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[RP] Presbytère de Dieppe

Manek
Manek but une gorgée de lait.

Christos est le fils de Giosep et Maria. Il enseigne aux hommes l'amour de dieu et donne une certaine moralité... par exemple l'égalité entre les hommes et le femmes ou la confession qui renvoie à l'idée du bon et du mauvais. Il est condamné car il remet en cause le pouvoir et dénonce les erreurs et les abus des puissants. Il crée d'ailleurs pour cela un contre pouvoir : l'église et en définit les codes. Je dirai que son message se résume dans l'idée d'Amour. Mais d'amour au sens large. Aimer l'autre et le respecter, aimer dieu et lui rendre grâce et enfin s'aimer soi même en demandant le pardon au très haut.


Manek se tut. Les mots qu'ils avaient prononcés résonnèrent en lui.
Irella
Irella écoutait Manek et plus son discours avançait plus la bouche de la diaconesse s'ouvrait restant finalement dans une position ouverte et lui donna l'air un peu ahurie. Du dos de la main, elle remonta le menton qui pendait.

- Hé bé! Si vous dites tout bien comme ça, qu'est ce que je fais là moi? Que voulez vous que je rajoute à ça?
Dites-moi Manek, je peux vous embaucher pour mes prochaines pastorales?
Je vous sens mûr pour la suite,
ajouta-t-elle sourire en coin.

Citation:
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.


- Pas de question cette fois, juste une petite explication, voulez-vous?
Cette strophe est est une nouvelle fois un résumé, celui de ce en quoi nous devons croire pour être un bon aristotélicien. Nous affirmons, notre croyance profonde en Dieu, en son Eglise et en ses Saints, ces derniers s'étant montrés dignes de la parole divine. Il faut pour cela, faire preuve d'un équilibre sans faille afin que notre âme rejoigne le paradis solaire, tout fidèle aristotélicien devrait en être convaincu.

Avez-vous des questions sur cette partie?


Irella leva le pichet de lait d'amandes, l'avança vers le godet de Manek et attendit la permission de verser le doux breuvage.
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Manek
Manek sourit en écoutant Irella. Il avait l'impression d'être à sa place à ce moment précis. Il écouta les paroles sages en approuvant chaque phrase.

Ben c'est beau en tout cas !

Manek tendit son verre avec gourmandise.
Irella
Manek avait l'air aux anges ce qui ne déplut pas à la diaconesse qui en cet instant avec ce catéchumène appliqué se sentait pousser des ailes.

- Manek, je n'ai pas bien saisi si vous aviez répondu à ma question qui était: Quelle est l'idée de Christos qui vous touche le plus? ... Etait-ce "Aimer l'autre et le respecter, aimer dieu et lui rendre grâce et enfin s'aimer soi même en demandant le pardon au très haut. " ?

Irella leva un sourcil interrogateur.
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--Frere_marmiton




Après leur périple à Rouen pour accueillir le nouvel archevêque, Marmiton et Irella ne s'étaient plus guère côtoyés, chacun ayant ses occupations respectives et on ne pouvait pas parler d'hyperactivité en ce qui concernait Marmiton, toutes les combines avaient été exploitées pour ne pas se fouler, la fainéantise étant le maître-mot...

Par conséquent, si le moine voulait avoir la possibilité de mettre sa conscience à l'aise, il allait devoir aborder certaines questions qui étaient restées en suspens, depuis bien trop longtemps, déjà du temps de Monseigneur Honoré et ce matin, le moine avait la ferme intention de mettre fin à ce calvaire, sa destination finale en dépendait...

Le moine rondelet n'avait jamais de demi mesure lorsqu'il s'agissait de sa personne, il en oubliait jusqu'aux convenances, c'est ainsi qu'il déboula, tel l'ouragan, dans le presbytère à la recherche de la soeur Irella afin de mener à bien cette délicate affaire...

Ma Choeur, ch'est Marmiton, faut qu'je vous parle d'urgenche!

Et déjà il ronchonnait de devoir patienter quelques secondes, il se disait que la soeur devrait être à sa disposition, là à l'instant...


Irella
Les nuits ne lui apportaient plus le repos dont Irella avait besoin. Elles s'étiraient, sans fin, la laissant gamberger sur les événements de ces derniers jours. C'est quand le soleil se levait et que l'on entendait le coq, qu'elle tombait alors de sommeil. Mais c'est aussi le moment que Gabriel, frais comme un gardon, choisissait pour entamer sa journée. Alors elle se levait et partait sans repos pour la journée suivante.

