---fromFRMadelon
Quand la tension devient chose palpable, frontière, tel mur dressé entre les protagonistes d'une histoire qui n'en est qu'à ses balbutiements. S'il faut définir les atmosphères, celle-ci se trouve alourdie par les mystères dont ils aiment à se parer. Chacun court à son but, en voies parallèles qui ne sont point faites pour se rencontrer.
Trêve accordée par l'arrivée du nécessaire à combler un appétit naissant, sourire en salut au visage renfrogné qui vient compléter le tableau. Un enfant pour faire ses courses, pourquoi pas après tout. Il détourne l'attention vers ses provisions de bouche, permet une respiration dans le jeu qui se met en place.
Les silences se doivent de souligner la reprise de la partition, porter l'écoute à son point culminant, soutenir les suites de notes, fussent elles dissonantes. Une teinte de surprise contrariée accueille son intrusion sur son appui de fortune, vite chassée par ce masque d'impassibilité dont toujours elle se fait écran. Il faut découvrir dans ces yeux là à quelle profondeur s'ancre la détermination, quelle est la marge de manuvre, où se situent les bornes à franchir. Car il est vrai que les limites ne valent que pour être dépassées.
La phase d'apprentissage commence pour chacun d'eux. Les leçons a étudier se dévoileront au fur et à mesure. Nous n'en sommes qu'aux fondations. Le temps se trouvera être un allié ou celui qui chaque fois manque. Leurs évidences réciproques s'élèveront vers la surface au moment venu, en voici une qui affleure.
Vous avez payé fort cher, mais la confiance ne s'achète pas. Ne demandez pas ce que vous n'avez pas les moyens de vous offrir.
L'associer à ses projets n'est tout simplement pas envisageable. Pas encore, pas tant qu'elle ne saura pas qui il est. Et même comme cela en sera t-elle capable, omettre une seule fois ses réticences à partager ses pensées. L'instant n'est point encore venu de solutionner cette question. La décision était déjà prise, il ne fait qu'en accélérer la mise en application et aura droit à un peu plus d'explications que prévu au départ. Le corps s'anime, elle saisit sa main et l'entraîne à sa suite, le déjeuner attendrait.
Suivez moi.
Sortie des cuisines, retour en surface. Quelques instants d'hésitation sur la direction à prendre, cela ne dur pas. A gauche. Il faut mettre en volume le plan établit, tracés en pointillés sur un parchemin crasseux. Remontée de couloir à pas pressés, jupes d'une main relevées pour défaire l'entrave.
Je connais votre demeure bien mieux que je n'ai connu la mienne, c'est qu'au prix exigé, vos affaires sont devenues miennes. C'est aussi que je ne laisserais pas la marchandise négociée entre les mains de n'importe qui. Vous me concèderez que j'y porte attention.
Là, objet de ses recherches, se montre bibliothèque ou étagère sertie dans le mur. Les doigts interrogent le bois. Elle recule, l'emmenant à la suivre dans ces trois pas en arrière. Pas un bruit quand le battant pivote pour livrer la vision de marches s'enfonçant dans l'épaisseur du mur.
Pas un mot, quand elle les fait entrer dans le passage dévoilé, tirant le battant à leur suite. Etroit goulet tout de pierres, aux marches brutes. Un doigt vient se poser sur ses lèvres en bâillon.
Ecoutez ...
...chaque craquement de bois dans la demeure qui vie, l'écho que toujours le vide produit et le bourdonnement étouffé de la rue au dehors. Tout est dans la gestion de la circulation d'air avait dit le Maître. Un murmure, comme imposé par le noir profond qui sert de lumière à cet échange. Il lui aura manqué le temps de prévoir les torches nécessaires à une visite plus éclairée.
Et maintenant, imaginez votre hôtel plein de monde, bruissant des secrets des autres et laissez vous aller à envisager les possibilités ...
Trêve accordée par l'arrivée du nécessaire à combler un appétit naissant, sourire en salut au visage renfrogné qui vient compléter le tableau. Un enfant pour faire ses courses, pourquoi pas après tout. Il détourne l'attention vers ses provisions de bouche, permet une respiration dans le jeu qui se met en place.
Les silences se doivent de souligner la reprise de la partition, porter l'écoute à son point culminant, soutenir les suites de notes, fussent elles dissonantes. Une teinte de surprise contrariée accueille son intrusion sur son appui de fortune, vite chassée par ce masque d'impassibilité dont toujours elle se fait écran. Il faut découvrir dans ces yeux là à quelle profondeur s'ancre la détermination, quelle est la marge de manuvre, où se situent les bornes à franchir. Car il est vrai que les limites ne valent que pour être dépassées.
La phase d'apprentissage commence pour chacun d'eux. Les leçons a étudier se dévoileront au fur et à mesure. Nous n'en sommes qu'aux fondations. Le temps se trouvera être un allié ou celui qui chaque fois manque. Leurs évidences réciproques s'élèveront vers la surface au moment venu, en voici une qui affleure.
Vous avez payé fort cher, mais la confiance ne s'achète pas. Ne demandez pas ce que vous n'avez pas les moyens de vous offrir.
L'associer à ses projets n'est tout simplement pas envisageable. Pas encore, pas tant qu'elle ne saura pas qui il est. Et même comme cela en sera t-elle capable, omettre une seule fois ses réticences à partager ses pensées. L'instant n'est point encore venu de solutionner cette question. La décision était déjà prise, il ne fait qu'en accélérer la mise en application et aura droit à un peu plus d'explications que prévu au départ. Le corps s'anime, elle saisit sa main et l'entraîne à sa suite, le déjeuner attendrait.
Suivez moi.
Sortie des cuisines, retour en surface. Quelques instants d'hésitation sur la direction à prendre, cela ne dur pas. A gauche. Il faut mettre en volume le plan établit, tracés en pointillés sur un parchemin crasseux. Remontée de couloir à pas pressés, jupes d'une main relevées pour défaire l'entrave.
Je connais votre demeure bien mieux que je n'ai connu la mienne, c'est qu'au prix exigé, vos affaires sont devenues miennes. C'est aussi que je ne laisserais pas la marchandise négociée entre les mains de n'importe qui. Vous me concèderez que j'y porte attention.
Là, objet de ses recherches, se montre bibliothèque ou étagère sertie dans le mur. Les doigts interrogent le bois. Elle recule, l'emmenant à la suivre dans ces trois pas en arrière. Pas un bruit quand le battant pivote pour livrer la vision de marches s'enfonçant dans l'épaisseur du mur.
Pas un mot, quand elle les fait entrer dans le passage dévoilé, tirant le battant à leur suite. Etroit goulet tout de pierres, aux marches brutes. Un doigt vient se poser sur ses lèvres en bâillon.
Ecoutez ...
...chaque craquement de bois dans la demeure qui vie, l'écho que toujours le vide produit et le bourdonnement étouffé de la rue au dehors. Tout est dans la gestion de la circulation d'air avait dit le Maître. Un murmure, comme imposé par le noir profond qui sert de lumière à cet échange. Il lui aura manqué le temps de prévoir les torches nécessaires à une visite plus éclairée.
Et maintenant, imaginez votre hôtel plein de monde, bruissant des secrets des autres et laissez vous aller à envisager les possibilités ...