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Retrouvailles

Roxane.
Tout début à une fin et que faire d'un seau, d'une pelle et d'un râteau quand les colonies avaient replié leurs tentes.
Recyclage, abandon, poubelle ou alors encore en profiter tant que la pluie n'avait pas pris la place au soleil.
Rendez-vous à Rosvelec la fameuse plage de Vannes avec son matériel dans les mains. Elle avait trouvé une astuce pour que trois objets puissent être tenus dans deux mains.
C'est qu'elle réfléchit la petite ! Faut pas croire hein !!
Bref.. où était la demi-blonde ?

OZAAAAAAAANE !!! OoooZAaaaaNeuuuuhhhh !


Et tout en s'avançant et s'enfonçant dans le sable une mélodie surgit de derrière un énorme rocher.
Contournant la pierre avec précaution, sait-on jamais si la cantatrice est une sirène échouée.


Oz !!!! Que fais-tu planquée ? Tu ne m'as pas entendu ? Ca fait une heure que je te cherche !!

Elle aime bien mettre de l'ampleur aux choses la Roxou.
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Aureganedecoetlogan
Elle planchait depuis des heures à son bureau de prévôté. Les heures avaient passé sans qu'elle s'en rendent compte. Ses idées commencaient à se mélanger, elle ressentait le besoin de s'aérer et de se dégourdir les jambes.

Arrivée sur la plage, soudain, elle se dit:
"C'est bizarre j'ai l'impression que j'ai oublié quelque chose, mais quoi ?"

Elle entreprit de marcher le long de la plage en s'éloignant du port. Elle observa quelques minutes la mer qui était relativement calme. Il n'y avait que quelques vaguelettes. Puis, elle leva le nez en l'air et remarqua un joli ciel bleu parsemé de quelques nuages blancs. Elle profitait de ce calme des derniers jours de l'été.
Soudain, elle entendit au loin une mouette. Ce cri déclencha en elle, comme un éclair dans sa cervelle.
"Oh mon Dieu, j'allais oublié le rendez-vous sur la plage avec Ozane et Roxane."

Elle pressa le pas tout en regardant chaque recoin , chaque crique.
Au loin, elle vit près de la bâtisse des silhouettes. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, les silhouettes lui devenaient familières. Elle reconnut Ozane et Roxane.

"Bonjour les filles ! PArdonnez mon retard, je dois avouer que notre rendez-vous m'était sorti de la tête ! Heureusement, que j'avais besoin de prendre l'air !"
Ozane
Elle ne bondit même pas , non tout le monde sait qu'elle n'a peur de rien , même pas de deux silhouettes qui bondissent d'un coup alors qu'elle est plongée dans ses pensées .

Bon en fait si elle à eu peur mais elle ne le dira surement pas


Ah ! salut les filles vous m'avez .. surprise

Elle reluque le seau de Roxou avant d'y déverser la quantité de pierres qu'elle à déjà amassé, petite bise de rigueur et politesse aux deux et leur désignant le ciel bras ballants

Je n'ai pas vu aucune mouettes..

Vous avez l'attirail Carole? par quoi on commence?
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Roxane.
L'air hagard, la Carole arriva enfin ! Carrément à l’ouest la pauvre..

Demat Carole !!
Où es ta tête en ce moment à part d’être sur ton cou ?


Et de suite le seau est rempli par Ozane qui lâche aussitôt des mains de la brune avec la pelle et le râteau

Pétard Oz !! Choisis les un peu moins lourds tes cailloux !

Puis regarde le ciel bleu dépourvu de goélands que montre Oz désespérée

Elles vont venir !! Suffit de poser quelques ptits poissons pourris non loin tu vas voir !
Mais de quel attirail parles-tu ?


Ses prunelles se tournent vers Caroline laquelle avait oublié le rendez vous ..donc pour l’attirail n’en parlons pas
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Ozane
Elle retient un rire et regarde Roxane tentant de garder son sérieux

Nan mais tu casses le seau , tu fais déjà n'importe quoi là !!! tiens le plus mieux bon sang ..

L'attirail.. la fronde , toussa...

Des poissons pourris ?? sont déjà pourris si on les pêche fraîchement là?

Donc si je résume , on a les cailloux mais faut pêcher! et bah c'est pas demain qu'on va commencer à éclater de la mouette !


