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Retrouvailles

Nethel
[Une nuit, au début d'octobre 1462.]


Le sable crisse sous le pas botté du matelot.
Il marche, la tête baissée, plongé dans ses pensées qu'il rumine depuis quelques heures.
Jamais il n'a refermé derrière lui la porte d'une taverne avant que la minuit ne soit passée, pourtant ce soir, au lieu de s'enivrer, il laisse la rumeur des vagues le bercer.
Elles lui ont manqué, ces traîtresses, fortes enclines à tout avaler. Des semaines de vie terrienne, des semaines à ne croiser que de l'eau douce et supporter un vent lourd, chargé d'odeurs fuligineuses.
Une vie à laquelle il a encore parfois du mal à se faire. Tout est si différent, si compliqué et à la nuit tombée, aucune vague ne vient plus emporter ses problèmes, aucun roulis ne l'endort doucement.


- Putain de Bretagne... Putain de dimanche... Putain de vie...


Une litanie qu'il ne se lasse pas de se répéter depuis la fin de l'après midi.
Cette journée est décidément maudite, malgré une ou deux rencontres intéressantes et quelques échanges plaisants, rien n'a semblé vouloir se passer comme il aurait aimé.
Ses pas s'arrêtent et d'un levé de bras, il fait passer la bandoulière de son sac par-dessus sa tête, le laissant tomber sur le sable humide. Sans ménagement, son corps le rejoint, s'écroulant plus qu'il ne s'assoit.


- Une pierre attachée aux pieds, suivi d'une baignade. Elle en a d'autres des conneries de ce genre ? Elle m'épuise...

Il lui avait laissé le plan censé la guider jusqu'à la chambre qu'il avait loué pour eux deux, puis il était parti, la laissant sur ces mots qu'elle avait prononcé. Il s'en veut de ne pas être resté, de projeter de passer la nuit sur cette plage, mais il n'a pas d'autre choix. Se renier ce soir le ferait courir à sa perte. Demain, les vagues l'auront vidé, purgé de ce mal-être que tous ont ignorés aujourd'hui. Demain serait un jour nouveau, rempli d'une nouvelle épreuve quand il faudra se tenir face aux béarnais pour leur apprendre la nouvelle. Demain, son sourire ne serait peut-être plus forcé. Demain, quelqu'un cherchera peut-être à comprendre pourquoi.

- Ou pas...

Les mains croisées sous la nuque, il s'allonge et ferme les yeux.
Son esprit se perd à la surface de l'océan, cherchant à y plonger, cherchant un refuge de tranquillité, quand l'image d'une chevelure rousse s'impose à lui.
Il n'a plus pensé à elle depuis un moment, pas comme ça.
Il a évoqué son existence quelques jours plus tôt, certes, mais comme on parle d'un fragment de son enfance, sans vraiment y réfléchir. A cet instant, il aimerait savoir où elle est. Et même si elle n'en aurait strictement rien à foutre, il aimerait lui parler de sa vie.


- Après tout c'est ma frangine, j'aurais bien le droit de l'emmerder un peu.

Un sourire sincère s'étale enfin sur ses lèvres et son esprit plonge sans retenu dans l'eau qui s'étend à perte de vue.
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Chimera
Le sommeil la fuit. C'était prévisible. L'esprit aubépin est agité par le trop de mots qui se sont déversés, en réponses aux autres voguants. Les méandres exigent du corps qu'il se mobilise, solidaire, pour suivre l'absence de repos, et qui sait, peut-être à force d'illustrer, de parvenir jusqu'à l'épuisement, processus inverse qu'elle espère bien contagieux. Elle redoute, au fond, le sommeil traitre qui fera de ce qui est encore demain un maintenant dont elle appréhende les nouvelles. C'est à juste titre, bien qu'elle l'ignore encore.
Pour s'éviter les cent pas du fauve, elle attrape un fin manteau, qu'elle jette sur ses épaules, et se faufile dans le couloir de l'étage, jusqu'à rejoindre les escaliers menant à la cour. Au détour d'un grincement, elle tombe nez à nez avec Nolwenn, mère vigilante au chevet de l'enfant encore en langes qu'elle veille presque à nuits entières. Devant le regard interrogateur, elle souffle, une main déjà sur la poignée:


- Je vais faire un tour.

