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[RP] Et il s'envole vers d'autres cieux...

Icarasht
Cela faisait déjà deux jours qu'Icarasht était à Rancon, dans un vieux manoir à peine chauffé. La fièvre n'avait fait que monter, monter, et encore monter. Allongé dans son lit, la sueur perlait à grosses goutes sur tout son corps. Un valet anonyme lui apportait les soins nécessaires mais la blessure au flanc n'était pas belle, elle avait fini par suppurer et nécroser. Noire comme le charbon et puant comme la mort, elle ne semblait vouloir laisser aucune chance au vieil homme.

Qu'on aille me chercher Arnaut et Crillus ! Immédiatement...

Deux jours plus tôt, une vulgaire querelle de paysans mécontents avait dégénéré en quasi révolte et Icarasht avait prit un coup de couteau dans le flanc gauche. Une histoire de terrain cultivable sur Rancon où le Déchu prit parti d'un des deux. L'autre se vengea, en perdit la tête, au sens propre mais il ne rata pas son coup.

Moi, Icarasht d'Ysengrin Louvelle, vétéran de trois guerres, ressorti sans une égratignure, vais crever d'une blessure causé par un vulgaire pécore ! J'aime l'ironie de la chose !

Il se prit à rire de la situation, un rire néanmoins faible et étouffé ; à l'opposé de ce à quoi il avait habitué le peuple.

- Toi, tu sais écrire je crois non ?
- Euh... Oui...
- Alors prend cette feuille et cette plume là et note. Moi, Icarasht d'Ysengrin Louvelle, saint d'esprit mais au corps plus très frais, lègue, à défaut d'héritiers, mes terres de Rancon à mon cousin, Crillus d'Ysengrin. Qu'elles deviennent siennes, contre vent et marée, contre la couronne s'il le faut, car il en a toujours été ainsi de Rancon. Que jamais elle ne revienne propriété du Comté. Qu'il en accorde seigneurie à Victorine d'Ysengrin, que je n'ai que trop peu connu. Je lègue, à Arnaut de Malemort ma vieille rapière venue d'Aragon, qui me fut offerte par le Roi Inmaril en personne. Elle est mon bien le plus précieux que je puisse laisser à quelqu'un d'autre que ma famille. Note également la vérité sur ces quelques affaires. J'ai effectivement couvert Aymeric, en échange il devait continuer de verser l'argent du racket au Comté. Mais si je l'ai fait, c'était seulement dans le but d'enrichir le Limousin. Que sont quelques étrangers détroussés devant la grandeur d'un Comté ? Beaucoup trop de choses aujourd'hui malheureusement. Concernant le courrier où je projette d'attaquer Rochechouart. Il est faux, jamais je n'ai comploté pour attaquer une ville, si ce n'est parfois Limoges dans un but purement politique et non de pillage.

Je ne laisse rien au Limousin, si ce n'est mon fugace souvenir qui s'estompera avec le temps. Le Limousin ne m'a jamais rien offert alors que je lui ai tant donné. Je suis heureux de quitter ce monde qui ne me comprend plus, ce monde de loi et de bureaucratie où le bon sens et le devoir ont été oubliés.

Bien, laisse-moi à présent, réveille-moi quand ils seront là, je suis si fatigué...

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Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
Angeline_des_yris
La rumeur avait gagné la campagne environnante.

Entre deux pintes et quelques rires gras, on en parlait comme d’une facétie.
L’Ysengrin poignardé comme un goret qu’il était.

Etrange sensation que d’entendre parler de lui en ces termes alors que ceux qu’il affectionnait étaient bien plus cuisants.

L’abysse qui les sépare n’entache en rien le lien qui faisait d’eux un semblant de famille.

Le mouton noir du mouton noir, voilà comment elle aimait se voir.

Simple bravade ou contentement.
Elle aimait cette sensation de non appartenance, malgré son sang et il lui rendait bien en l’ignorant la plupart du temps.

Cette nuée de ragots faisait désormais place à une sorte de satisfaction nauséabonde qu’elle avait du mal à supporter.

