Mai
[Posté là pour pouvoir le mettre sur RP Partage...]
Une lettre ouverte apparu en salle du conseil...
Point final d'une vie bretonne qu'elle exécrait.
Elle était déja loin.
Citation:
Au Grand-Duc de Bretagne, et son conseil.
Voilà quelques années que je suis en Bretagne. Conseillère municipal, ducale, grand ducale, économique. Tribun, crieuse, culturatrice, ambassadrice, consul, sénéchal, logisticienne, capitaine d’Ost, banquière, porte-parole, CaM, CaC, Intendante et Duchesse. Je me suis investie de mon mieux pour mon pays… Sans doute pas assez aux yeux de certain. Peu importe et peu m’importe. Aujourd’hui, et depuis bien longtemps, je ne me reconnais plus dans cette Bretagne pour laquelle je ne peux plus rien. Par la présente, je vous annonce mon départ de Bretagne. Sans retour. Il est temps que je fasse la connaissance d'autre choses que cette terre que je n'ai quitter que pour guerroyer. J'en ai besoin.
A vous, Elfyn, qui avez été énormément pour moi. Un suzerain, un père, un exemple. Par soucis d’honnêté envers vous, je dépose les clés qui faisaient de moi votre bras droit. Sachez que j’ai adoré passer ces années à vos côtés. Mais je ne me sens plus capable d’assurer mes fonctions. Si cela vous déçoit, je vous rendrai la couronne de Buzay, qui m’est si cher. Je n’irai pas faire d’esclandre stupide à la Cour de Justice soyez en rassurez. Et si une telle désunion n’est point suffisante à vos yeux. Avec l’accord de mon époux, je vous rendrai votre nom de famille. Mon mal être ne date point d'hier, vous le savez fort bien. Il m'est devenue insupportable à ce jour. J'espère que vous me pardonnerez mon abandon qui est apparu a mes yeux comme la seul alternative à une issue fatale. L’ancienne intendante que je suis peux se permettra un dernier conseil, que vous écouterez sans doute avec un demi sourire. Lâchez cette couronne qui vous pèse. Elle est devenue bien trop lourde à porter avec le temps. Les projets qui vous tiennent à cœur ne se réaliseront pas. Je pense qu’au fond de vous, vous le savez. Il est temps de laisser votre place à quelqu’un qui aura l’énergie et la disponibilité qui vous manque.
Au conseil. Je n'ai guère de belle paroles ou de grand discours à vous écrire. Sans doute que lorsque ma colère et mes regrets passés seront dissipés certains d'entre vous me manqueront terriblement. Vous faites parti de ces grands bretons qui ont été mes modèles à mon arrivé sur cette terre. J'ai été ravie de pouvoir vous côtoyer et échanger avec vous durant tout ce temps. J'ai beaucoup appris. Il est fort possible que les critiques n'hésiteront point à me salir une fois la lecture finie. Ayant été plus qu'épargner jusqu'ici se ne serait que justice. En tant que membres de cette assemblée, vous êtes tout autant la Bretagne que notre Grand Duc. En son absence - et peut m'importe se que dit le droit la dessus - vous vous devez de maintenir Breizh à flot. Arrêtez de jugez les personnes sur leur vie personnelle et sachez reconnaître le travail de tous, même ceux du camp adverse, afin que votre pays brille de nouveau. C'est là, je pense, le plus grand service que vous pouvez vous rendre. Ainsi, je pense que tout est dit.
Que le très haut vous garde, vous et Breizh.
Le 18 Mars 1460.
Marie
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