Nul ne sera averti. Elisabeth pourra ainsi savourer son juste sommeil. Le regard azuréen accroche le balcon assoupi, Romeo discret des amitiés qui sont bien plus. Repassera, au retour, et n'hésitera pas à grimper assommer la réticente si jamais elle distingue la lueur d'une bougie tardive.
La scelaig est fille de Nature, et elle sait bien quel milieu viendra le plus sûrement à bout des résistances du corps et de l'âme. Le sable et ses résistances naturelles s'est imposé comme l'adversaire adapté, et c'est pieds nus qu'elle l'affronte, errant silencieusement, chausses à la main. Ce qu'elle n'a pas prévu, c'est qu'une âme autre qu'elle pensait déjà à Morphée enlacée viendrait livrer aux multiples courants du lieu le fruit trop lourd de pensées qu'elle croit encore solitaires. Des bribes parviennent, brouillonnes, alors qu'elle s'approche pour identifier les mots se précisent, si bien qu'elle ne peut s'empêcher, pour dévoiler une présence qu'elle ne souhaite pas dissimuler:


- C'est vilain, d'embêter les siens. Passez donc plutôt vos nerfs sur quelques bretons.

Elle ne s'assied pas, qui passera son chemin en fonction des réponses. Néanmoins, la question a fait son chemin, et s'invite sur les lèvres avant d'avoir été tue:

- Elle vous manque?

Les yeux sont posés sur les flots. Prendra le pronom comme il voudra, dans un sens, dans l'autre, ou dans les deux.
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Nethel
Les yeux clos, il ne peut qu'entendre l'arrivée de l'autochtone rouquine. Deux phrases, une affirmation, qui le fait sourire, pour commencer.

- Elle est bretonne, ça tombe bien. Enfin, au moins à moitié. Tout comme moi d'ailleurs.
C'est le soucis des enfants de putain. On ne sait jamais vraiment qu'à moitié ce que nous sommes.


Il se redresse, s'appuyant sur ses coudes. Son regard balaye l'océan, caressant les vagues. Autour de la question maintenant. Elle le laisse libre d'orienter la discussion et il hésite un temps, quelques noms effleurent son esprit. Celui de sa mère, celui de sa sœur et même celui de Val, la troisième rousse. Mais celle à qui il adresse ses pensées n'en a pas.

- J'ai passé quinze années de ma vie avec elle. Elle m'a bercé, m'a nourrit.
J'ai longtemps pensé que je mourrai par sa main, englouti par sa colère.


Le matelot tourne la tête vers la bretonne et sourit avant de poursuivre.

- Mais j'ai fait naufrage, j'ai mal tenu la barre à un moment donné. En punition, je suis devenu un terrien, je suis condamné à subir son manque, oui.

D'un signe de tête, il l'encourage à s'asseoir, il n'a cure que le sable soit humide et froid.

- Et vous ? Qui vous manque ? Qui avez vous perdu pour devoir tromper la solitude avec elle ?

A curieux, curieux et demi.
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Chimera
L'oiseau est étonnant, à se livrer ainsi sans trop de retenue. Le flot, sans doute, qui va sans barrages.

- Vous souriez trop, étranger sans l'être. Nous sommes déjà presque à l'aube du jour où vous avez prévu la fin de la trêve, n'oubliez pas.

A l'invite, elle s'assied, saluant la fraicheur avec joie, qui apaise les échauffements des jours passés. Les menus petons se lovent en l'alcôve humide qui, peu contrariante, modèle à suivre, se laisse modeler jusqu'à accepter le corps qui s'invite, jusqu'à l'abriter.

- Savez-vous d'où? Permettez, sinon. M'est avis qu'un parcours aux origines troubles autorise justement la clairvoyance, pour un peu qu'on s'y intéresse, en ce qu'il est privé de ce déterminisme aux dégâts d'autant plus conséquents que le bassin est clair et clément. A défaut d'être au fait des origines, on prend plus garde à l'être en soi, qui ne se définit donc pas par elles, mais vis à vis de sa propre expérience.

La fille sans mère avoir ni père vouloir, privée trop vite d'un hencher auquel elle aurait accordé les deux statuts sans la moindre hésitation, entend les demi-mots, néanmoins, et concède:

- C'est un vide, j'en conviens. Le destin le comble, à sa façon, si l'occasion lui est laissée. Les azurines détaillent l'écume qui se distingue à la cime des vagues, sujet commun d'observation, quand la conversation tout juste initiée dévie, pour retrouver trajectoire commune avant de dériver à nouveau. Elle est notre Mère à tous. Dans toutes ses formes. Aussi elle ruissèle même à l'intérieur des terres, si l'ont sait la trouver et l'honorer sous cette forme.

