Enzo.blackney
[Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. ]
Joachim du Bellay
Ennui : Lassitude due à un manque d'intérêt ou à une activité monotone.* Les pieds dans les étriers qui vont cogner contre les flancs du cheval pour le renvoyer au galop, c'est ce que ressent le Blackney en ce moment même. Ses yeux verts se jettent dans l'infini de la route, le cur sautant quelques coups, exprimant de légères souffrances qui viennent s'y loger comme des parasites. Les mains sur les rennes, il n'y fait pas attention. Cette sensation doppression, il la connait de plus en plus. Tellement, qu'il s'y habitue à force, son souffle reste quelque peu saccadé sur sa monture, mais il suit la cadence. Sans mot dire. Le voyage n'était pas réellement fastidieux, mais relativement ennuyant. Ses pensées divaguaient en quelques voluptés, mais se trahissaient aussi en voyageant vers des pistes plus sombres. Il ne déprimait pas, mais nétait pas non plus très heureux. Il suivait sa légère escorte, alors que dhabitude il était du genre à prendre les rennes. Des questions à savoir ce qui lattendrait, là-bas, en exil, mais aussi autre chose. Ce voyage sannonçait être tumultueux pour le Blackney qui nappréciait pas particulièrement de se retrouver seul. Ce même s'il ne l'était pas vraiment. Un soupir vint caresser les lèvres d'Enzo, asséchées par le vent, alors quil levait les yeux au ciel . Un instant. Décidément, il n'était pas d'humeur à faire de la route.
- « Quel ennui ! Nortimer ! Divertissez-moi ! »
- « »
- « Splendide ce silence. Je nen demandais pas tant de vous. »
- « Je ne crois pas »
- « Oseriez-vous dire quelque chose, Garde ? »
- « Cest que »
- « Ah ! Pis fermez-là. Audoin est beaucoup plus sympathique que vous. »
- « »
- « Véritablement »
- « Quoi ? »
- « Rien ! Dax séveille à nos yeux. Regardez avant de devenir aveugle. »
- « Aveugle, mais pourquoi ? »
- « À cause de vos inepties ! Sot ! »
- « »
- « Rha ! »
Les humeurs dEnzo étaient relativement fluctuantes, ce qui ne rendait pas la vie facile aux gens qui lentouraient. Encore moins à Nortimer qui ne l'accompagnait que pour une partie du voyage. Enzo le prenait véritablement pour une cruche comparé à Audoin qu'il respectait un minimum, même s'il lui criait dessus, souvent.Mais il nen navait cure, le brun, dans sa vie de tous les jours, il ny avait souvent que sa personne qui lintéressait, ce même si certaines personnes sortaient de ce lot, personnes avec qui il se permettait de ne point être égoïste. Ou pas totalement. Dax. Sa ville. Son marché, ses rues vides.
Gabrielle était dhumeur sombre. Elle avait quitté Orthez sans joie, dans la nuit, comme une voleuse, sans dire au revoir à quiconque. Ce quelle avait dit à son cousin de Duc résonnait encore dans sa tête. « Faites de moi ce que vous voulez. J'obéirai. Puisque telle est votre volonté, je me soumets à elle. ». Elle nen revenait pas que ces mots soient sortis de sa bouche. Mais avait-elle eu seulement le choix ? Et la voilà, chevauchant sur la route. Pas seule, évidemment, ça aurait été trop beau. Alcalnn lui avait collé un chaperon, une sorte de chevalier, un de ses vassaux peut-être, Gabrielle nen savait rien. Elle savait juste quil était là pour la surveiller, quil avait une épée quil maniait fort bien et quil lui collait aux basques. Elle lavait surnommé Shadow Man mais lappelait « Messire » quand elle devait lui adresser la parole. Rarement pour linstant.Trouver un bateau en partance pour le nord sétait avéré plus compliqué que prévu. Mais elle avait réussi, grâce à la bonne rencontre dans la bonne taverne. Elle avait donc repris la route en direction de Bayonne - où le bateau lattendait Shadow Man sur les talons.Pour lheure, elle était à Dax, ville morte sil en était. Lhumeur sombre donc. Elle avait planté son chaperon qui finissait toujours par sendormir suffisamment profondément pour lui accorder quelques heures de liberté, et ruminait dans la taverne municipale, déserte en cette heure avancée de la nuit. .
