Quand le sort s'acharne...côté Languedoc

Inba

[Dimanche 5 mars à Mende]

La nuit était encore froide, mais bien éclairée quand elle arriva à Mende. L'espoir de retrouver sa fille un jour, était à nouveau revenu, suite à un maigre indice.. Un bavoir... C'était surement ridicule, mais... Inba n'avait absolument pas peur du ridicule, il ne tue point. Elle pris la plume afin d'en informer enfin Indi.

Citation:

Ma relique,

Hier soir dans la nuit, je suis monté chez toi, pour me reposer quelques jours, seulement en lisant ton pigeon dehors, figure toi que j'ai trouvé un bavoir de Luna parterre... Etant donné qu'on était jamais aller chez toi, c'est que quelqu'un est venu avec elle là bas...
Comme Crys se souviens pas de tout, et qu'avant j'habitais chez toi... On voulait me la ramener...

Je ne sais ce qui c'est passé et je n'ai pas de nouvel indice, sauf la certitude que tu avais raison, elle est vivante, et que les traces que tu as trouvé sont bel et bien les gens qui ont emmené Luna... Je te demande pardon de ne pas avoir cru en toi...

J'ai donc pris la route sans attendre pour Mende, on va la retrouver, cette fois j'y crois!!

Faut qu'on voit comment s'organiser pour ne pas la rater, tout fouiller à nouveau.

Danaé est repartie au manoir interroger les gens de Crys qui avaient tous gardé le silence, nous verrons bien, je garde espoir que quelqu'un parlera un peu...

Je pars ce soir en direction d'Alais puisque tu étais certain des traces jusque là bas.

Je t'adore ma relique.. et je te demande pardon, grand pardon.

Inba.

Elle avait parcouru les alentours de la bourgade, pour essayer de trouver le moindre indice... Mais rien, rien du tout, ni dans la forêt, ni dans les champs, ni au marché... Faut dire qu'elle ne savait pas bien où chercher, pas vraiment d'indice, ni qui elle recherchait vraiment mis à part son bébé... Elle restait perdue, et dans un état toujours second. L'heure du repas était arrivé, elle s'installe dans la roulotte avec sa fille Ixia, qui avait l'air d'aller légèrement mieux... Malgré le fait qu'elle n'avait point mangé du tout.. Mais était ce étonnant quand c'était Inba qui cuisinait? Point, c'était habituel....

L'après midi ressemble fort à la matinée, recherches approfondies, chasse au moindre indices, mais elle ne voyait absolument personne... Elle commençait à devenir désespérée quand un pigeon arriva. Elle pris le parchemin et le lit avec attention.

Citation:

* Expéditeur : Danae de la Toison d'Ambre
* Date d'envoi : 11/03/2012 - 16:56:20
* Titre : Re: nouvelles

* Maman,

Tu étais dans le vrai, je peux te donner des preuves concrètes. Hier je suis allée au manoir de Crysania et j'y ai croisé sa cuisinière qui m'a fait des aveux surprenants... Je n'ai pas voulu t'en parler tout de suite et je l'ai ramenée à espallion avec moi, puis mise dans une chambre à la Toison d'Ambre.

Je voulais en priorité l'interroger pour avoir du concret à te donner, et pas juste de vains espoirs, mais tu m'as prise de vitesse en partant cette nuit.
Nous ferons comme tu as demandé. Merwyn et moi sommes prêtes à retourner tout Espallion et ses alentours pour trouver des choses qui auraient échappé aux gens. Je n'ai pas encore croisé les autres, mais je les mettrai au courant très vite de ce que tu as demandé.

Voilà ce que j'ai trouvé pour ma part : Agathe a bien vu Luna cette nuit là, c'est même elle qui l'a nourrie. Mais elle l'a confiée à sa filleule le lendemain pour qu'elle te la ramène en ville. Luna n'est jamais arrivée jusqu'à toi. C'est sa filleule qui l'a prise avec elle et qui est partie en direction d'Alais avec une charrette et ses deux frères.
Agathe m'a dit qu'ils ne rendraient jamais Luna parce que sa filleule a perdu son bébé récemment et qu'elle est à moitié-folle de chagrin. Il parait qu'ils font les marchés dans les différentes villes qu'ils traversent, je ne sais pas encore lesquelles ont leur préférence, si j'arrive à l'apprendre, je te ferai parvenir un pigeon. Ils sont donc trois, dans une charrette pleine d'objets divers. Je vais tenter d'obtenir une description plus précise, pour que tu saches quel genre de personne chercher.

Sois prudente maman, ne fais pas de folie !
Je t'aime.
Ta Danaé

Elle lui répondrait plus tard dans la soirée, voir demain, elle n'avait absolument rien trouvé de son côté... Elle ne savait donc pas quoi répondre, quand elle vit un deuxième pigeon arriver, assez dodu, et vieux... Cela ne pouvait être que de sa relique, qu'elle considérait comme son frère, c'était évident, cela la fit sourire un instant.

Citation:

* Expéditeur : Indifred
* Date d'envoi : 11/03/2012 - 18:18:08
* Titre : Re: Re: Re: Re: Sur les routes

* Mon amie Inba,

Cet après midi en recevant ton pigeon j'ai rigolé tout seul dans la chambre que je loue à Uzès ! Un bavoir c'est mince mais c'est quelque chose !
Je pense que je les ai dépassé, ils doivent être dans les environs d'Alais, là ou j'ai perdu les traces de la charrette... Je prend moi aussi la route pour Alais, ainsi nous devrions nous y croiser dès demain ! Pourvu que dans toute cette affaire les brigands ne viennent pas nous chercher des problèmes... quoique je suis bien le maistre d'armes le plus connu du royaume !

Pour ce qui est de te pardonner, je n'ai rien à faire, tu n'as rien fait. Par contre la rousse comtessa ne perd rien pour attendre.

J'espère à demain !
Ton ami Indi

Elle sourit, au moins elle se sentirait moins seule à partir de demain, il lui manquait tant.. Ca faisait fort bien longtemps qu'ils ne séparait jamais les deux là, complice et amis comme cochons...
Elle passa la fin de l'après midi avec Ixia à jouer, la petite avait besoin de repos, et de retrouver quelques repères de vie... Elle aussi avait été bien retournée de la situation, sans rien y comprendre vu son age de quatre ans. Quand elle fut couché, et endormie, après une histoire conté par sa maman, Inba repartit en taverne à la rencontre des Mendois, ou voyageurs.

Elle n'avait pas vu beaucoup de monde durant la journée, et seulement quelque unes dans la soirée. Dont un baron avec deux de ces gens fort sympathique, malgré leur opinion divergente concernant le Rouergue...Et surtout leurs habitants...

Inba avait passé une bonne soirée malgré tout, tout en se renseignant si quelqu'un avait vu sa fille d'une semaine et demi maintenant, en expliquant qu'elle avait été enlevé par la filleule de la cuisinière de sa mère... Affaire fort bien compliquée, et déplaisante, avec angoisse de la part de la noirette.
Cela lui avait fait du bien de voir quelqu'un malgré le drame qu'elle subissait, qui ne faisait pas semblant de ses opinions, l'hypocrisie la noirette ne la supportais plus. Et contre toute attente de celle ci, ces Mendois fort plaisant, se renseignerais sur Mende pour elle. C'était très gentil de leur part, et ne s'y attendait pas vraiment finalement...

Elle repris la route en direction d'Alais, dès sa sortie de taverne.

Tous les courriers recus et envoyés sont avec accords de tous les joueurs pour être postés.

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Indifred

Lundi 12 mars.

Le berger d'Espalion avait fait la route entre Uzès et Alais en croisant pas mal de monde. Aussi il avait utilisé l'attitude la plus discrète n'hésitant pas à se jeter dans les buissons dès le premier bruit de sabot.
Au matin il était rentré dans la ville d'Alais et avait commencé à faire le tour des tavernes pour trouver Inba. Ce n'est que dans la soirée qu'il l'avait finalement retrouvée. Enfin un visage familier après plusieurs jours passés à chercher des indices sur sa filleule.

Ainsi les traces de charrette suivies étaient les bonnes... il les avait suivi jusqu'à Alais, après trop de passages rendaient la lecture de la piste impossible. Deux hommes, une femme et un bébé de quelques jours, le tout allant de marché en marché... ce ne serait pas facile.
Mais pour ce soir il était heureux, son amie n'était pas morte de chagrin, c'était en soit une heureuse nouvelle.
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Inba

La route avait été fatiguante et longue entre Mende et Alais, Inba n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, mais regardais bien tous les passants, puisqu'ils étaient à Alais... Un retour sur Mende était possible.. Seulement non.

La fatigue des derniers jours lui pesait énormément, mais une fois arrivé, elle alla tout de même au marché avec Ixia. Celle ci adorait les marchés, mais c'était avec son père qu'elle y allait. La tristesse de la gamine se lisait bien. Inba savait qu'à chaque fois, ils faisaient des bêtises les deux là... Mais Ixia était resté sage comme une image. Même les animaux, elle n'y prêtait guère attention. Son absence était dure pour elles deux. Mais c'était ainsi, et est ce qu'elles le reverrait un jour? C'était également une question à se poser. Mais ce n'était pas le moment, juste retrouvé Luna était la priorité pour l'heure.

Une fois revenue à la roulotte, Inba c'était endormie, pendant qu'Ixia jouait avec sa ferme en bois. C'est seulement dans l'après midi qu'elle se réveille en sursaut. Du coup elle amene Ixia se promener dans les vergers, et surtout fouiller encore et encore, interroger les gens, c'était la ville cruciale pour obtenir des indices.

Seulement rien, ca devenait désesperant. Seule chose qui l'aidait à tenir, Il était là, elle se sentirait moins seule, et Ixia de même. Le temps de couché la petite, en lui expliquant que son tonton relique serait là à son réveil, et hop direction les tavernes.

Cela faisait tellement de bien de le voir, il lui avait manqué, il était toujours positif pour les recherches, plein d'idées et de courage. Ils trouvaient toujours les bons mots. De plus, depuis sa jeunesse, il la ménageait jamais, pas de mots de peine, ou chagrin, non le rustre dans toute sa splendeur, oh bouges toi!!!

C'était peut-être ça qu'elle aimait autant chez lui, et pis il écoutait, et la comprenait, elle c'était confié à lui, et n'en avait dit quasi mot. C'était ce qu'elle avait besoin aussi finalement.
La fatigue toujours présente, la soirée fut courte, et ils avaient donc décider de prendre la route pour Nimes.

En arrivant à la roulotte, elle reçoit un pigeon, quelque peu surprenant, même si pas de nouvelles pour les aider dans les recherches...

Citation:

* Expéditeur : Numinex
* Date d'envoi : 12/03/2012 - 22:52:03
* Titre : des nouvelles ma nièce...

* Bonsoir chère Nièce,

Comment te portes tu? Je n'ai pas de nouvelles de toi et je t'avoue que ça me fait peur.
De plus, tu m�as fait faux bond l'autre jour hein? En partant sans rien dire à personne.
J'ai tenu et je tiens ma promesse, je veille sur Danae, Merwyn et sur Jo...
As tu des nouvelles de Luna? Je suis dans l'obscurité, je ne sais rien et je n'aime pas ça...

J'attends de tes nouvelles

Tonton Numi^^

Elle pris donc la plume pour lui répondre avant d'aller dormir, Indi saurait bien garder l'oeil ouvert tout le long de la route, et veiller à ce qu'il ne leur arrive rien, Inba était rassurée, et apaisée, malgré le chagrin toujours autant présent.

Citation:

Coucou,

J'ai écrit à Danaé aujourd'hui, je pensais qu'elle t'avais tenu au courant, mais peut etre que vous vous êtes pas vu, ou que c'était pas le moment de parler de moi aussi. Désolée j'aurais du t'ecrire.

Je suis à Alais ce soir, et Indi m'a rejoint, je me sens moins seule c'est déjà ça. Il a rien trouvé à Uzes du tout, alors on file sur nimes dès ce soir, j'espère que sainte boulasse sera avec nous....

On est sur et certain qu'ils étaient à Alais y'a quelques jours pour vendre des trucs au marché. Donc on est sur une bonne piste, je suis rassurée. Même si ils ont quelques jours d'avance sur nous... on va la retrouver. Indi est déterminé si tu savais... Ca me redonne tout le courage nécessaire.

Je suis contente que tu veilles sur les filles, je suis partie si vite.. je pensais simplement resté dans les collines un moment quand je t'ai fait faire ta promesse. J'étais donc pas loin au cas où, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, alors cette promesse est encore plus importante pour moi.

Je t'écrirai plus souvent cette fois.

Je vous embrasse fort tous.
A bientôt. Ta nièce.

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Inba

Les jours avaient passé, la noirette avait continué la route à Nimes et Uzes, mais n'avait rien trouvé de son côté, absolument rien. Plus les heures passaient, plus elle desesperait de la retrouver un jour.

Personne n'avait vu quoique ce soit, ou ne parlait pas. Les pigeons c'était enchainés contenant pourtant bien des choses pour la retrouver...

Citation:

Maman,

Je t'écris une nouvelle lettre aujourd'hui, parce que j'ai réussi à faire parler la cuisinière de Crys, au moins un peu.

Elle m'a donné une description, un peu approximative je dois l'avouer, de sa filleule et de ses deux frères, ainsi que des villes où ils se plaisent à aller pour faire les marchés. Ce sont des indices en pagaille, et j'espère que tu te retrouveras dans tout ça...
Il n'y a aucune piste concrète, juste des possibilités, alors ne pars pas tout feu tout flamme surtout...

La femme qui a enlevé Luna s'appelle Marie-Joséphine, et les deux hommes qui l'accompagnent se font appeler Jeannot et Pierrot. Les deux frères sont bruns, Marie- Joséphine est blonde paille avec la peau claire et des longs cheveux tous frisés.
Les deux frères sont grands et imposants, même si Jeannot l'est plus que Pierrot. Ils ont les cheveux ras et n'ont pas une allure générale très soignée.
Ils ont tous les trois les yeux marrons... mais c'est vague comme indice, hein ? Il y en a des tas, des gens comme ça, et en plus les yeux marrons, ils sont pas tous marrons pareils... bref.

