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[RP] Presbytère de Dieppe

Irella
Le moine, revigoré par les quelques bouchées avalées, se mit à narrer ses aventures monastiques. Opinant du chef en signe d'attention et d'empathie, Irella l'écoutait ponctuant les dires pas quelques onomatopées.

- hm... ah... pfff... hé bé...

Après une lampée de vin, Marmiton s'étrangla, toussant tout ce qu'il savait. Aussi vite qu'il le faut pour le dire, Irella était derrière lui, lui martelant le dos à coup de plat de main vigoureux.


- Hé! Mon frère! Respirez! que diable!


Alors qu'elle accentuait ses coups pour faire passer la toux du moine, trois sons sonores retentirent au moment même où pleuvaient trois coup sur le dos du moine. Irella pinça ses lèvres et retint son geste. Peut être était-elle allée un peu fort pour le coup.

Pourtant quand elle entendit une voix s'élever sur le seuil et qui semblait l'appeler, son geste resta en suspens. Hésitant un instant entre le moine et la porte à aller ouvrir, elle regarda Marmiton.


- Ça va? Marmiton? Ne passez pas l'arme à gauche maintenant, je veux la fin de l'histoire!


La diaconesse rejoignit la porte et l'ouvrit sur une rousse au visage inconnu.
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Wedyco
Voyant la porte s'ouvrir enfin sur la diaconesse, la soeur la gracia d' un sourire fragile.

Bonjour, vous devez être Soeur Mireilla, le frère Toque m'a suggeré de vous rendre visite.


Elle fît une rapide réverence, et passa la porte,
C'est alors qu'elle entendit une toux grave et forte et surtout elle sentit une odeur qu'elle ne pouvait oublier," le fromage".
Elle plissa le nez, pour sûr que le frère devait se trouver dans les lieux, cette odeur si caractéristique l'accompagnait si régulièrement.


J'ai comme l'impression qu'il est déjà là...

Le son de la toux s'accentuait et des rides d'angoisses se formaient à présent sur le front de la jeune soeur tandis qu'on pouvait lire dans ses yeux verts une forte inquiètude.

Le moine replet était sans conteste le frère préféré de Wedy et elle ne pouvait souffrir qu'il lui arrive quelques inconvenues.


Vite ma soeur, il s'étouffe !

Soulevant le bas de sa robe talaire afin de ne pas tomber, Wedy s'élança vers la cuisine pour y rejoindre le moine mal en point. Elle aurait bien poufendu d'un coup d'épée le fromage responsable sans aucun doute pour elle de l'état du moine gourmand . De toute façon pour elle, c'était un poison violent, dont le moine ne pouvait se passer.

Voyant sur la table le "criminel", elle s'en saisit et d'un seul geste ouvrit la fenêtre et l'envoya valdinguer dans la rue. Le fromage s'écroula mollement sur le pavé.

Puis elle regarda le moine avec un sourire satisfait.


Maintenant vous allez enfin pouvoir respirer.

Une tornade blanche venait de mettre les pieds au presbytère en la personne de Soeur Wedy.
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Simeon.got
Le frère toque n'arrivait pas à se ravoir quand la soeur Irella entreprit de lui donner des tapes dans le dos en lui intimant de respirer...

Ben oui c'est ce qu'il essayait de faire le marmiton, par contre, le bruit que ça fit inquiéta franchement le frère, qui se dit "voilà ce que c'est de demander à mourir" Pour sûr on l'avait entendu et il allait être exaucé, mais non c'était une blague, je ne veux pas mourir moi pensa très fort le moine sans pouvoir le formuler tant il était accablé par sa toux persistante.

Soudain, la soeur Irella lui dit qu'il ne devait pas passer l'arme à gauche car elle souhaitait connaître la suite de l'histoire et elle abandonna le moine à son triste sort, du coup, il pensa mais où va-t-elle comme ça? ce qui provoqua une reprise intensive des toussotements, cette fois il allait étouffer...

En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, les évènemnets s'enchaînèrent, par on ne sait quelle miracle Wedy apparut, elle fonça vers la table et dans un geste précis, elle piqua l' angelot de la pointe de son épée et le fit voler par la fenêtre béante sans autre forme de procès...et là le moine abasourdi hoqueta...tandis que sa soeur Wedy se planta devant lui en souriant, un son guttural de désespoir sortit de la bouche du frère toque...il se leva d'un bond et courut dehors récupérer la victime innocente, l'angelot de son salut!

