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Retrouvailles

Muscarine
T´es qu´une pauvre petite fleur
Qu´on guimauv´ et qui meurt
T´es qu´une femme à r´passer
Quand son âme est froissée
Jolie mouette



Elle pleurait encore et encore, ses larmes n'en cessait plus, elle portait la robe grise de ses mauvais jours, celle chargée de tristesse, celle dont la parure de perles cotonneuses se voyait sans cesse projetée par le vilain vent. Etait-elle triste où en colère ? C'est ce que se demandait Lys à la sortie de la taverne. Elle l'avait vu se déchaîner, la tempête, emporter les bateaux dont nous ne reverrions plus jamais les âmes à bord. La main crispée empoignait le tissu mauve jusqu'à s'en faire pâlir les phalanges. Laquelle des deux était la plus terrible ? Ses prunelles oscillaient entre le ciel et la mer.

Malgré le temps qui s'avérait maussade elle ne pouvait se résigner à être triste, c'est qu'elle aimait fortement ces vents et cette violence qui soudainement les avait emporté. Les bras à l'horizontale telle une funambule à la suite de Dana, répondant à ses éclats de rires par d'autres jumeaux mêlant leur s voix étouffées par le sifflement venteux.
Le froid s'était emparé d'elle, des monticules de chair gallinacée sur les avant bras trahissaient alors la cinglante fraîcheur de ce jour de décembre. Ses lèvres tremblaient et le bliaud gonflé d'air venait claquer sur son corps chétif. Pourtant elle n'avait pas froid, la fièvre sans doute l'avait trouvé dans la nuit au beau milieu d'un cauchemar, où affolée et tremblante elle se rendormi grâce à la douce voix de son amie.

Elle riait encore et encore, ivre de l'instant, saoule de tourner sur elle-même telle une enfant, les mèches collées à son visage le tissu imbibé. Son cœur lancé au triple galop la faisait vaciller sur son fil de vie si fragile. Ne tardant pas elle s'était elle aussi délesté de ses fripes de mauvaise facture, c'est que lorsque l'on voyage en mer, le sel, le soleil et l'eau n'aident pas à la préservation des vêtements et causerait la perte financière de bien des marins.


Allez Dana ! Regarde comme la mer est belle !

Le regard se perd un instant sur ce bas qui s'envole dansant longuement, se tortillant peu à peu dans tous les sens pour venir se mourir sur le sable au loin. Elle rit encore partant rapidement vers les eaux déchaînées. Rapidement elle suffoque prise par les eaux noires et glacées, sa progression se fait lente mais ce bain froid n'en est que plus salvateur.
Don.
La voix de la jeune fleur se perd dans le bruit assourdissant des vagues et des vents semblables aux suêtes, mais si l'ouie ignore, l'incompréhension n'est pas de mise, la connétable du duché sait.
Son amie désire la voir se perdre avec elle dans les déferlantes. Soit.

• Les yeux de Dana sont clos lorsqu'elle décide enfin à se jeter, corps et âme dans l'eau glaciale. Ses jambes n'hésitent pas, et s'enfoncent rapidement, le ventre lui se contracte, l'appréhension du contact.. qui lorsqu'il se réalise provoque en elle une émotion toute particulière...
Une violence qui pourtant parait si douce, rapidement associé à Gwilherm dans l'esprit de la jeune pucelle. Le jour, où les mains de l'homme qu'elle aime viendront s'étendre sur les parcelles de son abdomen, la sensation sera sans doute différente, mais en l'instant, c'est la seule comparaison - imaginaire - que la rêveuse puisse se permettre. Et lorsque sa poitrine se voit à son tour fouettée par l'ardeur des vagues, la mer se hâte d'engloutir tout ce qui reste encore à avaler de la jeune nymphe.

• Les yeux de Dana s'ouvrent alors, et la vue qui s'offre à elle est magique, une source d'inspiration inépuisable, des couleurs, du mouvement, des sensations... Si la peinture était délaissée ces derniers temps, l'offrande de la nature lui prouve qu'il faut reprendre ses pinceaux et faire vivre sur une toile, ce qu'elle aime ressentir de tout son être.

