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[RP]Le phare de Guilberville, chez Matou et Stromb.

Matouminou


Elle sentit toute la douceur de leurs lèvres réunies et cela lui fit du bien. Elle était inquiète, car elle savait que le plus dur était encore devant elle. Elle chassa très vite le souvenir de son dernier accouchement, où les choses s'étaient un peu compliquées au cours de la délivrance. Elle n'en avait pas parlé à Stromb et s'en félicita. Il n'était qu'une boule de nerf, elle sentit combien ses muscles étaient tendus en passant ses mains dans son dos.

Mais déjà, il se détachait d'elle, il fit la carpe un moment, et elle sourit, il avait un talent d'imitateur incroyable. Mais c'était là la moindre de ses qualités et avec une mauvaise foi dont lui seul avait le secret il lui dit:


Citation:
J'm'en fous, ça peut durer des jours, j'ai pas peur... Je vais te soutenir et grâce à moi tu n'auras pas peur. Hein ? Bon, alors calme toi, il ne faut pas que tu t'alarme comme ça Matou. Tu t'emballes pour un rien toi aussi tssss....


Et ce fut à elle de faire la carpe. Elle roula des yeux en plus de rester un instant bouche bée.
Elle avala une goulée d'air et réussit à dire:

- Euh...chéri...j'ai du mal à déterminer qui de nous deux est le plus nerveux, mais en te voyant là...j'ai tout de même une petite idée...quant à ne pas avoir peur et à ne pas devoir m'alarmer...hum..mon coeur...j'ai surtout peur pour toi...je me demande si finalement, c'est bien raisonnable que tu assistes à l'accouchement...


Elle secoua la tête, pourvu qu'il ne lui dise pas que, finalement, c'était en effet préférable. Parce que rien que là, même s'il avait la tête d'un homme qui ne maitrisait plus grand chose, elle puisait toutes ses forces en lui et c'est ce qui lui permettait de ne pas paniquer.

Il posa sa tête contre elle, elle lui caressa doucement les cheveux, et son autre main vint se blottir dans la sienne, grande et protectrice, Toutefois, elle nota au passage que ses cheveux lui tombaient dans le cou. Étranges, dans certaines situations, les pensées incongrues que l'on peut avoir. Machinalement, elle lui dit:

- Il faudrait que tu passes chez le barbier pour te faire coup....

Elle laissa sa phrase en suspend, et se figea sous la douleur d'une nouvelle contraction. Sa main se crispa sur les cheveux de Stromb, bien involontairement. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front. Elle ferma un instant les yeux, se forçant à inspirer et expirer à fond..Bon sang que ça faisait mal...
Elle grimaça un sourire contrit vers Stromb et allait s'excuser, quand un bruit de sabot accompagné du piaffement d'un cheval se fit entendre. Quelqu'un venait d'arriver au phare.
Elle s'exclama, alors que la douleur régressait:


- Pourvu que ce soit Adeline!!


Et elle sut que c'était elle lorsqu'elle entendit sa voix appeler:

Citation:
-Hoo du phare ! Il y a quelqu’un ? Marraine !! Tu m’as attendu j’espère !? Stromb !!! Ouvrez mouaaaahhh !

_________________





















Stromboli
Il n'avait pas relevé la phrase de Matou, concernant lequel des deux était le plus angoissé, car il savait bien que c'était lui. Il prit conscience à ce moment là qu'il était à des lieues du comportement qu'il était sensé avoir. Il n'arrivait pas s'expliquer cette peur panique que Matou pouvait mourir à cause cet accouchement. Et ça, c'était clairement inconcevable. Mais il n'avait aucune emprise là-dessus, aucun moyen d'empêcher ça, car jusqu'à présent la nature et le coup du sort avaient toujours eu une longueur d'avance conséquente sur l'espèce humaine.

Il se calmait doucement, retrouvait ses esprits. Il sentait la main de Matou caresser ses cheveux, et il se demanda si elle était réellement confiante, ou bien si elle arrivait à masquer son inquiétude à un point où même lui semblait persuadé qu'elle était tout ce qu'il y a de plus calme et rassurée.

Sa main était glissée dans la sienne. Machinalement, il l'avait serrée, doucement cette fois, ne pouvant cependant s'empêcher de tourner dans tout les sens la bague qu'elle portait au doigt. Il reprenait confiance en lui, dans ces bras à elle. Curieuse situation..

Mais soudain, il sentit ses cheveux se faire arracher, sa main broyer, et il su que sa belle était en proie à une nouvelle contraction. Il leva la tête, son expression avait changé du tout au tout. Il avait toujours l'air angoissé, mais nouveauté, il était déterminé à tenir son rôle et à rester calme. Il caressa son front où quelques gouttes de sueur étaient apparu sous le coup de la douleur.

