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Retrouvailles

Lanaelle.du.chastel
Voilà deux jours que je suis arrivée à Vannes avec ma fille de deux mois et ma petite sœur.
Aujourd’hui , ciel azur et soleil rayonnant, c’est un bel après midi pour aller se promener.

Je demande à Freyja de s’habiller chaudement , je fais de même avec ma fille et puis je
met ma cape et nous sortons de la chambre d’hôtel que je ferme à clé.


Yaelle serrée contre moi bien au chaud dans sa petite cape de laine, Freyja me donnant la main , je me dirige vers
le marché où j’achète quelques brioches puis direction la plage de
Vannes . Je veux montrer la mer à Freyja, bien que ce soit là qu’elle a fait ses premiers pas,mais elle était si petite
qu'elle doit pas s'en souvenir.

Nous marchons un moment et nous voilà arrivée, je regarde discrètement ma petite chipie
Adorée et je souris.
Freyja reste là bouche bée, les yeux brillants ne quittant pas des yeux les vagues qui viennent
mourir sur le sable en laissant une écume blanche.

Tout à coup, freyja lâche ma main et cours vers l’eau


NOOOOOON , Freyja revient, l’eau est froide .
Elle se retourne et me regarde en riant, courant dans tous les sens, ramassant du sable
Qu’elle fait glisser entre ses doigts. Elle revient vers moi toujours en riant.

Ooh Naelle que c’est beau. Elle va bientôt venir, on va bientôt la voir.

Oui ma puce, elle sera bientôt là .

Tout comme ma petite chipie , je suis impatiente de la voir, la revoir, la serrer dans mes bras,
L’embrasser, revoir son visage, son sourire, entendre de nouveau sa voix.
Elle m’a écrit qu’elle devait me présenter une personne à qui elle tient beaucoup. Je suis
Impatiente de le voir, le jauger, le connaître…. Il parait qu’il n’a pas un caractère facile
Ça tombe bien moi non plus………


Nous allons nous asseoir sur un rocher un peu à l’abris du vent . Je donne une brioche à
Freyja , puis je glisse Yaelle sous ma cape bien auchaud , et je lui donne la tétéé. C’est
Qu’elle est affamée ma petite princesse.
_________________
Saphyra_strandhogg
La vie est ainsi faite…

Une mort, un vide en soi et puis la colère, la hargne, l’envie de tout arrêter, d’en finir avec les souvenirs, les projets, l’avenir, voila comment Saphyra avait ressenti les choses lorsqu’elle prit la décision de quitter son monde, sa terre, ses amis, sa famille et surtout ses filles.

Athris avait toujours été son phare dans la nuit, celui qu’elle croyait être son guide mais lorsqu’il la quitta, la laissant seule avec ses filles, sans même une explication, la bretonne fut effondrée et avait envie d’en finir.
Mais elle avait ce petit quelque chose en elle qui lui disait qu’ailleurs, bien au-delà de ses terres et des mers, elle pourrait retrouver l’envie de continuer et l’envie d’aimer à nouveau.

Après quelques aventures sans lendemain, essayant de trouver un sens à sa vie, elle l’avait rencontré.

Koubiak était son contraire, il était fougueux, il était plutôt homme d’action et ensuite de réflexion, il aimait la vie et la faisait partager.
Il avait nombre d’amis mais aussi nombre d’ennemis car en plus de porter un nom qui ne plaisait pas à tout le monde, il était franc et direct.

Dés leur première rencontre, l’un et l’autre savaient qu’il y avait quelque chose entre eux et c’est au bout de plusieurs mois qu’ils avaient découverts combien ils étaient amoureux l’un de l’autre.

Saphyra qui avait préféré mettre des distances au départ pour se protéger, baissa sa garde et s’avoua vaincu aux déclarations d’amour de Koubiak.
Elle avait besoin d’aimer et d’être aimé.
Chaque jour le Bleizhmorgan lui prouvait combien il avait changé et combien il tenait à elle, et lorsqu’il lui apprit qu’il voulait l’emmener au-delà des mers pour rejoindre la Bretagne, il savait combien cet acte était important pour la belle.