L'instant sourd se termine, et le corps refait surface, jaillissant, avide d'un plein d'air pouvant emplir à nouveau ses poumons.
La pluie toujours présente, accueille le visage lolitesque par une multitude de baisers dont seule cette dernière a le secret.
Dieu que c'était bon. Et ce plaisir personnel semble satisfaire chacune des personnes tentant l'expérience, Lys était un peu plus loin et son visage reflètait lui aussi, la joie intense d'être ici.

La dextre se lève, s'agite, prévenant alors son amie, de faire attention, que s'éloigner l'une de l'autre pourrait être dangereux.



edit faute
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Eliotte
Sur la même place, le même jour mais plus loin sur la partie rocher


Cette nuit, j'avais rêvé longuement de mon tonton oban. Peut être est ce le début de la fin de la colère et l'apaisement qui arrive tout doucement. Sans que je verrais très bientôt, la nuit, une petite étoile qui brillera que pour moi et là je saurais que mon cher oncle oban est là pour me protéger, me conseiller même si la voie est différente.


Il lui avait tant appris pendant ces longues années où un certain soir de 21 janvier il l'avait trouvé et recueilli. C'est à partir de ce jour, qu'une deuxième naissance avait eu lieu et que ce jour était devenu son anniversaire.


Le matin était enfin arrivé, le temps de se lever, de se préparer, une bisouille et un câlin à sa doudou et à demi portion de doudou. Un petit coucou en taverne à des amis et à un meilleur ami et hop départ en direction de la plage et de la mer surtout.


Le temps était parfait. Pluie et vent étaient là en cette période d'hiver parfait donc pour la pêche à la crevette. La mer avec ses vagues allait mener droit les crevettes dans les filets d'une petite rousse prête. Car dès que j'avais su que je passerais quelques jours à vannes, la chipie que je suis, avait emmené son arsenal pour la pêche en tout genre. Je savais que j'irais à la pêche seule car mon meilleur ami n'aimait pas ça et pourtant j'avais passé du temps à lui expliquer mais rien à y faire. Je passerai donc de longs moments seule sur la plage pour pêcher.


Peut être, était ce mieux, j'avais changé depuis quelques mois, je grandissais tout doucement mais sûrement. Cela aussi tonton Oban l'avait prévu. Le temps de l'enfance arrivait au bout et le temps de jeune femme guettait un peu comme le temps comme le printemps qui suit l'hiver. Oui son tonton aurait adoré cette comparaison. Des changements se faisaient même si je faisais tout pour les dissimuler. Pour cela que je n'aimais pas trop mettre de robe car là mes nouvelles formes commençaient à se voir et j'avais pas encore envie , je n'étais sans doute pas prête.




Mais là, c'est la pêcheeeeeeeeeeeeeeeeeeee.


Voilà, j'arrivais donc à la plage mais direction les rochers. Je pris donc en main l'invention de mon tonton. Un petit filet avec des mailles toutes très serrées, le filet étant lui même accroché à un long manche.

Une fois arrivée, je retirai mes bottes, mon manteau que je mettais bien haut sur les rochers pour éviter que les vagues et la mer les mouillent. Puis je retirai mes bas et je remonta mes braies assez haut sur les cuisses afin de ne pas trop me mouiller encore une fois.

puis hop, j'avançais doucement dans la mer car elle était froide mais j'adorais ça. Heureusement que mon papa et flore me voient car sinon j'aurais reçu une fessée mais bon mon papa n'est pas là, mon tonton GS était occupé donc la vie est belle. Je mis mon filet dans l'eau devant moi et j'avançais doucement dans l'eau. Je riais de voir les crevettes qui bougeaient dans tous les sens et qui essayaient de s'échapper une fois qu'elles étaient prisonnières dans mon filet.

bon d'accord l'eau était froide et parfois je faisais des allers et retours sur les rochers afin que mes petits pieds ne se transforment pas en glaçon. mais bon tant pis, cela en valait en coup. Ce soir, doudou aura des crevettes grises pour le repas. C'était une manière que j'avais trouvé pour la remercier de m'accueillir chez elle en cette période tellement particulière et un peu triste pour cette fois ci.