Marmiton revînt avec le fromage qu'il débarassa des brins d'herbe dont il était couvert et avec son air le plus renfrogné il vociféra:


Z'êtes folle ou quoi? ch'est pas l'fromage qui a failli m'coûter la vie, ch'est l'vin d'l'a choeur Irella, l'était chi épicé et j'm'y attendais pas pis ch't'à cause de vous cha Wedy, j'n'bois plus que d'la bière d'puis que j'vous connais au monachtère!

Marmiton haussa les épaules et alla se rasseoir à table, il repoussa la timballe de vin mais se remit à déguster l'angelot...Pour la suite de son histoire, il ne savait pas trop s'il allait poursuivre devant la soeur wedy car elle risquait de dire que tout ça n'était qu'un tissu de mensonges, alors, le moine resterait muet pendant que les deux femmes se présenteraient...ainsi, il gagnerait du temps...
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Wedyco
Et vlan voilà qu'il la rendait responsable. C'était toujours de sa faute de toute façon, ainsi était sa vie à la petite Wedy.
Dès qu'il arrivait quelque choss c'était de sa faute et jamais elle ne comprenait vraiment la raison de sa faute.

Le phénomène avait prit une ampleur sans pareil le jour où en voulant visiter la bretagne elle avait tué un chef d'armée et détruit une armée juste en se promenant. C'était énorme d'être accusée ainsi alors qu'elle avait elle même été agressée. C'est de ce jour qu'elle avait crié au secours et était resté croitrer dans sa demeure jusqu'à ce que le père Abbé vienne la chercher. Depuis elle coulait des jours plutôt heureux à l'abbaye et d'autant plus depuis que le frère Toque l'y avait rejoint.

Mais aujourd'hui, alors qu'elle venait pour l'accompagner, l'escorter même, il l'accusait de l'obliger à boire le nectar des nectar, ce pour quoi elle suait nuit et jour dans l'atelier, labière rousse de Tastevin.

Et de le voir en plus accuser la pauvre Soeur Mireilla d'avoir tenté un empoissonnnement sur sa personne avec du vin, vraiment c'était de trop pour Wedy.

Sa lèvre inférieure commençà à trembler tandis que les larmes lui montaient aux yeux. Sa peine rajouté à un dégoût certain de leur voir ainsi manger de cette nourriture coulante et puante, qu'il venait de ramasser a même le sol, elle en aurait vomi, tout autant qu'au cours de leur voyage en bateau.

Sentant la colère monter en elle, elle vit volte face prete à quitter les lieux et partir pour un ailleur. Ainsi était Soeur Wedy toujours prete à aider tout un chacun mais avec des accès de colère incontrôlable lorsqu'elle se sentait bafouée.


Eh bien puisque vous le prenez comme çà, bon vent !

Siffla t-elle en se dirigeant énervée vers la porte.
Sa sortie aurait pu se dérouler sans encombre si elle avait baissé les yeux et remarqué les tonneaux vides que Soeur Irella avaient confectionné à l'attention de l'Abbaye. Elle se cogna les jambes tout contre et bascula en arrière dans sa chûte, ne pouvant vraiment la maitriser compte tenu de la longueur de sa robe.

Le bruit de la chûte raisonna dans la batisse.

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Irella
Un vent frais, une bourrasque, une tornade, à moins que ce ne fut un raz-de-marée fit son entrée dans le presbytère après une timide révérence. Irella aurait bien corriger son nom qu'on écorchait mais là n'était pas l'urgence comme elle put le constater bien vite. Elle n'eut pas le temps de placer un mot que la rousse telle la petite vérole sur le bas-clergé s'abattit littéralement sur l'angelot et le fit valser par la fenêtre.

Les bras d'Irella l'en tombèrent, la laissant bouchée bée, les bras ballants, les yeux écarquillés, le souffle court, muette comme une carpe venant de découvrir un crucifix au fond de sa marre. Elle tourna la tête en direction du grognement qu'émit Marmiton dont le sang ne fit qu'un tour en voyant l'angelot prendre son envol. Ce dernier revint illico-presto sur la table aider du moine et détrôna par là même le coupable hypocras.