Une impulsion, une brûlure, une sorte de rage, l’amenait à présent devant la porte du domaine de son géniteur.
Délabrement extrême d’un lieu austère aux humeurs d’humide pourriture.

Le regard sombre et brûlant d’une haine étrange pour sa personne, elle compte bien le malmener jusqu’à son dernier soupire afin qu’il réagisse.

Elle y va du poing pour réveiller le « service » qui semble déjà se laisser aller à de doux rêves de repos.


Bam Bam Bam !!!!


La porte qui s’entrebâille, elle force le passage sans sommation devant le regard hébété du valet qui semble en pleine léthargie.
Où es t’il ?!!

Sans attendre la réponse, elle s’élance dans la demeure en quête de l’agonisant, ouvrant les portes à la volée.
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Icarasht
La porte finit finalement par s'ouvrir sur la pièce où se reposait Icarasht. Ce dernier tourna la tête mais la vision était déjà trouble et la faible lumière des plus aveuglantes.

Enfin, vous arrivez ! J'ai cru y passer avant d'avoir exprimé mes dernières volontés.

Il se concentra, fit un cruel effort et finit par apercevoir sa bâtarde. Il eut à ce moment léger sourire.

On dit que les démons du passé cherchent toujours à vous rattraper. C'est assez vrai je dois dire. Que faites-vous ici ?

Le ton était froid, glacial même, sans amour, compassion ou quoi que ce soit d'autre d'agréable.
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Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
Angeline_des_yris
Porte franchit, accueil à la hauteur de ses espérances, il garde une once de vaillance.

Ne cille, ni ne s’émeut de la remarque.
Le fixe un instant contemplant la décadence de cette silhouette impressionnante lorsque le « vil » l’anime.

Sans un mot tout d'abord elle scrute le lieu, plissant le nez, ignorant l'agonisant.
Se dirige vers les lourds rideaux de velours qui occultent le jour.
Les tires d'un geste franc, sans se soucier de l'effet que la lumière procure à qui vit dans la pénombre des jours durant.

Le même ton engageant est abordé afin qu'il sache qu’elle n’a rien à envier à son mépris.
Se tourne enfin vers lui et répond à sa remarque plus qu'à son semblant de question.
Comme si l'explication de sa présence l'intéressait réellement.


Les "ont dit" sont toujours plein de bon sens.
J'avais une envie irrépressible d'assister à cette lente agonie qui vous mènera enfin à votre place véritable.

Esquisse un sourire sardonique et glacial.

Je me suis dis que la meilleur me concernant restait celle à votre chevet afin d’être sure, cette fois, que vous n’en réchappiez pas, espérant par la même que ma présence accélérerait peut-être la chose?

Se tournant vers le "service" curieux, bras ballants au seuil de la pièce.
Qu'on nous laisse… ou bien non qu’on m’amène l’alcool le plus fort que vous ayez dans cette bâtisse et deux godets.

Oubliant la bienséance, soulève du bout des doigts le pan de la chemise tachée à l’odeur âcre de « suppure ».
Impassible devant la chair noirâtre, elle replace le tissus dans une moue peu engageante.

Mourir ainsi est loin d’être digne de vos éclats.
Le parricide eut été de bon aloi.
Si vous pensez que vous allez m’ôter ce droit, c’est bien mal me connaitre.
Laisser le privilège de vous envoyer au diable, à de simple pécores, c’est sous estimer mes capacités à vous ramener d’entre les morts.
Trop doux entourage à mon sentiment.
En terme de tourments j’ai encore beaucoup à vous apporter et vous en matière de cruauté.


Observe alentours.
Vous attendiez quelqu’un peut-être ?
Pas moi apparemment.

Revient à lui.
Du réconfort alors que chacun vous oubli dans le tumulte d'une vie prenante?
Un échange léger en taverne sur les derniers jabots à la mode, quelques clins d’œil aux donzelles qui gloussent à ne plus savoir où donner de la tête, un achat urgent de yaourt au lait de chèvre, une vague discussion sur le nombre de tapisseries qui viendra orner le salon ?


Le fixe un instant puis se tourne vers la porte à l’arrivée du valet lui faisant un signe du menton en direction du chevet.
Pose ça là...

