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[RP] les Pont Notre-Dame et Petit Pont: passer la Seyne

--Calembredaine
Oh mince… c'est tout de même dommage.


Voilà la pensée très précise d’une Calembredaine en goguette. Les jambes étendues, la mine décontractée… Elle sourit à la mademoiselle, à son air étonné. Sa pâleur parsemée de tache de rousseur, cadeau de la Toscane.


Par le diable… Pour le crime et la perversion …
Elle passe au murmure, pouffant légèrement. Tant que c’est bon, ben j’me pose pas la question.

Le rire est présent, l’air entendu. Tout de même… L’idée florissante… Le sourire en coin.


A bas l’orgueil, il faut que tu essayes ! Mmm…. Cependant, je ne me vois point lui expli… Azazel ! que diable, qui mieux que lui pourrait lui en vanter les mérites ? nouveau rire.

Elle envoyait des miettes de pains, un peu partout, les pigeons picoraient… A son air, elle avait la chanson. Elle l’imaginait bien le démon taquinant le funambule jusqu’à ce qu’il meure d’envie d’essayer. Une légère roseur lui montait aux joues. La mine épanouie…


Personne, Assurément… A partir de quand cela devient du vice… héhé… Je lui poserai la question.

Elle rit… oui elle lui demandera.
Ellya
Ouep' m'dame, c'est le parfum des amours. Mais avec vot'minois ça ne doit pas être vot' soucis, j'me trompe?

Joues en feu. Comment osait-elle? Les badauds n'avaient pas la langue dans leur poche ou ... ?

A peine le temps de se demander que répondre que l'encapuchonnée remballait sa marchandise.

Ellya se rapprocha, jusqu'à n'être plus qu'à un souffle de la dame, intriguée au plus haut point.


Le parfum des amours? Vous voulez dire qu'il sent la rose?

Posant sa main sur le bras de la femme, souhaitant qu'elle arrête ses gestes et qu'elle reprenne la conversation, la jeune fille ne réussit qu'à l'effrayer un peu plus et deux flacons allèrent se briser en sol, dispersant leur contenu sur les pavés de ville.


Oh! Je... Pardonnez-moi, je...


Ellya se baissa aussitôt, essayant machinalement de recoller les petits bouts de verre.
Safranne
Deux fioles au sol... Autant d'écus que je n'aurai pas en poche aujourd'hui. Décidément, misère et honte devenaient mes compagnes de vie régulière.

Une femme rit près d'une autre dame que je pris pour une de ses amies. Riait-elle de moi? Comment ne pas rire d'une misérable... La bonté se faisait si rare en la capitale...

Néanmoins, la bonté chaleureuse se joignait toujours aux gestes de Soeur Ellya. Qui ne m'avait pas encore reconnue. Qui n'avait pas distingué sous la crasse de mes joues creusées par la faim, et le voilage tombant qui masquait presque entièrement mon regard.


Je forçai mon accent du terroir, comme une fille des bas fond le ferait:


Y'a pas d'mal...

Mes jambes flageolaient et jamais je n'avais montré si peu d'aplomb. Affronter son regard. Avoir à expliquer ma présence. Mon état. Mon teint trop pâle. Moi qui avait disparu sans crier gare, j'avais honte pour la toute première fois du jugement que cette amie sincère pourrait avoir de moi. Accroupie sur le sol, essayant de ramasser ce que je pouvais récupérer, bouchon en liège, herbes imbibées...

Sa main glissa sous mon menton, m'invitant à lever mon regard vers elle.

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Kronembourg
Il avair fallu que la petite le tire de son sommeil avec une idée saugrenue supplémentaire en tête : Aller à Paris.
Soeur Ellya ne sortait plus beaucoup de l'abbaye au fond de laquelle on lui avait collé toutes sortes de fonctions en plus de ses longues et incompréhensibles études dans la voie de l'église.

La jeune soeur naïve était entrée dans la cellule de Kro, toute enthousiaste, sans se préoccuper du fait qu'elle qu'elle pénétrait dans l'antre crasseuse et caverneuse d'un homme à qui on avait laissé le soin d'entretenir sa cellule ; depuis longtemps ce genre de considération n'existait plus entre eux : Kro était le Prévôt et le protecteur de l'ordre Cistercien, il était donc Cistercien avant d'être un homme. Et en tant que protecteur, il avait pour tâche de passer tous les caprices des moines et autres oblates qui déambulaient dans cette étrange abbaye.
Cet était de fait n'aurait pas géné Kro s'il n'avait pas remarqué depuis peu que c'étaient toujours les mêmes qui venaient le trouver pour l'etraîner dans des coups foireux et des idées vaseuses. Ellya en l'occurence avait fait de Kro son pantin attitré sous le regard bienveillant des autres membres de l'abbaye qui, trop affairés à leurs prières, ne se doutaient pas qu'elle l'entraînait invariablement dans des mauvais coups.
Mais Kro, au fond, l'aimait bien. L'innoncence des regards qu'elle portait sur la vie l'avait toujours un peu étonné.