Ils n'aiment pas trop Mende, alors ils n'y vendent jamais rien, ils ne font qu'y passer. Ils vendent souvent à Alais, et la filleule adore la mer, comme toi, alors parfois ils poussent jusque là-bas, jusque Nîmes, et remontent la côte en allant vers l'ouest, pour qu'elle puisse voir la mer plus longtemps. Ils sont déjà allés dans le L-D aussi, jusqu'à une ville où on fait du nougat... Moi je ne connais pas, peut être qu'on pourra t'indiquer laquelle c'est... Et ils ont déjà été jusqu'au Puy aussi.

Agathe a dit qu'ils bougeait tout le temps, logeant chez des connaissances dans ls villes où ils passent. Leur mère est d'Alais par contre.

J'espère que ça t'aidera un peu.
Je t'embrasse !
Danaé.

Les autres lettres étaient bien peu commune, la noirette était tellement loin des siens, ne trouvant absolument rien, elle déprimait de plus en plus, se sentait si seule... Qu'un pigeon mal lu, mal compris, un mot surtout, un seul qu'elle avait pas réfléchit... Et c'était emporté comme d'habitude. la noirette était excessive, et on lui disait souvent, c'était épuisant pour son entourage... Qu'elle fit une bêtise énorme sans réfléchir, sans penser une seconde aux êtres qu'elle aimaient tellement, et qui éprouvaient la même chose à son égard... Par chance, les arbres de la région n'étaient point solide.

Pas vraiment fière, elle se taira sur son geste emplit de chagrin, la perte de sa fille lui pesait bien trop, un trou énorme que rien pouvait combler...
La mort d'un enfant, on peux en faire son deuil, mais un enfant kidnapper était bien la chose la plus horrible à vivre... Elle se taira sur la façon dont elle s'y est prise, et tout ce qui lui était passé dans la tête.

Finalement retour sur Alais, sa famille et amis la rejoindront plus tard, ils étaient déjà en route, et elle tenait seulement à cette idée finalement... Sans eux, elle n'était plus rien, la noirette...

Elle continuait pourtant les recherches durant ce temps, mais comme par hasard rien...
Pourtant l'aide trouvé à Alais avait été bien présente, mais malgré cela... Personne ne connaissait cette famille... Elle avait juste réussi à se détendre avec des gens sympathique qui lui changeait les idées le soir venu.

Elle attendait sa famille qui venait, ils devaient bien savoir quelque chose pour qu'ils débarquent tous comme ça en même temps de toute part le même jour... Elle les attendait en taverne impatiente de les serrer dans ses bras.

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Stromboli

La troupe était en route, toute une lance se dirigeait vers Alais. Le groupe, ou plutôt la famille, avait quitté Espalion quelques jours auparavant pour suivre les traces qui semblaient mener en Languedoc. Et le convoi avançait dans la nuit, silencieux. Seul le bruit de pas des chevaux et la charette lourde d'hommes et de provisions se faisait entendre. Il était nuit et les gens dormaient, mais Stromb n'arrivait pas à trouver pas le sommeil. Il marchait à côté du convoi mené par Léopold le valet de la baronne, et s'était enfoncé dans ses pensées.

Les derniers jours et même les dernières semaines avaient été rudes. La perte de Luna avait été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Chacun avait réagit à sa façon face à cette nouvelle. Stromb avait enragé, fouillé partout. Puis ne trouvant rien, ni corps ni piste, s'était enfermé dans une bulle. Il avait appris que son frère venait de mourir, et étrangement plusieurs de ses amis étaient sur le point de connaître le même sort. Ajoutés à cela les remontrances et les repproches de certains proches, il était parti en retraite plusieurs jours pour éviter de partir définitivement. Sa santé mentale déjà douteuse en avait franchement prit un coup.

Puis la sortie du monastère, une rage toujours intacte au fond de lui. Sa fille ainée avait failli être violée et tuée sous ses yeux et ceux de ses amis. Heureusement, ils étaient intervenu à temps. Et une fois encore tout ceci avait fini en bain de sang. A croire que c'était une constante dans cette famille là. L'homme responsable de ce chaos avait été réduit à l'état de "tas d'organes informes". Cette vision et ce combat avaient fait monter d'un cran encore sa propre folie. Une tare héréditaire sur laquelle on appuie bien fort, ou comment jetter des litres d'huile sur le feu... Dernière folie en date, il avait craint le pire pour Inba. Il savait à quel point elle était excessive et jusqu'où elle était capable d'aller. Il en avait perdu l'appétit d'inquiétude pour elle. Résultat des courses : il avait basculé dans un état qui le guettait depuis fort longtemps et que certaines prédispositions le menacaient d'y tomber un jour ou l'autre.

Tout en marchant, il repensait à la sensation d'extrême plaisir qu'il avait ressenti en faisant souffrir le torsionaire de son ainée, ainsi que l'envie de violence qu'il avait ressenti devant cette femme à Mende. Auparavant, il n'aurait jamais levé une main sur le sexe opposé, mais il avait bien senti ce soir là que ç'aurait été un plaisir immense que de la faire taire sur les calmonies qu'elle racontait. Devait-il s'en inquiéter ? Pour le moment, ce n'était pas son problème. A vrai dire, il s'en fichait complètement. Une agitation s'était emparé de lui depuis qu'il faisait route vers Alais, et il ne pouvait rester assis sans rien faire. Il allait enfin revoir Inba, et avec un peu de chance retrouver la gamine. Son monde, peut-être, reprendrait sa forme initiale...

Bientôt les premières lueurs du jour furent en vue, et avec elles les bruits de la ville qui s'éveille doucement. Le regard noir de Stromb se posa sur cette cité dont le nom était rattaché à la perte de sa fille. Le monstre qui habitait en lui s'étira, bailla, et siffla de plaisir à la pensée de ce qu'il adviendrait des nuisibles qui avait emmené Luna...

Danae

S'éloigner pour un temps d'Espalion n'était pas pour déplaire à Danaé. Chaque ombre sous un porche, chaque bruit imprévu la mettaient dans un état de panique ces temps-ci.
Elle avait beau savoir, et on avait beau lui répéter, que l'homme à l'origine de sa récente terreur était désormais incapable de venir la rechercher, elle ne pouvait s'empêcher d'attendre sa venue, engluée dans une sourde angoisse que seul l'alcool parvenait à atténuer.
Mais l'alcool, on l'en privait. A raison, elle le savait très bien. Cependant dès que ses gardiens relâchaient d'un poil leur attention, elle filait se mettre la tête dans un tonneau. Au moins après, elle était amusante et comme d'habitude, elle pouvait oublier un moment.

Les cahots de la route la berçaient autant qu'ils l'éveillaient, la faisant osciller entre veille et sommeil. Les tisanes dont on l'abreuvait avaient une méchante tendance à la rendre vaseuse et molle, mais elles soulageaient bien la douleur, aussi supportait-elle, mais de mauvaise grâce, de se sentir comme enveloppée dans une épaisse couche de plumes qui la coupait un peu de l'extérieur.
Quelqu'un était allongé contre elle, elle n'aurait sû dire qui, de Merwyn, Jo ou Maelle, mais elle était bien contente de ressentir une présence dans son dos.

Le but du voyage : retrouver sa jeune soeur. Pour Danaé, qui ne l'avait jamais vue encore, Luna restait comme un concept abstrait. Elle n'avait jamais réussi à bien intégrer que ce bébé était né, n'ayant même pas eu l'impression de voir sa mère enceinte jusqu'au bout, n'ayant jamais tenu l'enfant contre elle, ne l'ayant même jamais vue de loin.
Tout ce que la gamine avait vu, c'était l'état d'Inba après sa naissance, et surtout après sa disparition. Elle ne ressentait aucune forme d'attachement pour sa soeur inconnue, pas encore du moins, mais voir ses parents dans cet état, cela l'avait meurtrie. Elle était malheureuse pour eux, et n'avait pas hésité une seconde à suivre tout le monde pour Alais, espérant ainsi aider aux recherches et s'éloigner de l'endroit honni de son agression.

Un rayon de soleil vint caresser son visage, et elle leva la tête, embrumée, pour apercevoir Stromboli embrasser du regard le paysage devant lui. Tournant la tête dans la même direction, elle vit enfin les remparts d'Alais. Elle allait enfin retrouver sa mère.
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Numinex

La lance avançait doucement dans la pénombre de la nuit. Personne ne parlait, seul les bruits de sabots sur le sol et les légers grincements de la charrette se faisaient entendre. Certains somnolaient, d'autre non, Num faisait partit de la dernière catégorie.

Il voyageait à l'arrière, légèrement en retrait du convoi, monté sur son fidèle destrier Arod. Il le faisait avancer au petit trot, tenant la bride d'une main. Son autre main pendait dans le vide et se balançait lentement au rythme de la marche. Il était emmitouflé dans sa cape de voyage et une capuche recouvrait son visage. Son regard se perdait au loin, il se perdait dans ses pensées.

Voilà plusieurs jours qu'ils avaient quitté Espalion et le Rouergue. Num avait besoin de prendre du recul, s'éloigner un moment d'Espalion. Il ne cessait de repenser au colosse, à qui il avait ôté la vie. Jamais il n'avait combattu un tel homme, si on peut se permettre d'appeler ça un homme. Il n'y avait rien d'humain chez ce barbare. Tout était anormal, sa façon de combattre, d'encaisser les coups, d'ignorer la douleur, de tenir debout alors que le sang ne circulait pratiquement plus en lui. Et puis ce sourire...le rouquin ne l'oublierait jamais. Ce sourire là allait le hanter jusqu'à la fin de sa minable existence. Le colosse avait gardé un sourire tout le long du combat, même quand la lame du rouquin lui fendit le corps en deux à la base du crane. Non ce n'était pas un homme...mais un monstre. Quand les autres avaient quitté la clairière après le combat, Num avait mit feu à ce qu'il restait du corps. Par un fait que le rouquin n'expliquait pas, les os du cadavre n'avaient pas brulés. Ils avaient gardé leur couleur blanchâtre et leur solidité, et Numi se garda bien de le dire aux autres. C'est un mystère qu'il lui fallait résoudre seul, et il le ferait.

Mais autre chose le perturbait, il pensait à sa sœur. A peine l'avait-il retrouvé qu'elle avait encore disparue. Même pas il avait eu le temps de lui annoncer leurs liens de parenté. Sa rouquine de sœur était aussi mêlée à la disparition de Luna, ce qui renforçait la volonté de Num pour retrouver le nourrisson.

Et puis il y avait Johanara....Jo...sa déesse, celle qui l'aidait à faire battre son coeur. La seul chose de précieux qu'il avait en ce monde. Son esprit ne voyait qu'elle, elle était là du matin au soir, toute les secondes...

Numi reprit ses esprits quand Arod arrêta sa marche silencieuse. Le convoi s’était arrêté, les premières lueurs du jour apparaissaient au loin. Et dans ce vaste horizon, les murailles d'Alais se dressaient.

Nous voilà enfin arrivés...pensa t-il. Nous arrivons Inba...

Il fit repartir Arod à un galop léger cette fois, plus vite ils seraient arrivés mieux ce serait.

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Indifred

Ils avaient fouillés sans succès jusqu'à Uzès. Il ne discutait avec son amie Inba que des dernières avancées de Danaé dans l'enquête. Des fois ils parlaient d'autres choses aussi, mais Luna revenait toujours.
Elle était partie désespérée vers Alais, il était resté là, à observer, à chercher... les marauds devaient rayonner autour d'Alais, il était sur une des routes y menant.

Ce matin là, il était allé trainer près de la porte d’où venait les voyageurs venant de Provence ou du Dauphiné. L'endroit était quasi désert, de temps à autres un paysan passait avec un chariot de foin.
Vers midi, un groupe de cavaliers passa en trombe. Le berger se cala un peu plus contre son mur à la façon des lézards. Il aimait pas trop ce genre de cavaliers aux riches parures et aux épées bien affutées.
Le soleil continuait sa course, Indi avait faim, avait soif mais ne bougeait pas, son esprit était perdu dans des pensées plus ou moins vagues, plus ou moins tristes, parfois passait le visage de ses amis hurlant au moment ou la comtessa ne leur avait pas rendu Luna.
C'est une charrette qui sortit Indi de sa torpeur, elle était conduite par deux types habillés en marchand, les cahots de la route provoquaient un joyeux bruits de bois et de métal s'entrechoquant. La bâche l'empêchait de voir la cargaison, mais au moment ou l'attelage passait la porte il croisa le regard du cocher. Un regard méfiant, bref, rapide. Un regard qui aiguisa l'instinct du vieux berger.
Il se mit à suivre la charrette dans les rues d'Uzès, ils prenait la direction de la place aux herbes, là ou il y avait le marché. Il y avait même la grande échelle qu'il avait reçu dans son sommeil et aussitôt confié à un antiquaire. Comme il s'y attendait, ils s’arrêtèrent près d'une taverne. Le cocher descendit et rentra dans l'établissement. L'autre restait là, immobile. Le berger profitait des arcades de la place pour rester dans l'ombre.

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Stromboli

[Un peu plus tard, dans la ville d'Alais.]

La bande était arrivé, s'était installé et avait prit possession des tavernes. Comme la piste était sensée s'arrêter là, Stromb avait passé la journée à fouiller la ville : le marché, le verger, les champs, les remparts, les tavernes, les caves, les ruelles sombres, quelques habitations désertées... Il avait passé tout au peigne fin, mais aucune trace de l'enfant. Il n'avait pas dit mot de la journée, et une certaine frustration s'était accumulée de faire choux blanc dans chaque ville. Cest donc l'air agité qu'il rejoignit ses amis le soir. L'ambiance en taverne était trés bonne, chacun s'efforcait d'oublier ses soucis et une franche rigolade s'était installée. Les deux rouquins avaient enfin rélévé leurs sentiments et une des nouvelles voyageuses avait été intégrée à coup de baisers fougueux par à peu prés toute la clique. Inba avait également retrouvé le sourire, et il n'avait pas pu décoler son regard d'elle de toute la soirée malgré les embrassades multiples.