Elle saisit la carafe avec dextérité , sans se soucier de son contenu et emplie les deux godets.
Tend le premier à son père, la main à portée de la sienne, regard impatient rivé sur lui.

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Icarasht
Allons bon, je vais devoir vous supporter jusqu'à ma dernière heure alors... Qu'ai-je encore fait pour mériter cela ? J'attendais effectivement quelqu'un, Crillus mon cousin. Et aussi le jeune Malemort, pour régler les questions d'héritage.

La douleur lui arracha un rictus, la blessure se rappelait à lui.

Tué par un pécore... Que voulez-vous ? On ne choisit pas sa mort. Et je préfère finir ainsi plutôt qu'à l'endroit d'où j'ai toujours réchappé : l'échafaud. Avoir le tournis durant le dernier instant de sa vie car vous roulez au sol ne m'a jamais fait envie.

Vous souhaitez donc me tenir compagnie, discuter avec moi. Que me vaut donc cet honneur tout particulier ? Mourir oublié de tous ne me dérangeait pas outre mesure puisque ceux qui m'attendent de l'autre côté sont bien plus intéressant que ceux qui foulent encore cette terre...


Il saisit le godet d'alcool et l'engloutit cul-sec.

Il faudra que j'en boive des litres pour assainir mon sang, je le crains...

Il se força à sourire.
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Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
Angeline_des_yris
Me supporter, vous l’avez fait depuis nos retrouvailles cher père et réciproquement.
Ce n’est pas la distance que vous vous appliquez à garder avec votre bastarde si présente qui fait que ma vie en est moins emplie de vous.
Je n’aime pas à mendier l’attention et moins encore à courir après une famille.
Je laisse cela à vostre cour.

Vous tenir compagnie, je n’y avais pas songé. .
Témoigner de votre fin à la rigueur.
Mais puisqu’il s’agit là d’un vœu fait sur un supposé, lit de mort, je ne saurais vous le refuser.
J’ai en ma possession quelques mémoires qui seraient bien ternes sans une fin sublimée.


Boit une gorgée de liqueur et pose son godet pour remplir celui d’Icaré.

L’honneur, l’honneur qu’est-ce donc ? Quel mot étrange dans vostre bouche.
Je ne vous honore pas de ma compagnie, je vous l’impose.
Vous n’êtes pas en état d’en décider et encore moins de vous y opposer.


S’installe en bord de paillasse.
Mourir oublié de tous...Ne vous en faites pas vous y parviendrez, il suffit de voir qui se trouve ice lieu.

Pour ma part j’ai passé ma vie à vous chercher, il me sera difficile de vous éluder si aisément.
Je suis une once de vous, navrée … où pas...de tourner le couteau dans la plaie, mais vos erreurs du passé vous survivront.


Tourne son visage vers celui crispé de son patriarche.
Souhaitez-vous que j’avertisse Arnaut de vostre état ?
J’imagine qu’il n’aura rien comprit de la gravité de la chose si c’est un de vos dévoués qui à écrit la missive. Il n’en aura que pour quelques instants à régler vos affaires et cette histoire d’héritage qui semble vous préoccuper bien plus que de faire mander un médicastre.

Je ne doute pourtant pas de vos capacités à vous remettre d’une telle entaille. Je vous connaissais bien des travers mais je pensais que la lâcheté n’en faisait pas partit.

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Icarasht
Il prit un air plus grave.

Je suis fatigué ma fille, fatigué de ce monde... Je n'ai plus la force de me battre contre la bureaucratie, contre cet univers qui impose des lois sur tout, contre tous ces médiocres qui sortis de leur quotidien sont incapables de penser puisqu'on leur a ôté tout bon sens, toute capacité de réflexion. Aujourd'hui ma fille, ce sont les lois qui pensent à notre place et dès qu'une situation non couverte par la loi survient, tout le monde est perdu, incapable de réfléchir et de décider.