Le silence se fit un court instant, ne laissant pas le temps à la dieppoise le temps de réagir, toujours la bouché ouverte dont aucun son ne sortait. Aux mots du frère, la rousse prit la mouche et en même temps qu'elle prit de plein fouet les quelques tonneaux qui avaient eu l'imprudence de se trouver sur son passage. Ils roulèrent dans un vacarme saisissant. Irella aurait crier
"strike!" mais son âme serviable la fit plutôt rejoindre rapidement la nonne pour l'aider à se relever.

- Houlala! Mais c'est qu'il faut faire attention ma soeur, vous risquez de finir les deux pieds contre la muraille et la tête sous le robinet avant qu'on ne vous enterre à ce rythme!

Irella remit en place la jupe de la rouquine et lui proposa de s'asseoir.


- Mon frère? Vous semblez aller mieux... Parfait... Ma soeur... prenez place... Je ne vous propose pas un quartier d'angelot... vous semblez ne pas apprécier sa présence divine... Vous vous connaissez si mon appréciation n'est pas erronée... improvisa la diaconesse les pointant du doigt tour à tour, ne sachant si elle devait rire, pleurer ou crier.

Marmiton était de retour, l'ennui avait fui l'endroit...

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Wedyco
Le vent était enfin tombé en même temps que Wedy. Affalée sur le sol de tout son long, elle n'en menait pas large surtout qu'elle avait envoyé valdinguer les tonneaux un peu partout dans la pièce. Elle attendit que le dernier tonneau vienne s'échouer contre un mur pour profiter de l'aide de soeur Irella. Elle était blanche comme un linge et ne disait plus un mot.

Dans sa tête les angelots avaient du se transformer en diablotins et s'amusaient à présent à tambouriner avec hardeur contre ses tempes.

Elle bafouilla un bref,
Mer ci.. lorsque la Dieppoise ajusta ses vêtements et accepta avec un plaisir contenu la chaise qui lui était proposée.

Non pas que la compagnie de la soeur encore inconnu ne la dérangea, mais celle du fromage "Divin" sans conteste ! Celui ci semblait la narguer en restant sur la table et il lui était à présent impossible de guillotiner le coupable puisque le frère gourmet semblait n'avoir d'yeux que pour lui, tel son gardien de tout moment.

Elle aurait volontiers rétorqué au frère qu'il ne prenait aucunement garde à sa santé en ingérant une telle puanteur, mais puis-ce qu'ici l'objet nauséabond semblait être considéré comme divin, elle ne pouvait s'opposer aux coutumes locales.
Elle tenta de faire bonne figure malgré l'attaque sournoise des diablotins dans son crâne. Wedy n'avait jamais rien compris aux coutumes locales pas plus qu'elle ne prétait attention aux divers décrets qui fleurissaient dans les villes et villages et encore moins au cours à l'université.

Elle s'aperçu soudain que la soeur lui parlait


Vous vous connaissez si mon appréciation n'est pas erronée...

Elle tenta de réagir normalement ce qui lui demandait un effort énorme. Elle pensa très fort à la façon de s'exprimer de Spike et l'imita malgré elle.

Oh mais je ne me suis même pas présentée, fichtre je manque à tous mes devoirs...

Elle se redressa sur son siège comme elle avait souvent vu faire la soeur Spike et releva le menton.

Je suis soeur Wedyco de Tastevin, et évidement je connais le frère Toque qui s'occupe plus particulièrement de la cuisine à l'Abbaye....

Et toc ! Elle ne l'avait pas manqué là ! Et elle était bien contente de se venger un peu. Il avait tendance à profiter qu'elle ne lui refusait rien pour s'empiffrer dès que possible, alors qu'elle s'évertuait depuis des mois à prendre soin de lui.
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Simeon.got
Au rythme où le frère toque ingurgitait la miche de pain garnie de l’angelot, pour sûr il allait leur faire un sort à ces deux là…Quant à la réaction de la sœur Wedy par rapport à ce qu’il venait de lui dire, ça le laissa de marbre, il n’était pas homme à reconnaître ses erreurs.

S’ensuivit un fracas étourdissant, à ce moment-là, le moine fut partagé entre la curiosité et la gourmandise, ce fut cette dernière qui prit le dessus, il ne daigna pas abandonner sa spécialité fromagère qui venait d’être malmenée au profit de sa curiosité de jeune de chat, il ne prit donc pas la peine de se retourner pour savoir ce qu’il se passait dans son dos…Que nenni et tant pis pour la sœur Wedy !.