Elle s'autorise un sourire songeur, au souvenir de la dernière cérémonie en le bois de Kerozer. Le semi-breizh causait comme un druide qui s'ignore, et jouer avec ses mots était pour elle un exercice plaisant.


- Vous étiez donc si lié à la coque naufragée que vous n'envisagez plus un orteil sous d'autres voiles? Tu es bien placée pour causer, Chimera, toi qui est infichue d'envisager ta vie ailleurs qu'ici.

A la dernière question, elle marque un temps d'arrêt. Le sujet est océan en soi, curieux piaf sans ailes.

- Pour l'heure, l'assurance. Ne creusez pas, sans quoi il vous faudra la nuit pour m'entendre, et l'on dit souvent que je cause beaucoup trop.
Comment s'appelle votre soeur? Et... le navire? Son nom?

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Nethel
Pendant qu'elle parle, les mains du matelot s'agitent.
Elles sont bien incapable de rester inertes trop longtemps. Tracer des courbes dans le sable ne les intéresse pas; alors elles se glissent dans sa tignasse, tâtonnant à la recherche de la lanière de cuir qui donne un semblant d'ordre aux mèches folles.


- Je ne me suis jamais senti breton. Ma mère est morte alors que j'étais très jeune, c'est à ce moment que j'ai rencontré l'océan. Quelques heures après son décès, j'ai atterri sur le pont d'un navire. Trop âgé pour rester dans un bordel, pas assez pour être livré à moi-même, on m'a refilé à un capitaine de passage, comme on refile un chiot trop stupide pour garder un troupeau de chèvres.

Trouvé !
Après quelques instants de quête intense, les doigts se referment sur le lien qui noue l'ensemble.


- Ma paresse aidant, je suis devenu matelot. Je me suis laissé porté par la vie comme par les vagues et en mémoire de ma mère, j'ai développé une affection toute particulière pour les putains.

Un rire léger l'agite alors que sa chevelure tombe en cascade autour de son visage.
Ses mains, revenues devant lui, se gainent de cuir à mesure qu'il l'enroule ou les en libère.


- Je suis ensuite passé de coques en ponts des années durant, jusqu'il y a quelques semaines. Aucun navire n'a fait naufrage ce jour là. Juste moi. Propulsé par dessus un bastingage pour sauver mes tripes d'un capitaine cocufié par mes soins qui voulait les voir flotter en haut du mât-de-misaine.

La lanière noue ses maintenant ses doigts les uns aux autres, entre-filée en arabesques symétriques.

- Depuis, j'ai mauvaise réputation à l'embauche et suis toujours aussi paresseux. Alors je supporte la terre et m'habitue lentement à ses habitants. C'est plus rude avec les bretons.

Un sourire masqué par ses mèches se profile.

- Quant aux noms... Un seul compte vraiment. Aanor. La fille que ma mère a confié à un orphelinat, alors que moi j'ai eu le droit de rester. Le privilège d'être né avec un sexe pendant certainement.

Son visage glisse vers elle. Son sourire est toujours présent.

- Voyez ? L'histoire de ma vie est assez courte pour que nous ayons le temps de creuser la vôtre.
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Chimera
L'échange est insolite, et aussi bénéfique qu'il est inopiné. Bouffée d'oxygène double, quand l'air est plus que concret, pour la rousse fatiguée des prises à parti, qui pour s'éviter la folie compte sur l'avis d'autrui. Lui est vierge, autant des portraits préfabriqués que des comptes rendus de heurts passés. Vierge, comme une lande amnésique et sans préjugés, qui peut lancer des noms sans évaluer du tout leur portée sur celle qui les entend, et entendre des mots sans les prendre jamais pour autre chose que ce qu'ils sont, livrés sans ambages et sans intérêts, d'où l'intérêt, peut-être.

- Vous auriez fait, j'en gage, un bon berger. C'est le côté chien, qui vous va moins bien. Trop actif dans sa soumission, peut-être?

Les lippes s'étirent en un sourire taquin, qui s'entendra plus qu'il ne se verra. Passera sur les putains, pour s'éviter de supposer qu'il puisse voir en elle un quelconque lien de cette nature. Nota Bene, donc, se méfier de toute manifestation d'affection du non-breton des aveux, desfois qu'il soit question de petite vertu. Mais allons, et quand bien même. Risquons. Vertu n'est plus à ça près, de toutes façons. Plus à ça près, mettons, mais "ça" n'incluait pas la mention du nom.