Ce jour, semblable aux précédents, elle s'était rendue au presbytère où quelques affaires l'attendaient sous la forme de piles de parchemins bien rangés. La jeune femme commençait à piquer du nez sérieusement sur son ouvrage la plume à la main et l’œil dans le vague quand la porte s'ouvrit suivit de la voix tonitruante de Marmiton la faisant sursauter.

Un large trait d'encre vint barrer le velin et l'extrémité de la plume s'arrêta tout net formant une petite flaque noirâtre. Les yeux ensommeillés, elle regarda le parchemin puis les leva vers le moine. Elle pria le ciel à vitesse grand V qu'il ne lui annonce pas de nouveau une bien mauvaise nouvelle.


- Bonjour mon frère... De toute urgence... Ne me dites pas que vous allez vous jeter dans la gueule du loup vous aussi! cria-t-elle se voyant sous la forme d'un certain Seguin qui ne pouvait que déplorer la perte de ses chèvres toutes attirées qu'elles étaient par l'appel de la montagne.
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--Frere_marmiton




Marmiton se préparait à taper du pied d'impatience quand la soeur Irella apparut, elle n'avait pas bel air, son teint était cireux et ses yeux cernés...

Tandis que Marmiton allait lui débiter d'un trait tout ce qu'il avait sur le coeur, la diaconesse fit référence au loup et plus précisément à l'expression "se jeter dans la gueule du loup" ça fit instantanément tiquer le moine qui du coup se mordit la lèvre et resta silencieux durant quelques secondes...

Une fois encore, le moine se fit violence pour ne pas aborder ce sujet délicat mais maintenant qu'il était là, il devait trouver une riposte.

Ce n'était pas le tout d'ameuter la diaconesse, il allait également lui falloir broder...Il était un fait d'actualité qui n'avait pas encore été exploité jusqu'à la trame, c'étaient les funérailles de Monseigneur Honoré, alors autant se ruer sur ce prétexte bienvenu.

Et Marmiton d'inventer:

Ben chuis inquiet ma choeur, inquiet d'chavoir comment vont ch'dérouler les funérailles de Moncheigneur, j'veux bien vous aider mais j'ne chais pas préparer d'chermon, tout juchte lire un pachage du livre des vertus ou faire chonner les cloches...

Mais Marmiton se mit à suer à grosses gouttes rien qu'à imaginer que la soeur Irella lui confierait la récitation du crédo devant tout le monde, là c'était certain il venait probablement de se jeter dans la gueule du loup, il était dos au mur, à moins que la diaconesse ne fût pas assez réveillée pour faire preuve de perspicacité...c'était à espérer...


Irella
Voila qu'elle s'était fourvoyée. Le frère Marmiton n'allait pas l'entretenir d'un départ éventuel à la recherche du Graal, non, celui-ci s'inquiétait des funérailles de son feu mentor. Irella eut pu échapper un OUF! qu'elle l'aurait fait.

- Aaaaaah... Mon bon Marmiton... Les funérailles... Oui... parlons-en. Mais, Entrez je vous prie...

Elle le précéda.

- Mon frère... Les malheurs se suivent... Nous avons maintenant à déplorer la disparition du frère Bradwen. Il devait me rejoindre à Dieppe la semaine dernière. Mais... Je n'ai plus de nouvelle depuis son départ de Bertincourt. Il voulait tenter de traverser la frontière sans laissez-passer qu'il n'arrivait pas à obtenir pour entrer en Normandie...

Irella grimaça.

- Je crains le pire... Alors oui, vous allez me donner la main à la pâte. J'en aurais grand besoin. Alors... Les cloches! Ça c'est une riche idée! Je reçois votre proposition pour la lecture d'un passage du Livre des Vertus comme un don du ciel... Et puis... Peut-être pourriez vous aussi dire une petite prière? La confession? ...

La diaconesse réfléchit un instant en voyant la mine circonspecte que faisait le moine.


- Le Credo... oui... le Credo... La confession n'est pas votre tasse de thé, il me semble...

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--Frere_marmiton




La soeur Irella invita Marmiton à passer le pas, non point celui de ses révélations mais celui de la porte qu'il avait franchi depuis un bon moment déjà... Décidément, la diaconesse n'avait pas sa tête à elle, le moine se demanda jusqu'à quel point elle n'avait pas trop pris goût au calva...ce qui le ramena à son préminent bedon, lui , pour sûr, avait la corpulence adéquate pour supporter les assauts de l'alcool et de la bonne chair...elle nettement moins...