Saphyra n’aspirait qu’à revoir celles qu’elle avait laissé.

A peine avaient-ils posé le pied à Vannes que Saphyra, telle une jouvencelle à son premier rendez-vous, s’empressa de l’emmener sur la plage.


« Oh mon cœur, viens s’il te plait…je vais te montrer comme la plage de Gwened est magnifique ! J’ai tellement envie que tu vois le monde où j’ai vécu.. . »

elle ne cessait de l’embrasser et Koubiak ne pouvait résister au papillonnement des grands yeux azur de sa belle qu’elle savait si bien utiliser.

C’est donc main dans la main qu’ils s’avancèrent sur le sable clair de la plage de Vannes.
Le vent était frais et déjà on pouvait sentir les prémices d’un hiver prochain rigoureux. La mer quant à elle avait pris sa teinte grisonnante, reflétant le ciel d’automne.

Saphyra était heureuse et elle se serra contre son promis qui l’enveloppait de ses bras comme pour la protéger.

_________________
Lanaelle.du.chastel
Lanaelle toujours assisse à l'abri du vent regardait Freyja qui jouait
dans le sable pas loin d'elle.
Tout à coup, elle aperçut deux personnes qui s'approchaient d'elles.

Elle n'était pas certaine mais il lui semblait reconnaitre la
silhouette d'une des personnes

Non,c'est pas possible!!!!!! mais oui c'est elle!!!


Freyja regarde vite là bas c'est maman, court ma puce va
vite la rejoindre.

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--Freyjaduchastel
la fillette après avoir mangé sa brioche, s'était assisse par terre
et jouait avec le sable. Elle essayait de faire un chateau et regardait
de temps en temps sa soeur et sa petite nièce en riant.



Freyja regarde vite là bas c'est maman, court ma puce va
vite la rejoindre.



Freyja regarda naelle puis l'endroit qu'elle lui montrait,ne comprenant pas tout de suite;

Elle se leva d'un bond et commenca à courir en criant


MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNN








Morgane_.
Combien de fois était elle venue à Vannes ? une fois ? deux fois ? si peu de fois qu'elle avait mis du temps à retrouver le chemin de la plage, la rousse ayant décidé de faire découvrir la mer à Alan ... 3 mois , pas de dents et un léger duvet roux sur la tête, pendant que Gui emmenait Eliotte au port.

Eliotte, petite peste adorable, rebelle, sauvageonne parfois, qui avait un peu de mal à l'accepter et même si Flore en était un peu attristée, elle comprenait toutes les raisons qui poussaient la fillette à être ainsi. Et pourtant Flore l'aimait beaucoup ... bien plus sûrement que ne pouvait se l'imaginer la toute jeune fille. Il allait falloir du temps ... mais Flore avait tout le sien !

Elle avait recouvert Alan d'un long châle et l'avait pris dans ses bras, le tenant devant elle en ce jour au temps mi figue-mi raisin ... mais le vent n'était pas de la partie et l'écume des vagues se confondait avec la neige tombée sur le rivage ... de la pure magie.


Tu vois mon chaton, c'est l'océan et tout là bas au loin personne ne sait ce qu'il y a ! peut être rien ou peut être le paradis !

L'enfant gigotait énergiquement, semblant prendre du plaisir à l'odeur des embruns et Flore songea au minuscule bébé qu'il était à sa naissance, et se souvint de sa peur ... peur qu'il ne vive pas !

Tout allait bien pour elle aussi, son coeur s'ouvrait à nouveau et même si parfois le regard si bleu d'Alan lui en rappelait un autre ... même si une crispation d'amertume se faisait encore sentir ... elle savait que tout était derrière elle et qu'avec Gui, ils bâtiraient ce qui était à construire entre eux !


