que les garçons, ça ne sait pas arriver lorsqu'il le faut. Alors que elle, sa marraine est là. Il n'y a surement qu'elle d'ailleurs, personnes d'autres. Mais du haut de ses un an et demi, elle n'en a cure. Il y a sa mère, il y a son père, et sa tante, et il y a son frère, et il y a sa marraine. C'est tout ce qu'il lui fallait, tout ce qui pouvait rendre cette adorable bout de gamine attardée aux anges.
    Les yeux bleu, et grands, parce que les bébés ont toujours des grands yeux, scrute la face de l'officiant qui débite son speach, un long flot de parole qu'elle ne comprend pas. D'une, parce qu'elle est bretonne, et de deux, parce qu'elle ne sait pas parler et se contente de s'exprimer par onomatopés. Elle ne pu donc admirer l'art d'orateur mit en oeuvre dans le discours sur Méchanlou, qui n'avait pas l'air très sympathique. Cependant, elle trouvait très intéressant la manière dont se mouvait une bouche quand une grande personne essayait de parler à une autre grande personne. Elle trouvait intéressant la manière dont, lorsque ce que l'on doit dire à l'autre grande personne est très important, ou a une valeur plus sérieuse, comme lors de son baptême, la grande personne ouvrait encore plus grand la bouche, pour montrer combien son discours, alimenté d'un flot d'expression au niveau du visage, était important.


    -« Eteuuuuh. »

    Oui. Et puis baptisée moi. On est pas là pour se mater dans le blanc des yeux longtemps. C'est un truc de grande personne ça, encore, un autre fait à balancer à grand coup de présent de vérité générale. Alix, elle, était très loin de saisir tout ces regards, ces baisers au coin des lèvres, leur signification. Elle était bien loin de se douter de la découverte de son père, des maux qui animait sa marraine.
    Oh et puis, elle n'est là que pour se fait baptisée, après tout.

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Lotx
Il y eut quelques secondes de flottement, le temps pour le vicaire de remettre un peu de clarté dans son esprit après avoir conté l'histoire du petit chaperon rose. La prochaine fois ce sera barbe rose! Un bref regard à l'assemblée lui indiqua que celle-ci aussi semblait prête. Les choses sérieuses allant commencer, il décida de guider la chorale vers des airs plus solennels d'un claquement de doigts. Et puis il frappa dans ses mains parce qu'en fait il venait de se rendre compte qu'il n'arrivait toujours pas à claquer des doigts...
S'interrompit alors la tendre histoire d'un curé breton à l'anatomie assez particulière pour laisser place à une ode vachement plus de circonstances


Que tous ceux qui s’planquent dans l'confessionnal lèvent le doigt! Que toutes celles qui s’planquent dans l'confessionnal lèvent le doigt! Que tous ceux qui sont assis se lèvent, suivent le pas! Allez maintenant on y va!

Sans sembler s'émouvoir que, visiblement, des hommes et des femmes semblaient être dans le confessionnal en absence de confesseur, le nabot gratifia les chanteurs d'un large sourire avant de disparaître durant quelques minutes dans la sacristie.

Ces baptêmes là, avant même qu'ils aient commencé, on est déjà en pénitence et, à peine entrés, sous la nef on siffle une hossanah, avec bien plus de style qu'une cohorte de primats.
Pas l'temps d'souffler emportés par la foule on feint la transe. Prier, c'est la seule chose à laquelle on pense. Chacun fait son numéro pour attirer l'sacristain, rester comme un clampin y a pas moyen!


Lorsque le vicaire réapparut, il poussait péniblement un large tonneau sur lequel était inscrit en lettres rouges (à paillettes) "eau-de-vie bénite". Le ramenant au niveau de l'autel, il entreprit de l'ouvrir avant de s'en retourner vers les fidèles (et les autres aussi).

Ces baptêmes là! Ahan, ahan!
On montre patte blanche, toi-même tu sais pourquoi! Ouais, ouais!
Pour qu'on empoche s'foutu certificat! C'est pour ça!
Qu'on s’tape tous ces baptêmes là! Jusqu'à l'aube! On s’les tape jusqu'à l'aube baybay!

-Voilà, donc tout est prêt. Maintonant j'vais purificationner l'âme d'la candidate au baptême en la plongeant dans la Sainte Boisson. La candidate hein, pas l'âme. Pasque bon, j'sais pas si vous avez déjà essayé d'plonger une âme dans quoi que ce soit mais spa facile à attrappationner une âme quand même... 'fin bref. Dans tous les cas si elle survit elle sera pure et aristotélicienne. Là j'parle de l'âme par contre, mais bon c'est la baptisée qui doit survivre pasque sinon ça sert un peu à rien. On a beau dire, le concept d'âme c'est vachement surfait en fait...
-Dans ces baptêmes là, tout l’monde s’emmerde et même le curé. Après un tour au bar on assiste à la messe, obligés. La sieste, la bave coule par terre on se faisait grave suer. « Gloria » faisait l’épiscopat, l’crédo, récitait l’bedeau sans encombre. C’est là qu’sur lui j’suis tombé, il était si huuuum, j’en suis resté bouche-bée. En temps normal l’aborder j’aurais pas osé mais tellement on s’ennuie dans…


Ce disant, il s'avança vers la fillette chez qui il allait donc vraisemblablement tester la capacité de survie. La baptême, finalement, c'était un peu une forme de sélection naturelle. Il lança alors un rapide "permettationnez?" qui n'appelait pas spécialement de réponse et la prit dans les bras -non sans marquer une légère grimace de répugnance.