Irella ne sembla pas remarquer la malaise du moine, elle enchaîna derechef sur de nouveaux malheurs qui la frappaient de plein fouet, la disparition du frère Bradwen que Marmiton avait un peu côtoyé au Mans. Si ses souvenis étaient bons l'homme était du genre fonçeur et pas moins têtu que Monseigneur.

Le moinillon ne fit pas cas de cette annonce qui ne le concernait en rien, la seule chose qui le préoccupait était sa petite personne et tant qu'à faire diversion, il aurait bien embrayé sur le diacre de Montmirail, sa vie, ses chèvres, ses moutons...Tout mais pas la cérémonie des funérailles du cureton..mauvaise pioche Marmiton!

Mais c'était trop tard, la diaconesse prit la proposition du moine au pied de la lettre et ce qu'il craignait lui tomba sur le râble, elle lui donna le choix entre la peste et le choléra...My god! pensa-t-il en souvenir de Chrétiennote...

Cette fois il était fait comme un rat, il devrait faire face à la réalité, avouer son imposture...ce qu'il s'imaginait en être une...et pas la moindre...

C'était un drame pour le moine de devoir se mettre à table, dans ces circonstances, entendons-nous bien...Marmiton repéra le siège le plus proche et alla s'affaler dessus telle une baudruche. Toutefois, il ne s'agissait pas de se dégonfler et une idée de génie traversa l'esprit du roublard Marmiton, comment n'y avait-il jamais pensé auparavant?

Le moine garda le même état d'abattement pour plaider sa cause, ses premiers mots furent ceux-ci:

J'peux pas ma choeur, j'peux pas!

Le moine laissa la diaconesse mariner, les plats mijotés c'était sa spécialité, puis, il poursuivit sur un air totalement découragé..la feinte...:

Chuis pas baptisé!..ch'que j'veux dire ch'est que j'trouve pas mon chertificat, j'ai tout fouillé ichi en Normandie, j'chuis né ichi, à Dieppe, ou j'chais plus très bien où mais j'ai cherché partout...Rien, pas la trache de moi, nulle-part...j'chais plus quoi faire, j'peux pas vous aider dans ches condichions hein ma choeur? j'peux pas... che ch'sraitt un blasphème?

C'est qu'il était rudement doué pour faire son malheureux le moinillon, il était en passe de faire une pierre quatre coups, non seulement, la diaconesse allait le plaindre, sans doute lui épargnerait-elle l'intervention en la cathédrale de Rouen et pour le bouquet final, elle allait certainement chercher le certificat....Bien entendu, elle ne le trouverait pas, néanmois, elle suggérerait au Moine de le baptiser ou de confirmer son baptême...Belle prise Marmiton!


Irella
Parfois quand Irella sentait le regard de Marmiton se poser sur elle, il lui semblait que ça devait trottait sérieusement dans la tête du moine. Elle n'aurait su dire, le moine n'était pas des plus loquaces.
Surement pensait-il à son avenir. Qu'allait-il faire de sa vie maintenant qu'Honoré n'était plus de ce monde? Pour sûr qu'il devait en vouloir au défunt de l'avoir, à l'insu de son plein gré, sortit de l'abbaye en si mauvais moment. Elle voyait bien lui annoncer un de ces jours qu'il prenait la route pour retourner à Tastevin.


- Ben... Qu'est -ce que j'ai dit? se demanda Irella en voyant Marmiton s'asseoir la mine des grands jours accroché à son visage.

Citation:
J'peux pas ma choeur, j'peux pas!


Irella leva un sourcil.

- Comment ça, vous ne pouvez pas?

Le moine lui débita une histoire à propos de son certificat de baptême. Elle soupira.

Point de certificat, vous dites... Hm... Nous le chercherons plus tard

La diaconesse se laissa tomber sur un siège en face de Marmiton. Elle se prit la tête dans les mains et inspira bruyamment, puis laissa s'échapper l'air en un mince filet.

- Mon frère... N'allons pas chercher midi à quatorze heures... Nous ferons comme nous avons dit... Si Bradwen avait été là...