- Ah....

anor. Ou quand parle l'éloquence Dénérée. Il lui faut plus d'un souffle pour encaisser l'information et faire passer l'involontaire affront. L'est-il? Le doute l'étreint, tant le fait est cocasse. Les azurines se perdent longuement dans les méandres obscurs de la voute céleste.

- Je suppose donc que vos pas vous porteront vers le Nord de Breizh, si Isolda le souhaite?

Chimera ne creusera pas, qui a l'instinct de survie et ne s'enfoncera pas jusqu'à prendre le risque que leurs deux histoires s'entrecroisent. Elle aimait l'étranger en lui. N'imposera pas les nombreuses expériences passées qui les rendent familiers. Plutôt crever que de proposer la simple éventualité d'un parti pris.
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Li.lou
la petite .. toute petite plage de vannes ... ici ils disent qu'il n'y a pas de plage a vannes ... elle .. elle l'a decouverte pourtant... sa premiére decouverte meme dans ce monde......... le port .. et cette minuscule plage perdue après ce port gigantesque ...après les cris des pecheurs , les chalutiers , l'effervensce des marins qui arrivent a bon port .. elle avait continué a marcher pour voir, decouvrir encore et toujours plus , la curiosité , la decouverte du monde sa soif de voir de nouvelles choses , de nouveaux horizons , dapprendre ... elle marchait la lilou , pour connaitre sa ville d'accueil sur le bout des doigts ...


c'est ainsi qu'elle decouvrit ce petit morceau de sable fin ... ou les vagues venaient mourir avant de repartir se fondre dans l'immensité de l'ocean ... les mouettes marchaient sur le sable bien moins hysterique que sur le port , leur cris ici etaient plus doux , presque agréable ..
l'eau d'un bleu limpide semblait la charmer sur ce fond dhorizon ou le soleil était en train de se coucher ... une lumiére extraodinaire baignée le paysage , le reflet d'argent et d'or se meler sur les vagues .... un apaisement et une douce pleinitude .. la beauté du spectacle offert a sa vue innoncente n'avait pas d'egal ...

frissonnant de ce plaisir simple enserre ses bras et les frotte doucement ... ne connait aucun sentiment pour l'instant et ne comprend pas celui qui né en elle ..si elle savait ce qu'est l'amour elle pourrait peut etre dire qu'elle est amoureuse de ce petit bout de plage, de cet ocean ,, du bruit des vagues , du soleil couchant ... elle se sent bien .. elle se sent heureuse ... ici sera sa terre d'accueil , ici sera son refuge ...


après des heures de solitude agreable , elle et la mer .. bercée par les sons marins ... elle a decidé .. qu'elle mettrait tout en œuvre pour avoir sa maison .. tout pres d'ici ....


ainsi .. chaque jour qu'aristot fait .. on peut voir .. seule face a l'horizon .. un sourit doux et heureux sur le visage .. une jeune fille cheveux aux vents ... libre comme 'lair ...le regard reveur perdu vers le large .. elle sourit .
Banekiller
Bane avait marché, marché, et encore marché, seul, tout seul jusqu’à son but voir l’océan, il arriva a Vannes ce jours de novembre.1462 parti de Montélimar le cœur lourd il pensait soulager sa blessure. Plusieurs villages traversés sans âmes , d’autres très sympathiques ,et la devant ses yeux l’océan enfin…il se plaça face a cette immensité regardant le disque orange du soleil qui déclinait a l horizon.
En cette fin d âpres midi d’automne l’air frais avait fait rosir ses joues, il emplissait ses poumons de cet air marin vivifiant, fixant ses yeux noisettes sur la vaste étendue. Perdu dans ses pensées il regardait les vagues qui venaient mourir sur la plage.
Qu allait il faire de sa vie maintenant, vers quoi allait il s orienté qu elle voie suivre ? Les mouettes et autres sternes volaient dans le ciel cherchant a rentrer au nid ou de quoi se nourrir ,il suivait leur vols gracieux , remarqua un couple de volatile ,ils se suivaient ,se tournaient autour ,volaient de concert , se séparaient et se retrouvaient a nouveau magnifiques arabesques dans le ciel aux couleurs du couchant , il ne pu s empêcher de voir en ces deux oiseaux le couples qu il voulait être …….il s assit sur le sable humide, en prit une poignée qu il laissa s échapper doucement ,recommença plusieurs fois ,soupira longuement .remonta ses genoux sur lui et les entoura de ses bras posa sa tête dessus et fixa l horizon .
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Li.lou
la vie de la jeune fille s'ecoulait tranquille elle découvrait les choses de la vie , l'amitié , les rencontres d'un jour avec des voyageurs de differents horizon , ses amis lui expliquait le duché , les élections , les familles , les clans , la bretagne ... deux se differenciaent en etant protecteur envers elle , ils l'avaient prise sous son elle , azylys et oengus , les personnes qu'elle avait rencontré en premier ...