Cette fois il avait donc accepeté de d'accompagner dans les ruelles de la Capitale, gardant la précieuse soeur sous haute protection, c'est-à-dire en la laissant courir à tort et à travers devant lui tout en étant lui-même fasciné par les étals.
Le vacarme assommant de Paris bourdonnait dans ses oreilles. Que d'agitation, de concentration autour de lui. Les cris éraillés de quelques professionnelles attiraient son attention, lui qui cherchait depuis quelques temps à se créer une descendance, songeait qu'il lui faudrait peut-être demander conseils à ces dames de la belle profession.
Entre deux ruelles quelques marmots aux visages barbouillés tendaient la main aux passants, plus loin encore quelques paysans ravagés par la misère tentaient de vendre le fruit de leur labeur.
Les places, les rues, fourmillaient de gens besogneux dans un mélange d'odeurs de transpiration, de légumes avachis, de va-et-viens incessants.

Une altercation entre un cocher et un vagabond repoussé à terre sur le pavé après avoir mendié quelques écus attira l'attention du Prévôt.
Le malandrin n'avait pu s'accrocher aux grandes roues de la carriole bourgeoise qui se frayait un chemin à travers la foule éparse ; Kro resta un instant à surveiller si l'algarade ne prenait pas de plus grandes proportions. En fait, il avait surtout repéré quelques étoffes posées sur un étal juste en face, quelques tissus de couleurs vives aux mailles très fines qu'il se voyait offrir à dame Eloin pour rester dans ses bonnes grâces.

Un bruit de verre brisé le tira de ses rêveries de Promotion au sein de l'abbaye.
Pas possible, la petite avait encore créé une catastrophe.
La voilà qui venait de gaspiller la marchandise d'une honnête vendeuse de parfums, quoi que... en s'approchant de l'étal tout en sortant sa bourse afin de rembourser la commerçante des dégâts occasionnés par sa protégée, Kro fut saisi par une odeur nauséabonde.
Du parfum, ça ? Surement du parfum pour cochons.



Un problème Mesdames ?


Il tenta de replacer discrètement sa bourse dans sa poche, alternant ses regards entre soeur Ellya et de la dame en capuche. Après tout, il n'y avait pas de raison qu'il en soit pour ses frais.
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Ellya
Et le soldat venait mettre son grain de sel.

Honteuse et consciente de sa maladresse, elle allait se mettre à lui donner mille et une excuses expliquant comment et pourquoi d'aussi jolis flacons avaient pu être cassés par sa faute.

Mais, alors qu'elle ouvrait la bouche dans l'hypothétique objectif d'en faire sortir des sons, elle resta muette, regard dans celui de la vendeuse.

*Impossible. Je rêve? Je rêve.*

Reculant sous l'effet de la surprise, elle alla heurter d'autres passants qui la poussèrent, énervés à l'idée d'avoir leurs poulaines écrasées par une jeune fille.

Sans y prêter attention, Ellya ne quittait pas son regard de celui de...

*Comment est-ce seulement possible?*

Aucune colère en elle quant à la subite disparition de sa soeur. Juste une profonde tristesse de ne plus avoir de nouvelles. Et à présent une immense inquiétude au regard du visage terne et du corps fatigué qui lui faisait face.

Rongée par le remord, la jeune fille se put s'empêcher de se rapprocher de la gitane, avant de la serrer dans ses bras.


Comment en es-tu arrivée là, comment?
Safranne
Pas seulemet Soeur Ellya, mais c'était comme si toute l'abbaye de Noirlac faisait son apparition dans les rues parisiennes. Le pas lourd du soldat, je le reconnaissais bien. Pour moi, ils avaient toujours le reflet d'une certaine balourdise, d'un esprit un peu simple, d'un caractère fort mais buté.

Ellya me serrait maintenant dans ses bras. Mon menton posée sur son épaule, je me sentis secouée et totalement à côté des événements.

Comment se montrer digne dans ces circonstances?

Ma fierté s'évanouissait en même tant que moi. Trop peu de nourriture ces derniers jours. Et le choc. Je fermai les yeux, la tête toujours calé sur les frêles épaules de l'oblate. Un vertige.

Puis un sursaut de fierté encore, me sommant de garder les pieds sur terre et de me redresser.

Je regardai, avec un visage certainement éteint, d'un ton faussement enjoué, tour à tour le soldat et la Soeur :


Je tiens mon commerce! Pas d'impôts pour les échoppes d'la rue... Ca vous tente, une huile pour trouver l'sommeil... ? enfin vous n'en avez pas b'soin, vous ronflez déjà suffisamment à la messe, hein? C'est votre fiole quotidienne à vous...

Je forçai un petit rire peu convaincant. Mes talents de menteuse s'amenuisaient.
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Mademoiselle_madelon
Là, derrière les toits gris se cache la multitude de la ville. D'où elles opèrent le comparatif des pratiques plaisantes, ne se laissent voir que les trajectoires calculées de volatiles au ras des cheminées mais au delà de cette vision restreinte, aucune n'ignore les intrigues et discussions à voix basses, les vies monnayées, les échines courbées ou le rire sauvegardé de ceux qui ont si peu d'importance qu'ils n'intéressent guère les grands.