- « J'vais en taverne ! »
- « Mais ! ... »
- « Ah ! Arrêtez ! Je vais en taverne j'ai dit. Vous suivez ou vous restez là, mais vous ne membêtez pas ! Et il est où Audoin d'abord han !? Ventre-Dieu ! »
Et de descendre de sa monture, claquer ses bottes contre le sol, faire tourner un pan de son mantel pour finalement relever le menton. Fier comme un paon. Impétueux comme un cerf. Enzo Blackney, simplement. Son regard s'était assombrit en regardant le jeune garde. Il n'était pas tout à fait rattaché à la famille comme Audoin, servant surtout aux escortes en cas de besoin, et payé aux commissions. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'allait pas faire tout le voyage avec eux. Ce qui était forcément une bonne nouvelle. Une grande inspiration, le regard qui se pose ici et là pour s'adapter à ce nouvel environnement. Sur la route, il avait un peu réfléchit et le voyage ne faisait que commencer. La discussion avec sa sur restait au creux de sa mémoire. Intensément. Par moment, il pensait aussi à Elizabelle, mais la lettre de Susy suivie de celle dAxel lavait refroidit par rapport à sa relation, et plus le temps passait, et plus il lui semblait quil avait aimé penser aimer. Il lui devait beaucoup, à la jeune fille, dans un sens, ainsi, il sétait amouraché, un retour sur ses sentiments de jeunesse, seulement, il avait grandit. Et de plus, les humeurs de son ancienne promise, avait le don de venir lui chercher ses émotions obscures, ayant même osé, une fois, lever la main sur elle. Ainsi, cet amour éphémère sétait crispé, et Enzo avait appris à se complaire dans la sensation daimer, pour se sentir sans doute moins seul. Ce même sil ne lavouerait jamais. C'est donc énervé, le corps parsemé d'ennui, et avec le goût d'aller se calmer les nerfs sur quelques chopes qu'il attacha sa monture, et prit la direction de la première taverne de la ville. Celle de la mairie, bien entendu. Toujours à côté, c'est la plus simple à trouver dans une nouvelle ville. Puis vint la surprise. En taverne...
Elle sursaute quand la porte souvre. Enzo. Sublime comme à son habitude, le port altier, un peu poussiéreux signe dune chevauchée sur les chemins - son éternel sourire sur le visage et ses putains de yeux verts. Et elle est là. D'abord surpris, Enzo reste sur le bord de la porte un instant avant de s'engouffrer dans la taverne.
What the hell are you doing here?**
- « Surprise ! »
Ce même s'il est autant surpris qu'elle. Faut bien dire quelque chose.Elle lui jette un regard sombre et boit une gorgée de bière. Lui, sourit narquoisement, la regarde faire, et jette un il derrière lui. Elle n'est pas supposée avoir un chaperon, elle ?
- « Heureux de voir que je te mets de bonne humeur » - Ironie quand tu nous tiens !
Gabrielle le regarde et avec lélégance qui la caractérise, elle lui envoie une chaise avec le pied. Il secoue légèrement la tête dans un signe qui dit qu'elle ne changera jamais. Définitivement.
Bois avec moi puisque que tu es là!