Elle se e tourne vers Carole et lui chuchote

On envoit Roxou pêcher et on fait un château en attendant?
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Ronan.
A peine arrivé et dejà enlevé pour chasser des mouettes meurtrières, sauvages, peut-etre génétiquement modifiées ou croisées avec des chiens allez savoir . La jolie Roxane l'avait invité à venir voir " son château sur la plage" mais aussi à chasser la mouette hardie. Plaisanterie ou fait reel, il fallait mieux s'outiller on ne sait jamais . La hache aiguisée comme un rasoir, portée à la ceinture, il se dirigeait vers la plage cherchant un chateau . Pour lui oui, Roxane avait bel et bien un chateau, ils etaient tous nobles a Vannes, sauf lui . Il n'aimait pas les Nobles. Ceux qu'il avait vu en France etait tellement hautain, ce qui avait eu pour effet d'enervé le Blond , son coté barbare ressortant dans des bagarres de taverne .

Une grande bouffée d'air marin le fit stopper quand ses pieds entrèrent en contact avec le sable . Son regard oscillant entre bleu et gris restant un long moment fixé sur l'ocean qui s'etendait devant lui . C'etait si different de chez lui. Son Danemark natal , pays qui lui manquait plus qu'il n'avouait derrière la nonchalance de ses actes. . S’accroupissant sans cesser de regarder la mer, il prit un peu de sable entre les doigts laissant filer au vent les grains en murmurant pour lui meme comme une prière aux esprits l'entourant.


- Beskytter far våger over mig og min familie. Moder, er livsånde, der vil føre mig til min fremtid. Min kone tilgive mine handlinger, min datter lytte til din mor.

Père Protège moi et veille sur ma famille. Mère, soit le souffle de vie qui me conduira à mon futur. Mon Épouse pardonne mes actes , ma fille écoute ta mère.

Les blessures de leurs disparitions ne se refermaient pas, il vivait simplement et un jour il rejoindrait les siens. Lachant sa dernière pojgnée de sable, il se dirigea vers les femmes qu'il voyait au loin, pret à tuer la moindre mouette qui oserait l'attaquer . Il reussit à rejoindre les trois terribles

- Mesdames. Bien ! ou sont les mouettes que je carnage tout ca.

Barbare qu'on vous dit
Roxane.
La blonde commençait à l’énerver.
Elle avait la spécialité de faire n’importe quoi et ses cailloux bien trop gros étaient n’importe quoi
Comment lancer sur la mouette de tels cailloux ? Fallait des petits qui puissent atteindre la cible rapidement.


Oz’ ! Ca suffit hein !!Toujours défaitiste !
Trouvons de la poiscaille ensuite tout s’enchainera ! Et tes cailloux là ...euh...


Roxane vida son seau discrètement quand Ozane lui tourna le dos pour causer à Carole
Alors que ça planifiait Oh surprise Ronan le barbare, surnom donné par la population vannetaise, se pointa.
Malgré son apparence de sauvage il semblait vouloir s’intégrer parmi les villageois


Hey demat Ronan !!
Tu es venu !! Trop bien ! !
Ca se voit non ?

Viens viens !! Que l’on t’explique !
Oz !!!! Explique- lui …. c’est toi qui a eu l’idée de cette chasse aux zoiseaux !!

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Ozane
Elle fronca les yeux se retournant voyant le seau de roxou vide ..

Mon idée?? ah ça non alors , enfin si mais j'ai eu que l'idée moi!

Elle croisa les bras et se tourna vers Carole et Roxane , puis levant le petit doigt en l'air

" Vous m'aviez dit que vous m'apprendriez à chasser et tuer les mouettes , je veux apprendre! z'avez promis sinon vous êtes plus mes copines toussa et j'le dis a l'ombre_ je vous préviens!"

Puis , soudain son regard fut attiré par une ombre passant au dessus de sa tête , elle sautilla en secouant roxane. et en criant

"là ! là! yen a une !! , carole filez la fronde!"

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Roxane.
Un Ronan spectateur et ça se comprenait puisqu’il était face à des nenettes plutôt dérangées

Dis tu ne vas pas nous rejeter la faute hein ? !
Qui a dit que nous savions chasser la mouette ?

Regarde Carole ..peut-être était-ce elle ?
Quand soudain elle est secouée tel un pommier par une blonde excitée

Oz !!! Calme-toi un peu !!
Prends la fronde, un caillou et concentre toi …

Pourvu qu’elle rate qu’allaient-elles faire d’une mouette ? La rôtir ?
Peut-être la donner au barbare, il devait en manger lui

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--Carole.b
Elle regarda Ozane toute penaude.