Assez tard, un pigeon familier vint se poser sur l'épaule du rouergat. Il le lut et sentit la rage monter en lui avec autant de puissance qu'un geyser. Indi semblait avoir trouvé...

Citation:

Expéditeur : Indifred
Date d'envoi : 18/03/2012 - 23:38:05
Titre : Re: Re: Re: Re: Re: important
Stromboli,
Je viens de recevoir le message que j'attendais d'Uzès. J'y avais engagé un gamin pour espionner deux lourdeaux suspects. Il y a bien avec eux une fille et un bébé.
Ils arrivent demain a Alais, prend ton épée.
Si la boulasse le veut demain on aura Luna.

Indi

Un sourire carnassier s'étira sur ses lèvres. Il n'en dit mot aux autres, il ne voulait en rien perturber leur joie et les laisser profiter de ce répis salvateur. Mais dès demain, la chasse serait ouverte. Une agitation monstrueuse s'était emparée de lui. Le sang allait couler à flot, une fois de plus, et il en tremblait d'impatience...

Indifred

Le berger observait toujours depuis l'ombre, il lui fallait vérifier le chargement de ces deux lourdots. Trouver un employé fut chose facile, un gamin qui passait par là et avec une allure bien misérable. Pour cinq écus le marché était conclu, il devait aller farfouiller dans la charrette suspecte à la tombée de la nuit. Une seule chose importait, est ce qu'il y avait un bébé à l'intérieur, si tel était le cas il devait libérer un pigeon que le berger lui confiait.

Indi, fit répéter les consignes, promis au gamin de lui couper les deux oreilles et la langue si jamais il se tirait avec les écus. C'est que le vieux berger pouvait se montrer assez convaincant avec ses longs cheveux noirs et sa trogne d'ancien mercenaire.
Le gamin allait passer à l'action plus tard, lui il se rendait sur la route d'Alais. Juste le temps de prendre son échelle et d'acheter quelques miches de pain avant de sortir de la ville. Une fois les murailles disparues derrière lui il se trouva un arbre assez confortable et profita d'un superbe couché de soleil. Il était guidé par l'instinct du chasseur, ou par celui de l'ancien brigand...
Son pigeon se posa brusquement sur son épaule, le gamin avait réussi... ou le faisait croire, peu importe.

Plusieurs heures plus tard c'est la même charrette qui passait sur la route d'Alais, Indi avait juste le temps de prévenir ses amis. Un court message à Stromboli suffirait. Il descendit de son arbre quelques minutes après la charrette, les traces étaient fraîches, faciles à suivre.
Si jamais ils avaient l'idée de faire demi tour, ils tomberaient sur le berger, si ils continuaient Indi avait bon espoir qu'ils tombent sur Stromboli et ses amis.
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Inba

Pour la première fois, une journée de repos, elle n'avait pas chercher Luna... La relève était là, elle les avait laisser faire chacun de leur côté, malgré que personne disait rien, elle le savait. Elle c'était contenté de profiter d'eux, ils lui avait tellement manqué...
Malgré le fait que les soucis s'accumulaient encore pour la noirette, elle venait d'apprendre pour son autre fille Danaé, le choc fut violent, elle ne parlait pas, elle était entré à nouveau dans sa carapace, et comme d'habitude, ca lui donnait un air froid et distant. C'était leur mère et elle était pas là pour elles, elle ne savait pas quoi faire, ni comment... Juste une question où la réponse elle la connaissait déjà inconsciemment... Pourquoi as tu fugué? Parce que tu n'étais pas là... Inba se prenait claque sur claque sur ses erreurs chaque jours, elle réfléchissait beaucoup à ça. Elle pensait vraiment être la pire des mamans qui existe sur terre.

Le soir arrivant, toutes les tensions étaient épuisantes, et pis la joie d'être d'être à nouveau tous réunis pris le pas sur le reste. Quelques chopes pourtant pas bien nombreuses avaient bien fait effet finalement... Une excellente soirée ou le rire était bien présent. L'ambiance était chaude, et elle regardait Stromboli d'un oeil assez coquin, elle c'était bien laché... bien provoqué aussi... La nuit serait courte... très courte à la sortie de taverne c'était certain.

Pour la première fois, elle c'était reposé, et avait retrouvé le sourire, car elle avait vraiment oublié l'espace d'une soirée jusqu'au petit matin, et elle en avait vraiment besoin.
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Numinex

Quelques heure après leur arrivée en ville, Numi s'était éloigné de la bande un petit moment. Il lui fallait rédiger une missive importante et pour cela il lui fallait du calme. C'est ainsi qu'il se dirigea vers une battisse abandonné. Il rentra à l'intérieur et alluma une bougie. Déballa son foutoir pour pouvoir écrire et commença la rédaction de la missive. Il lui fallu presque une bonne heure pour la terminer, une fois cela fait il prit la direction du pigeonnier. Choisissant un volatile fort robuste, il lui attacha la lettre à la patte et le fit s'envoler. Il espérait que ce fichu pigeon arrive à destination, tout du moins qu'il trouve l'endroit où cette personne se cachait.

Il s'empressa de retourner retrouver les autres, sa rouquine lui manquait déjà. Ils passèrent tous, enfin presque tous le reste de la journée en taverne. Par deux fois, Num et Jo se firent surprendre dans une de leur doucereuse étreinte. Et comme à leur habitude, ils trouvèrent une décale bidon pour leur expliquer qu'ils se faisaient des idées. Mais les autres n'étaient pas idiots, ils avaient bien vu que depuis un moment les deux rouquins se cachaient.

La soirée se passa dans la joie et la bonne humeur, malgré que tout le monde trépignaient d'impatience de retrouver Luna. Mais pour une fois, oui pour une fois les soucis des uns et des autres furent mis de côté. Stromb avait eu une idée farfelue, le jeu de la bouteille. Un jeu vieux comme le monde, un jeu qui failli couter cher aux deux tourtereaux flamboyants. Mais cela leur permit aussi de révéler au reste de la bande le lien qui les unissait tout les deux.

Puis à une heure assez tardive, lorsque Morphée appela la bande de bons vivants, ils partirent tous de taverne. Num raccompagna Jo qui était assez fatiguée. Après lui avoir souhaité une douce nuit d'une façon que personne ne pourrait décrire, le rouquin repartit sur les traces de Danae qui n'allait pas bien. Il n'eut pas besoin de chercher bien loin pour la trouver. Les traces de pas au sol lui indiquait clairement qu'elle se dirigeait vers le verger, et donc la mare.... Numi piqua un sprint phénoménal et arriva à temps, fort heureusement. La jeune rouquine se tenait devant la petite étendue d'eau et commençait de s'en avancer dangereusement. Il l'entoura de ses bras et la fit reculer doucement de la bordure.

Ne me refais jamais une telle frayeur Danae...S'il t'arrive malheur encore une fois ta mère va me tuer...lui murmura t-il. Aller viens, je te ramène au chaud en taverne.

De retour en taverne, Numi prit une chambre et accompagna Danae la haut. Il s'assit sur le rebord de la fenêtre, dos à Danae. Il allait la veiller cette nuit, il n'allait tout de même pas la laisser là, seule, dans cet état.
Avant qu'elle ne s'endorme, le rouquin lui promit une chose.

Danae? Pour ce qui s'est arrivé ce soir je ne dirais rien. Que ce soit pour ton enivrement ou pour la mare...

La jeune rouquine marmonna quelque chose qui ressembla à un "d'accord" ou à un "merci" puis fini par s'endormir. Mais son sommeil fut agité, terriblement agité. Elle parlait toute seule, "non ne viens pas...", "l'homme va revenir me chercher...", et plein de phrases du genre. Elle n'avait sans doute pas prit ses tisanes calmante.

C'est ainsi que la nuit passa, elle fut très longue pour l'ex capitaine. Il porta son regard au loin, les premières lueurs du jour commençaient à apparaitre, et Num afficha un sourire.

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Indifred

Matin du 19 mars, environs d'Alais.

Indi avait suivi la charrette toute la nuit, elle allait toujours au même pas, de loin en loin il entendait les bruits de gling et de glong.

Soudain une inquiétude, et si jamais Stromb n'avait pas reçu son message, qu'allait il pouvoir faire seul ? Tout à ses pensées il avait accéléré le pas, puis accélérant toujours il s'était mis à courir. Traversant les buissons à la façon d'une ombre il contourna la proie pour la dépasser, puis une fois sur la route il se précipita vers les murailles d'Alais. Il n'avait que quelques minutes d'avance sur eux, il devait trouver Stromboli.
Il espérait que celui ci serait près de la porte de la route d'Uzès, pas le meilleur endroit pour une embuscade mais qu'importe.
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Stromboli

Le matin, enfin. Stromb avait dégotté un petit travail dans un champs. De mauvaise grâce et les mains dans les poches, il suivait le chemin pour s'y rendre. Le destin fait bien les choses, car la maison du propriétaire était située à l'entrée de la ville, direction Uzès. La maison était en vue, la suite logique était qu'il aille sonner la cloche afin de s'y annoncer et aller travailler. Mais alors qu'il pestait intérieurement en pensant à sa tâche, il entendit un bruit de course venant de l'extérieur de la ville. Curieux, il releva le nez et écarquilla les yeux en appercevant Indifred. Son énergie se mit alors à disposition et il sortit les mains des poches, s'approchant de la porte de la ville. Quand il fut arrivé à sa hauteur, il ne lui laissa même pas le temps de souffler.

Alors ? Tu les a vus ? Ils sont où ?

Indifred

Héééééé te voilà, dediou !

A peine le temps de s'arrêter, de reconnaître le visage de Stromboli.

Ils arrivent... huuu.... d'Uuuuuuzès, dix minutes peut être moins, huuuuuuu, deux types qui conduisent une charrette...... dediou.... ça brule....

Le berger ne savait pas si ses paroles avaient un sens, il essayait d'avaler de l'air mais celui ci brulait les poumons usés d'Indi. Il avait attraper Stromb par la manche et ils sortaient des murs de la ville. Son autre main était venu se poser sur la garde de son épée, sa vieille épée qui était attachée à sa ceinture et qui avait coupé plus de jambon que de types.

Ya que toi ?
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Quand le sort s'acharne...côté Languedoc

Stromboli

Stromb n'y était pas allé de main morte. La dague en main, il regarda d'un oeil dubitatif la cuisse en sang de Numi. Le sang giclait de plus belle, heureusement le rouquin s'était fait un garrot.

Hum navré... J'y suis peut-être allé trop fort.

Il lui sourit

Non, on est pas redevables. Tu m'as aidé pour ma gamine, je t'aide pour ça. On est sur un pied d'égalité. Et comme tu dis, tu vas pouvoir te faire soigner...

Grand sourire complice. Il se ferait pour sûr cageoler par sa rousse aprés cette mésaventure. Il se releva et l'aida à se mettre debout. Son ami n'était pas en état de marcher. Il passa alors son bras autour de sa taille pour le soutenir et l'aider jusqu'à la ville. Il appercut Indi à quelques mètres devant eux. Ses yeux brillèrent en voyant Luna, et de sa main libre il caressa sa minuscule joue avec émotion. Il ne sut pas quoi dire alors ne dit rien. D'un regard qui voulait tout dire, il remercia ses deux amis. Ensemble, ils rejoignirent la ville pour remettre l'enfant à sa mère et panser les blessures.

Derrière eux, la charette finissait de brûler dans un craquement sinistre. Quelques secondes aprés, elle s'effondra. C'était finit.

Inba

Inba était toujours dans la clairière avec ses filles, elles les calinait, et avait reussi un peu à les sortir de leur torpeur. Au loin elle n'entendit plus de bruit, mais vit de la fumée. C'était finit enfin se dit elle.

Elle regarde leur sourit, un sourire qui était heureux et remplit de joie, elle ne doutait pas une seconde qu'ils avaient récupéré Luna, et que c'était finit.

Je crois qu'on peux rentrer, c'est finit, ça va aller!

Elle attendit que les filles se lèvent, et les prend toutes deux par la taille, et marche en direction de la ville ainsi. Les regardant tour à tour, en gardant le sourire. Elle ne montrait absolument as qu'elle avait un peur que quelqu'un soit bléssé ou mort dans leur famille. Inba avait compris beaucoup de choses, avait plus de carapace certes, mais savais toujours bien cacher quelque chose profondément en elle tout de même, quand cela était nécessaire.

Elles marchaient assez vite, quand elle les vit tous les trois debout. Le sourire s'aggrandit, et voit Indi venir vers elles, tenant Luna.

Quand il fut assez près, elle lâche ses filles, pour prendre sa dernière, dans un geste tout tremblant d'émotions, les larmes lui montent aux yeux, c'était vraiment finit, elle était là!!

Elle la serre tout contre elle, la mange littéralement de baisers remplit d'émotions, sans dire un mot, elle en était bien incapable, mais regardais son frère avec un regard qui disait tout à sa place, et d'un bras le choppe et le serre fort fort contre elle en faisant gaffe à Luna.

Elle arrive finalement à murmurer.

Merci....

Finalement avec Indi ils étaient pareil tous les deux, et il y avait pas besoin de mots avec lui, il la connaissait si bien, et comme il avait pris la relève de Luna, sa maman, pour finir son éducation, forcément.... Elle lui colle un bisou qui claque fort sur la joue, et la lâche.

Puis elle regarde Danaé, toujours les yeux plein de larmes, d'ordinaire, elle se serais contenté d'aller embrasser Stromb et rentré, en gardant Luna contre elle, la lachant absolument pas, pour sur. Sauf qu'elle avait vraiment changé... Elle ravale difficilement sa salive, car l'émotion était si forte, qu'elle avait bien du mal à parler, mais elle y arrivera pour Danaé.

Je te présente ta petite soeur.

Oh sa voix était tremblotante, et elle bafouillait aussi mais peu importe, elle s'approche d'elle prend le bras valide de Danaé et cale le bébé dedans en gardant son bras a elle en dessous, et les regarde toutes les deux, toujours en pleurant comme une madeleine.

Un très long moment se passe ainsi pour que Danaé puisse faire connaissance avec Luna, puis l'embrasse sur le front toujours avec émotions, et reprend le bébé.