Dire qu'elle n'était pas encore étonnée de ce qui se passait entre eux, serait un pur euphémisme, mais plus les jours passaient, plus elle y croyait et elle sentait bien que Gui était heureux .... comme elle l'était désormais.Le bonheur se désire, se construit, se bâtit jour après jour, et elle savait qu'elle y mettrait toute son ardeur.

Un gazouillis se fit entendre et Flore tourna vers elle le petit visage de son enfant qui lui offrit enfin son premier sourire.

Tout irait bien désormais.

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Morgane_.
(3 février 1461 ... Veille du départ)

Ils avaient gagné Vannes, et Flore attendait avec impatience le moment de monter sur ce bateau qui les emmènerait au delà de la terre pour traverser une partie de l'océan. Ce voyage tous ensemble la ravissait, et elle espérait que dans cet espace confiné, certains liens se souderaient bien plus fort encore.

Elle était impatiente, oui bien sûr, mais Eliotte et Tit bien plus encore et Flore avait proposé une promenade sur la plage pour les occuper un peu. Gui vaquait à ses occupations d'avant embarquement, et Flore lui avait laissé un mot l'informant de leurs intentions ... peut être viendrait il les rejoindre. Et rien que de penser à lui, un sourire se dessina sur sa bouche ... son entêté, son boudeur, son impulsif, celui qu'elle aimait tout simplement.

Même si le fond de l'air était très frais, la neige avait fondu, le soleil égayait la journée et le vent se faisait discret.


Attention les enfants , la marée monte, les vagues gagnent sur le sable, et les rouleaux sont forts, ne vous approchez pas trop près !

Ils couraient en riant devant elle, tous les deux main dans la main et dans ses bras, Alan se mit à agiter ses petites jambes en poussant de petits cris en les regardant ... oui mon chaton ! tu aimerais bien faire pareil, mais c'est trop tôt, tes jambes sont bien trop petites encore !

Elle installa le panier dans un creux de rocher, de là il pourrait tout regarder sans avoir à subir l'assaut des embruns.

Puis lorgnant vers les enfants, elle quitta vivement ses bottes et pataugea avec plaisir et frémissement frileux dans l'écume blanche qui venait mourir à ses pieds ..... les enfants venez voir .... il y a un énorme crabe prisonnier dans une faille de ce rocher !
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Eliotte
Eli, tit, papa, flore et le bébé qui pue et pleure partaient tous en bateau dès demain et ils étaient arrivés à vannes la veille.

D'ailleurs Eli ne comprenait pas pourquoi papa les avait obligé, oui oui obligé, à partir trois jours avant de monter sur le bateau. Elle ne voyait pas trop à quoi cela servait. Au moins, Eli pourrait revoir son tonton d'adoption GS , même si cette adoption était purement fictive et provenait de la seule volonté des deux intéressés, et surtout elle voulait revoir sa copine tuluane et aussi le frère de cette dernière.

Mais en attendant, Flore avait proposé aux deux petits roux d'aller faire une ballade sur la plage. Il ne faisait pas chaud mais au moins le soleil était présent en ce début février.

Les deux ptits roux retirèrent leur botte et courent en se tenant la main à travers toute la longueur de la plage à la limite de l'eau. Bin voui, car la mer était super froide en cette saison et pas question de tomber malade avant le début de l'aventure.

Puis, Flore leur proposa de venir un crabe qui se déplaçait sous un rocher. Eli et nanour arrivent vite fait pour voir le crabe. Ils rigolent à le voir se déplacer sur le côté.



oh le crabe il se déplace comme papa et tatie lapinou quand ils ont trop bu du chouchen. Il ne va pas droit.

humm cela se mange le crabe ?

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Morgane_.
Le crabe avait finalement fui sa prison et courait désormais sur le sable sec, levant haut ses pinces imposantes, puissantes et se dressant devant Flore si celle ci faisait mine de lui faire barrage.