- « Ehm ! »
Enzo sassoit, la regardant de son éternel regard pédant.Elle le regarde aussi et soupire, et finalement lui sourit.Et lui de passer une main dans ses cheveux pour se donner une contenance. Une habitude. Éternellement. Que faisait-elle à Dax au juste ? Il apprit alors quelle allait à Bayonne. Comme lui. Et quelle avait trouvé un bateau. Ainsi, il ne pouvait passé à côté de cette opportunité, et le jeune homme avait proposé de faire une partie du voyage ensemble. Enzo ne propose pas. Enzo impose et Gabrielle n'avait guère eu le choix. Sans doute que son père nen serait pas heureux, mais les routes étaient dangereuses, les frontières fermées, et il valait mieux quelle ne soit pas seule en plein océan ? Non ? Enfin, peu importe lexcuse, ils allaient faire le voyage ensemble, jusquà Saint-Brieuc. Impossible de faire la route par les chemins. Cest ce quavait décidé le jeune homme. Et rares étaient les choses qui lui échappait quand il en décidait. Opiniâtre, elle aurait beau eu crier, le gifler, l'injurier, et même lui offrir ses faveurs - quoique ça... Enfin, passons ! - qu'il l'aurait suivit tout de même. Par chance - ou pas - Gabrielle n'était pas mécontente de l'avoir à ses côtés. Pas mécontente, même si elle pressentait déjà que c'était une mauvaise idée. Enzo, son sale caractère, son arrogance, son sourire narquois et son regard vert profond, bad idea***. Mais Gabrielle avait passé suffisamment de temps sur les routes pour savoir qu'un compagnon de voyage est toujours le bienvenue. Même si celui-ci la mettait plus en danger qu'un autre.. Le Blackney, lui, considérait l'option d'une différente façon. Vrai qu'en quelque sorte, elle était sa Folie, Gabrielle, mais il n'avait aucune envie de devoir s'ennuyer tout le voyage, alors que la mer, lui, ça lui plait. De plus, la différence était qu'elle avait trouvé un bateau, et lui pas du tout. Faut être un peu opportuniste dans la vie. Et lui, au moins, n'avait pas vraiment de chaperon pour le tenir à carreau. Il allait assez vite se replacer droit avec son patronage, valait mieux qu'il profite un peu. Non ? Alors il boit. Il la regarde, il oublie.
Gabrielle se dit que le voyage prenait un tour quelle nattendait pas. Enzo. Elle pensait ne jamais le revoir et il se pointait en conquérant, sinvitant dans sa taverne, dans son bateau, dans sa vie, une fois de plus. Il avait déjà fait beaucoup de dégâts. Quallait-il trouver cette fois-ci ? Elle verrait bien. En attendant, elle boit, elle le regarde et elle oublie.
Définition : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/ennui/
**« Que diable fais-tu là ? »
*** Mauvaise idée
RP fait à 4 mains avec LJD Gabrielle.
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Joachim du Bellay
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« Les pires exils sont intérieurs. »
de Anne Dandurand
- - Dax Taverne Nuit
Ennui : Lassitude due à un manque d'intérêt ou à une activité monotone.* Les pieds dans les étriers qui vont cogner contre les flancs du cheval pour le renvoyer au galop, c'est ce que ressent le Blackney en ce moment même. Ses yeux verts se jettent dans l'infini de la route, le cur sautant quelques coups, exprimant de légères souffrances qui viennent s'y loger comme des parasites. Les mains sur les rennes, il n'y fait pas attention. Cette sensation doppression, il la connait de plus en plus. Tellement, qu'il s'y habitue à force, son souffle reste quelque peu saccadé sur sa monture, mais il suit la cadence. Sans mot dire. Le voyage n'était pas réellement fastidieux, mais relativement ennuyant. Ses pensées divaguaient en quelques voluptés, mais se trahissaient aussi en voyageant vers des pistes plus sombres. Il ne déprimait pas, mais nétait pas non plus très heureux. Il suivait sa légère escorte, alors que dhabitude il était du genre à prendre les rennes. Des questions à savoir ce qui lattendrait, là-bas, en exil, mais aussi autre chose. Ce voyage sannonçait être tumultueux pour le Blackney qui nappréciait pas particulièrement de se retrouver seul. Ce même s'il ne l'était pas vraiment. Un soupir vint caresser les lèvres d'Enzo, asséchées par le vent, alors quil levait les yeux au ciel . Un instant. Décidément, il n'était pas d'humeur à faire de la route.
