Ogodei
Le songe a bien du durer quelques minutes. Longues minutes de solitude livré au froid du vent qui transforme son corps en bloc de glace consentant. Les frissons succèdent à l'immobilisme absolu et la petite carcasse se déplie avec lenteur, secouant le sable qui s'est installé sur sa peau.
Les gants sont les premiers vêtements à couvrir un bout de son corps. Ses mains, symbole de l'obstination paternelle, sont bien vite cachées au regard du monde qui n'est pas là pour voir. Le reste suit avec empressement et méthode. Et dans un dernier geste théâtral, le blond défait son traditionnel catogan pour lâcher face au vent sa chevelure qui danse, secouée et claire.
Il est temps de rentrer. La canne, inutile ici, n'est que décorative et sans un regard pour l'océan qui continue à produire son vacarme, il s'éloigne.
Le visage est fermé, froid. Le corps et l'esprit sont vidés de cette lutte inégale et perdue par avance. Il a, l'espace d'un instant, retrouvé une paix de l'esprit qu'il sait éphémère, mais douce.
Devant lui, il aperçoit la silhouette presque connue qui s'éloigne. Etrange... il était certain de l'avoir vue tout à l'heure déjà... Serait-elle revenue. L'aurait-elle vu ? La paix aura été plus éphémère que prévue. Il accélère le pas, malgré la canne et la douleur qui lui transperce la cuisse. Elle semble chargée. Peut-être pourra-t-il la rattraper...
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Les gants sont les premiers vêtements à couvrir un bout de son corps. Ses mains, symbole de l'obstination paternelle, sont bien vite cachées au regard du monde qui n'est pas là pour voir. Le reste suit avec empressement et méthode. Et dans un dernier geste théâtral, le blond défait son traditionnel catogan pour lâcher face au vent sa chevelure qui danse, secouée et claire.
Il est temps de rentrer. La canne, inutile ici, n'est que décorative et sans un regard pour l'océan qui continue à produire son vacarme, il s'éloigne.
Le visage est fermé, froid. Le corps et l'esprit sont vidés de cette lutte inégale et perdue par avance. Il a, l'espace d'un instant, retrouvé une paix de l'esprit qu'il sait éphémère, mais douce.
Devant lui, il aperçoit la silhouette presque connue qui s'éloigne. Etrange... il était certain de l'avoir vue tout à l'heure déjà... Serait-elle revenue. L'aurait-elle vu ? La paix aura été plus éphémère que prévue. Il accélère le pas, malgré la canne et la douleur qui lui transperce la cuisse. Elle semble chargée. Peut-être pourra-t-il la rattraper...
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