Donnae_de_marsac.
Lattente avait été difficile pour leur fille et si longue ! Toute une matinée à attendre que le départ fusse annoncé. Cè quand maman ? Cè quand Nani ? Et de répondre Encore un petit peu, tout à lheure Aymée ! Et ce fût son père qui clama de sa voix de stentor quil était lheure dy aller. Un petit cri de joie transperça leurs tympans à cette annonce et un petit bolide blond si on ne lavait point retenu serait sorti presque sans eux. Un petit sourire de connivence avec son époux. Voilà qui nétait guère étonnant de la part d'Aymée. Elle avait cette soif de découverte qui était un trait bien particulier de son petit caractère, légèrement exacerbé par le voyage entrepris avec ses parents depuis presque cinq mois ! Que de chemins parcourus, de villes visitées, de Provinces découvertes depuis le quinze janvier. Ils avaient traversé le Royaume en partant de leur Rouergue jusquen Champagne. Ensuite un long détour par le Mans pour enfin venir visiter quelques semaines cette si belle Bretagne. Ils nétaient pas allés plus loin que cette jolie ville de Vannes car ils sy sentaient très bien et surtout sy cachait « la mer » ! Et une promesse était une promesse dautant plus si elle était glissée dans loreille dune petite fille par son père envers qui elle vouait une adoration qui semblait sans limite. Une mer immense, à perte de vue qui les attendait selon papa et qui rendait sa fille impatiente. Ce voyage était idyllique car chaque jour ils étaient ensembles tous les trois et Donnae avait un petit pincement au coeur à lidée que bientôt il leur faudrait rentrer. De sa main gauche elle caresse son ventre laissant présager une naissance future. Son second enfant devait voir le jour en leur Domaine de Landorre comme son petit bout de femme blond qui tout en leur donnant la main avançait avec une volonté évidente darriver au plus vite afin de se retrouver face à la belle bleue. Elle avait laissé volontiers, son chat, son lapin mais était repartie chercher son petit cheval de bois noir qu'elle nommait Odée au fond de sa poche. Il était son petit confident et ami secret ce qui était adorable. Les Marsac allaient rentrer chez eux avec toute une ménagerie. Qui sait ce que Aymée allait trouver sur cette plage que son père devrait rapporter encore. Elle avait lâché sa main pour aller se réfugier dans les bras de son époux.
Même si chaque jour elle devait se plonger en quelques dossiers à tenir à jour pour son Comté elle se libérait au plus tôt et profitait de chaque instants avec ses deux Amours ! La recommandation dAlbéric envers sa fille la fait sourire car une fois les pieds sur le sable elle reste telle une statue lindex entre ses lèvres tout en observant les vagues, les oiseaux. Elle était indécise y aller, ne pas y aller tout en jetant un oeil à ses parents tout le temps durant lequel ils installent leur petit coin repas. Enlacée dans les bras de son amour elle lécoute, dun petit air malicieux elle lui répond doucement dans le creux de son oreille. Bien sur que si jai de la chance car nous sommes liés pour la vie ! Tu es mon tendre époux et cela vaut tout lor du monde tu sais ! A son tour elle lui offre un baiser tendre avant de sinstaller confortablement sur le sable tout en sadossant à un rocher. Elle regarde Albéric qui finit par être sollicité par sa fille et tous les deux partent à la découverte de cette mer qui attire on ne peut plus leur petit ange blond. Elle entend Aymée parler de ces oiseaux blancs déjà rencontrés durant leur voyage sur un bateau de Bordeaux à Moulins et qui étaient telles des pies, bavards en diable. Visions enchanteresses de sa petite famille. Ces deux êtres étaient toute sa vie, elle avait une chance incroyable.
_________________