Dehors, une voix monta qu'il reconnu..


Citation:
-Hoo du phare ! Il y a quelqu’un ? Marraine !! Tu m’as attendu j’espère !? Stromb !!! Ouvrez mouaaaahhh !


Adeline, enfin ! Il eu l'impression qu'on enlevât une enclume posée sur ses épaules. Il avait entière confiance en Adeline, et savait que elle au moins, saurait gérer cet accouchement de fou. Il regarda Matou..

Je vais la chercher... Attend moi là...

Il réalisa la bêtise de ce qu'il venait de dire... évidemment qu'elle allait l'attendre, elle n'était pas vraiment en état pour retapisser la chambre ou partir pêcher des bulots... et se leva. Il lâcha doucement sa main avant de lui coller un baiser sur le front. Puis il quitta la chambre.

Il croisa Suzon dans le couloir qui amenait une nouvelle bassine d'eau ainsi que d'autres serviettes, étant donné que les autres étaient passé par la fenêtre. Il marcha prestement vers la porte d'entrée et l'ouvrit à la volée, découvrant Adeline sur le perron. Il fut tellement soulagé de la voir qu'il la prit carrément dans ses bras.


Oh bon sang... Tu es là !! Enfin !! Viens Vite ! Matou est pas bien du tout !! Elle souffre le martyre !!! C'est atroce et je sais pas quoi faire !! Vite vite vite !!!

Comment ça une propension à tout exagérer ? Mais pas du tout ! Il était un peu inquiet voila tout... Il invita Adeline à entrer.... enfin non.... Il la poussa à l'intérieur et lui indiqua le chemin. Il arrivèrent à hauteur de la porte de la chambre et Stromb ouvrit la porte, laissant passer les dames d'abord... enfin LA dame.
--Suzon
A l’extérieur du phare

Elle maugréait Suzon. Après Didier, après Messire Stromboli, après les mouettes...Elle récupéra avec rage les serviettes et la bassine, passa devant Didier sans dire un mot, le laissant seul, puis se ravisa et revint sur ses pas, et se planta devant lui. En le menaçant du doigt et en agitant la bassine, elle lui dit:


- Toi, au bal des couillons, t'aurais les pieds en feu!! T'en loupes pas une...Not'Dame est sur le point d'avoir son p'tiot, et Môssieur fait de l'humour....

Et en l'imitant:

M'ssire, y'a pô qu'les fientes qu'faudrait enlever ! Y'a plein d'la mousse aussi !!

Elle lui donna un coup de bassine sur la tête:

- BOOOOONGGGGGGG..ONNNNGGGG...ONNNNNGGGG

Elle le regarda et lui dit d'un ton ironique:

- Ohhh..ben ça alors, il doit pas y avoir grand chose là dedans, ça sonne ben creux!

Puis elle le prit par la manche. Elle n'avait pas tapé bien fort, mais il était difficile avec Didier, vu l'air niais qu'il arborait quand il était pris en faute, de savoir s'il était sonné ou pas. En tout cas, il tenait sur ses jambes
C'est qu'elle s'en serait voulu, Suzon, car elle l'aimait son benêt de Didier. C'était peut-être incompréhensif pour ses maitres. Elle s'en doutait, mais "l'amour a ses raisons que la raison ignore"*.

Pour l'heure, elle était énervée, parce qu'il fallait faire de nouveau bouillir de l'eau, monter des serviettes et aussi parce qu'elle était inquiète pour la dame de Guilberville.
Heureusement, les enfants n'étaient pas encore rentrés. Guillaume était parti pour la journée chez un forgeron. Mahaut et Luna, étaient allées, en compagnie de Cunégonde, et sous la bonne escorte de Clément, jusqu'à Dieppe, à l'atelier d'Alienor pour refaire la garde robe de la petite et de la grande. La nuit serait grandement tombée quand tout ce petit monde rentrerait.

Elle poussa Didier devant elle:


- Allez..avance bougre d'andouille...et maintenant, tu vas surveiller l'eau qui bout...et tu te fais oublier de Messire Stromboli...je sens qu'il va nous faire une attaque s'il continue s'énerver après toi et à se ronger les sangs comme ça.

C'est que Suzon était perspicace, et qu'elle observait beaucoup. Et, là, elle riait intérieurement de l'angoisse qui sortait de tous les pores du sieur Stromboli.
Des futurs père, elle en avait vu. Soit ils se saoulaient pour ne pas penser, soit ils s'en allaient quelques jours et revenaient après, embrassaient leur femme, jetaient un coup d’œil au nouveau-né et repartaient à leurs occupations. Cela ne l'avait pas surprise qu'il veuille rester aux côté de sa compagne. Mais Suzon était prête à mettre sa tête à couper que la Dame Adeline de Courcy, qu'elle venait de voir entrer dans le phare, aurait du pain sur la planche avec lui aussi.