Elle se dirige vers Num et lui colle un énorme baiser sur le front à lui aussi, et avait vu qu'il était bléssé, erf.

Merci, merci pour tout.

Inba arrivait toujours pas à parler, c'est tout ce qu'elle lui dira, et va vers Stromb, qui naturellement était avec Ixia qui lui avait foncé dessus. Elle fait un énorme bisou à Ixia, et embrasse plus qu'amoureusement son homme, toute retournée d'émotions, cette fois les mots lui manquent vraiment, et n'ayant plus de carapace, elle s'effondre tout simplement en larmes. Mais cette fois c'était des larmes de joie, et de bonheur qui coulaient désormais. Le trop plein d'émotions qui sortait, ainsi que d'amour pour chacun d'entre eux
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Stromboli

Ixia avait foncé dans ses bras. Il tenait d'un bras Num pour pas qu'il tombe -même si le gars était costaud il en restait blessé- et d'un autre il avait choppé la gamine. Les deux amis étaient recouverts de sang des pieds à la tête, pas trés reluisants...

Il avait regardé Inba qui semblait avoir changé aussi brutalement qu'étonnament. Quand elle s'approcha pour l'embrasser et qu'il vit couler des larmes autres que celles qu'il lui connaissait d'habitude, il en resta pantois. Alors il reposa Ixia, prit Inba dans son bras à nouveau libre et l'entraina, invitant le reste de la bande à suivre.

Aprés un long soupire, il ajouta.

Il serait temps qu'on face une pause. La Normandie ça vous tente...?

Tandis qu'ils disparaissaient, une légère brise emporta à tout jamais le mince filet de fumée qui s'échappait des restes de la charette.

Stromboli

Le cadavre trainait par terre, misérablement. Le cou, tranché froidement, laissait derrière lui une trainée sanguinolante. Quelques fourmis avaient déja prit possession de cette réserve de nourriture inatendue. Stromb trainait ce qu'il restait de l'homme par les pieds, jusqu'à la charette. Il hissa le corps dedans, virra les paniers, les bêtes, les vêtements et toute autre denrée qui était sur le point d'être vendue au marché. Il alla également chercher le deuxième corps qui finit par rejoindre le premier. Disposant du bois un peu partout, il frotta deux pierres l'une contre l'autre, ajoutant de l'amadou pour que le feu puisse prendre vite. Le combustible s'alluma et rapidement les flammes vinrent lécher les branches tendres. La charette prit feu petit à petit. Stromb rejoignit son ami.

Citation:

Tu es blessé Stromb? Ou bien le sang qui te recouvre est celui du macchabée?

Surpris, Stromb jetta un coup d'oeil à sa chemise. D'habitude blanche, celle-ci avait viré au rouge écarlate, un morceau de cervelle collé à hauteur d'un têton. Il regarda également ses mains, dans le même état. Une grimace s'étira sur son visage.

Pfffff... J'arriverai jamais à récupérer cette chemise. Quel gachis !

Il pesta. Puis regarda son ami. Lui aussi avait du sang et semblait blessé. Il remarqua enfin la dague plantée dans la cuisse.

Oui je vais t'aider. Figée dans le fémur tu dis ? Hum...

Il jetta un coup d'oeil. D'habitude lorsqu'il retirait une dague, il se fichait bien de savoir si ça ferait des dégats ou non. Au contraire. Plus il y en avait, mieux c'était. Mais là c'était complètement différent.

Il récupéra la chemise que Num avait jetté par terre et déchira un pan dans un bruit sec. Au moment où il allait la lui coller dans la bouche, il l'entendit murmurrer tout bas. Indi ? En écoutant mieux, il distingua à son tour la chanson du berger. Un sourire s'étira sur son visage. Un vrai sourire. Indi était de retour, et Stromb en était certain, il avait pu récupérer sa fille.

Alors il roula en boule le tissu et le fourra dans la bouche de son ami. Une tape amicale et encourageante sur son épaule indeme, souriant toujours :

Ca risque de piquer un peu... Mord bien fort là dedans.

Puis il s'accroupit. Sa main sur le manche de la dague, il répondit à Indi en chantant d'un air enjoué mais qui sonnait bizarre dans sa bouche.

J'entends sous le feuillaaaage
L'eau qui tombe à grand bruit,
Voici, voici l'oraaaage
Voici l'éclair qui luit...

Couvert de sang, un large sourire aux lèvres, il retira la dague d'un geste sec et sans hésitation.

Numinex

Après avoir examiné la blessure, Stromb lui fourra un pan de sa chemise dans la bouche. La fumée naissante de la charrette lui picotait les narines mais il s'en fichait, la seule qui chose qui l'importunait vraiment était ce morceau de métal qui avait élu domicile dans sa cuisse.

Après une tape amicale sur l'épaule valide, Stromb l'avertit que cela risquait de piquer un peu. Piquer un peu? En plus de la fumée?

Le rouquin marmonna, et essaya de dire une phrase qui ne voulait finalement rien dire. Mais bon, essayer de parler la bouche pleine vous hein!

Ais affe Omb, e ois ien e of a prui'!

Il resserra la prise de sa mâchoire sur le morceau de tissu et attendit le moment fatidique. Il vit Stromb s'accroupir et mettre la main sur la garde de la dague. Rien que ce léger contact lui arracha une petite grimace de douleur.

Puis son ami se mit à chantonner, un air inconnu pour le rouquin bien sur. Sans doute pour le distraire quelques secondes, ou bien répondait il à Indi?

Il ne pu réfléchir plus longtemps, une immense douleur balayait son corps et il se mit à hurler malgré sa bouche occupée.

AAAAAAAARRRRRRGGGGGGGGGGGHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!

Les oiseaux alentour s'envolèrent dans un bruissement d'ailes, affolés.
Une larme roula sur sa joue et vint mourir sur ses lèvres rosées. La douleur? La fumée? Les deux? Mais la douleur ne dura pas, elle laissa ensuite place à un sentiment de bien être, légèrement douloureux mais appréciable. Comme si on vous enlevait une épine du pied.

Il regarda Stromb, la dague ensanglantée à la main. Numi posa une main amicale et pleine de reconnaissance sur son épaule. Il retira le morceau de tissu de son antre humide pour pouvoir parler.

Merci Stromb...Je te suis redevable on dirait...

Il se fit un garrot avec le pan de tissu, et serra bien fort pour arrêter l’hémorragie. Le rouquin maugréa.

Arffff...Va falloir faire soigner tout ça...
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--Ixia

Ixia se retrouve dans les bras de sa maman, sans rien comprendre, mais en revanche elle a bien vu son père, et cette fois, elle savait que c’était bien que maman l’emmène au loin finalement. Elle était toute retournée, et arrivait plus à réagir du tout quand tout le monde courrait. Elle comprenait encore moins ce qui se passait, mais en revanche elle avait compris une chose. Personne lui disait quoique ce soit, parce que c’était simplement l’horreur. Elle était bien trop petite pour savoir, et encore pour voir ça.
Elle ne pensait plus qu’à une chose, le savon que maman allait lui mettre… Ouhhh là que la féssée serait grande, pourtant Inba la tapait jamais, mais cette fois la mioche s’y attendait fortement. Elle tremblait de peur à cette idée.
Mais elle fut surprise, parce qu’elle ne criait pas, mais en plus elle était pas pareille sa maman, elle était douce !
La petite ixia la regardait avec ses grands yeux, sans dire mot, et écoutait l’histoire tout en ayant glissé sa petite main dans celle de sa sœur qu’elle regardait aussi.
La peur, et ce qu’elle avait vu partait de sa mémoire peu à peu, tout s’envolait, l’histoire était pas jolie, mais pourtant la mioche avait compris dès le départ que sa maman expliquait quelque chose d’important. Et quand à la fin elle comprend que sa maman avait ouvert son cœur vraiment, les larmes coulaient le long de ses joues, l’histoire en était devenue magnifique, bien plus que celles des chevaliers qui allait sauver la belle princesse. Parce que cette fois l’histoire c’était la leur, et elle se terminerait bien. Tout allait être normal, avec une maman qui sera accessible enfin !

Danae

Des sons, des cris, des bruits de course précipitée. Les yeux et les oreilles de la rouquine enregistraient tout, depuis sa respiration haletante, celle d'Inba, les geignements d'Ixia jusqu'aux actions des combattants et au décor qui avait défilé devant son regard. Un kaléidoscope de sons et d'images qui faisaient tourner le monde autour d'elle et la plongeaient dans un état plus proche de celui du légume que de celui de l'être humain. Arrivée dans la clairière, elle était comme privée de ses sens, isolée par un bourdonnement continu dans les oreilles qui étouffait les autres bruits environnants et par une sorte de voile qui semblait posé devant ses yeux, adoucissant les contours des arbres et les faisant paraître comme oniriques.

Puis soudain, la douleur. Elle était compressée par quelque chose et son épaule s'en trouvait déplacée, on appuyait sans ménagement sur les striures et les coupures dans son dos et sur son côté meurtri. Le fait de "ressentir" quelque chose, fût-ce de la douleur, lui fit reprendre pied avec la réalité. Le bourdonnement cessa, les sons revinrent avec force dans ses oreilles, et le voile se leva sur son regard. L'afflux d'informations la fit vaciller, jusqu'à ce qu'elle prenne conscience que ce qui lui faisait si mal, c'était sa mère la serrant contre elle.
Une étreinte de ce genre, où ne se percevaient qu'amour et tendresse, valait bien d'endurer mille fois plus de souffrance, aussi Danaé ne broncha-t-elle pas et se serra-t-elle d'elle même encore plus fort contre Inba.

Lorsqu'elle se mit à leur raconter une histoire, la rouquine posa sagement la tête sur son épaule et prit la main de sa jeune soeur dans la sienne, se concentrant sur le son de la voix qui contait, plutôt que sur ceux des combats.
Elle comprit vite que sa noirette de mère leur racontait sa propre histoire, elle ne put que la reconnaître dans cette femme blindée qu'elle décrivait.
Chose rare, elle la laissa même jouer avec ses cheveux après les avoir détachés, et Danaé put y glisser les doigts et y trouver un réconfort presque régressif.
Quand sa mère eût fini de parler et qu'elle l'eût embrassée à nouveau, la gamine comprit que quelque chose avait irrémédiablement changé et que la glace autour de son coeur avait fini par fondre et la libérer de sa froideur.

Elle n'entendait plus ni cris, ni combats, le silence était presque apaisant dans la clairière où elles se trouvaient. Elle goûtait l'instant, le savourant comme le précieux trésor qu'il était devenu.
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Numinex

Tout en se débattant avec son adversaire, Stromb lui répondit qu'il n'en savait pas plus que lui. Le rouquin se gratta le menton,réfléchissant. Mais où étaient les autres? Combien de temps avait-il combattu pour que tout le monde s'échappe? Numi avait perdu la notion du temps et de la réalité. Il scrutait de partout alentour, essayant d'entendre le moindre cri, voir le moindre mouvement. Mais rien n’apparut.

La rage qu'il avait en lui s’évanouit, et la douleur s'installa. Il rengaina sa lame et s'avança en boitillant sur un rocher au bord du chemin. Assit sur le rocher, Numi s'examine, il était couvert de sang, du sien et de celui de son ennemi. La lame de la dague était méchamment enfoncée dans la chair de sa cuisse. Sa blessure à l'épaule, résultat du combat avec le tortionnaire de Danae, avait du se rouvrir.

Stromb le rejoignit enfin, la tête de son adversaire entre les mains. Numi sourit en le voyant arriver, il était sain et sauf. Le brun suggéra de nettoyer les environs avant que quelqu'un ne leur tombe dessus. S'inquiétant pour son ami, le rouquin demanda:

Tu es blessé Stromb? Ou bien le sang qui te recouvre est celui du macchabée? Hmm tu n'as pas tort, il faudrait passer un bon coup de balai là...

Le capitaine ôta sa chemise, puis sa cotte légère et les laissa tomber au sol. Il grimaça, comme il pensait sa plaie s'était rouverte et le sang glissait lentement le long de son bras musclé. Il releva la tête et s'adressa à son ami en désignant la dague.

Dis mon ami...tu ne veux pas me filer un coup de main? Je crois bien que la dague s'est figé dans le fémur...Ça me fait un mal de chien pfff. Heu par contre...débarrasse toi de ton trophée avant hein!

Au loin, une chansonnette résonnait nettement. Un air que le rouquin n'avait encore jamais entendu. A vrai dire, des chansons il n'en avait pas tellement entendu quand il parcourait les mers. A part peut être une, qui devait commencer par "il était un petit navireuu"; mais il n'en était pas certain. Avec son incroyable ouïe, il reconnu la voix d'Indi. Indi, pensa t-il, Indi revient...
Sauf qu'il ne l'avait pas pensé, il l'avait dit tout bas, mais assez pour que Stromb l'entende.
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Indifred

Prenez bien soin d'elle, je vous en prie...

Oui oui bien sur je le ferai... répondit le berger à la fois surpris et soulagé.

Il avait à présent Luna entre ses grosses mains, planté là immobile, il la regarda s'éloigner. Très doucement un sourire pris forme sur sa face usée par le soleil et le vent... il poussa un long soupire, regarda longuement le visage tourmenté du bébé. Toujours sur place il fit demi tour, observa les environs, en déduit qu'Alès devait se trouver par là... Il se mit à chantonner une chanson de berger qui ne parlait que de petits moutons blancs. Pourvu que les autres s'en soit sorti. L'embuscade avait été si rapide et confuse. Il n'y pensait que maintenant, portant le plus précieux des paquets.

Après plusieurs minutes de marche et quelques changements de direction, il profita d'une butte pour apercevoir la route et se réorienter. Luna était étrangement calme, silencieuse. Plus que quelques centaines de mètres et il arriverait au lieu fatidique. Aucun bruit étrange ne lui parvenait. Il se mit à chanter un peu plus fort pour signaler sa présence à ceux qui étaient peut être dans les buissons.