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Muscarine
Sa main s'est levé quelques secondes avant de replonger dans la sombre salée. La mer s'agite et les vents sont violents… Le rivage s'éloigne doucement… Elle se laisse porter un peu plus loin… un peu plus vite… dans les tumultueux bras aqueux de la mère. Son sourire s'élargit à mesure que les flots la portent, cette sensation de légèreté que l'on ne retrouve pas sur la terre. Ses pieds ne touchent déjà plus le fond mais elle n'a pas peur, elle sait d'expérience que c'est dans la panique que la noyade arrive. Alors elle se laisse emprisonner, l'oppressée un peu plus à chaque assaut.

De cet infernal tangage, cette cruelle bascule, elle aime tout. De l'eau qui vient se perdre sur son corps, sur son visage… les yeux clos… Et délicatement s'empare de ses cheveux pour la happer complètement. Elle ne lutte pas, c'est comme lorsqu'un cavalier prend place sur sa monture, l'un ne cherche pas à dominer l'autre… Ils sont en harmonie parfaite. Mais pour en arriver là ils ont du s'apprivoiser chacun à leur manière, repousser leur limite pour donner ce qu'ils ont de meilleur.

Elle visite les méandres des profondeurs jusqu'à ce que l'air lui manque et que d'une impulsion plantaire, puis deux… et tout le corps s'agite pour la remontée. Et lorsqu'elle déchire enfin l'immensité bleue elle reprend son souffle bruyamment pour palier à la privation trop longue d'un air si bénéfique.

Le ciel lui parait déjà bien plus sombre, même s'il n'a cessé ses pleurs sur la mer courroucée. L'orage menace et les nuages chargés semblent menacer la plage d'une terrible colère. Alors elle passe sur le ventre pour lutter contre les vagues enjouées qui voudraient la bercer. Haletante tentant la traversée vers Dana, son cœur se met à cogner et les signaux d'alarme s'éveillent. Elle le sait, elle le sent. Si la mer est belle et ses longs cheveux ondulés elle n'en reste pas moins dangereuse.

Alors mieux vaut ne pas trop tarder.
Azylys
Pour parfaire le tableau, il faudrait ajouter un roc dans la tempête, une silhouette sur laquelle ni le vent ni le froid n'a d'emprise. Et cette silhouette est toute trouvée. Bien plus haut sur la grève veille l'Azylys, délogée de ses remparts. Les azurs scrutent les vagues, défiant la tempête. Elle aime cette furie des éléments, ce chaos qui l'entoure et tente de la réduire à néant. Elle y retrouve un petit quelque chose du chaos qu'elle a été un jour. Chaos d'énergie, parfois un brin destructrice à quelques périodes de sa vie. Stabilisée depuis, comme un roc face à la tempête. Elle reste là, roue de secours jamais bien loin.
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Eliotte
coté des rochers




Voilà des heures que je pêchais la crevette et j'en avais même énormément pour le repas du soir. Mais, ce que j'adorais dans ce moment c'est la solitude, la liberté de me sentir vivre, de faire ce dont j'avais envie et sans retenue.


Oh l'océan était froid et j'avais les petits pieds tout bleus ainsi que le bas des jambes mais je n'en avais que faire. Cela me plaisait.


La pluie et le vent étaient toujours présents et même le vent s'était renforcé. La houle des vagues devenait de plus en plus forte à tel point que les vagues s'étaient couvertes d'écume.


Une petite voix résonnait dans ma tête, une voix si particulière et si aimée : "attention éli toujours en mer descendante la pêche , jamais en mer montante. sinon la mer te gardera prisonnière à jamais."


Voilà ce que lui expliquait son oncle quand il parlait des éléments de la terre et plus particulièrement de la mer.


Je posai mon filet près de mes affaires qui étaient déjà toutes mouillées.


Mais qu'importe, ici plus de besoin d'être sage, plus besoin d'être sérieuse, plus besoin de se cacher. Juste profiter de dame nature et être moi même.


Mais la petite voix répéta encore une fois ses paroles protectrices.


Mais avant de rentrer, une dernière envie de folie, je m'approchais à nouveau de la limite terre - mer. J'ouvris grand les bras et je levais la tête vers le ciel.