*Blaise Pascal
Matouminou


Il l'avait embrassée, lui recommandant de ne pas bouger. Elle avait ri, il était assez évident qu'elle ne quitterait plus cette chambre avant quelques jours.
Puis, il s'était précipité pour aller ouvrir à Adeline. Matou avait poussé un soupir de soulagement. Adeline à ses côtés, c'était l'assurance qu'il ne lui arriverait rien. Elle le savait. Elle vit la porte s'ouvrir, laissant apparaitre sa filleule et derrière elle Stromb, encore crispé.

Elle se souvint alors de ce qu'elle lui avait dit quelques jours auparavant, qu'elle avait une peur panique de l'accouchement, que la naissance de Guillaume ne s'était pas bien passée, pour autant, elle s'était passée et elle était là.
Elle revit la sourde colère qui avait envahi Stromb, une colère froide, une colère qu'elle n'avait pas pu calmer sur le coup. Ce n'est qu'après qu'elle avait compris qu'il tenait à elle par dessus tout, et que si elle venait à mourir , il ne s'en remettrait pas. Mais, il lui en avait voulu, avait même dit des paroles dures à attendre. Peut-être était-ce sa façon de cacher sa peur.
Elle avait aussi réalisé qu'elle avait fait preuve d'égoïsme, ne pensant qu'à son désir de porter l'enfant de celui qu'elle aimait par dessus tout, en oubliant qu'elle pouvait mettre sa vie en danger, anéantissant par là même celle de Stromb.

Les jours avaient passé, ils n'en avaient plus reparlé.

Le moment fatidique arrivait, aujourd'hui ou demain, au plus tard dans deux jours, parfois un accouchement durait longtemps, elle tiendrait dans ses bras cet enfant tant désiré. Elle aurait la joie de le lui présenter à son père, fière de le voir se pencher vers ce petit être, mélange d'elle et de lui, émue de voir son grand volcan se faire tout petit devant lui.
Elle secoua la tête pour chasser ses pensées et offrit un grand sourire à sa filleule. Elle lui tendit les mains et lui dit en plaisantant:


- Deedee! tu es là! et bien, je vais pouvoir reprendre mes activités, d'autant que je suis sûre qu'il reste encore quelque jours avant que ce bébé ne vienne agrandir la famille. J'ai promis de me reposer, voilà qui est fait!

Elle sourit, cette fois-ci à son volcan, puis se pencha vers Deedee et lui murmura:

- J'espère que tu as une tisane à base de plantes calmantes...Il est dans un état, je ne te dis pas, j'en suis à me demander s'il survivra à cet accouchement...à toi aussi d'être convaincante pour qu'il accepte d'en boire une tasse...use et abuse de ta diplomatie légendaire.


Puis, elle fit mine de se lever, mais très vite, une nouvelle contraction se fit ressentir, lui coupant le souffle et lui arrachant un cri.
Elle retomba sur les coussins et une larme perla au coin de ses yeux, elle se recroquevilla un peu sur elle-même en serrant fort le drap entre ses mains.

_________________
--Adeline.
A moi ! La garde ! Aurait du-t-elle crier lorsqu’elle s’était sentie soulevé, étouffée, presser et enlever ! Parce que c’était bien tout ce qu’elle avait ressenti au moment ou la porte s’était ouverte et avant qu’elle n’ait eu le temps de dire ouf.
Moui, bon, c’était sans doute exagérer, en fait… ca ne s’était sans doute pas passé vraiment comme cela non plus. Certes la porte s’était ouverte, certes elle eut l’impression de mourir a moitié étouffer par l’accolade amicale de Stromboli et certes elle s’était senti légèrement poussé vers la chambre de Matou sans prendre le temps de dire bonjour ou d’expliquer son retard. Mince ! Elle qui avait prévu tout plein d’excuse à dormir debout, elle n’avait même pas eu l’occasion de les utilisé. Tant pis !

-Doucement Stromb ! Douc….

Et ben non, pas doucement, le futur papa venait purement et simplement de la jeter dans la chambre de l’agonisante… pas si agonisante que ça quand même.

-Matou ! Je suis contente de te voir !