L’espace d’un instant, il fut tout de même intrigué de ne plus entendre causer la sœur Irella. Prit de remords, tout en mastiquant énergiquement, il tourna discrètement la tête et aperçut wedy les quatre fers en l’air, tandis que les tonneaux de bière avaient roulé à gauche et à droite dans la pièce, il ne put s’empêcher de se plaquer la main sur la bouche tant il était hébété...néanmoins, il ne lâcha pas l’angelot d’une semelle…

La sœur irella, qui dans un premier temps fut sous le choc, son air interloqué ne laissant aucun doute à ce sujet, reprit la maîtrise de ses sentiments et alla porter secours à la sœur Wedy, non sans lui faire remarquer que c’était dans ce genre de manœuvre qu’on se rompait le cou....

Ensuite, telle une mère ou un précepteur, c’est selon,, la sœur irella s’adressa aux deux acolytes comme si elle avait à faire à des enfants ,elle tenta de les recadrer dans l’environnement où ils se trouvaient, chacun retrouverait ainsi sa place.

Il sembla que ça porta ses fruit car Wedy se calma et finit par se présenter à la diaconesse avec une expression que Marmiton se défendit de reconnaître et à la question d’Irella, elle répliqua que le frère toque était effectivement le cuisinier du monastère, ce qu’il s’empressa de confirmer :


Ch’est vrai ma chœur, j’chuis l’cuisinier d’l’abbaye ! Et puisque c’était Wedy qui le disait, il en rajouta une bonne couche :

J’leur frichtouille d’bons p’tits plats et cha plaît à tout l'monde churtout à Chpike mais elle refuse de l’admettre ! Hein wedy ?
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Wedyco
Wedy un peu assommée malgré les apparences, écoutait d'une oreille distraite le frère Toque. Elle était bien décidée a trouvé un moyen d'échapper à l'odeur du divin fromage. Aussi elle observait les lieux et en particulier la porte, puis la fenetre, puis à nouveau la porte. Elle devait trouver un subterfuge pour échappé à sa torture olfactive.

Comme toujours avec le frère le sujet tournait autour de son ventre. Aussi wedy n'avait aucun mal a le faire parler a partir du moment où elle abordait des thèmes comme la cuisine en générale et plus particulièrement, le fromage, les viandes, les poissons, les céréales, les fruits, les légumes, les racines, les vins, la bière...son esprit divaguait sur ce sujet en fixant un tonneau couché sur le sol suite à la chute qu'elle venait de lui faire faire à lui aussi.


Hein Wedy ?

Elle sursauta tout occupé qu'elle était par ses pensées. En fait elle était un peu assommée mais ne s'en était pas encore tout à fait rendu compte. Son obsession sortir d'ici.

Elle repoussa la pensée qui lui soufflait que çà ne se faisait pas puisqu'elle venait seulement d'arriver et qu'elle était aimablement reçue par la diaconese, mais elle avait toujours manqué de savoir vivre.


Oui tout à fait mon frère. Vous êtes même un fabuleux cuisinier !

Elle pouvait maintenant s'attendre a ce qu'il entame un discours sur chacun des menus qu'il avait confectionné à l'abbaye.

Et hop la revoilà sur ses pieds, un peu vacillante certes mais debout.


Soeur Mireilla, je vais vous débarrasser de tous ces tonneaux qui encombrent le lieu.

Elle entreprit de faire rouler un tonneau devant elle avant de sortir de la bâtisse et rejoindre sa charette. Retrouver l'air iodé extérieur lui fit un bien fou.
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Irella
- Oh mais je ne me suis même pas présentée, fichtre je manque à tous mes devoirs...

Ne voulant pas rajouter une couche au malaise qui semblait submerger la soeur brasseuse, Irella fit une petite moue mais ne pipa mot.

- Je suis soeur Wedyco de Tastevin, et évidement je connais le frère Toque qui s'occupe plus particulièrement de la cuisine à l'Abbaye....

- Enchantée...

Frère Toque... Cuisinier à l'abbaye de Tastevin... Ici était donc la signification à ce surnom lui allait comme un gant. Irella sourit en regardant d'un œil quasiment maternel le moine qui continuait à s'empiffrer de l'angelot qui diminuait à vitesse grand V contrairement à l'appétit du clerc qui visiblement lui venait en mangeant.