Et je tourneeeeeeeeeeeeeeeee, tourneeeeeeeeeeeeeeee, tourneeeeeeeeeeeeeeeeeee tourneeeeeeeeeeeeeeeeee. ivre de rire, de plaisir puis je hurle vers le ciel





je t'entendssssssssssssssssssssss enfinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.





Mais la mer est la plus forte, c'est elle qui est maitresse et qui décide. Elle m'envoya une vague plus forte, plus haute qui m'envahit et m'enferme dans ses bras si froid et si mouillée. Je tomba en arrière.


La mer venait de me dire à sa manière "tu vois petite chipie rousse, je te laisse la vie sauve cette fois mais il était temps de rentrer". Mais j'étais sûr aussi que mon cher oncle veillait sur moi là où il se trouvait comme il me l'avait promis la dernière fois que nous avions parlé tous les deux, peu de temps avant son départ pour l'autre monde.


Mais j'étais toute mouillée, ma chemise me collait à la peau et était devenu partiellement transparente.


Je couru jusqu'à mes affaires, je pris le tout et je remonta vers la grève que je pensais pourtant déserte avec le temps.

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Eliotte
quelques jours plus tard


Besoin d'un refuge, besoin de retrouver une sérénité, besoin de calme, j'avais pas ici un endroit bien spécial comme je pouvais avoir à rohan, ma chère cabane dans les bois, refuge de mon enfance pendant tant d'années.

Mais, ici à vannes, point de cabane, seulement la mer et pourquoi, c'est comme ça que je me retrouve à nouveau sur cette plage. Je m'assis et je regarde cette mer si bleue - verte et si calme aujourd'hui par rapport à la dernière fois.

J'avais besoin de comprendre ce qu'il s'était passé depuis ces quelques jours. rien ne se passait bien, rien plus rien , comme si grandir était une tare que j'arrivais pas à maîtriser. Pourquoi grandir dans ce cas ?

Doudou disait qu'être grande c'était bien. En quoi ? c'était même une catastrophe.

Je fixais cette mer et si elle devenait un refuge. Et si je m'enfonçais en elle , pour y rester des années, prendre la force nécessaire pour revenir quand tout sera fini. Quand je serai devenue une grande au sens que tout le monde l'entend, le jour où plus rien ne sera caché où je pourrais être enfin moi. Avant tout était si simple, je savais ce que je voulais devenir une guerrière et une druide mais maintenant ?



comme un mumure : tonton , tu me manques tellement, j'aurais tellement besoin de toi pour me comprendre.
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Gabrielle.da.vinci


Voilà 10 jours que Gaby était a Vannes, elle était peu sorti, car pas motivé, il lui manquait une chose, ou plutôt quelqu'un...
Sa sœur lui manquait énormément, elle restait enfermé dans sa grange a pleurer son absence, a se demander ce qu'elle devenait.
Elle avait bien essayer de lui écrire, mais elle avait changer de nom, ou alors... non, elle l'aurait senti si elle était morte...

Le 4 Janvier 1462, elle se décide à sortir enfin, d'aller voir si il y avait du monde en taverne...
Gabrielle passe devant l'une d'elle, et remarque une jeune femme seule, elle décide d'aller la voir et de lui tenir compagnie un moment.
Dés qu'elle entra, la brune cru reconnaitre la jeune femme qui était assise a une table, mais ne su décrire ce qu'elle ressentait.

Bonjour, je suis Gabrielle, dit Gaby.

Elle s'assied à la même table, et remarque que sa voisine est enceinte, mais n'y porte pas plus d'attention que cela.
Les deux femmes commencent a parler, petit à petit Gaby a l'impression de bien connaitre son interlocutrice, mais n'arrive pas a savoir d'où, ni de quand...

Je suis Esmee, mais mon ancien nom est Andréanne.

A ces mots, Gaby ouvre de grand yeux "Serait ce ma Andréanne ? la petite fleur fanée que j'ai recueilli a Agen ?"
Sur le coup, elle ne savait plus quoi dire, très étrange, elle qui a toujours réponse a tout...
La brunette dit a Esmee, qu'elle a connu une Andréanne a Agen...
La blonde sourit largement, et affirme que c'est certainement elle, suite a la rupture avec Baboo.
Gaby a les larmes aux yeux, elle vient de retrouver sa sollera grande, elle lui saute dans les bras, et la bisouille très fort.