Large sourire sur le visage, mains qui se tendent en avant pour venir prendre celle de sa marraine et la serrer doucement oubliant le sauvage qui l’avait à moitié étouffé, enlevé et précipité dans cette chambre. Et oui oui, c’est toujours exagérer, que voulez vous y parait que le pouvoir monte à la tête.
Embrassant alors chaleureusement sa marraine, écoutant aussi avec attention ce qu’elle lui murmura. Nerveux le futur papa ? Sannnnnnnnnsss blaaaague !!! Adeline ne put s’empêcher de jeter un petit regard vers Stromboli avec un léger sourire au coin de lèvre, le petit sourire bien sadique juste pour lui faire comprendre qu’elle allait s’occuper de lui. Oui, oui, oui, oui !
Mais pas le temps d’en dire plus, elle sentit d’un coup Matou tenter de se lever et retomber lourdement sur les coussins.

Adeline glissa alors sa main dans celle de sa marraine pour la soutenir et posa une main sur son ventre arrondis pour ressentir la contraction et tenter, par la même occasion d’estimer si le travail avait commencé ou non.


-Respire Matou… Respire. Rappelle-toi. La respiration, très important la respiration !


Et de commencer à inspirer, expirer, inspirer, expirer, inspirer, ex… enfin bref, vous avez compris, en rythme avec la futur maman pour l’aider à faire passer la douleur.

-Euh… je crois que pour tes activités, cher marraine, cela va attendre un peu non ? Tu ne veux pas prendre un bain chaud avant ? Parce que je n’ai pas l’impression que la crevette là, n’ait envie d’attendre quelque jour.


Quoique… elle avait déjà vu des accouchements durant des jours et des jours entiers, des mères s’épuiser par les contractions et finir par mourir avant de voir l’enfant arrivé, mais… hum… Inutile d’en parler.
Sentant alors la contraction s’estomper doucement, Adeline passa une main dans les cheveux de sa marraine et lui déposa une bise sur le front avant de se lever prestement en tapant dans ses mains.


-Aller hop, au travail ! Stromboli je vais avoir besoin de toi! Il me faudrait de l’eau bouillante pour que je puisse lui faire une infusion, et à toi aussi je crois. Et puis aussi, mes besaces qui se trouvent encore sur mon cheval, des linges propres, de quoi emmailloté le bébé, une bassine pour me laver les mains, une part de tarte et du calva !

Stromboli
Il avait amené Adeline dans la chambre. Il était resté un peu à l'écart, laissant les deux femmes se retrouver. Soudain il entendit Matou pousser un cri. Il serra les poings...

Puis Adeline s'adressa à lui et lui fit une liste de courses :


Citation:
-Aller hop, au travail ! Stromboli je vais avoir besoin de toi! Il me faudrait de l’eau bouillante pour que je puisse lui faire une infusion, et à toi aussi je crois. Et puis aussi, mes besaces qui se trouvent encore sur mon cheval, des linges propres, de quoi emmailloté le bébé, une bassine pour me laver les mains, une part de tarte et du calva !


Il ouvrit de grands yeux, tenta de tout retenir mentalement, et sortit de la chambre. Suzon avait déjà amené la bassine d'eau et les linges propres, c'était déjà ça de moins. Il se rendit prestement aux écuries où il trouva le cheval d'Adeline, se saisit des besaces, esquiva le coup de dentier de l'animal qui défendait les biens de sa maîtresse, et revint au phare. Il était curieux de savoir de quoi il s'agissait, et s'imaginait déjà des instruments de boucher de toute sorte. Il blêmit et regretta encore plus la situation.

Il passa par les cuisines et prit un panier de vivres ainsi qu'une bouteille de calva. En remontant, il passa par la chambre des mioches et fouilla les commodes, à la recherche de quoi emmailloter le bébé, comme elle l'avait si bien dit.

Les bras chargés, il revint à la chambre conjugale et déposa le tout. Il regarda Adeline :


Tu as besoin d'autre chose ?
Matouminou


Maudites contractions...pourquoi était-il obligatoire de souffrir ainsi? Surtout quand on songeait au plaisir que c'était de faire un enfant.
Elle ferma les yeux ce qui lui fit jaillir les larmes qu'elle avait retenues jusqu'à présent. Elle sentit à peine la main de Deedee sur son ventre, mais laissa les paroles de sa filleule s'infiltrer dans son cerveau:


Citation:
-Respire Matou… Respire. Rappelle-toi. La respiration, très important la respiration !


Elle rouvrit les yeux et hocha la tête, tenta de faire ce qu'elle lui disait...oui...oui...inspirer, expirer...essayer d'oublier cette douleur qui lui vrillait le ventre. Elle fixa Stromb et réussit à lui faire un pâle sourire, genre "la vie est belle...les oiseaux chantent...et je..." gniiiiiii...que ça faisait maaaaaaal...Elle avait oublié à quel point.