La mine réjouie de Calembredaine est un bonheur chaque fois renouvelé qui trouve son répondant dans le froncement de nez circonspect de Mademoiselle. Elle qui sait par avance le sourcil relevé d'indignation d'un Marlowe's réalisant tout à trac que son intimité, par un biais féminin à la limite de la conspiration, est tombé dans l'oreille d'un démon. Comme la leçon allait lui être désagréable, comme il fallait se préparer à supporter le poids de son reproche muet. Sans rire trop ouvertement. Allons, le funambule en serait pour une pirouette supplémentaire, cela valait bien l'amusement.


Ces pigeons vont finir par exploser si tu continues à ainsi les gaver de ton pain rassis.

Du démon, Mademoiselle ne veut rien en dire. A son propos, autant qu'à celui de tous ses frères, elle n'a que réserve et prudente attention. Et si, jusqu'à il y a peu, il lui suffisait de se tenir loin de leurs cercles pour pouvoir jouir de les ignorer, les récents évènements la mettaient dans l'obligation de se soucier de leurs projets.

Calembredaine, à ce sujet, n'avait que sourires rassurants et silences discrets. Qu'elle soit au courant de ce que leur réservait l'avenir ou non, elle n'en formulait rien. Entre les deux femmes la question avaient été mise volontairement en suspens. Madelon sachant que Calembredaine ne dévoilerait jamais plus que pas grand chose et Cal devinant par expérience que Mademoiselle mentirait sur les trames qu'elle s'évertuait à tisser.

Une vilaine peur s'était glissée dans la toile et l'impératrice de nul part refusait de l'avouer. Vaillante petite femme qui serre les dents sous l'ombre des paravents dressés autour d'un acrobate.


L'autre soir, Aznar évoquait quelques bergères vagabondes ...

Dit d'une voix feignant à merveille l'innocence lors elle écarte du pied un pigeon échaudé par la conversation. Mais le regard cramoisi de la louve pousse tout ce petit monde à effectuer un mouvement de repli, les oiseaux déguerpissant à tire d'aile et Madelon préférant abandonner là le banc de pierre.

Cal, tu es une femme du monde, tu ne peux pas .... Rengaine cette épée.

Est elle utile cette main levée en signe d'apaisement, sera t-il salvateur ce coup d'oeil vers la voiture fermée qui les attend ? C'est à espérer lecteur, sincèrement.
--Calembredaine
Déjà l’odeur des flacons de « parfum » sentant étrangement mauvais avait attiré son œil, intérêt qu’elle travestissait en étouffant presque les pigeons. Aznar, bergère ? Bergère… Mmm… Elle se trouve sur le dossier du banc, le museau en l’air, l’épée dans sa main, tel pirate à l’affut sur la proue d’un bateau. Pirate, oui. Mais pirate pas content. Le mouvement et le grognement conjoint avait effrayé les pigeons qui s’envolaient plus rapidement que ne laissait présager la taille de leurs estomacs. Elle se retourna sur un pied, assurant l’équilibre de sa lame… Pas un champ, pas un bêlement à l’horizon.

-Femme du monde oui.

Juste avant de se retrouver les pieds au sol.

Il ferais bien de trouver l’bon axe grav.. grrr… bref, qu’il fasse gaffe autour de quoi il tourne !

Et si quelques jupons trainaient ça et là dans les environs, son regard s’arrêta sur la … mais juste un quart de seconde, point de chèvrefeuille, points de fleurs des champs… Mais le sourire revenait. Elle s’épousseta les braies, comme s’il eut s’agit d’une robe à fleur, l’épée levée comme quelque parasol dentelé.


Ne t’en inquiètes, je sais me tenir.

Petit rire étouffé. Aznar a l’œil. Et son fils savait tenir sa langue. Quand à ce qu’ils préparaient, le démon et le funambule, elle n’en savait rien. Mais on ne se refait pas. Tandis que le soleil se couchait paresseusement, emmenant en voiture les deux phénomènes, une calembredaine s’esquivait à mi course, prétextant manque de soie pour sa broderie. Il ne faudrait que la trame du destin manque de fils… le sourire carnassier, sortant de la voiture en marche, elle adressa un clin d’œil à sa comparse.
Ellya
Des yeux sans flamme, une parole qui dure, et dure...

Et qui n'a de sens que par l'espoir qu'elle essaye d'attraper et de faire renaître. Espoir éphémère le temps des mots prononcés.

Un rire d'une tristesse à vous fendre le cœur.

Une réalité bien cruelle.


C'était illégal, n'est ce pas, ce que tu faisais?

Et les conséquences? Injustes pour une telle femme.

Nécessaires.

Regard vers le prévôt.


On ne peut pas faire comme si on ne t'avait pas vu, Safranne, tu comprends?


Intense remord. Mais c'est ainsi. Il fallait agir avant. C'est de leur faute, à eux.
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