Marmiton, la bouche pleine d'une tartine d'angelot, Dieu lui pardonne, surenchérit à l'importance de ses fonctions à l'abbaye, encouragée par là même par Wedy qui semblait lui reconnaitre là quelques compétences acquises.

La soeur Tastevine, visiblement un peu groggy se leva et fit rouler, de son libre arbitre cette fois, un tonneau dont elle souhaitait faire l'acquisition.


- Soeur Mireilla, je vais vous débarrasser de tous ces tonneaux qui encombrent le lieu.

- Irella... pas Mireilla... Irella...
osa-t-elle discrètement.

Au petit soin pour celui qui en son temps avait été un héros dans la cathédrale du Mans et pour lequel Irella nourrissait une reconnaissance éternelle, la dieppoise se leva elle aussi et décrocha de son clou un saucisson qui séchait là, pendant que la soeur vaquait à ses occupations tonnelières.


- Je vois que la forme
(elle aurait bien rajouté "les formes", mais ... la reconnaissance éternelle l'empêchait d'être désagréable) vous est revenue. Peut être gouterez-vous de cette autre merveille... Le vin ne vous réussissant pas... je n'ai pour l'accompagner que cette cruche de lait d'amandes...

Irella interrogea du regard le moine mais déposa près de lui avant même sa réponse la cochonnaille.

- Vous me narrez la suite de vos mésaventures?
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Simeon.got
Wedy ne contredit pas le frère toque qui malgré tout se remémora la veillée de saint-Noël avec déception, car c’était l’unique fois où il avait pu mettre ses talents en pratique et seuls le père abbé et wedy étaient venus se sustenter de son civet de biche…L’espace de quelques instants, le visage de marmiton s’allongea mais il ne comptait pas expliquer ce peu d’intérêt porté à sa cuisine de la part des moines à la sœur Irella, elle devait absolument croire qu’il s’adonnait à sa passion au quotidien, d’autant que cette révélation semblait stimuler son admiration vis-à-vis de lui.

Le moine aurait bien continué sur sa lancée afin de ne laisser planer aucun doute mais la sœur Wedy, qui avait plus ou moins récupéré, proposa à Irella, qu’elle s’évertuait à appeler Mireilla, de débarrasser le plancher des tonneaux qui étaient dans les pieds. Et Elle entama une bruyante ronde…

Ca n’enpêcha pas Marmiton de lui jeter un œil noir en pensant mais pourquoi appelle-t-elle la sœur Irella… Mireilla ? La diaconesse ne manqua pas de faire gentiment remarquer à Wedy que son NOM était Irella...


Na! dit Marmiton entre ses dents...

Après toutes ces considérations nominatives, la sœur reporta sa tendre attention sur le replet moine, tout en lui proposant de quoi poursuivre sa dégustation, elle se leva et alla lui décrocher un saucisson que le frère avait bien entendu repéré dés son arrivée, en ce qui concernait le lait d'amandes, il allait se faire prier...

Marmiton se frotta tout de même discrètement les mains sous la table tandis qu’elle lui demanda de continuer à narrer ses mésaventures…Ca y est pensa le frère, elle a pris pitié de moi, elle se rallie à ma cause…le frère Toque allait donc abonder dans son sens pour mieux l’attendrir…Il la regarda et fit trembler ses lèvres comme s’il allait se mettre à pleurer, sur un ton plaintif, ces quelques mots lui sortirent de la bouche :


Ma vie n’est qu’une mésaventure ma chœur chavez-vous ? z'avez vraiment envie qu'je vous raconte?

Pour pitoyable, il était pitoyable le moine rondouillard quand il s'y mettait...
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Irella
D'un côté les tonneaux roulaient avec la soeur Wedy, de l'autre le frère Marmiton la lèvre tremblante, les yeux battus, la mine triste et les joues encore colorées - n’exagérons rien, elles étaient loin d'être blêmes- semblait avoir le moral qui dépérissait à vue d’œil. Le coeur de la diaconesse balançait entre l'envie d'aller donner un coup de main efficace ou remplumer le moral à plat. Lequel des deux avaient le plus besoin de son aide au moment où Marmiton lui demandait sur un ton plaintif si il devait raconter sa triste vie?

- Mon frère... Vous savez que si je puis soulager vos tourments, je serai la première au rendez-vous...