Durant toute l'après midi, elles parlèrent, se racontèrent leurs vie depuis leurs séparations a Agen, soudain Esmee a une contraction, la brunette vint la soutenir.
Esmee lui conte sa rencontre avec Sirius ; l'homme qui partage sa vie ; puis lui explique les raisons de leurs passage a Vannes.
Gabrielle sourit tristement.

Esmee la regarde, et lui propose de redevenir sa grande sœur, Gaby cru tombé à la renverse, elle n'en croyait pas ces oreilles, sa sœur lui proposait de reformer le duo infernal d'Agen.

Un peu plus tard, Sirius fait son apparition, malgré sa réticente elle parle a peu près correctement a cet homme.
Esmee la rassure du regard, et petit à petit Gabrielle prend de l'assurance, et commence même a l'apprécier... chose très rare.

Depuis Esmee, Sirius, et Gaby ne se quitte plus, encore mieux la blondinette exige que se soit sa sorella qui l'accouche le 05 Janvier 1462.

Voilà 3 jours, 3 jours que Gaby vit un rêve, elle a retrouver Esmee, elle fait partie d'une famille, et demain les routes de France s'offriront a nouveau a elle.

Gabrielle soupire de bonheur, le jour commence à décliner, elle remonte son challe sur ces épaule, puis se lève afin de quitter cette plage, pour préparer son départ.
Eliotte
Décidément cet endroit était devenu son refuge. Plus besoin de construire une cabane au final, je viendrai ici pour me ressourcer ou me trouver refuge. Je m'assis sur la plage et je fixe la mer sans trop la voir mais je sens sa présence et elle me rassure.

Hier, j'avais eu une grande discussion avec maman pour tenter de comprendre les sentiments que j'avais et surtout le ressenti de malaise et le fait de ne pas entendre les paroles rassurantes de ceux qui l'aiment.

Tout le monde la trouvait jolie mais pas moi. Sans doute parce que je pensais qu'ils le disaient par gentillesse mais maman m'avait bien fait comprendre que mes sentiments étaient normaux. Elle-même avait vécu la même chose donc elle pouvait mieux me comprendre.

Hier aussi, j'avais fait une chose que mon tonton ohan serait ravi et je pense que mon ami serait aussi fier de moi. J'avais pas eu le temps de discuter avec lui mais il me tardait de lui dire.

Il me restait une chose, il fallait que je parle à mon papa. Le pauvre, il avait tant de mal à me comprendre en ce moment alors que nous étions toujours si proche avant.

Une fois tout ça fini, j'espère que je me sentirais enfin bien. Dans quelques jour, une page de ma vie va se tourner, celle de l'enfance....

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Morgane_.
(peu avant le départ pour les joutes !)

Alan trainant après sa Lili, Tristan dans les bras de Merwen qui avait accepté avec plaisir de le garder un peu , et la rousse avait la chance d'avoir un peu de temps pour elle, rien que pour elle.

Plus tard, il lui faudrait se préparer pour assister aux joutes, reprendre son rôle de maman et d'épouse, mais pour l'heure, elle galopait sur la plage, cheveux au vent, menée par une Greyfell ivre de liberté et du souffle du vent.


Jardin secret .... Les mots résonnaient encore aux oreilles de la rousse, comme un monde à part, un monde qui ne dépasse pas la barrière des lèvres et qui reste en nous comme un rêve, un simple rêve.

Et à bout de souffle, Flore descendit de cheval, remonta la bride sur l'encolure de la jument, et la laissa batifoler avec bonheur dans l'écume des vagues. Quant à elle, elle s'assit sur le sable très frais pourtant, mais qu'importe, ici, elle se sentait bien pour regarder l'océan et perdre son regard vers l'horizon.


Jardin secret ...... mais a t-on un jardin secret quand on est une épouse amoureuse et une maman comblée ? et puis a t-on besoin d'un jardin secret quand la vie vous sourit et que le bonheur est au rendez vous ? sans doute que non et pourtant, Flore l'avait en elle ce jardin secret, comme une effluve du passé, quand elle n'était encore qu'une petite donzelle ignare de la vie et la tête perdue dans ses rêves. Toute sa vie elle garderait caché ce côté enfantin qui voulait s'échapper, alors que parfois quand elle se regardait, elle retrouvait au fond de ses yeux l'éclat de la petite fille d'autrefois.