Seleina est une Comtesse habile, qui manipule aisément le peuple, qui sait s'attirer ses bonnes faveurs de par ses actes et ses mots ; mais de souverain, elle n'a rien. Elle est incapable de prendre une décision précise et claire, incapable de faire face à l'imprévu. Quant aux autres, c'est pire, car en plus d'être incapable de réfléchir, ils sont incapables d'audace, de volonté. Ils ne sont bons qu'à faire ce qu'on leur dit, en bons pécores...

Et ce monde, cette manière d'être, ce n'est le mien, ce n'est pas moi. J'ai sombré dans l'exil car j'ai toujours refusé cela, j'ai préféré m'attacher aux vrais valeurs de la noblesse plutôt qu'à ces concepts nouveaux et médiocres.La chevalerie et ses valeurs meurent à petit feu...


Il détourna la tête, comme s'il cherchait quelqu'un.

La fin est proche, et ce bon vieux Crillus n'est pas venu. Des affaires de femmes surement... Il est trop tard pour les faire venir à présent.

Il se força à sourire une nouvelle fois, mais le cœur n'y était plus vraiment.

J'ai voué ma vie à défendre mes principes, si différents de ceux imposés par qui gouverne. Jusqu'au bout, j'aurais lutté ; jusqu'au bout. Mais l'armée en face fut trop nombreuse cette fois. Et une armée nombreuse, aussi médiocre qu'elle soit, finit toujours par remporter la guerre sur le long terme. Quand je vois ce qu'est devenu ce Comté, quand chaque jour la vision de la Compagnie d'Ordonnance, ma création, m'insupporte... Tout était différent avant, tout ! Avant, on ne m'aurait jamais réproché de couvrir un brigand détroussant quelques étrangers pour enrichir le Comté, on aurait même trouvé cela logique voyez-vous ! Que sont quelques pécores détroussés face à la grandeur d'un Comté ?! Rien, ils ne sont rien. Pas même un sacrifice. La gloire et la grandeur du Comté ont toujours passé avant le reste pour moi.

Ces yeux se fermèrent doucement, la voix se fit plus faible, presque inaudible.

Ils m'ont dit sans honneur... L'honneur, ils le chérissent tant. Il lui mette tout sur le dos, leur bravoure, leurs victoires, leurs défaites. Toute leur vie n'est régie que par l'honneur. L'honneur n'est qu'aveuglement. Ce qui importe, c'est le devoir, à n'importe quel prix. N'oubliez jamais ça ma fille. Le devoir est plus important que l'honneur, la loyauté ou toutes ces conneries. C'est le devoir qui fait qu'on se bat, qui fait qu'on triomphe. L'honneur apaise la conscience en cas de défaite, le devoir empêche les défaites. Ce n'est pas l'honneur qui porte un Comté au sommet, mais le devoir. Le devoir que j'avais envers ce Comté, lui, n'a jamais failli, quoi que cela m'en ait coûté...

Il voulut prononcer une nouvelle phrase, mais elle fut inaudible. La tête du Déchu bascula sur le côté. Jamais plus il ne rouvrirait les yeux... Ainsi s'éteignit Icaré, Ancien Comte du Limousin et de la Marche, fils de Lahénor de Louvelle, Baronne de Rancon et de Martial d'Ysengrin, Vicomte de Droux.
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Mais pourquoi est-il aussi méchant ?
Angeline_des_yris
Elle savait que personne ne viendrait, du moins une conviction profonde la tenait.

Elle l'écoute silencieuse, sans contradiction, comme elle relit ce qu'il était, ce qu'elle savait de lui de par les écrits de sa mère, gardés précieusement parmi les reliques de son passé.

Le devoir l'avait conduit ici, en ce lieu, à son chevet.
Il pouvait penser ce qu'il voulait de ce qu'elle était mais elle tenait à lui montrer qu'elle ne l'oublierait pas, que sa vie n'avait pas été veine et emplie de spectres ou d'opportunistes.
Qu'elle garderait vivante sa mémoire qu'elle soit.

Alors que les yeux de son patriarche se referment sur la brulure d'un dernier discours passionné, unique bribe de famille et de son passé.
Les siens se baissent pour lui rendre hommage et se recueillir sur le vide étrange qu'il laisse.