Il pleut, il pleut bergèèèère,
rentre tes blancs moutonnnns,
Allons à la chaumièèèèèère
Vite bergère allooooons...
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--Marie_josephine

La jeune femme courrait à perdre haleine, le nourisson contre sa poitrine secoué comme un sac à patates. Cependant elle finit par se faire rattraper par son poursuivant. Elle avait senti ses bras l'entourer et la maintenir prisonnière. Sur le coup, elle avait crié de surprise et de peur. Elle voulait s'enfuir loin, garder son bébé prés d'elle et oublier ce cauchemar sans fin qu'était le siens. La force lui manquait et elle ne se débattait plus que faiblement. Les larmes coulaient toujours sur son visages aux traits meurtris par un chagrin immense. L'homme murmurait des mots à son oreille...

Citation:

Tu es prise, rend moi l'enfant..... je peux être gentil, tu peux encore vivre, tu le sais que c'est pas ta fille.... rend la moi.... rend la moi....

Ces mots lui firent plus mal encore. Elle revoyait sa fille, Gwen, quelques semaines auparavant. Petite fille aux yeux bleus, comme sa mère, toute belle et aussi innocente qu'un enfant de cet âge peut l'être. Elle était subitement tombé maladae. Elle toussait de plus en plus violemment, ses lèvres et le bout de ses doigts devenaient violets, elle s'étouffait en permanence. La jeune mère s'était alarmée, mais sans argent aucun médicastre n'avait daigné l'aider. Elle avait donc vu mourir sa fille à petit feu, sans rien pourvoir faire. Elle avait rendu son dernier soupire, si encore s'en était bien un, dans ses bras tremblants. La jeune mère en avait perdu la tête. Elle avait entérré son bébé et pleuré pendant des jours entiers, des nuits entières, et ceci des semaines durant.

La réalité s'imposa alors à elle. Cet enfant n'était pas le sien. Gwen était parti rejoindre le Trés-Haut. Elle regarda la petite fille qu'elle tenait dans ses bras et qui avait l'air assez secouée. Elle avait les yeux ouverts et hoquetait. Sûrement dû au choc, du moins elle l'espérait. Elle fut prise d'un sentiment de culpabilité. Non, ce bébé n'était pas sien, et de par sa course folle elle avait failli lu faire du mal. Les larmes coulaient toujours, mais elle se calmait peu à peu, réalisant douloureusement ce qui était en train de se passer. La voix du berger lui parvint à nouveau dans le creux de l'oreille.

Citation:

Rend la moi, rend la moi... tu en auras d'autres des enfants.... tu veux que je t'en fasse un maintenant ?

Elle ne releva pas. En temps normal, de telles paroles l'aurait faite bondir, hurler, s'inquiéter. Mais là, dans un tel état de désespoire, inquiète elle ne l'était plus du tout. Elle se sentait terriblement lasse et avait cessé de se débattre, s'appuyant presque contre le corps de l'homme qui la tenait. Elle secoua doucement la tête et répondit d'une voix brisée :

Non... non, je ne veux pas que tu m'en fasse. C'est trop dur... Je veux Gwen...

Au nom de sa fille décédée, sa voix se brisa complètement et ses larmes coulèrent à nouveau, dans un silence pesant. Alors elle porta la petite à ses lèvres et l'embrassa trés fort, la bercant avec amour dans le même geste. Elle s'était résignée à la rendre. Elle se retourna et fit face à l'homme, ses yeux ne reflétaient désormais plus que le néant. Elle les plongea dans les siens et lui tendit l'enfant.

Prenez bien soin d'elle, je vous en prie...

Elle lui mit l'enfant dans les bras et tourna les talons, le coeur déchiré. Puis elle s'éloigna, séchant ses larmes qui revenaient sans cesse lui brûler les joues. Sa démarche prostrée et ses yeux rougis lui donnaient l'air d'un fantome. Et ce fantome finit par s'enfoncer et disparaitre totalement dans la forêt. Définitivement.

Inba

Inba courait en tirant toujours Danaé le plus loin possible, et regardait sans cesse celle ci. Plus ses pas avançaient, plus Inba voyait sa file qui avait sombré totalement dans un état second. Elle regardait ixia qui était à peu près pareil, Inba panique tout en courant, se demandant bien quoi faire pour les en sortir maintenant, et rapidement.

Le souffle court, une fois bien caché, hors de danger, elle pose Ixia à terre après un très long baiser le front, mais la garde tout contre elle, et quand elle relève la tête, elle plonge son regard dans celui de Danaé, la prend par la taille, et vient la coller contre Ixia. Elle les serre vraiment très fort toutes les deux, tampis pour les douleurs que danaé pouvait avoir. Elle s'assoit tout en les tenant bien, et en pose une sur cache genoux.

Elle les caline très tendrement avec des gestes remplit d'amour, mais entendait bien les cris au loin qui n'aiderait pas les filles. C'est alors qu'elle eu une idée, surement la plus débile qu'elle avait jamais eu jusque là de toute sa vie. elle les regarde tour à tour, et commence à raconter une histoire.

Il était une fois une petite fille, qui avait vécu dans les collines, à l’écart de tout, et de tout le monde. Mais elle était malgré tout très heureuse, elle apprenait auprès de sa mère adoptive, les fleurs et leur bienfaits, comment vivait les animaux, comment se débrouiller avec rien pour avoir tout. En toute saison, la nature offrait de quoi manger, et se protéger, en étant prévoyant. La petite fille vivait ainsi chaque jours, écoutait chaque bruits, chaque sons de la nature, et se repérait bien, même en fermant les yeux. Les écureuils étaient ses meilleurs amis, car elle allait les taquiner sans cesse, piquant leur noisette, ou essayant de les caresser, tant elle les trouvait magnifique. Elle se faisait mordre sans cesse, et se soignait avec sa maman à l’aide des plantes ramassées au court de l’année. Les ruisseaux, les arbres… tout la réjouissait, et riait avec la nature, car elle n’avait aucun amis.

Elle avait appris à lire et écrire également, ce qui était assez rare pour des gueux. Mais la dame qui l’avait élevé était elle bien gueuse finalement ? Personne n’en savait rien. Sa maman parlait peu, mais surtout jamais de la civilisation tout en bas dans la vallée. Les rares personnes venant dans le cabanon, la petite fille était cachée dans la grange, sa maman lui expliquait qu’il ne fallait que personne sache qu’elle était ici.

La dame avait les cheveux marrons clairs, toujours en chignon, en bataille, de grand yeux noirs. Elle était froide et distante, ne parlait jamais des sentiments, et elle était très dure avec la petite fille, fallait qu’elle apprenne, sans broncher. Seulement la petite fille avait mauvais caractère, et ca râlait sans cesse. La petite faisait bêtises sur bêtises, car c’était une grande rêveuse, et surtout très bavarde. Les engueulades s’enchainaient, les brimades, ainsi que les punitions. En revanche les sentiments d’amour et de bien être ne se disait jamais, mais se ressentait tellement, et si fort, que les mots ne servaient à rien du tout.

La petite fille grandit, et vieillit, et avec le temps, se souvient sans cesse de son enfance qui aux premiers abords était pas joyeuse, mais ca l’était pourtant. Elle en gardait des tonnes de souvenirs merveilleux, et aimait toujours autant cette femme qui était devenu son exemple et modèle. C’était la meilleure enfance qu’elle pouvait souhaiter à tout le monde pour qu’ils soient heureux.

Elle avait trois enfants et un mari qu’elle aimait par-dessus tout, ainsi qu’une famille nombreuse, de sang ou de cœur, elle n’en voyait pas du tout la différence finalement, car c’était bien les sentiments qui comptaient.

Seulement cette femme, ne savait pas s’exprimer, ne savait pas montrer ceux-ci, jamais. Ne jamais faiblir, ne jamais flancher… Pourtant de nombreux efforts elle avait fait pour être comme tout le monde à ce niveau là, mais en vain, c’était échec sur échec, car elle comprenait pas du tout.
Elle avait bien entendu les demandes de sa famille, elle avait bien compris qu’elle se trompait, mais sans réellement comprendre la solution à ce problème. Elle ne les rendait pas heureux, comme sa mère l’avait fait pour elle. Personne ressentait jamais tout l’amour qu’elle avait en elle, et ne voyait presque jamais tout ce qu’elle était capable de faire pour eux. Elle ne faisait que râler, ou avoir une apparence triste, mais c’était ça qui la rendait triste, ne pas y arriver…
Elle avait tellement peur de tout perdre encore une fois, que sa carapace était de plus en plus épaisse chaque jour. Elle se renfermait sur elle-même tout en essayant de s’ouvrir. Alors forcement le résultat était bien pitoyable, et blessant pour chacun des êtres qui l’entourait. Les coups durs, elle en avait et les encaissait, mais ne comprenait toujours pas malgré tout. Tout s’écroulait autour d’elle, c’était la douleur, le malheur qui l’envahissait. Chaque pierre si difficile à mettre pour en faire le beau château de princesse qu’elle rêvait sans cesse…. Tombaient une par une rapidement à terre. Le château n’était que ruines dans le chaos, dont elle ne gérait plus rien, elle était perdue, et ne savait plus quoi faire.
Il n’y avait surement plus de solutions pour qu’elle soit heureuse comme dans son enfance, car elle n’arrivait jamais a rien, c’était elle le problème et personne d’autres.
Elle ne voyait même plus que juste à côté du chaos, y’avait un bonheur immense, de chose simples et tellement présente et visible pourtant…

Seulement aujourd’hui j’ai vu, et j’ai réellement compris, la carapace n’est plus !

Inba l'avait raconté d'une voix très douce, mais assez forte pour couvrir tous les bruits venant de la charrette. Elle les cälinait de plus en plus en douceur, plongeant son regard tour à tour dans les leur. Elle venait simplement de raconter son histoire à elle, de les voir ainsi, elle avait pas réussi à trouver une belle histoire pour enfants à dire. Au court de l'histoire, elle avait même détacher son chignon, parce qu'elle savait que Danaé aimait plus que tout ses cheveux, et qu'elle lui laissait rarement le faire.

A la fin de l'histoire, elle leur fait des baisers très doux chacune leur tour, très tendre, très affectueux, comme elle avait jamais fait jusque là.

On est une famille, et quoiqu'il arrive, on sera toujours là les uns pour les autres, pour s'aimer, pour se soutenir.

Je vous aime de tout mon coeur, et je suis là!

Inba venait littéralement de changer, elle serait plus jamais, jamais la même pour chaque jours qui suivrait.
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Indifred

Plus loin dans la garrigue.

Dediouuuuuu...

Ca y est le berger avait profité d'un faux pas de la femme, il ne l'avait pas plaquée au sol, simplement entourée de ses deux grands bras il l'empêchait d'avancer. Il sentait Luna collée contre la poitrine de la
ravisseuse, il l'entendait couiner, trop épuisée sans doute pour hurler.
Elle se débattait mais sans force, sans conviction, le berger en profitait pour récupérer son souffle. Il la dominait de plus d'une tête et sentait ses cheveux sous son menton. Bizarrement cette situation lui en rappela une autre d'il y a bien longtemps, beaucoup plus agréable.

Sans hurler, presque dans son oreille, Indi déposa quelques mots:

Tu es prise, rend moi l'enfant..... je peux être gentil, tu peux encore vivre, tu le sais que c'est pas ta fille.... rend la moi.... rend la moi....

Les derniers mots prononcés par le berger avaient été chuchotés, presque comme ceux d'un amoureux le soir d'un premier rendez vous. Il serrait toujours aussi fort, ses deux jambes bien campées sur le sol.

Rend la moi, rend la moi... tu en auras d'autres des enfants.... tu veux que je t'en fasse un maintenant ?

Pourquoi avait il dit celà... pas dans ses manières de proposer ses charmes à une personne inconnue, une voleuse d'enfant qui avait manqué plonger Inba dans une folie profonde.
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Stromboli

Le soleil commencait à être haut dans le ciel, réchauffant les coeurs et les âmes. Du moins, celles qui étaient encore en vie. Stromb était quant à lui toujours à califourchon sur l'homme et ses doigts s'étaient refermés sur le manche de la dague. Des combats faisaient rage dans son dos, un peu plus loin. Il les entendait à peine, ses pensées uniquement focalisées sur cet homme qui bientôt ne serait plus. L'homme avait le soufle sacadé, il n'osait bouger et grognait en même temps que des larmes de sang coulaient le long de ses tempes. Stromb avait décidé de faire durer le plaisir. Un léger mouvement de la lame dans l'orbite suffisait à le faire hurler de douleur. Chaque cri qu'il lui arrachait faisait hérisser ses poils. De plaisir bien sûr. L'homme ne pouvait pas bouger, sa douleur n'en serait que décuplée. Il ne pouvait que prier pour que son calvaire cesse au plus vite.

Mais soudain, une voix minuscule parvint jusqu'à ses oreilles. Cette voix fit taire tout les sursauts meutriers qu'il avait en lui. Au contraire, ce petit cri du coeur lui glaca le sang. Il se retourna et apperçut Ixia courant vers lui. Ses yeux s'écarquillèrent, à peine eut-il le temps de se lever pour la récupérer qu'Inba s'en était occupée. Son regard en disait long, et il avait bien comprit. Alors qu'elle s'éloignait avec Ixia et Danae, il sentit un violent choc dans son dos et se trouva projetté à terre. Le gars s'était relevé et l'avait tout bonnement plaqué sur le sol. La poussière vola à nouveau autour d'eux et Stromb se trouva le nez dedans. Dans le même temps, il entendit la voix de Num qui résonnait plus loin.

Je sais pas... *crache* ...où ils sont ! *grognement colérique* Rhaaaa !!

Un coup dans les reins qui le fit se cabrer, puis un autre. La haine revint au quart de tour chez le rouergat qui grognait de douleur. Tandis qu'il se prenait les coups rageurs, Stromb chercha du regard quelque chose qui pourrait lui faire reprendre le dessus. La montagne de muscles qui s'acharnait sur lui se leva, le retourna sans ménagement, et se mit à lui assainer des coups avec une telle force que Stromb finit par voir quelques chandelles. Sa vision, quelque peu brouillée, ne voyait qu'un visage déformé par la colère, une dague enfoncée dans l'oeil et le sang giclant de toutes parts. Ses bras le protégaient à peine, il valait mieux qu'il trouve vite une solution avant de finir en bouillie pour bébé.