Les enfants l'avaient rejointes et la rousse avait ri ... vous voyez ce que veut dire marcher en crabe ? c'est donc marcher comme des gens ivres !

Et oui ça se mange Eliotte, je dirais même que c'est très bon, mais la manière de les cuire me fait frissonner .... il faut les plonger vivants dans l'eau bouillante !

Flore se souvenait de ces "chasses aux crabes" sur la plage de Mimizan, son frère et elle jouant du bâton dans les fentes de rochers pour les faire sortir, les ramassant avec délicatesse par le bout d'une de leurs pattes de derrière tout en évitant de se faire pincer. Ils revenaient rougis par les embruns, mais Flore s'enfuyait vers l'étable, pour ne point voir sa mère plonger les malheureux bestiaux dans l'eau bouillonnante ... malheureux bestiaux dont elle se régalait pourtant le soir venu. Manger un animal mort est une chose, le voir mourir en est une autre .... !

J'avais 7 ans, mon frère 11 et parfois nous en ramassions quelques un pour le diner , des gros de préférence, ceux que l'on appelle dormeurs , mais il en existe de plus petits que l'on nomme étrilles et qui sont encore plus combatifs ... Elle se pencha vers les enfants et chuchota comme une confidence .... et sans me faire voir de mon frère, j'en ramenais un dans ma poche que je glissais dans son lit le soir venu !

Flore se mit à rire .... il poussait des hurlements à sentir le crabe le frôler avec sa carapace un peu pourvue de poils durs et piquants, et une fois il s'est même fait pincer très fortement !

Ce soir là, mon père m'a puni à cause du chahut que j'avais créé .... et ce fut la dernière fois que mon frère et moi sommes allés à la chasse aux crabes ensemble !

Le rire cessa juste un instant et Flore murmura plus bas encore ... Thibeault est mort un mois plus tard d'une maladie foudroyante !

Elle se tourna brusquement vers le large, essuya vivement ses yeux mouillés, remit un sourire sur son visage et se retourna pour regarder Eliotte et Tit en leur faisant un clin d'oeil ... je crois bien que j'étais une chipie, moi aussi !

Et pour faire disparaitre ce relent de chagrin qui avait mis des années à s'effacer, elle se mit sur la pointe des pieds et effectua une petite danse très ridicule dans le sable ... ce qui eut pour effet de faire rire Alan aux éclats .... une chipieeeee oui mon chaton ! comme Eliotte !
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Guigoux
Comme à chaque voyage à Vannes, il y avait un rituel: la visite à la famille de Kerdraon, et un voyage à la plage. Depuis Rohan, nous n'avions pas accès à la mer océane. Nous profitions souvent de ces voyages pour voir la mer, même si cette fois-ci la mer nous emportera. Mais voilà, la plage de Vannes.

Contrairement à mes comparses de voyage, et de vie, je trouvais le fond de l'air trop frais pour ôter mes bottes. J'étais courageux mais pas téméraire. Fallait pas exagérer. La brise discrète refroidissait mes joues, déjà fraîches et se glissait sous le mantel. Puis le sable... Il était froid. Et instable. Et depuis que j'avais ma canne, je ne supportais pas les sols mouvants. Et le sable c'était mouvant, donc la canne était inutile.

Mais j'avais l'envie de me retrouver avec la famille. Non pas par obligation, mais parce que c'était toujours agréable de passer un moment ensemble. Je me suis donc dirigé vers le groupe de quatre qui se trouvait sur la plage. Puis la plus grande dansait sur la plage. Je ne sais pas ce qui se passait, mais cela semblait amuser le groupe. J'ai fini par joindre le groupe, et j'ai souri, ramassant le crabe par les côtés.


-Il sera pour nous ce soir. Mais je doute d'en voir d'autres vu la froidure tombante.

Je gardais la bestiole dans mes mains tandis qu'elle s'agitait de ses pattes et de ses pinces.