elle commençait a connaitre vannes , ses coins de paradis , les endroits mal frequentés a visiter , elle avait decouvert de droles de personnages , elle avait compris que tout le monde n'était pas forcément gentil , se faisant meme agresser verbalement par certaines sans raisons aucune , baigné par son innocence , ne pouvait que regarder et ecouter .. sans comprendre ... ses amis lui apprirent ensuite ce qu'était jalousie ...

elle travaillait d'arrache pied , nuit et jour a la mine pour pouvoir s'offrir enfin chaussures et braie ... aller se poser parfois en taverne histoire d'apprendre encore et toujours les choses de la vie , avait decouvert le chouchen boisson sacrée ici qu'elle n'aimait pas , mais n'osant le dire de peur de se voir rabrouer , le poussait discrètement sur le côté vers un voisin proche qui se chargeait de lui boire sans même sans rendre compte .. lilou en souriait a chaque fois discrètement amusée


le cm lui avait ouvert les portes , elle pouvait apparement apporter de la fraicheur .. elle qui se voulait discréte , se trouvait avec un cercle d'ami elargit .. et au fond y trouvait plaisir ...


ce jour la elle avait beaucoup travaillé , un passage en taverne avait rencontré de nouvelles personnes .. certains avaient parlé de leur village lointain et entre az oengus et l'etranger s'était mise a rever a ses contrées lointaines qu'elle n'vait jamais imaginé ..

l 'après midi touchant a sa fin , sort se promener la ou elle prefére longe le port , les bateaux sont a quai a cette heure les marins pecheurs écument les tavernes a la recherche d'une fesse fraiche et dune cervoise pour le gosier , riant de rire gras racontant leurs aventures qui n'en sont pas , et la lilou aime ces moments la ou le calme reprend le dessus , les mouettes cherchent des morceaux de poissons a se mettre sous le bec ... elle sourit cheveux aux vents elle se sent bien ici ... longe les amares , longe le quai un jour osera descendre voir de plus pres a moins qu'elle ne monte un jour sur un bateau pour une grande aventure a travers les océans voir ce qui ce cache la bas derriére l'horizon ...


comme chaque jour , fini sa promenade sur son bord de plage , sa maison au bout , son coin de bonheur a elle , personne ne peut comprendre qu'elle est besoin de se retrait après ces journées , cette solitude reposante , ce calme apaisant .. la nuit tombe doucement , repousse une longue méche blonde derriére son oreille , bras croisés sur elle pour se rechauffer regarde le soleil orangé se coucher donnant des reflets merveilleux sur les vagues qui viennent s'echouer sur le sable ... elle sourit .. reveuse ... sans même remarquer dans la penombre tombée ..qu'un nouveau rocher... vivant celui la . a pris place dans son univers ...
Banekiller
Perdu dans ses pensées ,il senti malgré tout une nouvelle présence, il tourna lentement la tête et vit dans la pénombre une silhouette qu il reconnue de suite ,il l avait rencontré en taverne la jeune fille Lilou , il sourit heureux de la revoir . se leva sans précipitations pour ne pas lui faire peur.
« Bonsoir Li.Lou vous allez bien …. Il fait un peu frais n est ce pas .. ? »
Il s approchât d elle
« Voulez vous que nous marchions ? »

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Li.lou
alors que son regard contemple le coucher de soleil , sent du mouvement pas loin d'elle se tourne vivement et scrute la penombre et voit que son rocher n'en est pas un vu qu'il se met a bouger , se déployer et devenir geant ... pour s'approcher doucement d'elle ... un mouvement de recul de sa part .. prete a deguerpir vite ... mesure la distance entre elle et cette ombre menaçante ... pense quelle a des chances de survies ... mais peut etre la ... l'individu semble grand ... quand une voix qu'elle qualifie de chaude se fait entendre ...