Son regard dériva sur Greyfell, et Flore se demanda si la jument se souvenait de son ancienne maitresse. Et une question en entrainant une autre, elle osa se poser la question de savoir ce qu'avait vraiment ressenti Gui pour cette femme, son amie, qui était morte d'amour désespéré.

Pourtant, jamais elle ne poserait la question à Gui, c'était sans doute son jardin secret à lui, même si elle savait qu'elle avait compté pour lui.

Jardin secret ... quel était il son jardin secret à elle ?

Elle songea à Alix et comprit cette femme qui n'avait pu sortir du néant où l'avait plongé l'abandon d'un époux infidèle et la mort de ses enfants. Quelle femme aimante, quelle mère pourrait bien résister à cet ouragan qui brise le coeur le plus endurci ?

Jardin secret .. murmura Flore en souriant, c'est toi Gui mon jardin secret ..

Si Gui savait qu'elle l'aimait, il ne savait sans doute pas à quel point ! il y a tellement de non dits parfois, de phrases qui restent en suspens par peur de paraitre ridicule, tellement de mots qui passeraient pour une sensiblerie de gamine, que souvent elle se taisait !

Elle se releva, brossa ses braies pleines de sable, rappela la jument qui arriva en rechignant un peu et monta en selle.

Rentrons ma belle, les joutes m'attendent et il me faut aller encourager Merwen qui porte dignement les couleurs de Ploumaldezeau !

Mais avant de laisser Greyfell prendre son envol, elle jeta un dernier regard vers l'horizon et chuchota une bribe de son jardin secret ... Gui mon chéri, je mourrais sans toi !
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Luz
Vannes, du sable, des vagues, une plage....et un coquillage

Il est un temps où le rêve prend forme, se dessinant à l'horizon, où du doigt on y touche son envie.
Cette émotion là, ressentie aux premières lueurs de l'aube, lorsque la citadelle de Vannes s'ouvrit à ses yeux, resterait ancrée au plus profond de son être.

La Bretagne, celle dont L'hispanique avait rêvé si souvent un temps, puis maudit, puis... mais une partie d'elle, par sa fille s'y rattachait.
Sterenn, découvrirait une partie de ses origines, jamais L'Impétueuse ne cacherait cette vérité sur sa naissance, certes elle l'enjoliverait pour l'épargner, quitte à mentir, car aucun enfant n'aime apprendre que son père à fuit ses responsabilités.

Le mensonge, manié avec un art qu'elle maitrisait à merveille, serait plus approprié, aussi le fallait il énorme pour qu'il soit crédible !
Une mort.... voilà un excellent mensonge, fort bonne raison pour ne plus voir une personne, parfait en soi.
Puis pas tant que cela un mensonge, ne l'était-il pas à ses yeux ?

Pour l'heure sa demi bretonne d’Étoile, s'en moquait éperdument, ayant pour père un homme aimant, et présent dans sa vie, le seul connu à vrai dire.
La Lumière, ne pouvait être que fière d'avoir dérober tel Trésor, car honnêtement la détentrice n'en faisait rien, et le Trésor démuni de son éclat, ternissait à vue d'oeil.

La Bretagne deviendrait leur terre, ou pas.... mais l'espoir demeurait.
Pourquoi pas ici après tout, y a pire ailleurs, puis surement mieux, mais lorsque l'Ensorceleuse veut....
Tout reconstruire, voilà le vrai souhait, ne rien oublier, mais voir autre chose que la lâcheté des gens.

Déterminée, la Brune parcourut la plage un long moment, son visage hâlé, de par ses origines, d'un joli miel doré, soulignait parfaitement l'ambre de son regard, qui dévorait la ligne d'horizon, mais à force de marcher, ce fut des voix masculines qui la firent sourire.

Le port grouillait, qui hurlait depuis un navire, qui répondait à plein poumon depuis les quais, qui ameutait le chaland pour vendre le poisson fraîchement débarqué des navires..... Grisée, Luz jubilait d'une telle animation, se voyant presque sur la proue d'un navire, criant ses ordres.
Un jour qui sait.... l'avenir est si capricieux, autant qu'elle à croire.