Ces baptêmes là! Ahan, ahan!
On montre patte blanche, toi-même tu sais pourquoi! Ouais, ouais!
Pour qu'on empoche s'foutu certificat! C'est pour ça!
Qu'on s’tape tous ces baptêmes là! Jusqu'à l'aube! On s’les tape jusqu'à l'aube baybay!


Doucement, mais avec fermeté, il laissa suspendre, du bout des bras, la gamine au dessus du tonneau grand ouvert.

Bon alors s'très simple. J'vais compter jusqu'à trois pis à trois j'la lâche dans l'eau-de-vie bénite. Notez que si on veut ajouter un peu d'fantaisie à la cérémonie on peut foutre le feu au tonneau avant, s'vachement plus marrant. M'enfin bon, là c'est quand même de la bonne liqueur d'asperges et ce serait gâcher hein?
-Ils sont tous chiants à pleurer mais c’est sur lui qu’suis tombé, mes nerfs allaient craquer quand mes yeux sur son micelle se sont braqués. Bon là il est seul j’fais quoi j’demande bénédicité ? Nan, vaut mieux j’fasse ma pastorale avant d’y aller. « Mais qu’est-ce qu’il attend pour réciter son jaculatoire ? » Bon j’y vais sinon j’ai encore des mois avant d’pouvoir m’marier. « Ah enfin il s’est décidé, peut-être que ce soir… » T’inquiète, la cérémonie ne fait que commencer !
-Allez, à la uuuuuuune!
-Ces baptêmes là! Ahan, ahan!
On montre patte blanche, toi-même tu sais pourquoi! Ouais, ouais!
Pour qu'on empoche s'foutu certificat! C'est pour ça!
Qu'on s’tape tous ces baptêmes là! Jusqu'à l'aube! On s’les tape jusqu'à l'aube baybay!

-A la deuuuuuuux!
-Que tous ceux qui s’planquent dans l'confessionnal lèvent le doigt! Que toutes celles qui s’planquent dans l'confessionnal lèvent le doigt! Que tout l’monde main dans la main suive le pas.
-Et à la troiiiiiiis!


La fillette tombera t-elle dans le saint tonneau ou se vautrera t-elle sur la dalle? S'agrippera t-elle à la tignasse de l'homme de foi(e) ou lui collera t-elle un poing sur le nez pour s'enfuir? Vous le saurez au prochain épisode... Mais en attendant, tous ensembles! En hauuuuuuuut! En baaaaaaaas! A gauuuuuuuche! A droiiiiiiiiiite!
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Authentique prêtre aristotélicien en connexion directe avec le Très Haut. Baptêmes, mariages, retour de l'être aimé en 48 heures, repousse votre belle-mère.
Alix_ann
    C'était l'histoire du prêtre, du tonneau & de la petite fille. Lors d'un baptême, un prêtre tout ce qu'il y a de plus acceptable (admettons!) qui tenait au dessus d'un tonneau une petite fille. Cette petite fille s'appelait Alix et une fois lâchée par l'homme de foi tout le monde fut très inquiété de savoir ce qui allait se passer - ou pas -.
    Ce baptême (qui tournait un peu en vrille, mais ce n'était pas le propos) se déroulait à merveilles. Alix Ann, sublime, du haut de ses un an et demi, observait avec une attention particulière l'officiant. Les boucles de ses cheveux! quel angle! quel teint de peau! quel faciès, quelle expression! La vapeur d'eau-de-vie bénite, peut-être. Elle était déjà très pieuse en ces temps, et restait très sage à l'idée de ce baptême. Il y avait marraine, il y avait maman, maman qui se disputait avec papa (qui était par ce fait là) et il y avait Alesius.

    La musique se déclencha comme par magie, agitant l'enfançon assez admiratif de cette mélodie d'un genre nouveau.


    gââââââst. »

    Voici comment la petite fille d'un an et demi tomba dans le tonneau d'eau-de-vie bénite.
    Ces baptêmes lààà...

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Lotx
Un "bunk" caractéristique venait de signifier que, à l'instar du baptême, la fillette avait touché le fond. Ce bruit donna la claque au chorus pour la chanson qui devait suivre dans la cérémonie. La gamine était à présent totalement recouverte par le saint liquide ce qui satisfaisait visiblement beaucoup le prêtre.

Égaré parmi prêtres et vidames, le héros s’appelle Lotx Maurane,
A la recherche d’la lumière rose, la baptisée s’appelle mam’zelle Alix Johnes.
Plongée dans la Sainte Bibine, pour quérir la pureté divine,
Stop aux trafics de certificats, opération mains propres dans l’épiscopat.