Vous avez un panier où il pourrait rester tranquille, celui là?
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Titgillian
fait n°1 sa nanour est folle
fait n°2 sa nanour est folle
mais tous les n° des faits, c'était sa nanour et il l'aimait.

Mais purée de petits pois, on était l'hiver et cela caillait pour enlever ses bottes et tremper leur petits pieds dans la mer.

Voilà que ses pieds sont devenus tout bleu. pffffff il avait froid mais pas question de le montrer.

Car étant petit garçon, il se devait être fort et faire comme sa nanour. Il la regardait, elle ne semblait pas souffrir du froid.

Heureusement que Flore les avait appelé, il lui ferait un bisou rien que pour ça. Au moins, ses pieds seront moins bleus.

Nanour et lui étudièrent consciencieusement le crabe et sa façon de se déplacer.

Ah voilà aussi papa qui arrive et qui veut déjà manger le crabe.

Tit pria pour que papa ne dise pas que.....


Citation:
Il sera pour nous ce soir. Mais je doute d'en voir d'autres vu la froidure tombante.


Tit leva les yeux au ciel. flûte de flûte et reflûte, voilà il en était sûr maintenant que sa nanour va vouloir partir à la chasse au crabe dans cette mer tout froide.

humm il fallait trouver quelque chose pour l'éviter

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Morgane_.
Gui s'était montré ... et la rousse avait retrouvé tout son entrain, tout en recroquevillant ses orteils gelés dans le sable glacé. Mais elle avait remarqué aussi les pieds bleus de froid de Tit et sa moue de dépit à l'énoncé de Gui voulant absolument manger du crabe ce soir. Il avait froid et peu enclain sûrement à faire trempette dans l'eau.

Tout en remettant ses bottes après avoir désablé ses pieds, Flore regarda Gui ...
un seul ce n'est pas assez mon chéri pour nous tous .... la mer étant haute, nous n'en trouverons pas d'autres, et à marée basse, il fera noir !... là n'était pas un mensonge, puisque déjà le soleil baissait à l'horizon, et elle fit un petit clin d'oeil à Tit.

Toujours une solution à un petit problème !

Sans rien dire, elle sortit un linge propre qu'elle avait amené dans sa besace, fit asseoir Tit en lui souriant, et frictionna longuement ses pieds avant qu'il ne remette ses bottes. Et devant son air ravi, elle le prit contre elle pour lui faire un bisou claquant sur sa joue rouge et gelée.... je vous propose quelque chose ! pour notre dernière soirée sur "terre", nous allons rester un moment sur la plage pour voir le soleil se coucher .... demain soir nous le verrons du bateau !

Flore emmitoufla Alan, et invita Gui à faire asseoir les deux enfants entre eux deux, Tit à côté d'elle, Eliotte à côté de son papa. Chacun rabattit un pan de sa cape sur chaque enfant et Flore passa un bras autour des épaules du petit garçon, le serrant contre elle pour lui communiquer sa chaleur. Elle se pencha pour capter le regard de Gui ... fixa un instant le minois d'Eliotte avant de regarder Tit, tourna le regard vers le soleil qui déclinait rapidement vers l'horizon et murmura en souriant .... je vous aime !

Alan émit un gazouillis réprobateur et elle sourit en se tournant vers lui ... mais bien sûr chaton que je t'aime aussi !
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Alienor.
Alienor et Garg de l'Etang Gris étaient de passage à Vannes, ou du moins ils prenaient un peu de bon temps à Vannes. Ils étaient là parce que les médecins l'avaient conseillé pour la santé d'Alienor qui n'était pas terrible. Elle était très fatiguée ces derniers temps et comme leur avis se partageaient, ils étaient partis tout deux voir la mer, se ressourcer et puis aussi faire leur voyage de noce. Ils étaient mariés depuis maintenant 4 mois et ils n'avaient pas encore fait de voyage de noces. En même temps, il leur avait été difficile de le faire. Alienor avait deux jeunes soeurs et une petite fille dont il fallait s'occuper et il n'était pas évident de les confier à qui que ce soit. Aussi leur voyage de noces avait toujours été reporté jusqu'à être oublié et puis là, la santé d'Alienor les obligeant, ils avaient dû partir.