Ce n'était pas son genre, mais là, Irella se lamentait. Lui venait en tête, les navires de la flotte normande éventrés et sombrant dans les profondeurs de la mer, les cris des soldats sur les champs de bataille, ses dures journées à la mine d'où elle en revenait fourbues, Gabriel qui réclamait tantôt son père, tantôt son grand-père, ses rêves de voyages qui n'avaient plus de goût...

- Marmiton... de grâce... Ne me rendez pas la vie plus difficile...
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--Frere_marmiton




Vu la réaction de la soeur Irella, c'était lui qui allait devoir la plaindre et non le contraire, les pronostics de Marmiton venaient de prendre du plomb dans l'aile et ça il n'en était pas question! Même Monseigneur Honoré ne lui avait jamais fait ce coup là, lui au moins ne baissait jamais les bras, ce qui était une aubaine pour le moine qui ne devait que s'en tenir à ce que son maître lui disait...à quelques nuances près...

Nenni nenni nenni pensa Marmiton qui se leva et toisa la diaconesse en faisant sa mine boudeuse...sans avoir la moindre compassion Marmiton lui lança :

Moncheigneur Honoré aurait fait l'impochible pour retrouver mon chertificat, je r'grette de n'pas lui en avoir parlé!

Il se rassit et croisa les bras sur son torse pour manifester son mécontentement...ce qui était encore plus tordu, c'est qu'il savait pertinemment qu'elle ne retrouverait pas le certificat de baptême...

Puis Marmiton se demanda comment interprèter les paroles de la diaconesse, quelles tâches voulait-elle lui confier en formulant" Nous ferons comme nous avons dit? Elle avait peut-être l'intention de lui mettre sur le dos toute une série d'activités , ce qui fit tiquer le moine....il faut jouer serré pensa Marmiton...Il se leva à nouveau et interpella calmement la soeur Irella:

j'vous aiderai mais vous m'ferez une lichte avec ch'que j'dois faire.

Marmiton espéra ne pas devoir réciter, ni le crédo, ni la confession...


Irella
Le moine se leva et la regarda de haut de son air rechigné.

- Moncheigneur Honoré aurait fait l'impochible pour retrouver mon chertificat, je r'grette de n'pas lui en avoir parlé!

Le moine ne battait pas en retraite, dure comme la tête des pioches que l'on utilise à la mine, il frappait le caillou là où ça faisait le plus mal. Surprise par l'argument, Irella lâcha sa tête et déglutit en entendant ses paroles. Elles firent mouche. Irella voyait bien son père ne lâcher le morceau de certificat qu'après l'avoir dégotté. En matière de têtu, celui-ci ne donnait pas sa part au chat. Le poids de la culpabilité vint se loger sur ses épaules qui s'affaissèrent en un instant dans le même mouvement qui fit rasseoir son frère. Mais celui-ci, mu par une énergie qu'elle lui avait rarement vue, se releva dès qu'Irella lui parla de ce qu'elle envisageait pour la suite des événements.

- Une lichte... oui oui... une liste bien chûr... heu... sûr... bredouilla-t-elle confuse. Marmiton... nous trouverons le certificat, nous remuerons ciel et terre pour y parvenir... Et puis... au pire, je vous baptiserai de nouveau. Une renaissance, Marmiton, n'est-ce pas ce qui pouvait vous arriver de mieux? Nous verrons cela après les funérailles. A courir plusieurs lièvres à la fois, on ne fait rien de bon... Cela vous convient-il? demanda-t-elle, n'étant plus très sûre que ses propositions soient à la hauteur des espérances de Marmiton.

Consciente qu'elle marchait sur des œufs avec lui, devait-elle attendre pour enchaîner sur la liste? Le temps pressait maintenant, elle prit le taureau par les cornes et profita qu'elle venait de lui faire une proposition qui devait aller dans un sens qui lui semblait le bon pour continuer.


- Et... pour vos taches... nous avons dit... Sonner le glas une fois l'heure venue de la cérémonie... le Credo... Avoir l’œil sur les porteurs du cercueils, on ne sait jamais à qui l'on a affaire... Il y aura certainement des paniers de fleurs à porter au cimetière, mon père aimait tant celles-ci... Monseigneur vous aurez certainement confié les mêmes tâches, non?

Irella avait noyé le Credo entre deux tâches, espérant ainsi qu'il n'y prêterait attention plus que d'ordinaire.

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--Frere_marmiton




Marmiton était satisfait de son petit coup d'éclat, la diaconesse était manifestement prise de remords à son endroit, elle en perdit même sa diction irréprochable, voilà qu'elle se mit à chuinter comme lui...