Elle regarda en direction d'un tonneau qui sortait accompagné de la soeur tastevine. Quand celle-ci fut sortie, elle souffla:

- Mais peut être préféreriez vous que nous soyons seuls pour cela?
Auriez-vous besoin de vous confesser?


La question était posée, bien qu'Irella sache par avance que le frère rechignait à cette pratique pourtant salvatrice quand il s'agissait de se libérer de quelques mauvais engagements et qu'en fin de compte, il semblait plutôt être la victime que le tyran.

Wedy entrait de nouveau dans le presbytère quand Irella scruta le visage de Marmiton.

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Simeon.got
Après qu'irella ait proposé au moine de soulager ses tourments, entre autre, Marmiton était satisfait de sa prestation, il avait réussi à capter toute l'attention d'Irella sur lui ou presque car la soeur relorgnait de temps à autre vers wedy qui continuait à charger les tonneaux sur sa charrette...Sans doute craignait-elle que la soeur ne fasse un nouveau roulé-boulé en s'empétrant les pieds...

C'est alors que sur le ton de la confidence, Irella s'enquit de la présence inopportune de Wedy, était-elle la cause des hésitations du moine à vouloir se confier, tant qu'à faire, Irella suggéra une confession....

Le visage du frère toque vira au cramoisi, elle savait pourtant bien qu'on n'avait aucune preuve qu'il était baptisé, alors à quoi ça servirait qu'il se confesse, Marmiton s'y serait bien opposé avec véhémence mais il ne voulait pas que la soeur se détourne de lui, il sauta donc sur la première supposition, à savoir que la présence de Wedy le dérangeait même si ce n'était pas le cas...en murmurant il répondit:


Oui attendons qu'elle choit partie!

Wedy n'étant plus dans les parages, le frère toque se lança dans une tirade en y mettant toute l'expression dont il était capable, le ton était plaintif, empli de reproches, à l'écouter , toutes les épreuves étaient de gigantesques montagnes qu'il était incapable de franchir et quand il faisait son possible pour régler le problème, il était convaincu que le monde entier se liguait contre lui pour lui mettre des bâtons dans les roues...

Il raconta à la soeur Irella qu'à cause d'elle il avait traversé la frontière Artéso-normande en priant Sainte-boulasse sans discontinuer, ce qui lui avait fait perdre la voix et du poids,certes, le père abbé l'avait bien accueilli, mais à l'abbaye, les moines avaient directement montré leur vrai visage et la soeur spike était une vraie panthère doublée d'une vipère, la soeur wedy était la soeur avec qui il s'entendait le mieux, mais elle pouvait entrer dans de noires colères..

le moine narra la scène lorsqu'il lui avait offert, au moment de la trêve des confiseurs, un bonnet rouge à pompon blanc. Ne l'ayant pas vue à l'atelier, il était allé jusqu'à sa cellule pour lui déposer mais il n'avait pas osé la déranger et du coup, il avait attaché le bonnet à la poignée de la porte. Le lendemain lorsqu'elle était sortie, le bonnet avait chu sur le sol et elle s'était pris les pieds dedans, conclusion, de rage elle l'avait totalement déchiré.

Puis, le moine expliqua à la soeur Irella le jour du départ pour Bertincourt... la cogue marchande construite pour l'abaye devait prendre la mer avec tout l'équipage mais avant de quitter le monastère, tout le monde devait se réapprovionner en nourriture, le père abbé avait fait la distribution mais comme il était arrivé en retard, plus une miche à trouver. Au lieu de laisser sa part en évidence, c'était spike qui avait tout emporté et plus moyen de mettre la main dessus...Puis, enfin elle arriva et sur un ton méprisant, elle le sermonna et l'appela le soi-disant cuistot, en ajoutant que vu qu'il n'avait jamais cuisiné le doute restait entier, ou un truc du genre.

Le moine arrêta brutalement sa litanie et parut assailli par la tristesse, cette fois la sincérité se lut sur son visage mais chassez le naturel, il revient au galop, son ventre se mit à gargouiller lorsqu'il posa son regard sur le saucisson et il dit à la soeur Irella:


Bon ch'est pas tout cha mais j'vais m'couper un morcheau d'sauchichon, zavez encore du pain? Pis r'donnez-moi d'che vin épiché, j'vais l'boire à p'tite gorgée!Voilà où était son refuge...
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Wedyco
Après avoir rangé tous les tonneaux dans la charette, et avoir prit enfin un bon bol d'air frais, la soeur Wedy n'avait plus vraiment d'excuse pour échapper à son retour dans la petite pièce qui servait de réfectoire au presbytère.