Citation:
« Bonsoir Li.Lou vous allez bien …. Il fait un peu frais n est ce pas .. ? »



alors plisse les yeux pour mieux voir ... ce ton de voi x elle connait mais ne sait pas remettre a qui cela appartient ... et il est la pres d'elle ... lui propose une balade ... ne sait pas trop si elle doit accepter après tout elle le connait pas et puis az n'est pas dans le coin si jmais il l'agresse ... mais... elle a envie de lui faire confiance et ... sourit un peu en glissant son bras au sien ..

je vous montre vannes la nuit , et son port endormi .; et vous vous me racontez votre chez vous tout la beau ou i fait chaud




lui sourit et marche ensemble dans la nuit
Banekiller
Il marchait avec a son bras LiLou, l’ air de la nuit était frais , le clair de lune faisait luire la crête des vagues, le bruit du ressac étouffait leur pas .elle le conduisait ,il lui faisait confiance ne connaissant pas les lieux .Elle lui avait demander de parler de sa contrée ,même si le souvenir de cet endroit lui faisait encore mal il se décida a parler .
"D abord Lilou il faut que vous imaginiez un fleuve serpentant dans la plaine ,qui elle-même est bordé de montagnes .je vais te parler de l’ été lorsque le soleil inonde le village, au petit matin la fraicheur se fait sentir la rosée n est pas encore évaporée ,et seul le chants des merles se fait entendre .
Le soleil commence a monter dans le ciel et la nature s illumine, de la garrigue monte des odeurs de thym , de romarin , et plus l astres du jour monte plus les senteurs se font denses. Et d un coup le chant des cigales se fait entendre et rythme la journée .Sur le bord du fleuve on peu voir des hérons ,qui chassent de leur grand becs les petits poissons pas assez rapide pour fuir et échapper a la triste de faim de déjeuner .la journée avance et il fait de plus en plus chaud la sueur perle sur la peau des travailleur champêtres, qui même couvert de leur chapeau souffre …la terre sèche et la poussière enflamme les gorges alors c est là que les femmes du villages amènent l eau fraichement montée du puits, ou pour les anciens le vin …mais la je vous déconseille d y gouter , c est une affreuse piquette . * il lui sourit * après le déjeuner il faut se mettre a l abris et faire la sieste c est la ou le soleil est au plus haut et ou il fait très chaud .après souvent j allais me baigner dans le fleuve et me rafraichir après la mine ,l eau était fraiche et avait un gout suave , j ai traversé souvent d une rive a l autre , le soir arrive et les cigales se taisent ,la nuit tombe et la c est tout un autre paysage qui s’ouvre sous vos yeux .. la lune comme ici éclair de son halo les murs des cabanes ,les grillons ont remplacés les chanteuses de la journée et si vous regardez bien vous verrez les lucioles éclairées de leur lanterne verte voler dans le noir .là les odeurs change , l herbe chauffer par le soleil exhale son odeur de foin et de terre sèche .alors je me mettais sur le pas de la porte de ma cabane regardais le ciel et les étoiles …. La grande ours , Cassiopée , et Venus…. Après m être bien imprègne de toute la beauté de notre monde je pouvais allez me coucher …et bercer pas les hululements de quelques hulotte je m endormais …… "

Il tourna son visage vers elle la regarda.. lui sourit.
Je pourrais vous conter une autres journée d une autre saison si vous le voulez …ou vous parler des ballades dans la garrigue et de cette impression d être le roi du monde en haut de la montagne.
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Nahia_
Le temps s'enfuit, le temps s'écoule, le temps prend son temps !

Elle traine les pieds sur la petite plage, tenant fermement la main de Yana qui titube un peu, ses petits pieds s'enfonçant dans la masse molle du sable du rivage. Le vent s'en mêle qui leur fait avaler un peu de cette poudre qui crisse entre les dents .... décidément elle a en horreur la plage et par ricochet l'océan !

crache Yana, crache !

Le vent elle aime, elle adore, elle vit de son souffle, mais pas celui là chargé d'embruns, véhiculant une odeur nauséabonde, un vent qui poisse les cheveux du sel de l'océan !