Sans doute était-elle submergée par la honte de s'être donnée en spectacle, Peu importait, le moine se congratula intérieurement de l'avoir secourue en la secouant et il allait être récompensé de sa ténacité...si on voulait...mais au moins tout avait été bien mené pour qu'elle ait de quoi s'occuper, ainsi, elle ne sombrerait pas dans un tourbillon de désespoir grâce à lui...La renaissance la concerne davantage que moi..pensa-t-il convaincu...

Le moinillon était pour le moins un spécialiste de la pirouette, la force d''auto-persuasion n'avait aucun secret pour lui... Quant aux lièvres, il en ferait du civet...or, le moine ne comptait pas se réjouir en public, il répondit laconiquement à Irella:

Oui cha m'convient!

Dés lors, la soeur Irella détailla au frère Marmiton ce qu'elle attendait réellement de lui au moment des funérailles, le moine n'écouta que très distraitement ses directives puisqu'il alla se procurer un vélin, une plume et un encrier pour que la diaconesse lui inscrivît ses instructions noir sur blanc...Après, il pourrait toujours lui dire qu'il n'avait pas réussi à déchiffrer son écriture...


Irella
La vie reprenait petit à petit au presbytère. La diaconesse, qui portait le deuil de son époux, avait fini par sortir un peu le bout de son nez. Et bien lui en avait pris, parce qu'au détour d'une taverne, elle avait rencontré dame Alienor dont lui avait parlé son promis, le sieur Shynai du Ried, dans un de ses courriers. Les deux femmes purent donc prendre rendez-vous pour un entretien au presbytère d'avant épousailles.
Irella se réjouissait de préparer ce mariage. Il lui fallait aller de l'avant et cette union tombait à pic pour la sortir de sa morosité.

D'un pas alerte, elle parvint au presbytère. Le temps le permettant, elle ouvrit les fenêtres et laissa entrer un petit courant d'air. Elle fit quelques rangements et posa sur la table centrale un bouquet de fleurs d'automne qu'elle avait cueillies avec son fils Gabriel avant de le confier à Mariette qui le gardait quand elle était occupée.

Quand l'endroit fut à sa convenance, elle s'assit à son écritoire et demanda au bedeau qui passait par là de prévenir le couple que le presbytère leur était ouvert.


EDIT pour correction d'orthographe ^^
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--Shynor


L'air était doux pour un mois de novembre, Alienor et Shynai avaient profité des derniers rayons de soleil automnaux pour s'offrir une balade sur la côte dieppoise, admirant au loin les volutes de fumée qui glorifiaient les victoires de l'Amirale. C'est le pas léger, bien que commentant les derniers évènements qui mettaient en déroute les félons, qu'ils se dirigèrent à présent vers le presbytère où ils se savaient attendus par la diaconesse. En s'approchant de la bâtisse, Alienor enserra un peu plus fort la main de son promis dans la sienne. D'un œil taquin souligné par un sourire espiègle, elle lui dit :

Shynai du Ried, il est encore temps pour toi de prendre les jambes à ton cou et de regagner la Cour d'appel que tu affectionnes tant...

Lui qui auparavant était fort mal à l'aise dans les lieux saints était vite devenu adepte des chapelles des domaines qu'il avait parcourus sur un motif pour le moins inexpliqué. A la grande satisfaction du diocèse de Sens, il allait en devenir le procureur ecclésiastique. Pour autant, peut être que feue sa tante n'entendait son engagement, se retournant dans sa tombe à en troubler le sommeil de feu son oncle, que d'une mauvaise oreille, tendancieuse à siffler sur l'évocation du motif de sa pieuté, quand lui se voulait investi de sa charge au point d'en oublier ses desseins initiaux.
Lui qui favorisait la dernière partie de l'ouvrage Ier -premier- du Livre des vertus, allouait pourtant à Christos une estime palpable lorsqu'il s'agissait des cérémonies qu'il avait enjoint à l'Aristotélisme.
Egaré dans ses songes dont le narrateur ne donnait qu'un aperçu, il fut ramené au temporel, devant les portes du spirituel, par la voix de sa douceur. Un sourire échangé, il n'eut d'hésitation à répondre ainsi:


"Je me garde cela pour la cérémonie ma douce, tu t'en doute bien.
Ne la faisons pas plus attendre!"


Ils pénétrèrent donc de concert dans la pièce où la Diaconesse les attendait..
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