Elle se lève lentement, sort l'épée de son père de son fourreau.
La dépose sur le corps allongé et place ses mains sur la garde.

Cherche des yeux un chapelet, fouille un peu ses coffres, sans en trouver trace.
Ouvre sa besace, saisi le chapelet symbole de son baptême et le place sur les mains jointes en glissant l'extrémité en leur creux.

Prononce quelques mots, puis calmement elle s'assied au bureau proche de la couche, saisi une plume et un vélin et s'applique à écrire d'une main légèrement tremblante.

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Dhea
Dhéa était à Limoges depuis plusieurs semaines mais elle n'était point à Louvières. Pour des raisons qui lui étaient propres, elle avait choisi de loger dans une petite auberge calme, pas envie d'aller à Louvières, pas envie de voir du monde.
Elle avait songé à se retirer au couvent, comme son époux invisible mais ne l'avait pas, encore, fait. Qui sait cela viendrait-il.

Les petites gens parlaient le soir et une rumeur commençait à enfler. Il serait en train de mourir. L'affreux baron de Rancon serait au bord de la mort.
Au début elle ne voulu pas le croire, elle le pensait mort et il était revenu. Mais là c'était différent. Quelquechose semblait clocher...et si c'était vrai ?

Elle fit mander un attelage pour se rendre à Rancon. Première et dernière fois sans doute.
Etrange. Elle serait peiné d'apprendre que la rumeur était vrai bien qu'elle et Icaré, le Bastard comme l'appelait n'avaient jamais eu de relation cordiales. En même temps quand votre époux vous impose ses bastards...et pi fallait avouer qu'Icarasht était un sacré numéro (un 205).

Elle se fit conduire dans les apparetments du Maître des lieux. Elle ne saurait dire si ses gens étaient contents ou tristes.
Elle entra dans la chambre...la mort était déjà là et pas qu'elle.

Léger toussotement
: - Hum...comment va t'il ?
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Plus ne m'est Rien !!
Angeline_des_yris
A l'entrée de la matriarche Ysengrin, elle se lève et lui fait face.

Le valet n'avait osé l'annoncer, ni venir plus avant dans les appartements du trépassé.

Elle incline la tête légèrement en signe d'accueil et de respect pour cette femme qu'elle connaît peu par le contact mais assez de par son père, qui semblait la porter en estime et ce malgré sa façon de le traiter.

Répond à la question comme elle le peut.


Bien mieux à présent si l'on en croit ses derniers mots...

Elle s'efface devant le corps sans vie afin que Dhéa se rende compte par elle même.

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Dhea
Signe de tête à la jeune femme en réponse à son salut. Elle s'approche doucement. Trop tard. En même temps qu'aurait-elle pu lui dire ? Leurs rapport étaient si particuliers : lui le Bastard, et elle la Marâtre.
Elle était triste. C'était encore une partie de sa vie qui partait, un autre Ysengrin. La famille se décimait de plus en plus, bientôt il n'y en aurait plus.
Des souvenirs refluèrent dans sa mémoire : la Crôute, la rencontre avec Martial quelques jours avant leurs noces, les noces funèbres puis la fin et leurs éphémères retrouvailles lors des épousailles Saincte Merveille. Bendalf et Hermelyne et puis les autres : Aredius, Kermit, Schtroumpf et lui Icaré et sa soeur Alda. Autant elle avait supporté sa soeur, faut dire qu'elle était adorable, autant lui l'ennervait. Fichu caractère.
Elle aurait voulu lui dire que...mais à quoi bon ?
Au final elle l'aimait bien et elle le regretterait. Sa fougue, son fichu caractère allait manquait, allait lui manquer.

Elle s'approcha doucement et eut envers lui un seul geste de tendresse. Elle posa délicatement sa main sur la sienne et murmura une prière.

Elle était sûre d'une chose, c'est que l'Epouvantail l'attendait ainsi que son frère Attila_Caligula, si semblable. A ce moment un souffle froid entra dans la pièce. Souffle bien connu de la Droux. Léger sourire. Il était là, il était venu...

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Plus ne m'est Rien !!
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