C'est-à-dire que... ozane... j'ai oublié notre rendez vous et je n'ai pas pris ce qu'il fallait...
on peut peut-être s'entraînner comme ça.
Vous pouvez prendre une pierre et essayer de viser un morceau de bois qu'on peut glisser entre les rochers...
cela serait un bon entraînement, non ? n'est-ce pas Roxanne ? n'est-ce pas Ronan ?
C'est toujours mieux que rien ?


Elle regarda ensuite les autres pour avoir leur soutien. Elle prenait garde de garder les distances avec ozane qui commençait à s'agiter.
Ozane
ah mais comment ça on a pas l'attirail , non mais ça ne va pas , ça ne va pas!

elle saisit les cailloux que rox avait laissée tomber au sol et commença à les faire voler maladroitement dans tous les sens , tentant de viser le volatile qui bien sur était déjà loin , marmonnant à tout va , rien à faire une idée ne part pas comme ça d'un cerveau de blonde , une mouette devrait périr
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Alberic
    Sa fille avait les yeux qui brillaient de mille feux rien qu'en entendant prononcer de la bouche du comte ou de la comtesse le mot "mer". De fait, jamais la petite fille n'avait eu l'opportunité d'admirer cette étendue propice aux rêveries les plus douces. Le voyage du couple Marsac offrait une occasion rêvée de contempler cette étendue bleutée ... La mer du nord, c'est ainsi qu'Alberic avait présenté les choses à Aymée qui s'était empressée de crier d'une voix enjouée : "Veux voir !" expression d'un appel à la découverte. Le géant Rouergat, comme de coutume, n'avait pu résister à la demande de sa fille qui sonnait davantage comme un ordre impératif auquel il ne pouvait se dérober. Il s'était dès lors empressé de prévoir une balade en famille sur la plage de Vannes. .

    A l'heure décidée, l'ancien magistrat annonça d'une voix enthousiaste qu'il était l'heure de partir. La réponse fut immédiate et se caractérisera par un hurlement de joie émanant tout droit de sa fille. Le comte y répondit d'un léger sourire embrassant son épouse sur la joue. Il y avait là l'image de la famille idyllique comblée de joie. Sans doute parce que cela était la stricte vérité. Depuis leur départ du Rouergue voici plusieurs semaines, Donnae et Alberic s'étaient promenés en moult endroits, parcourus de nombreux territoires, vécus des moments délicieux que le comte n'oublierait jamais. Un moment en particulier était annonciateur d'un évènement à venir qui procurait à Alberic une joie indicible ...

    C'est donc en ce dix mai, en cette journée ensoleillée, qu'ils partirent tous les trois au bord de la mer. Plus précisément, le comte avait préparé quelques mets qu'ils déposeraient sur une serviette près du sable fin. Ils parvinrent sur la plage quelques instants après l'annonce du départ. Le comte portait son ange dans ses bras glissant un regard curieux sur elle, guettant sa prime réaction devant cette immensité aussi bleue que les yeux de sa fille ...


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_aymee.de.marsac_

    Ici il y a la mer ! Et si nous …

    Elle jouait avec ses amis de bois soit Odée son petit cheval noir, sa licorne, son canard, son petit cheval blanc tout en écoutant de temps en temps ses parents discuter et elle les entend dire qu’ici il y avait la mer ! Aussi lâche t'elle tout et lance un Veux voir ! Elle leur offre un sourire rempli de joie et un visage qui laissait deviner un désir crucial. Qui dit mer dit promenade. Qui dit promenade dit avec papa et maman. Et en langage enfant de deux ans cela sous-entendait tout de suite !! Aymée n’avait pas encore de trop la notion de temps.