Alienor bénissait presque cette fatigue. Cela leur avait permis de se retrouver, elle et Garg, de profiter de l'un et l'autre sans enfants.

Allongée sur le sable humide de la plage, Alienor regardait le ciel tout en écoutant le bruit des vagues, le chant de l'eau. Elle se souvint de son arrivée à Vannes et du chagrin qu'elle éprouvait alors. Et là, tout était différent. Elle était très heureuse. Son mari la comblait. Elle possédait des amis merveilleux qui s'étaient tous coupés en quatre pour lui permettre de partir avec son époux.
Elle se tourna sur le côté et regarda son mari assise près d'elle et qui regardait la mer. Sans un mot, elle le contemplait, solide, beau et rêveur lui aussi.
A quoi pensait-il se demandait Alienor...
Souriante, elle se rallongea sur le sable et posa les deux mains sur son ventre et peu à peu, bercée par le bruit des vagues, étourdie par le vent et l'air pur de la mer, elle s'endormit. Dans un demi-sommeil, elle sentit son mari poser une couverture sur elle et un baiser sur son front et se rasseoir sans bruit pour la veiller. Elle esquissa un sourire et plongea dans un sommeil profond.
Morgane_.
*Seule sur la plage, les yeux dans l'eau .... mon rêve était trop beau ?

Mais non, la question ne se posait même pas. Nul doute qu' il ne l'était pas puisque ce n'était pas un rêve mais une réalité désormais .... elle était heureuse ! totalement, complètement, sans condition aucune !

Le réveil s'était fait de bonne heure, et la rousse avait "abandonné" Alan aux bons soins de Gui qui ronflait ... euh, mille excuses, qui respirait fort et enfourchant Greyfell, elle avait quitté le domaine où ils demeuraient le temps de leur voyage à Vannes .... invités de très bon coeur par Dame Lallie et évidemment par Messire GS. Flore se plaisait à Vannes, sans doute la présence de l'océan y était il pour beaucoup, mais les gens qu'elle croisait ici, elle les appréciait fort. Quitter Rohan quelques temps leur ferait le plus grand bien.

Elle avait murmuré à l'oreille de Greyfell .
.. on va à la plage ... et la jument, naseaux grands ouverts, avait filé en direction de l'océan, poil frissonnant à l'odeur des embruns qui lui parvenait.

Et la rousse s'était assise dans le sable, ôtant ses chausses et avait murmuré encore .
.. *Seule sur la plage, les yeux dans l'eau

Oui elle était heureuse, totalement, complètement et songeait que pour être heureux il faut le vouloir avec entêtement.

Une certaine philosophie sans doute naïve ... n'est ce pas Gui qu'elle l'était naïve ? une certaine philosophie naïve alors dirons nous lui faisait penser que pour être heureux il faut le vouloir, regarder devant soi et ne pas se laisser déprimer par des paroles défaitistes ou un tantinet pessimistes.


Désormais, elle avait un passé derrière elle, un passé qui ne s'effacerait jamais bien sûr, et qui chaque jour, quand elle regardait Alan, se rappelait à elle dans les yeux si bleus du petit garçon ... si comparables à ceux d'Ael !

Ael ... l'avait elle oublié ? sans nul doute pas plus que Gui n'avait oublié Noab, ils faisaient tous deux partie de leur expérience de vie, malgré un registre différent. Mais elle avait souffert autant que lui certainement et désormais ils cheminaient ensemble côte à côte. Leur amour était il différent ? différent sans doute, mais tout aussi fort et bien plus sécurisant pour Flore, même si Gui était très ..... têtu, pour ne pas dire autre chose , par moments. Elle l'aimait oui, et était fière d'être sa femme .... même si pour la taquiner il lui disait qu'il l'avait épousé pour son argent.