Elle a beau se nommer Vehuel De Guennec, elle n'est sans doute pas assez bretonne dans l'âme pour aimer l'élément liquide et ces rivages découpés de rochers pointus pas très accueillants. Elle, la sauvageonne, ce qu'elle préfère ce sont les forêts, les forêts denses d'arbres centenaires qui vous frôlent et vous enlacent dans leurs ramures généreuses. La forêt c'est la vie, la mer c'est l'abandon et l'abandon elle connait et elle crache dessus comme elle le fait du sable avalé.


Vannes ... Rohan .... elle n'a même pas visité la Bretagne ! à quoi bon et pour quoi faire ? elle attend simplement le mariage d'Alice et de Kazel pour reprendre sa route. Une route qui ne sait pas même où elle la mènera cette fois, mais la route c'est la Vie de Vehuel.

Malgré sa culpabilité de l'entrainer dans ses pas, Yana s'y est faite malgré son jeune âge, s'adaptant à tout, toujours joyeuse comme l'était Loup. Loup, disparu chez les moines depuis si longtemps qu'elle pourrait en avoir oublié le visage, et pourtant non puisqu'il est là dans le reflet que lui renvoie Yana. Les mêmes yeux rieurs, le même sourire, jamais elle ne pourra l'oublier, même si elle le voulait ce serait impossible.


Ici elle n'a pas trouvé de forêts, et faisant contre mauvaise fortune bon coeur, et surtout pour le confort de Yana, elle a trouvé une chambre en ville. Il est loin le temps où elle dormait n'importe où, par n'importe quel temps et n'importe quelle saison, posant des collets ici ou là pour s'offrir un diner impromptu, se baignant nue dans les rivières ou les lacs. Il est loin le temps où les soirs d'été, elle s'allongeait dans une clairière, les yeux dans les étoiles à scruter celles qui filaient on ne savait où. Il est loin ce temps où elle les citait à Loup, les lui racontait si longuement qu'il finissait par s'endormir à son grand désarroi. Il était homme de la ville, elle femme de la nature et du vent et pourtant ils s'aimaient avec passion, conscients de leurs différences qui ne faisaient que les lier davantage.

Désormais, elle se sent seule, que même Yana parfois ne parvient pas à la faire sourire. Les hommes qu'elle rencontre ne s'attachent pas à elle, et dans leurs yeux elle ne lit rien, ou juste un appétit pour son corps ... en attendant autre chose. Elle y a cru après Loup, mais à chaque fois ils se sont enfuis ..... ou alors ils l'ont oublié comme on oublie quelque chose qui n'a pas d'importance.

Mam ... chuchote la petite voix de Yana

Elle regarde sa fille qui pointe son doigt vers Aria. Le grand chien court après une mouette qui s'est envolée devant elle et Yana rit.

Yana rit .... c'est une musique qui l'éblouit et elle serre sa fille dans ses bras ...
Yana, mon amour, ma fille .... ma vie !

Et la petite main froide se perd sans ses cheveux, posant une bouche mouillée et salée contre son cou et elle crève d'amour Vehuel .... parce que pour Yana oui elle mourrait d'amour.

Viens ma chérie, rentrons, il commence à faire vraiment froid !

Et elle siffle la chienne qui accourt en aboyant joyeusement pour se coller à sa cuisse.
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Ogodei
Délaissant une petite heure la chaleur accueillante de la taverne Vannetaise et ses papiers universitaires qui n'en finissaient plus, Eripsoë rangea sa besace dans sa chambre, prit sa canne, ajusta ses gants, resserra son mantel et prit la direction de la plage la plus proche de la ville.

Le voile gris des nuages bas et la petite brise hivernale offraient au bord de mer un aspect sauvage typiquement breton. Les roches noires cassées et sauvages surgissaient au milieu des vagues qui venaient s'écraser contre elles avec fracas ou s'échouer de toute leur langueur sur la grève au sable foncé. Les algues s'étalaient avec persistance et les coquillages vides et cassés formaient des tracés et des bandes.

Sur la dune qu'il gravit, et qui surplombait la plage, poussaient de ces herbes folles et résistantes dont la beauté était loin d'égaler l'acharnement à pousser malgré les conditions climatiques plus que difficiles.

Il resta là un moment à contempler le ballet du ciel chargé, à subir la caresse du vent et à voir une silhouette pas inconnue s'éloigner en compagnie d'une plus petite et d'un animal.