Son regard croisa celui d'une pierre. Celle-ci lui faisait de l'oeil depuis tout à l'heure. Il choisit donc de céder à ses avances et s'en saisit. De nouveau un cri de rage, de nouveau le bras qui s'envole. La caillasse faisait son poids, et elle vint taper trés fort sur le manche de la dague qui s'enfonca d'avantage dans l'orbite, le tout dans un bruit de craquement d'os et effusion de sang supplémentaire. L'homme roula à terre, criant plus fort encore que la dernière fois. Stromb pu en profiter pour basculer, et se retrouvant à nouveau sur lui, lui mattraqua le visage et le crâne de coup de pierre. Sa rage était sans limite. Peu à peu, le visage de l'homme devint une esquisse de portrait humain. Le sang était partout, Stromb en était également couvert. La dague était bien enfoncée dans l'oeil, elle était même loin dans la boîte cranienne. Son adversaire finit par complètement cesser de bouger et de se débattre. Le rouergat s'en rendit compte trop tard. Le soufle court, la pierre couverte de sang en suspens dans l'air et couverte de cervelle et de petits morceaux d'os brisés, il posa un regard haineux et lourd de repproches sur l'homme qui venait de rendre l'âme.

Alors il lacha la pierre, le prit par le col et le secoua. Le gars était mort, mais il lui hurla quand même sa rage à la figure.

T'aurais pas pu attendre pour crever hein ?? Tu sais depuis combien d'temps j'attend de pouvoir te saigner ??? Espèce de mortecou....!!!!

La fin de sa phrase fut étouffée par le bruit d'envol d'oiseaux offusqués par temps de vulgarités. Dégouté, frustré, Stromb le laissa tomber à terre. Retirant sa lame du crâne dans un bruit assez écoeurant, il le décapita avec rage, faisant craquer les vertèbres et sauter les tendons, la trachée découpée aisément. Comme du saucisson... pensa Stromb. Une fois séparé du corps, il brandit son trophée par les cheveux. Il n'en restait vraiment plus grand chose, rien de reconnaissable. Rien d'humain.

Il n'était pas satisfait, mais en rejoignant Num sa rage s'apaisa et il se rendit compte qu'il avait un peu perdu la tête. Il sourit intérieurement en regardant la tête qu'il tenait à la main. Il n'y avait pas que lui on dirait bien... Il soufla un bon coup et secoua la tête pour retrouver ses esprits, même si ce sentiment de frustration menacait de le faire exploser d'un moment à l'autre. Num était là, Inba et Danae parties avec Ixia. Les deux hommes étaient morts à en juger le corps également décapité de l'adversaire de Num. Manquait donc plus qu'Indi, la ravisseuse et Luna. Il regarda un peu partout, mais nul bruit à part celui des oiseaux qui revenaient siffloter sur les branches comme si de rien était. L'envie lui tiraillait d'aller voir, de partir à la recherche du berger pour l'aider à récupérer Luna. Mais voyant le bazar qu'ils avaient semé, il se tourna vers son ami rouquin.

Hum... On devrait faire disparaitre tout ça. Quelqu'un peut venir à tout moment et on aurait des problèmes. J'ai confiance en Indi, la fille est seule il ne peut que la rattraper. Et là, elle aura intérêt à réviser ses prières...

Il balanca la tête réduite dans les buissons, dédaigneusement, puis alla chercher le corps encore chaud de l'homme qu'il avait laissé derrière lui.

Danae

Des échos, des bruits, quelqu'un qui la touchait soudain... Danaé reprit contact avec la réalité du moment l'espace d'une seconde : juste le temps qu'il fallait pour croiser le regard de sa mère et l'entendre crier :

- On se tire d’ici !!!!

La jeune rouquine cligna des yeux, une fois, deux fois, sentant la main d'Inba tirer sur son bras. Elle monopolisa tout ce qu'elle avait en elle de volonté pour forcer ses jambes à reprendre vie et à se mouvoir. Les premières foulées furent hésitantes, elle tremblait trop et ses appuis s'en faisaient sentir, rien à voir avec sa façon si aisée de courir habituellement. On aurait dit un jeune faon faisant ses premiers pas et elle faillit trébucher et entraîner Inba et Ixia dans sa chute.

L'adrénaline aidant, elle finit par se mettre à courir pour de bon aux côtés de sa mère, laissant toute la peur qu'elle ressentait la galvaniser pour fuir au plus vite, et surtout le plus loin possible. Elle n'avait plus nulle conscience de ce qui pouvait bien se passer près de la charrette : tous ses sens, toute son attention étaient tendus vers la fuite.

Elles ne restèrent pas sur la route poussiéreuse et tournèrent rapidement pour s'enfoncer dans des buissons. Des épineux leur griffaient la peau mais ne les arrêtèrent pas pour autant.
Elles finirent par stopper leur course, suffisamment loin pour se sentir épargnées, mais pas assez pour ne plus entendre les échos du combat. Le sang battait aux oreilles de la gamine et elle restait pliée en deux, essayant de reprendre son souffle.

Elle leva des yeux toujours agrandis de frayeur sur Inba et Ixia pour s'assurer qu'elles allaient bien.
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Indifred

A peine le temps de rentrer dans la charrette que ses occupants avaient décampés par l'arrière. Messer Numi s'occupait du jeune. Indi observait la scène depuis la charrette immobile et vide. La femme s'en allait à vive allure, Inba se retournait vers un son, non une voix, celle d'Ixia.

A peine le temps dans l'esprit du berger de se demander pourquoi Ixia était là qu'il avait sauté à terre. Contournant les deux adversaires il fila au plus vite de ses jambes usés de vieux berger droit vers la cible. Luna qui hurlait de peur, secouée par cette folle.
Les branches lui fouettaient le visage, ses pauvres vieilles botes n'amortissait que peu les cailloux, devant lui la pauvre paysanne courrait avec de lourds sabots. Il se rapprochait mais ne voulait pas faire tomber la femme sur Luna, alors il se met à gueuler de toute ses forces.

Arrêtes toi de courir si tu veux vivre ! Arrête toi dediou ! Grrrrrrrrrr arf

Plus que quelques mètres et il attrapait la femme, derrière eux il n'entendait que quelques cris dans le lointain. Le souffle commençait à lui manquer, plus possible de gueuler autre chose que des "Dediou" et des "Arf".
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Numinex

Les deux adversaires s’étaient éloignés de quelques mètres de la charrette. La pointe de la lame de Numi caressait le sol, y dessinant de petits traits où la poussière s’en élevait légèrement. L’adversaire du rouquin ne bougeait pas et tenait son épée tendu devant lui. Un frisson de bonheur parcouru l’échine du capitaine, puis il se mit à rire.

As-tu peur de mourir?

Le jeune homme secoua la tête en guise de négation. Numi se mit alors à tourner autour de son adversaire, tranquillement, sa lame toujours pointée vers le bas. Le jeune freluquet le suivait du regard, lui faisant toujours face à mesure que le rouquin tournait.

Quel est ton nom?

L’autre répondit calmement « Pierrot »

Tu sais mon petit Pierrot…Je suis un prédateur…Et malheureusement aujourd’hui…Tu es ma proie!

Sans un autre avertissement, la lame du rouquin remonta violement dans les airs, entaillant la cuisse de son adversaire. Un petit jet de sang s’échappa de ce muscle important. Le jeune homme grimaça de douleur et recula un peu en boitillant. Numi s’avança vers lui lentement, le regardant avec des yeux enflammés. Il était animé par l’envie de faucher sa vie, et il allait assouvir sa soif.

Allez attaque moi! Allez! Montre moi ce que tu as dans le ventre!

Et l’autre fit ce que le rouquin attendait, il se rua en avant l’épée levée. Numi para le coup aisément, et écrasa la garde de sa lame dans le visage du jeune homme. Ce dernier lâcha machinalement sa lame pour porter ses mains au visage. Numi , de sa main gauche, attrapa la gorge déployée de son adversaire et lui broya les cordes vocales. De l’écume mélangé au sang sortaient de sa bouche. Numi le poussa violement en arrière et Pierrot s’effondra sur le sol, la respiration haletante. D’un coup de botte, le rouquin envoya l’épée vers son propriétaire.

Relève toi! Soit un homme et relève toi! Je n’achève pas un adversaire au sol!

Pierrot ne bougeait pas, il était à plat ventre. Une de ses mains se tenait la gorge, l’autre était sous son ventre. Numi s’avança un peu plus vers lui, et là, celui qu’il croyait presque mourant, se retourna vivement. Le rouquin fut prit de surprise et ne réagit pas à temps. Pierrot lui planta une dague dans la cuisse, et le rouquin retint un cri et le sang ruissela le long de sa jambe. L’autre en profita pour récupérer son épée et repartir à l’assaut du capitaine.

Sale petit merdeux!!! Traitre! Félon! Tu vas me payer cette blessure par ta vie!

Numi ne prit même pas la peine de retirer la petite lame de sa cuisse. La rage avait prit le dessus sur son calme légendaire. Les deux adversaires se mirent alors à faire danser leurs lames entre elles. Une danse violente, étincelante dans de furieux « clinggg, clanggg » Le bougre en face du rouquin se défendait plutôt bien. Mais la conviction du Capitaine l’emporta face à celle du pouilleux. Numi trouva la faille, il abattit son épée sur le bras offensif du jeune homme, le coupant net. Un jet de sang fusa de la blessure et Pierrot poussa un méchant cri de douleur.

RRRRRHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!

Tu n’aurais pas du t’en prendre à ma famille petit être fébrile!

Rapidement, Numi trancha le ventre du jeune homme, déversant ses entrailles sur le sol. Il leva sa lame et après un joli moulinet, l’abattit puissamment à la base du cou de sa victime. La tête n’étant plus soutenue, s’envola quelques mètres plus loin et le corps sans vie de Pierrot s’écrasa au sol.

Numi se détourna du cadavre et observa la scène qui se déroulait derrière lui. Stromb était toujours à la lutte avec son adversaire, Inba et Danae avaient disparues. La charrette était vide, Indi aussi était porté absent. Mais où étaient ils tous? Et où était la femme qui avait enlevé Luna?
Le sang continuait de couler de sa blessure à la cuisse, la dague figée dedans. Mais il n’y prêta pas attention, sa rage était trop importante. Stromb se débattait toujours, mais il semblait avoir le dessus.

Stromb? Où sont-ils tous passés? Où est Danae?

Numi se souciait de son état, la pauvre petite, voir cette scène alors qu’elle sortait à peine d’un cauchemar devait peser lourd sur ses épaules.
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Inba

Inba était resté dérriere les buissons, malgré le fait que tout le monde avait bondit, elle attendait cette femme sur et certaine qu’elle s’enfuierais avec le bébé. Une femme restait perfide, et là elle prendrait conscience qu’elle aurais aucune chance si elle restait là. Inba la voit enfin sortir et détaler, elle bondit, court après elle, aussi vite qu’elle put.

Inba se retrouve en face de cette femme qui tenait son bébé dans les bras, son regard était remplit de haine, et de colère, qu’elle plongeait dans les siens. La rage monte vite, malgré les larmes de celle-ci.

Le bébé que tu tiens dans tes bras, ce n’est pas le tien, c’est Luna Mazaryck, fille de Stromboli Mazaryck et moi, Inba mazaryck. Redonne la moi !!!

Inba avait elle craqué ? Nan elle le savait bien qu’elle était pas encore mariée, et donc ne portait pas le même nom que lui encore, mais ce n’était bien qu’une histoire de temps et de paperasse, et elle s’en tapait royalement, c’était son mari, et sa fille point !!

Soit tu me la rend, soit tu crèves, rend lààààààààà !!!!!!

Elle la regardait toujours droit dans les yeux, mais évidemment celle-ci n’était vraiment disposé à lui rendre, elle était sur le point de lui sauter dessus pour récupérer la chair de sa chair, de toutes ses forces, de toute son âme et conscience, seulement elle entendit une petite voix toute affolée, elle recule de surprise à la place, se retourne, et voit Ixia courir en direction de Stromb, Danaé qui était planté là toute perdue et ailleurs sans défense…elle écarquille les yeux, son sang ne fit qu’un tour, oh non dédiou, mais c’est pas possible, mais quelle famille !!! Inba avait un choix à faire, récupérer Luna, et tuer cette femme immonde dont elle rêvait sans cesse depuis des jours entiers en laissant ses deux autres filles dans la panique et traumatisme à vie pour les deux. Ou alors laisser Luna encore une fois, laisser sa rage de côté, et courir les prendre toutes les deux pour les protéger de ce massacre…
Elle regarde en direction de Marie-Joséphine, qui était déjà loin l’espace de cet instant avec son bébé, mais vit aussi Indi pas loin d’elle, la question ne se posait plus, Sa grosse carapace vient d’exploser littéralement, prend conscience qu’elle ne pouvait pas tout faire en même temps, qu’elle était loin loin d’être seule, et que chacun avait sa place, que sa froideur empêchait tout, que son cœur remplit d’amour personne ne pouvait le voir vraiment….Qu’elle ne voulait surtout pas montrer ses faiblesses, qu’elle était forte, que rien ne pouvait l’atteindre jamais, que rien ne pouvait la démolir, qu’elle serait là tout le temps et pour tout le monde… Sauf que c’était tout le contraire qu’elle faisait en réalité bien caché derrière cette carapace qui n’est plus désormais.
Elle fonce comme jamais elle avait fait aussi vite de toute sa vie en direction d’Ixia, la chope dans ses bras avant qu’elle ai eu le temps de rejoindre son père. Un regard en direction de celui-ci, qui était remplit de confiance et d’amour, un regard qui voulait tout dire, massacre les tous pour nous, je m’occupe des filles, je ne fuis pas, bien au contraire…
Elle court en direction de Danaé, lui chope son bras valide avec force, un regard dans ses yeux, remplit d’amour et de confiance aussi, pour lui donner le courage de sortir de sa torpeur, fallait qu’elle court, elle ne pouvait pas porter les deux….