    Une moue ! Oui, genre petite fille un peu déçue car il fallait attendre un peu. Tout en réfléchissant. C’était pas l’heure. Ah ? Ce serait quand l'heure ? Mais attendre quoi ? Pourquoi il y avait des heures pour tout ? Faut faire quand on a envie ! Résignée, car elle ne pouvait faire autrement, elle avait donc patienté sagement dans sa chambre tout en informant Odée qu’il viendrait avec elle en le glissant au fond de sa poche. Peut être même qu'ils pourraient tremper leurs pieds dans l'eau. Tout en attendant impatiemment le départ, elle s’était dit … Jl’ai déjà vue un ti peu ! Voui sur le bateau parti de la krosse ville à la crè petite mais sans mer. Sauf que durant les jours de traversée jamais elle n’avait pu tremper un doigt dedans. Nani avait dit qu’elle était pas assez haute, ses bras bien trop courts, qu’elle risquait de passer par dessus bord et de tomber à l’eau. Qu’elle ne savait pas nager, qu’elle ne flotterait pas comme les canards. Elle avait donc renoncé et puis elle aurait sans doute perdu ses parents et ça c’était pas possible ! A force d’insistance tout de même elle avait fini perchée sur un seau, enlacée par sa gouvernante et avait admiré la mer d’un peu plus haut ! Elle s'était dit l'est où le bout ? Mais Nanimao avait dit "ne vous penchez surtout pas Aymée !" Elle aurait bien voulu, rien que pour apercevoir peut être ce qu’il y avait de caché dans le fond. Mais elle avait promis d’être sage épi c’était un secret avec nani.

    Enfin son père était venu la chercher et avait dit .. on y va ? Elle s’était précipitée, une de ses mains tenait celle de sa mère et l’autre celle de son père. De temps en temps elle levait son visage vers lui, tout là haut. Un jour elle s’rait aussi grande que lui ! Et ce jour là forcément elle pourrait aller dans la mer. Oui, sa mère lui disait très souvent qu’elle avait de longues jambes comme son père ! Et sa mère elle avait raison oui car son chaton il était tout comme sa maman, tout gris ! Il avait une petite tache plus claire sur sa patte arrière droite tout pareil. Aymée avait les mêmes cheveux blonds de son père, un peu comme elle aussi avec sa mère et leur tâche de beauté et cela semblait drôlement amusant pour sa maman alors.

    Elle lâche la main de Donnae et tapote la jambe de son papa et lui dit : N’arrive dis ? Forcément étant très grand si cela se trouvait il la voyait déjà lui ! Son petit index de la main libre entre ses lèvres et notre Demoiselle de Landorre se pose des questions. Elle était drôlement loin cette mer. Etait ce la même que celle déjà vue ? Elle avait un petit nom ? Papa avait dit la mer du Nord. Elle lui tire la main pour répéter encore et encore N’arrive ? Son père finit par la prendre dans ses bras et elle passe ses petites menottes autour de son cou. Il sentait bon son papa, pas autant que maman mais quand même. Elle lui sourit. Aujourd’hui elle ferait pas la sieste, pas question car la mer l’attendait et elle était pressée. C’est alors qu’elle ouvre tout en grand ses beaux yeux bleus. Oh ! Elle en reste muette de surprise et pointe de son doigt les mêmes oiseaux blancs rieurs qui venaient chaparder les déchets de poissons sur le bateau. Ils les avaient suivi !Dardez les voina encore ! Et c’est alors qu’à cet instant même surgit face à elle la mer et Aymée de sa petite voix stridente s’exclame. Lè là ! La petite fille sage, réservée en cet instant laisse exprimer sa joie. Ses deux bras se tendent vers ce qui était face à elle, soit la belle bleue. Elle se dandine d’un air de dire pose moi sur le sol. En cet instant seul l’immensité qui se présente face à elle compte. Mais attention tout de même à ne pas s’en approcher de trop, il y a des vagues quand même.

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Benjen

      La Bretagne … J’étais venu, j’ai vu, j’étais déçu.

      Je n’y ai vécu, pour ainsi dire, rien d’intéressant, alors que je fondais beaucoup d’espoir sur la visite de ce « royaume » à part. J’avais entendu tant de contes à son sujet. Je avais placé toute ma foi en la découverte d’un druide et de la forêt de Brocéliande pour en être finalement réduit à ça …

      Soit, ce jour-là, je me baladais sur la plage, comme à peu près tous les jours depuis que nous étions arrivé à Vannes. La bonne vanne quoi … Je m’emmerdai comme un rat mort ! Mais j’avais d’autres préoccupations autant plus importantes en tête. On allait retrouver « l’Oncle » dans très peu de temps et je commençais à flipper sévère l’air de rien. Ma Blonde avait accepté de devenir ma femme, mais à la seule condition que lui l’accepte aussi … Et ça, c’était pas gagné. Parce que la dernière fois, il avait clairement dit que je ne devais plus la toucher. Ce que je n’avais évidemment pas fait … Les premiers jours, j’avais essayé, mais c’était plus fort que moi … Je l’aimais ma Blondeur, je ne pouvais aller contre ça. J’allais devoir faire en sorte que le patriarche accepte ce fait. Parce qu’elle aussi elle m’aimait, j’en étais sûr. Mais est-ce que lui en aurait quelque chose à faire … J’espérais juste ne pas me prendre trop de mandales dans la trogne …

      Exhalant un soupir, je posais mes fesses sur le sable humide et portais mon regard ambré à l’horizon ...