- « Quel ennui ! Nortimer ! Divertissez-moi ! »
- « »
- « Splendide ce silence. Je nen demandais pas tant de vous. »
- « Je ne crois pas »
- « Oseriez-vous dire quelque chose, Garde ? »
- « Cest que »
- « Ah ! Pis fermez-là. Audoin est beaucoup plus sympathique que vous. »
- « »
- « Véritablement »
- « Quoi ? »
- « Rien ! Dax séveille à nos yeux. Regardez avant de devenir aveugle. »
- « Aveugle, mais pourquoi ? »
- « À cause de vos inepties ! Sot ! »
- « »
- « Rha ! »
Les humeurs dEnzo étaient relativement fluctuantes, ce qui ne rendait pas la vie facile aux gens qui lentouraient. Encore moins à Nortimer qui ne l'accompagnait que pour une partie du voyage. Enzo le prenait véritablement pour une cruche comparé à Audoin qu'il respectait un minimum, même s'il lui criait dessus, souvent.Mais il nen navait cure, le brun, dans sa vie de tous les jours, il ny avait souvent que sa personne qui lintéressait, ce même si certaines personnes sortaient de ce lot, personnes avec qui il se permettait de ne point être égoïste. Ou pas totalement. Dax. Sa ville. Son marché, ses rues vides.
Gabrielle était dhumeur sombre. Elle avait quitté Orthez sans joie, dans la nuit, comme une voleuse, sans dire au revoir à quiconque. Ce quelle avait dit à son cousin de Duc résonnait encore dans sa tête. « Faites de moi ce que vous voulez. J'obéirai. Puisque telle est votre volonté, je me soumets à elle. ». Elle nen revenait pas que ces mots soient sortis de sa bouche. Mais avait-elle eu seulement le choix ? Et la voilà, chevauchant sur la route. Pas seule, évidemment, ça aurait été trop beau. Alcalnn lui avait collé un chaperon, une sorte de chevalier, un de ses vassaux peut-être, Gabrielle nen savait rien. Elle savait juste quil était là pour la surveiller, quil avait une épée quil maniait fort bien et quil lui collait aux basques. Elle lavait surnommé Shadow Man mais lappelait « Messire » quand elle devait lui adresser la parole. Rarement pour linstant.Trouver un bateau en partance pour le nord sétait avéré plus compliqué que prévu. Mais elle avait réussi, grâce à la bonne rencontre dans la bonne taverne. Elle avait donc repris la route en direction de Bayonne - où le bateau lattendait Shadow Man sur les talons.Pour lheure, elle était à Dax, ville morte sil en était. Lhumeur sombre donc. Elle avait planté son chaperon qui finissait toujours par sendormir suffisamment profondément pour lui accorder quelques heures de liberté, et ruminait dans la taverne municipale, déserte en cette heure avancée de la nuit. .
- « J'vais en taverne ! »
- « Mais ! ... »
- « Ah ! Arrêtez ! Je vais en taverne j'ai dit. Vous suivez ou vous restez là, mais vous ne membêtez pas ! Et il est où Audoin d'abord han !? Ventre-Dieu ! »
Et de descendre de sa monture, claquer ses bottes contre le sol, faire tourner un pan de son mantel pour finalement relever le menton. Fier comme un paon. Impétueux comme un cerf. Enzo Blackney, simplement. Son regard s'était assombrit en regardant le jeune garde. Il n'était pas tout à fait rattaché à la famille comme Audoin, servant surtout aux escortes en cas de besoin, et payé aux commissions. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'allait pas faire tout le voyage avec eux. Ce qui était forcément une bonne nouvelle. Une grande inspiration, le regard qui se pose ici et là pour s'adapter à ce nouvel environnement. Sur la route, il avait un peu réfléchit et le voyage ne faisait que commencer. La discussion avec sa sur restait au creux de sa mémoire. Intensément. Par moment, il pensait aussi à Elizabelle, mais la lettre de Susy suivie de celle dAxel lavait refroidit par rapport à sa relation, et plus le temps passait, et plus il lui semblait quil avait aimé penser aimer. Il lui devait beaucoup, à la jeune fille, dans un sens, ainsi, il sétait amouraché, un retour sur ses sentiments de jeunesse, seulement, il avait grandit. Et de plus, les humeurs de son ancienne promise, avait le don de venir lui chercher ses émotions obscures, ayant même osé, une fois, lever la main sur elle. Ainsi, cet amour éphémère sétait crispé, et Enzo avait appris à se complaire dans la sensation daimer, pour se sentir sans doute moins seul. Ce même sil ne lavouerait jamais. C'est donc énervé, le corps parsemé d'ennui, et avec le goût d'aller se calmer les nerfs sur quelques chopes qu'il attacha sa monture, et prit la direction de la première taverne de la ville. Celle de la mairie, bien entendu. Toujours à côté, c'est la plus simple à trouver dans une nouvelle ville. Puis vint la surprise. En taverne...