Plus tard, elle irait fouiner à loisir, aussi elle s'éloigna chercher un banal coquillage, sa fille lui en ramenait des tas, mais le sien serait son souvenir, un de ceux qui rejoindrait les autres dans son coffret, chose qu'elle n'avait plus ouvert depuis deux ans, à la première mèche de cheveux de sa Miniature.

A croire, que rien de très crucial s'était joué durant cette période..... oui ...il faut croire....
Puis les plus belles choses, ne se gardaient pas dans une boite, si ouvragée et onéreuse soit elle, non... ses trésors l'accompagnaient à chaque moment de sa vie, en son cœur, dans son esprit, jusque dans sa chair.

Une coquille attira son œil, jamais vu auparavant sur les plages du sud, aussi ce serait celui là et pas un autre....

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Thibaullt
Thibaullt quand à lui mit un certain temps avant d'émerger de ses pensées et de la mine pour rejoindre ses deux amours.
Approchant de la mer et s'aventurant sur la plage il aperçut au loin Luz et sa fille un peu plus loin accompagnée de leur servante.

Thibaullt se plaisait chaque jour un peu plus dans le rôle et à la place que sa Reine voulait bien lui laisser prendre auprès d 'eux et dans leurs cœurs.

Certes, les remous et les vagues étaient parfois présents et l'orage grondait souvent, mais Thibaullt aimait plus que tout son Epouse.

De toute façon, les deux Epoux n'avaient jamais pensé ou espéré une calme mer d'huile si ennuyeuse et soporifique bien que rassurante.

Mais là, il faut dire que tout deux étaient servis vu leur folie, leurs caractères et leur fougue à se donner l'un à l'autre dans chaque geste de leur quotidien ou de leurs moments intimes.

Thibault fit de grands signes à son Epouse, et bien sur, ralentit légèrement le pas, histoire de faire monter un peu plus l' impatience de la sublime hispanique qui partageait désormais sa vie.......
Luz
Ses l'ambres l'aperçure au loin, bien trop loin encore, mais cette silhouette ne pouvait être que la sienne, elle qui en connaissait le moindre relief les yeux fermés.
Sa peau frémit, un frisson parcourut son échine, et ce, à chaque fois qu'il apparaissait.

Pas seule à l'avoir vu venir, la fillette, partit à sa rencontre accompagnée d'un tonitruant "PAPAAAAAAAAAA" à m'en plus finir.
L'hispanique donna congé à Julia, tant pis elle profiterait plus tard de son Fou, préférant le partager pour l'heure avec leur fille.

Son pas, ralenti exprès pour la faire languir, elle en aurait mis sa main à couper, puis reprit son allure, pour rejoindre sa Princesse, qui cheveux au vent se donnait du mal pour ne pas chuter dans le sable meuble qui se dérobait sous ses tous petits pieds.
Peu de choses attendrissaient l'Ensorceleuse, mais là son coeur bondissait à tous les coups ! Quelle chipie !

Mais n'était ce pas plutôt, leurs regards soudés, et leurs corps languissants qui accentuaient la chamade ? Surement un mélange de tout à la fois.
Luz aussi fit quelques pas en sa direction, lorsque un autre coquillage, quasi identique, piqua sa plante de pied.
Elle s'en saisit, et la garda en poche avec son jumeau, plus tard elle les passerait sur des liens de cuirs, et en donnerait un à son faux Blond de mari.

Diable, elle se ramollissait l'hispanique, non elle savait doser, et s'octroyer quelques moments plus tendres parfois...mais juste un peu....