On se tire d’ici !!!!
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--Ixia

Ixia était à la roulotte en train de jouer avec Ernest et Josiane, tout en réfléchissant.
Ernest un rat que son papa lui avait offert au marché d’Albi, quand elle lui avait fait les yeux doux, avec de jolis sourires. Ixia savait parfaitement bien comment faire avec lui, elle arrivait à tout ce qu’elle voulait. Elle n’abusait pas cependant, elle l’aimait tellement son papa.
Josiane, grenouille sanguinaire de Stromb, mais c’était Ixia qui la gardait depuis des jours, comme son papa n’était plus avec elle. Sa maman avait décidé de partir seule avec elle en Languedoc…
Ixia ne comprenait pas tout du haut de ses quatres ans.. Ca faisait trois semaines, qu’elle voyait tout et n’importe quoi, mais personne lui expliquait rien…
Sa maman avait disparu, elle était partie avec son papa en voyage, pis au retour, y’avait un bébé, jusque là elle avait compris, bien que jalouse de sa petite sœur qui prenait sa maman tout le temps, tout été rentré dans l’ordre. La petite vie tranquille de la fillette était redevenue normale.
Mais un jour, tout le monde courrait partout, personne lui expliquait rien, elle voyait juste défiler sa famille les uns après les autres se relayant pour la garder… Tout le monde était paniqué, voir hystérique, pis fatigué et tous les états possible en fait…
Elle se contentait de regarder sa maman dormir avec elle, pis son papa, elle les regardait les yeux tout grand ouverts. Sa maman lui disait tout le temps je t’aime, mais elle restait tout le temps froide et dure comme la pierre, surtout quand elle va pas bien… Pis son papa lui, disait rarement ces mots là, mais ce jour là si, la petite lui souriait, parce qu’elle le savait bien mais cette façon là de lui dire ce jour là, elle était toute émue, et elle n’avait rien dit pour une fois, alors qu’elle causait tout le temps, tout le temps ! Et avait fermait les yeux quand il lui avait fait un bisou sur le front. C’était ça qu’elle avait besoin la mioche à ce moment là, pas entendre qu’on l’aime, mais bien ressentir que c’était vrai, et qu’elle était importante.
Elle avait compris à force que le bébé n’était plus là, et c’était bien la seule chose qu’elle comprenait. Sa maman buvait tout le temps, son papa n’était plus lui-même… Pis il était partit, et sa mère l’avait emmené partout en Languedoc… Elle était balloté à droite, à gauche, mais surtout elle voyait bien que tout le monde était vraiment pas bien du tout ! Elle avait perdu le sourire, mangeait peu, elle voulait juste retrouver une vie normale, mais rien n’était normal, rien du tout. Elle se réconfortait seulement avec Josi et Ernest qui se battait tout le temps, ils étaient rigolos.
Elle faisait la tête à sa maman, qui pourtant faisait des efforts pour la distraire, mais y’avait plus son papa, et connaissant sa mère, elle l’avait foutu dehors, c’était sur ça ! Et puis sa sœur était resté à Espalion, elle l’avait pas emmené sa sœur, pourquoi ? Ixia en avait gros sur le cœur, elle voulait pas perdre sa famille. Elle jouait souvent avec sa sœur, et n’avait pas été jalouse quand ses parents l’avait adopté, bien au contraire, c’était chouette d’avoir une grande sœur. Elle faisait que pleurer, tout le monde était partit… Elle n’avait plus de famille…Voilà ce qu’elle avait compris, vu qu’on lui disait jamais rien.

Mais sa famille était revenue, gros soulagement pour elle, même si elle voulait pas rendre Josi à son papa quand même… Ernest serait trop triste sans elle, c’était bien la seule raison. Mais les grands ils comprennaient jamais les choses simple de la vie.La veille c’était enfin normal, Elle était partie au marché avec son papa, et c’était rigolo, oh que oui, ils faisaient tout plein de bêtise dans tous les marchés… Et disaient jamais rien à maman, c’était ça le plus drôle en fait….

Mais non ca durait pas, ce matin là, elle disait oui à sa maman, mais pas convaincue du tout, il était arrivé un malheur c’était sur ça !!!

Elle prend Josi et Ernest, les met dans une grande boite, même si ils allaient se battre la dedans, Ernest était amoureux de Josi, qui voulait pas en entendre parler du tout !! Mais la mioche s’en fichait, elle avait décidé d’aller voir cette fois, hors de question de les voir encore tous triste, sans rien comprendre, elle en avait ras le bol !!! Elle suivait sa maman en courant, mais restait malgré tout très très discrète. Elle rasait les murs des maisons, et reste loin quand elle les voit tous arriver les uns après les autres, c’était bien étrange, ils avaient tous des armes, et un air qu’elle leur connaissait pas, elle avait peur et tremblait.
Elle court quand même se cacher elle aussi, comme les grands derrière un buisson, et elle pleure de panique, elle comprenait encore moins ce qui se passait, ils avaient l’air tellement tous en colère… Ils allaient se battre entre eux ? Ils s’aimaient plus ? Elle bougeait plus, mais regardait bien à travers les branches, si jamais ils se sautaient à la gorge….
Elle voit une charrette arriver, et surtout son papa qui se jete sur l’homme devant, elle ouvre ses grands yeux marrons tout ronds !
Elle bondit hors de son buisson, et court en direction de son papa, toute apeurée, toute triste, angoissée, elle voulait pas perdre son papa, elle allait l’aider.

Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Indifred

Stromboli par sa chute avait stoppé les chevaux, sans se préoccuper du reste Indi se déplia, l'épée tenue haut dans le ciel coupa les sangles de cuirs retenant les bêtes. Affolées, elles partirent de suite droit devant, le berger se mit alors à gueuler.

Sortez de là dediou, rendez nous l'enfant !

Tout en parlant, Indi avait vaguement entendu le bruit de lutte entre Stromboli et le cocher. Jetant un coup d’œil à Inba, le berger agrippa la charrette et pris appui pour prendre la place du conducteur. Il ne voyait pas encore ce qu'il y avait à l'intérieur... c'est dans ces moments là qu'une bonne cote de maille avait toute son utilité. Mais lui ne portait qu'une veste en peau de mouton.

Dediou rendez la !!!!! hurla Indi.
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Numinex

Tout se passa vite, trop vite pour le rouquin qui n'avait pas fermé l’œil de la nuit. Stromb et Indi avaient engagés le combat. Numi se rapprocha vivement de la carriole. Un des homme était à terre avec Stromb, les chevaux avaient disparus. Num se dirigea à l'arrière de la charrette, toujours l'épée en main. Un homme en surgit, lui aussi armé d'une fine lame.
L'adversaire du rouquin était assez jeune, plus jeune que lui. Mais il ne tremblait pas face au rouquin. Numi préféra reculer un peu, plus ils seraient loin mieux ce serait. Il s'adressa au jeune homme en face de lui.

Allez viens...Viens à moi...Je te promet une mort lente et douleureuse...Viens...

Numi avait hâte de voir le sang du jeune homme s'enfuir de son corps frêle.

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Danae

Un choc sourd suivit de courses précipitées apprirent à Danaé que l'action avait débuté.
Cachée derrière son tas de buissons, elle se mordait les lèvres, hésitait. Des bruits de luttes parvinrent à ses oreilles, et elle vit Numinex bondir hors des fourrés pour se joindre à la bataille.

Sans réfléchir, elle s'élança à sa suite, et atterrit au beau milieu de la mêlée.

Tout se passa comme au ralentit devant le regard clair de la rouquine. Ses cheveux volaient encore derrière elle quand elle perçut l'éclat d'une lame qui lui fit tourner la tête, attirée comme un papillon de nuit par la lueur d'une bougie.

Elle vit la lame de Stromboli s'enfoncer dans l'oeil d'un homme qui ressemblait trop à celui des bras duquel elle s'était échappée trop peu de temps auparavant. Le sang fusa, éclaboussant son visage, et les images affluèrent, la tétanisant et la coupant du reste du monde.

Elle revit le monstre serrant ses doigts autour de sa gorge et la regardant de son regard fou, son sang giclant de toutes parts sous les assauts répétés de ses amis.
Danaé était immobile, tremblait, la bouche ouverte sur un cri muet, tandis que ses yeux assistaient encore et encore aux horreurs présentes et passées.
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--Marie_josephine

Suite à un incident de postage, veuillez s'il vous plait ne pas prendre en compte le post précédent du même pnj. Censeur, si vous passez par là, pouvez-vous effacer le message précédent ? Merci

voilà qui est fait

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La carriole s’ébroua violement. Installée à l’arrière, Marie-Jo avait entendu un gros bruit. Puis une chute, et soudain la charrette qui stoppe et menace de verser. Apeurée, elle poussa un cri et tint fermement son enfant contre elle. Car c’était ainsi qu’elle voyait la petite désormais. Cela faisait quelques semaines qu’elle l’avait emmenée avec elle, et son esprit torturé par la mort récente de sa « vraie » fille avait tout bonnement effacé ce passage terrible de sa mémoire. Cet enfant qu’elle tenait était le bébé qu’elle n’avait jamais perdu en somme… Ses frères et elles rentraient sur Alais, et pour elle c’était le signe d’une nouvelle vie, la sienne, qui retrouvait enfin un sens.

Ses grands yeux bleus affolés, elle regarda partout autour d’elle pour tenter de comprendre ce qui arrivait. La peur s’était emparée d’elle et grossissait à mesure. Son autre frère, qui était à l’arrière avec elle, sortit son épée et sauta hors de la charrette. La jeune femme aperçut à la dérobée un jeune rouquin, épée en main, qui appelait son plus jeune frère. Un autre homme fit soudain irruption.

Citation:

dediou rendez la!

La jeune femme cria de plus belle, réveillant le nourrisson qui s’était mis à pleurer. D’un bond, elle sauta à terre. Son regard s’arrêta un instant sur celui de cette femme qui était présente. Un éclair de lucidité passa dans ses yeux… Le temps d’une seconde elle comprit que son précieux enfant, qu’elle aurait voulu garder et élever toute sa vie comme n’importe quel mère, avait été retrouvé par sa vraie famille. Alors elle n’hésita pas une seconde de plus et prit ses jambes à son coup. Sa houppe volait dans sa course ainsi que ses cheveux. De grosses larmes coulaient le long de ses joues et elle s’était mise à parler sans même sans rendre compte.

Laissez-moi… laissez-moi…. Allez-vous-en ! Ne prenez pas mon bébé !!

Mais elle ne put pas aller bien loi, une récente blessure au genou la gênait terriblement. Elle s'arrêta, boitillant, et de désespoire se retourna. Elle sursauta, voyant la femme devant elle. Aggripant d'avantage son bébé dans ses bras, elle se mit à parler d'une voix implorante et désespérée.

Par pitié… ne prenez-pas mon bébé… pitié…

Les larmes ne s’arrêtaient plus de couler, l’enfant pleurait, et le sentiment d’avoir perdu la partie qui s’imposait à elle la glaçait d’horreur...

Numinex

Comme Stromb lui avait demandé, Num resta auprès de Danae et Inba. Ils étaient tous trois accroupis derrière un buisson. Stromb et Indi se tenaient de l'autre côté de la route. Le rouquin posa une main sur l'épaule d'Inba et dit tout bas:

Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. Nous allons récupérer Luna, tout de suite, maintenant.

Le sang du rouquin ne fit qu'un tour, il jeta un regard à Danae, puis un autre dans la direction où la charrette arrivait. Passant doucement la main dans sa chemise, il en ressortit l'amulette qui pendait à son cou. Déposant un baiser sur le métal glacial, il marmonna quelques paroles incompréhensibles avant de la faire reposer contre son torse, sous sa chemise.

La charrette arrivait, elle était toute proche d'eux. Peut être vingt mètre, peut être quinze. Un nuage de poussière l'accompagnait. Num resserra sa main sur la garde de sa lame et attendit que Stromb donne le signal.
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Danae

L'attente...

Tous les sens en éveil, Danaé suintait la peur. Elle avait beau essayer de s'en servir et de la canaliser pour en faire une force qui la pousserait à agir le moment venu, elle ne put qu'essayer de masquer les tremblements qui commençaient à la gagner toute entière.

Le pupilles et les narines dilatées, elle se renfonça dans les feuillages, tendue vers le moment où résonnerait le cri qui marquerait le début de l'assaut.
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Stromboli

Accroupi dans les buissons, Stromb était aux aguêts. Silencieux. Il comptait les battements de son coeur en attendant le moment fatidique. Celui-ci battait la chamade, non pas de peur mais d'impatience débordante. Entre ses lèvres, il marmonait au convoi de se dêpecher, inconsciement. Le bruit des chevaux au galop se rapprochait, le nuage de fumée que l'on percevait à l'horizon aussi. Ils étaient là. Enfin.

Stromb était donc chargé d'arrêter le convoi. En temps normal, il aurait usé de méthodes quelques peu radicales comme jetter de l'huile bouillante sur les chevaux pour les faire stopper ou tout simplement faire dégringoler la charette dans un fossé. Mais là, un bien précieux se trouvait l'intérieur et pour rien au monde il ne voulait qu'un drâme supplémentaire ne vienne s'ajouter à la liste déjà longue de ceux que la bande traversait actuellement.

Alors il décida de la jouer fine pour une fois. Il s'aggripa à une branche qui s'offrait à lui au-dessus de sa tête, se hissa et se mit debout en équilibre. Doucement... La branche ne semblait pas donner de signes de faiblesse, un bon début.

La charette finit par arriver à vitesse assez élevée. Un seul homme était assis devant et tenait les rennes pour guider l'attelage. Deux chevaux. Les deux autres individus devaient se trouver à l'intérieur. Concentré, les pupilles dilattées, il prit deux pas d'élan et s'élanca au moment où la charette allait passer sous la branche. D'un saut agile et calculé, il s'envola dans les airs pour retomber lourdement sur l'homme. Celui-ci avait à peine eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Les deux hommes boulèrent à terre avec perte et fracas, un nuage de poussière les enveloppant. Les deux chevaux, affolés, se cabrèrent dans un hénnissement appeuré. Tandis que Stromb s'accrochait à l'homme et tentait de stoper la chutte, il entendit les autres passer à l'action un peu plus loin dans son dos...