Il descendit avec précaution sur le sable, sa canne se plantant dans le sable et ne lui étant pas d'une très grande aide. Un rouleau d'écume, tel un grondement de tonnerre, vint couvrir le bruit de sa chute alors qu'il se retrouvait à plat ventre, le nez dans le sable, son tuteur de bois un peu plus loin.

Il rit, intérieurement, se redressa et s'assit face à la mer qui le narguait de son concert incessant. Il ferma les yeux et s'imprégna d'iode et de vent. Il était déjà venu là, enfant, accompagné de sa mère qui marchait alors, riait beaucoup et jouait avec lui. Il faisait beau, chaud, et l'eau gelée ne les avait gênés qu'un temps. Après la baignade, elle l'avait enveloppé d'un linge sec et épais et l'avait serré dans ses bras, tandis que la chaleur du soleil les enveloppait tous deux. Il s'était endormi. Elle chantait...


Les vêtements glissèrent un à un au sol, livrant son corps à la morsure du froid et du vent. Sa peau bien vite rougit tandis que, ô miracle, ses gants rejoignirent le tas formé près de lui. Nu comme un ver, il marcha jusqu'à l'océan et plongea en hurlant dans l'eau glacé qui lui brula la peau et lui retourna l'esprit. Son dos scarifié hurla ses tourments. Ses mains devenues insensibles ne lui parlaient pas. Heureusement.

Il nagea de toutes ses forces, porté par la rage de ces souvenirs perdus et déjà vécus. S'épuisant face au courant qui toujours l'emporte. Profitant de ces instants précieux d'absence complète de pensée.

Ses dernières confessions à son ami avaient réveillé de vieilles plaies pas totalement refermées. Le renard s'était endormi, il n'était pas mort. Et la lutte qu'ils avaient à mener ne pouvait se finir que dans la douleur.

Il jeta finalement l'éponge et se laissa porter par le courant jusqu'au rivage, se trainant, épuisé jusqu'à son tas de vêtements. Il s'assit, se couvrit, grelottant, épuisé, mais heureux et resta là, perdu, vaincu par cet océan gigantesque et infini.

Au loin, il entendait encore l'écho de la voix de sa mère qui chantait...

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Nahia_
Une dernière fois, elle se retourne ! pourquoi ?

Sans doute pour graver en elle cet endroit qui ne l'inspire aucunement et dont elle voudrait pourtant connaitre les mystères. Breizh n'est qu'un énorme mystère pour elle qui a été élevée loin d'elle .... loin de ses racines profondes.

Une dernière fois, elle se retourne pour apercevoir une silhouette pas inconnue qui descend la dune s'aidant d'une canne qu'elle n'avait pas remarqué dans la taverne. Elle s'arrête juste à temps pour le voir dévaler la pente dans le fracas d'un rouleau s'échouant sur le sable.


Elle le regarde et finit par s'asseoir, indiscrète mais curieuse, et Yana blottie contre elle pour la protéger du vent, elle la berce tandis qu'Aria se couche près d'elle. Elle est un peu loin mais ses yeux fixent l'homme tandis qu'il se déshabille et sans le voir vraiment, elle sait sa peau qui se hérisse de froid, elle voit les marques de son dos et elle entend son hurlement quand les flots l'enserrent dans leur morsure glaciale .... elle connait cette sensation et ferme les yeux à des souvenirs si proches qu'elle en tremble d'envie. Qu'importe l'eau glaciale, la prison des mains qui se crispent quand le corps semble prendre sa liberté et se soumet à nos envies.

Elle le voit lutter dans les remous, disparaitre et remonter, mais elle sait que les flots le ramèneront sur la grève et elle attend .... le regarde sortir en rampant de l'onde complètement épuisé, les muscles en feu sans doute, tétanisé et elle grimace de jalousie de connaitre toutes ces sensations qui la faisaient tressaillir d'un bonheur qui la laissait essoufflée,mais si jouissif.

La Louve a perdu sa morgue, et pourtant elle sait qu'elle est toujours là en elle, avec son opiniâtreté, son entêtement, son caractère indomptable.

Elle fixe longuement avec insistance son dos tourné vers elle, et elle laisse le vent faire tournoyer ses cheveux autour de son visage, avant de se rendre compte que Yana s'est endormie.


Un dernier regard, un soupir, et la brune se lève doucement, ployant sous la charge d'un petit être qui lui donne toute sa confiance et se tordant les pieds dans le sable de la dune, elle s'éloigne.
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