Syuzanna.
[Dans une taverne Mainoise]
La taverne s'appelle... Le Chat Errant. Ce nom lui rappelle celui d'une auberge de Compiègne. Le Chat Perché. Comment vont les Compiégnois ? Bah, ce n'est pas le moment de se poser la question. Cela fait bientôt trois heures que la Saxonne n'a rien bu. Et, même s'il ne fait pas encore si chaud que cela, elle n'est franchement pas contre une bonne chope.
Syu pousse donc la porte de la taverne. Les quelques clients présents - la plupart étant des hommes - la regardent bizarrement. Eh bien ? N'ont-ils jamais vu une femme de leurs vies ? Elle repousse n arrière, d'un mouvement de tête sa longue chevelure rousse, qui cascade jusqu'à sa taille fine. Les nattes, c'est fini, vive la libération de tignasse.
D'une démarche légèrement chaloupée, elle s'avance vers le comptoir, où le tavernier la dévisage d'un mauvais oeil. Qu'est-ce qu'il a celui-là ? Elle lui sourit, histoire de montrer qu'elle est tout ce qu'il y a de plus civilisée. Elle commande d'une voix calme, où perce un léger accent saxon, une chope... Non, un tonneau entier de bière. Oui, elle a les moyens. La preuve ? Elle dépose la somme dûe sur le comptoir, avec en prime un petit supplément. Il est content ? Il va la servir ? Oui ? Bien ! Elle se détourne, cherche des yeux une table libre. La trouvant, elle va y prendre place. Elle pose son pied sur la chaise voisine de celle où son derrière est installé. La robe blanche, fendue, cache habilement ce qu'il ne faut pas voir, tout en révélant tout de même la cuisse de la jeune femme. Cuisse que l'on ne peut admirer sans aperçevoir également la lanière de cuir qui retient un poignard. Les bonnes habitudes ne disparaissent jamais.
Enfin, le tonneau et le tavernier, s'approche de sa table, et l'homme, barbu et hirsute, lui tend une chope. Il lui soiuhaite une bonne consommation. Elle a plutôt intérêt d'être bonne, oui, au prix qu'elle lui a coûté ! Mais bref, l'homme repart, et pendant ce temps, Syu remplit sa chope. Tout en observant les allées et venues de la serveuse, sans nul doute la fille du propriétaire, la Saxonne plonge dans ses pensées. Viendra-t-il, ou ne viendra-t-il pas ?
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La taverne s'appelle... Le Chat Errant. Ce nom lui rappelle celui d'une auberge de Compiègne. Le Chat Perché. Comment vont les Compiégnois ? Bah, ce n'est pas le moment de se poser la question. Cela fait bientôt trois heures que la Saxonne n'a rien bu. Et, même s'il ne fait pas encore si chaud que cela, elle n'est franchement pas contre une bonne chope.
Syu pousse donc la porte de la taverne. Les quelques clients présents - la plupart étant des hommes - la regardent bizarrement. Eh bien ? N'ont-ils jamais vu une femme de leurs vies ? Elle repousse n arrière, d'un mouvement de tête sa longue chevelure rousse, qui cascade jusqu'à sa taille fine. Les nattes, c'est fini, vive la libération de tignasse.
D'une démarche légèrement chaloupée, elle s'avance vers le comptoir, où le tavernier la dévisage d'un mauvais oeil. Qu'est-ce qu'il a celui-là ? Elle lui sourit, histoire de montrer qu'elle est tout ce qu'il y a de plus civilisée. Elle commande d'une voix calme, où perce un léger accent saxon, une chope... Non, un tonneau entier de bière. Oui, elle a les moyens. La preuve ? Elle dépose la somme dûe sur le comptoir, avec en prime un petit supplément. Il est content ? Il va la servir ? Oui ? Bien ! Elle se détourne, cherche des yeux une table libre. La trouvant, elle va y prendre place. Elle pose son pied sur la chaise voisine de celle où son derrière est installé. La robe blanche, fendue, cache habilement ce qu'il ne faut pas voir, tout en révélant tout de même la cuisse de la jeune femme. Cuisse que l'on ne peut admirer sans aperçevoir également la lanière de cuir qui retient un poignard. Les bonnes habitudes ne disparaissent jamais.
Enfin, le tonneau et le tavernier, s'approche de sa table, et l'homme, barbu et hirsute, lui tend une chope. Il lui soiuhaite une bonne consommation. Elle a plutôt intérêt d'être bonne, oui, au prix qu'elle lui a coûté ! Mais bref, l'homme repart, et pendant ce temps, Syu remplit sa chope. Tout en observant les allées et venues de la serveuse, sans nul doute la fille du propriétaire, la Saxonne plonge dans ses pensées. Viendra-t-il, ou ne viendra-t-il pas ?
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