Le roulé-boulé finit par enfin cesser. L'homme était bien bâti. Ses larges épaules et sa face taillée à la cerpe suffisaient à tenir à distances les fauteurs de trouble. Stromb quant à lui était plus mince, les muscles secs et nerveux. Le gaillard avait eu le dessus, il se tenait sur lui et avait mis ses gros doigts autour de son cou. Son emprise se resserait inéluctablement. Le rourgat avait le soufle court mais avait gardé un regard haineux. Son regard noir plongé dans le siens, il essayait de défaire l'étau qui l'empêchait de respirer. Voyant qu'il n'arriverait à rien face à cette montagne, une de ses mains tâta le sol à la recherche de sa besace qu'il avait échappé durant la chutte. Saisissant la lannière, ses doigts se faufillèrent rapidement à l'intérieur et en sortirent sa dague. Le reflet du soleil sur sa lame brilla dans ses yeux également, d'une manière des plus cruelle.

Il poussa un cri de rage et son bras décrivit un arc de cercle, geste fulgurant et déterminé. Sa lame, tranchante et impitoyable, vint se loger en un bruit mat dans l'orbite droit de l'homme. Le sang gicla comme promis, et le gars se mit à hurler sa douleur. Une voix aïgue à glacer le sang. Stromb s'en délectait... Sous le coup de la surprise et de la douleur, l'homme en avait totalement oublié le combat. Le corps cabré et la gueule grande ouverte, il n'osait poser sa main sur l'objet qui lui causait tant de souffrances. Stromb le poussa violement et le fit basculer dans la poussière pour se retrouver sur lui. Il le regarda, ainsi que le liquide écarlate qui se répandait sur lui et sur le sol. Son excitation ne faisait qu'augmenter. Un sourire malsain s'étira sur son visage tandis que sa main, tremblante d'émotion, se posait délicatement sur le manche de l'arme. L'homme hurla de plus belle. Le rouergat n'en fut que plus touché. Au fond de ses pupilles dilattées, brillait une lueur mêlée de mort et d'extrême plaisir. D'une voix rauque il ajouta :

Tu es à moi...

Indifred

Il avait à peine senti Danaé s'écraser dans son dos. Comme drogué le berger ne quittait pas des yeux la route. Un signe de tête à Stromboli pour lui dire qu'il avait compris le plan.

Il s'agenouilla derrière un buisson, pas bien caché, de toute façon il faudrait bien arrêter cette charrette. Sa main serrait son épée, ses dents étaient serrées aussi. Des images d'embuscade passées lui revenait en flots confus.

Stromb tu te charges de les arrêter ? J'en profiterais pour libérer les chevaux de l'attelage. Dediou je les entend...
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Danae

La rouquine s'était relevée en maugréant, rentrant la tête dans les épaules sous les remontrances de son père.
Elle suivit Inba et hôcha la tête, prête à grimper n'importe où, confiance aveugle...

Elle se tenait prête à grimper, regardant sa mère pour savoir quoi faire, serrant son bras blessé contre elle.
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Inba

Inba regarde toujours Danaé, et l'emmène avec elle de l'autre côté du chemin assez rapidement, ils arrivaient, faudrait pas qu'ils les voient avant... Elle regarde l'arbre bien haut, pis Danaé avec son bras cassé, l'arbre était une bonne idée, mais dans son état, c'était trop tard pour la grimper là haut sans qu'elles soient vu....Et voyait bien que sa fille était perdue, elle secoue à nouveau la tête pour réfléchir vite.

Hum, changement de plan, on va pas y arriver... Viens avec moi, et reste à côté de moi, et quand ils seront là... Tu restes caché derrière le buisson d'accord?

Inba était inquiète aussi, et avait aperçut la peur dans les yeux de Danaé, celle ci même si elle le voulait pour oublier ses démons ne pourrait pas se battre, elle était pas en état du tout... Elle la tire vers un buisson bien touffu, et s'accroupit, sans faire de bruits, ferme les yeux pour se concentrer rien qu'au son pour savoir ce qui se passe, et essayé de savoir où chacun était, elle n'avait pas vu.

La colère était maximum, surtout en voyant sa fille ainsi, elle n'avait pas été là, mais cette fois ci si!!!Ses poings se serrent, ainsi que ses dents. La souffrance qu'elle avait subit au cours des dernières semaines était telles qu'elle en avait perdu la tête. Elle avait vu tout s'écrouler. Elle ne pensant qu'à une seule chose, être en face de cette femme qui lui avait pris son bébé, et de là presque pris toute sa famille, tant Inba était malheureuse. Déjà qu'elle était froide et distante, et criait souvent, là c'était devenu impossible à vivre pour chacun. Elle faisait que boire, fumer du chanvre, et prendre des tisanes de champignons hallucinogènes ou des plantes qui à forte dose devenait mortelle, pour oublier. Elle se sentait seule dans ce chagrin si profond, elle venait à peine de la mettre au monde, dans d'atroces circonstances, où la encore elle avait été seule, et introuvable pour sa famille lors d'une promenade qu'elle aurait jamais du faire... Elle était inconsolable, et ne se confiait pas, elle gardait tout en elle, tout, et quand quelqu'un en face qui souffrait autant s'exprimait, elle comprenait tout de travers, et elle criait, elle sortait des reproches, et vlan, des disputes violentes éclataient.

A cet instant, en entendant cette charette qui arrivait, c'était le moment crucial pour récupérer sa fille, elle avait un regard si glacial, remplit de haine et de douleur, oui être en face de cette femme, et lui faire subir autant de cruauté qu'elle avait subit, elle la tuerait de ses mains, c'était certain, la faire souffrir, voilà ce qu'elle voulait.
Elle ne regardait plus Danaé du tout, elle se concentrait sur ce qu'il y avait à faire, et c'est tout!
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Stromboli

Stromb vit arriver Inba, puis Num et enfin Danae. Il sourit largement à son ami rouquin.

Ravi de te voir parmi nous. On va pouvoir en découdre, enfin !

Puis s'adressant à Inba.

Ils ne sont pas encore arrivés mais sont en route. Dans quelques minutes on devrait leur tomber dessus.

En voyant Danae, il fronça sévèrement les sourcils.

Qu'est-ce que tu fais là toi ? Tu vas te faire assomer, tu as vu dans quel état tu es ?? Tu tiens même pas debout !

Derrière son ton acide et ses paroles sifflantes, il était inquiet. C'est que la gamine, elle en avait vu et vécu des horreurs. Cependant il ne rajouta rien. Peut-être cela l'aiderait-elle à combattre ses démons de combattre justement des malfaiteurs... à voir.

Indi commencait à s'éloigner. Il le suivit rapidement, faisant signe aux autres de les suivre. Des buissons se trouvaient de part et d'autre du chemin, idéal pour surprendre quelqu'un. Il s'accroupit et se tourna vers les autres.

Voila ce que je propose... On devrait se diviser. Deux de ce côté-ci du chemin et trois autres de l'autre. Danae, tu monte dans l'arbre et tu les canarde. Si tu veux du corps-à-corps, libre à toi... Inba, tu es armée ? Num, tu veux aller avec elles de l'autre côté ?Je serai plus rassuré si je te savais les protégeant. Bien sûr si ça t'embête...

Le plan avait été fait rapidement dans sa tête, et l'imprévu tenait une grande place. Il avait proposé tout ça et surtout pas ordonné. Il regarda ses compagnons et attendit leur réaction.

Inba

Inba n’avait pas d’armes sur elle, son épée, elle l’avait confié à son suzerain pour les batailles au front lors de la guerre, et ne l’avait pas revu depuis pour la récupérer. Elle n’avait jamais eu de dague en permanence sur elle, car excessive comme elle était… C’était interdit pour elle. Mais elle savait se battre avec ses poings comme un homme, c’était Indi qui lui avait appris. Elle était petite d’un mètre quarante, ce qui donnait toujours de la difficulté à ses adversaires, et elle était surtout très vive et très rapide. Elle était confiante et surtout pas seule, elle n’avait pas peur de se battre pour récupérer sa fille. Elle avait juste peur de pas la reconnaitre, et surtout que sa fille ne la reconnaisse pas, le lait serait pas le même… un bébé est vite perturbé… Et dans quel état elle serait ? Avait elle été bien nourrit, bien soigné et autres…Une certaine angoisse lui parvient, et secoue la tête à ses pensées là, elle verrait bien… Là c’était vraiment pas le moment du tout de penser à ça !

Non je suis pas armé… J’ai pas mon épée…C’est pas grave…

Elle regarde danaé, inquiète aussi pour elle, bien trop, mais comme Stromb lui dit pas de partir, mais un arbre c’est une bonne idée…, elle acquiessait à tout, elle avait pour habitude de foncer dans le tas sans réfléchir, mais cette fois elle écoute bien, et fera comme on lui dira. Elle réfléchissait jamais avant d’agir, mais après avoir fait que des conneries, mais ces derniers jours avaient bien trop durs en réfléxions sur elle-même pour ne pas écouter cette fois ci.

Danaé je t’aiderait à grimper t’en fais pas.
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Indifred

Se tournant vers Inba et messer Numi.

Ils arriiivent dediou faut s'éloigner de la porte et des gardes. Vite.

Le berger reparti au trot sur la route. Heureusement celle ci était sinueuse, s'ils pouvaient faire quelques centaines de mètres l'affaire en serait simplifiée.
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Danae

Un choc sourd fit bondir Danaé dans son lit. Regardant de tous les côtés, paniquée par le bruit, elle essayait de calmer les battements désordonnés de son coeur.
Numinex n'était plus sur le bord de la fenêtre, qui elle, était ouverte. Elle eût peur qu'il ait fait un malaise et s'y précipita, se prenant les pieds dans les draps, gênée dans ses mouvements par son bras en écharpe.

Un bref regard en bas la rassura. Pas de trace de rouquin écrasé au sol, juste une petite colonne de poussière qu'elle suivit des yeux jusqu'à apercevoir la crinière de Numi plus loin. Il courrait comme un dératé.
La rouquine bâilla, sans trop comprendre qu'elle mouche avait pu le piquer... sans doute quelque chose concernant Johanara ?

Tournant la tête, elle vit un vélin posé sur l'oreiller qu'elle n'avait pas utilisé et reconnut de loin l'écriture de son nouveau grand-oncle.
A peine avait-elle parcouru les quelques lignes qu'elle s'efforçait déjà de sauter dans ses braies et d'enfiler la chemise géante de son père, pestant contre sa lenteur et sa maladresse.
Elle se précipita dehors, fagotée de travers, et prit la même direction que Numi, courant au maximum de ses capacités amoindries.
Elle eût tout de même du mal à freiner quand elle aperçu les autres et fonça droit dans le dos de quelqu'un, dans lequel elle se cogna, atterrissant sur les fesses.

- Aieuuuuh ! Danaé chouina un peu, les fesses cuisantes.
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Indifred

Stromboli

Que moi ? Euhhh...

A vrai dire, il n'avait averti qu'Inba, n'ayant pas vu les autres. Il pesta intérieurement encore une fois. Sortant rapidement un vélin et une plume, il écrivit en catastrophe un mot à moitié lisible en équilibre sur sa cuisse.

Num,

Je suis à la porte de la ville, en direction d'Uzès. Indi est là, on va tendre une embuscade au convoi. Amène toi et dit aux autres de venir si tu les croise.

Stromb

Il plia grossièrement le parchemin, siffla un pigeon et lui accrocha avant de le balancer dans les airs de toutes ses forces. Tandis qu'Indi l'entrainait, il sortit de sa besace sa dague finement aiguisée. Le toucher de la lame glacée et coupante lui fit monter un frisson depuis les pieds jusqu'à la racine des cheveux.

Bon, avec un peu de chance les autres ne devraient pas tarder. Si ce n'est pas trop tard...

Crévindjiou, on aura jamais vu embuscade aussi improvisée !

Inba

Au petit matin au réveil, Stromb lui avait avoué le pigeon reçu de la veille par Indi, elle le regardait les yeux tous ronds, sans vraiment réalisé sous le choc, deux semaines a chercher en vain, et là... Luna était en route pour Alais. C'était pas le moment de trainer, elle se lève d'un bond, et va chercher Ixia, la fait déjeuner et l'habille vite fait. Stromb était partit voir, et la tiendrait au courant.

Ixia qui était pas bête du tout, voyait qu'il se passait quelque chose, et Inba lui explique qu'il fallait qu'elle reste là, bien à la roulotte, qu'ils reviendrait surement tard dans la journée. La petite lui avait dit oui, faut dire que les dernières semaines, la môme ne faisait quasi que ça d'attendre.

Inba attend pas les nouvelles, et se dirige en courant vers les portes d'Uzès, trop impatiente de savoir quelque chose de plus, la rage au ventre, la haine était présente depuis des lustres, elle voulait son bébé et surtout savoir dans quel état elle allait le trouver....

Elle voit Indi et Stromb plus loin, elle fonce encore plus vite.

Alors?????
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Numinex

Num était toujours assit sur le rebord de la fenêtre, derrière lui Danae dormait encore. Il regardait le vaste horizon. Au loin, sans doute sur un chemin, un nuage de poussière s'élevait. Peut être des chevaux, peut être une charrette? Il n'eu pas l'occasion de réfléchir plus que ça, un pigeon s'était posé sur son épaule. Il déplia la lettre et lu:

Num,

Je suis à la porte de la ville, en direction d'Uzès. Indi est là, on va tendre une embuscade au convoi. Amène toi et dit aux autres de venir si tu les croise.

Stromb

Le rouquin froissa la lettre et la jeta sur le lit, Danae la trouverait à son réveil. Il y avait au moins quatre mètre jusqu'au sol, et Numi se jeta dans le vide. Après une réception parfaite, il se mit à courir en direction de la porte.

Stromb, Inba et Indi se tenaient devant la porte.

Hey Stromb! Je suis venu dès que j'ai reçu ta lettre....Ma lame est tienne...

Et le rouquin dégaina ainsi sa lame étincelante.
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Stromboli

Inba

Numinex

Indifred

Stromboli

Citation:

Indifred

Danae

Numinex

Indifred

Stromboli

Inba

Citation:

Indifred

Inba

Citation:

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Inba

Citation:

Tous les courriers recus et envoyés sont avec accords de tous les joueurs pour être postés.

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