Au bout d'un moment qui lui parut interminable, mais qui ne dura pourtant pas plus d'une minute, de nouveau, telle une vague qui se retire, la douleur reflua, lui apportant un moment de répit.
Elle avait remarqué que, bien qu'encore assez espacées, les contractions semblaient revenir régulièrement.

Elle était en nage, et un peu hagarde. Pourtant, il était nécessaire qu'elle reprenne le dessus, ce qu'elle entreprit de faire, en essayant de ne pas se crisper dans l'attente d'une prochaine contraction.
Elle se rappela ce que lui avait murmuré Deedee et secoua la tête:


- Haaan...Deeedee..un bain?? naaan, si tu veux, là, j'ai envie de tout sauf de jouer à la baleine...


Et elle ne put s'empêcher de rire doucement, les baleines...un de leurs sujets favoris avec Stromb...lui en voyant partout, jusque dans la Seine, et elle feignant de le croire, juste pour qu'ensuite, ils piquent tous les deux un fou rire en pensant à leurs bêtises.

Elle écouta Deedee donner ses ordres à son volcan qui, il fallait bien l'avouer, n'en menait pas large. Toutefois, il ne se le fit pas dire deux fois et disparut de la chambre pour chercher ce qui avait été demandé.
Il ne tarda pas à revenir avec ce qu'il fallait, pour le plus grand soulagement de Matou. Elle avait besoin de lui, de lui parler avec les yeux, de le voir...

Soudain, elle s'exclama:


- Arffff...j'ai faim!!!

_________________



















Stromboli
Les contractions semblaient plus fortes et plus régulières. Stromb tournait en rond comme un volcan en cage, ne sachant que faire. Il s'approcha alors du lit et s'assit à côté de Matou, prenant ses mains dans les siennes pour la rassurer, et aussi pour se laisser broyer les doigts lorsqu'elle avait une contraction. Le tout sans broncher, juste en serrant les dents. Il leva les yeux et regarda Adeline.

Qu'en penses-tu Adeline ? Tu penses que ça va durer longtemps ? Que ça se présente bien ?

Soudain, il entendit Matou s'exclamer qu'elle avait faim. Il resta bouche bée... C'était bien la dernière chose à laquelle il pensait ! Puis après réflexion, il se rendit compte qu'elle aurait bien besoin de prendre des force. Il se pencha et attrapa sa besace au pied du lit, fouilla dedans et trouva quelques fruits, du saucisson et un morceau de pain qu'il avait mangé le matin même. Il s'affaira aussitôt à lui concocter un casse-dalle, allant même jusqu'à éplucher les fruits. Il mit le tout dans une serviette qu'il tint pour qu'elle puisse se servir, mangeant une rondelle de saucisson au passage.

Tiens, sers toi. Si tu as encore faim, j'irai dire à Suzon de te préparer quelque chose de plus consistant.
Matouminou


Lorsqu'il vint s'asseoir à côté d'elle et qu'il lui prit ses mains dans les siennes, elle sut qu'il ne pourrait rien lui arriver. Elle était si confiante qu'elle aurait presque pu affirmer que la douleur des contractions c'était de la gnognotte et que seules les douillettes en faisaient tout un plat...elle aurait pu, oui..mais bon...ça faisait tout de même mal.

Elle ne put s'empêcher de sourire en entendant Stromb poser les questions fatidiques à Deedee. Puis, quand elle annonça qu'elle avait faim, elle se mit, cette fois-ci à rire, devant son air profondément étonné.

Mais Stromb se laissait rarement destabiliser, et il avait depuis longtemps compris qu'il était inutile de tenter de dire par exemple que c'était peut-être pas le moment de manger, qu'il fallait qu'elle inspire et expire, qu'elle se repose, qu'elle pense à autre chose....bref, elle le vit prendre sa besace dans laquelle, en principe, il y avait toujours ce qu'il fallait.
C'est aussi pour cela qu'elle l'aimait, entre autres raisons.
Il avait toujours tout sous la main, et quand bien même il se retrouvait pris au dépourvu, comme cette fameuse nuit où elle lui avait réclamé une choucroute, qu'à cela ne tienne, il n'hésitait pas à remuer ciel et terre pour satisfaire ses désirs...dans ce cas précis, il avait secoué un boucher qui, en un tour de main, avait concocté une choucroute.

Et là, voilà qu'il avait trouvé quelques fruits, et qu'après les avoir pelés et coupés en morceaux, il les lui tendait dans une serviette. Elle lui fit son plus tendre sourire. C'est qu'il était vraiment à la hauteur son volcan, même s'il crevait de trouille face à une situation qu'il allait vivre pour la première fois.