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Meganae
Elle avait parcouru le Royaume entier, affronté trois ou quatre armées tenaces qui avaient tenu à la rappeler à l'ordre d'avoir été trop pressée pour se procurer des laisser-passer, avait été immobilisée plusieurs semaines, des mois parfois, pour laisser les blessures cicatriser ou pour s'attarder auprès d'amis perdus de vue depuis longtemps et retrouvés sur le chemin.
Elle avait marché sans répit, avait trépigné d'impatience et avait fait fi des mises en garde, des routes qui n'étaient pas sûres et même laissé passer quelques rencontres pour s'y rendre aussi vite que possible.
Et, finalement, elle l'avait atteint, son bout du monde. Et elle n'en revenait pas de n'être pas encore venue voir la mer qu'elle avait tant cherché.
Elle aurait voulu arriver en plein hiver, là où les vagues sont les plus hautes et où le vent vous fouette les joues à les faire rougir, là où les yeux doivent se plisser pour apercevoir le sable et où les pas doivent être assurés pour s'avancer jusqu'ici, où la pluie se mêlait au vent pour emmêler les cheveux des femmes.
Non, décidément elle ne ressemblait en rien à ces gens qui couraient après le soleil, après le sable chaud et les corps dévêtis. Elle avait toujours été ainsi, à la poursuite du vent, des tempêtes, de la pluie et de l'orage.
Comme si la météo agitée pouvait agiter sa vie, parce que le calme ne la rassasiait jamais, qu'elle avait besoin de telles sensations, d'avoir peur parfois, pour se sentir en vie.
C'était peut être pour cela qu'elle avait fuit à peine arrivée, qu'elle s'était rendue à la capitale dès lors que les habitants de Vannes commençaient à s'habituer à sa présence.
Elle avait si rapidement été en quête de plus de mouvements, de plus de gens, de nouvelles rencontres, qu'elle en avait oublié le pourquoi de son voyage : la mer agitée que promettait la Bretagne.
C'est donc presque honteuse qu'elle se trouvait ici aujourd'hui, culpabilisant d'avoir attendu si longtemps pour s'y rendre.
Confortablement assise en tailleur sur le sable, elle avait ôté ses bottes et sa cape, était même parvenue à se défaire de sa besace pour la poser à ses côtés et elle fixait l'infini que lui offrait l'Océan, pensive.
Déjà, elle aurait voulu partir de nouveau, en bateau une fois de plus, peut être ? Ou retourner à la capitale, seule ville bretonne qui, jusqu'à présent, était parvenue à la sortir de sa douce torpeur. Mais elle restait là, pour l'instant. Dans l'attente.
Ayla.
Vannes.
C’était la ville qui devait accueillir leur renaissance à toutes les deux. La Lix et elle. Quelques jours plus tôt tous les quatre avaient passés les portes de la ville avec soulagement. Voilà que le soir même, l’italienne donnait naissance à deux angelots.
Jusque-là la brune avait réellement cru qu’elle pourrait être heureuse. Elle avait cru. Elle s’était trompée.
Le maitre était partit sans lui en toucher mot. Ça l'avait ébranlé.
Elle avait réfléchit, tourné et retourné dans sa tête cette attitude. Finalement cela c’était imposé à ses yeux comme une évidence ; elle s’était attachée plus que de raison.
Puis elle avait vue Lix. Lix qui était mère. Lix qui l’avait faite marraine de la petite Lynn.
Oui elle avait désormais une filleule. Cette pensée lui arracha un sourire tandis que son regard est perdu sur la mer agitée.
Alors oui, cette ville la verrait renaitre. Cela prendrait du temps, mais elle y arriverait. Elle se battrait.
Elle caresse sous ses doigts le sable qui n’est pas chaud, regardant sa fille qui joue avec tendresse, inspirant l’air salin salvateur. Elle laisse le vent déchainer son souffle dans sa chevelure ébène qui claque dans son dos.
La brune sourit.
Puis son esprit s’égare, et elle le laisse faire. Il dérive vers sa terre natale dont elle ne se souvient de rien. Selon sa cousine, l’air de la Bretagne est semblable à celui de L’Écosse.
Elle imagine des paysages verts tourmentés par les vents violents qui battent les plaines, un ciel gris, lourd en nuages et enfin une mer comme celle-ci ; belle, agitée, l’écume blanche se découpant sur le bleu des flots.
La sauvageonne rouvre lentement les yeux, se lève, se déshabille lentement, fait de même avec l’enfant qui trépigne et ensembles, main dans la main avancent vers les flots pour s’immerger dans la sauvagerie de l’eau.
La Bretagne lui plait. Vannes sera donc son pied à terre pour venir se ressourcer. Elles seront heureuses avec Lix et les enfants ici, et cette plage son échappatoire.

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