-Voilà, s'parfait. Donc maintonant y a l'alcool qui va la purificationner toute entière et laver ses péchés... Ses péchés et ses plaies aussi en fait pasque bon c'est quand même assez fort comme alcool hein?
-Le corps trempé dans une lie de vodka, absorbant la véritable foi,
Une pleine ferveur dans le tonneau la gagne, imbibant son âme, son passe-montagne.
Contraint par une grande piété, l’Innommable va se barrer,
On ira lui donner sa croix, quand l’alcoolémie r’descendra.


Alors le garçonnet plongea les mains dans le tonneau pour récupérer le fillette qu'il posa doucement sur l'autel. Là, après s'être léché les doigts imbibés de liqueur, il lui posa les mains sur le crâne.

Et soudain surgit face aux gens, le vrai vicaire de tous les temps,
Lotx Maurane contre assemblée épiscopale, le p’tit curé contre la papauté !
Lotx Maurane contre assemblée épiscopale, le p’tit curé contre la papauté !

-J'te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les saints et pour l’amour du Père de l’humanité.
-D’l’esprit divin il se fait la langue, d’aventure la baptisée harangue,
En nommant Aristote l’éternel, et l’amenant vers le dôme de l’autel.
L’otage libérée de Satan s’en sortira toujours à temps.
Tel un primat, un dieu sur Terre , Lotx Maurane est le roi des vicaires
.

L’attrapant à nouveau, il tourna les talons pour la rendre à sa famille.

Voilà, et d'une baptisationnée!
-Et soudain surgit face aux gens, le vrai vicaire de tous les temps,
Lotx Maurane contre assemblée épiscopale, le p’tit curé contre la papauté !
Lotx Maurane contre assemblée épiscopale, le p’tit curé contre la papauté !

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Authentique prêtre aristotélicien en connexion directe avec le Très Haut. Baptêmes, mariages, retour de l'être aimé en 48 heures, repousse votre belle-mère.
Mai


    La marquise avait assisté à pas mal de baptême dans sa vie déjà. Une dizaine environ… Mais des comme celui-ci jamais. Mais vraiment jamais… Dans le chœur une étrange chorale braillait des chants plus ou moins pieux sur des rythmes novateurs. A coup sûr le malin avait pris possession de l’ensemble des chanteurs liturgiques. Les mélodies étrangement semblaient s’immiscer dans chaque pore de sa peau et lui intimaient une forte envie de remuer du popotin. De manière peu gracieuse au demeurant.

    Il y eu ensuite, l’histoire du chaperon rose et son coup de trique entre les couettes. Léger toussotement de surprise de la blondine dont les mains protectrices se placèrent aussitôt sur les oreilles de sa fille. Alix ne devait pas comprendre un traitre mot de l’officiant, mais tout de même ! Un regard inquiet fut échangé avec sa jumelle, sa filleule et son époux. Le genre de regard perplexe qui se demande si le curé est vraiment curé ou non. C’était angoissant mais comme personne ne semblait choqué, Marie prit sur elle de ne rien dire et de laisser la cérémonie se poursuivre comme si tout était normal…

    Après les chants et l’histoire, l’arrivée du tonneau d’eau de vie bénite ne fut pas si étrange que ça au final. La Marquise n’eut qu’un mouvement reflexe quand l’officiant fit tomber sa fille dans le contenant. Les yeux ronds de surprise, la mère constata que sa fille ne semblait absolument pas gênée par ce traitement… Assise sur l’autel, elle se laissa faire, encore dégoulinante d’alcool alors que sa mère commençait à se sentir drôlement mal devant ce spectacle.

    Lotx finit par lui tendre sa fille…


    Voilà, et d'une baptisationnée!

    Pensait-il vraiment que la jeune mère pourrait subir ce spectacle une seconde fois ? Non, assurément, non. Marie ne le pouvait sans risquer la syncope. Prenant soin d’envelopper sa fille dans un linge propre, elle posa un regard sur l’officiant sans même questionner le père.

    Je pense que ça va suffire pour aujourd’hui, monseigneur.
    Le parrain de notre fils semble s’être désisté de toute manière…


    La bonne excuse !

    Merci infiniment pour votre office, je gage qu’avec un baptême pareil notre fille sera l’un des plus pieuse que la terre est porté. Vous avez un style… Comment dire… Bien à vous.

    Marie plissa le nez à l’odeur éthylique de sa merveilleuse progéniture.
    Respirez peut-il rendre ivre ? Possible… elle continua cependant les politesses d’usages.


    Très intéressant votre chorale au fait ! Bonne journée

    Et Marie tourna les talons, sa fille dans les bras, avec l’air farouche et colérique qu’on les mères dont leur enfant a couru un risque énorme. Elle n'etait pas capable de plus de civilités. Elle se devait de tenir son rang, arraché les yeux d'un homme de foi au beau milieu d'une cathédrale était donc proscrit. Mais comment avait-il pu oser lâcher sa fille ainsi dans un tonneau d’alcool !!! Jamais colère si grande ne l'avait animé, elle en tremblait quasiment tellement ses nerfs avaient été secoué.

    Il fallait qu'elle quitte les lieux et vite, avant de s'en prendre a quelqu'un !


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