Elle prit un morceau de fruit et le croqua. Cela eut pour effet de lui faire un bien fou, à la fois de lui redonner quelques forces et de la désaltérer.

Parce que, bien sur, il ne fallait même pas envisager de demander un petit verre de calva. Connaissant Deedee, elle allait lui concocter une de ces tisanes infâmes, qui même si, il fallait le reconnaitre, elles avaient d’excellentes vertus, n'en restaient pas moins un non- sens pour n'importe quel normand ou autre d'ailleurs. Et le calva, ce serait sa filleule et son volcan qui se le siffleraient. Elle fit la moue...oui, sa situation n'était guère enviable.

Toutefois, il semblait que le bébé ait décidé de faire une trêve, laissant le corps de sa mère en paix. Matou se détendit un peu, sachant parfaitement que cela n'était qu'une tranquillité relative avant la tempête.

Et après avoir mangé quelques morceaux de fruits, elle s'attaqua joyeusement au saucisson...ben oui, après tout, tout se mélange à un moment ou à un autre.
Elle fut enfin rassasiée, mais elle ne put s'empêcher de le taquiner:


- Rholala...je mangerais bien une mouette grillée, moi!! parce que c'est bien gentil les amuse-bouches...mais bon, ça ouvre juste l'appétit, hein??

Et elle se retint comme elle put d'éclater de rire.

_________________
Deedee
Déjà ?!!! Comment, à peine le temps de se retourner que Stromboli revenait déjà les bras charger de tout ce qu’elle avait demandé. C’était ti possible c’t’affaire là ? Mais à quoi carburait donc le futur papa ?
Les yeux en roue de charrette, que dis-je ? En cul de bouteille ! Adeline regarda un instant Stromboli et s’approcha de lui pour vérifier si tout était bien là. Juste pour le plaisir, juste pour l’embêter, et juste parce qu’elle le voulait bien ! Eau-linge-panier-calva le compte est bon ! Souriante, elle se pencha doucement vers le futur papa et lui chuchota quelque mot.


-Dis tu carbures a quoi pour être aussi rapide ? Je veux la même chose ! Pi on pourrait en glisser un peu a Matou pour que ça aille plus vite aussi ?


Large sourire innocent en glissant un œil à sa marraine. Fabriquer un rapidisant pour accélérer les accouchements, c’était bien une chose auquel elle n’avait pas pensé, et pourtant, combien ça pourrait être utile parfois ! Tiens… peut être un futur cours pratique pour les étudiants de l’Ostel Dieu.
Mais avant de penser à tout cela, c’était surtout l’heure de rassurer le futur papa, et s’occuper de la baleine, enfin… la future maman !

Un regard vers Matou, un autre vers Stromboli qui s’apprêtait auprès de sa compagne, un léger sourire et Adeline plongea ses mains dans la bassine d’eau pour les laver, essayant par la même occasion de se calmer. Des accouchements, elle n’en était pas a son premier, mais sa marraine… SA marraine… La naissance de Guillaume avait été particulièrement éprouvante, et puis… c’était toujours difficile avec les personnes qui nous tenaient à cœur.
La jeune femme secoua la tete et se tourna en souriant pour faire bonne figure vers ses amis.


-Matou, ne pousse pas trop le casse croute sinon le bébé ne pourra plus sortir. Déclara-t-elle en riant avant de s’installer sur le bord du lit.

-Alors pour te répondre Stromb, je ne sais pas du tout si ça va durer longtemps et si ça se présente bien, à première vu je dirais oui, j’ai l’impression que le bébé est bien positionner, mais… et bien pour ça va falloir que je regarde de plus prêt.
Matou ?


Adeline lanca un petit regard vers sa marraine, pour lui demander la permission quant à l’examen, jamais véritablement agréable, mais Ô combien necessaire.

-Hum… Stromb… peut être devrais tu… comment dire… Pendant que j’ausculte ta femme… Hum… Te retourner ! Voila ! Ou allumer un bon feu dans la cheminée pour mettre l’eau à chauffer ? Qu’en dis tu ? Oh et puis… j’boierais bien un p’tit truc aussi.

_________________
Matouminou


Arfffff...l'auscultation!! Le genre de tripotage que Matou détestait mais qui était nécessaire. Elle hocha la tête vers Deedee, un peu pâle quand même.
On plaisantait et l'ambiance était bon enfant, mais le moment approchait et Matou commença un peu à paniquer. Cela se traduisit pas un bredouillement assez inaudible:


- je..grumpffff....arff...je veux...gniiii...pas...hannnn....


Elle regarda son volcan, et essaya de se ressaisir, elle regarda Deedee qui, après s'être lavée les mains, s'était assise sur le bord du lit. Elle secoua la tête, et finalement acquiesça. Avait-elle vraiment le choix?