La pensée la fit sourire de tendresse, Gui était un peu réservé, pudique dans les démonstrations publiques de ses sentiments, mais la rousse savait pertinemment qu'il l'aimait.

Désormais, Flore avait une famille et sa relation avec Eliotte la rendait fière d'elle même d'avoir commencé à tisser des liens de confiance avec la petite rousse .... ce qui avait été le cas dès le début avec l'adorable Tit. Elle n'était pas leur mère, ne le serait jamais et elle avait horreur de cette appellation de belle-mère qui lui faisait songer, elle ne savait trop pourquoi, à une marâtre, mais son amour pour eux était pourtant maternel, avec une envie de les protéger, comme elle le faisait pour Alan.

La marée était basse , Flore se leva, s'arma d'une branche échouée sur le sable et les pieds dans les flaques d'eau, la rousse s'en fût à la pêche en chantonnant dans un fou rire ..... à la pêche aux moules, moules, moules ... !

* paroles de la chanson de Roch Voisine*

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Guigoux
[ 19 Mai 1461, la plage. ]

Ville fraîche, parfois malodorante, et que j'appréciais. Des navires mouillaient au port, je voulais être un peu seul en ce moment. Quelque chose ne tournait pas rond en ce moment, et je ne savais pas quoi. J'avais enlevé mes bottes et je les tenais à la main en marchant en regardant le sable. Cette plage, j'avais des souvenirs depuis très longtemps. Mais ces derniers temps avaient été difficiles pour moi. Je ne me retrouvais plus dans ce que je faisais. Je ne me retrouvais plus ici.

J'avais défait mes cheveux pour l'occasion, et rangé la toque dans mon manteau. Le sable était frais sous la plante des pieds, et j'ai fini par me laisser tomber dans le sable, les pieds baignés par l'eau froide. Je n'avais pas trouvé Don ici. Cela m'ennuyait, à dire vrai. J'avais revu Elisabeth. J'aurais pu disserter tant de fois sur cette demoiselle, et je ne l'ai jamais fait. Dana aussi... Dana la petite Dana. J'appréhendais ce qu'elle devenait. Don ne remplissait pas sa mission. Grand Sage, toujours aussi absent. Grand Sage c'était quelqu'un que j'appréciais. Comme sa femme. Je m'étais toujours posé des questions sur la longévité qu'ils avaient. Chimera, cette Dame qui avait fait pour moi et à laquelle je ne savais pas rendre...

Et il y avait Eliotte, ce petit ange roux. Cette fille que j'aimais tant. Et Flore, ma femme que j'aimais charrier. Que j'aimais tout court en fait.

Il y avait eu Noab. Inexplicable fin. Tragique fin. Je l'avais aimée elle aussi. Flore avait Ael, j'avais Noab. Peu de monde comprenait. J'étais pas sûr d'avoir tout réussi dans ma vie, j'étais sûr de certaines victoires, mais pas de celle sur le deuil.

Je n'avais envie que de choses simples, de Flore, d'Eliotte, de Tit. J'avais envie de grands espaces. D'oublier le monde. Je regardais la ligne qui formait l'horizon. Le soleil était en train de l'embrasser. L'Océan... Tout m'attirait, rien ne me plaisait.

Le vent était encore de terre. Je n'aimais pas le vent de terre, il soufflait fort. Il projetait mes cheveux devant moi, ils me giflaient les joues. Au large, un navire filait. Il partait, il passait...

Blanca, voilà, ça résonnait en moi à nouveau, j'avais envie de la retrouver. Eliotte n'aimait pas cette idée. Je savais qu'il fallait le travailler. MAIS OU EST BENVENUTO! D'un poing rageur je frappais la plage, elle n'avait rien senti assurément. Moi non plus du reste.