- Gabrielle...
Elle sursaute quand la porte souvre. Enzo. Sublime comme à son habitude, le port altier, un peu poussiéreux signe dune chevauchée sur les chemins - son éternel sourire sur le visage et ses putains de yeux verts. Et elle est là. D'abord surpris, Enzo reste sur le bord de la porte un instant avant de s'engouffrer dans la taverne.
What the hell are you doing here?**
- « Surprise ! »
Ce même s'il est autant surpris qu'elle. Faut bien dire quelque chose.Elle lui jette un regard sombre et boit une gorgée de bière. Lui, sourit narquoisement, la regarde faire, et jette un il derrière lui. Elle n'est pas supposée avoir un chaperon, elle ?
- « Heureux de voir que je te mets de bonne humeur » - Ironie quand tu nous tiens !
Gabrielle le regarde et avec lélégance qui la caractérise, elle lui envoie une chaise avec le pied. Il secoue légèrement la tête dans un signe qui dit qu'elle ne changera jamais. Définitivement.
Bois avec moi puisque que tu es là!
- « Ehm ! »
Enzo sassoit, la regardant de son éternel regard pédant.Elle le regarde aussi et soupire, et finalement lui sourit.Et lui de passer une main dans ses cheveux pour se donner une contenance. Une habitude. Éternellement. Que faisait-elle à Dax au juste ? Il apprit alors quelle allait à Bayonne. Comme lui. Et quelle avait trouvé un bateau. Ainsi, il ne pouvait passé à côté de cette opportunité, et le jeune homme avait proposé de faire une partie du voyage ensemble. Enzo ne propose pas. Enzo impose et Gabrielle n'avait guère eu le choix. Sans doute que son père nen serait pas heureux, mais les routes étaient dangereuses, les frontières fermées, et il valait mieux quelle ne soit pas seule en plein océan ? Non ? Enfin, peu importe lexcuse, ils allaient faire le voyage ensemble, jusquà Saint-Brieuc. Impossible de faire la route par les chemins. Cest ce quavait décidé le jeune homme. Et rares étaient les choses qui lui échappait quand il en décidait. Opiniâtre, elle aurait beau eu crier, le gifler, l'injurier, et même lui offrir ses faveurs - quoique ça... Enfin, passons ! - qu'il l'aurait suivit tout de même. Par chance - ou pas - Gabrielle n'était pas mécontente de l'avoir à ses côtés. Pas mécontente, même si elle pressentait déjà que c'était une mauvaise idée. Enzo, son sale caractère, son arrogance, son sourire narquois et son regard vert profond, bad idea***. Mais Gabrielle avait passé suffisamment de temps sur les routes pour savoir qu'un compagnon de voyage est toujours le bienvenue. Même si celui-ci la mettait plus en danger qu'un autre.. Le Blackney, lui, considérait l'option d'une différente façon. Vrai qu'en quelque sorte, elle était sa Folie, Gabrielle, mais il n'avait aucune envie de devoir s'ennuyer tout le voyage, alors que la mer, lui, ça lui plait. De plus, la différence était qu'elle avait trouvé un bateau, et lui pas du tout. Faut être un peu opportuniste dans la vie. Et lui, au moins, n'avait pas vraiment de chaperon pour le tenir à carreau. Il allait assez vite se replacer droit avec son patronage, valait mieux qu'il profite un peu. Non ? Alors il boit. Il la regarde, il oublie.
Gabrielle se dit que le voyage prenait un tour quelle nattendait pas. Enzo. Elle pensait ne jamais le revoir et il se pointait en conquérant, sinvitant dans sa taverne, dans son bateau, dans sa vie, une fois de plus. Il avait déjà fait beaucoup de dégâts. Quallait-il trouver cette fois-ci ? Elle verrait bien. En attendant, elle boit, elle le regarde et elle oublie.
Définition : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/ennui/
**« Que diable fais-tu là ? »
*** Mauvaise idée
RP fait à 4 mains avec LJD Gabrielle.
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