- Oui..oui...je pense que l'examen permettra d'avoir une idée de la suite...enfin, je veux dire...si tout est en place...

Malgré le fait qu'elle commençait à n'en pas mener large, elle ne put s'empêcher de sourire quand Deedee s'adressa à Stromb:


Citation:
-Hum… Stromb… peut être devrais tu… comment dire… Pendant que j’ausculte ta femme… Hum… Te retourner ! Voila ! Ou allumer un bon feu dans la cheminée pour mettre l’eau à chauffer ? Qu’en dis tu ? Oh et puis… j’boierais bien un p’tit truc aussi.


Oui, il valait mieux qu'ils 'occupe ailleurs, il serait capable d'ouvrir des yeux horrifiés en voyant la façon dont se déroulait une auscultation de ce genre. Et ce n'était que le début!
Elle s'exclama, pour le rassurer et pour elle aussi penser à autre chose:


- Ohhh..moi aussi, j'avoue qu'un petit calva...

_________________





Stromboli
Stromb avait ri en entendant Adeline.

Ma recette ? Euh... je m'injecte le calva directement dans le sang, ça va plus vite, et ça donne un bon coup de fouet ! ^^

Il était ensuite parti prés de Matou pour la soutenir et lui donner à manger deux ou trois petites choses. Adeline répondit à sa question, et il hocha la tête. Il espérait quand même que ça se déroule vite, histoire que Matou n'est pas le temps de souffrir... Ou alors pas trop...

Vint un moment crucial : l'auscultation.


Citation:
-Hum… Stromb… peut être devrais tu… comment dire… Pendant que j’ausculte ta femme… Hum… Te retourner ! Voila ! Ou allumer un bon feu dans la cheminée pour mettre l’eau à chauffer ? Qu’en dis tu ? Oh et puis… j’boierais bien un p’tit truc aussi.


On l'invitait à aller voir ailleurs. Comprenant fort bien la situation, il embrassa Matou histoire de lui donner du courage, et se leva.

Citation:
- Ohhh..moi aussi, j'avoue qu'un petit calva...


Il rigola.

Bon bon... J'ai compris, tournée de calva.

Il servit deux verres bien pleins, et les donna à ces dames. Puis il se dirigea vers l'âtre pour y mettre quelques bûches, alluma un feu, et mis un chaudron d'eau à chauffer.

Il se garda bien de mettre son nez là où il ne fallait pas. Avant la naissance de sa fille, on lui avait bien dis de ne pas regarder en bas. Il n'avait pas eu l'occasion de le mettre en pratique, mais avait su s'en souvenir. Il se rendit donc à la fenêtre et eu une idée géniale.


Et si je chantais ? Ça vous détendrait non ???

Ni une ni deux, il pris une grande inspiration et se mis à chanter de pleins poumons, très fort et très faux, comme il savait si bien le faire...

Che bella COOOOOOOOOOSAAAAAAAAA na jurnata 'e SOOOOOOOLEEEEEEEE
N'aria SEREEEEEEEEEEEEEEENA doppo na TEMPEEEEEEEEEEEEEEEESTA


Reprenant son souffle..

Pe ll'aria FREEEEEEEEEEEEEEEEEEEESCA pare già na FEEEEEEEEEEEEEEEEEEESTAAAAAAAAAA
Che bella cosa na jurnataaaaaa 'e SOLEEEEEEEEEEEEEEEE


Prenant une grosse goulée d'air... Et voyant les mouettes voler avec rage autour du phare...

Ma N'AAAAAAAAAAAAAAAAAA tu SOLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
Cchiu' BELLOOOOOOOOOOOOOO, oi NEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE''


Et comme les mouettes faisaient désormais des missions kamikaze en se jetant sur Stromb, l'une d'elle s’engouffra de plein pot dans sa bouche.

'O sole MIOOOOOOOOOOOOOO sta nfronte a TEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
'O SOLEEEEEEEEEEEE, o sole MIOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO...hummmmmmmmffffffffffffff


Se débatant dans tout les sens, béquetté par les mouettes qui devenaient folles, il cracha le volatile qu'il avait dans la bouche et ferma prestement la fenêtre, sautant directement sous le lit pour se cacher.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!
Matouminou


Aussitôt demandé, aussitôt apporté. Il ne fallait pas le répéter plusieurs fois à Stromb. Il y avait des domaines comme cela où il était particulièrement véloce.
Toutefois, elle se contenta de tremper le bout des lèvres dans le délicieux liquide puis de le humer. Un vrai bonheur. Mieux valait ne pas trop abuser. Elle se rattraperait une fois le bébé venu au monde.