      Peut-être qu’il allait me faire la peau ? Si c’était le cas, j’aurais passé plusieurs mois merveilleux et je n’en regretterais pas un seul. Enfin si … Peut-être ceux où j’avais déconné. La Blonde m’avait souvent dit qu’il ne fallait rien regretter, mais lorsque j’ai vu la colère dans son regard, et à quel point je l’avais blessée, je ne pouvais faire autrement qu’avoir des remords.

      Attrapant un bout de bois qui traînait là, je dessinais des arabesques sur le sable humide, perdu dans mes pensées et mes souvenirs. J’y passais bien plusieurs heures …





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    Alberic
      Le comte ne résistait pas au bonheur d'observer sa fille s'amuser lorsqu'il avait le temps et que son esprit était libre de toute préoccupation. La joie qui se dégageait d'Aymée emplissait le coeur d'Alberic d'un réconfort profond. Il y avait dans cette innocence exacerbée un côté salvateur pour le géant normand. Surtout lorsqu'il présidait à la destiné de son comté ou lorsqu'il avait à juger de la culpabilité de quelques malandrins. Rien n'importait davantage au comte de Landorre que de rendre sa famille heureuse en toute circonstance. En clair, l'homme était heureux lorsque son épouse et sa fille l'étaient tout autant. A l'inverse, il ne pouvait supporter de lire dans les yeux de ses proches de la tristesse ou une quelconque marque de désespérance. Cet état de fait le poussait souvent à passer le moindre caprice à sa fille qui savait parfaitement s'y prendre. Un regard triste, une moue suppliante et le coeur du comte s'illuminait. Ce n'était pourtant pas évident de faire céder l'ancien Président près la Cour d'Appel de Paris. Seulement voilà, il y avait deux Alberic : un premier, au regard aussi glacial que la mort, qui avait vu passer sous ses yeux ce que le monde comportait de plus terrible. Et un second qui vouait à son épouse, à son enfant un amour incommensurable et qui pouvait faire montre d'une grande tendresse. Entre Ombre et lumière ...

      En cet instant Alberic était animé d'un grand bonheur avec Aymée dans ses bras, face à cette immensité océanique. Le comte gardait un souvenir ému de la mer qu'il connaissait fort bien grâce à un passé pas si ancien. Souvent, en son domaine de Saint Nicolas de la Taille, sur les terres de Normandie, l'homme se laissait bercer par son imaginaire observant du haut de ses remparts la mer au loin. Alberic était alors plongé dans les méandres de ses pensées. En ces moments d'intenses méditations, il aimait à se figurer la mer comme un abîme sans fond où tant de personnes étaient tombées. Un abîme magnifique mais ö combien mortel pour les âmes égarées sur les vagues gigantesques.

      C'est parce que le comte connaissait les dangers de la mer qu'il rechigna à déposer sa fille sur le sable fin. Mais la petite Marsac avait décidément un caractère bien trempé. Et le Haut noble, comme à chaque fois, céda après avoir adressé à Aymée un avertissement ferme : "Mon ange, tu restes près de papa et maman !". Il la déposa doucement et prit la serviette avant de l'étendre et d'y adjoindre du pain, du jambon, du fromage et quelques autres mets. Point de vin pour ce repas aux pieds de la mer. De fait, les circonstances ne s'y prêtaient pas et il suffisait d'observer le ventre légèrement arrondi de son amour pour le comprendre ...

      Le Rouergat prit son épouse dans ses bras lui offrant un baiser tendre sur les lèvres. Il lui murmura à l'oreille comme une promesse longtemps restée en suspend : "Il est temps que l'on achète un navire pour le plaisir d'une balade en mer. Depuis le temps que nous en parlons ... Tu n'as pas eu de chance d'épouser un comte faiblement pourvu en moyens pécuniaires." Et de lui offrir un nouveau baiser, un peu taquin.

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