Elle avait le dos en compote a force de faire rouler les tonneaux et déjà par chance elle n'avait pas fait un roulé boulet avec l'un d'eux.
Non pas qu'elle était maladroite notre Wedy, mais bon du haut de ses 4,5 pieds du roi ce n'était pas bien facile pour elle.

Evidement, elle n'avait rien entendu des plaintes exagérées du frère Toque .

C'est donc en sueur et épuisée qu'elle vint reprendre place sur la chaise qui lui était dédiée, au moment où le frère allait s'attaquer au saucisson et se faire servir un nouveau verre de vin.


Pis r'donnez-moi d'che vin épiché, j'vais l'boire à p'tite gorgée!

Et revoilà la Wedy qui s'emporte, un caractère ne se change pas même après des années passés dans une abbaye.

Cré nom d'une p'tite vérole, vous avez déjà oublié votre quinte de toux qui a bien faillit vous couter la vie !
Même à p'tites gorgées, il n'en est pas question !


Rapide comme l'éclair, elle avait foncé sur la bouteille, bien déterminée à empécher la soeur Irella de lui servir le moindre verre de la substance pourpre.
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Simeon.got
Et la soeur Wedy de venir reprendre sa place aux côtés du frère toque qui venait de laisser parler son appétit plutôt que son ressentiment, il se dit tout de même "la r'voilà d'jà celle-là?"

Et de fait, elle n'avait pas l'intention de se faire oublier la rousse gaillarde, elle se fâcha et défendit au moine de boire la plus petite gorgée du vin épicé qui avait soi-disant failli lui coûter la vie,...Plus vite que son ombre, elle se leva et alla directement vers la bouteille.

Le frère toque avala tout rond le morceau de saucisson qu'il venait de se mettre en bouche, il déglutit difficilement, pour sûr elle voulait sa mort cette sorcière...d'un bond il sauta de son siège, qu'il fit tomber dans un un grand fracas, par la même occasion et il cria à Wedy:


Palchembleu, chapon maubec! z'êtes pas ma mère à ch'que j'sache?
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Irella
Dans la longue litanie qui s'en suivit le moine raconta ses déboires monastiques. En démêlant au fur et à mesure ce que le moine lui confiait, Irella fit une moue dubitative. Il n'y avait guère là de quoi fouetter un chat en dehors de l'épisode du pain et de la cogue marchande, mais là encore, la jeune femme se fit muette et plissa le nez en signe d'empathie. Les monastères, à ce qu'elle en savait, étaient réglés comme du papier à musique sur des horaires dépendant des diverses messes qui ponctuaient la journée. Avant l'heure, ce n'était pas l'heure, quant après, Marmiton à ses dépends avait pu se rendre compte que ce n'était plus l'heure non plus.

- Mon frère, peut être devriez-vous mettre un peu d'eau dans votre vin... finit par dire Irella, voulant par là même dédramatiser la situation.

Est-ce cela qui lui fit repenser à la cruche d'hypocras? On se saurait dire, mais sur le champs, Marmiton coupa une large tranche de saucisson qu'il s'apprêtait à engloutir accompagné d'un godet -la situation n'était donc pas désespérée - quand la soeur Wedy, vint poser séant à ses côtés.
Etait-ce là une bonne idée? Irella se rendit compte très vite qu'il n'en était rien au vu de ce qu'il advint ensuite.

La rouquine lui confisqua la cruche lui rappelant fort à propos qu'il avait peu de temps auparavant failli y laisser des plumes. C'était sans compter sur la réaction du moine qui entra dans une rage qu'Irella ne lui avait pas connue jusqu'alors. Le siège sur lequel il était assis valsa en même temps qu'il vociférait.

Il allait falloir détourner la conversation et faire en sorte que tout ceci ne termine pas en pugilat.


- Tttt! TTttt! Tt... Heu... Vos tonneaux sont-ils bien arrimés? s'essaya-t-elle en regardant Wedy. Il ne faudrait pas qu'au premier virage, à la première petite bosse le chargement choit! rajouta-t-elle, contente qu'elle était de dévier les propos en cour.
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