Visiblement Stromb ne savait pas quoi faire. Il était anxieux, elle le voyait bien. Il ne pipa mot aux conseils d'Adeline de faire du feu, bien au contraire, il sembla à Matou qu'il était soulagé d'avoir quelque chose à faire.
Elle espéra ensuite qu'il se repose un peu. Le travail sans doute serait long, bien que c'était tout de même le troisième accouchement de Matou.

Hélas c'était finalement mal connaitre son volcan. dans le genre hyperactif, et encore plus quand il était nerveux, il détenait la palme. Et Matou pâlit un peu plus quand il annonça:


Citation:
Et si je chantais ? Ça vous détendrait non ???


Il y a des moments comme ça où l'on se sent seule au monde. Elle secoua la tête, incrédule. Il n'allait pas faire ça...non....pas chanter!
Elle agrippa la main de Deedee et se mit à gémir.


Et il le fit. C'était abominable, atrocement faux...ça vous vrillait les oreilles. Elle souffla en regardant Deedee, d'un air consterné:

- Ohhh, nooon....pas ça....STROMBBBBB???

C'était épouvantable. De nouveau, elle regarda Deedee comme pour s'excuser. Elle lui murmura:


- Je t'assure que c'est son unique défaut...quand il est nerveux, et quand il veut détendre l'atmosphère, il chante..ça...euh....surprend...je dois l'avouer...


Ce qui suivit lui arracha un cri. Bien sur les mouettes s'était mises de la partie, et leur cris de rage se mêlaient aux vociférations de Stromb. Il y mettait tout son cœur, tous ses poumons aussi. C'était majestueusement horrible, abominablement crispant. Les oiseaux sont sensibles à certains sons, ceux de Stromb ne semblaient pas plaire aux volatiles habituellement rieurs, et c'est organisées qu'elles décidèrent de faire taire le perturbateur. Matou, du lit où elle se trouvait, avait une vue parfaite sur le fenestron. Plusieurs mouettes se mirent en position de combat et ce qui devait arriver, arriva; L'une d'elle s'engouffra dans la bouche de Stromb, transformant un SOLE MIO, en un coassement de grenouille sur la fin. Cela eut, pourtant, un effet bénéfique, il avait cessé de chanter.
Et Matou poussa un soupir de soulagement. Afin de ne pas se faire déchiqueter par les oiseaux en furie, il avait recraché la mouette et prestement refermé la fenêtre et tel un fou furieux, elle le vit se précipiter sous le lit pour s'y cacher.
Elle ouvrit de grands yeux et voulut l'appeler:


- STRO....HANNNNNNNNNNNN

Le nom de son compagnon mourut sur ses lèvres, remplacé par un cri de douleur. Une nouvelle contraction l'avait prise aux tripes, plus violente que les précédentes.
Elle serra son poing, crispant son autre main sur le drap.
Elle fit ce que lui avait dit Deedee..inspirer, expirer, inspirer, expirer ... La douleur atteignit son point culminant, lui arrachant un autre cri, puis, doucement, elle diminua. Matou, épuisée, se laissa aller contre les coussins, elle ferma un instant les yeux, les rouvrit et dit à Deedee, entre deux goulées d'air:


- Examine moi vite..dis moi que le travail a déjà commencé, et bâillonne Stromb s'il lui reprenait l'envie de chanter...

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Marie_adele
la petite marie se plaisait fort bien chez Matou et Stromb, celle-ci l'avait installée dans un petit nid plus que douillet.

Marie avait retrouvé le sourire grâce à Wou qui lui prodiguait sa tendresse chaque soir venu, tandis que la journée Matou prenait elle aussi grand soin d'elle.

Marie aimait à regarder le ventre tout rond de Matou, parfois elle voyait le bébé bouger et cela l'intriguait, Marie n'avait jamais vu de bébé mais elle savait que le bébé sortirait par le nombril, Stromb le lui avait dit.

Elle avait grand hâte de voir à quoi ressemblerait cet enfant sans barbe.
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Wouchi_desbaumes
Wouchi faisait la route chaque soir de Rouen jusqu'au Phare où Matou avait bien voulu l’héberger jusqu'à ce que la petite aille mieux.

Ce soir là, Wouchi avait confectionné une petite surprise à Matou afin de la remercier pour tout ce qu'elle avait pu faire pour sa petite Marie, elle lui en était très reconnaissance.

Elle ne vit pas matou, ce pourquoi, elle déposa son présent sur la table qui trônait au milieu de la Salle, elle sourit, espérant que ce petit présent adressé au futur bébé lui plairait.





Elle retourna dans la petite chambre apprêtée de Marie :

- coucou ma toute jolie!!! C'est Wou!
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