Une longue inspiration est venue, puis un long soupir. Pourquoi la Bretagne était-elle si dure avec les siens? Pourquoi les siens étaient-ils si dur entre eux? J'avais posé ma tête sur les genoux, les fesses mouillées par l'eau toujours froide. Et je restais là à contempler l'horizon, le tout et le rien... Peut-être viendrait-on...

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Morgane_.
Les matins se succèdent, et l'envie toujours ancrée de revoir l'océan encore et encore.

Pour Flore, l'océan était une leçon de vie ... toujours partie on ne sait où, au bout de l'horizon certainement, à vouloir chercher quelque chose qui n'existait peut être pas, mais toujours fidèle à revenir, à retrouver ce qui faisait sa vie ... rythme immortel !


Elle s'était levée, comme tous les matins bien sûr ... avait trouvé la place vide à ses côtés, avait soupiré doucement et avec Alan cette fois s'était dirigée à pied vers la plage ... on va jouer un peu tu veux mon chaton ? tremper tes petons dans l'eau et courir derrière les crabes si nous en trouvons ... même si Gui, ce défaitiste m'a dit que ce n'était pas le moment ! mais je suis sûre qu'une petite étrille doit bien se cacher dans les rochers.

Mais manque de chance ce matin, la marée était haute et une silhouette était assise au bord des vagues à regarder le soleil pointer le bout de son nez au dessus de l'horizon ... Gui ...

Flore retint le petit garçon prêt à s'élancer vers celui qu'il considérait sûrement comme son père, même si il ne l'était pas ! Gui, perdu dans ses pensées, le derrière dans le sable mouillé ... Gui avec ses appréhensions, ses souvenirs et ses hésitations .... et Flore s'assit plus loin derrière lui, prise subitement par une angoisse sans nom.

A le voir ainsi, elle se demandait si elle le rendait vraiment heureux et soudain, à cette idée, elle découvrait combien elle tenait à lui, combien elle l'aimait ... sans doute bien plus qu'elle ne l'avait cru jusqu'à présent. Ael avait laissé en elle une sorte de retenue à accorder une confiance qu'il avait bien mise à mal, et sans doute que la rousse gardait au fond d'elle l'envie de se donner "toute entière" corps et âme. Pour se préserver sûrement, pour ne pas souffrir encore et chaque jour, elle faisait comme si .... comme si elle ne l'aimait pas passionnément, ardemment, jouant sur un registre ironique et taquin alors qu'elle n'avait qu'une envie, lui montrer sa passion et son désir fou pour lui.

Et une peur en elle, une peur insidieuse qui la prenait chaque jour quand il la serrait contre lui ... faisait il la comparaison avec Noab ? fermait il les yeux parfois pour LA retrouver un peu ? et dans ces moments là, Flore perdait dans ces pensées pessimistes le peu d'assurance qu'elle avait en elle. Leur histoire était en celà différente, que si elle pouvait un tant soit peu "oublier" un homme toujours en vie, et qui la continuait sans elle ailleurs, Gui avait toujours le souvenir d'une femme disparue dans des circonstances tragiques et injustes. La mort sublime sans doute les sentiments, idéalise un amour et un bonheur que personne n'a pu anéantir .... sauf la mort elle même !

Alan la regarde, petit homme conscient du haut de ses 18 mois, du moment mélancolique de la situation et murmure ... papa !

Voilà le mot était dit et Flore ne sut comment expliquer à l'enfant que Gui n'était pas son père, il était trop petit pour comprendre que son vrai père les avait abandonné et que sûrement il ne le connaitrait jamais. Alors, elle ne dit rien, passant son doigt dans les boucles rousses de son petit garçon ... impatiente de passer un jour son doigt dans une chevelure brune semblable à celle de Gui .

Sentirait il son regard sur son dos ? sentirait il sa main qui se tendait vers lui comme pour le toucher ? sentirait il qu'elle serait là toujours pour lui ? devinerait il à quel point elle l'aimait ? et qu'elle le suivrait au bout du monde si il le voulait ?

Le devinerait il sans qu'elle le dise ?

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